La Flandre libérale

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s.n. 1914, 28 Août. La Flandre libérale. Accès à 15 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8911n80b42/
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40* logée — Vendredi 28 Août 1914 QUOTIDIEN. _ 10 CENT. I. 240 — Vendredi 28 Août 1914 LA FLANDRE LIBERALE ASOIVIVEIVrElYT© 1 moi». I moto. 8 aaole, 11 M. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.0® UNION POSTALE ? Fr. 3.75 9.00 18.0(5 36„0® in s'afconni an hnrran du Journal al dans tous !w Burceux d« pesta BÉDAOTÏON, ADMINISTRATION ÏT IMPRIMBRU mm, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, 1,6ANS) Û8®HNEMENT3 ET ANNONCES s I -» RÉDACTION == Téléphone 32 | Téléphona 13 ANNONCES Four !* ville et ïes Flandres, s'adresser an grarea» «a-JonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adreswr I l'Office de Publicité, me Neuve, 36, à Bruxelles, LA GUERRE EUROPEENNE LIRE EN 3e PAGE NOS NOUVELLES DE DERNIÈRE HEURE La situation en Belgique V ' Chances de succès v ■ Le colonel Repington écrit au Times : Il est nécessaire aujourd'hui d'examiner avant tout la situation militaire des alliés à la frontière nord-est de la France; ensuite il faudra nous efforcer d'éta blir les causes de l'insuccès de la riposte française; et finalement nous devrons rechercher si une situation qui n'est pas très rose ne peut tout de même tourner à notre avantage. La situation militaire Tout le long do la frontière française, la contre-offensive française, bien que vaillamment exécutée, a échoué. Elle a échoué très nettement sur la Sambrc. Elle a échoué dans les Ardennes belges, dans les environs de Neufchâteaù. Elle a échoué en Lorraine, et ce dernier échec a ' permis aux Allemands de reprendre immédiatement la ligne de crêtes des Vosges depuis le Ballon d'Alsace jusqu'au Mont Donon. Les Français ont rétrogradé un peu au-delà de la frontière jusque dans les positions qu'ils occupaient au début des hostilités. C'est derrière ces li gnes, presque sur la frontière, que les Français et les Anglais doivent maintenant organiser la défensive et se main-I tenir jusqu'au moment où ils seront à même de tenter une nouvelle coutre-atta j que. NOTRE ARMEE ET SES BASES j Nous savons que notre petite armée, i qui se battit -si, courageusement à Mons, s'est retirée saine et sauve de sa première incursion en Belgique. Elle a mené à bien une tâche des plus malaisées — nous voulons dire une retraite en bon j ordre devant un adversaire supérieur en nombre. Cette opération, les soldats an-I glais l'ont effectuée avec un admirable i sang-froid. Ils se sont retirés jusqu'à une ligne qui va probablement de Maubeuge à Valenciennes, dans une position qui, s'il faut en croire le communiqué officiel, est fortement retranchée, et où nos troupes se trouvent en sécurité. A la gauche de notre armée, ont été disposées des troupes de réserve, dont la mission est de de fendre la ligne qui s'étend depuis Valenciennes jusqu'à la mer en passant par Lille: nous ignorons à l'heure actuelle si l'important croisement de voies de chemins de fer et de routes à Ypres est com pris dans la ligne défensive des Alliés. Quoi qu'il en soit, la ligne Maubeuge-Va-lenciennes-Saint-Amand-Lille représente approximativement la position des armées alliées dans cette section de la frontière française. Il est fort possible que la droite des Allemands s'étende bientôt également jusqu'à la mer et que, s'ils ne sont pas re-I poussés, les envahisseurs s'emparent des ports du nord-est de la France, qui ne sont pas très solidement défendus du côté de la terre. Quelques-uns do ces ports ont servi de lieux de débarquement à nos troupes, et les voies ferrée: • • • relient a Maubeuge représentent les lignes de