La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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LA METROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 82^ ANNÉE, SAMEDI 15 MAI 1915. N°. 135. LA GRANDE GUERRE. CRISE MINISTERIELLE EN ITALIE—QUE SE PÀSSE-T-IL?—PRISE D'ABLAIN PAR LES FRANÇAIS — NOUVEAU SUCCES DE L'ARMEE BELGE-AUTOUR D'YPRES—SUR LE FRONT RUSSE—UNE CONTRE-OFFENSIVE— LES DARDANELLES LA NOTE AMERICAINE. Une grave nouvelle nous arrive do Rome. À ]a suite, dit-on, du retour de M. Giolitti, clief du parti neutraliste, le ministère Salan-ilra, dont les vues interventionnistes sont bien toanues, a donné sa démission. Dans une note officielle il déclare que, ne possédant pas l'assentiment unanime des partis constitutionnels €I! ce qui concerne la politique internationale que la gravité de la situation nécessite, il a décidé d'offrir sa "démission au Roi. L'annonce de cette démission a été très mal accueillie par le grand, public. Des émeutes anti-allemandes ont éclaté à Rome et des neutralistes notoires, dont M*. Bertolini, ancien ministre de colonies,' a été houspillé, mais c'S faits ne nous donnent aucune indication sur les motiîs réels de la crise, sur lesquels les correspondants romains se montrent singulièrement réservés. 3 A notre, sens, cependant, on ne saurait mettre en parallèle la crise qui provoque la démissionne M. Salandra à Rome et celle qui amena la retraite de M. Vénizelos à Athènes. Dans ce dernier cas, il s'agissait d'un véritable débarquement, voulu par le roi Constantin sur [instigation de la Reine, sœur de Guillaume IL A Rome, au contraire, le Roi a réservé sa décision, qui n'est pas connue au moment où bous écrivons ces lignes, et M. Giolitti déclare qu'il n'a nullement provoqué la chute de son adversaire politique. Nous ne savons dans quelle mesure il est possible d'accepter cette déclaration, qui laverait leur auteur de l'acçu-jation de traîtrise que lui lance la presse interventionniste, les attaches de M. Giolitti avec le prince von Bulow étant bien connues. | Mais il y a ce fait-ci. Les neutralistes, .•ertes, ne représentent nullement une majorité. ' M. Giolitti n'est appuyé que par une cinquan- : aine de députés, soit moins du dixième de la ■ •hambre. Il a pour lui, cependant, de nom- ; >reuses influences, composées de l'aristocratie jatricîenne, de tous les personages cuisinés-— )ieu sait à quel prix, par Biilow, d'une partie lu clergé et des catholiques. . Il n'est pas im->ossible que M. SalaaidTa n'ait pas voulu marcher" dans ces conditions, et qu'il ait oulu faire publiquement.le souverain juge de on attitude. Peut-être aussi une combinaison olitique qui mettrait fin ' à l'antagonisme de f. Giolitti n'est-elle pas improbable. Les vénements nous donneront sans doute romptement une réponse à ces points d'in-îrrogation.En attendant, la situation militaire sur lé ont principal du théâtre dé la guerre demeure xcellente. Do.ns' la nuit de mercredi à jeudi :s Français, poursuivant leurs succès, ont rogressc au nord de Carency, et malgré le iolcnt bombardement auquel ils furent sou-tis, ils enlevèrent le village d'Ablain-Saint-azaire (sauf quelques maisons), et gagnèrent u nouveau terrain dans Neuville-Saint-Vaast, ipturant 17 canons et mortiers, nombre ds litrailleuses et une quantité de prisonniers. • ?udi, la pluie a retardé les opérations, mais, lalgré le terrain boueux, de nouvelles tran-îées ont été capturées dans la nuit de jeudi vendredi au sud-ouest de Souciiez, et tout le Train conquis a été maintenu et consolidé, e beau temps étant revenu, il faut s'attendre une nouvelle avance vers Lens et Arras qui i menaçant Lille, pourrait conduire à d'imitantes conséquences dans la vallée de Aisne, où les Français ont du reste l'avan-ge, et où ils ont détruit quatre blockliouses plusieurs tranchées allemandes. Plus à l'ouest, la situation est un peu moins mne. Entre La Bassée et Ypres, les Anglais ] "estent activement l'ennemi, mais sans , ance sensible jusqu'ici; à l'est. d'Ypres> où- i s Allemands continuent toujours leur offen- -ve, il y a eu un léger recul et l'artillerie j urde de Krupp a provoqué une nouvelle rectification " des lignes britanniques, dont . situation, cependant, paraît maintenant j oilleure; enfin, entre Ypres et la mer, nos liliants soldats belges, plus heureux, ont re- ; rmssé avec énergie, sur la. rive droite do j Yser, une attaque allemande, qui se termina j ir