La Flandre libérale

1631 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 14 Juillet. La Flandre libérale. Accès à 19 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/db7vm44k0v/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

40* innée — Mardi I* Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 195 * Hardi 14 Juillet 1914 LÀ FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS I moii. I mois. t Moii, I s*' BELGIQUE : Ff. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE î Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna an tartan du Journal ef dans tous las buraaui d« posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : — RÉDACTION — Téléphone 32 Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrea» ifs lonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. ** DEMAIN, JOUR DE CONGE TRADITIONNEL DE NOS TYPOGRA-PHES. LE JOURNAL NE PARAITRA PAS ET NOS BUREAUX SERONT FERMES. Le renouvellement partiel des Chambres La presse cléricale s'est trouves fort décontenancée devant les chiffres qui prouvent irréfutablement que le gouvernement est en recul dans les quatre provinces où des élections ont eu lieu. Mais si la journée du 24 mai a été pour lui une grande défaite, elle aurait été une! déroute et un écrasement si la consultation avait été générale. Voilà ce que les feuilles catholiques ne sauraient contester. C'est pourquoi il convient de s'élever contre la situation anormale créée par la Constitution qui, dans son article 51, prescrit que les membres de la Chambre sont " renouvelés par moitié tous les deux ans alors qu'elle abandonne au législateur lie pouvoir d'adopter un système die R. P., qui non seulement fausse le résultat ' du scrutin, mais endigue les grands courante de l'opinion publique. Oe n"est pas le principe même de la R. P. qu'il faut accuser de cette situation, c'est le système inique que le parti clérical a fait prévaloir. A la suite de l'augmentation du nombre de sièges, le parti clérical a bénéficié en 1912 d'une consultation générale qui lui a été favorable. Nous n'insisterons pas de nouveau sur les causes immorales de son succès. Nous ne rechercherons pas jusqu'à quel point la crainte d'un gouvernement qui aurait été capable de voter une réforme militaire démocratique ou de frap-r>er ,les yaleurs mobilières contribua à accroître les forces dm la majorité... Il nous suffira de constater que l'affolement qui s'était emparé du corps électoral a pu s'étendre à presque tous les arrondissements, grâce à cette consultation générale. En a-t-il été de même le 24 mai de cette «année î Nullement. , Le pays s'est ressaisi. Il a compris qu'il avait été outrageusement trompé. Il s'est rendu compte aussi que ses craintes n'étaient pas fondées, et le mouvement qui se produit au sein du parti libéral en faveur d'un oabinet d'affaires de liquidation le rassurera de plus en plus. Bien loin d'avoir éprouvé le même affolement qu'il y a deux ans, le corps électoral a manifesté de façon éclatante sa désapprobation envers un parti sectaire et qui administre de façon déplorable les intérêts de la nation. Mais cette manifestation, qui ne peut laisser aucun doute dans l'esprit des clérical», n'a pu se produire que là où il a été permis aux électeura de se prononcer.Elle a d!onc été circonscrite à la moitié du, pays. Cela est souverainement injuste et destructif de la sincérité du scrutin. s3i le renouvellement partiel des Chambres se comprend en régime majoritaire, il -est tout à fait injustifiable en régime proportionnàliste. M. Orban, professeur catholique de r'Université de Liège, a écrit dans son ouvrage sur le Droit public et constitutionnel que les arguments en faveur du renouvellement partiel ont perdu leur valeur " depuis que " l'adoption die la R. P. est venue ren-" dre les batailles électorales plus paci-" fiques et assurer à une fraction nota-' ble de députés la conservation de "leurs mandats (tome II, p. 444). Et combien cet argument a encore plus de force quand on sait qu'un système inique de R. P. garantit la conservation die! leur mandat à» de nombreux députés cléricaux! f||P est tout à fait logique que, quand gouvernement mérite l'approbation du pays, le pays tout entier ratifie sa gestion. -Il est *°ut à fait logique que, quand un gouvernement mérite la réprobation du pays, le pays tout entier condamne sa gestion. Sfc^On peiut dire que le parti clérical ii|j|phappe cette année