La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 01 Août. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 10 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h707w6864h/
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LA MÉTROPOLE d'anvers, paraissant provisoirement a londres 23ME ANNÉE. DIMANCHE 1 ET LUNDI 2 AOUT 1915. N°s- 213 — 214. hgrande guerre. IRSOVIE ABANDONNEE. — LA " VICTOIRE" ALLEMANDE.—LA SAGESSE 30 GRAND-DUC—QUE FERONT LES JRMEES ALLEMANDES, APRES ?—VERS CALAIS ?—UNE PERCEE A YPRES OU VERDUN.—L'OFFENSIVE DANS L'OUEST OU LES BALKANS. llea jacta est ! Le sort en est jeté, nos es russes évacuent Varsovie, et se retirent fjrreformer leurs lignes à l'intérieur de leur midable et immense empire. Quoique jus-lioi l'occupation actuelle de l'ancienne et -veilleuse capitale des rois de Pologne ne , • pas encore chose faite, elle le sera dans , je jours, et nous devons nous préparer à !:r,porter avec courage et confiance l'éxulta-3 et la joie bruyante des Allemands fêtant ,r "victoire." Ce fait d'armes est cepen-;ir; loin de constituer une victoire et ceux M avec nous, ont bien voulu suivre de près , [jmarche des opérations se rappelleront que (f qiie les Allemands voulurent ce n'était pas uatla possession de la ville, qui ne leur sera -jl'une utilité relative, mais l'encerclement & armées russes et le renouvellement d'un fjd'aQ dix fois plus grand, et comme von HinJenburg s'en est vanté, la. capture d'un leiui-millîon d'hommes au moins. Cette pro-îj'oilité semble en ce moment très précaire, nisque dès le début de la semaine dernière jéjà, Varsovie avait commencé au "démêlement." ^ , • Des esprits très confiants auraient pu croire m instant devant les succès locaux des Russes pê le grand-duc réussirait, malgré tout, à Te-jousser le flot allemand et à sauver la ville, [ai? le grand-duc s'est aperçu bientôt que ces ietoires et le sacrifice nécessaire de troupes ■ demandes n'étaient qu'un piège pour occuper s armées russes sur la Vist-ule et pour perdre entretemps à von Mackensen et von [indenburg à se préparer d'autant mieux à ■fermer les pinces de l'étau à l'arrière des ♦nés russes. Mais cette attrape gros- • rre n'a guère réussi, et si le grand-duc a, :tiré ses troupes c'est qu'il estimait le mo-ent venu pour échapper au véritable danger ;i la menaçait. Et une fois le sort de ses ■niée.- assuré, le grand-duc, sous la couver-ire du Niémen et de la Bug plus à l'arrière, itéra ses troupes vers le nord contre les lemands qui menacent Kovno et la jonction chemin de fer de Vilna. Entretemps il ne nous faut pas oublier, que oique repoussée d'une ligne qu'elle a tenue ndant un an, et obligée d'abandonner Var-»ie située à cent kilomètres à peine de la ntière prussienne, la Russie reste invin-ile. Et l'on peut s'imaginer facilement que 1 où Napoléon, en 1812, a échoué le Kaiser fera guère mieux. J Il nous faut ici jeter un coup d'ceil sur la ' uation qui sera faite aux Alliés une fois ' e les hordes d'Attila se seront repues de ' ir succès contre les Russes, çt que le légion emandes pourront faire face à un nouveau 1 >blème, bien plus terrible, cette fois, que ' ui qu'elles ont cru résourdre en capturant ( rsovie. 11 a été dit, à profusion, qu'après ' >ir "écrasé " les Russes, les Allemands jet- ( aient des millions d'hommes dans l'ouest ir prendre Calais et da là préparer leur in- , •ion de l'Angleterre ! 1 est peu probable que les Allemands es-eront de pénétrer plus avant dans le raysté-ux pays des Tsars, où aucun avantage, ni ' ral ni matériel ne les attend. Les troupes retrancheront probablement depuis le nord 1 qu'au sud et contiendront les efforts russes ' une ligne relativement dense, mais dont ( pourront certainement détacher un million 4 ommes. Que faire avec ceux-ci? Une insive colossale dans l'ouest est précisent ce que le général Joffre attend et sou- j te. Avec la formidable préparation des ! iés, en hommes et en munitions, depuis la j r du Nord jusqu'aux Vosges, une tentative îmande de briser les lignes à Ypres ou à rdun serait sans aucun doute, non seule-nt une défaite, mais une catastrophe, dans . uelle