communication de notre armée. Certes, I r-ous pouvons changer aisément nos bases cotières, mais nous serions assez sérieusement désavantagés si les Allemands Emparaient de ces ports et les forti-I fuient en vue d'opérations navales pos-I sibles de ce côté. Les Hollandais savent, comme nous, i Qu'une victoire des Allemands aurait I Pr,ur conséquence l'annexion de tous les ! Ports de la mer du Nord depuis le détroit de Douvres jusqu'à Emden: et cela le serait que le préliminaire de la oon-Wntration de tous les efforts allemands Pour subjuguer l'Angleterre. LA FRANCE DU NORD=EST Au sud-est de Maubeuge, !a nouvelle ''gne de défense passe par Avesne, Hir-son et Mézières. La plus grande partie des forces françaises qui étaient sur la Cambre et sur la Meuse entre Namur et Mézières devraient normalement se reti- sur la ligne indiquée; à moins qu'el-les n'aient été plus fortement repoussées Qu on ne nous l'a dit, ou bien à moins Que la poursuite allemande ne soit plus énergique maintenant qu'elle ne l'est gé néralement dans ces circonstances, on | peut espérer raisonnablement que les troupes françaises pourront se reformer sur cette ligne, et recommencer la lutte avec succès dans des nositions de. choix. Des environs de Mézières s'est dévelop pée il y a trois jours une deuxième contre-attaque française contre les Allemands qui dans la dernière quinzaine s'étaient retranchés dans les Ardennes belges aux environs de Neufchâteau. Cette offensive n'a pas réussi et les troupes qui y ont pris part sont probablement en ce moment derrière la Meuse. Ces troupes avec d'autres encore auront maintenant pour tâche de défendre le fleuve de Mézières à Verdun, contre les armées allemandes, qui font probablement un mouvement offensif sur le front Neufchâteau-Thion-ville.La ligne fortifiée Verdun-Toul est sans doute très sûre et il n'y a pas lieu, semble-t-il, de prévoir une attaque allemande de 03 côté. Mais entre Toul et Epinal, l'armée française qui vient de subir un échec en Lorraine, aura certainement a lutter sur la ligne de la Moselle. Plus au Sud, enfin, les troupes françaises qui ont récemment remporté des succès en Alsace, se retireront probablement sur la ligne fortifiée Epinal-Belfort, où elles n'auront pas grande peine à se maintenir.Voilà quelle est dans l'ensemble la situation des alliés. Les facteurs inconnus sont le moral des troupes refoulées, le caractère de la poursuite, et la qualité des fortifications provisoires aménagées sur la ligne choisie. Si toutes ces conditions nous sont favorables — et nous avons toute raison d'espérer qu'il en est ainsi — aiors il est possible que l'offensive allemande puisse être arrêtée avant de pénétrer plus avant, en France. LES CAUSES DE L'ECHEC Dans la critique des développements allemands, faite dès que ceux-ci furent connus, l'auteur croyait que le mieux pour les alliés eût consisté à recevoir l'attaque dans les positions qu'ils avaient préparées, et à passer à l'offensive après que l'ennemi se fut cassé la tête contre elles. Cette opinion était basée sur la connaissance des armées et de la région, sur la comparaison des forces engagées, et sur une étude de la situation générale qui rendait désirable pour nous de remettre des décisions jusqu'au moment où la Russie serait plus avancée dans ses préparatifs. Mais l'auteur s'attendait fort peu à voir adopter cette stratégie par les Français, parce que l'offensive est si profondément enracinée dans les théories françaises de la guerre, qu'aucun général fiançais n est bien capable d'y résister. La riposte française en Lorraine et les Ardennes belges rencontrèrent des difficultés sérieuses parce que les Allemands y étaient bien retranchés et s'attendaient aux tactiques employées contre eux. Lus Allemands furent capables