La Flandre libérale

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s.n. 1914, 15 Juin. La Flandre libérale. Accès à 12 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/s17sn02x5h/
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40" Année ~ Lundi 15 et Hardi 16 Juin 1914 QUOTIDIEN. —10 CENT. H. 166-167 — Lundi 15 et Hardi 16 Juin 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. I mois. I voit. I as. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 •a •'abonni an kuraan du Journal et dans tous los bureaux il posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : j -- RÉDACTION « Téléphone 32 I Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser au iûnreaa iw Jonrnal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles,, Fris à leur propre piège ■—m— Les cléricaux sont toujours très occupés par la recherche des causes de leur échec aux élections du 24 mai. Leurs journaux sont généralement ; d'accord pour l'attribuer à l'impopularité des lois militaires instituant le service général et supprimant la rémuné-| ration des miliciens, à l'augmentation ; des droits sur l'alcool et à l'affirmation Ida principe de l'instruction obligatoire dans la dernière loi scolaire. Nous disons l'affirmation du principe de l'instruction obligatoire, parce qu'en fait la loi n'applique pas le principe. j Ils reprochent avec vivacité aux libéraux d'avoir exploité contre eux l'impopularité de ces mesures, pour leur enlever des voix. Nos adversaires ne feraient-ils pas beaucoup mieux de reconnaître que si ces mesures sont impopulaires, c'est par leur faute à eux, parce qu'ils n'ont cessé de les décrier, de les réprouver, de les représenter comme des [machinations libérales, et cela dans l'intérêt de leur parti, alors que l'intérêt [de la nation leur faisait un devoir de les défendre? S'ils avaient laissé par exemple la défense nationale en dehors des luttes des partis, les mesures que le gouvernement vient de prendre, pour l'assurer, sous 'a pression des Etats garants de notre neutralité, les lois militaires ne leur [auraient pas fait perdre des voix. Qu'on se rappelle l'opposition violen te qu'ils firent autrefois au gouvernement libéral à propos des fortifications d'AnVers. Il fallait améliorer la défense ;de cette place-forte. Le projet, qui ne iplaisait pas à la population anversoise, ^manait d'un gouvernement libéral. Immédiatement les cléricaux formèrent un parti antimilitariste qui prit le nom de Meeting, dans lequel furent réunis tous lies mécontents, même des libéraux égalés. Le programme de ce parti nouveau Était: " Plus de charges militaires ", sa devise : Niemandgedwongen b o I d a a t. Le Meeting remplaça la députation 'i-bérale d'Anvers à la Chambre, par une députation cléricale, et il renversa 'e conseil communal libéral. j Petit à petit, les Anversois, éclairés par des hommes tels que Pécher, F. Van |der Taelen, L De Waele, Th. Van Rys-j*yck, revinrent de leur erreur, mais les cléricaux n'en avaient pas moins été victorieux des libéraux en exploitant contre eux les mesures qu'ils proposaient de prendre pour la défense nationale et ils avaient été mai t ses de l'hôtel de ville d'Anvers pendant de nombreuses années. Ils ne recherchaient que le pouvoir, la défense du pays était le cadet de leurs soucis. Le souvenir de ce qui s'est passé en 1912 est encore présent à la mémoire de tous. Personne n'a oublié ces affiches où les cléricaux étaient représentés comme De demandant qu'un fils par famille, tandis nue les libéraux prenaient tous ses enfants au père de famille pour en 'aire des soldats. I l'es affiches n'étaient-elles pas destinées à rendre les libéraux odieux particulièrement aux populations rurales ? peux qui les ont imaginées, pour nuire ' leurs adversaires politiques en 1912, r doivent pas s'étonner que l'impopu-larité du service général soit retombée P eux, le jour où, sous la menace de 'étranger, ils ont été obligés de l'insti-'Uer- Qui a représenté l'armée comme 'Séreuse pour les mœurs du jeune Soldat? Quj inspire la terreur de