La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 13 Mai. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qf8jd4qr4x/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 33B15 ANNÉE. JEUDI 13 MAI 1915. N°. 133. LA GRANDE GUERRE. bagarres anti - allemandes a londres.—serieux succes français au nord d'arras— une grande bataille se prepare — dans la courlande. — revers russes en pologne ?—en galli-poll—l'italie et les etats-unis.L'attentai perpétré il y a quelques jours antre tant de vies humaines à bord du " Lusi-•anih " par les sous-marins allemands a proroqué à Londres et dans toute l'Angleterre, «ms parler des Etats-Unis et du restant du monde, une telle indignation et un tel dégoût pour les Allemands, naturalisés et autres, circulant librement en Angleterre^ que la foule n'a pu maîtriser sa colère. Qui pourrait du leste se contenir à l'idée de - devoir côtoyer Jurnolleioent des individus issus d'une même .-ace de meurtriers, qui approuvent au fond de \ir vile âme les assassinats successifs dont se rendent coupables les soudards de Guillaume 11, qui ne forment qu'un seul bloc d'espions hngereux, et qui par dessus le marché font .«Anglais une concurrence effrénée? De nouvelles et violentes bagarres se sont produites hier matin dans la City et dans l'East End de Londres; les Allemands furent chassés de Smrthfield Market et poursuivis dans toutes les directions: un Allemand s'était enfui dans la gare de Farringdon-street et dirigea le canon d'un revolver sur ceux qui Je poursuivaient; il fut s'échapper en sautant dan- un train. De nombreux magasins de boucher© et de coiffeurs furent attaqués à Aldgate et complètement saccagés. Dix arrestations ont été opérées; les "spécial coupables " ont été convoqués et l'armée est prête •il cas de nécessité à... défendre les Allemands!Une détermination extraordinaire, à laquelle l'attentat du '""Lusitania " ne sera pas étrangère, anime en. ce moment les troupes alliées qui comhattent sur le front occidental, et à ira vers le laconisme des communiqués officiels un petit lire qu'une, série de violentes et importantes batailles fait rage. Au nord d'Arras le? troupes françaises ont remporté, suivant le ■ •mmimiqué officiel de mardi soir, de très beaux succès : une position fortement défendue sui la ioute de Loos-Vermelles a été capturée après un violent combat, bien que suivant le krnier communiqué quelques tranchées aient ;te r( perdues. La chapelle de Notre Dame de lurette, qui a été défendue avec ardeur pendant plusieurs mois, et qui était une véritable forteresse, a été prise - d'assaut par les Français, qui entraînes par l'ardeur de la lutte, ■apturèrent. encore plusieurs lignes de fcran-i hées. A Carency et St. Vaast les Alliés ont •more gagné du terrain, les Allemands y sont presque entourés, et leur position est de- ; venue très précaire dans toute cette région. , \ttendons-nous donc à de bonnes nouvelles de - côté sous peu. De leur côte les Anglais, malgré les fumées asphyxiantes des Allemands, ont fait une attaque énergique, et les rangs serrés des ennemis furent iitéralement "fauchés" par le feu le? mitrailleuses et des fusils. En Russie les succès de nos Alliés, dans lé nord, arrêtent les opérations des Allemands, ■au! sur une bande étroite de la côte, défendue !>ar leur flotte, sur la Dubisca et à Libau. Le restant, du district est ;i peu près libéré. Les >pé rations sont plus sérieuses entre la Yistule •; les Carpathes; dans d'autres secteurs l'ennemi fait des démonstrations. On peut noter, ti général, un affaiblissement'd'énergie chez li:s Allemands, même sur la ligne de la Yistule t celle des Carpathes. Suivant le communiqué autrichien, les troupes russes qui -'•inbattaient sur la Yistule ont dû battre en retraite vers la Wisloka inférieure; les «ucçès (?) de l'archiduc Joseph-Ferdinand près de Taraow et de Debica auraient forcé les Russes, à se replier en Pologne. Les avant-ïardes autrichiennes auraient traversé la San près de Dwornik, tandis que la huitième armée ru.