La Flandre libérale

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s.n. 1914, 12 Août. La Flandre libérale. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mp4vh5f842/
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40* innée — Mercredi 12 Août 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 224 — Mercredi 12 Août 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS S mol». I mois. 6 Bole. 1 m. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ? Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an fcuraau du Journal et dans tous In burtaus de poste . •. RÉDACTION» ADMINISTRATION SI IMPRIMERIE 6AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANË ABONNEMENTS ET ANNONCE! ; j == RÉDA6TION — Téléphone 32 i Téléphone 13 —— m ■—mu m 11- — ^jtii mi i niibninTrr-nvTrmn—fniwnafiiatîfrngWT ANNONCES Pour la ville et Ses Flandres, s'adresser a» Itaea® ïournaL — Pour ïe reste du pays et l'étranger, gsa«rss«er à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles,, LA GUERRE EUROPEENNE LA SITUATION Mardi matin. Au sujet de la situation d'ensemble Ses armées en présence, aucune communication n'a été "faite, jusqu'à ce moment, par le ministre de la guerre. Une) action importante s'apprête, cela est visible. Les troupes belges et alliées sont en position de combat. Le moral de nos troupes, il est superflu de le redire encore, est excellent. On dit que plusieurs corps d'armée allemands sont massés derrière la frontière hollandaises On peut avoir la confiance que la Hollande ne les laissera pas passer.. Nous avons reçu l'assurance formelle que la Hollande défendra sa neutralité. Gela ne signifie évidemment pas que l'armée hollandaise se concentrera dans le centre du pays, pour défendre le territoire menacé, mais qu'elle réprimera toute violation effective de ses frontières. , i ! :;'i En résumé, pour le moment, pas de grandes nouvelles. Tout va bien, dit le gouvernement, c'est-à-dire, la préparation d!e la bataille continue méthodique- l._ C _ _ N ' . £4 nnn-f i O LES OTAGES TEXTE DE LA PROCLAMATION PLACARDEE SUR LES MURS DE LIEGE, SAMEDI SOIR VILLE DE LIEGE L'administration communale rappelle à ses concitoyens et à tous ceux qui se trouvent sur le territoire de Liège, qu'il est ! strictement interdit, par le code des lois de la guerre, qu'un civil se livre à des actes quelconques d'hostilité contre les ; soldats allemands qui occupent le pays. Toute agression commise contre les troupes allemandes par d'autres que les 1 militaires en uniforme, non seulement expose celui qui s'en rendra coupable à être immédiatement passé par les armes, mais encore entraînera 'les répressions les plus violentes contre tous les habitants, et spécialement contre les Liégeois qui sont retenus comme otages à la citadelle de Liège, par le commandant des troupes allemandes. Ces otages sont : 1. Mgr Rutten, évêque de Liège ; 2. M. Kleyer, bourgmestre de Liège ; 3. M. Grégoire, député permanent ; 4. M. Armand Fléchet, sénateur ; 5. M. Van Zuylen, sénateur; 6. M. Edouard Peltzer, sénateur ; V. M. Colleaux, sénateur ; 8. M. De Ponthière, représentant ; 9. M. Van Hoegaerden, représentant ; 10. M. Falloise, échevin. Mgr Rutten et M. Kleyer ont été autorisés à quitter provisoirement la citadelle, mais restent comme otages à la disposition du commandant allemand. Nous_ conjurons tous ceux qui sont sur le territoire de veiller dans l'intérêt suprême de tous les habitants et de ceux qui sont les otages de l'armée allemande à ce qu'aucune agression ne soit commise contre les soldats de cette armée. Nous