la retraite de l'ennemi, avec plusieurs cen-ines de morts. Peut-être nos héros auraient-- tait mieux encore, si les mouvements de ; otre armée ne devaient évidemment se faire 'accord avec nos braves Alliés. j D'autre part, les Français ont enfin enlevé ; £ dernières tranchées allemandes du Bois-le- ; rêtre, et ils sont complètement maîtres de îtte importante position. j En Russie, l'offensive austro-allemande en < alicio occidentale ne paraît pas encore àa> îtée.. Pétrograde dit simplement que, mardi < ' mercredi, l'intensité de la lutte a diminué . il' des portions considérables du front, mais ienne prétend avoir " annihilé " les troisième ' ; huitième armées russes, capturé 1(KJ canons, -50 mitrailleuses, et fait 14.'3,500 ( !) prison- < icr;-. 11 convient évidemment de faire la part. ; u bluff dans ce bulletin de victqire, mais il 1 'y a pas à se dissimuler que sur une partie ^ leur immense front tout au moins nos l Hiés ont subi un échec. < Dans les autres secteurs, cependant, les i tioses sont au mieux. C'est ainsi que dans -s provinces balfciques, les Allemands ont i ainement tenté de capturer Shavli, et que sur 1 i Doubissa ils ont été battus près d'Eyragola f Kovno). Mais la botte russe la plus efficace < arait dessiner dans la Galicic du sud-est, < la rive droite du Dniester, où nos Alliés J vancent rapidement derrière les Autrichiens D pleine déroute. Ils ont forcé la ligne d'Ho- ] odenka que l'ennemi avait essayé de défendre < ont fait plusieurs milliers de prisonniers. ( •ette contre-offensive pourrait avoir l'influence 1 1 Plus heureuse sur les événements de la i ^alicic occidentale. ] Des Dardanelles, rien que des dépêches | agence. Le bombardement continue, et les c fl)rcs se défendent avec l'énergie du désespoir, ; l'avance, lente et sûre, des Alliés con- s •inue. Sur merÉ un chalutier hollandais a de nou- < LA BELGIQUE DEVANT L'OPINION ALLEMANDE. NOS SOI-DISANT DOCUMENTS " SECRETS." Peu à peu la lumière se fait, dirait-on, en Allemagne, au sujet de la façon dont la Belgique a été traitée par les Iiuns, et certains Allemands ne se gênent pas pour le dire. Voici ce qu'écrivait le " Vorwacrts," le 9 mars dernier :— " Des pays entraînés jusqu'ici dans la guerre, c'est la Belgique qui a peut-être le plus violemment et le plus directement souffert de ses horreurs. Or, depuis des mois, l'opinion a été répandue en Allemagne que la Belgique sst seule responsable de son sort. Il est simplement équitable, pour ceux qui, au début ie la guerre, parlaient d'une injustice à l'égard ie la Belgique, et ce conformément à la parole iu chancelier, d'entendre la réponse et la défense du pays accusé après coup. '" Le professeur d'université, Dr Emile Wax-cveiler, a publié un livre intitulé:4 La Belgique i-t-elle mérité son sort? ' Ce qu'il expose déviait au moins être entendu en Allemagne. L'ouvrage est naturellement écrit du point de vue national belge, mais ceux qui placent leur patrie au-dessus de tout et la justifient en tout, seront les derniers à pouvoir en faire un reproche à l'auteur.,.." D'autrepart 1' " Humanité," journal français, publiait le 5 mars écoulé, l'article suivant :— " Kurt Eisner, l'ancien directeur du ' Vor-ivaerts,' un des- plus brillants écrivains de la îocial-démocratie allemande, vient de publier m article sur le droit des peuples dont les parties concernant la Belgique feront certaine-nent sensation. "On sait que l'Allemagne s'efforce depuis les mois de ' prouver ' au peuple allemand ît au monde entier, par la publication de prétendus 'actes secrets' que la Belgique aurait îlle-même violé sa neutralité et que l'Alle-nagne, par suite, n'aurait commis aucune violation du droit des peuples en envahissant ;oii territoire. Et c'est à ceux qui invoquent les preuves' gouvernementales qu'Eisner Fient de crier :— " On a fouillé les documents secrets belges pour prouver que la Belgique avait elle-même abandonné sa neutralité et que par suite et contrairement à la déclaration ■ franche et courageuse du chancelier, le 4 août, aucune violation du droit des gens n'aurait été commise; Mais, en réalité, tous ces documents secrets prouvent uniquement que la Belgique et les garants de sa neutralité, la France et l'Angleterre, savaient , depuis longtemps qu'en cas de guerre l'Allemagne serait forcée par des raisons militaires d'envahir la Belgique. Le réseau de chemins de fer stratégiques que l'Allemagne avait créé vers la frontière belge, ne pouvait pour personne avoir un but secret. Si la Belgique a cherché alors à se protéger en invoquant l'appui d'autres puissances, non seulement cela ne constitue pas une violation de sa neutralité, mais cela répond plutôt aux devoirs de la neutralité. " A la fin» de son article, Eisner montre la lontradict-ion entre le fait que les Allemands îherchent d'un côté à défendre 'juridique-nent' des violations du droit des gens et les naintes qu'ils élèvent au sujet des"violations [?. même ordre commises par les ennemis." M. SEGERS A BORDEAUX. UNE BELLE CONFERENCE. BORDEAUX, 12 mai.