La Flandre libérale

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s.n. 1914, 13 Juillet. La Flandre libérale. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j38kd1sb1t/
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~ 40* innée - Lundi 13 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 194 — Lundi 13 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBERALE abonnements 1 mol». I mois. 1 mol». 1 m. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE « Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 0n l'abenn» m bureau du Journal et dans tous In buirtaui il poeto RÉDACTION, ADMINISTRATION ET mPBIHBME 6AND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND S80NNEMEKTS ET ANNONCES ; I RÉDACTION - Téléphone 32 ! Téléphona 13 annonces Pour la ville et les Flandres, s'adfe&ser an bureau il < Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. - I IMIMIWWIIIfl LES PKIOIMBES FRANÇAIS v i Le "XXe Siècle" trouve dans un article de la " Revue des Deux Mondes dont il met un extrait sous les yeux de ses lecteurs, une réclame en faveur des missions catholiques du Congo. L'article est du colonel Baratier, le second de la mission Marchand en Afrique. L'extrait- publié par le "XXe .Siècle" nous a donné l'envie de le lire... Le colonel Baratier y raconte ses souvenirs — las scui, enirs de ses expéditions — et y exprime son opinion sur les procédés de colonisation préconisés par la Métropole. A cette occasion, il examine .ce qu'il y a lieu de faire à l'égard des religions. Vaut-il mieux favoriser l'introduction de l'islamisme que celle du catholicisme dans ces régions sauvages, ou bien peut-on se contenter d'améliorer les religions existantes, qui toutes contiennent la croyance à une autre vie dans un autre inonde? M. Baratier se déclare en faveur de la propagation du catholicisme et voici les Faisons qu'il fait valoir: H " Quelles que soient les opinions sur les leligions indigènes, sur leur améliora^ tion ou leur remplacement par une autre, les hommes sans parti-pris ne peuvent que; s'incliner devant le dévouement dj.s missionnaires. Ils sacrifient leur vie, Bon seulement pour que les indigènes connaissent leur Dieu, mais aussi pour qu il-> connaissent la France. N'auraient-ils atteint que ce dernier résultat, ils n'auraient pas perdu leur temps. Ils n'ont pas d'illusions sur la valeur présente des conversions obtenues, mais ils ont confiance dans l'avenir, ils n'ont pas la prétention de transformer des mœurs en HP Jour ; ils cherchent d'abord à les améliorer tout en répandant notre langue et en faisant aimer notre drapeau. Us vivent sur cette parole : la destiné© de l'homme n'est pas de toucher le but, ma'.s d être toujours en marche; et cette Ji.aiche, avec l'infini pour flambeau, sn continuera au delà du tombeau. " O est donc surtout, parce que le ca thelicisme est plus favorable à la pénétration française que l'islamisme et les religions indigènes, c'est pour cela que le colonel Baratier en est partisan et qu'il estime qu'il faut protéger les missionnaires français, comme le font l'Angleterre et l'Allemagne pour les leurs. I Personne n'a jamais contesté l'utilité des missionnaires au point de vue de la civilisation, à la condition qu'ils restent dans leur rôle. On s'incline avec respect devant des gens convaincus de la supériorité de leurs convictions qui ne reculent ni devant les fatigues, ni devant les privation», ni devant les dangers de la mort, pour les faire partager par leurs semblables d'éducation inférieure, afin dj> les rendre meilleurs et plus heureux A lire 'la relation de M. Baratier, les |tr.'ijs*sionnaireia de l'Afrique, soumise à l'influence française sont dignes de ce respect. .Ce sont des Français aimant leur pays et leur religion dont ils observent également les lois. Leur tâche est ardue parce qu'ils ne peuvent pas plier la religion aux exigences de l'état social dans lequel les nègres ont toujours vécu ; mais le moindre résultat les réjouit. Ont-ils seulement pu faire renoncer les convertis à la polygamie, c'est déjà un terrain gagné sur