rappelons que, par ordre du général commandant les troupes allemandes, les particuliers qui détiennent toutes armes et cartouches doivent les remettre immédiatement à l'autorité, au j^alais provincial, sous peine d'être fusil- Le ff. de bourgmestre, T,, V. HENAUT. biege, le 8 août 1914. ON RELACHE LES OTAGES Lundi, tous les otages ont été relâches et ont pu rentrer chez eux après avoir fait le serment qu'ils feraient respecter les troupes allemandes par la population liégeoise*. Les demeures des dix stables sont surtout veillées par des soldats allemands. PERTES EFFROYABLES CHEZ LES ALLEMANDS Notes glanées par un correspondant "Niemro Rotterdamsche Courant", ii' & frontière hoilando-allejn'ande : "J'ai pu relater un certain- temps au allemand. Je n'ai pas besoin a ajouter grandi'chose à la description que je vous ai déjà donnée. J'ai vu naturellement d'autres choses, puisque je me trouve au milieu des forces ailemuxdea considérablement diminuées. Mais il y avait sur la plaine encerclée de-collines ue nombreux hommes et chevaux. La Paix régnait sur le camp et l'on ne |°.yait d'autre mouvement que celui des I ourds fourgons de bagages parcourant a route de Verviers à Eysden qui traverse le camp. Beaucoup de 'soldat® dormaient sur la pail'le et l'on eût pu se | croire aux grandes manœuvres, n'était 1 anxiété du grand drame réel qui nous I eilvelop,pe. On voudrait posséder la plu-| ^e du puissant créateur de la "Débâcle". | Pour rendre l'aspect incomparable de ce j ^ûp: sous le soleil! d'août. En contemplant les soldats, je songe que beaucoup d'entre eux sont déjà tombes, car on cite ici des chiffres effroya " On raconte que des régiments entiers ont été fauchés dans la marche sur Liég« et l'on parla d'une troupe die mille hom mes dont 180 auraient été épargnés."' Le "Nieuwe Rotterdamsche Gourant': publie une interview d'un bta&ê allemand, d'après laquelle les 25e et 90e ré giments de Guillaume II ont été entiè renient décimés par les mitrailleuses ai nord de Liège. LE REGIMENT ALLEMAND DU ROI ALBERT A LE PREMIER ENVAHI LA BELGIQUE. — IL A PERDU 2,00( HOMMES DEVANT LIEGE Un Belge, un Verviétois, qui a traver sé les lignes allemandes, raconte à un d< nos confrères, que le régiment des chas seurs, qui le fit prisonnier, le livra en suite au régiment des grenadiers allemands n. 89, dont le roi des Belges est colonel. . Par une délicate attention du Kaiser, c'est ce régiment qui envahit le premiei la ' Belgique. Détail typique : il est allé au feu avec Je drapeau belge ! , Le,5 août, le même régiment a livré ur furieux assaut aux positions de Liège Cela ne lui porta pas bonheur. .11 perdit, en effet, près de deux mille hommes. Trois cent cinquante d'entre eux seulement sont revenus ! Fixons un point d'histoire : Ce sont les chasseurs de Poméranie qui ont contribué aux massacres de nos compatriotes dans les villages de Berneau, Mouland etc., etc. LE PRINCE DE LIPPE SERAIT TUE Le correspondant du "Peuplé" à Se raing écrit : " Rue du Désert, une centaine d'Aile mands se précipitaient avec une furie ex traordinaire sur un peloton de petits Belges. Us durent reculer aussitôt ayanl vu tomber leur chef le prince Willem de Lippe, prince régnant de'Lippe ainsi que son fils. Les corps de ceux-ci ont été ré clamés par les autorités allemandes, ils ont été inhumés dans un caveau provisoire de .Seraing ; les brillants que le prin ce portait aux doigts ainsi que son épéc en or ont été remis par un boy-scout ai commissaire de police de Seraing. " SAUVES PAR LEURS CHIENS Le récit suivant a été confirmé pai une