—H. Segers, ministre jelge des chemins de fer et marine, a inaugure ie matin le local mis à la disposition du iomité belge par la municipalité bordelaise jour y fonder un foyer de famille où de nombreux réfugiés trouveront aide et secours, renseignements et réconfort moral. Le ministre t remercié le maire et le préfet qui étaient présents à la cérémonie. Hier soir, M. Paul .Segers avait fait à la •aile Franklin une conférence très applaudie ?ar une très nombreuse assistance composée >rincipalcment de réfugiés. Le ministre a rappelé le rôle de ia Belgique ors de la violation de son territoire, lu l'ulti-natum de l'Allemagne, et déclaré au nom de* nalheureux réfugiés que pas un seul ne penserait encore maintenant qu'on eût dû a<nr autrement que le gouvernement belge ne l'a ait. Une ovation a accueilli la péroraisoa de 'orateur quand il parla de la justice de la ;ause de la Belgique. Le préfet de la Gironde et le maire de Bor-lcaux présidaient cette magnifique réunion. 'eau été coulé par un Tauhe dans la mer_du Nord. D'autre part, le steamer " Collairnie" t-rrivé à Blyth hier, prétend avoir coulé un ■ous-marin allemand. Pendant qu'il se trouvait sur la côté du Northumberland, l'équipage essentit un choc et vit aussitôt après une rrande quantité d'huile à la surface de la mer. )n annonce d'Athènes la présence de sous-narins allemands dans la Méditerranée. Le texte complet de la note américaine à 'Allemagne.a été publié, et est bien accueilli )ar la presse américaine. Son ton est très erme. Les Etats-Unis, dît-elle, n'omettront aucune parole ni aucun acte nécessaire pour l'accomplissement de leur devoir sacré de main-enir les droits des Etats-Unis et de ses cito-'ens, et en sauvegardant leur exercice. Nous lotons cependant avec une certaine surprise lue la note rappelle l'attitude humaine et ielairée adoptée jusqu'à présent par le gouvernement allemand," et "que le gouverne-nent allemand a si fermement observée dans e passé." M. Wilson n'aurait-il, par hasard, jamais ntendu parler <c jusqu'à présent " des atrocités illemandes en Belgique? Dans ce cas., un de es diplomates les plus éclairés. M. Brand .Vifclock, ambassadeur des Etats-Unis à Brux-:11es, pourrait, croyons-nous, l'cclaireri LES CRIMES ALLEMANDS. LE RAPPORT DE LA COMMISSION ANGLAISE. MEURTRE, VIOL, PILLAGE, INCENDIE. Le gouvernement anglais a publié' mercredi soir, sous forme d'un livre bleu de deux cent soixante et une pages, le rapport de h commission instituée le 15 décembre dernier par M. Asquith, chef du cabinet, " pouj examiner et donner son avis au sujet des té> moignages recueillis par le gouvernement de Sa Majesté sur les crimes qu'on prétend avoi] été commis par les troupes allemandes pen dant la guerre actuelle, sur les cas de prétendus mauvais traitements infligés aux civils dans les territoires envahis et sur les attentats au droit et aux usages de la guerre." C'est une heureuse coïncidence qui a provoqué la publication de ce rapport peu de jours après l'assassinat froidement prémédité et lâchement executé de quinze cents civils, passagers à bord du " Lusitania." Cet attentat, qui a si vivement ému les Anglais, peuple marin par excellence, a prouvé d'une façon définitive que les Allemands ont cessé de tenii aucun, compte des lois qui gouvernent la guerre maritime entre peuples civilisés. 