l'Islam. Mais on ne; les voit pas se faire octroyer par la- Métropole de vastes territoires où ils prétendent régner en maîtres absolus. On ne voit pas les magistrats obligés d instruire contre eux parce qu'ils se sont mis au-dessus «les lois. On ne les voit pas non plus se transformer en inquisiteurs de3 fonctionnaires de l'Etat soupçonnés d'appartenir à la franc-maçonnerie et dénoncer comme des coupables ceux qui ont le front de ne pas se soumettre à leurs caprices, et qui font leur devoir vis-à-vis d'eux Comme vis-à-vis de tout autre sujet. Us n'ont pas dans la Métropole des journaux à leur dévotion, pour faire la leçon au ministre qui se permet de leur montrer un peu de résistance- et l'avertir que s'il entend cesser d'être leur docile serviteur, il doit se résigner à abandonner son portefeuille. |M. 'c colonel Baratier n'est pas partisan d'une pénétration pacifique dans les pays nouveaux. Il veut que l'Etat y soit 61 ,armé et il paraît bien qu'il ne tolerera.it pas dans une colonie jeune les ements brouillons, que sont les mission-naires du Congo belge1. Est-ce pour eux que le "XXe Siècle" a reproduit son article? C'est bien possible.En tout cas si nos missionnaires pou-| valent s inspirer de l'exemple de leurs ■ collègues français tels que les dépeint |M. Baratier, combien la prospérité de notre colonie net serait-elle1 pas plus rapide?S'ils daignaient seulement se souvenir de notre devise nationale: "L'Union fait la Force", et seconder les fonctionnaires de l'Etat, dans la sphère de leur action au lieu de s'insurger contre eux en refusant de leur reconnaître aucune autorité sur eux, l'influence belge grandirait dans ce pays où les missionnaires ne paraissent soucieux que de faire grandir l'influence de l'Eglise catholique. Ce n'est tout de même pas pour le pape, en définitive, que la Belgique a repris le Congo ! G. Echos & Nouvelles Juste milieu Les commenta-ires flatteurs dont la presse d'opposition a, entouré le discours de M. de Broqueville chagrinent la presse catholique. Elle entreprend de mettre les journaux d'opposition en contradiction afin de prouver que M. de Broqueville est "juste-milieu" et rallie l'opinion de la "masse moyenne". " Cela n'est pas déjà si élogieux et c'est assez tiède vis-à-vis de l'homme qui avoue être à la remorque des événements et changer de formule comme de chemise, remarque le "Matin", d'Anvers. " Il n'y a pas si longtemps que M. de Broqueville était un génie transcendant planant au-dessus des intelligences moyennes comme un Chimborazoï ou un Gauri-zankar au-dessus des cimes banales. Le voilà, juste milieu, rabattu au rang de ces cimes. " Pour peu que cela, continue, ce ne sera plus un génie ; ce ne sera qu'un dentiste." Au surplus, c'est Fenimore Cooper qui, croyons-nous, a défini plaisamment le juste milieu politique. " Un tel prétend, dit-il, que 7 et 4 font 12, un autre que 7 et 4 font 11 " Le juste milieu admet que 7 et 4 font 13 et croit être dans le vrai. " C'est assez ça." On ministère rte l'ass'stxnee pahltqna Comme si douze ministres ne nous suffisaient pas, voici qu'on lance, dans certains milieux, l'idée de la création d'un treizième département ministériel, celui de l'assistance publique, qui serait un démembrement de celui de l'industrie et du travail. A signaler, à titre documentaire.##* il santé de M. DlseatHes M. Valentin de Marcy écrit h ce propos à la Meuse: " M. Ernest Disc-ai'les qui fut professeur1 à Liège, il y a cinquante ans, et enseigna ensuite la litteiature- à l'Tinivor site die Gand, souffre d'une maladie qui nie pardonne pa.s ; s,a miort n'est plus qu'une question de jours. " lly a trois semaines, il présida- en core la "Fédération, de ^l'enseignement moyen", qui'il avait créée, et dont il avait fait la prospérité. Mais; l'élément flamingantiste s'était infiltré dans cet organisme ; il! allai jusqu'à reproteher à ce vieillard1, quasi octogénaire dte ne pajS posséder le flamand. Discailles en éprouva un vif, un douloureux chagrin et se retira comme s'il venait d'être frappé au cceuï : " — Je ne survivrai pas à ors injures ni à