la ca-Nrne? Ce n'est pas le parti libéral. Si le clergé catholique avait usé de fn influence sur le campagnard pour i0 ^tourner de s'adonner à l'alcool, s'il le ®énageait pas surtout l'électeur cafetier, une augmentation des droits r cette boisson nocive et démoralisan-i ^aurait pas été mal accueillie par les F "'teurs. Au contraire, ils auraient approuvé 1© gouvernement qui la frap-r1' de lourds impôts pour en diminuer a consommation. L instruction obligatoire figure de-P.!",s '^temps au programme du parti I eral. C'est pour cela que les cléricaux "t toujours combattue de toutes leurs . rc(s, la représentant comme une at-I "lto auï droits du père de famille sur L fwrs°nne de ses enfants. L'instruc, ^ 11 qui seule élève l'homme au-dessus In r ^es ^êtes, l'instruction qui est | ' néces&anre à l'enfant que la nour-I " [>arce que sails e]je jj egj. vou£ ^ ['"'t6' ''s ri'en veulent pas recon-re inéluctable nécessité. Ils s'en servent pour asservir les consciences à l'Eglise ; ils la combattent et l'ont toujours combattue en tant que moyen d'émancipation et de culture. Rien d'étonnant à ce qu'ils l'aient rendue impopulaire. Le mal qu'ils en ont dit pour détacher des électeurs du parti libéral tourne aujourd'hui contre eux. Us expient leurs propres mensonges. 'Si le parti clérical avait mis dans les luttes électorales l'intérêt du pays au-dessus de son amour de domination, s'il avait toujours combattu ses adversaires avec droiture et loyauté, il n'aurait pas éprouvé la mésaventure qui vient de lui arriver. Le parti libéral a plusieurs fois été vaincu à cause des attaques injustes dont son programme patriotique a été l'objet. Aujourd'hui que la vérité a éclaté, que la nécessité d'une meilleure défense nationale a été reconnue, que l'instruction obligatoire est devenue inévitable, que le mal de l'alcoolisme ne peut plus être contesté, il n'est pas étonnant nue le pays se détourne de ceux qui l'ont si longtemps trompé, et revienne au libéralisme qui a toujours subordonné l'intérêt de son parti à celui de la nation. G. Echos & Nouvelles Pour II S. D. Le comité libéral du suffrage universel s'est réuni et a décidé de prendre une part active et énergique à la campagne que les1 partis d'opposition s'ap prêtent à poursuivre en faveur de la revision constitutionnelle. Le comité a estimé, notamment, qu'il convenait d'engager toutes les associations libérales du pays à consacrer une de leurs réunions à l'examen des dispositions à prendre pour organiser la propagande révisionniste dans leurs circonscriptions respectives. ^ D'autre part, il a été entendu que, dès octobre, le comité assurerait 1© concours de conférenciers à toutes les associations qui en feraient la demande au secrétaire général, M. Maurice Berger, avenue Albert, 29, à Bruxelles. Dès à présent, les orateurs les plus en vue du parti se sont mis à la disposition du comité libéral dui suffrage universel. One manifestation libérale & Sehaerbeak Les mutualités 'libérales de Schaer-beek fêteront conjointement, le dimanche 4 octobre prochain, l'inauguration des drapeaux que ll'ui. offre M. Albert Devèze, député, présidlent du Bureau permanent dm œuvres sociales du canton. A cette occasion, un grand cortège suivi d'assemblée solennelle aura, lieu. La journée se terminera par un banque t politique et un concert, place Liedts, par l'Harmonie libérale, qui fêtera également te même jour l'inauguration de son drapeau. Des réjouissances populaires seront organisé ru dans les divers quartiers de la commune. Dès à présent, les adhésions sont nombreuses et la manifestation est assurée d'un grand succès. Tous les groupes libéraux sont fraternellement invités à y prendre part. Ils sont priés do notifier leur participation à M. Edouard Du-breucq, secrétaire diu Bureau permanent de,s œuvre» sociales, 109, avenue Albert Giraud, à Schaerbeek. Remis aux calendes grecques... On a renoncé, décidément, dans le mon de clérical, à célébrer solennellement le trentième anniversaire du gouvernèment catholique. A-t-on compris que le moment était