'Le rapport de la commission anglaise sur les atrocités dont la Belgique et les départements français du nord ont été le théâtre apporte une fois de plus la preuve non moins péremptoire que nos ennemis ne se sont guère montrés plus soucieux des engagements solennels qu'ils avaient pris à La Haye au sujet de. la guerre terrestre et que, dans le but de favoriser par la terreur lés succès de leurs armes, ils n'ont pas craint de s'abaisser au dessous du niveau moral des Apaches et des Sioux. Après ce que nous avions vu nous-même des méthodes allemandes à Aerschot et à Ter-monde, après les récits concordants de nombreux témoins honorables, après les rapports des commissions belge et française, cette conclusion ne faisait plus de doute pour aucun habitant de notre malheureux pays. Tl n'en était pas de même, cependant, en Grande-Bretagne, où l'éloignement du théâtre de la guerre et une atmosphère de paix et de sécurité encourageaient naturellement un certain scepticisme. Ce scepticisme ne nous étonnait, guère, du reste. Les crimes allemands sont si monstrueux, ils portent la marque, d'une bestialité si profonde et( quasi diabolique, que beaucoup d'esprits droits et naturellement bons se refusaient à croire qu'en plein vingtième siècle des êtres humains appartenant à une nation qui passait pour cultivée, eussent pu s'abaisser à des horreurs semblables à celles dont ils ont été convaincus. Nous mêmes,'îious eûmes, au début de la guerre, des doutes au sujet de la véracité des narrations, pourtant horriblement précises et concordantes, qui nous, arrivèrent successivement de Visé, de Dinant et d'An-denne. Après Louvâin, cependant, notre conviction était faite: Aerschot, Malines et Ter-monde ne nous étonnèrent plus. Ainsi, l'excès même de ces crimes devait faire naître des doutes au sujet de leur caractère réel. Les Allemands le savaient et, par un comble suprême d'hypocrisie, ils utilisèrent notamment dans le fameux manifeste des quatre-vingt-treize—ce sentiment instinctif de bonté et de justice qui est au fond de toute âme humaine pour jeter la suspicion sur l'existence de leurs propres crimes. Et, chose plus dangereuse encore, cette suspicion était utilisée en Angleterre même par toute une bande de socialistes germanophiles, peu nombreux mais très remuants, pour nier carrément les atrocités allemandes. Il faut espérer que le crime du "Lusitania" et le rapport de la commission anglaise ouvriront à la pleine et vive lumière des faits les yeux des derniers Saint-Thomas et "cloueront" définitivement les traîtres qui exploitent la bonté et la générosité humaines au profit de leurs lâches contempteurs. Cette commission et ses méthodes portent en effe^ les marques des garanties de véracité, d impartialité, de bonue foi, de prudence, de sens critique les plus absolues. Elle était présidée par le vicomte ftryce, une des lumières du droit, et composée de Sir Frederick Poi-lock, Sir Edward Clarke, Sir Alfred Hopkm-son, Mr. II. A. L. Fischer, vice-chancelier de l'université de Sheffield, M.r. Harold Cox, et Sir Kcnelm E..Digby. tous juristes dont la réputation est universelle, avec MM. E. Grim-wood Mears et- W. J. II.. Brodrick, avocats, comme1 secrétaires. La commission a, do. son propre aveu, commencé ses travaux dans un esprit de scepticisme touchant à l'incrédulité. Puis, à mesure qu'elle entendait les dépositions de plus de douze cents témoins, civils belges réfugies dans le Royaume-Uni. soldats et officiers "anglais qui avaient fait la première partie de la campagne; à mesure qu'elle analysait et confrontait ces témoignages avec les carnets de route trouvés sur des soldats allemands, la lumière éclatait sur le genre de guerre fait par les armées allemandes en Belgique, et la conviction de la commission s'établissait, s'affirmait, grandissait jusqu'à l'évidence. Et cette conviction, acquise ainsi au prix d'un véritable travail intellectuel dont le rapport reflète l'es -phases, est aujourd'hui irrévocable et- ne pourra manquer d'impressionner d'un poids énorme 1e public de langue anglaise dans l'univers entier. Elle établit, hors de toute espèce, de contestation : qu'il, y a eu en de nombreux endroits de îa Belgique des massacrés réfléchis et organisés systématiquement de la population civile, accompagnés de nombreux meurtres isolés et d'autres violences; que du fait de l'organisation de la guerre de nombreux civils, hommes et femmes, ont été assassinés en grand nombre, que des femmes ont été violées et des enfants massacrés; que le pillage, l'incendie des maisons et la destruction brutale des propriétés fut ordonnée et. autorisée par les officiers allemands, que des préparatifs avaient été soigneusement faits au début même de la guerre en vue de l'ineçndiarisme systématique. que l'incendie et la destruction lurent effectués fréquemment sans aueune né- % A BORGERHOUT. UNE SCENE REGRETTABLE. AMSTERDAM, 11 mai.