-se, opérant entre les passes de Lnpkow et i'Uszok, subirait également, une défaite. Dans la presqu'île de Gallipoli les opérations progressent à souhait: suivant un rapport officiel, publié mardi soir, les forces anglo-françaises ont exécuté une attaque générale contre les positions turques, déjà entamées la veille; ' s troupes alliées ont emporté à la bayonnette, plusieurs lignes de tranchées sur les hauteurs dans les environs de Krithia, et pendant la journée du 9 ils consolidèrent et fortifièrent !e terrain gagné. Entretemps les flottes ont bombardée énergiquement, tandis que du côté du Bosphore la flotte russe a détruit complètement un fort turc; le " Goeben " de jovouse mémoire a été atteint sérieusement et a du rentrer dans les bassins. Les nouvelles venant d'Italie sont indifférentes; aucun changement ne s'est encore produit dans la situation, bien que les Alliés gardent l'espoir le plus ferme et que Berlin se convainque de plus en plus que la guerre est inévitable. De nombreuses démonstrations >nt lieu dans les villes italiennes en faveur de l'intervention. Aux Etats-Unis les esprits ne sont guère aimes et l'on attend beaucoup, d'une note énergique que le gouvernement enverra à Allemagne. Dans cette note les Etats-Unis "figent une explication complète et détaillée di' tous les incidents qui ont affecté les Américains depuis-le début de la campagne sous-marine allemande; au nom des lois internationales le président Wilson exige l'adhésion de l'Allemagne aux règles établies de la guerre sur mer. Nous faisons des vœiiX pour qu'il réussisse, "iais il est à craindre que sa nouvelle note l' ait pas beaucoup plus de succès que toutes les autres. • — L'échftvin socialiste de Bruxelles, Georges est mort d'une congestion. Son sucees-•*''-ur sera M. Camille Huysmans. secrétarire-î'ênéral du Bureau socialiste international. — Un télégramme de Rome au " Petit Pari-":en " annonce que M. .Salandra a prié le dé-'"té catholique allemand Erzberger de quitter '^uédiateroent Rome. 11 n'est que temps empêche ce répugnant individu de salir - fretres belges auprès de Benoit X\. L'AFFAIRE DE LISERNE. TRENTE-ET-UN CADAVRES BOCHES DANS UNE SEULE TRANCHEE. D'une lettre du front beige :— ...Les journaux ont dû vous apprendre ce qu: s'est passé ici. Je vous prie de croire, et je pense que je vous convaincrai sans peine, que cela a chauffé ferme et dur, comme nous disons.! J'ai bien reçu votte paquet de tabac, qui m'a fait bien plaisir, car j'étais justement aux tranchées, et on me l'a fait parvenir là avec les vivres. Ce fut une heureuse diversion après la fumée des obus asphyxiants boches. Cette odeur se répand dans tout ce que vous possédez. Yos vêtements en sont imprégnés et jusqu'à votre pain et votre beurre sentent cette peste. C'est tout simplement dégoûtant! Permettez-moi ce qualificatif, je n'en trouve pas de plus juste pour exprimer mon indignation devant de tels procédés. Voilà bien la bravour e et le courage boches, n'est-ce pas? Aussi lorsqu'ils nous ont attaqués, croyant trouver la place vide, ils ont trouvé des soldats pleins de rage. Ce fut un effrayant massacre. Ils. voulaient passer à Steenstr'aete en colonne car six. Nos mitrailleuses les ont bien reçus! Ils sont tombés en rangs. J'ai vu une tranchée qu'ils avaient ébauchée, où ils étaient couchés à 31 hommes en morceaux; c'était le produit d'un obus de 75 français. (C'était devant Liserne.), Les morts appartenaient aux 210me et 209me régiments d'infanterie prussienne, en garnison à Stettin. J'ai vu cela sur les cadavres. C'étaient de jeunes gamins de dix-sept ans tout au plus, qui sont venus là se faire hacher. Il paraît que les Anglais aussi ont été merveilleux de courage dans cette affaire, et il me semble que les Boches doivent depuis longtemps s'apercevoir que, jamais, ils ne pourront vaincre et décourager de pareils soldats. Je suis maintenant remis de toutes ces fatigues, et les suites d'un commencement d'asphyxie ont entièrement disparu. LE CANON DE DUNKERQUE, Nous lisons dans le "Journal " de Paris:— Ce canon, qui vient de lancer sur la placé de Dunkeique des obus de 30 kilos, à une distance de plus de 30 kilomètres, n'est pas une construction inédite. Les journaux militaires allemands l'ont décrit, il y a deux ou trois ans, sauf erreur. On trouverait, des indications à son sujet dans l'excellent revue que dirige le général Rohne, les " Art-il-leristische " de 1911. Le généra. 1 Rohne, soit dit entre perenthèses, est un des officiers allemands, qui ont le plus constamment appelé l'attention de leurs'compatriotes sur les méthodes de l'artillerie française; et si l'évolution des méthodes allemandes n'a pas été plus lente encore, c'est beaucoup à lui que l'armée allemande le doit. I.e canon dont on vient de relever les effets était destiné ;'i la marine, comme bien l'on pense. Son tube, long de cinquante calibres, soit de vingt mètre.-, lance, à l'aide d'une charge de poudre de 313 kilogrammes, un projectile qui en pèse 7ô0. Cela à la vitesse initiale de 942 mètres, avec une force vive de 33 mètres 9 et à la distance maximum de 37 kilomètres., obtenue sous un angle de 4-5 degrés Il sort des usines Krupp. Un modèle plur récent, qui pjeut être aussi envisagé dans le cas particulier, est un canon analogue un peu moins long (18 mètres), mais qui lance ui projectile plus puissant, encore: un obus de 800 kilos. La vitesse initiale et la force vive sont alors un peu moindres: 890 mètres e1 30 mètres 7; mais la pénétration permet de traverser, à le portée de. 12 kilomètres, une cuirasse d'acier Krupp de 4ô centimètres d'épaisseur. Le canon de Dunkerque est probablement l'un ou l'autre de ces modèles. La portée per mettrait de conclure en faveur du premier D'autre part, le second a pour lui d'avoir été construit, à titre définitif de modèle, pour le; cuirassés les plus récents, c'est-à-dire ceu:s u?.is en chantier dès l'année 1913. Que ce soit l'une ou l'autre de ces constrnc f ions, l'effet stratégique reste le même. Il es nul à ce point de vue. C'est., de l'argent, di métal et de la poudre gaspillés. mort de m, de prelle de la r nieppe. La semaine dernière, est décédé à Bruxelles M. Edgar de Prelle de la Nieppe, consea*vateu: honoraire des Musées du Cinquantenaire e de la Porte de Haï. M. de Prelle, qui avai longtemps habité Nivelles, y avait organisé ui musée archéologique justement apprécié. E-i même temps, il se dévoua, de la: façon la plu active et la plus désintéressée, à l'administra t'ion des hospices de Nivelles. M. de Prelle de la Nieppe. qui avait épousi Aille Louise Yerhaegen, était le beau-frère d< M. Arthur Verhaegen, député de Gand, de fei Jules de Burlet, du major de Gerlache e l'oncle de M. Carton de Wiart, ministre de h justice, et «de M. Auguste .Melot, député d< Namur. Son fils aîné, M. Adrien de Prell de la Nieppe, marédial-des-logis au 2e guides a été tué au combat de Haelen. Son secone lils Roger, marechal-des-logis au même régi ment, est actuellement élève officier à Gaillon, les forts qu'ils ont pris. Lors.de la chute de Przemysl, les Allemand firent placarder dans toutes les villes belges,' un tableau indiquant les forts pris par eu: depuis le commencement de la guerre: Liège Namur, Anvers, Maubeuge, Camp de Romains, etc. Les Bruxellois, jugeant ce tableau par tro] incomplet, ajoutèrent: Lou.vain, Aerschot Dînant, Tarn in es et... Coffre-fort. ;—Parmi les dernières victimes des combat sur l'Yser» on signale M. Thiriar. file du célèbr chirurgien et médecin de feu Léopold II. Er gagé uofontaire,- M. Thiriar a été tué à Klrei dioce. LES FRANCS-TIREURS BELGES. LA LEGENDE DE " MAN HAT GESCHOSSEN," La " BôDsenblatt fur dën.deutschen Buch-liandei" annonçait, dans son numéro du 10 avril 1915, la publication prochaine, par une importante maison d'édition de Stuttgart, d'une brochure de propagande à bas prix, portant le titre suivant :— " La Guerre de Francs-Tireurs en Belgique, à la lumière de la presse belge, avec reproduction de la couverture d'un cahier d'écolier français représentant l'appel à la guerre de francs-tireurs, et de trois images anglaises glorifiant la guerre de francs-tireurs. " Cette brochure se base sur les matériaux réunis par l'Etat-major, représentant l'Etal-rnajor général." Cette indication du carajctère officiel de ses sources est suivie d'une recommandation spéciale de la brochure :— "La commission belge constituée en vue de l'enquête sur les prétendues atrocités commises par des soldats allemands, a contesté la participation de la population civile aux combats en Belgique, et tenté de nier ainsi la nécessité de représailles tle la part des Allemands. "Cette brochure montre clairement, avec rapports authentiques à l'appui, que la participation de la population civile, y compris les femmes et les enfants, a été préconisée et provoquée de toutes les façons par la presse belge. " L'entrée des Allemande avait à peine.commencé, que déjà la population civile était excitée à la résistance par la presse belge. La participation d'enfants, apportant des munitions, de femmes versant de l'eau bouillante sur l'ennerhi. de paysans tirant en embuscade: tous ces faits révoltants peuvent se lire, dès le début du mois d'août, élans les relations glorificatrices des journaux belges. En conséquence, les dénégations après coup sont parfaitement inutiles. " Cette petite brochure mérite la plus larçn propagande, car elle montre, par des rapports irréfutables, les terribles suites de l'excitation déloyale des journaux belges et français, et elle prouve l'exactitude des rapports allemands. ainsi que la nécessité des représailles." La brochu-c en question semble venu- un peu tard. En effet, il a déjà été édité, en Allemagne même, une publication due au père jésuite allemand B. Duhr, " Der Lùgengeist irri Volkerkrieg," qui constitue une réfutation anticipée, mais directe et formelle des accusations d'actes de traîtrise et de guerre de francs-tireurs dont la brochure annoncée par la "'Bôrsenblatt" prétend faire la preuve. Le R. P. Duhr, se fondant sur les enquêtes minutieuses menées par l'institution apologétique " Pax-Informationen," avec la. collaboration officielle du ministère de la guerre allemand, a recueilli les légendes et les fables répandues en Allemagne, dans la presse et dans la masse de la population, dépuis le commencement de la guerre, sur la prétendue participation du clergé catholique belge et français aux hostilités. Il montre avec précision le mode de: formation de ces légendes: comment elles sont '• nées" parmi les troupes allemandes sur le so! belge ou français, comment elleà ont été colportées en Allemagne par des soldats allemands, qui visaient à faire impression sui leurs compatriotes, au moyen de récits d'atrocités dont eux ou leurs camarades prétendaient avoir été témoins ou même victimes L'auteur a classé ces différentes légendes dans un certain ordre idéologique, et. il fait suivre chacune d'elles des résultats de l'enquête qu'il a menée. La plupart des calomnies dirigées contre le clergé et les civils belges se sont effondrées sous les déclarations " for-! melles de l'autorité militaire allemande compétente et des médecins, ou sous les rétracta-1 tions solennelles, faites sous serment, par les mêmes soldats qui avaient prétendu avoir ete témoins d'attaques de f?ancs-tireurs et auteurs de représailles sanglantes. L'auteur aurait dû signaler au premier rang parmi les légendes mensongères et tendait ' cieuses. dont il s'attache à démontrer la fausseté, le fameux télégramme du Kaiser ai: président Wilson, du 8 septembre 1914. Mai-il n'était sans doute pas permis à un suje' ■ d'Attila de mettre ses paroles en doute sa.ru se faire suspecter d'un manque de loyalisme. La conclusion que l'auteur tire des faits réunis dans son recueil est la.suivante:— " La valeur d'un témoignage est, en tempt de guerre, nulle. Les soldats sont tcllemen-' sous l'empire de la surexcitation qu'ils pré tendent—peut-être de bonne foi, mais la plu 1 part du temps dans un but tendancieux— avoir fait, vu et entendu des choses aux quelles ils sont toujours étrangers. Voilà ce que nous constatons chez, nous." 1 L'auteur ajoute aussitôt: "Il n'en peut êtr< ! autrement chez nos ennemis." Cette phrase ' qui excède les limites des conclusions, im posées par les faits rapportés, a évidemmen ; pour but de jeter la suspicion sur les rapport: ; officiels des commissions d'enquête belge e . française. Il est probable qu'il circule dans tous le; [ pays belligérants des légendes injustifiée , d'atrocités commises par les adversaires. Mai , il importe de considérer que la. Commissioi officielle belge d'enquête a tenu compte de e 1 phénomène psychologique et qu'elle a -con silencieusement écarté de ses rapports tou faits non sérieusement établis. Au reste 1; disparition d'une foule de citoyens paisibles e inoffensifs, l'exhumation de milliers de cada vres de civils; les ruines de tant de villes e 5 villages, les proclamations allemandes, les carnets de campagne de soldats allemands; tou : cela atteste que les atrocités imputées au: > troupes allemandes ne sont pas, hélas! de à fictions. Une chose reste établie par la brochure di J P. Duhr: son petit recueil e3t un réquisitoir • allemand incontestable contre les allégation des militaires allemands en général. En effet s'il est établi qu'ils ont répandu, soi-disan s sous l'influence de la surexcitation propre au: 2 militaires ert campagne, des mensonges et de - calomnies, du même coup s'effondre la véraieit - de l'accusation: " ivian bat geschossen!" qu ••a»-ctc, sans .vérification-ni .jugement,...<Un LA VIE A ANVERS. N A L'HOPITAL MILITAIRE. LES AVOCATS D'ANVERS. ANVERS, 6 mai.—D'un des nombreux in- < firmiers beiges qui sont retenus prisonniers à . l'hôpital militaire d'Anvers, j'ai pu obtenir quelques renseignements sur cet hôpital et j'ai appris ainsi, notamment, qu'il n'y est encore < arrivé aucun soldat du frpnt. A première vue, -I cela semble extraordinaire à ceux qui connais- i sent ce merveilleux bâtiment; mais cette ; anomalie peut s'expliquer par le fait qu'Anvers ne se trouve pas sur la grande voie straté- . gique allemande, qui passe par Bruges, 1 Bruxelles et Liège. C'est dans cette direction ï seulement que s'évacuent les soldats allemands 1 blessés par milliers aux combats de l'Yser. Cela ne signifie point que l'hôpital militaire < ^oit vide. Bien loin de là. Il y reste encore ; ; une cinquantaine de soldats belges et anglais j ■ et l'on y envoie tous les soldats allemands ' malades, qui sont fort nombreux. Je n'insiste | 1 pas sur la nature de leurs maladies... Chaque fois qu'une explosion se produit à la Pyrotechnie—le fait s'est répété quatre fois jusqu'à présent—les soldats brûlés sont également envoyés à l'hôpital militaire. Vers le 20 avril, on en a reçu sept, dont deux ont succombé dans la nuit. Les infirmiers belges qui, en dépit de la Convention de Genève, sont retenus prisonniers à cet hôpital y sont astreints aux plus basses besognes. Ils ont à nettoyer les salles, à se charger des veilles difficiles, à soigner les mauvais malades,'à faire, en un mot. tout ce que les Allemands ne tiennent pas à faire eux-mêmes. C'est ainsi qu'ils ont eu à panser les victimes des explosions, besogne fort complexe et que les Allemands préféraient abandonner à des mains plus expertes que les leurs. Car, chose assez curieuse, les infirmiers allemands qui se trouvent actuellement à l'hôpital ne connaissent même pas. leur métier. Ce sont des moines—ce qui prouve que les Allemands commencent à manquer d'hommes—et les Belges ont dû leur apprendre à faire, les pansements les plus élémentaires. Jusqu'à fin mars, les infirmiers étaient des soldats \vur-tembourgeois, mais, If-s uns après les autres, ils ont dû partir pour le front. Comme-je vous l'ai dit, je tiens tou-: ces détails d'un des infirmiers belges de l'hôpital, mais celui-ci ne s'y trouve plus depuis quelques jours. J.1 est parvenu à s'échapper, profitant d'une heure de sortie ef j'ose espérer qu'en dépit de toutes leè difficultés, il aura réussi à passer la frontière hollandaise. Yous savez très certainement que tonte cette frôtitière est garnie de fil de fer barbelé et que, la nuit, ces fils sont électrisés. Il y a trois jours, un soldat allemand a été victime de cette mesure et, pour avoir touché aux fils barbelés, il est mort électrocuté. Il y a quelques jours, dit le " Tclegraaf," on a fait le recensement des avocats'du barreau anversois rentrés dans la ville. On a constaté ain>i qu'il y en avait 90. Comme le nombre total des inscrits est de 211, il en résulte que