La Flandre libérale

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s.n. 1918, 03 Decembre. La Flandre libérale. Accès à 08 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ng4gm83b34/
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44' Année. — Mardi 3 Décembre 1918. IWs par la censure. - PIHX i;10 GESITIiES r 22. - Mardi 3 Décembre 1918. LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS Pour la Belgique etl'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement. RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal, On traite â forfait Le ecup d'Etat Si nous devons en croire Le Soir, le gouvernement serait bien décidé à ne pas suivre la procédure imposée pour la révision de la Constitution et ne désespère pas d'obtenir de la Chambre actuelle un vote établissant le suffrage universel à 21 ans. Voici ce qu'écrit notre confrère : Les élections prochaines pourraient " avoir lieu vers juin 1919, sur la base " du S.. U. à 21 arts, sans passer " par les formai i t é s qu'im-" pose la Constitution. Il n'y " aurait pas élections de chambres sou-" veraines, pdur savoir s'il y a lieu à " révision constitutionnelle, mais élec-'" tion immédiate. de la .Constituante ". Le Soir annonce ainsi l'intention j bien arrêtée du gouvernement de faire un. coup d'Etat, en vue duquel il croit pouvoir compter sur la complicité des Chambres. D'autre part, le B i e n public rend compte d'une réunion de la droite, qui a eu lieu jeudi matin, dans les termes suivants : " Au cours de cette séance, le nouveau chef du gouvernement, M. Léon Dela^-croix, a exposé qu'après les désastres de la guerre, le nouveau gouvernement devait être un gouvernement soutenu par tous les Belges. En vue d'obtenir cet accord, on a adopte un programme qui prévoit l'établissement du S. U. à 21 ans, non point par la Constituante, mais en vue des élections de la Constituante. ". M. Delacroix a ajouté qu'il avait réclamé un S. U. complet, c'est-à-dire le suffrage universel pour les deux sexes mais en vain. ' ' Après cela le doute ne paraît plus possible. Le chef du gouvernement a bien l'intention de faire fi des garanties dont les fondateurs de notre nationalité ont entouré la révision de notre pacte constitutionnel.Cette tentative, qui émane d'un avocat de talent, né d'hier à la vie publique, ne manque certes pas d'audace. Mais si ce juriste, qu'un hasard exceptionnel vient d'appeler à exercer dans le gouvernement du pays le .tout premier rôle, entend attacher à o'e. projet audacieux sa fortune politique, non- craignons peur lui qu'il no scit bientôt renvoyé à ses chères études.Y a-t-on assez réfléchi en haut lieu1? L'humanité vient de subir la crise la plus formidable que l'histoire ait connue. Des hommes de toutes races, de toutes couleurs, de toutes religions se sont rués les uns sur les autres, employant dans la bataille les armes les plus abominables dues aux découvertes les plus nouvelles de la science. Ce fut une lutte à outrance, où les peuples ont atteint le sommet des énergies qu'ils pouvaient mettre en œuvre. Mais ils n'ont combattu ni pour leur race, ni pour leur religion. Quel fut donc l'enjeu de cette bataille inouïe? C'était., — on l'a assez dit et répété — une lutte du Droit contre la Force. L'Allemagne avait signé un traité. Cette signature, elle l'a reniée; ce traité, elle l a violé. Elle a tenté de faire admettre, par la puissance de ses armes, que la F o r o e primerait le Droit. Et c'est pour ce motif qu'en dehors des pays asservis aux Teutons, l'humanité tout entière s'est levée contre elle. Et voici que le Droit sort victorieux de la lutte. Le peuple belge, auquel l'Allemagne devait protection, injustement attaqué, envahi et asservi par elle, recouvre sa liberté. Ses soldats rentrent victorieux sur le sol natal. Son gouvernement, revenu de l'exil, reprend la direction des affaires publiques. Dans notre Patrie libérée, le régime abominable de ia Force brutale disparaît, pour être remplace par le régime de la Liberté et du Droit. Le premier acte du gouvernement