cette ingratitude! nous dit-il. Et, en effet, le lendemain, ni prônait La chambre qu'il ne devait plus quitter. " — Je suis victime des flamingants, nous déclara-t-il ; ce sont eux qui vont mie tuer ! " M. Discaillies était un esprit combatif et un cœur d'or. Souhaitons encore quie sa grande énergie triomphe du mal qui lte paralyse sur son lit de douleur! " lu Belgique i l'eiposHUn toloflUle du esout-ehour, i Londres Une exposition conlsiacréei spécialement au caoutchouc vient dte se Clo-re à Londres. Effie avait lielu, à 1' "Agricultural Hall". Cette exhibition a été un succès sans1 précédant, écrit- le "Daily Chromicle sious la date du 9 jukl'l'Ot, taint par son extension1 et par lie grand nlombre d'Etats etdepiairttiouiheris qiuny participaient, que par l'intérêt -qu'eile a suscité dans le public. 'Les 'visiteurs y ont été très nombreux.Cette exposition était l'a quatrième de i^'a'itpèce1 (qu'iorgtami&'ait et di-rigieait M. A. Staiiïeis Mamideiiis. Il est à noter qu'il avait pour secrétaire unique Miss1 D. Fui-ton, qui s'est acquittée1 de sa tâche de manière à mériter tous les éiloges. Et de plus, le représentant-voy-ageur die; l'exposition était unie autre dalme, Miss Edith Brownlc, membre de la Société royall'e dlei géographie, qui vient de rentreir à Londres, après avoir1- parcouru l'Amérique méridionale. La mission- dont Miss Brownie était -cihargiéei comprenait Rio de Janeiro, Rallia, Pern-ambouc, Para. Ma-tfiatos, Sao-Paulo1, Buenos-Ayréte, Valpa-rtaisio, Auitofagajst, La Paz, Panama, Bo;-gotal, les Indes occidentales, etc. a——————«un—mniij.j».ii»»win khkiwh» Le journal anjglais met en tête de Bon écho: "Le bel! effort de la Belgique". Et il note quel beaucoup db visiteurs ac-cordiaient l'a palme à la; nation belge, pour l'intérêt et l'importance de sa participation.Cette exposition- coloniale; de la Belgique est, au dire du grand1 jour niai Iton-djonien, le plus, merveilleux témoignage die ce que peiut la; civilisation 'européenne en, Afrique. La section belgie occuplaiit une vingtaine de petites salles. La commiissiotoi organisatrice a r'endu l'ensieimblei dfun grandi attrait pçiur 1&31 visiteurs. Les compagnies exposantes ne se sont pas contentées d'exhiber le caoutchouc comme matière premieie, bien qu'il nous soit montré sous tous ses aspects et en de quantités qui prouvent 1© rapidei développ-ament de la colonie belge. Des àpanoramas peunt® par des artistes belges de marque, des .photographies nous faisaient voir toutes les phases de la vie coloniale.m* La démission de M. Homard Le correspondant bruxellois du " Bien public " lui écrit : " Une affaire qui est appelée à faire quelque bruit. M. Mornard, le haut fonctionnaire belge qui dirige le service de la 1 resorerie générale à Téhéran, aurait remis sa démission au gouvernement persan. On n'ignore pas les difficultés que notre compatriote rencontre depuis plusieurs mois déjà, difficultés dont les journaux belges se sont fait dernièrement" 1 echo. " Les autorités russes mécontentes de 1 influence prise par les Belges dans ce pays où ils sont parvenus depuis leur arrivée à faire rentrer trois ou quatre fois plus d'impôts que l'on en percevait jadis, compliquent à plaisir la tâche de M. Mornard et l'on a appris dernièrement, non sans surprise, que dans la province i " i !>aid.iau elies avaient invité leurs protégés à verser le montant de leurs impôts directement entre les mains du consul de Russie. Un journal persan s'étant emparé de l'incident pour accuser faussement le fonctionnaire belge de favoriser l'action des autorités russes s'est vu intenter une action par M. Mornard. " Lassé des vexations continuelles dont il est l'objet, l'administrateur de la Trésorerie générale vient de se démettre de ses fonctions. " Cette démission sera-t-clle acceptée? On en doute ici. " La situation de nos compatriotes en Perse n'en mérite pas moins en ce moment toute notre attention. Il se pourrait, en effet, qu'à la suite de l'avènement du nouveau Shah, solennité qui doit avoir lieu incessamment, nous assistions là-bas à une réorganisation administrative. " les Belges en Chine Le gouvernement anglais vient d'enga-erer deux de nos jeunes compatriotes, M. Charles Serruys, petit-fils' de l'ancien ministre de Belgique en Chine, et M. Robert Ketels, pour le service diplomatique de? douanes maritimes chinoises à Shanghaï.*** i.s maréclul ïaiIUui Pendant la campagne d'Italie, le maréchal V aillant écrivait à son ami le poète Lebrun des lettres que publie la " Revue Bleue ". Adressées a un académicien, on ne s'étonnera pas qu'elles soient iort littéraires ; le maréchal y cite du Crébil-loii (,du tragique, pas de l'autre !), du Catuile et du jylanzoïu. 11 apprend 1 italien, se révèle philologue et constate qu'a Miiau besef .veut dire beaucoup aussi bien qu'à Alger. Il a des considérations ethniques sur les femmes lombardes qui ont parfois le nez court, la lèvre épaisse et le menton fuyant. Il se souvient que le général Haxo avait amené de Saint-Domingue un bataillon de nègres, et que, neuf mois après, beaucoup de Milanaises donnèrent le jour à des enfants mulâtres, sans doute- par l'effet de la peui* qu'elles avaient eues. Lo maréchal raconte^ aussi comment il fut décoré par Victor-Emmanuel. C'était le 14 juillet 1859, la veille du départ do l'empereur; il dînait à côté du roi. " S... n.. de D..., mon cher, lui dit ce souverain, je vous aime beaucoup. — Et moi, Sire, si Votre Majesté me permet de lui parler ainsi,_ j'ai pareillement beaucoup de sympathie pour le roi Victor-Emmanuel. — S... n.. de D..;, cela me fait plaisir. Savez-vousj que je veux vous donner le collier de_ l'Annon-•ciade? — Qu'est-ce que cela. Sire? je ne connais pas. — Comment f..., vous ne savez pas que cela vous f&it mon cousin . — Et vous le mien, apparemment, Sire? On s'y conformera. — Allons, f..., donnez-moi la main! Nous nous sommes donné une poignée d© main par-dessus la table, et voilà comme quoi je suis à ce qu'il paraît, le cousin du roi de Chypre et de Jérusalem. Hauts faits de détectives. Aujourd'hui, tous les reporters sont plus ou moins policiers; cependant, les journalistes anglais, dans leurs investigations, doivent se montrer beaucoup plus circonspects que leurs confrères français, les enquêtes journalistiques n'étant pas vues avec une éeale bienveillance des deux côtés de la Manche. Les policiers - -, anglais n'ont d'ailleurs, en aucune sorte, les mêmes facilités de recherches que leurs confrères continentaux, qui possèdent, pour aider leur tâche, un système d'identification scientifiquement organisé et qui peuvent, dans l'intérêt d'une enquête, faire arrêter et incarcérer une demi-douzaine de personnes sans que nul ne s'y oppose. Les arrestations, en Angleterre, ne se font pas aussi aisément, de telle sorte que bien souvent la police est obligée d'abandonner la poursuite d'un coupable, faute de preuves maté-îielles absolument convaincantes. Cependant^ l'adresse des détectives anglais ne peut pas être mise en doute, et leur subtilité a su trouver la clé de maintes mystérieuses affaires. Voici le crime de Road, par exemple : Un enfant de quatre ans, enlevé la nuit pendant le sommeil de la gouvernante, dans le lit de laquelle il dormait, et retrouvé égorgé dans la cave d'un petit pavillon au fond du jardin de la maison. La gouvernante fut arrêtée deux fois, et deux fois relâchée. Enfin, l'inspecteur Whicher de Scot-land-Yard apprit que la sœur de la victime, née d'un premier mariage de son père, quelque temps avant le crime, ayant voulu se déguiser en garçon, s'était coupé les cheveux et les avait cachés justement dans le même cellier abandonné où le corps de l'enfant avait été découvert. Cette jeune fille haïssait sa belle-mère. Ces faits frappèrent le policier. La jeune fille devait être la criminelle. Par vengeance, elle avait tué son demi-frère. Elle fût arrêtée, _ mais, faute de preuves certaines, aussitôt relâchée. Elle entrait ensuite dans une communauté religieuse et confessait son forfait. C'est sur cette confession qu'elle fut jugée et condamnée. I ne Miss Farmer est étranglée et volée à AVhitechapel. Pour tout renseignement, les policiers savaient qu'à peu près vers 6 heures, l'heure présumée du crime, deux hommes, l'un ayant la tournure d'un marin, l'autre l'allure d'un soldat, avaient passé devant la boutique de Miss Farmer, qui tenait un débit de tabac. Après de longues investigations, les deux assassins furent retrouvés ensemble sur ce seul indice de leur démarche. L ne petite fille de cinq ans est retrouvée assommée à coups de brique dans les environs de Londres. Son linge est démarqué, rien ne peut la faire reconnaître, -afin, une logeuse ae rappelle une femme ^ qui avg.it habité cbet, elle avec une petite fille de_ l'âge de la victime. Cette femme recevait souvent des bouquets de muguet... pour sa fiancée, disait-il. Cette industrie de l'Essex. Là, les policiers découvraient un cocher qui, depuis quelque temps, demandait aux jardiniers des forceries de fleurs quelques branches de mugeut... por sa fiancée, disait-il. Cette fiancée fut retrouvée; c'était la mère de la petite assassinée qui avait tué son enfant, par crainte qu'elle ne fût un obstacle a son mariage. Sur un simple mouvement de la meur-triere en face du cadavre de ses deux vic-times, Mrs. Hogg et son bébé, Sir Mel-.,. c^ef de la section des recherches criminelles, put mettre la main sur la coupable. Les policiers anglais ont mené de la sorte maintes enquêtes admirables, et, en réalité, on ne peut les juger inférieurs à leurs confreres du continent. *** Poètes du dernier bateau Voulez,-vous un spécimen de la poésie dernrer cri? Voici un extrait d'une poésie de M. Max Jacob, intitulée: " Printemps et cinématographe mêlés " : Soleil! tu fais sauter les dalles du cime- r ri . [tière, L,e> blanc de ma baignoire et le blanc des m - [rideaux ; lu viens-tacher aussi ma gentille volière Et mécaniquement fais chanter mies oi-T . [seaux! Je me souviens. Je me souviens Dm printemps sur l'Océan Indien. Je me souviens aussi, Panama, de ton [isthme. Mais n attendes pas que je fasse de l'exo-n , [tisme1! IJe caifes en cafés, les autos en location Reçoivent des pourboire® comme une A . [bonne occasion, Aux fenetires, le soir, tes gens ont l'air , [de spectres Parce qu'on ne tourne plu® les boutons [électriques. lit dans le Luxembourg qu'un blanc cho- [ral allume, Un marchand de corsets joue du cor à . [la lune. Sous les épais rideaux de l'avenue du [Bois, Un membre du Jockey apprend l'art du [hautbois, Les pieds de ses valets soulignent les carences.De M. Biaise Cendrars, autre poète néo-futuriste, voici un extrait non moins original : J'ai passé une triste journée aujourd'hui [à penser à mes amis Et à lire le journal Christ Vie crucifié dans le journal grand ouvert [quei je tiens les bras tendus Envergure Fusées Ebullition Cris On dirait un aéroplane qui tombe C'est mol. Passion Feu Journal On a beau ne pas vouloir parler de soi- II faut parfois -crier [même Je suis l'autre Trop sensible. Voilà pour charmer les après-midis de 1' "Œdipe du Café des Patriotes", au Mans ou ailleurs. L'état d'irresse Une loi du New-Jersey frappe de peines sévères tout individu trouvé en état d'ivresse. Mais qu'est-ce que l'état d'ivresse? C'est ce que se sont demandé des gens scrupuleux, ou peut-être intransigeants, qui tiennent à ce qu'une exacte définition ne laisse échapper aucun délinquant. On a donc délibéré à New-Jersey et proposé diverses formules. Celle qui a, paraît-il, rallié les suffrages est à la fois ingénieuse et amusante. Un homme n'est plus dans son état normal dès qu'il est incapable d'introduire sa clef dans Je trou de la serrure. En conséquen-à New-Jersey, on sera ou non en état d'ivresse suivant que l'on subira victorieusement ou non l'épreuve de la serrure.> c REVUE DE M PRESSE XI /\J L'Université de Gand Nous lisons dans la correspondance bruxelloise de la Métropole : " On a fait, et l'on continue à faire grand bruit autour de la déclaration faite, l'autre dimanche, à Turnhout, par M. de Broqueville. La "Métropole" a déjà réduit à ses justes proportions ce qu'il fallait retenir de tout ce tapage. L'honorable chef du cabinet a tenu à affirmer essentiellement qu'il voulait maintenir l'union nationale et arranger les choses de manière que personne, ni Flamand, ni Wallon, ne puisse se considérer comme paria dans notre pays. Mais, s'exclament quelques-uns, l'on va réaliser la suppression de l'Université française de Gand, et la remplacer par une Université flamande. Que faut-il en croire? Je me suis enquis auprès d'une personnalité particulièrement compétente, •— il est superflu de la citer, car cela lui vaudrait peut-être des avalanches de vaines apostrophes, et j'ai vraiment trop d© sympathie et d'amitié pour sa personne que pour lui vouloir, en cette période de vacances parlementaires surtout, susciter le moindre ennui. — Que va-t-on faire exactement pour Gand ? lui ai-je demandé. — Rien n'est décidé de manière tout à fait définitive, m'a répondu mon émi-nent interlocuteur; mais ce qui paraît probable, c'est que l'on va dédoubler les cours des diverses facultés en commençant par la faculté de médecine. Et, sans vouloir m'aventurer, je pense que cette faculté notamment n© gardera pas très longtemps ses cours français. Non pas, notez-le bien, que 1© gouvernement entende supprimer ceux-ci, mais par la force inéluctable des choses. " En effet, cette faculté compte, à l'heure présente, un peu plus de cent dix étudiants; tous, à quelques rares exceptions près, se trouvent être des fils de la petite bourgeoisie, d'agriculteurs des Flandres, tous sont Flamands, ont été élevés dans cette langue, et comptent exercer un jour leur profession en pays flamand. Il va s'en suivre, fatalement, que TOUS vont suivre les cours donnés en langue flamande, et il adviendra que les cours français désertés se trouveront supprimés " ipso facto ". C'est évidemment dans cette pensée-là que M. de Broqueville a pu faire à M. Verachtert la déclaration que celui-ci lui aurait prêtée d'après certains journaux du Limbourg. " Il y aurait là un état de fait contre lequel toutes les déclamations ne pourraient rien. — Pensez-vous qu'il en soit éventuellement ainsi des autres facultés ? — Dans un avenir très lointain, peut-être, mais je ne le crois pas, m'a répondu mon interlocuteur. " D'autre part le correspondant bruxellois du Bien public écrit : " L© passage du discours de Turnhout relatif à l'Université de Gand suscite déjà dans la presse des commentaires passionnés. Il en est ainsi chaque fois que dans notre pays on s'avise de toucher à la question des langues, germe de querelles irritantes. Parce que M. de Broqueville s'est plu à reconnaître le droit incontestable des Flamands qui représentent la majorité du pays de recevoir l'enseignement dans leur langue depuis l'école primaire jusqu'à l'Université, et qu'il a annoncé son intention d'organiser cet enseignement supérieur à Gand dès 1915, voici qu'on l'accuse de sacrifier au fla-mingantism© et de vouloir pousser les Wallons à bout. Ce langage est aussi déraisonnable que celui de certaines feuilles libérales flamandes qui suspectent l'honorable chef du cabinet d© ne vouloir donner à cette question qu'une solution fragmentaire sans attendre qu'il ait précisé ses intentions dans une formule. Tftnt au© le conseil des ministres n'aura pas délibéré sur un texte tout© cette agitation doit nécessairement paraître un peu vaine. Un député influent de droite représen tant d'un arrondissement flamand me disait hier à ce propos : — Je ne sais pas ce que le gouvernement décidera au sujet de ce que l'on appelle la flamandisation de l'UniversitB de Gand. Mais j'estime qu© la solution, doit être différente pour les écoles spéciales et pour les facultés. Il ne me paraît pas douteux que l'enseignement doit être conservé en français dans les ecoles spéciales et j'entends par là notamment l'école du génie civil dont la clientele. compte un grand nombre de Wallons et d'étrangers. Pour les facultés de droit, de philosophie, de médecine et de sciences la situation'est différente. Les cours sont suivis nar cinq ou six cents élèves et l'on ne peut songer pour une population aussi réduite à dédoubler l'Université. Il fau--Ira respecter les situations acquises ^ ries Professeurs qui se trouveront dans 1 i-nossibilité de donner leurs cours en flamand. Mais les autres devront donner |oitj enseignement dan« cette langue. C'est la so^ition à laauelle on s'arrêtera vraisemblablement car elle me paraît la nlus raisonnable. " A titre documentaire. ^ ^ f " — L'Exposition de Me LE « WERKBUND» il Dans un précédent article nous avons esquissé à grands traits ce que c'est que l'institution qui a reçu le nom de "Werk-bund".De cette définition théorique passons à la pratique en parcourant hâtivement — ce que nous dûmes faire, faute de temps, — la vaste et belle " Ausstellung"' qu'a mise sur pied le " Werkbund ". Aussitôt que M. Rehorst, et après lui M. Mullendorf, eurent terminé les explications préliminaires, se formèrent des petits groupes, classés par nationalités, à chacun desquels s'adjoignirent des membres de la presse allemande ou des promoteurs du "Werkbund", pour leur servir d© cicerone. Chacun prit une direction à son gré. Le groupe belge, comprenant une douzaine de journalistes, eut la bonne fortune d'être conduit par M. le Dr Drese-man, président de l'Association d© la presse rhéno-westphalienne, homme aimable, comme tous ses confrères allemands, connaissant le "Deutschen Werkbunds-Ausstellung" dans tous ses détails, et parlant la langue française avec clarté et correction. L'attention fut d'abord attirée sur l'ensemble: la situation est des plus riante. L'Exposition a une superficie de plus de 22 hectares, et s'étend sur une longueur de plus de deux kilomètres, le long du Rhin, dont la sépare une double rangée d'arbres à l'épaisse frondaison. Une soixantaine de halls et pavillons sont éparpillés d'un© extrémité à l'autre. Comme architecture ces constructions sont conçues en ce même style caractéristique que celles qui abritèrent les produits allemands aux expositions de Bruxelles et de Gand, style qui donne un© impression, si pas d'éléganoe ou de légèreté, du moins de force et de puissance. Le hall principal couvre, à lui seul, 20,000 mètres carrés. Viennent ensuite l'Autriche, la Saxe, la ville de Cologne, quantité d'autres affectés à des expositions spéciales à des établissements divers et notamment à des magasins. Ces derniers ont été réunis dans une seule et longue rue "la ru© des Magasins" (La-denst.rasse), C'est une série de maisons complètement installées; elles étalent les tendances artistiques qui se manifestent dans le commerce. Tous ces halls, tous ces pavillons ont été soigneusement isolés les uns des autres. de façon à diminuer les risques d'incendie.Une main habile a orésidé ,au tracé des jardins oui donnent à l'ensemble un cadre ravissant de verdure et de fleurs, plantes et fleurs de culture d'une part, végétation et floraison de ressources modestes, d'autre part, et dont le choix et la disposition doivent inspirer au visiteur l'amour des fleurs par lesquelles la nature éveiMe des conceptions artistiques délicates dans la forme, harmonieuses dans les teintes. Toutes les plantes alpines, et parmi elles 1' "Edelweiss"^ ont été réunies sur i'espace enroché qui sépare deux bâtiments. Le cadre de l'exposition est vaste et le nombre d'exposants fort élevé. On peut en juger en ne parcourant que l'immense tall oriricipal, construit d'à près les plans de M. l'architecte Théodore Friches et dont la- longue façada est toute ornée de fresques aux lignes hardies. C'est là que sont rassemblées les œuvres maîtresses de ceux qui, en Allemagne, ont le plus_ puissamment contribué à la pénétration de l'art dans le travail sous toutes ses formes. Les douze principaux représentants de cet art moderne, ceux qui ont été l'âme de ce mouvement d'où sortit le "Wér-k bund", exposent séparément et donnent un aperçu rétrospectif de leurs œuvres. Dans ce hall ont été réunis les produits de l'industrie du verre, de la céramique, de la verrerie, la porcelaine, des ameublements superbes, des tissus aux teintes et nuances chatoyantes. Une_ foule de produits tous choisis avec discer-

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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