dépêche officielle : Une compagnie de mitrailleurs belges était cernée par les Allemands. Sans munitions, les soldats prirent l'héroïque résolution de traverser à coups de crosses de fusil et de baïonnette les lignes allemandes. Sans _ hésiter ils foncèrent sur l'.enne-mi. Mais voici que les chiens des mitrailleurs se lancèrent eux aussi dans la mêlée. Us permirent ainsi aux soldats de se retrouver et couvrirent leur retraite qui se fit en bon ordre. Un des soldats revint devant le front dei la troupe avec dans les bras, son chien blessé._ Celui-ci au lieu de jeter des cris plaintifs léchait la blessure que son maître avait reçue à la main! LES DISPARUS DANS LES COMBATS AUTOUR DE LIEGE Des hommes du 9ma de ligne qui sont arrivés dans la nuit de dimanche à lundi à la gare du Sud, à Anvers, ont été casernés provisoirement au Zeemans-huis.Beaucoup de ces_ héros étaient en cheveux ; d'autres avaient retroussé la coiffe det leurs shakos et s'en étaient fait une sorte de bonnet de police: — Qu'avez-vous fait de vos shakos? demanda un rédacteur du "Matin" à l'un d'eux... — Nos shakos? Eh bien! on les a f... là, parce qu'on ne savait pas tirer avec... Et puis, vous comprenez qu'on n'a pas eu le temps de chercher après... Cette réponse en Beulemans était pé-remptoine. Mais nous avions, ajoute notre confrère, un but en allant là: celui d'éclairer autant que possible quelques-uns de nos lecteurs qui, sans nouvelles depuis la bataille de jeudi del leurs fils ou de leurs protehes, incorporés au 9me de_ ligne, nous ont fait part de leurs angoisses.Un caporal questionné à ce sujet lui a dit textuellement : — Nous avons eu, des pertes, cela va de soi, mais pas en comparaison des " Albo-ches ", qui ont laissé sur le carreau des ; morts que c'en est effrayant. Quant aux > nôtres, je puis vous assurer que tous les blessés, même gravement, ont été évacués sur Liège, ensuite sur Louvain et Bruxelles. Et quant à nos hommes tués, on disait là-bas que quarante-huit heures après les familles en étaient informées. Nous avons surtout perdu des officiers et i du cadre, parce qu'on reconnaît trop facilement les officiers à leur coiffure et i que les "Alboches" ont ordre de viser les officiers. " Maintenant, Monsieur, pour ce que vous me demandez, je ne sais pas si vous pouvez le dire dans le journal, mais on nous a fait aussi deis prisonniers. Il y en , avait qui étaient vraiment trop enragés. Ils restaient en arrière quand on sonnait en retraite et continuaient à canarder les Alboches. Ceux-là, quand ils ont voulu rejoindre leurs compagnies, dont i! ne restait d'ailleurs pas grand'chose, ont • eu le chemin barré par les Alboches qu: nous avaient pris en flanc. Voilà tout ce quel je peux vous direi " Voilà donc un espoir. Peut-être les dis parus se trouvent-ils en Allemagne, d'où tôt ou tard on aura de leurs nouvelles. VON EMMICH DECORE Parmi les nouvelles que le " Wolffbu-reau " communiquait le 7 août, se trou-> vait celle-ci : " Un aide de camp de l'empereur a annoncé à la population berlinoise que les forts de Liège avaient été pris à huit heures du matin et que le général von Emmich avait reçu, pour ce haut fait - d'armes, l'ordre militaire " Pour le Méritei 11 faudra que von Emmich rende la décoration, car il s'en faut que les forts de Liège soient pris. Les Allemands continuent à se bercer ( d'illusions. Le réveil serra dur. Les forts et leur garnison qui s'est montrée si vaillante sont intacts. Pas un homme n'a souffert. Tous résisteront ' jusqu'au bout. LES PERTES ALLEMANDES D'après les estimations des autorités