mal choisi, après les élections du 24 mai, pour chanter victoire? *** La réorganisation do la garde civique Une réorganisation de la garde civique est-elle prochaine? On en a beaucoup parlé depuis quelque temps. Le correspondant bruxellois de la "Métropole'' dit' à ce sujet: " La question à résoudre, pour opérer une réorganisation de la garde, est celle-ci : Faut-il incorporer les éléments ayant servi dans l'armée? " Et cette question ne peut se résoudre évidemment que par l'affirmative. Dans oes conditions, il ne sera possible de songer à une réorganisation que lorsque, dans cinq ans, la première classe de milice du nouveau régime militaire aura fini sonj temps. " Des mesures transitoires devront-elles intervenir éventuellement, à raison de la diminution graduelle des nouveaux gardes? Le fait est possible, mais il n'en est pas question pour le quart d'heure en tous cas, et il n'en sera pas question de si tôt. Je tiens la chose de l'honorable ministre de l'intérieur lui-même. " Je dois vous ajouter qu'une éventualité semble inéluctable, si l'on n'y prend garde : la disparition des corps spéciaux. Leur recrutement se fait, chaque jour, plus difficile et, à moins de mesures spéciales que rien ne fait prévoir, les dits corps ne tarderont pas) à être réduits à leur plus simple expression." Ne traite-on pas avec un peu trop de désinvolture les gard'es des corps spéciaux ? Le Jury central de musique Le juiry central de musique de Bruxelles nous prie d'annoncer que les examens auront lieu, cette année, entre le 10 et le 25 juillet. Inscriptions et renseignements, 101, rue Royale, à Bruxelles. *** La montgolfière au Congo -ua montgolfière va trouver au Congo un emploi assez inattendu. On va l'utiliser pour la découverte des palmeraies dans les forêts septentrionales. C'est M. Lever, l'industriel anglais, à qui nous devons les grandes usines établies au Congo pour la fabrication de l'huile de palme, qui a songé, paraît-il, à recourir à ce procédé d'investigation assez imprévu. M. Lever a obtenu des droits d'exploitation sur d'assez grandes étendues de forêts. Mais il ignore l'importance des richesses cachées dans ces vastes domaines où la pénétration est rendue très difficile par la densité de la végétation et par l'enchevêtrement des lianes. Pour rendre^ les recherches moins pénibles, '1 faudrait pouvoir "survoler" les forêts, ce qui, pense-t-on, permettrait de découvrir plus aisément les plantations d'élaïs qui constituent une des principales sources de revenu de notre grande colonie.C'est à quoi songe le grand industriel de Port Sunlight. Un aviateur belge, M. Vreedenburgh, qui effectua des vols à Kiewit, va partir pour tenter cette curieuse expérience et aller là-bas étudier les courants atmosphériques au point de vue de l'emploi éventuel des hydroaérô-planes. Il emportera avec lui un des bateaux glisseurs de -l'ingénieur Gold-schmidt et tout un matériel aéronautique. On construit en ce moment pour lui des montgolfières qui seront gonflées à l'air chaud produit par des brûleurs à essence. Les montgolfières emporteront l'homme et les appareils photographiques qui lui seront nécessaires pour fixer sur la plaque sensible les différents aspects de la forêt. Quand il aura effectué une ascension, l'aviateur dégonflera son aérostat et ira recommencer l'expérience plus loin. La erlse de la domesticité Ce n'est pas seulement dans notre pays que la crise de la domesticité se fait déjà sentir. Au Canada, elle sévit en plein. Les infortunés patrons font des platitudes pour «e procurer le personnel nécessaire. Dans un grand journal de Québec on peut lire ces annonces pleines d'humilité : "Servante demandée, 108, boulevard Saint-Joseph. Vie facile." Peu de travail. Jamais de reproches. Belle villégiature d'été, superbe point de vue. Serez satisfaite, serez heureuse. Garanties. îTous avons d'excellentes références. Rendez-vous compte avant d'aller ailleurs." " Femme de chambre se placerait. Conditions ordinaires. Se réserve une heure par jour pour leçon de musique, une pour