de résister avec des forces relativement faibles,et non pas, si nous pouvons le dire, avec leurs meilleures troupes. Cela leur permettait d envoyer le gros de leurs armées dans le Nord pour le choc principal et décisif. Nous n'avons pas de raison de croire que les Français n'étaient pas suffisamment en force dans le Nord pour résister à cet effort allemand ; mais une contre-attaque est une opération délicate facile sur le papier, mais difficile sur le champ de bataille, et, une fois les Allemands autorisés à se déployer sur un énorme front au Nord de la Meuse, la riposte courait de grands dangers d'échouer. N aurait-il pas mieux valu prolonger et renforcer le front belge à Lou-vain, et obliger l'ennemi à une bataille parallèle ? Permettre à six ou sept corps d'armée allemands, qui avaient longtemps dû lutter pour avoir de 1 air, de se déployer, à l'aise en potence sur notre flanc gauche, c'était donner fciop libre cours à la stratégie favorite allemande. LES EVENEMENTS IMMEDIATS Si les nouvelles positions ont toutes été occupées méthodiquement nous devrions faire payer chèrement aux Allemands tout nouveau succès dans le Nord. Même s'il y a sept corps d'armée allemands devant nous dans l'attaque prin cipale, et en admettant que toutes aient leur division de réserve — ce qui est encore un point douteux — nous devons encore être considérablement supérieurs en nombre, et il n'y a pas de raison de supposer que nous ne leur soyons pas au moins égaux en qualité. Les armées alliées, eu égard aux tactiques spéciales qui ont été employées, n'ont pas encore, d'après l'opinion de l'auteur, donné leur pleine valeur de combat, et elles devraient, dans la prochaine rencontre, être à même d'arrêter l'offensive allemande dans le Nord y$ opérations militaires es Bsigique Le combat de Matines Anvers, 26 août, 8 heures soir. (Officiel). — Ainsi que nous l'avons annoncé ce midi, le mouvement des troupes belges au-delà de Malines, a parfaitement réussi. Il avait pour but : 1. De détruire les défensives passagères construites par les Allemands pour entraver une éventuelle offensive belge vers le sud ; 2. D'attirer sur nous des troupes allemandes en nombre le plus considérable possible pour dégager nos alliés d'une partie de leurs adversaires, sur les lignes de la frontière française, et notamment à l'aile gauche anglo-française. Après des engagements qui ont duré deux jours, les défenses passagères des Allemands sont détruites et le quatrième corps allemand, qui était déjà amené loin vers le sud, a été obligé de faire demi-tour et de revenir sur ses pas pour renforcer les troupes allemandes contra nous entre Malines et Bruxelles. Détails sur les engagements Le " Matin d'Anvers, publie ces notes. de son envoyé spécial : Nous avons assisté au second combat qui vient de se livrer aux environs de Ma lines. Nous nous étions mis en route de grand matin et dans la même auto avaient pris place M. Vandervelde, ministre d'Etat, ainsi que nos confrères MM. Saroléa du ' Daily Chronicle" et Alexandre Powell du "New-World", de New-York. Dès Contich nous trouvons nos arrière-gardes, ce qui prouve que nos troupes n'ont encore eu besoin d'aucun renfort et que leurs forces suffisent amplement pour combattre l'ennemi. Nous dépassons "VVaelhem sans aucun incident si ce n'est deux médecins qui nous demandent de les conduire au pont sur la Nèthe où se trouve un blesse. Jusqu'à Malines tout le long de !a route nos braves fantassins sont couchés au repos entre les faisceaux de leurs fusils.Cette fois, nous devons assez bien dépasser Malines avant d'entendre le canon et nous sommes pr£s de S... lorsque nous entendons le sinistre sifflement des obus. Nos pièces se trouvent placées devant le remblai du chemin de fer. Notre artillerie