aux conséquences cette réprobation, grâce au renouvellement partiel de la Chambre. Lorsque la Constitution sera de nouveau revisée, il sera nécessaire d"y inscrire l'obligation pour le gouvernement die procéder à des élections générales, comme en France et dans un grand' nombre de pays. Echos & Nouvelles IWt-•YVWt* La dèehe gouvernimintili La dèche, toujours la dèche, et par con séquent les expédients. Le ministre des finances vient de s( mettre d'accord, en principe, avec ur syndicat de banques belges qui assurerail les fonds nécessaires à la trésorerie pOhi les besoins du budget extraordinaire. I: s'agirait d'émettre simultanément des bons du Trésor à cinq ans d'échéance poux une somme de 150 millions. Le syndicat prendrait ferme une première, tranche d« 50 millions dé bons du Trésor 4 p. c. à 98 francs et de 35 millions de rente 3 p. c. à 74 francs. Il aurait option pour la seconde tranche à émettre ultérieurement. Les contribuables devront bien finir par solder. En attendant, les banquiers profiteront des expédients du gouverne ment clérical. C'est toujours ça! ihikih I Le Bol & Invers Le Roi est arrivé dimanche matin au ponton militaire. Il a été reçu par M. Robert Osterriieth, président du R. Y. C. Le Roi était accompagné du ministre Segers et diui général .1 ungbluth. Le souverain est monté à bord du "Stadl-Antwergen", où se trouvaient les autorités. La malle s'est aussitôt dirigée vers Bath, où le Roi a passé en revue lai flottille des yachts. A 12 h. 1/4, la malle est revenue au ponton, et le Roi est repairti aussitôt pour Osteride. La foule massée, sur les quais a longuement acclamé le souverain. I les travaux de la nouvelle station de Tsrmonie Le ministre des chemins de fer, ayant apprtuw-, la praifït d'agrandissement d« la station de Termonde, les travaux seront bientôt entamés. Ils comprennent notamment de nouvelles installations pour le service des voyageurs et des marchandises, ainsi que la suppression du, passage à niveau de la chaussée de Termonde à Bruxelles, par la construo-tion d'un grand! viaduc. L'Etat a demandé au ministre de la guerre de pouvoir utiliser les terrains des fortifications, lesquelles ont été déclassées il y a quelques années. La fête libérale de Hasselt Les associations libérales- de Tongres et de Hasselt ont fêté dimanche l'élection de leurs députés, MM. Peten, Ne-ven et le docteur Saroléa, en un banquet de 350 couverts, organisé au théâtre des "Ware Vrienden", de Hasselt. De tous les points du pays, des libéraux avaient répondu à l'invitation du comité représenté par M. J. Voncken, président de l'Association libérale de Tongres-Maeseyck et M. S. Hechter-mans, président de l'Association libérale de Hasselt. Le banquet a été précédé d'une réception, au loyer, des sénateurs et des députés. M. Hechtermans a souhaité à ceux-ci la bienvenue. A l'heure des discours, lecture a été donné© d'une lettre d^excuse de M. Huys-man-s, Hasseltois de naissance. Dans cette lettre, le ministre d'Etat déclare que si le gouvernement conserve une majorité légale, son pouvoir est devenu illégitime-.M. Mechelynck, au nom du Conseil national du parti libéral, a rendu hommage aux vainqueurs du: 24- mai. Il a rappelé l'odieuse campagne menée en 1912 par les cléricaux limbourgeois, et les persévérants -efforts faits par MM. Ne-ven et Peten pour -reconquérir le terrain perdu. M. Goblet d'Alviella a insisté alors sur la colossale mystification par laquel le les ^ cléricaux ont trompé le pays ; il a célébré les mérites des lutteurs lim-bourgeois.M. Devèze a ensuite stigmatisé l'attitude inconsistante, hésitante, sans grandeur du chef du gouvernement. .— Dans la bataille de demain, a-t-il dit, tous nos efforts auront pour but unique l'effondrement du régime cléri-Ciïl" P.ar delà ce qui pourrait diviser, affaiblir notre élan, dissocier notre effort, nous apercevrons l'intérêt supérieur de ce peuple. Il a- besoin de liberté, de tolérance, de justice sociale. Il a besoin de concorde. Rien de tout cela n'existe, tant qu'une moitié de la nation demeure asservie à l'autre, tant qu'un régime électoral odieux assure et perpétue la domination de la minorité numérique, qui est même aujourd'hui la minorité légale! M Persoons a apporté aux élus du Limbourg le salut des libéraux flamands. M. Journez a célébré l'amitié qui doit régner entre tous les Belges, pour préparer une Belgique plus grande et plus noble. M. Peten a répandu en