apprendre les langues, une pour sa correspondance, une pour recevoir sa famille." Pourquoi diable les rentiers canadiens ne se mettent-ils pas valets de chambre ? Us seraient certainement plus heureux, on cirerait leurs souliers, on brosserait leurs habits... États-Unis Oni a souvent raillé la prophétie de Victor Hugo annonçant la constitution, dans l'avenir, des Etats-Unis d'Europe. Et les événements, d'ailleurs, semblent justifier le scepticisme. On peut soutenir que, dieipuis. le jour où le poète formula son rêve fraternel, il® ne nous ont pas rapproché de la réalisation de celui-ci, qu'aiu contraire, iils nous en ont éloignés. Les antagonismes se sont irrités, les compétitions d'intérêts ont dressé, toujours plus menaçantes, des nations contre d'autres nations. Et ce n'est assurément pas pour se rapprocher les unes des autres, que les puissances rendent leurs armements toujours plus formidables, plus écrasants. L'Europe1 d'aujourd'hui, avec ses armées et -ses flottes redoutables, n'offre évidemment pas l'aspect entrevu par Hugo. Et pourtant, il se produit des phénomène® curieux, d'un caractère nouveau, conséquences des antagonismes et des hostilités latentes, mais, conséquences, en somme., oppoisées ià leJur» tendances. Nous sommes certes très loin des Etats-Unis d'Europe. Mais en sommes-nous plus loin qu'au temps où l'auteur de* la "Légende des Siècles" prévoyait leiur naissance? RappeileE-vous ce qu'était le vieux monde il y a cinquante ans. Les Etats autonomes étaient plus nombreux qu'à présent. Combien y eni avait-ill en Allemagne, ayant chacun leur vie propre, isolée, tous prêts encore aux conflits? Com bien y enl avait-il eni Italie? L'Autriche et la Prusisel ise menaçaient, et la France et la Russie, et l'Angleterre et la Russie, et l'Italie1, et L'Autriche. Chaque peuple avaiit une politique personnelle souvent agressive ; chaquei nation était profondément étrangère à sa voisine. Il n'y avait point d'aspirations communes, point d'ententes durable®. Sans doute, aujourd'hui, il y a encore des rancunes profondes, des haines violentes et de permanentes menaces. La paix en Europe est loin d'être assurée'. Mais nous n'en sommes plus à l'éparpil-leroent de jadis. Il n'y a plus, comme il y a cinquante ans, une politique pour chaque Etat. Et si n'est point fondée la grande confédération européenne, du nioinls voit-on se dessiner de plus en plus nettement plusieurs confédérations d'ans lesquelles, insensiblement, toutes les nations se groupent pour adopter des buts communs, une politique concertée. On) a connu de oes groupements dans le passé, dira-t-on; on évoquera des accords entre les ducs de Bourgogne et les rois d!'Angleterre, entre la France et les Pays-Bas. Mais c'étaient là des ententes précaires, en vue d'une action immédiate, d'une1 aventure!. Aujourd'hui c'est autre chose, c'est l'action méthodique et continue, l'accord permanent nui finit par exercer une influeïtce sur la politique intérieure elle-même 'die chaque Etat. Cette influence est-elle bonne ou mauvaise lorsque la chancellerie russe l'exerce1 sur le i programme des ministères français, lorsque l'Allemagne suggère au gouvernement autrichien l'accroissement de sa marine de guerire ? Je ne cherche pas à l'établir ici. Mais il apparaît, de façon chaque jour plus claire, qu'il n' y a plus aujourd'hui de puissance en Europe d'ont la vie soit tout à fait autonome, qui conduise ses destiné es en ne se préoccupant que de ses propres volontés, de ses propres intentions. Chacune tient compte, dans une large mesure, de ce que souhaitent ses alliées, des desiderata politiques et économiques die celles-ci. Il serait curieux dei comparer les débats du Congrès de Vienne, par exemple, à ceux de la conférence de Londres de 1912. Quoiqu'il' y eut, à Vienne aussi, des alliés, ceux qui venaient die vaincre Napoléon, on constaterait que chaque Etat agissait là individuellement, si l'on peut ■tiicft ; à Londres, au contraire, on eut souvent l'impression de ne voir en présence que quatre parties: la Triple Alliance, la