tire sans discontinuer tandis que les batteries allemandes répondent faiblement, sans faiie aucun dommage à nos troupes. A Sempst, les Allemands ont laissé de» traces de leur passage. De nombreuses maisons sont brûlées ou abattues. Des bœufs gisent, morts, dans les étables. Devant une ferme se trouvent les cadavres d'un fermier et de son fils, qui n'avaient pas voulu servir de guides aux Allemands. B.endons un chaleureux hommage à ces héros obscurs qui meurent pour ne point se plier aux ordres de l'ennemi. Qui nous dira combien ils sont, les Belges, tombés ainsi depuis le début des hostilités? Tandis que la canonnade fait rage nous avançons toujours et arrivons à E... Ici aussi les Allemands ont été délogés mardi et ici aussi, l'on trouve les traces de leur retraite. Nous sommes aux côtés des batteries belges. Le calme de nos hommes est t-d mirable. " Us sont là depuis deux jours, nous dit un commandant, et pas une plainte ne s'échappe, pas un ne songe à prendre du repos. Tous n'ont qu'une préoccupation : chasser l'ennemi ! '* — Vous n'êtes pas fatigué? demandons-nous à l'un des servants. — Jamais! nous dit-il fièrement. Nous nous reposerons quand il n'y aura plus un seul Prussien en Belgique. Entre deux coups de canon les hommes mangent des fruits, et c'est en riant, en faisant dea mots qu'ils chargent leui pièce... — Les braves ! s'écrie spontanément M. Powell du "New-World". J'ai fait sef t campagnes, nous ajoute le reporter américain. J'ai vu combattre des soldats de tous les pays et de tous les tempéraments. Jamais je n'ai rencontré des soldats d'une telle bravoure et d'un courage aussi stoïque que les Belges ! Mais voici le commandant de Gerla-chc, le frère de l'explorateur ; il condui sii ses hommes au feu malgré que, depuis ce matin, il ait le genou traversé pï •• une balle. Et sans cesse nous rencontrons de cei faits d'un héroïsme digne de l'antique. Cependant, le eombat continue ave a< aarnement autour d'Eppeghem. Ce vil lage est solidement occupé par les nôtres quand notre état-major, considérant qu le but poursuivi est atteint, donne l'or dre aux troupes de se replier. Mous restons sur les lignes de feu jus qu'au dernier moment. Les shrapnell passent avec leur sifflement sinistre au dr jbus de notre tête, et éclatent dan la campagne près de Hofstade sans fair aucun mal du reste. Un soldat des grenadiers nous dit : — Je suis resté toute la matinée sou les shrapnells ; cela étonne un peu ai début, mais on s'y habitue vite. Dan toute ma compagnie il n'y a eu que troi hommes de blessés légèrement. Au moment où est donné l'ordre de s retirer, nous nous plaçons sur le viadu entre H... et S... D'ici nous dominon tout le champ de bataille, et nous assis tons ainsi à la retraite en fort bon ordre retraite qui équivaut à une victoire, puis que, comme nous le disons plus haut, I but poursuivi — et sur lequel nous som mes tenus de garder le secret — a ét' complètement atteint, pour le plus grani honneur de nos vaillantes troupes. C'est avec la plus grande peine qu< nos hommes veulent quitter le front d< combat. Deux compagnies continuent malgré tout, à combattre, et il faut en voyer un détachement de gendarme pour faire lâcher prise à ces braves, par ce qu'ils restent seuls en présence des for ces allemandes qu'ils continuent à teni en respect. Enfin ces dierniers héros de la journé de mercredi défilent devant nous, dra peau en tête, fiers comme une troupe d grognards. Us passent souis le pont d chemin de_ fer ou se trouve leur comman dn \t, qui les passe en revue et qu'il acclament frénétiquement. Nous reprenons le chemin d"Anvers Jusqu'à Contich, noue dépassons nos soi dats, aussi vaillants qu'à leur dépar d'Anvers. Les braves semblent revenir d la revue! Encore une fois, leur