militaires belges, les Allemands auraient eu'dans l'attaque des forts de liège, les 4, 5 et 6 août, 14,000 tués, 1,200 blessés et' 8,000 prisonniers ; au| total , 23,00C hommes hors de combat. DES UHLANS PILLENT LA CAISSE COMMUNALE ET LE BUREAU DES POSTES DE TONGRES. On mande de Tongres, en date de lundi, qu'un détachement del uhlans de ' Lauenbourg est entré, dimanche, dans cette ville. Lel commandant est entré, revolver au ; poing, .dans l'hôtel de ville et a insolemment exigé quia le drapeau belge fût enlevé du balcon de l'hôtel de ville st de l'église. Le bourgmestre de Tongres refusa d'obéir à cet ordre et déclara qu'il ne céderait qu'à la force. Le commandant sa retira, mais fut remplacé aussitôt par un autre officier qui, accompagné de plusieurs soldats, enleva de la caisse communale les 7,600 francs qui s'y trouvaient ; il se rendit ensuite à la poste et y vola les 10,000 francs qu'il y trouva. Les uhlans se répandirent ensuite dans la ville et y achetèrent de nombreux vivres — ils mouraient de faim — qu'ils * payèrent au moyen del l'argent qu'ils avaient volé.. LES PRISONNIERS DE GUERRE Il y ,a actuellement, à Bruges, dans une vieille caserne, 1,200 prisonniers al le-miands — officiers et soldats. Presque tous sont originaires du Hanovre. Les soldats racontent qu'on leur a fait croire qu'ils allaient, en Belgique, lutter avec les Belges pour refouler les Français qui avaient violé le territoire ! Quant I aux officiers, ce n'est qu'à Aix-la-Cha-! pelle qu'ils ont su qu'ils devaient traver-| ser la Belgique. j Tous ces prisonniers sont traités avec : humanité; ils sont très bien nourris et sont très sensibles aux égards que l'on a pour eux. Une chose leur manque surtout, disent-ils, c'est l'impossibilité dans laquelle! ils sont de pouvoir écrire à leurs parents. Le général Lestienne a fait distribuer à chacun des prisonniers une carte pos-! taie. Us se sont empressés d'écrire, ont i remercié le général, auquel toutes ces cartes ont été remises et qui les examinera avant de les confier à la poste: Us ont demandé qu'une cantine soit installée dans la caserne afin de pouvoir se procurer du tabac, de la bière, etc. On leur a donné satisfaction. Deux nouvelles caravanes de prisonniers de guerre! allemands sont arrivées lundi à Bruges. Escortés de gendarmes et de gardes civiques, les deux groupes, comprenant sept officiers, 43 sous-officiers et soldats, ont été dirigés sur la caserne des Apostolines. Le nombre de prisonniers de guerre internés à Bruges s'élève actuellement à 360, dont une quinzaine d'officiers. Parmi ceux-ci se trouvent un lieutenant-eo-lonel, cinq capitaines et une dizaine de lieutenants et de sous-lieutenants. La plupart des soldats appartiennent au 74e d'infanterie ; il y a aussi de nombreux uhlans, des dragons de Mecklem-bourg et quelques hussards de la mort de Dantzig. Plusieurs journaux ont annoncé que le prince Georges de Prusse, commandant en chef de la cavalerie et neveu du Kaiser, se trouvait parmi les prisonniers. Il n'en est rien! La gardé civique continue sa besogne de sécurité en débarrassant le pays de l'essaim d'espions qui s'y était abattu. Aux casernes des Chartreux et du "Poermolen", il y a actuellement plus de 1,500 Allemands qui attendent leur envoi à la frontière. DES CHEVAUX ALLEMANDS A BEVEREN-WAES Dimanche soir, vers 7 heures, un train de vingt-quatre wagons, chargé de chevaux allemands, pris dans la bataille de Liège, est arrivé à Beveren-Waes. Dans chaque wagon, il y avait six che-i vaux. Des milliers de personnes stationnaient devant la gare, et