—Une scène regrettable a eu pour théâtre la commune de Borger-hout. Le service de distribution de secours y étant organisé d'une façon très défectueuse, les pauvres gens ont voulu en appeler à M. le bourgmestre Matthys et se sont portés en corps à son domicile. Il y eut des attroupements et des cris. Le bourgmestre, craignant sans doute pour sa sécurité, au lieu d'appeler sa police... téléphona à la " Kommandantur," qui lui envoya aussitôt, dans des trams spéciaux, tout uri détachement de soldats boches, armés jusqu'aux dents, lesquels dispersèrent la foule. Ce "geste" de 31. Matthys a été sévèrement ; commenté. " Nous sommes.persuadés, ditl' "Echo .Belge," que si le bourgmestre avait eu la bonne pensée de se montrer et de parler à ses administrés—d'autant plus qu'il manie îa parole avec facilité—tout se fût passé sans encombre. On se souvient, à cet égard, des beaux jours de la magistrature de feu Jan Vain Rysvvyck à Anvers. Un jour que l'émeute ouvrière paraissait imminente au port, notre ancien bourgmestre, fièrement, refusa de prendre des mesures coercitives, et se rendant seul au milieu des groupes, les apaisa, par sa parole chaleureuse et convaincante." Mais de là à appeler des soldats ennemis, il y a encore une nuance. Le plus curieux, c'est que la commune de Borgerhout aura à payer le " dérangement " desdits Boches ! Autre fait non moins curieux. Dans, un mémoire justificatif adréssé aux journaux anver-sois M. Matthys annonce que la commune de Borgerhout a payé frs. 46,400 pour " salaires aux ouvriers des forts." Les salaires des ouvriers affectés à des travaux exécutés aux forts d'Anvers avant la chute de la forteresse ayant été réglés par les autorités militaires belges, il serait curieux de savoir si ceux qu'a payés Borgerhout ont contribué à remettre ces forts en état, au profit des Allemands?. L'OPINION SUISSE. ELLE NE SE LAISSE PAS FAIRE, LAUSANNE, 12 mai.—M. Fuglister fit récemment des conférences sur les atrocités dont il fut témoin oculaire. Un grand nombre de journaux suisse ayant reproduit les conl'é- ' .rences de M. Fuglister sur les atrocités dont il fut témoin en Belgique, le ministre d'Aile- ' magne à Berne, M.^Bromberg, a cru devoir leur envoyer une note de soi-disant rectification. Ee ".Journal de Genève" fait suivre la publication de cette "lettre des lignes suivantes : "M. Fuglister est un témoin.oculaire 'véritable' et nul n'a le droit de traiter ses récits de simples racontars.. Que ces récits—qui confirment en partie ceux qui nous ont été donnés dès les premiers jours par les dépêches aile- ; mandes et par une lettre à la " Gazette de Co- , logne'—ne soient pas du goût de l'autorité allemande, nous le comprenons. La violation de la neutralité belge, l'exécution de centaines de civils innnocents, le torpillage du ' Lusitania,' sont de si abominables forfaits que la conscience universelle en est de plus en plus révoltée." De son côté, le "Genevois," organe gouver- • nemental, écrit:— " Il n'est certainement pas de la faute de M. Fuglister qu'on ne puisse écrire que l'armée allemande se soit appliquée à concilier les terribles exigences de îa guerre avec les lois imprescriptibles de l'humanité. L'Allemagne impériale ne s'est pas contentée de violer, au mépris du droit et en laissant protester sa. propre signature, la Belgique neutre : elle s'est ensuite appliquée à égorger sa victime, et si l'on veut toute notre pensée nous dirons que, plus que vraisemblablement, M. Fuglister, faute d'avoir tout vu, reste bien en deçà de la vérité." 1 1 LES PERTES ALLEMANDES. J LA HAYE, 12 mai.—Malgré tous les ob- ] stacles que dressent les Allemands pour em- ] pêcher les communications avec la Belgique, « il suffit de se poster à la frontière pour re- , cueillir des nouvelles de la bouche, même de ceux qui ont assisté à ce qui se passe derrière les lignes allemandes. C'est ainsi que des gens arrivant de Bruges et qui méritent toute • créance disent que depuis, une quainzaine.de j jours le nombre de blessés arrivés à Bruges est terrifiant. En outre les trains de blessés qui transitent.se suivent sans interruption; plu- \ sieurs de oes trains sont fermés et ne con- 1 tiennent que des cadavres. • . Les Allemands observent le i>lus grand se- 1 cret sur.oes.transports, qu'ils effectuent de nuit ' et d'où tous les éléments civils sont écartés 3 avec soin. Les soldats eux-mêmes disent que leurs pertes ont été épouvantables, surtout celles de samedi et dimanche