sortie, meurtrier pour l'ennemi, fut un franc succès. Vive la Belgique 1 LA FUITE DES MALINOIS La fuite des Malinois par route et pa voie ferrée fut extraordinaire. A Duffal on a dû évacuer des fugitifs sur Gand car Anvers ne pouvait les recevoir tous L'arrivée des fugitifs à Anvers a pro voqué un tel encombrement qu'il a falli procéder, à la gare Centrale, à un clas sement entre ceux qui avaient un loge ment assuré et ceux qui n'en avaien pas. On a logé ces derniers un peu partout et on a mis à part les femmes et les en fants. DEUX CARTES POSTALES Voici le texte de deux cartes postales écrites par un dragon allemand qui a pri part aux combats de Malines : La première est adressée à Mmi veuve Bertha Muller, à Carlshagen lez Usedam, Ostsee. Elle est ainsi libellée ei allemand : " Dragon Muller II, 4me division, fai prisonnier aujourd'hui à Malines (Belgi que), sans être blessé le moins du mon de. IL SERA TRES BIEN TRAITE ICI Mes cordiaux compliments et meilleur; baisers. Ton fils. " L'autre carte est adressée- à une jeum fille, et porte le même texte, avec cetti variante : " ...NOUS SOMMES CER TAINS D'ETRE TRES BIEN TRAITES ICI. " " Ces deux cartes, dit la Métropo 1 e, représentent la tour de la cathédrali avec le site environnant, vue prise cer tainement du toit d'une maison de li ville et sont d'un type que nous n'avon jamais rencontré dans le commerce. El les paraissent avoir été faites spéciale ment pour être distribuées aux troupe allemandes. Elles ont été trouvées dan la botte d'un dragon, mercredi matin près de Malines. Elles sont symptomati ques de l'état d'esprit des soldats aile mands. " La défense ils Namur La ivm* division à Vervins Anvers, mercredi, 8 heures du soir. -La IVme division be^ge, celle de Namur a réussi brillamment une manœuvre ana logue à celle opérée par la Illme divisio: belge, celle de Liège. Après avoir arrêté par sa présence le têtes des colonnes ennemies, elle a pu s dégager entièrement par le secteur d Sambre et Meuse et elle s'est retirée b: colonne par brigades. Par Mariembourg, elle a atteint les li gnes françaises, comme la Illme divisio: s'était repliée sur l'année de campagn belge. Elle est passée au travers des ligne françaises, se dirigeant vers Vervins e Laon, où elle va priéndre un repos bref mais nécessaire a^aïut de repasser à l'activité.Les forts de Namur qui n'ont pas d'autre mission que de retenir l'ennemi, continueront à résister et ce sera un nouvel exemple de l'endurance et de la vaillance des Belges. Le prince Frédéric de Saxe-Meiningen tué sous Namur Copenhague, 26 août. — Le "Wolffbu-reau annonce que le prince Friederich i de Saxe-Meiningen fut tué par un obus à Namur le 23 courant. — (Havas-Reu-3 ter). Note. — Le prince Frédéric de Sa-^ xe-Meiningen, né le 12 octobre 1861, était " fils de Georges de Saxe-Meiningen, qui avait en premières noces épousé la princesse Charlotte de Prusse. Il était donc g cousin de l'empereur. Il avait, dans l'armée prussienne, le grade de lieutenant 8 général. 3 Les forts de Namur 9 © i Le correspondant du "Times" lui écrit s à ce sujet : 3 Quelques milles après Philippeville, 3 je rencontrai un officier belge et l'offi-3 cier-payeur général de Namur qui me di-3 rent que Namur était occupé par les Allemands. Namur avait été soumis à un furieux bombardement et le feu de l'en-î nemi avait été si bien réglé que les premier coups avaient réduit au silence le j fort de Marahovelette au nord-est et celui de Maigerot à l'est Let fort d'Andoy 3 aussi avait souffert beaucoup et était î presque hors d'action. , Les Allemands entrèrent dans la ville de Namur sans rencontrer beaucoup de résistance. Les forts de Dave et de Wépion r (St-Héribèrt), et la ligne des forts au Nord, résistent encore. En dépit des pré-3 parations