c'est au milieu d'un enthousiasme indescriptible que les soldats de notre dépôt ont déchargé ce butin de guerre. L'OPINION SEVERE : D'UN ALLEMAND l Le correspondant de la " Deutsche i Wochenzeitung fiir die Niederlânde unie Belgièn écrit à son journal, en date di ■ 4 août, donc le jour ae l'envoi de l'ulti matum allemand à la Belgique, une lettre qui montre les sentiments de nombreux . Allemands résidant en Belgiqifc : Les Allemands étaient fiers, dit-il, de , l'estime qu'on leur témoignait dans le monde entier. S'il se mêlait parfois à ce j gentiment un peu de crainte, voire d'antipathie, pour les " barbares", on ne pouvait s'empêcher d'admirer l'esprit allemand, la force de travail des Allemands, jnais surtout l'honnêteté allemande. Tout cela vient d'être radicalement changé, d'un seul coup, en Belgique. Les visées ténébreuses de la diplomatie allemande ont brusquement rompu les bon-relations existant depuis tout temps entre les gouvernements belge et alle: mand, et nous nous trouvons aujourd'hui à la veille d'une guerre pour laquelle 1 l'Allemagne est parvenue, par les fautes de sa diplomatie, à s'isoler complètement, à briser même la Triplioe! Si l'Allemagne était restée fidèle à la politique bismarckienne, et s'était contentée de ce qu'elle possède, si l'Empereur avait agi de façon à conserver son glorieux titre d' "Empereur de la paix", ( comme nous eussions pu continuer de vi- ; vre heureux ! Tandis que maintenant, en | admettant même que l'Allemagne obtienne le dessus de cette formidable guerre, jamais plus elle _ ne regagnera l'estime dont elle jouissait en ce pays, et qu'elle a si brutalement gaspillée. Parmi les Allemands de Belgique — le cœur me saigne de devoir le constater — , il existe un état d'esprit presque hostile ; au gouvernement allemand. ' ; L'Allemagne aurait déclaré la guerre ' à la Belgique ! Le fait est tellement inouï ' que l'on se refuserait à y croire s'il n'était pas affirmé dans les plus hautes sphères gouvernementales. Comment! Un pays qui, depuis son existence, a toujours témoigné à l'égard des Allemands de la plus large hospita- : lité ; un pays dont la neutralité est ga- : jrantie par le Roi de Prusse en même temps que par les autres puissances, est ] invité par ce Roi à briser sa parole au | détriment d'une puissance garante! Et, parce qu'il ne veut pas faire fi de l'engagement d'honneur qui le lie. ce pays est attaqué par la nation qui rengageait à commettre une félonie... j ARRESTATION D'UN ESPION DEGUISE EN BONNE D'ENFÂNT. On a arrêté à Etterbeek, un espion al- ] lemand déguisé en... bonne d'enfants. < Cet individu, imberbe, en costume de , bonne, promenait, avenue de la Chasse, une voiture d'enfants dans laquelle se ; trouvait un bébé-poupée. Intrigué par ses , allées et venues, un garde civique inter- ; rogea cette bonne, qui ne put indiquer jla maison de ses maîtres, et dont l'accent , allemand trahissait d'ailleurs la natio- ] nalité. En un rien de temps, une auto . I militaire vint le recueillir avec la voiture et le poupon, au milieu d'une foule considérable que cet incident avait amassée.Il est probable que la " kindermàd-chen " sera passée par les armes. LES ALLEMANDS VEULENT FAIRE 1 SAUTER LE TELEGRAPHE A BRUGES On a arrêté des individus, porteurs J d'explosifs, qui se faufilaient dans la ga-; re de Bruges, avec l'intention de s'y li- < ; vrer à de criminelles déprédations. Une i fosse, destinée à recevoir de la dynami- < j te, avait été creusée au pied du poteau ] | télégraphique qui commande le noyau distributeur du réseau du littoral. A Heyst, on a mis la main sur un espion allemand déguisé en religieuse. 