Triple Entente, les peuples des Balkans et la Turquie. Il n'y a pas d'Etats-Unis d'Europe ; mais les volontés die l'Europe sont moins morcelées que jadis. Et la tendance au groupement est générale. La Suède et la Norwège qui, il y a quelques années, avaient rompu, l'union personne®®, songent aujourd'hui à se rapprocher par une alliance formelle ; le Danemark organise à Malmoë une exposition des pays scandinaves. Et cela n'est point inspiré seulement par le diésir d'affirmer une communauté de race, puisque en1 même temps on fait, dans ces pays, bon accueil à l'idée, qui se fortifie chaque jour, d'une entente intellectuelle, économique —• et peut-être plus large — des neutres, 'de la Norwège à la Suisse. Je le sais bien : ces groupements se forment surtout en vue de la guerre possible ; à leur base il y a des antagonismes, des antipathies. On se ligue contre uni adversaire éventuel. Et cela peut conduire aux pires déchirements, aux pires désastres. Il n'en est pas moins vrai que s'affirme ainsi la possibilité, pour «les peuples aux origines très différentes, pour des races qu'on pouvait croire naguère irrémédiablement ennemies, comme l'Angleterre; la France et la Bussie, comme l'Autriche et l'Italie, d'avoir une action commune. Il n'en est pas moins vrai que cette communauté est, dlans certains cas, très étroite'. Noue sommes loin de' la réalisation de la prophétie d'Hugo. Mais nous en sommes, en dépit des apparences et de tristes réalités, moins éloignés qu'au temps où elle fut formulée. Si quelque jouir un peu d'apaisement se produisait dams les relations franco-allemandes, nous, serions, d'e par les alliances dléjà anciennes, singulièrement rapprochés d© cel que le rêve comportait de possibilités. Gustave VANZYPE. TRIBUNAUX Le serment des modernistes Lors des incidents soulevés par le serment des modernistes, le curé bavarois Constantin Wieland jeta son froc aux orties et s'établit comme avocat à Ulm. Il vient de comparaître devant le tribunal des échevins pour avoir dit que tout ecclésiastique qui prête le serment contre le modernisme était capable de se parjurer. A la barre, l'accusé a dit que se® paroles furent mal interprétées. Il dit en réalité que la plupart des curés s'étaient rendu compte de l'immoralité du serment des modernistes, ce qui ne les empêcha pas de le prêter. Il ajouta qu'un prêtre qui avait prêté ce serment n'avait pas besoin' de reculer devant tout autre serment. L'accusé a été acquitté et le plaignant, un curé, s'est entendu condamner aux frais dui procès. L'ÉTRANGER FRANCE ^ CE QU'A FAIT LA RUSSIE Voici le texte intégral de L'article de la "Gazette de l'a Bourse", attribué au général Soukhomliniof, ministre de la guerre, et rappelant ce que le gouvernement russe a fait récemment dlans le domaine de l'armée1 pour remplir toutes les obligations d!a l'alliance. LA RUSSIE EST PRETE, LA FRANCE DOIT L'ETRE AUSSI. " La Russie ne se permettra jamais aucune immixtion dans les affaires d'un pays étranger, miais elle ne peut pas rester spectatrice indifférente die la longue crise que traverse le gouvernement du pays ami et allié. " Si le Parlement français s'est cru en droit de réagir contre une affaire purement intérieure de la Russie? comme l'étaient leis commandes militaires liées à certains avantages économiques pour le pays qui les avait reçues, 4, plus forte raison une question qui sert de point de discorde entre1 les partis du Parlement français ne peut pas rester indifférente pour la Russie. Cette question est celle du service die' trois ans, nui vient d'être posée en France. " Pour la Russie, il ne peut y avoir deux opinions en ce qui concerne la loi militaire. " Nous aivonB rempli toutes nos obligations envers l'alliance avec la France, et naturellement nous devons nous attendre à ce que notre alliée remplisse aussi tous ses devoirs. " On connaît pleinement à l'étranger les énormes sacrifices que nous avons faits pour donner à l'alliance franco-russeï une force réellement imposante. Les réformes militaires réalisées en Russie dépassent