remerciant par des paroles émues et en reportant sur les vaillants propagandistes du Limibourg tout l'honneur dei la victoire. ' Enfin, M. Neven a exprimé les sentiments de gratitude et die joie, dont son cœur déborde. Les libéraux wallons ont remis alors aux élus une superbe gerbe de blUets, et M. le sénateur Magnette a fait acclamer MM. Hechtermans et Voncken qui ont lutté dans des temps héroïques, où il n'y avait aucun espoir de succès. M. Buyl a soulevé' de nouveaux applaudissements en rendant hommage aux d'à m'es libérales dui Limbourg, qui ont favorisé si efficacement les .efforts des propagandistes. La journée s'est terminée dans un en- j thousiasmei indescriptible, et les convives se répandirent' par la ville, où leur gaieté mit longtemps son entrain. vVv vV^ vV, Le la el le voua Nous avons publié le jugement du tri-, bunal de Hambourg déboutant un noir des prétentions qu'il formulait vis-à-vis du personnel d'une maison de navigation qui l'avait - tutoyé, ce qu'il considérait comme une offense. Le colonel Baratier raconte à ce sujet une amusante histoire. C'est celle d'un général, inspectant des troupes coloniales et demandant à un tirailleur sénéga-, lais: — Eh bien ! mon ami, comment cela va-t-il 1 Le tirailleur, dans l'attitude militaire la plus correcte d'ailleurs, lui répond d'une voir de stentor: — Pas mal, mon général, et toi? Si un tirailleur tutoie un général, un noir semble pouvoir être tutoyé sans inconvénient par un employé. Le tu est d'ailleurs général — comme l'inspecteur — aux colonies, aussi bien de supérieur à inférieur que d'inférieur à supérieur, pour la. bonne raison que le noir ne connaît pas le vous. Et personne ne s'en froisse. JL JL JL Les abeilles Nous sommes en plein dans la saison ou les abeilles diligentes vont recueillir le nectar des fleurs avec lequel elles élaborent le doux miel que Virgile appelait "rosée céleste" et "présent des cieux" et que_ Pline considérait comme une "èrs \ nation des astres". Les abeilles, dans la lumière, sont jolies et pimpantes; leur corset d'or brille de feux particuliers qui rivalisent avec les coloris des fleurs; leurs ailes transparentes, comme agitées d'un perpétuel frisson, ont l'air de petites choses d'orfèvrerie et d'art minutienx. Et, bourdonnantes, comme si elles chantaient perpétuellement leur amour de la vie, les abeilles vont-, de prairies en prairies, de jardins ern jardins, de fleurs en fleurs, délicates -et actives, contentes et in offensives. Si le miel jouait autrefois un rôle important dans l'économie générale, comme boisson, comme- aliment, comme remède, on lui reconna-ît-, jusqu'à nos jours, une bienfaisante influence sur les oreanes di-eestifs et sur les organes respiratoires, la bouche et la gorge. Les professeurs, les chanteurs, les orateurs font un fréquent usage, car il est efficace, non seulement contre l'enrouement, la toux, le rhume, rn.ais encore contre la grippe et la bronchite. s—m • ' tes roueries d'an plaisantin —^— Le "XXe Siècle" a consacré à notre article récent sur l'attitude des journaux socialistes et cléricaux à l'occasion du régicide de Serajevo une riposte qui a figuré en tête des colonnes de notre confrère, avec, comme signature, les initiales F. N., qui désignent, croyons-nous, son directeur. M. F. N. n'a trouvé, pour nous répondre, aucun argument sérieux. Nous avions écrit: " Le "Peuple" a cru devoir signaler, parmi les mobiles des assassins, " un idéal de justice et de liberté, qui leur vaudra, non pas la clémence et la pitié, mais le respect de ceux qui les jugeront sans peur et sans haine ". "Nous n'avons pas l'article du "Peuple " sous la main. Ecrivant à la campagne, nous n'avons, par devers nous, que de courts extraits découpés dans l'organe socialiste par les feuilles . cléricales, et nous ne savons que trop avec quelle! perfidie ces pieuses gazettes ont l'habitude de pratiquer ce genre d'opération. " Le fait, fort banal assurément, qu'un collaborateur de la "Flandre libérale" ait été contraint, par l'état de sa santé, à aller respirer pendant quelques jours l'air de la campagne, a fourni à M. F. N. le thème unique de sa riposte. Tout le long d'une colonne, il s'esclaffe à l'idée de "cet heureux confrère", qui, au "milieu de ses carottes et de ses haricots", "bat la campagne", pendant que lui, F. N., daube allègrement sur les sociosf Nous conviendrons de bonne grâce que la plaisanterie n'est, pas mal troussée ; elle nous a amusé ; -elle a le mérite d'être innocente ; ce qui est moins innocent, ce sont les autres procédés de polémique * t employés par le "XXe Siècle" — et par ses pareils — dans ses multiples et presque quotidiens commentaires sur l'attitude de la presse socialiste belge à l'occasion du crime de S'erajevo.... Revenu à Gand, nous nous s-ommes rendu aux bureaux de notre journal pour y consulter la collection du- "Peuple". Nous avons lu, entre autres, l'article consacré au drame de Serajevo par notre confrère socialiste au lendemain du double assassinat. Composé à la hâte, dans le feu de ■ ''improvisation, 1-e morceau n'est pas réussi. En un style d-éplorablement lourd, le rédacteur du "Peuple" nous met "en présence du geste fatal traduisant le gentiment de révolte populaire contre une oppression dure et impitoyable, à peine digne du régime tzariste". Aprèss ce, filandreux macaroni sur le "régiiïme taaJrisibe", il y 'a, "geste fatal d'une plume socialiste, une tirad-e siuir 'le jf régime eaipiitalfate" : ' Il n'appartient pas, écrit le "Peu- - pie", à ceux qu-i n'ont jamais eu ni unie - parole dé proteisitaition ni un mot de réprobation devant tes actes du plus ! odieux absolutisme, de se poser en, vendeurs, respieiotufeux de la vie- humaine. Il le ileiutr appartient (sic) d'autant moins que, chaque jour, dians notre régime capitaliste, la poursuite d-u profit fait, plan1 miMerls, des innocentes victimes, dont le sort nie semble guère émouvoir ceux -d'en haut, dont le luxe, les plaisirs -et les richesses sont faites du sang de tant de pauvres. " Qu'il soit pe)r,mis à l'a "Flandre" de dlire "une parole d!e protestation", voire même, pdéonastiquemenit, "un mot de réprobation devant" (sic), l'a banalité ' écœurante elt l'ineptie d'e ce méchant y couplet sur lei capitalisme engraissé die® sueurs et d.u sang du pauv' peuple ! W Reste l'autre eoup'le/t, vraiment malheureux, sur le "respect" dû, selon le "Peuple", à "l'àdéall d'e justice et de liberté" .qui avait fait figure do mobile chez le© égteirjtes -de - Sarajevo.' Ce r-apec-t, n» ut.» l'-avjiiia diéjà -dit, no-us le refusons à l'idéal nationaliste tell que le comprennent les peuples des (Balkans. Cet idéal, mâtiné de fanatisme religieux, a été souillé depuis dix an!s, avant, pendant et même après la guenre des Balkans, par dteis atrocités sans nombre, dont le double régicide die iSeraijevo n'est que la plus irécenfe ; il faudra plusieurs généra^ tiionis vertueuses et pacifiques pour relever cet idJé'al nationaliste de® Balkaniques du discrédit où il est justement tombé. Clela dit, nous sommes obligés de con-ebater que! Ile "XXe S-ièciDe" a pleinement justifié, dans isa polémique avec lie "Peu-plie", oe que nous- avions écrit touchant la per'fidiie avec laquelle les pieuses gazettes ont l'habituide d'e diécoupeir et de commenter tes textes qu'elles empruntent à <tes journaux adivenses, 'libéraux ou socialistes. Après avoir cdté lie passage du "Peuple" sur le "respect" dû à l'idéal d)e liberte du Prinicip et du Cabrinovitch, le "XX® Siècle" ajoute: Il y a plusieurs colonnes sur ce thème et- dans ce ton. " Nous avons le numéro du "Peupile" sous las yeux. On a le droit, et l'on a raison, dé trouver l'idéal socialiste uto-piqu-e et la théorie de la lutte dies olasises -une invention méchante et dangereuse. Mais on n a pas le dfroit die se servir contre lie socialisme des procédés qu'emploie 1e "XX» Siècle". La phrase: "Il y a plusieurs colonnes sur ce thème et dans ce ton " travestit, avec une perfidie insigne, la portée du long article du " Peuple " que stigmatise le XXe Siècle ". Il est faux, radicalement faux, que le long de plusieurs colonnes, le " Peuple " ait, comme le prétend M. F. N., " salué les assassins de l'archiduc ". " Si le "Peuple", écrit encore M. F. N., n ose se dispenser de donner à l'archiduc et à sa femme " le salut qu'on doit à tous ceux qui sont frappés comme à tous ceux qui pleurent", la sécheresse et la banalité de ce coup de chapeau, que nul passant ne peut refuser, dans la rue, sous peine d'indigner le public, au corbillard le plus indifférent, fait avec les salamalecs prodigués aux assassins par le moniteur socialiste un éclatant, un éloquent contraste. Citons. " Et il cite le couplet sur le respect, couplet qui, insistons-y, est aussi maladroit et mal fichu que stupi.de. Mais, oe que M. F. N. ne cite pas, c'est, dans le même article de notre confrère