de ce peuple qui a tant lutté et tant souffert pour la défeyse de ses libres institutions, va être, croyez-vous? de rendre hommage au D r o i t, sorti victorieux de l'épouvantable bataille? Détrompez-vous! Ce gouvernement va faire fi du Droit. Le pacte constitutionnel, qui a donné à son peuple de longues années de liberté, de bonheur et de prospérité, il va le violer. Et il va le violer sans nécessité majeure, pour montrer qu'il sait vouloir de grandes réformes et qu'il sait les accomplir sans tarder.11 est lié pair un contrat, par un traité, par une loi, non pas c'est plus qu'une loi, par une Constitution sacree. Ce que l'Allemagne a Tait, il va le refaire. Cette ^Institution, il va la traiter comme un chiffon de papier. Sans doute, il y a une différence énorme entre le crime abominable de l'Allemagne etj l'imprudence de notre gouvernement. Mais au point de vue juridique, il y a dti ns les deux cas mépris du droit, violaticm d'un traité. Et qoel moment M. Delacroix choisit-il pour donner à la nation cet exemple du mépris de la Constitution? Le moment o>ù un ennemi brutal vient d'abandonner le pays après avoir semé dans le peuple pendant quatre longues années les germes de toutes les mauvaises passions., Le moment où la loi a été bafouée de toutes parts et où les bons citoyens se demnndent avec anxiété quels efforts il ne f.audra pas pour ramener la partie ignofrante et inculte de la population au respect du droit. A.n moment critique, où chez tout autre . peuple on pourrait craindre qu'un 'soufffle dangereux allume un incendie, c est ce moment-là qu'un chef inexpérimenté et imprudent choisit pour souf fler lui-même du côté où pourrait naîtr< le feu. i^ans doute, notre population est cal me. Elle a résisté admirablement à l'en nemi. Après une longue absence, le gou vernement a eu le bonheur de retrouve! son peuple, tel qu'il l'avait laissé, atta ché au Roi, attaché à ses libres institutions.Le calme et l'ordre régnent eai Belgique. Que le gouvernement ne donne pas l'exemple du désordre! """" >■<> 9 < NOS ECHOS La ligue des patriotes aîostois Il vient de se constituer à Alost un comité provisoire qui s'est attribué la mission de réunhven une ligue tous les vrais et sincères patriotes de la ville qui, forts de la rectitude de leur conscience, sont prêts à " affirmer sur l'honneur qu'au cours de la guerre mondiale de 1914-191S ils n'ont en rien trafiqué avec l'ennemi de la Belgique, et qu'en aucune façon ils ne lui ont prêté aide et. assistance. " La ligue mettra en œuvre tous les moyens dont elle dispos© pour aider les autorités à rechercher les traîtres qui', par les procédés incriminés, ont nui au tenté de nuire à leur pays. Dans le comité provisoire figurent les noms et les firmies ci-dessous : •Boel 'Emile, Borreman-Mally, Soc. anon. Callebaut frères, Camu Gaston, Demain Alphonse, 'Soc. anon. Filature et teinturerie d'Alost, 'Soc. anon. Usines Roos-Georinckx et De Naieyer, Koppens Victor, Soc. anon. La Georgae, Soc. anon. Moens frères, Schuermans Auguste, Sin-gclyn Joseph, Van der Schueren Odiïon. L'Université de G and Un lecteur qui approuve pleinement les idées exprimées par la Flandre libérale dans les articles qu'elle a consacrés au flamingantisme, nous adresse une lettre dont nous extrayons ce passage : " Non seulement nous tenons à conserver à G and notre foyer intellectuel français, mais un foyer intellectuel universel, comme l'était notre Université avant la guerre. Le commerce et l'industrie gantois diront quel, intérêt ils ont retiré des centaines d'étudiants étrangers, qui ont noué des relations commerciales avec nos industries locales à la suite de leurs études et de leur séjour parmi nous. Et tout cela serait détruit, afin de contenter les rêves utopistes de quelques arrivistes !... " —o— La Marseillaise beîga Sous ce titre, M. de Puymaly, membre de l'Académie de Vaucluse, a composé un poeroe en l'honneur de la Belgique, adapte aux rythmes de l'hymne national français. Témoignage éloquent de la fraternité franco_belge, l'œuvre a été