11 ' sera passé par les armes. UNE VAILLANTE FAMILLE On signale de Bruges un fait qui don- j ne une idée de l'enthousiasme patrioti- . que qui règne dans nos Flandres. Un sa- f vetier, âgé de 49 ans, ancien soldat des Indes néerlandaises, s'est engagé pour ] vsc joindre aux six fils, miliciens ou volontaires, qu'il a sous les drapeaux. UN BAISER ^ Cette courageuse femme, une petite . bourgeoise, revient des environs d'An- J [vers. Elle est allée là-bas pour tâcher d'arriver jusqu'à son mari, qu'elle aime passionnément, et qui est dans un fort, \ et lui porter un peu de linge. Et elle raconte, en mots simples, en pauvres mots auxquels les larmes donnent une éloquence pathétique, ceci : ; Elle a rencontré, près d'un fort, un soldat. Ce soldat s'est approché d'elle ; elle s , a eu peur d'abord. Elle a voulu s'enfuir, r j Mais elle s'est rassurée parce que l'hom- ] j me parlait doucement. Et il lui disait : ( f — Je suis ici depuis cinq jours. Je s I viens d'apprendre que ma femme, qui était malade, est morte. Et je vous de- ( mande... L'homme hésitait. ! ... Je vous demande... Je vais peut-être f i mourir aussi. Je voudrais, avant de par- j ■ tir, que quelqu'un, qu'une femme, m'em- ( Ï brasse. i La petite bourgeoise, qui aime tant sou. j j mari, a donné au soldat un long baiser j dont elle est encore bouleversée. ^ UN "TAUBE" EN RECONNAISSANCE. ' Un "Taube" ou avion militaire aile- ! . mand, qui venait des environs de Liège, | est passé au-dessus de Tirlemont, lundi, peu après cinq heures ' de l'après-midi. Il volait à une hauteur die 900 à 1,000 mètres, et à une allure d'environ, cent ] kilomètres à l'heure. < Vers cinq heures et demie, l'avion sur- , volait Louvain, se dirigeant vers Bru- < . selles, de sa marche régulière et rapide, ù On lel signala ensuite entre Tervueren i et Sterrebeek, puis au-dessus de Woluwe- < St-Lambert, enfin au-dessus de Bruxel- ; 1 :es, ou, peu avant six neures, beaucoup le personnes en suivirent les évolutions. [1 disparut enfin, retournant sans doute i'où il était venu, pour rapporter ses >bservations à l'état-major allemand. LES FELICITATIONS DU ROI D'AN GLETERRE A NOTRE SOUVERAIN Le roi d'Angleterre a adressé au Roi e télégramme suivant : London, 7 h. 15. The King, Brussel. I heartiy cqngratulate you upon the ;plendid way in wicli y-our army is de-'ending their country and specialy for ihe gallantly displead against the reperd attacq on Liège. You must indeed Deen proud ow your brave troupes. GEORGES R. I. Notre Souverain a répondu en ces termes : Sa Majesté le Roi, Londres. Deeply touched of your warm congratulations, I thank you oif ail my hearth ind- express you the sincère gratitude of ihe belgian army and nation. ALBERT. Traduisons ces deux dépêches: Londres, 7 h. 15. Le Roi, Bruxelles. Je vous félicite cordialement de la voie splendide dans laquelle votre armée dé-:end son pays et spécialement pour la résistance chevaleresque opposée aux attaques répétées contre Liège. Vous devez 3tre fier de vos braves troupes. GEORGES R. I. Sa Majesté le Roi, Londres. Profondément touché de vos chaudes iélicitatioins, je vous remercie de _ tout non cœur et je vous exprime la sincère •eoonnaissance de l'armée et de la nation jelges. ALBERT. LA DOUMA ET LA BELGIQUE La Chambre des représentants a reçu e télégramme suivant, daté de Saint-Pé-«rsbourg : " La Douma de l'Empire, enthousias-née par les exploits superbes de la vail-ante armée belge dans sa lutte acharnée :ontre les troupes allemandes, m'a