socialiste, le correctif que constitue l'affirmation " du respect imprescriptible dû à toute vie humaine " et cet autre correctif, plus important encore, fourni par la phrase suivante, raisonnable et humaine à souhait, que nous découpons, un peu plus loin, dans le " Peuple " : " Nous nous découvrons devant le catafalque où, maintenant, reposent les cadavres de l'archiduc héritier et de sa femme, comme devant la douleur poignante du patriarche des Habsbourg qui survit à tant d'épreuves et tant de catastrophes." Nous n'éprouvons aucune velléité de tendresse pour le socialisme et sns a.dephes militants. Ces gens-là nous ont fait beaucoup de mal et nous en feront sans doute encore en» plus d'une occasion. Mais cela ne nous empêche point de réprouver les procédés puniques dont se sert contre eux le plaisantin F. N., procédés qui sont de style dans la presse cléricale, et dont l'immoralité foncière, le manque si affligeant de charité et d'humanité vraie ne peuvent que faire plus de mal encore à /la cause de la conservation sociale, qu'ils visent à défendre, qu'à la cause de la ré volution sociale, qu'ils ambitionnent d'é craser... Z. >-•••—« L'administration des ports ——• Cette question pré occupe tous les spécialistes en moyens de transports, le monde des affaires et même, semble-t-il, les sphères officielles, car nous avons entende, il y a quelques jours à peine, M. le baron dé Kerchov-e -d'Exa&rclé, gouverneur de la Flandre Orientale, la traiter dans son discours, d'ouverture de la session du conseil de cette province. Le problème vient de faire l'objet, d'autre part, d'une conférence donnée par M. Lyster, président de 1' "Institution of Engineers", qui, ayant pris une part remarquée aux travaux du port de Liverpool, possédé une compétence très grande en fait d'installations maritimes ainsi qu'en tout ce qui s'y rattache. Noue ne nous proposons pas -d'analyser l'exposé fait par M. Lyster ,. nor,s nous bornerons à donner quelques-uns dé ses aperçus relatifs au fonctionnement des ports, réflexions qui nous paraissent aussi bonnes à méditer -en Belgique qu'en Angleterre. Il considère comme une condition- essentielle que l'administration d'un port soat en relations aussi étroites et aussi constantes que possible avec le commerce et qu'elle ait un intérêt direict considérable d'ans le développement du port ; elle doit être à même de se rendre compte des besoins, non seulement du port et de la ville sur le territoire de 'aquelle il est situé, mais également de, tout l'hin-terland' qu'il dessert géogr'aphiquement ; elle devra, en outre, veiller à ce que des influences étrangères, dues à des industries ou à des intérêts corrélatifs, n'agissent pas à l'encontre -des intérêts dont elle a la charge. La concurrence que pourrait exercer une ligne de chemin de fer est toujours à surveiller. De ces considérations générales, M. Lyster flédùit que ni la municipalité, ni le gouvernement ne remplissent les conditions voulues pour gérer un port. Tout d'abord, selon lui, l'intérêt financier fait défaut ; seule une entreprît privée cherchera efficacement des bénéfices à réaliser. Un pouvoir public manque de rapports suffisants avec le commerce et l'industrie pour atteindre de bons îé-sultats financiers. Lorsque l'es administrateurs d'un port sont intéressés pécuniairement à son développement,. il est plus libéralement fait droit aux exigences de la navigation. Il ri'est pas indispensable que ces administrateurs soient actionnaires de l'entreprise, et c'est ainsi que des armateurs, des constructeurs et des négociants conviendraient parfaitement. Beaucoup de raisons -existent en faveur de l'administration d'un port par ceux qui en font usage: Selon M. Lyster, la but principal ne doit pas être d'assurer des dividendes et des intérêts aux sommes engagées, car oe souci pourrait mettre obstacle à la consécration de nouveaux capitaux complémentaires. L'influence des intérêts directs est cependant très grande et aucun organisme gouvernemental ou municipal ne peut posséder de paireils intérêts et ne peut, par conséquent, apporter la même ardeur dans la transformation des modes de gestion du port ou dans l'amélioration de ses conditions d'exploitation. Bien des choses militent en faveur de l'administration d'un port par ceux qui sont appelés à en faire usage et qui ont des ramifications nombreuses avec ceux qui y sont intéressés. La tendance chez les