souvent exécutée dans des concerts patriotiques donnés pendant la guerre... de l'autre côté du front, évidemment. Ello vient seulement de nous parvenir, et nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en leur en communiquant les premières strophes : Debout, noble et fière Belgique, Toi qu'un Germain ose outrager ! Du barbare, en ce jour tragique. Mère, nous allons te venger, (bis) Ton fils pourrait-il, en esclave, Subir son odieuse loi ? Non, non, il veut, digne de toi, Vivre libre ou mourir en brave Debout, Belges, debout: luttons avec [fierté, Luttons, (bis) soldats du Droit et de la [Liberté ! Eh. quoi ! ce reître, à mine altière, Au mépris du droit, du devoir, Aurait pu, sur notre frontière. Se ruer sans nous émouvoir! (bis) Pour qu'à son heure s'accomplisse Son rêve de César dément, Un Belge aurait pu, lâchement, Se faire son triste complice! Debout, Belges, debout: luttons avec [fierté, Luttons, (bis) soldats du Droit et de la [Liberté ! —o— Postes et télégraphe: Des lecteurs ignorent encore quelles sont les nouvelles instructions en vigueur dans les administrations des postes et télégraphe. Voici, en résumé, les mesures intéressant le public: La poste accepte les lettres pour la Belgique et pour l'étranger, à l'exception oes pays ennemis. La taxe est, comme avant la guerre, de 10 et 25 centimes pour les lettres, de 5 et 10 centimes pour les cartes postales. Seules les enveloppes pour le pays peuvent être fermées. Les lettres pour lies militaires ne doi-vent pas être affranchies. Le service des mandats-poste est réta- , bli pour r intérieur du pays. On n'accepte ; pas l'argent allemand pour l'envoi des : mandats. L'expédition des imprimés et des ; échantillons _ est également réorganisée ! pour la Belgique, de même que celui des : lettres recommandées. T1 n'est pas encore possible d'envoyer des lettres exprès. Les abonnements postaux aux journaux seront rétablis plus tard. 11 ne peut être fait usage que des nou- ! veaux timbres-poste. Les anciens seront ■ ultérieurement échangés ou remboursés, j tu Le bureau du télégraphe accepte tous les télégrammes privés pour l'intérieur du pays au tarif des télégrammes-urgents (double taxe, soit 1 franc pour 15 mots), et aux risques de l'expéditeur. Des retards dans la remise à destination sont à prévoir. i On peut également envoyer des télégrammes privés à l'étranger, dans les pays alliés, à l'exclusion absolue des autres pays et de ceux devant transiter par ces derniers. DISPOSITIONS GENERALES Lia censure est maintenue pour tous les télégrammes. En cas de doute, les textes sont soumis à l'examen du bureau de Bruxelles. Les télégrammes doivent être, courts et être rédigés en langage clair. Us sont subordonnés à la nécessité de télégraphier et ne peuvent pas se rapporter à des sujets militaires ou de-guerre. Les télégrammes envoyés à des adresses convenues, poste ou bureau restant, ne sont pas admis. MESURES SPECIALES POUR LES TELEGRAMMES DESTINES A L'ETRANGER.Les taxes à appliquer à ces télégrammes sont celles des voies suivies, sans tenir compte des exceptions prévues pour les cas d'interruption. On exige la mention du nom et du prénom de l'expéditeur et du destinataire pour les télégrammes, envoyés en Italie et dans les colonies italiennes ou devant passer en transit par ces pays (notamment pour la Grèce). Hommage du Parlement danois à la nation belge Le Rigsdag a décidé d'envoyer au Parlement belge le télégramme suivant : " Le Rigsdag danois tient à exprimer au Parlement belge ses plus cordiales félicitations au moment où les représentants du peuple belge, redevenu libre et indépendant, peuvent commencer l'œuvre de reconstruction de leur patrie. " Le Riksdag danois présente ses meilleurs vœux pour le bonheur du futur peuple belge, dont le patriotisme subit une si rude épreuve. " Le Folketing et le Landsting approuvèrent à l'unanimité ce télégramme. Ravitaillement et réoutillage économique de la Belgique M. Hoover, ministre américain du ravitaillement, est arrivé à Bruxelles vendredi. U a été reçu