ïer et 2 mai. | 1 cessité militaire' et faisaient partie d'un sys- i tème de terrorisme général ; que les Allemands ont employé des civils, hommes, femmes et ] enfants comme d'un rempart sous le feu, qu'ils J ont tué des blessés et des prisonniers, qu'ils ] on fait un usage illégal du drapeau blanc et < de celui de la Croix-Rouge; qu'enfin le < meurtre, îa luxure et le pillage ont prévalu en c Belgique sur une échelle inconnue-dans au- : cune guerre depuis trois siècles *' s Ce n'est pas le lieu de détailler ici les horreurs nouvelles révelées par le rapport an- i glais; elles dépassent encore dans Teur préoi- ; siou terrible celles que nous connaissons déjà, i Il nous suffit de constater que les enquêteurs i britanniques confirment indépendamment et i entièrement les conclusions des enquêteurs < belges qui, jusqu'à présent, n'ont pas été réfu- ( tées. Elles marquent l'Allemagne d'une troi- < sième et ineffaçable flétrissure. Elles.mettent son armée—donc son peuple—au ban de l'hu- i manité. Elles renouvellent dans le cœur de 1 tous les Belges un esprit de vengeance qui ne i trouvera son assouvissement que dans l'écrase- t ment total et définitif d'une horde de bandits j indigne de prendre plaee plus jamais au rang c dto nations civilisées» ç SOUS LA BOTTE BOCHE. UN TEMOIGNAGE AMERICAIN. Le pasteur américain Tyler Dennett, de la " Plymouth Congregational Church," à Los Angeles, a parcouru, en grande partie à pied, la Belgique occupée par les Allemands. Il s'est entretenu avec les personnages les plus importants s'occupant d'œuvres de secours en ' Belgique: professeurs d'université, prêtres, etc. Il publie les impressions recueillies au cours de son voyage, dans le numéro du 3 mars 1915 de la revue américaine " The Outlook," sous le titre: Les efforts des Belges pour se secourir les uns les autres. Les principaux passages de son article sont reproduits ci-dessous. Ainsi qu'on le verra, certains renseignements se rapportent à des faits vrais à l'époque du voyage, mais qui ont subi depuis lors quelques modifications et améliorations, sans que d'ailleurs le caractère général de la situation ait changé :— — Les Allemands m'ont dit de "marcher" et d'ouvrir mon usine, me déclarait l'un des plus riches industriels belges. Je les ai pris au mot et j'ai essayé. C'est impossible. Je ne puis me procurer une tonne de charbon. — Combien d'ouvriers seriez-vous en mesure d'employer si vous pouviez mettre votre fabrique en marche? demandai-je: — En temps normal, j'occupe deux mille femmes,et jeunes fille3, dans un endroit, et presqu'autant dans un autre. Si je pouvais recommencer le travail, certainement plus de cinq mille ouvriers et ouvrières seraient occupés.L'industrie belge est arrêtée même dans les régions qui 'n'ont pas été dévastées. Il n'y a pas de trains à la disposition du publie. Le télégraphe et le téléphone sont, naturellement, réservés pour l'autorité militaire. La poste ne fonctionne pas. La seule façon d'envoyer une lettre est de se servir d'un courrier; mais la mission de ceux-ci est considérée comme extrêmement dangereuse à tous les points de vue. Certaines lettres peuvent être envoyées ; d'autres pas. Deux personnalités belges sont en X! moment en prison pour avoir fait " passer les lettres "—suivant l'expression populaire. Il est interdit à tous les Belges de franchir :a frontière hollandaise. Il n'existe, en fait, lucune communication avec le monde extérieur, si ce n'est par l'intermédiaire do Hollandais qui entrent et sortent de Belgique, transmettant les messages de mémoire. On voit rarement une pièce d'argent. La circulation monétaire ne comporte'que du papier et du nickel. On peut facilement se rèn-Ire compte de ce que, dans de semblables con-litions, la reprise, de l'industrie en Belgique îst impossible pour le moment... Au cours de mon voyage en Belgique, pendant lequel j'ai visité plusieurs villes détruites àur leur passage par les Allemands, tandis que ie parcourais plus do 150 milles, la plupart du .emps à pied, et que j'interviewais à Bruxelles ;t ailleurs les citoyens les plus honorables que ie pouvais rencontrer, je n'ai trouvé aucuns confirmation du reproche adressé aux Belges le ne pas essayer de se secourir eux-mêmes. Bien avant qu'ils apprissent qu'ils pouvaient ittendre de l'aide d'Amérique, ils se réunissaient pour se soutenir les uns les autres. Partout où ie me suis rendu, j'ai demandé si es soldats allemands cantonnés pour assurer à garde des villes, payaient ce qu'ils se procuraient dans les magasins. Dans la plupart les cas, on m'a répondu affirmativement. Nulle pa.rt, on ne m'a dit que le gouverne-nenfc militaire avait jusqu'alors (décembre L914) aidé à nourrir la population. Quelques personnes fort bien informées, avec lesquelles je causai à ce sujet, m'affirmèrent irès positivement que jusqu'à, la fin octobre ou e commencement de novembre, des produits alimentaires avaient été réquisitionnés et enrayés par chemin de fer en Allemagne. Les soidats ont toujours laissé un reçu écrit do ce ïu'ils ont pris, avec la promesse d'en payer le prix ultérieurement. Partout où je me rendis, les gens m'assu-■èrent que, pour le premier janvier au plus àrd. la réserve de vivres de la Belgique serait ipuisée, et qu'à partir de ce moment, le pays lépendrait entièrement des apports de l'exté-ieur. ' Dans une des villes en partie dévastées, à 'est de Bruxelles, où l'oii voyait encore l'avis: ' Il n'est pas permis de brûler de maisons sans : 'autorisation du commandant,"- j'ai passé une luit dans une pension récemment ouverte par ine veuve et sa fille. Auparavant, elles tenaient un pelit hôtel Un >eu" plus loin dans la même rue; il avait été )rûlé au moment de l'entrée des Allemands lans la ville. Elles me montrèrent, à l'étage, se qu'elles avaient sauvé des ruines de leur ancienne maison: des objets de table cassés et les cuillères à demi fondues. Un réfrigé-ateur américain pour fabriquer de la glace— >u de moins ce qui en restait—se trouvait au nilieu do la chambre. Ensuite, elles apportèrent une vieille casquette avec un trou déchiqueté d'un côté, ainsi pie la photographie d'une seconde fille, à côté le son fiancé. Le père et la fille avaient été i,ués dans la rue par des soldats probablement vres. Je ne veux pas en dire davantage sur cette îistoire, car îl m'est impossible de donner eurs noms et je ne puis naturellement pas jrendre la responsabilité de l'exactitude de.ee iu'elles me racontèrent.' Je n'écris pas afin le prouver ce que les Allemands commirent piand ils pénétrèrent en Belgique, mais plutôt, ifin de montrer ce que les Belges font, à présent, pour s.'enf.r'aider. Ils montrent, de la correction et df. la poli-esse à l'égard des soldats qui ont pris possession de leur pays; ils font tous les effortspos-iibLes pour obéir à la loi militaire; ils s'ef-j orcent de reconstruire leurs maisons et de établir leurs . fortunes anéanties. Des îxemples d'un héroïsme semblable à celui de es deux femmes, abondent dans chaque ville t village qui j'ai visités. Il est aisé de voir qu'une semblable domi-lation de soi-même pourrait être prise pour de a cordialité à l'égard des Allemands, et que la épugnance des habitants à exploiter leur dé-resse, de manière à obtenir du secours d'Amé-ique, pourrait faire croire qu'ils ne sont pas [ans la situation désespérée dans laquelle ils nt été représentés.. ECHOS. L'Œuvre des Jeunes Mamans belges. Parmi les nombreuses œuvres de bienfaisance qui ont vu' le jour en Angleterre au profit des Belges, la plus jolie est certes celle fondée par Mr. .Rowland Harris au profit des, jeunes mamans belges qui sont, dans l'cxpeciativo d'heureux événements. Fondée il y a quelque temps par Mr. et Mrs. Rowland, sous le haut patronage de Sa Majesté la reine Alexandra, de M. Paul Ily-mans, ministre de Belgique à Londres, du comte de Lalaing, ancien ministre de Belgique et de M. Pollet, consul-général, la " Refugee Belgian Mothers' Association " a pour but de procurer aux futures mamans belges tout un trousseau de layettes assorties, qui sont, on le comprend, fort bienvenues dans les jeunes familles dont les ressources sont déjà fort précaires. Et qui ne voudrait contribuer à rendre plus douce une maternité, qui bien qu'en térre généreuse et hospitalière; se fait dans l'exil, loin de tout ce qu'on aime? Mr. et Mrs. Harris ont aidé jusqu'ici plu^ de 300 mamans, et ont distribué plus de 20,000 objets d'habillement pour bébés. Mais il "en faudra bien 200,000 pour répondre aux demandes, et les fondateurs de "l'œuvre se voient dans l'Obligation de faire appel à la charité de tous. Avec un dévouement inlassable Mrs. Harris et ses jeunes filles se consacrent à "a confection des layettes, mais l'expédition de ces dernières entraîne de nombreux frais et'le bon fonctionnement de l'oeuvre s'en trouva entràvé. Tous dons en effets ou en argent