chargé de faire part à la Chambre des députés belges que tout le peuçle russe est mimé du même désir de briser l'ennemi lui a osé rompre la paix européenne et a neutralité de la Belgique. Dans ces noments solennels, la Douma de l'Empire, •éunie unanimement dans l'admiration de 'héroïsme du peuple belge, prie d'agréer son chaleureux salut et l'assurance que tous les peuples qui habitent la Russie 'orment le fervent désir de victoire brillante sur l'attentat accompli contre le iroit et la justice. Vive Sa Majesté le roi \lbert ! Vive la Chambre des députés ! ^ive le vaillant peuple belge et sa glorieuse armée ! " Président de la Douma de l'Empire, " RODZIANKO ". FELICITATIONS SUD-AFRICAINES. M. Sydney Buxton, ancien ministre du :ommerce d'Angleterre, actuellement gouverneur général en Afrique australe, a ;nvoyé le télégramme suivant à M. le ninistre de l'industrie et du travail : _ " Bravo ! Magnifique ! Mes vives féli-îitations au gouvernement Nation Belgi-jue. " M. A. Hubert a répondu : " Gouvernement belge reçoit avec vive •econnaissance vos réconfortantes félicitations. Notre nation voue à la noble An-;leterre une gratitude impérissable pour ion généreux et précieux concours. " .A REINE A L'HOPITAL MILITAIRE DE BRUXELLES La Reine est arrivée à l'hôpital militaire de l'avenue de la Couronne lundi iprès-midi, vers 5 heures, accompagnée lu général Jungbluth, du médecin général inspecteur Mélis et du prince de Li-;ne, président de la Croix Rouge de Belgique, afin de visiter les soldats blessés, •entrant des combats. Elle a été reçue par le médecin princi->al, entouré de tout son personnel et el-e a visité immédiatement la salle. Allant de lit en lit, notre souveraine l'est inquiétée de la façon dont nos valeureux défenseurs ont été blessés, de eurs familles, et leur a adressé, à tous, les paroles réconfortantes, les félicitant ;ur leur bravoure. A chaque sortie de salle, les blessés mt salué notre souveraine aux cris de ' Vive la Belgique! ", "Vive la Reine! ". La visite royale s'est terminée par la aile des officiers blessés au champ d'hon-leur. La Reine leur a fait de chaleureux iompliments sur leur noble conduite et eur a demandé le récit de leurs hauts :aits d'armes. Après leur avoir adressé de cordiales Daroles d'encouragement, la Reine s'est retirée en remerciant le directeur et les nédecins de l'hôpital pour les soins attentifs dont ils entourent nos glorieux jlessés. UN SOUVENIR CURIEUX II y a trois semaines, le lord-maire et es membres de l'édilité londonienne ;taient à Bruxelles. Une grande revue de l'armée eut lieu en leur honneur, à laquelle le bourgmestre avait invité les attachés militaires étrangers à Bruxelles. 3euls, deux d'entre eux y vinrent : ;' étaient le3 attachés militaires français ît anglais, qui, d'ailleurs, jugèrent la re vue très intéressante, et exprimèrent leur vive admiration pour notre armée. ON DEMANDE DES MEDECINS Le conseil général d'adîministration des 'hospices et secours de la ville de Bruxellels fait un pressant appel aux anciens élèvasi en médecine et aux anciens médecins des hôpitaux et hospices qui seraient disposés à prendre du service dans les ambulances créées pour recevoir les victimes .die la guerre. Les intéressés sont priés d'adresser leur demande à l'administration des hospices, 46, boulevard du Jardin Botta-nique.11 sera fait appel à leurs services au fur et à mesure de l'établissement de nouvelles ambulances. ALLEMANDS ENDOSSANT DES UNIFORMES BELGES Un détail, qui mérite d'être épinglé. Un des blessés, Edm. Sm..., demeurant rue Haute, à