par M. Hymans, ministre des affaires étrangères. Une longue conférence a eu lieu ensuite au ministère ; à cette conférence étaient présents: MIM. Brand Whitlock, ministre des Etats-Unis, Delacroix, chef du cabinet, Wauters, ministre de l'alimentation, et Jaspar, ministre des affaires économiques. On s'y est occupé du ravitaillement et du réoutillage économique de la Belgique. M. Hoover a promis de revenir à Bruxelles dans une quinzaine de jours. XXX Le steamer "Henri Garlinger" est en route de Flessingue pour Anvers, avec un chargement de pommes de terre. ■—o— Billets de la Banque Nationale et de la Société Générale Les billets de la Société Générale ayant la même valeur que ceux de la Banque Nationale de Belgique, au plus tard trois mois après la conclusion de la paix, le public n© doit pas faire de différence entre ces deux valeurs. —o—— On rouvre... Il est question de la réouverture de l'Université die Gand pour le 15 janvier prochain. La reprise des cours serait précédée d'une session d'examens pour permettre aux militaires de faire régulariser leur diplômes. Une mesure équitable Les jeunes gens faisant partie des classes de milice appelées sous les drapeaux et qui ont été emprisonnés en Allemagne, recefVTont un congé de plusieurs rr ods. Les souverains alliés à Paris Il se confirme que le roi Albert et la reine Elisabeth passeront les journées des 4 et 5 décembre à Paris, où ils seront reçus solennellement par le président de la République et le gouvernement français. Le prince héritier Léo-P°ld accompagnerait ses augustes parents.La visite du roi d'Italie est également attendue dans le1 courant du présent mois, selon toutes probabilités le 15 décembre.Nos troupes en Allemagne Les 4e et 5e divisions de l'armée belge, sous les ordres du général Michel, ont été désignées pour entrer les premières en Allemagne. Elles seront remplacées, plus tard, à tour de rôle, par les autres divisions.Le grand quartier général de cette ar-méie a'occupation sera établi à Aix-la-Oha.pelle.Nos divisions occuperont une -superficie de 5,000 kilomètres carrés du territoire allemand, s'étendant jusqu'à la frontière hollandaise, en face de Dus-sel d or f. Des tranehétes et d'autres moyens de défense sont prévus le long du Rhin pour faire face à toute possibilité d'attaque quelconque. Distinctions honorifiques Voulant reconnaître le courage et le patriotisme dont les magistrats de la cour d'appel de Bruxelles ont fait preuve, le Roi a promu M. Levy Morell^, premier président, au rang de grand officier de l'Ordre de Léopold ; MM. F. Emst et V. Carez. présidents^ au rang de commandeurs du même ordre. Une « chaire du maréchal Foch » Un important décret a été soumis au conseil académique de l'Université d'Oxford, relativement au magnifique don de 25,000 livres sterling de M. Basil Za-haroff pour la création d'une chaire de français qui sera dénommée " chaire du maréchal Foch ". —— EN BELGIQUE A VERVIERS Les Vandales teutons Les Allemands ont quitté Verviers mardi dernier, laissant dans un' état répugnant de malpropreté tous les locaux publics qu'ils occupèrent dans tout l'arrondissement.Les Huns enlevèrent l'urgent de divers particuliers, volèrent 8,000 francs à un fermier, puis voulurent l'assassiner ainsi que son frère. C'est seulement grâce à l'Obscurité profonde qui1 régnait en ce moment, que les deux maiiheureux parvinrent à écha.pper aux balles. Dans les 'campagnes de nombreuses fermes ont été incendiées par les Allemands.L'arrivée de premières troupes belges provoqua à ^ Verviers un grand enthousiasme. Après le départ des derniers Allemands, la colère populaire se tourna contre ceux qui trafiquèrent avec l'ennemi. En divers endroits 'le mobilier fut lancé sur la rue par les fenêtres. La foule surexcitée y mit le feu. La police, armée de fusils et de revolvers, étant impuissante, la troupe dut être appelée oour maintenir l'ordre et éviter de nouveaux ravages. Une trentaine d'arrestations ont été opérées. Â ALOST Les exploits d'un major allemand Un très honorable négociant