seront reçus avec reconnaissance, et peuvent être envoyés à Mr. Rowland Harris, 10, Temple-avenue, E.C., London, qui en accusera réception.Les Belges a Cardiff. Le Club Anglo-Belge de. Cardiff, composé de membres anglais et belges, sous la présidence de M. A. Meyvaert, d'Alost. a organisé le 2S avril dernier, en la salle du Y.M.C.A., un concert, au bénéfice des soldats belges. C'est devant une salle comble et après Une vibrante " Brabançonne " écoutée debout par toute l'assistance, que se déroula un programme composé d'artistes et amateurs belges, parmi lesquels il faut citer Mme Ratinckx et Mile van Ermingen, professeurs de musique à Anvers, M. de Gehet, directeur artistique à Bruxelles, M. Ratinckx, d'Anvers, baryton, la petite Blanche Nagels (huit ans), d'Anvers. Un chœur composé d'une quarantaine d'exécutants belges fit entendre les chansons patriotiques, telles que "Jacques van Artevelde,'3 "De Vlaïamscbe Leeuw," "Valeureux Liégeois" et " Vers l'avenir." La section dramatique exécuta un petit vaudeville, "Un mariage à Londres," de Louis Forest. où les rôles ont été tenus avec talent par MM. de Gehet, Bataille, W. Jacobs, Mme Godfrie et les Mlles N. Jacobs et Birt. Une belle apothéose, pendant laquelle le chœur fit entendre les hymnes nationaux des Alliés, clôturait cette belle fête, qui a eu le plus retentissant succès. Les fonds recueillis par la vente des cartes se montent à £17, qui seront adressés par l'entremise de Son Excellence le Lord Mayor de Cardiff à M. ie ministre de Belgique à Londres. Le Cycle d'Art belge. Mardi 18 mai, à 3 heures, le .compositeur Louis Delune parlera à la. "Goupil Gallèn o; Regent-street, près de Piccadilly-circus, des " Chants populaires, essence de la musique moderne." Cette conférence sera accompagnée d'exemples musicaux. -Mme Jeanne Froment-Delune jouera au violoncelle des mélodies populaires de Belgique et.de différents pays;-Mlle De Vrin, cantatrice, premier prix du conservatoire de Bruxelles, prix de la Reine, chantera de nos airs les plus évocateurs flamands et wallons. Rappelons que les invitations qui ont été adressés, pour le " Cycle d'Art belge" sont valables pour toutes les séances auxquelles. sont conviés spécialement les artistes et amateurs d'art. Belges faites-vous enregistrer- Nous rappelons à uos lecteurs que tous les Beiges réfugiés en Angleterre sont formellement tenus de se faire enregistrer et que les contrevenants s'exposent à des i^oursiutes Judiciaires. • Nous conseillons donc à ceux d'entre nos compatriotes ' qui n'auraient pas. accompli cette formalité indispensable, de se faire inscrire le plus tôt possible, soit pour ceux qui habitent le Greaier London au General Iîexister Office, Somerset House, Strand, M'..G., Londres. Rappelons encore que l'inscription peut être faite par écrit et que les correspondances adressées au "' General Register Office " jouissent de la franchise dé" port. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans lt Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour liîxclianges'' (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique d# présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre . d'emplois à conférer, surtout dans lés. industries agricoles.et du génie civiL . Des offres de service doivent être' faites k 1a Bourse du Travail la plus proche du-■ domicile; pour l'adresse se renseigiier.au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvent dans - les asiles d« réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans oes asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la'Bourse du Travail a. AIdwych Skatiûg Rink Oiommes) ou à <30, Great ' Marlborough-street, W.C. (femmes). ANNONCES.~ 9 penca U ligne.—Joindre lo , montent aux ordres, s.T.p. B CD ART, sergent major du 9e de forteresse, in- tiorné iu camp de Zeist (Hollande), baraque 19, t-prai* heureux d'avoir un dictionnaire français-anglais (arec la ]>r» nonciation figurée si possible). DENTISTRY. — Victor Cotils, d'Anvers (ru# Quellin), consultations tou« les jours de 2.30 à 6 n.—■ Oxford-strcot. 351. Téléph. 2782 Maylair. NOUS mettons vivement nos compatriotes en sarde contre certaines agences do placement d'employé», qui r.ç risent. qu'à lour escroqucr do l'arcent. Ne rereea «t cautionnement ou da iKistntie qu'areo kô rciércacca ia sUs •cntostfel

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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