viendraient sombrer pour de bon tous espoirs allemands. Et c'est bien pourquoi Allemands ne l'essayeront probablement < Le général Joffre s'attend à tout, est t à tout ; d'autrepart un effort du côté de alie coûterait très cher sans pour cela pro- i re un résultat qui déciderait la fin de la ne. Et alors? Il ne reste que les kans, et ce sera là, de l'avis des meilleures orités militaires, le centre où les Alliés >nt exposés au plus grave danger. Et ici )arole passe à la diplomatie qui se chargera traiter avec les Balkans le meilleur marché sible, dans lequel le plus offrant sera le ( s heureux. j "est'.en eux que nous plaçons tous nos 1 oirs. Nous savons ce que nos armées ont « ; et ce qu'elles peuvent encore faire; elles < t au-dessus de tous éloges. Cela n'em- i :he que de nouveaux éléments peuvent iir s'y ajouter quand on n'a qu'à les i ndre, et pour cela nous nous en rapportons s a sagesse des différents gouvernements in- 1 fissés. < _j t ENCORE UN CERTIFICAT. j ja " Belgique," publiée à Bruxelles sous J auspices de la " Kommandantur " par un ( isortium de gens tarés ou véreux continue j mériter la sportule de la Deutsche Bank. " Munchener Neuesté Nachrichten " •roduisent avec admiration un article du 'mal emboché, déclarant que " sous l'ad- . nistration allemande les crimes ont presque ^ 'Paru, grâce à la bonne organisation aile- c mde." Joignons ce certificat à tous ceux qu'à j •rites déjà la feuille bruxelloise.... ( . ( ~~Le Dalaï Lama du Tibet vient d'offrir un Hier de ses soldats aux Alliés. Des offres ( l'espèce ont été faites par les chefs du i •utan et de l'hinterland d'Aden. C'est la { 0I')ière trace dans l'histoire d'un geste sem-' 1 Me. Il montre la confiance universelle des 1 uples en là victoire des Alliés. < EN BELGIQUE. LA FETE NATIONALE ET APRES. Revenons encore un .peu, dit le " XXme Siècle," à la célébration de notre fête nationale, dans la capitale, pour -raconter la nanifestation spdntanée qui s'est organisée à a place des Martyrs. En. signe de deuil, tous les grands magasins ivaient fermé leurs volets. A quelques bal-sons du centre de la ville et de l'avenue Louise, on avait attaché des nœuds de crêpe. Fous les grands cafés étaient fermés, à l'exception des établissements tenus par des Boches et du café des Boulevards, de la Métropole, des Augustins. Une foule énorme se nassa devant les cafés dont les patrons ivaient gardé ouverts leurs établissements. Devant la colère de la foule, les quelques assoiffés qui y consommaient prirent le parti le laisser là promptement leur ibock. La plupart des cafetiers fermèrent aussitôt, à l'exception cependant de deux établissements de ia place Rogier: le Palace et le Café des Boulevards. La foule devint bientôt très dense dans les rues du Centre. .Tout à coup, à onze heures précises, comme si le mot d'ordre avait été ionné, lentement, pas à pas, la formidable îohue, par la rue Neuve, avança vers la place les Martrys où les années précédentes une cérémonie patriotique a lieu. Mais les rues lui y accèdent sont toutes fort étroites. Cependant, la foule reste calme, sans manifester, i cause de l'insensée bousculade qui se produisit. On n'entendait parler que de la victoire finale, de nos valeureux souverains, de ceux de nos frères qui combattent sur l'Yser.- Toutefois, l'énorme cortège parvint à defiler levant le monument où des fleurs furent ietées. Quelques gerbes, que des manifestants avaient pu habilement disséminer sous eurs pardessus, furent accrochées aux quatre ?.oins du monument. Le spectacle était impressionnant, indescriptible. Tout à coup, plusieurs compagnies de soldats apparurent, es fusils chargés vers la foule. Les héroïques guerriers avaient même amené une mitrail-euse qu'ils mirent en position, après avoir Dousculé les manifestants qu'ils poussèrent ians les rues adjacentes à coups de crosse. Pendant ce temps-là, d'autres soldats faisaient évacuer, à la manière allemande, la place Rogier Place de Brouckèrë, vers midi, un bataillon ;e rua sur la foule qu'il dispersa. Ce 'brillant ait d'armes accompli, les fusils furent disposés en faisceaux, tandis que des postes en