fonctionnaires est d'être peu accueillants et les critiques qui les visent les laissent ordinairement indifférents ; il en est autrement quand il s'agit d'une direction, privée. Au surplus, la procédure pour obtenir des modifications à des projets élaborés par -des bureaux publics est presque toujours inopérante ; la routine y règne et l'appréciation dé la situation exacte y fait défaut. Dans le cas d'une direction étatist-e, les autorités responsables sont trop éloignées des intéressés directs et e'ies se laissent trop facilement dominer par des influences politiques. Une influence lo cale puissante seule est à même d'ouvrir les coffres-forts de l'Etat. Enfin, les organismes gouvernemen taux travaillent trop lentement et manquent d'initiative rapide'. Ce Sont là les raisons pour lesquelles M. Lyster est d'avis que l'administration des ports doit être entre) les mains d'un organisme représentant les usagers d'un port, les armateurs, les constructeurs et les négociants. Nous donnons cette manière de voir, et les -raisons sur lesquelles elle est appuyée!, à titre purement documentaire. Tout comme M. Lyster, nous pensons que les intéressés directs devraient parti ciper à la gestion des ports et ses argu ments confirment notre opinion déjà an cienne. Sa thèse fut souvent la nôtre notamment quand nous approuvâmes 1( système mixte instauré en France par la loi du 5 janvier 1912. Cependant M. Lyster nous paraît ajou ter trop d'importance aux résultats fi nanciers immédiats, ce qui lui fait perdre de vue les conséquences lointainesi du gen re d'entreprises qui nous occupent. On ne peut songer à déposséder les ad ministrations communales belges qui n'ont pas hésité à consacrer de nombreux mil lions à leurs installations maritimes : qu'on leur demande de, ^'adjoindre loi éléments intéressés et des compétences in discutables, rien de mieux. Quoi qu'il éti soit, n'oublions pas que si elles se sont imposé de lourds sacrifices, c'est parce qu'elles estimaient que la prospérité future, aussi bien que l'intérêt actuel de leurs administrés étaient en jeu. On écarte-leurs administrés était en jeu. On écarterait ceux qui ont charge de l'avenir des cités, si on éloignait de la direction des ports les représentants d'un pouvoir local à existence illimitée et responsable vis-à-vis des générations futures. Voyons maintenant l'avis -de M. le baron de Kerchove d'Exaerde, gouverneur de la Flandre Orientale. Disons, tout d'abord, qu'il se montre adversaire du système des absorptions incessantes des petites communes par les villes et partisan de l'association des communes en vue de la concentration de certains de leurs services.Les exigences du commerce maritime réclament des installations si vastes qu'il n'est plus possible de les réaliser sur le territoire d'une commune ; aussi, voit-on celles qui sont le siège d'un port de mer s'efforcer d'en étendre sans cesse les limites. Pour Anvers " ces prétentions vont bien au delà et elle réclame sur la rive droite des territoires immenses jusqu'au Kruisschans et sur la rive gauche une partie de la Flandre Occidentale, du fort de la Perle jusqu'à Burght ; ce sera lai première' fois, depuis que la Belgique existe, que les frontières d'une province seraient modifiées. " (1) On crée ainsi des imités administratives qui ressemblent à un arrondissement, ou même à une province. Mais on comprend les villes ports-de-mer qui cherchent à étendre leurs limites, car il serait inique de rendre stériles les sacrifices qu'une ville aurait faits, et il importe qu'un port soit placé sous une direction unique. " Les développements incessants que comporte actuellement un port de mer, la connexité qui doit exister entre lui et l'ensemble des voies de communication fluviales et terrestres du pays, l'influence qu'il doit nécessairement exercer sur toute la zone soumise à son action, enfin la répercussion que peut avoir sa gestion sur la prospérité, du pays entier, tout cela ne démontre-t-il pas, à la dernière évidence, qu'il ne s'agit plus là d'un intérêt communal et que, dès lors, l'exploitation d'un port de mer ne saurait plus (1) Il faut remonter à 1750 pour trouver un édit souverain étendant au loin les limites d'une ville : Louvain fut autorisé à annexer une langue de terrains traversant la ségneurie de Malines et aboutissant à Sennegat situé aujourd'hui dans la province d'Anvers.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes