La Flandre libérale

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s.n. 1914, 27 Août. La Flandre libérale. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d21rf5n38v/
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40* louée - Jeudi 27 Août 1914 8&0ÏIMK3L — m «HEM* I. 239 — Jeudi 27 Aoûi (9i4 LA FLANDRE LIBÉRALE " r-ru;g.gLgerr'n-nii> i ■ IUI_II-. ■ . ■ —— i M ■ —' ABONNEMENTS 1 mois. S mois. 0 na& 3 sa, BELGIQUE ? Fr„ 2.00 4.00 8.00 H6.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 Î8.00 86.0® ®n l'abeans as bumau du tournai ef dans fou» in aurum iiu «nts EÊDAOTÏÔN, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE mm, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, 6AND miNEMENTS ET ANNONCES s jj °° RÉDÂQTION » Téléphone 32 I! Téléphone | S Posas5 la ville eî les Flandres, s'adressef aœ jjcraraaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser S l'Office s£e Publicité, m® Neuve, 35, à Bruxelles. LA GUERRE EUROPÉNNE LIRE EN ae PAGE NOS NOUVELLES DE DERNIÈRE HEURE »-«»•« L'Allemagne contre le Droit des Gens —— Un de nos collaborateurs, écrivain éru-dit et distingué, nous envoie l'article suivant, que nous tenons à mettre sous les yeux de nos lecteurs, bien que sur un point nous ne partagions pas l'opinion qui y est exprimée. L'article 2 de l'annexe à la quatrième convention de La Haye 1907 est ainsi conçu : " La population d'un territoire non occupé, qui, à l'approche de l'ennemi, prend spontanément les armes pour coin- 1 battra les troupes d'invasion sans avoir 1 eu le temps de s'organiser conformément j à l'article lor, sera considérée comme belligérante si elle porte les amies ouvertement et si elle respecte les lois et les 1 coutumes de la guerre. " 1 Peut-on inférer de ce texte que les habitants d'un village, envahi à l'impro- i f viste, peuvent individuellement résister i à l'ennemi ? Gela paraît bien douteux. J Quarante-cinq Etats ont pris part à la s seconde conférence de La Haye. Parmi s les conventions internationales que l'Ai- s lemagne y signa, il y en a une concer- t liant les droits et les devoirs des neutres c en cas de guerre sur la terre ferme. l Cette convention stipule l'inviolabilité j du territoire des puissances neutres, in- j ierdit d'y faire passer des troupes ou du j matériel de. guerre, et oblige. Tes puitsar- ( ces neutres à ne point tolérer sur leur ] territoire les actes interdits par la con- ] vintion. t Même si le roi de Prusse n'avait pas été tenu de respecter notre neutralité par c Jes traités.. : 19 avril -18-39 et par le trai- c té du 9 août 1870, signés par les repré- £ sentants des ancêtres de Guillaume II, i l'empereur allemand y aurait été obligé ; par cette convention de La) Haye, datée ., du 18 octobre 1907. j Les écrivains militaires allemands, il ] est vrai, professent une sorte de casuisti- j que internationale, en vertu de laquelle 1 la " nécessité ", en cas de guerre, prime j toute autre considération. j; 11 y a, pourtant, des lois de la, guer- t re. Il y en a d'écrites, telles que les con- ; ventions de Genève de 1864 et de 1906, et ] celles de La Haye de 1899 et de 1907. Il y j en a de non-écrites, fondées sur les instructions militaires émises par les diffé- ( rents Etats ou sur les spéculations des ju- i ristes, dont les plus réputées, en, la ma- t tière, font partie de l'Institut de Droit ( international. , Leur objet, formulé en termes géné- j. raux, est de rendre la guerre plus humaine, en protégeant les non-combattants, f les malades et les blessés, en faisant res- ( pecter la propriété privée, en mettant à l'abri des attaques les places non fortifiées.Les plus importantes des lois de la- ] guerre sont celles qui distinguent entre les personnes (et les places) qui peuvent être attaquées et celles qui ont droit à ne l'être pas. } Tous lea sujets d'un Etat belligérant . sont les ennemis de la puissance adverse, ®ais tous les non-combattants ont droit à ce que leur vie soit respectée, et que leur liberté, dans certaines limites, le soit également. Les combattants, eux aussi, ont leurs droits, qui ne sont pas les mêmes que les droits des non-combattants; et l'on ne saurait prétendre à profiter à la fois des privilèges des uns des autres. Un on-eombattant, n'attaquant per- I I sonne, ne peut pas être attaqué. Un combattant peut être tué pendant toute la durée des hostilités, à moins qu'il ne rende les armes, auquel cas il a droit à être < traité en prisonnier de guerre. Mais un ; Don-combattant surpris le® armes à la Hain n'a plus droit à aucun égard ; il j perd ses privilèges de non-combattant sang acquérir ceux d'un combattant. En i d'autres termes, si un homme combat P°ur sa patrie, il doit le faire ouvertement. Suivant la deuxième convention de La Haye de 1907, il doit ostensiblement [ porter les armes, être muni d'un emblème lui permette de le reconnaître comme combattant, et obéir à n chef responsa- ; ble. S'il est vrai que Guillaume II a fait sa- i voir à notre gouvernement qu'il refuse s de reconnaître à nos gardes civiques les ( Privilèges des combattants, l'empereur ] allemand a violé, une fois de plus, une 1 convention internationale que l'Allemagne a signée. *■-< ■— La deuxième convention de La Haye le 1907 a, d'autre part, expressément reconnu que les habitants d'un territoire envahi ont, dans certains cas, le droit d'im-aroviser la résistance. La population a e droit strict, d'après cette convention,, le se lever spontanément contre l'agres-;eur, mêm© sans aucune organisation mi-itaire, à condition de porter les armes mvertement et de respecter les lois et es coutumes de la guerre. L'ennemi l'a pas le droit, dans ces circon-tances, de traiter les habitants sou-evés contre lui comme des non-com-iattants ayant usurpé la qualité de com->atitants. Que le lecteur suive jusqu'au >out notre raisonnement et ne se mé->renne pas sur la portée, stricte-nent limitée en fait, de ce que iou's croyons pouvoir affirmer à ce sujet. Au début de la guerre actuelle, la po-mlation du pays de Liège, surprise par me agression inattendue, se serait, du noms s'il faut en croire les Allemands, oulevée spontanément contre l'envahis-eur. L'armée allemande a réprimé ce oulèvementj réel ou imaginaire, mais, en ou,t cas, tout à fait sporadique et non rganisé, avec la même férocité que cel-e qu'elle a mise, en 1870, à châtier les rancs-tireurs. L'incendie de Visé, les nassacres de Berneau et de Mouland filent des actes d'autant plus atroces [u'ils étaient défendus par la lettre et 'esprit de la deuxième convention de La laye, signée en 1907 par les représen-ants de Sa Majesté l'empereur allemand. Victimes d'une agression subite,inopinée, l'un véritable guet-apens international, •lors qu*aucune- autorité belge W&vait en-ore eu le temps indispensable pour prévenir la, population civile d'avoir à s'abs-enir de tout acte de défense à main ar-née contre Venvahisseur, les habitants du jays de Herve étaient, assurément, à tout e moins excusables de s'être spontané-nent soulevés contre lui: de les avoir nassacrés, comme elle l'a fait, restera )our l'armée allemande une honte indélé-iile. L'action isolée de quelques francs-ireurs n'autorise nullement l'envahisseur , sévir cruellement contre l'ensemble de a population, à la décimer, comme le ont nos ennemis. La question de droit nous paraît donc laire. Seule une occupation effective du erritoire crée pour la puissance occupan-e le droit de réprimer, au besoin avec la lernière rigueur, toute révolte. Mais il ' a la question de fait. Et le fait est lue l'Allemagne ne respecte pas la deuxième convention de La Haye, comme ■lie tient pour non-avenu tout ce qui, lans le droit des gens, fait obstacle à ses lesseins, et qu'elle renouvelle, aux dé-sens de la population belge, les pratiques itroces qu'elle a appliquées en 1870 pour nater les francs-tireurs français. Dès ors, il n'y avait évidemment pour notre population civile qu'une chose à faire, et se serait même un crime d'agir clifférem-nent. Il faut s'abstenir absolument de out, acte d'hostilité à main armée contre in ennemi aussi impitoyable, décidé à mtrepasser, à volonté, pour écraser notre •ésistance, les limites du droit de répres-sion, que lui-même, il y a sept ans à pei-re, avait solennellement reconnues vis-à-/is des quarante-quatre autres Etats re-arésentés à la deuxième conférence de la paix de La Haye... X. Y. Z. — Confiance quand même —-—❖—— Les dernières journées ont paru moine Donnes pour les alliés, si du moins l'on m peut juger par les rares nouvelles iûres qu'il a été possible de1 se pawurer. Les Français auraient dû reculer sur l'a Rémois, et les Allemands auraient pu pousser .une avant-garde jusque Roubaix. Dtela est-il exact? Même dans l'affirmia-;ive, ill n'y aurait pas lieu de s'alarmer. Avant de concevoir dels craintes1 sérieuses, il faudra que les armées aile-mandes soient à Reims, à Arras et à Dun-ierque.De la frontière française à Paris, i. y a, en effet, ne l'oublions pas, quelque trois cents kilomètres. Quélle est cette listance 1 Deux fois peut-être celle qui ;épare de Berlin les avant-gardes russes. Dr, celles-ci viennent de remporter sur es Allemands une victoire sérieuse, cul-nitant trois corps d'armée. La portée exacte de ce très gros suc cès? Il est difficile de s'en' rendre compte JJ. . * IMais «njpeut en déduire, semble-1 il, que la route die Berlin paraît moins sérieusement barrée aux Russes que la route de Paris ne l'est à l'armée allemande. Quelle est l'armée qui gagnera de vitesse, à supi-poser que l'armée française soit inférieure à l'armée allemande? Tout etst là. Même si des insuccès français s'étaient produits, même s'ils se répétaient, il ne faudrait donc nullement désespérer. De tout ce que nous savons de source sûr®, il appert que l'Allemagne a lancé sur la France, à travers la Belgique, ses meilleures troupes, et que celles-ci disposent d'un outillage formidable. 11 se peut que l'état-major français se bonne provisoirement à une défensive énergique, prenant l'offensive sur certains points pour retarder simplement la marche de l'adversaire', lui mettre le plus de monde possible hors de combat et le fatiguer, sans que les arméefe françaises, soient poussées à fond. Les communiqués officiels français, pour sincères qu'ils isoient, ne nous révéleront pas, naturellement, le fond de la tactique. Et dans le mouvement formidable de marée dont l'afflux et le re^-flux se produisent tout le long die nos frontières, bien malin celui qui discernerait un but stratégique déterminé en dehors de ceci : poussée allemande, résistance française. Nous ne savons qû'une chose précise: c'est que, du train dont ils vont •— et quoiqu'il paraisse lent aux impatients — les Russes menacent Berlin. Il est évident aussi que l'armée française évitera avant tout de se faire écraser: elle recule chaque fois que, sur un point, elle est nettement inférieure en nombre. 'C'est la tactique qui a prévalu à Louvain, quand l'armée belge, évitant un écrasement inutile, s'elst retirée vers Anvers, attendant l'heure opportune. Cette heure, si la France n'est pas victorieuse auparavant, sonnera le jour où la Russie menacera Berlin. Ce jour-là, en effet, il faudra que les alliés donnent i leur grand effort. Jusque-là, attendons avec résignation, et avec espoir. Tout va bien d'ailleurs, puisque, choDe d'une importance capitale, les Autrichiens se sont fait battre par les Serbes et qu'ils vont devoir mobiliser des forces considérables contre ceux-ci- La jactance allemande est telle que les officiers de l'empereur traversant Bruxelles se flattent, paraît-il, de battre à eux seuls la France et la Russie. Cette excessive confiance en soi fait songer au fameux adage: "Quos vult pendere, Jupiter dementât prius... " NAMUR TOMBÉ?(1) * Succès des Allemands en Belgique PERTES ÉHGmS DE L'BMI Résumé publié par le " Times " du 25 août : La bataille est engagée, et pour le moment la chance n'est pas du côté des. Alliés. Namrnr est tombé au premier assaut. Ceci., d'après les propres, termes du communiqué officiel publié par le bureau de la Presse, hier après-midi, obligera une partie des troupes alliées à se retirer de la ligne de la Sambre, vers leur première position défensive à la frontière française. Le Bureau de la Presse annonce ce matin que les troupes anglaises, qui étaient en contact avec deux corps d'armée allemands et deux divisions de cavalerie, réussirent à occuper leur nouvelle position après un combat acharné. Les pertes anglaises ne sont pas fortes, l'ennemi, au contraire, a subi de grandes pertes. Namur est unei position fortifiée, qu'on croyait devoir être un obstacle formidable à la marche des Allemands. Nous n'avons pas jusqu'ici l'explication de sa prise soudaine. Il est hors de doute que les Allemands ont attaqué les Alliés, en ce point de la Belgique, avec toutes les forces dont ils pouvaient disposer. Leur suiccès à forcer la première ligne de défense française est regrettable.Les armées françaises ont aussi été forcées de reculer à la frontière de Lorraine ; Lunéville a été occupée par les > Allemands. En France, le ministre de la guerre, 1(1) Voir plus loin le texte des dépêches relatives à la prise (?) de Namur, qui sont résumées ici— ainsi que les explications et les réserves que nous formulons à ce sujet, 'î iw. innwni»—iwaanBE dans un communiqué officiel publié hier, rappelait à la nation que l'énorme développement du front sur lequel lefe armées sont engagées et le nombre colossal de trouves composant ce front ne permettent pas de juger de l'importance d'actions isolées. Comme la bataille durera plusieurs jours, iili nous faudra) attendre le résultat final, avant d'apprécier l'effet de ce premier engagement. Comme le correspondant militaire du Times le fait ressortir, les allié» reçoivent en ce moment en Belgique le choc de toute l'armée allemande. Il est de toute nécessité pour l'Allemagne de frapper un grandi coup dé ce côté, afin de pouvoir détacher des troupes à diriger vers la frontière prussienne, contre1 l'attaque victorieuse des Russes. Les Russes, ont eûi facilement rai&omi des trois corps d'armée allemands qui étaient destinés à leur tenir tête dans la Prusse orientale. La résistance de ces trois coips est absolument brisée, et cette victoire complète des Russes est du© évidemment à la concentration des troupes allemande^ contre les alliés en Belgique.Les communications entre le Japon et la Chine sont interrompues, apparemment parce que le câble est coupé entre Shangaï et Nagasaki. Bien n'est connu,, par conséquent, des opérations commencées du Japon contre Kiaou-Chau, bien que des bruits vagues circulent du bombardement de Tsing-Tao. Un complément d'information provenant de l'état-major serbe, certifie que la défaite des Autrichiens sur la Drina a été aussi complète qu'on l'avait annoncé.Les Serbes oint fait 4,500 prisonniers, pris 53 canons, 114 wagons de munitions et de grandes quantités de vivres et de fusils. La liste des pertes de l'armée et de la marine, anglaises est publiée. Trois membres du corps d'expédition, dont lord Leven, sont blessés, et lors d'un engagement dans la mer de Chine, samedH. dernier, trois bommels furent tués et plusieurs blessés. Le Fonds de secours national atteignait hier le chiffre de 1,576,000 livres. Lai Banque d'Angleterre annonçait hier l'achat de 1,580,000 livres d'or en lingots et 430,000 livres en monnaie d'or américaine. La situation des armées —— Le colonel Repington écrit au Times: La chute de Namur est un de ces événements inexplicables qui font de la guerre le jeu qu'elle est. La position de Namur était de première importance pour le succès de la campagne des alliés. Sa possession était d'une importance capitale pour les Français, parce qu'elle reliait les lignes de la Sambre et de la Meuse et offrait une tête de pont d'où les troupes françaises pouvaient déboucher au Nord et à l'Est. Namur était défendu par des ouvrages permanents datant du même temps que ceux de Liège ; et on avait eu tout le temps de oompléter ses défenses et de jeter un coi*ps de troupes important dans la place pour renforcer la quatrième division belge qui formait la garnison régulière. Que Namur soit, dans ces circonstances, tombé en une couple de jours, comme une ville ouverte, devant une attaque allemande, devra être expliqué. Nous devons supposer que quelque chose de plus que la chute de Namur doit être arrivé pour contraindre les Français à abandonner la ligne de la Sambre et commencer un mouvement de retrait» de la Belgique. Il y avait une forte armée française dans l'angle formé par la Sambre et la Meuse et à moins que cette armée n'ait subi un revers de quelque sorte, il est difficile d'expliquer la décision de faire la retraite. Une retraite de la Sambre implique presque nécessairement une retraite de la Meuse au sud de Namur et la porte ouverte à l'avance du corps d'armée allemand qui récemment était sur la ligne de Marche-Bastogne. Ces corps d'armée pourront maintenant avancer par la trouée de Chimay pour donner la main à leurs amis qui passent la Sambre. Il est trop tôt pour dire que la ligne de la Meuse au sud de Mézières doit être abandonnée, mais la perspective n'est pas favorable et le développement de la situation pendant les jours prochains devra être suivi avec une légitime anxiété. LA GARNISON BELGE D'après des communications venant de Namur, la population et même la garni- i son belge auraient été moins bien disposées que celles de Liège à offrir une résistance énergique et de faire payer dans leur ville le châtiment subi par les Allemands à Liège. Il y a sans aucun doute chez les Belges l'impression qu'ils n'ont pas été soutenus suffisamment par les Alliés et qu'ils ont supporté seuls tout le fardeau de la guerre dans le Nord. Mais il nous est impossible de croire un seul instant que la garnison belge n'a pas fait tout son devoir et nous attendons avec quelque confiance la nouvelle qu'elle a été attaquée par des forces supérieures. La possession de Namur était aussi vitale pour l'Allemagne que pour les Alliés, et c'est un coup habile de la part des Allemands d'avoir enlevé la place sous les yeux mêmes des armées alliées. Tout en espérant encore et en croyant que notre contre-offensive dans le nord est seulement reculée, et non abandonnée, nous devons admettre franchement qu'avec la perte de Namur et de la défense du cours de la Meuse, une offensive de notre part aura lieu dans des chances de succès beaucoup moins favorables. Une retraite est un très mauvais prélude pour une contre-offensive. LES ANGLAIS A MONS Notre petite armée se battait à Mons, pendant que ces événements malheureux se produisaient ,piluis loin à l'Est. Dimanche elle se maintint énergiquement. Elle supporta l'attaque allemande sans fléchir, mais nous ignorons encore quelle était l'importance des forces qui assaillirent noe troupes et quel est Je nombre de nos hommes mis hors de combat. Ce qui semble certain, en tout cas, c'est que notre armée, sans aucun doute, à sa grande déception, dut suivre dans ses mouvements les Français en retraite. Un mouvement de l'espèce, en présence d'une armée assaillante, n'est pas chose facile, mais nous pouvons compter sur l'habileté de- sir John Frenoh et le sang-froid de nos chefs et de leum troupes. Nos soldats sauront se retirer, sans permettre à leurs adversaires de les inquiéter sérieusement. Us trouveront des renforts fâur leur route et nous devons supposer que toute la ligne des alliés se retirera sur des positions, qui, comme le demandait la prudence, ont été prépa-rée9 entre Lille et Mauheulge. Si, sur cette ligne, l'attaque allemande peut être repoussée, avec succès, une nouvelle offensive est encore possible. Nous devons cependant conclure de la suite des événements que nous n'avons pas, estimé dans une juste mesure la force et le poids de l'attaque allemande. Nous étions straté-giquement, dès le début dos opérations, sur la défensive. La question est de savoir si, au point de vue tactique, nous le sommes aussi. L'OFFENSIVE RUSSE Les Russes sont, quoi qu'on en dise, dans la Prusse orientale. Ils ont déjà 27 corps d'armée en campagne, en auront bientôt 35, sans compter de nombreux Cosaques et d'imposantes troupes die milice (militia). Du Caucase et de la Sibérie se dirigent des forces considérables qui, éventuellement, pourront se constituer en neuf armées, chacune de quatre corps. Le plan allemand est d'en finir avec nous à l'ouest par un coup qui nous annihile et dê se retourner ensuite vers l'Est pour écarter le danger russe menaçant. C'est notre devoir de nous pénétrer du rôle que nous avons à jouer dans le plan stratégique général et d'avoir toujours en vue la fin dernière pour laquelle nous luttons. LA STRATEGIE DE DEMAIN Supposons que nous soyons en présence d'événements qui puissent en fin de compte obliger l'armée française à commencer une retraite générale. Dans cette hypothèse nous devons nous souvenir que les Français et nous-mêmes ne combattons pas seuls, mais avec d'autres Alliés dont les succès sont largement dûs au fait que nous avons attiré vers nous l'effort principal des armées allemandes. Les futurs succès russes dépendront en grande partie du sang-froid dont nous ferons preuve lorsque nous nous, trouverons dans des circonstances difficiles. Même si aucune défense prolongée ne peut être faite sur la ligne Lille-Maubeu-ge, il y a en seconde ligne des défenses préparées : la ligne La Fère-Laon-Reims, et sur les falaises de la Champagne vers l'Est, tandis qu'en arrière se trouve Paris avec son immense circuit de forts qui rendraient nécessaire pour l'investissement environ dix-huit corps d'armée allemands ou leur équivalent de troupes de second rang. i .t- l'HMlWlS Si dans ces- conditions la fortune de la guierre nous oblige à une retraite générale, nous devrons le faire pas à pas, en maintenant nos armées ensemble, en empêchant les troupes de campagne d'être enfermées dans des forteresses, et en faisant payer à l'ennemi, aussi cher que