irmes montaient la garde tout autour de la place. De café à café, des soldats se ren-lirent, annonçant qu'il fallait fermer à huit îeures du soir. Ordre avait été transmis télé-Dhoniquement aux directions des théâtres et les cinémas de ne pas jouer. Durant toute la journée et la soirée, la ville ;onniit une affluehce de public considérable, •omme rarement il fut donné d'en voir. Il ist à remarquer que cette (manifestation resta ligne malgré les provocations des soldats aliénants qui trouvèrent malgré tout, le moyen l'arrêter un grand nombre de patriotes. Toute la nuit, les autorités ennemies et les ;oldats restèrent levés, prêts à réprimer un nouvement populaire. Peine perdue. La population gantoise ayant arboré les cou-eurs belges à l'occasion de la fête nationale, a proclamation suivante a été affichée sur les nurs de la ville:— " La façon dont la population s'est con-luite le 21 juillet, et la manière exagérée dont ;lle a porté les couleurs belges, me forcent l'émettre l'ordre suivant: "Je défends, à partir de ce jour, le port, 'exposition, l'achat et la vente des couleurs jelges, des portraits de la famille royale, des euilles vertes avec ou sans inscription, ou «out- autre étalage de couleurs combinées pour ndiquer des inclinations politiques. "Je défends à tous les Belges de porter les nsignes de quelque ordre ou décoration que ce ;oit. " Pour toute contravention à ces interdic-ions, il sera infligé une amende maximum le 5000 mark ou un emprisonnement maxi-num de cinq ans, ou les deux peines à la fois. " Cet ordre, sera affiché sur les murs, il est exécutoire immédiatement. "Lieutenant comte von WESTARF. " Gand, 2o juillet." LE REVE D'ANNEXION. . Un journal de Basle, la " National Zeitung," [ui a des tendances nettement germanophiles, mblie une interview qu'un de ses collabora-eurs habitant l'Allemagne a réussi à obtenir l'une personnalité allemande très influente, l'idées libérales et au courant de la politique ntérieure de son pays. Cet Allemand est convaincu que la guerre l'est pas susceptible de conclusion, tant que era exigée par certains de ses compatriotes 'annexion de la Belgique. Cette annexion instituerait d'ailleurs, selon lui, un affai->lissement sensible de la puissance allemande. Seuls, les industriels de la province rhénane >ourraient profiter d'elle, en se rendant naîtres de la concurrence belge, et il n'est pas tonnant que dans ces régions les partisans le l'annexion soient nombreux. Par contre, 1 est certain qu'à Brème, à Hambourg, à jùbeck on se montre très hostile à toute tnnexion. L'affaiblissement de la puissance allemande e ferait sentir davantage encore au point de rue militaire: les côtes et les ports belges eraient exposés à une attaque toujours pos-ible, et devenue dangereuse par suite de la orce grandissante de la Grande-Bretagne, ibligée, par cette annexion, de recourir à la inscription. Enfin l'empire serait isolé pour toujours, et iontre lui se préparerait une guerre de revanche plus formidable encore que la guerre tctuelle. Cet Allemand conclut que l'ennemi e plus rûortel de l'Allemagne ne pourrait pas ui donner un conseil plus funeste que celui l'annexer la Belgique. LES ALLEMANDS EN BELGIQUE. LES TRAVAUX DE DEFENSE. On lit dans le "Telegraaf ":— Il faut croire que la marche des opérations ne satisfait pas les Allemands sur le front oriental, car ils s'occupent encore sérieusement d'un recul éventuel de leurs lignes. Depuis longtemps, nous savions qu'ils avaient préparé des positions défensives en Belgique, au cas où ils ne pourraient plus se maintenir sur l'Yser ou si leur front était enfoncée au centre, par exemple dans la direction de Verdun. La première ligne s'appuierait sur Anvers au nord, suivrait l'Escaut jusqu'à Ter-monde et de là vers le sud-est rejoindrait Mau-beuge. Cette ligne semble être prête.' On ne travaille plus autant dans les forts d'Anvers. Après l'achèvement des énigmatiques coupoles bétonnées sur la digue de l'Escaut, au nord de la position fortifiée, il semble que la mise en état de défense de l'aval du fleuve soit également achevée, car cette semaine-ci on n'y a quasiment