sérieuses, faites à Namur, l'éta-e blissement de fils barbelés, par lesquels i | passait un courant électrique de 1500 - volts, et l'emploi général de verre cassé, s Namur tomba entre les mains des Allemands, hier (c'est-à-dire le 23). Les Belges, comme dans toute la cam k pagne, ont évacué la ville en ordre, em-9 menant tout le matériel roulant et les e automobiles, et, comme d'habitude, le chef de station quitta, sur la dernière locomotive, avec la caisse de la station sous le bras. Les troupes belges comptant à peu près de 30,000 hommes passè-r rent sous la protection de la cavalerie ' française dans les lignes françaises. Ainsi donc les Allemands ont beaucoup fait pour obtenir la maîtrise sur les deux 1 rives de la Meuse jusqu'à Dinant. Us ont toutefois laissé derrière eux £ix des huit t forts de Namur qui, selon toute apparence, leur produiront des désagréments , considérables. Les troupes françaises ont pris l'offensive hier; elles sont arrivées sur le champ de bataille avec l'entrain le plus magnifique, elles sont pleines d'élan et de con-' fiance dans la victoire. 3 A ANVERS Les réclames lumineuses b VILLE D'ANVERS Le Bourgmestre, Vu l'état de siège; Vu les ordres du gouverneur militaire; î Dans l'intérêt de la sécurité publique ; Arrête : 3 Art. 1. — A partir d'aujourd'hui ''al-3 lumage des réclames lumineuses est interdit.; Art. 2. — Les contrevenants au présent arrêté seront punis d'un emprisonnement de huit jours à trois mois et d'une amende de 26 à 300 francs, a"ec ^ application éventuelle de l'art. 85 du L code pénal. A l'hôtel de ville d'Anvers 'e 25 août _ 1914. Le bourgmestre, j J. DE VOS. 3 LES AUTOMOBILES Le Bourgmestre, porte à la connaissance de ses concitoyens" que, par ordre de l'autorité militaire, toutes les automobiles (si possible avec leur chauffeur habituel) qui n'ont pas encore été réquisitionnées, c'est-à-dire, qui ne sont pas munies du numéro rouge ' et du carnet de route, et qui se trouvent _ dans la ville ou les communes environ-i nantes, doivent être dirigées immédiate-' ment veTS le hangar numéro 17, pour ! être mises à la disposition du colonel de Grûnne, commandant le parc d'automo-s biles de l'armée et de la position forti-a fiée d'Anvers. e A l'hôtel de ville d'Anvers, le 25 août 3 1914. Le bourgmestre, J. DE VOS. 1 PLUS DE CARILLON o s L'horloge et le carillon de la tour de t Notre-Dame ont été arrêtés hier. À propos de dirigeables Quelques avis aux Anversois —*— Anvers, 26 août, 8 heures du soir : Il est sévèrement interdit de tirer des coups de fusil ou de pistolet sur des dirigeables supposés. D'abord, ça ne sert à rien. Ensuite des coups de feu dans la nuit ne peuvent que créer de la panique. Des mesures sont prises, d'ailleurs, pour agir efficacement contre les "Zeppelin". Anvers doit être plongé, le soir, dans l'obscurité la plus complète. Derrière les fenêtres aux étages, derrière les lucarnes, aucune lumière rie peut être aperçue. Le public est prié de faire la police lui-même et d'insister auprès de ses voisins pour obtenir d'eux que toute lumière apparente soit éteinte. Les gens paisibles sont priés de rester chez eux. Des patrouilles circuleront pour se saisir des malandrins. Au moindre incident, la force publique interviendra énergiquement. Les citoyens honnêtes ont tout intérêt à ne pas être mêlés à un incident.On ne doit pas voir des dirigeables partout. Il y a des gens compétents qui observent le ciel et dont c'est la fonction. Il ne faut pas assaillir les autorités de communications téléphoniques intempestives. Les bonnes communications se perdent dans les mauvaises. Il ne faut pas confondre la planète Jupiter qui se lève au Sud-Est vers 8 heures du soir, pour disparaître au Sud-Ouest entre 10 et 11 heures avec le projecteur — d'ailleurs inexistant — d'un dirigeable, et les occultations de Jupiter par de petits nuages avec des intermittences de foyers lumineuxLes "Zeppelin" ne sont pas capables de viser un édifice public ou un quartier quelconque plus particulièrement. Celui qui a passé au-dessus d'Anvers, l'autre nuit, a produit son maximum d'effet, c'est-à-dire qu'il a jeté tout ce qu'il avait d'explo&ifs à bord dans le minimum de temps donné. A BRUXELLES La Journée de lundi dernier Un de nos amis qui vient d'arriver à pied de Bruxelles, raconte le Matin, d'Anvers, après des péripéties qu'il serait indiscret de narrer, nous fournit concernant la situation dans la capitale pendant la journée de lundi les détails intéressants que voici : Il faut tout d'abord que je vous dise que l'on a l'impression très nette, dans Bruxelles, de ce que les Allemands ne se trouvent plus en nombre à l'intérieur de la ville.^ Certes, l'on voit encore des officiers dîner dans oertains restaurants, l'on aperçoit encore des fourgons et des mitrailleuses qui passent, les edifices publics sont toujours gardés par des piquets de fantassins, mais c'est une différence du tout au tout avec la situation de la semaine dernière. Ce n'est plus l'occupation par masses; il n'y a plus en ville ce que l'on peut appeler des troupes. " Un incident s'est produit lundi, qui a causé un moment de vive alerte dans la population. Une fusillade assez nourrie appuyée même de quelques coups de canon ayant été entendue du côté d'Uc-cle, une rumeur grandit en ville qui se propagea comme une traînée de poudre. C'étaient, ce ne pouvaient être que les Français. Il s'ensuivit une heure d'enthousiasme et d'espoir fou ! La foule s'était accumulée aux points les plus élevés de la ville, particulièrement autour du palais de justice, et elle attendit longtemps les bonnes nouvelles qui ne venaient pas... Enfin, la vérité se fit jour. On apprit qu'il s'agissait d'une répression de maraudeurs. Les Allemands les ont condamnés à travailler pour eux, de gré ou de force, aux retranchements qu'ils construisent du côté d'Uccle pour parer à un retour offensif des Français. " Les avions des Allemands et probablement aussi leur Zeppelin sont logés à Berchem-Ste-Agathe. A l'heure actuelle — je suis rentré mercredi matin — les Bruxellois ignorent encore qu'Anvers a été visitée par un aéronef. " Au sujet de leurs aéroiplanes, voici un incident qui ne manquera pas de réjouir vos lecteurs. Lundi soir, un biplan allemand, qui s'était élevé au champ d'aviation de Berchem, a pris feu tout à coup et s'en est allé tomber près d'As-<*che. Le pilote est mort sur le coup. Quant à l'observateur, il s'en est tiré avec une lèvre fendue. L'appareil naturellement a été réduit en cendres. Les Prussiens ont fait à l'aviateur ainsi tué des obsèques solennelles, avec discours et ce qui s'ensuit. Tout me porte à croire qu'il s'agissait d'une personnalité du monde de l'aviation militaire. " Ce que l'on vous a dit à propos des réquisitions opérées par les occupants est toujours vrai ; ils paient au comptant les moins importantes, se contentant de remettre des bons signés pour s'acquitter des autres. Us respectent la propriété privée, mais ne se font pas faute de réquisitionner le vin partout où ils en trouvent. Us paraissent beaucoup plus occupés de boire sec et de manger bien que de faire la guerre. Us se montrent d'ailleurs très liants et ne cherchent qu'à vous placer des boniments dans le genre de celui-ci : " — Décidément, nos affaires vont au mieux. Nous avons forcé partout la résistance française, les Russes se replient en désordre et nous ne ferons qu'une bouchée des Anglais... Anvers? Oh! nous

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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