Gand, qui est soigné à Bruxelles, et d'ailleurs presque rétabli, affirme que les hommes de sa compagnie ont pu voir des Allemands dépouiller des cadavres1 de soldats belges de leurs uniformes et s'en revêtir. s A L'ÉTRANGER LA FRANCE LEVE, EN FAVEUR DE LA BELGIQUE, LA DEFENSE D'EXPORTER LES VIVRES Les ministres des finances et des affaires étrangères, ont décidé de lever, en faveur de la Belgique, les défenses relatives à l'exportation des fariineux alimentaires de toute espèce, de bétail, de viande, de conserves, de sel, sucre, lait naturel, fourrages et son. —UNE COMMISSION NATIONALE- NATIONALE EN FRANCE Le conseil des ministres a décidé le 7 août la création d'une grande commission chargée d'aider le gouvernement dans la solution des questions civiles que soulève la défense nationale. Le décret qui consacre cette décision est précédé d'un rapport qui expose dans les termes suivants la tâche de la commission : ' . " Monsieur le président, " Les circonstances que nous traversons font surgir de jour en jour un ensemble de problèmes d'ordre administratif et économique dont la solution doit être dégagée sansi délai pour la sauvegarde des intérêts matériels et moraux du pays. " Parmi ces problèmes, et au premier rang, il faut citer les questions du ravitaillement de la population civile, de la main-d'œuvre rurale et urbaine, du chômage et des mesures d'assistance et d'hygiène, qui sont, pour la France, vitales. " Il a paru au gouvernement que l'examen de ces questions, qui . intéressent toute la vie profonde du pays, serait utilement confié à une commission supérieure réunissant, à côté des autorités les plus qualifiées, les compétences les plus hautes et les plus certaines. _ " Si vous approuvez cette proposition, je vous serai obligé de vouloir bien revêtir le présent décret de votre signature." Veuillez agréer, monsieur le président, l'hommage de mon profond respect.Le ministre de l'intérieur, MALVY. " Le décret fixe ainsi la composition de la commission : MM. Léon Bourgeois, sénateur. Aristide Briand, député.. Alexandre Ribot, sénateur, , Delcassé, député; Millerand, député. 'Sembat, député. Camille Pelletan, sénateur. Georges Cochery, député. Milliès-Lacroix, sénateur. Hébrard de Villeneuve, président de section a-u_ Conseil d'Etat. Roux, directeur de l'Institut Pasteur. De Boysson, directeur du contrôle aul ministère de la guerre. Branet, directeur général des douanes. Ogier, directeur du contrôle et de la' comptabilité au ministère de l'intérieur. Grumebaum-Ballin, président du conseil de préfecture de la Seine. Carrier, directeur du secrétariat au ministère de l'agriculture. Chapsal, directeur du secrétariat au ministère du commerce. MM. Léon Bourgeois, Aristide Briand, Alexandre Ribot, Delcassé, Millerand et Sembat rempliront les fonctions de vice-président.LES TRAINS PARIS-LILLE- BRUXELLES-BOULOGNE. On annonce de Paris la mise en marche d'express de Paris à Lille, Bruxelles, Boulogne et Londres à partir du 12, sous réserve des événements et sans aucune garantie. Le premier départ de Paris se fera à 7 h. du matin. Le train prendra les voyageurs de trois classes partant de Paris pour Lille, la Belgique et Boulogne et l'Angleterre). Le retour se fera à Paris à ! 20 ih. 25. Le train prendra seulement les j voyageurs pour Paris et venant d'Angle-! terre, de Boulogne, de Belgique et de i Lille. Les heures d'arrivée et de départ de Bruxelles et de Londres ne sont pas en- • core connues. *

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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