tout ce qui a été fait jusqu'à présent dans aucun autre pays. " Le contingent annuel des recrues a passé dei 450,000 hommes à 580,000 hommes. Nour; avons ainsi une augmentation Mutuelle de 130,000 hommes. " Même la durée du service a été augmentée de six mois. Nous avons donc, en hiver, quatre contingents sous les armes. Aucune nation au monde ne peut se flatter de réunir une armée aussi -considérable." Le chiffre de 580,000 multiplié par 4 donne 2,320,000. " Deis chiffres pareils n'ont pas besoin •dé commentaires. Une grande puissance comme la Russie peut seule se permettre ce luxe. " A titre de comparaison, il faut s© rappeler que l'armée allemande, d'après la nouvelle loi militaire, compte 880,000 hommes, celle de l'Autriche-Hongrie environ 500,000 «t celle de l'Italie environ 410,000. " Il est nécessaire de faire observer que toutes ces augmentations d'effectifs en) temps de paix ont été décidées exclusivement dans le but d'accélérer la mobilisation." Aussi est-il naturel que nous nous considérions en droit d'attendre de la France le chiffre de 770,000. Mais ce contingent ne peut être atteint qu'à la condition de conserver le service de trois ans. " A oes mesures, il faut ajouter les améliorations apportées à la mobilisation et la construction, dans ce but, d'un réseau de voies stratégiques qui permettrait, dès le commencement de la guerre, d'e lancer toute l'armée vers les points de concentration. " Noua voulons la réciproque de la part de la France, et plus elle aura de troupes en temps de paix, plus facilement elle y arrivera. Aussi espérons-nous que le gouvernement français réussira à conserver le service de trois ans, si nécessaire à la France." L'article se termine par la phrase suivante, en caractères gras : " La France et lia Russie ne veulent pats la guerre, mais la Russie est prête, et elle espère que la France le sera également. "' LE MINISTERE VIVIANI La nouvelle crise ministérielle a duré vingt-quatre heures à peine. Samedi soir, à six heures, M. Viviani avait entièrement constitué son cabinet et pouvait en communiquer la composition au président de la République. Dimanche matin, les décrets d'investiture ont été promulgués au " Journal officiel Voici les noms des nouveaux ministres: Présidence du conseil et affaires étrangères, MM. Viviani, député ; justice, Bienvenu-Martin, sénateur; intérieur, Malvy, député ; finances, Nou-lens, député ; guerre, Messimy, député ; marine, Gauthier, sénateur ; instruction publique, Augagneur, député ; travaux publics, René Renoult, député ; commerce, postes et télégraphes, Thomson, député ; agriculture, Fernand David, dé porté ; colonies, Raynaud, député ; travail, Couyba, sénateur. Sous-secrétaires d'Etat: affaires étrangères, MM. Abel^ Ferry, député ; guerre, Lauraine, député ; intérieur Jacquier, député ; marine marchande, Ajam, député ; beaux-arts, Dalimier, député. Le cabinet nouveau comprend un sous-secrétaire d'Etat de plus que les précédents: il y aura lieu de demander un crédit au Parlement pour création de ce poste. LES NOUVEAUX MINISTRES M. Augagneur, le nouveau grand-maî-tre de l'Université, n'est T>as un débutant. Député de la cinquième circons cription de Lyon, ancien maire de cette ville, ancien gouverneur général de Madagascar, il a fait partie du cabinet Cail-laux, constitué le 23 juin 1911, comme ministre des travaux publics. Il succédait à M. Charles Dumont, qui détenait ce portefeuille dans le cabinet présidé par M. Monis. M. Augagneur était, lorsqu'il fut élu député, professeur à l'Ecole do médecine de Lyon. Il précède à la Chambre le groupe des républicains socialistes qui compte bien vingt membres. Il est classé parmi les adversaires irréductibles de la loi de trois ans. M. Messimy, ministre de la guerre, est député de l'Ain. Ancien capitaine de chasseurs à pied, il fut élu député de la première circonscription du1, quatorzième arrondissement de Paris, le 11 mai 1908, qu'il représenta jusqu'en 1910. A la fin de cette législation, il se présenta à une élection partielle dans la