possible, chacun de ses pas en avant. Une campagne offensive en pays ennemi exige une grande supériorité numérique, et l'envahisseur est obligé de laisser de gros détachements destinés à l'investissement des forteresses, et à la protection de ses lignes de communication. Si nous maintenons la cohésion de nos armées et obligeons l'ennemi à perdre des hommes chaque jour, nous serons tout de même victorieux dans le conflit, car nous l'amènerons loin des bases de sa puissance, et dans l'entretemps la tâche deviendra plus facile pour les Russes. Même si alors la tactique offensive ne nous réussit pas ou si l'occasion nous en échappe, nous ne devons pas perdre la tête et adopter la stratégie que nous dictent les circonstances générales de la guerre mondiale.LES HOSTILITES EN BELGIQUE Un combat à Salines Les Allemands sont repoussés Prise d'un canon par les Selges Malines, 25 août. — Depuis quelques jours des patrouilles de uhlans avaient été remarquées aux environs de Malines, surtout aux environs de Hombeek, Eppe-ghem et Hofstade et les villages des environs. Ces patrouilles se sont toujours avancées vers la ville de Malines. Chaque fois elles furent mises en déroute avec des pertes sensibles. Lundi soir, Malines fut informé qu'un fort détachement de troupes allemandes était campé entre Sernpst et Hofstade. La force armée d'Anvers s'est dirigée sur MaJines, vers les dits endroits. A 5 h. 30 du matin, de fortes détonations de canon se firent entendre du côté des Allemands, qui avaient pris position au-delà du canal de Louvain, au sud de Malines, entre les villages de Sernpst et Hofstade. Les troupes belges, qui avaient déjà pris position à cet endroit, ripostèrent avec énergie. Les Allemands avaient pointé sur la tour de St-Rombaut, qui fut endommagée, mais légèrement. Six bombes tombèrent sur le toit de l'église. Environ deux cents maisons furent fortement endommagées. Les toits furent rasés. Deux personnes alitées furent tuées. Un combat acharné eut lieu et nos vaillants soldats parvinrent à refouler l'ennemi vers Bruxelles. Les pertes sont grandes des deux côtés. Vers 9 h. 30, ce matin, les détonations avaient à peu près complètement cessé. Les ravages causés à la ville sont énormes. On dit mie les Allemands étaient plus de 2,000. Un canon a été pris par les Belges. (Havas-Reuter). Détails sur le combat L'envoyé spécial de la "Métropole" dit que l'attaque a commencé peu après quatre heures du matin. Les régiments allemands, composés de troupes fraîches, s'étaient fortement retranchés vers Senjpst et Eppeghem au nord de Malines, derrière la Senne. Les envahisseurs avaient contraint tous les paysans des villages environnants et jusqu'à des habitants de Vilvorde, à, creuser leurs tranchées, consolidées à l'aide de troncs d'arbres et de différents matériaux, derrière lesquelles s'abritaient des mitrailleuses et une nombreuse artillerie.Pourtant, dans la matinée, ils durent reculer sous le feu de notre artillerie et de nos troupes, et la bataille se poursuivit dans la direction de Vilvorde. Elle a duré toute la journée, et, à la fin de l'après-midi, on entendait encore la canonnade à Malines. Mais on annonçait alors que les Allemands avaient été rejetés sur Bruxelles. Le "Matin'' publie, d'autre part, ces détails complémentaires recueillis par un de ses collaborateurs : " Après le premier engagement, qui avait duré depuis l'aube jusqu'à 9 heures du matin, les hommes qui avaient refoulé les Allemands jusqu'à Vilvorde ont pris un repos mérité, tandis que des troupes fraîches étaient envoyées au feu. " En retournant vers la ligne de combat, avec M. Vandervelde, ministre d'Etat, nous trouvons d'abord ces vainqueurs de la matinée qui se reposent. " Les artilleurs dorment sur l'affût de leurs canons, les fantassins sont couchés à terre, tandis que les fusils sont en faisceaux. Au milieu des rangs se trouve, reposant sur deux faisceaux, le drapeau d'un îégiment, et nous songeons instinctivement au "Rêve" de Détaillé. " Au fur et à mesure que nous avançons, les rangs de nos braves deviennent plus denses et à chaque moment M. Vandervelde est reconnu et salué. L'un des soldats s'avance et lui dit : — Citoyen ministre, j'espère que vous nous apportez les "instruments" pour reconduire les Alboches en musique à Lié-

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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