d'Alost nous écrit pour signaler publiquement les exploits d'un major allemand qu'il a eu la malchance d'avoir à loger chez lui pendant plus d'un an. Ce major, nommé Almenrôder, était^ avant la guerre, juge des enfants a Francfort. Depuis le début de la guerre il présidait à Alost le tribunal militaire.' Liutile de dire qu'à peine installé, il se fit maître de toute la maison. Le domestique devint son valet et la cuisinière devint la... maîtresse de la maison. Notre correspondant, M. X..., ayant voulu mettre fin à ce scandale, se vit immédiatement l'objet d'instructions, de poursuites et do perquisitions variées. Et bientôt il se vit expulsé complètement de sa maison. -C'est alors que 'le major s'en donna à cœur joie. Mis aw courant — on devine «aisément par qui — de la cachette où M. X... avait emmuré son vin et ses cuivres, bronzes? objets d'art, etc., il la fit ouvrir et mit à son profit personnel main basse sur le tout. Il fit défense au notaire envoyé par M. X..., de faire l'inventaire du mobilier laissé dans la maison. U retint , à son service le domestique et naturellement la cuisinière. Le 26 octobre, ce digne magistrat partit enfin pour Turnhout, emmenant avec lui toujours ila cuisinière et emportant, en outre, tout le linge et toutes les literies de la maison, ainsi qu'un tas d'autres objets. Le jour de la signature de l'armistice M. X... déposa plainte contre ce juge remarquable à la commandanture d'Alost. U a, de plus, envoyé copie de sa plainte au nouveau chancelier socialiste d'Allemagne. C'est une voie que feraient bien de suivre tous ceux qui ont été victimes de vols, de rapines et de violences d'officiers allemands. Nouvelles de l'étranger Paris acclame Je roi La situation pc Le rci George à Paris Le roi d'Angleterre et les princes on été l'objet, de la part de la populatioi parisienne, d'inoubliables ovations : dan la personne du roi George, c'est l'armé anglaise, c'est la nation britanniqu amie, c'est l'indéfectible alliance, que 1 peuple français a acclamées. Les toasts La vraie signification de la visiti royale dans la capitale française a ét< admirablement mise en relief dans lei toasts^ qu'échangèrent, au palais d< l'Elysée, jeudi soir, le président Poin caré et ^ le roi George. M. Poincaré i exipjrimé l'idée que -l'alliance entre le France et^ ^Angleterre doit subsiste] dans l'intérêt dui progrès humain. "En semble* a-t-il dit, nous avons souffert ensemble nous avons combattu, ensembl* nous avons vaincu. Nous sommes unii pour toujours. " Le roi George a fait entendre le mêm< langage. Il a déclaré que la guerre avai' créé l'union -des cœurs anglo-français ; il a montré l'identité des intérêts franco, anglais; il a. affirmé que l'alliance fran. co-britannique, en devenant plus étroite encore, contribuerait au maintien de h paix et au développement de la civilisation.La journée de vendredi Vendredi, le. roi a reçu à l'ambassade anglaise une délégation de soldats an glais en garnison à Paris. A midi et demi a eu lieu un lunch of. fert au quai d'Orsay, par M. Pichon. ministre des affaires étrangères dt France. L'après-midi, le roi s'est reiwkii à l'hô. tel de viilile de Paris, on compagnie du président de la République; il y a été roeul par les autorités municipales. 1a cortège a suivi le trajet suivant: placc de la Concorde, rue Ro-vale, gTands bon. levards, avenue de l'Opéra, rue de Rivoli.Le soir a eu lieu un dîner gala à l'ambassade anglaise, suivi d'une réception. Le roi d'Angleterre décore le maréchal Focfi Alt cours de la réception qui suivit k iîner donné à l'ambassade britannique, le roi George remit au maréchal Foch l'ordre du Mérite militaire. Les journaux disent que le souverain anglais adressa les paroles suivantes à l'adresse du. maréchal Foch.: " Je suis heureux de remettre la plus haute distinction militaire dont je dispose, à l'éminent soldat qui conduisit 'es alliés à la victoire. " Le départ Le* Roi et les princes sont partis sft-medi dams l'a matinée. Ils furent salués par le président de la République M. Poincaré