circonscription de' Trévoux. M. Messimy a été ministre de la guerre dans le cabinet Monis, puis dans le cabinet Caillaux, qui le suivit. Auteur du contre-projet qui fixait à trente mois la durée du service militaire et qu'il avait signé avec M. Paul-Bon-cour, M. Messimy se résigna, lorsque son projet eut échoué devant la Chambre, à voter la loi de trois ans. Il appartient au parti radical-socialis-te unifié. M. Thomson, ministre du commerce, revient au pouvoir après en avoir été assez longtemps éloigné. Ministre de la marine dans les cabinets Rouvier (janvier 1905), Sarrien (14 mars 1906), Clémenceau (26 octobre 1906 il démissionna à la suite d'une in-terpellation sur les causes de l'explosion de 1' "Iéna". Son influence à la Chambre est considérable. II préside un groupe important, le groupe des républicains de gauche, qui • i sert, en quelque sorte, de branchement entre la gauche radicale et les radicaux-socialistes unifiés. M. Thomson représente' la deuxième circonscription de Constantine. Il a voté la loi de trois ans, et son action dans le cabinet peut être des plus utiles. M. Couyba-, ministre du travail. C'est la seconde fqis que M. Couyba est au pouvoir.^ Sénateur de la Haute-Saône, il fit partie du cabinet Caillaux (26 juin 19.11) avec le portefeuille du commerce. M. Couyba_ est en même temps qu'un homme politinue un poète qui, sous 'e nom de Maurice Boukay, publia de nombreuses chansons. Il appartient à la gauche démocratique du Sénat. LES SOUS-SECRETAIRES D'ETAT M. Lauraine, sous-secrétaire d'Etat à la guerre, est avocat. Il fut élu député de la première circonscription de Saintes ( Charente-Inférieure) en 1898. Il fut constamment réélu. C'est la première fois que M. Lauraine fait partie d'une combinaison ministérielle. Il appartient à la gauche radicale dont il fut vice-président. M. Dalimier, sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts, n'a, comme M. Lauraine, jamais fait partie d'un ministère. Il est député de Corbeil et appartient au parti de la rue de Valois. Ce n'est cependant point un sectaire. Il a voté la loi militaire; il est propor-tionnaliste.M. Abel Ferry, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, député des Vosges, et le neveu de Jules Ferry. C'est aussi la première fois qu'il fait partie d'une combinaison ministérielle. Il appartient, politiquement, à la gauche radicale et représente le département des Vosges depuis 1909. M. Abel Ferry a fait partie de plusieurs commissions importantes et est l'auteur d'une proposition sur le droit dé suite de l'artiste dans la vente des œuvres d'art qui lui a valu de nombreuses sympathies dans le monde artistique. Partisan de la réforme électorale, M. Abel Ferry a pris une part active à la discussion de la proportionnelle devant la Chambre. ANGLETERRE * LES CATHOLIQUES IRLANDAIS S'ARMENT Dans une lettre ouvertei à la presse, M. Redmond1 explique que, pendant longtemps, il a considéré l'organisation des volontaires catholiques comme inutile et même dangereuse; mais, devant les mesures prises d'autre part par les volontaires protestants, sous la direction de sir Edward Carson, les chefs nationalistes ont estimé qu'ils ne pouvaient faire autrement que d'armer à leur tour leurs partisans. Depuis que la décision1 a été prise, déclare M. Redmond, les Irlandais catholiques ont répondu avec enthousiasme à l'appel de leurs chefs, et on, peut compter maintenant, en Irlande, près dei 130,000 volontaires catholiques. Le but de l'organisation est de sauvegarder les intérêts du Home rule. LES SUFFRAGETTES CONTINUENT LEURS SCENES DE VIOLENCE Dimanche matin, à la cathédrale de Saint-Paul, un certain nombre de suffragettes ont été cause de scènes violentes. L'une d'elles, notamment, se leva au moment du sermon et protesta, au nom de Mrs. Pankhurst, contre l'inaction du clergé. Quand on voulut l'expulser, on s'aperçut que des chaînes fermées par un cadenas la retenaient à son banc, et l'on î

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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