plus travaillé. De même, on ne nous signale plus qu'en Flandre orientale, dans le Brabant et au Hainaut les paysans sont obligés de creuser des tranchées comme ce fut le cas pendant la plus grande partie de l'hiver. Mais l'activité n'en est que plus fébrile sur la seconde ligne, qui s'appuie sur la Meuse, avec Liège comme point principal. Ici, les autorités militaires n'emploient que des Allemands, à l'exclusion de tous autres et s'efforcent de masquer les travaux aux yeux de la population. Il est difficile de les cacher cependant, dans des contrées aussi peuplées que la province de Namur, par exemple. Ainsi, d'après des nouvelles qui nous parviennent des provinces de Namur et de Liège, nous pouvons nous former une idée nette de la ligne de front que les Allemands organisent. Aujourd'hui, ils travaillent fébrilement depuis ia rive droite de la Meuse jusqu'à la frontière d'Allemagne, ensemble formidable de tranchées, de réseaux de fils barbelés et de plates-formes en béton pour l'artillerie lourde. Ce ne sont plus des ouvrages de campagne, mais d<îs fortifications en état de défendre une ville. Dans plusieurs endroits, ces ouvrages sont reliés par de nouvelles voies ferrées, construites au prix d'efforts innouïs dans ces pays de rochers. De ces nouvelles voies ferrée? la principale est celle qui reliera Bruxelles à Aix-la-Chapelle. Poùr cette voie, on construit un tunnel dans une colline située entre Wonck et Lixhe, près de la frontière hollandaise, et à Visé on bâtit une énorme station. Il est clair que les Allemands veulent posséder une seconde grande ligne reliant l'Allemagne au cœur de la Belgique. Mais en vue de quoi veulent-ils déprécier l'ancienne voie ferrée qui passe par Louvain, Tirlemont, Waremme, Liège et Verviers? De cette ligne, ils auraient retiré, dit-on, tous les signaux. On ajoute que tous les poteaux, fils, leviers, pivots et les signaux lumineux qui se trouvaient entre Louvain et la frontière ont été transportés en Allemagne. Nous savions que le système de signalisation employé par les chemins de fer belges ne. concordait pas avec celui en usage en Allemagne, ce qui constituait un obstacle; nous pouvons donc supposer qu'ils ont décidé, à présent que les machinistes belges refusent énergiquement de reprendre le travail, d'appliquer leur propre système sur le réseau belge. Mais, dans ce cas, nous ne comprenons pas pourquoi cette modification ne s'est pas faite immédiatement et pourquoi les ingénieurs allemands retirent totalement le système de signalisation sans le remplacer par un-autre. Il paraît qu'on a laissé en place les lignes téléphoniques. La nouvelle ligne vers Bruxelles semble être construite en rapport avec la première ligne défensive d'un nouveau front afin de permettre une transport plus intense de troupes et de munitions vers le Brabant et la province d'Anvers. Il existe une ligne directe de l'Allemagne sur Anvers, cependant: c'est la ligne du Grand Central d'Anvers à Munchen-Gladbaeh, très améliorée ces derniers temps. Cependant elle est inutilisable en ce moment, pour la raison qu'elle traverse le Limbourg hollandais. En temps de paix, on allait en trois heures d'Anvers à Duisburg, et, pour approvisionnement de la métropole belge, pour le transport, au besoin, d'une hâtive retraite, elle serait d'un puissant secours, si les Allemands devaient abandonner leur première ligne de front. Aussi, il paraît clair que, par leur nouvelle ligne de circulation entre Bruxelles et la frontière allemande, ils veulent s'assurer les avantages que leur aurait offert la ligne Anvers-Gladbach au cas où ils ne jugeraient pas nécessaire de violer la neutralité du sol hollandais ou qu'ils n'y seraient pas contraints. Par la construction de cette nouvelle ligne, ces deux éventualités diminuent notablement et, au point de vue hollandais, les grands chemins de fer allemands en Belgique peuvent provoquer tous les sentiments, sauf de l'inquiétude.— Par suite du décès de M. Frédéric De-smet, commissaire de police de la 6e division, M. Julien Fronville, qui commandait le port de Bruxelles, est appelé à remplacer feu M. Desmet, tandis que l'inspecteur de police Ruster prendra la direction de la division du port. — Les consulats d'Espagne en Belgique continuent à préparer activement le rapatriement des Français de moins de 17 ans et de plus de 60 ans et des Françaises. Dans le Hainaut, ils ont averti les intéressés que le prix du voyage sera de 100 francs pour les familles aisées. A Liège, un communiqué annonce que les indigents jouiront de la gratuité du parcours. — La circulation des vélos est autorisée dans la banlieue de Liège jusqu'aux communes suivantes:—Milmort, Voroux lez-Liers, Rocour, Alleur, Loncin, Ho.llogne aux Pierres, Jemeppe, Flémalle Grande, Val Saint-Lambert, Embourg, Vaux-sous-Chèvremont, Magnée, Fléron, Retinne, Evegnée, Tignée, Saive, Cheratte. A ARL0N. L'ARRESTATION DE M. C. JOSET. Le gouverneur-général provisoire allemand fait reproduire, dans les journaux à sa dévotion paraissant en Belgique, l'article paru le 8 mai dernier dans le " Matin" de Paris sous le titre: Une histoire vraie. — Comment on se débarrasse d'un journaliste gênant. Cette publication est suivie de la note suivante :— Le " Matin," qui ne connaît pas même le nom exact de son protégé, prouve, une fois de plus, par cet article, qu'il n'a plus la prétention d'être compté parmi les journaux avec lesquels les personnes comme il îaut peuvent avoir une polémique. Aussi ne faisons-nous remarquer ce qui suit que peur montrer d'une façon convaincante le vilenie dont ce journal se rend coupable en dénigrant le caractère intègre de la magistrature allemande :— " Il est vrai que, le 15 avril 1915, le journaliste belge C. Joset, conseiller provincial à Arlon, a été condamné à trois ans de orison pour vol d'un timbre officiel, et à mort- pour espionnage, mais, dans ces procès, la première de ces deux infractions n'a joué qu'un rôle tout à fait accessoires. La condamnation a été principalement motivée par le fait que Joset a communiqué à une puissance ennemie des renseignements secrets sur les mouvements des troupes allemandes ; en plein tribunal, et.dans une demande en grâce adressée à son Excellence le Gouverneur-général, Jos?t a d'ailleurs avoué franchement avoir commis le crime dont on l'accusait, et il en a donué un récit détaille. Le tribunal a dû considérer comme circonstance aggravante le fait que le coupable, possédant la confiance spéciale des autorités allemandes et jouissant de ce chef d'avantages très appréciables, a précisément abusé de cette confiance pour faire un voyage secret en France. Si la peine de mort a été quand même commuée ep. réclusion perpétuelle, Joset ne doit cette faveur qu'à son sincère repentir et aux services signalés qu'il a rendus à ses concitoyens depuis le début de la guerre. LEURS CLIENTS. " AMTLICHES KURSBUCH." •Qu'est-ce que ce charabia? vous demandez-vous sans doute. Si nous ajoutions " fiir die Eisenbahnen des Deutschen Militàrbe-triebes auf dem Westlichen Kriegsschauplatz " vous comprendriez encore moins. C'est le titre de l'indicateur officiel des trains, que les gens de la Bocherie ont édité en Belgique et auquel—Dieu merci !—nos compatriotes se gardent bien de toucher- C'est une petite brochure, à couverture rouge, comportant un peu plus de 100 pages. Une carte y est jointe indiquant les lignes exploitées—le toupet allemand va jusqu'à y porter comme exploitées les lignes de la Flandre occidentale! Mais 1' " Amtliches Kursbuch " comporte des annonces, un sieur Ç. Dettmer, 28, avenue du Boulevard, les exploite et il n'est pas sans intérêt de noter ici, pour l'avenir, les noms des industriels qui s'y étalent avec impudence. Nous avons tout d'abord: " Eduard Saeln," " Uniformen und Effekten " installé rue de Loxum 11. à Bruxelles. Puis: " Altdeutsche Weinstube," W. Froh-berg, 10, place de Brouckèrë. " Echtes Munchenes Bier," 183, rue de Constantinople. "Prima Werkzeuge allerart," J. Schmidt-Janssen, 15, chaussée de Mons. Taverne Richard," 4, rue de la Montagne. " Hôtel Kaiserhof," Wilhelm Stenger, boulevard de la Senne, 12-14, qui offre aux voyageurs des " elegarite Zimmer von 3 fr. an." " Les Transports internationaux," Otto Handl et Cie, 28, rue Saint-Michel. " Grand Hôtel du Phare," Platz Rogier. ' Charles Bixner," exportations, 2, rue Adolphe Lavallée." "Hôtel du Lion de Flandre," Jos. Kahm, 33, rue du Progrès. " Zum eisernen Kreuz," H. Glawe, 14, Grand'Place. " Bock-Phenix," Alfred Voss, 94, boulevard du Midi. ' Westfalischer Hof," V. Nerz, 38-40, rue du Pont-Neuf. "Ed. Van Genechten et Cie," ateliers de construction, 65, rue de l'Eléphant, Molen-beek." Café des Arcades," E. Wrencker, 26, place Liedts. " Zum Wurttemberger Hof," G. Wiedmeier, 22. rue des Pierres. " Wiener Hof," 10, rue des Hirondelles. " Hôtel du Grand Veneur," Zimmerman, place du Luxembourg. " Speiserestauration zum Rathaus. Ge-bruder J. et ,H. Louis, 34, rue au Beurre." " Uniformen fiir Militâre ,und Beamte, 82, rue du Progrès." Et enfin, sur le dos de la couverture, toute la page prise par la " Deutsche Bank, Filiale Brùssel." Tels sont les clients d'annonces du "Kursbuch " boche. Tous, à part un seul, enfants de Germanie, compères des envahisseurs de Belgique. Nous épinglons leurs noms. — Monseigneur Fanz de Samper, camérier secret du Souverain Pontife, est parti pour Fribourg, chargé d'un mission importante. — En France, le total des dépenses de guerre (y compris la flotte) pendant cinq derniers mois de 1914 s'élève à 6 milliards 403 millions. —: Il y a eu des! fleurs au palais qu'occupe von Bissing. des fleurs, des télégrammes et des visites de félicitation. Il y a eu aussi un banquet " groszartig." Le motif? Le baron vient d'être décoré de l'ordre de Berthold 1ère classe que lui a octroyé avec une lettre autographe le grand-duc de Bade. AU PAYS WALLON. LA RECOLTE ET LES BOCHES. Un lecteur de la " Belgique" de Rotterdam qui vient de parcourir la partie wallonne du pays, rapporte quelques nouvelles récentes de la contrée. Il nous faut répéter, tout d'abord, une fois de plus que, dans toute la région, le moral est excellent. La population conserve une confiance inébranlable en la victoire finale; mais, et principalement dans les villages où des fusillades ont eu lieu, des craintes se manifestent au sujet de là façon dont les Allemands se retireront. A Gembloux—où, comme nos lecteurs le savent, il n'y a pas eu de fusillade à l'arrivée des Allemands—l'occupation se fait lourdement sentir. Les magasins sont vides. Plusieurs maisons abandonnées ont été complètement vidées et servent actuellement de casernes. Près de la gare, la maison de M. Warnant, le marchand de chevaux bien connu dans toute la Hesbaye, est bouleversée par la présence de la "' Kommandantur " qui siège dans cette maison depuis des mois. Le ravitaillement fonctionne 1 d'une façon satisfaisante, mais le prix de toutes les denrées de première nécessite ne cesse d'augmenter.A Tamines, qui a été en partie incendié par les Allemands, quelques commerçants se risquent à rebâtir leurs magasins. La population dti village est à peu près complète, à l'exception, hélas, des malheureuses victimes de la fusillade qui ont reçu une sépulture convenable dans le vieux cimetière de l'église. En général, dans l'Entre Sambre et Meuse, les cultivateurs reconstruisent tant bien que mal les maisons qui ont été incendiées, détruites ou ravagées. Certains construisent même avec le plus grand soin, dans l'insouciance totale des événements qui. pourraient encore se produire et comme si la paix était signée. A Surice, où il ne restait que cinq maisons, après le premier passage des Allemands, plusieurs bicoques sont reconstruites et d'autres sont en construction. Par contre, à Dinant et à Anthée, la mort triomphe toujours et l'on s'est borné à balayer sommairement les monceaux de décombres qui couvraient les ruines. Dans tout le pays wallon, on craint que la récolte, qui s'annonce magnifiquement, ne prenne le chemin de l'Allemagne. Le bétail ne "manque pas encore, mais quelques rares marchands indignes du nom de Belges—ce sont souvent des Allemands qui se font passer pour des Belges—ont acheté à grand prix les troupeaux de villages entiers et les ont ensuite revendus à l'ennemi. Ces êtres inqualifiables ont ainsi fait un coup de fortune, mais, s'ils ne se sauvent pas en Allemagne après la guerre, ils trouveront à qui parler. Les bons chevaux se font très rares. Les Allemands viennent encore de réquisitionner partout les poneys, les mulets et les ânes. Malgré tout, ainsi que nous l'avons dit plus haut, le moral des Belges est excellent et ce qui leur donne le plus de courage c'est encore l'état déplorable de la mentalité des soldats allemands. Tous se plaignent de la guerre et particulièrement les " Sozialdemokraten," assez nombreux, qui en veulent à mort à l'Empereur. Ils souhaitent l'établissement d'une république allemande et il ne se font pas faute de le répéter à tout propos, ce qui cause la joie des Belges qui entendent ces continuelles récriminations. Les officiers, par contre, continuent à plastronner de leur mieux et, dans les différentes " Kommandanteur " ont inventé les procédés les plus divers pour exaspérer les populations. On vient encore de condamner à mort et de fusiller dix personnes qui avaient regardé passer les trains le long d'une voie ferrée. Elles ont été accusées d'avoir compté les convois et inculpées d'espionnage. Enfin, à Charleroi, les Allemands ont lancé leurs chiens policiers dans les jambes d'écoliers qui faisaient une manifestation de sympathie devant le consulat d'Espagne, manifestation d'ailleurs toute pacifique. A ANVERS. On sait que l'Administration communale d'Anvers fait une retenue de 25 p.c. sur les traitements des fonctionnaires, employés et ouvriers au service de la ville. La mesure a été votée au conseil au mois de janvier dernier. Elle ne constitute, en réalité, qu'un sursis de payement jusqu'au mois d'août 1916 le montant des retenues sera rendu payable aux intéressés. La participation à la caisse communale de retraite est obligatoire. Naturellement les retenues réglementaires sont opérées comme en temps de paix. Aucune autre retenue ne peut être effectuée; les déclarations de l'Echevin des Finances à cet égard sont formelles ainsi qu'on peut s'en assurer en recourant au Bulletin communal (fascicule du mois-de janvier) dans lequel elles sont publiées. Il est vrai que du mois d'août au mois de janvier dernier, temps pendant lequel l'Administration communale a liquidé intégralement le montant des appointements, certaines retenues ont été imposées; le montant en a été versé dans une caisse spéciale pour venir en aide, soit pendant, soit après la période de guerre, à des collègues dignes d'intérêt et ayant souffert profondément des événements actuels. ÎREMBLEMENT DE TERRE A FLEURUS. Lundi 19, vers 14 heures, les habitants de Fleurus ont ressenti une forte secousse accompagnée d'un sourd grondement souterrain. Dans beaucoup de maisons les meubles ont ité vivement secoués, des bibelots se sont renversés. Tout le monde s'est précipité sur la rue pour savoir ce qui se passait. Me E. Buisset. député, a été élu bât-onnier, pour 1915-1916, p.rr le Barreau de Charleroi. ECHOS. Le conseil national économique belge. Nous sommes heureux d'apprendre à nos lecteurs que le comité du " Conseil National Economique Belge " s'occupe très activement des derniers travaux d'organisation générale. Le nombre et la qualité des adhésions qui lui arrivent chaque jour permettront de donner à l'œuvre toute l'ampleur désirables. Il en résultera peut-être ùn léger retard dans le-fonctionnnement des diverses sections et sous-sections, qui auront à se partager pratiquement l'œuvre du congrès. Au surplus, les dates indiquées pour ces réunions dans l'avant-projet envoyé aux adhérents n'avaient-elle rien de définitif, efc étaient plutôt fournies à titre d'indication du mode de travail. Suivant les suggestions fournies par les. adhérents, d'autres subdivisions pourront être établies et par ailleurs, les condensations devront être faites. De même, la durée du travail d'une sous-section ne peut être absolument limitée à une séance. L' importance de certaines d'entre elles nécessitera évidemment plusieurs réunions.A la War Exhibition. A l'occasion du Bank Holiday, le comité organise deux grands concerts de trois à six et de sept et demi à dix heures du soir. Nous aurons le plaisir d'entendre à trois heures: Mlle Janine Du Plessy, cantatrice, du London Coliseum; Mlle Mary D. Lebrun, pianiste; M. Ernest Delaroche, ténor, du London Coliseum. Au concert du soir (sept heures et demi): Mme Carly, de la Monnaie de Bruxelles; Mme Vernoux, du Théâtre Réjane; M. Richard Rut-lens, des Concerts du maître Léon Dubois et Edvina; M. Ruelens, accompagné par l'auteur M. August Lebrun, chantera "Ma pauvre-petite Belgique," morceau qui sera vendu dans la salle au profit de la Croix-Rouge; enfin, M. Henri Deschamps (soldat reformé), dans ses chansons patriotiques. Lundi 9 août, à trois heures et à sept heures, deux grands concerts seront organisés au profit des artistes qui ont prêté leur concours à titre gracieux aux concerts, organisés pendant cette quinzaine, à la War Exhibition, Prince's Skating Club, Knightsbridge, S.W. Un geste genereux, Nous venons de recevoir la somme de £3 7s. 7d. destinée à secourir nos pauvres compatriotes restés au pays sous la botte allemande. Cette somme est le produit d'une souscription faite parmi les quelques belges travaillant aux usines Siddeley à Coventry. Le dévoué directeur M. Siddeley a bien voulu souscrire pour la moitié. Ayant travaillé le jour de la fête nationale nos,braves ouvriers ont désiré abandonner une partie de leur salaire pour venir en aide à leurs malheureux frères de Belgique. Nous avons transmis la somme à M. Paul Hymans, ministre de Belgique. — A l'occasion de la mort de Turenne, survenue à Sasbach, dans le grand-duché de Bade, le 27 juillet 1675, des délégués des Alliés se sont rendus, hier, dans les eaveaux des Invalides, où son tombeau s'élève en face de celui de Vauban. Des fleurs ont été déposées au pied du monument de l'illustre capitaine. — L'usine de Brùycker, de Forest, fabrique actuellement du fil de fer barbelé. Ce sont des soldats allemands et quelques malheureux affamés qui travaillent. Le directeur actuel, M Cousin, a été fait prisonnier pour avoir résisté aux exigences teutonnes. Le directeur précédent est déjà enfermé en Àllëmagne. — Des cantines ne tarderont pas à être ouvertes au front; elles permettront à nos soldats de se procurer à bon compte ce dont ils ont besoin, sans devoir passer par les mains ra-paces de certains marchands. — Les Boches ont créé, mais uniquement à leur usage, un train exprès Berlin-Lille, via Bruxelles—qui effectue, ou, pour être dans la vérité, qui doit effectuer ce trajet en 17 heures. Il y aura un départ chaque jour. — Le prorecteur de l'université de Liège a fait.annoncer que la première session des examens cKadmission à l'Ecole spéciale de commerce annexée à la Faculté de. droit s'ouvrira à Liège (Institut (botanique, rue Fusch, 3) le lundi 9 août, à 10 heures (heure belge). ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board o t Trade Labour Exchanges " .(qui sont les seules autorisées parle gouvernement britannique do présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois conférer, surtout dans le industries agricoles ei du'génie civil. Des offres de service doivent être faites \ la Bourse du Travail la plus proche du domicile, pour l'adresse se renseigner au bureau de poste» de la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre lo montant aux ordres, s.Y.p. CRÏOKX ALPHONSE, 1er grenadier—D.D., te D.A.B., à Bourbourg campagne, depuis onzo mois sans nouvelles do ea iamille ou do ses amis serait heureux d'en recevoir. DAME belge demande place dame de compagnie ou donner leçons français.—Ecrire P. M., 78, Onslow-gardens, South Kensington, 1 -oudon. ÉNTLSTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin), consultations tous les jours de 2.30 à 6 heures, Oxford-street, 351. Téléphone 2782 Alaylair. PIRE DESIRE, Se ligne, 7ecentre d'instruction, cie subsistants camp d'AuvoarB. Sarthe, demande nouvelles do sa famille.—1(Lui écrire directement. "VT OUS mettons vivexn^ïsi no6 compatriotes en 1^1 garde contre certaines agoncc* 6a placement d'employés, qui ne visent qu'à lfur escroquer de i'argçnt. Ne versez o») cautionnement ou de garanti qu'arec les rclcrcucce les plua 6érieusesl

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