et les ministres. Une foule lombreuse les acclama. L'ordre de marche des armées alliées ^ Voici, d'après les journaux allemands, l'ordre de marche des armées alliées jusqu'au Rhin : Georges et les princes ilitique en Europe Le 1er décembre, la ligne passera par Dusseldorf, Diiren, Mullenborn, Bern-t castel, Laugenbach, Kaiserlautern, Spire i et le Rhin jusqu'à la Suisse ; ? Le 5 décembre : Remagen (entre Colo-3 gne et Coblence), Kochem, Meisenheim, î Morrstadt et Worms ; 3 Le 9 décembre, toute la rive gauche du Rhin devx^a être évacuée. Enfin, le 13 décembre, les alliés pourront commencer l'occupation des trois tê-5 tes de pont de Cologne, Coblence et Mayence ; et à cette même date devra être vidée dé troupes la zone neutre de dix kilomètres prévue par l'armistice sur la rive droite du Rhin. Réunion du comité révolutionnaire berlinois Le comité exécutif révolutionnaire, émanation des comités d'ouvriers et soldats de la capitale, s'est réuni le 25 novembre à la Chambre des députés de Prusse. Voici le résumé de la délibération, d après l'agence Wolff. Le président a annoncé que l'antagonisme croissant entre les ouvriers et les patrons avait abouti à la suspension du travail dans de nombreux ateliers. Il faut s attendre à l'extension de ce mouvement.Divers orateurs ont exposé que les patrons revenaient sur les concessions qu'ils avaient faites aux premiers jours de la 5 révolution, parce qu'ils craignaient la. v socialisation de leurs industries. D une façon générale, les orateurs ont été d'accord pour alléguer que le patronat faisait une résistance passive à la révolu-i tion. Il a été décidé de convoquer une grande réunion pour s'occuper exclusivement de cette question. Le comité a décidé ensuite de ne pas confirmer dans ses fonctions M. Spalm, , , ministre de la justice du mbiistère prus-. sien. M. Kurt Eisneor a exposé la marche de la Révolution en Bavière. U a préconisé le développement et l'organisation des comités révolutionnaires pour remplacer le parlementarisme bourgeois qui a fait faillite. La veille, dans une autre séance, le comité s'était occupé des menées antirévolutionnaires de certains milieux militaires. Il avait demandé au . gouvernement de prendre sans délai des mesures énergiques et déeidç de développer la propagande révolutionnaire dans les masses par des tracts et des feuilles volantes. II a condamné enfin les agissements des pillards qui, pendant la retraite des armées de l'est et de l'ouest, se sont livrés à de nombreux méfaits. Le comité s'est prononcé contre la convocation de l'Assemblée nationale dont l'étude a été renvoyée à une commission spéciale pour une discussion plus approfondie.L'assemblée des délégués de tous les comités révolutionnaires est définitivement convoquée à Berlin pour le 16 décembre.Les responsabilités de la guerre La Bavière réclame une enquête Le conseil provisoire bavarois a demandé la création immédiate d'une cour de justice, chargée d'enquêter sur les origines de la guerre et de juger toutes personnes qui, en Allemagne, la provoquèrent ou la prolongèrent. La légation de iBavière à Berlin précise que le rapport publié ces derniers jours sur les origines de la guerre, n'émane pas du comte Lerchenfeld, mais du conseiller Jean Schoen. Le châtiment des coupables M. Winston Churchill, dans un di cours qu'il vient de prononcer à Dundc a dit: " Tfoute personne qui, «n Allemag-ti sera reconnue coupable avec preuves ;: 1 appui de n'importe quelle violation définie des lois de la guerre terrestre et maritime, devrait être punie comme un criminel, quelque haut placée qu'elle fût. " L'Autriche va publier des documents le représentant de la république de l'Autriche allemande, qui est arrivé à Berlin, le docteur Ludau Hartmann, a annoncé une publication qui doit comprendre tous les documents autrichiens concernant Poxigine de la guerre. L'Aiîerriaijiie capitule Les wagons seront livrés Le "Matin", de Paris, rappeilant les bruyantes protestations allemandes, au sujet des clauses de l'armistice relatives a la remise de 150,000 wagons, ainsi quel 1 attitude énergique déployée par le maréchal' Foch, dît: L'ennemi a cédé. Les premiers wagons sont arrivés hier à la frontière. " UN APPEL EPISCOPAL AU PAPE - télégramme de Strasbourg annonce que l'évoque, assuré de devenir prélat, envoya au pape une lettre le priant, vu le nouvel ordre de choses, de régler avec le gouvernement français, la situation du dioccse. LE NOUVEAU PROGRAMME DU CENTRE ALLEMAND. Les députés du Centre au Reichstag et au Landtag prussien, d'accord avec toutes les associations catholiques, lancent un appel annonçant la création d'un nouveau parti du Centre, dont les principes seront: " Conclusion prochaine de la paix mondiale et (Je la réconciliation ; fixation des relations entre peuples et Etats sur la base du droit éternel et non sur celle de la violence ; création d'une ligue des nations ; désarmement général ; protection des minorités nationales dans tous les Etats; renouvellement complet des services diplomatiques ; suppression des traités secrets ; indépendance absolue du Saint-Siège ; droits économiques égaux pour tous les peuples ; liberté des mers ; réglementation internationale des conditions des travailleurs et des employés ; création d'un domaine colonial répondant aux besoins du peuple allemand. " Dans le domaine de la politique intérieure on réclame : convocation prochaine de l'Assemblée nationale ; réunion du peuple allemand en un Etat populaire, tout en garantissant les chrétiens sociaux des divers peuples allemands ; droit de vote égal sur la base de la représentation proportionnelle; droit de vote pour les femmes ; un gouvernement populaire indépendant, basé sur la confiance die la représentation populaire avec de fortes autorités executives h la tête de l'Empire et des Etats confédérés ; Uberté de presse et d'association. " Concernant la politique économique et sociale : maintien de la propriété privée, ainsi que ce qui concerne les moyens de production ; remplacement des monopoles privés par une réglementation économique commun a " Les négociations de paix Important échanri de vues M. Clémenoeau, accompagné du miaré chai Foch, est parti samedi soir poi Londres. Ils s'y rencontreront avilies ministres italiens Orlando et s'on no et le colonel Jlouse. Los chefs k gouvernements alliés éch<" : ^ ?ront kurs vues sur les prochaines négociations de paix. Nonrelles rassurantes pour le commerce et l'industrie Parlant à Cardiff devant un publia nombreux, M. Roberts, ministre du travail, a déclaré que plusieurs industries passeront du piea de guerre au pied de paix. L'orateur, très réconforté par les événements de la dernière quinzaine, ajouta, que les matières premières n'étailent pas aussi rares, la navigation aussi restreinte que semblait devoir être le cas, à un moment donné. La tâche qui, à certain moment, semblait impossible, paraît maintenant pouvoir être réalisée avec un minimum de difficultés et sar»3 les résultats affreux prédits par les pessimistes. La Grande-Serbie va se constituer La nouvelle Serbie est en voie de constitution. Elle comprendra l'ancienne Serbie à laquelle s;adjoindrait la Yougoslavie, représentée au conseil national de Zagreb. Ce conseil national a désigné douze personnalités pour ailler à Belgrade régler les détails de cette fusion de peuples. Deux d'entre elles, M. Pavlevitch — qui est Croate — et M. Pribitchevitch — qui est Serbe de 1a, Yougo-Slavie — sont arrivées dans la capitale. Le conseil national a avisé par télégramme MM. Korosec, Trumbitch et Lorkevitch, oui sont encore dans l'Europe occidentale, de la mission qui leur était confiée; M. Pachitch est attendu cette semaine à Belgrade. Dès son arrivée, il procédera à la constitution d'un ministère qui comprendra probablement les ministres désignés tout récemment et les délégués yougo-slaves • ce cabinet exercera son autorité sur l'ensemble de la nouvelle Serbie. M. Pachitch s'installera à Belgrade.

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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