VIo donc la majorité résident hors du pays. On sait que des détaillants avaient exprime le désir de pouvoir faire, pour l'approvisionnement de leurs magasins, des achats airaa-gàsin de la ville. Satisfaction a été donnée à ce désir dans la mesure du possible, en ce qui concerne les derrées appartenant à la ville. En ce qui concerne les articles d'alimentation importés par le Comité national sous le pavillon de la Commission for relief, la ville n'a pas le droit de les vendre aux commerçants et aux détaillants. Ces denrées doivent être livréès direeïtement au consommateur belge, et à lui seul. La ville ne peut rien changer à cette stipulation: elle ne recevrait plus de denrées si elle agissait autrement. ! LES ALLEMANDS ET NOS CHARBONNAGES. Nous avons publié avant-hier un article au 5 sujet de l'importation de Charbons allemand.- er. Belgique, ajoutant qu' " on se perd en con- ' ' jectures sur le but de cet arrêté." Un de nos lecteurs essaye de l'expliquer de la façon suivante :— Veuillez remarqiier qu'il Cat dit que l'organisme allemand sera chargé de la distribution du coke et des briquettes (de quelle substance ?) bref de tous les produits des usinés à coke. Ces mejts me,paraissent contenir toute l'expli-> cation. L'Allemagne manqué d'essence et d'huiles lourdes pour ses" Tauben," ses sous-marins, ses.rapaces nocturnes, ses requins et autres bêtes puantes. Le seul moyen à sa disposition est de recueillir les produits de la distillation de la houille: mais elle obtient ainsi t d'énormes quantités de coke, dont elle ne sait que faire. 5 Par tous moyens elle cherche depuis plu-5 sieurs mois à en favoriser la consommation et 5 à restreindre celle de houille crue. Plus on 1 brûlera de coke, plus elle aura de benzine. " Vae Victis " la Belgique va devoir assurer : ■ l'écoulement du coke, et vous verrez qu'au! ■> -lieu l'envoyer du charbon allemand on expé-1 diera. en Belgique le plus de coke possible, k Ainsi s'explique tout cet arrêté; que leur im-" portait la ruine de nos houllières et la misère k de nos populations! C'est tout profit pour l'Allemagne, d'autant k plus qu'elle fait travailler des prisonniers de : guerre dans les mines ! i nombre de villes et de villages belges, le signal î e'i même temps que le-prétexte des pires excès. 5 II sera curieux de voir comment l'auteur de la brochure annoncée par Je " Bôrsenblatt " t aura pu mettre d'accord les accusations légen-daires qu'il réédite avec les nombreuses réfu-5 talions officielles, relevées cas par cas, par les i "Pax-Informationen" et par le R. P. Duhr. i auprès de l'autorité militaire allemande..com-s vpétente. A NEUTRALITE BELGE ET LA THEOLOGIE MORALE. UNE REFUTATION OFFICIELLE. Il y a quelque temps le journal catholique ' La Liberté " de Fribourg, publiait l'article uivant :— " Un article paru, il y a deux mois environ, lans un journal allemand publié en Amérique, e 4 Katholisches Wochenbiatt fur Chicago,' eproduit ensuite par la ' Koelnische Volk-:eitung,' traitait la question de savoir si l'invasion de la Belgique par les Allemands était ustiijée par la morale catholique. L'auteur le cet article, le Père Bouvin, S.J., en s'ap-myant sur les moralistes catholiques, Lugo ît Lehmkuhl entre autres, comme aussi sur 'autorité de plusieurs juristes, s'efforçait de lémontrer la parfaite légitimité de cette invasion. Il-partait du principe que les états, itant des personnalités morales, sont soumis lux mêmes lois morales que les individus. Jr,: disait-il, les moralistes et les juristes s'accordent à admettre que, pour échapper à in danger de mort, à une attaque de bêtes 'auves par exemple, on peut se mettre à l'abri sur le terrain d'autrui et par suite violer les iroits du propriétaire de ce terrain, même si 3elui-ci s'y oppose. Tel aurait été, d'après Le P. Bouvin, le cas de l'Allemagne au commencement de la guerre ; menacée dans son existence par trois puissances à la fois, sans autre moyen d'échapper au danger d'être écrasée sur un de ses flancs, il ne lui restait lue le passage par la Belgique pour parer à ce-péril, d'autant plus imminent, qu'elle savait que le plan d'attaque de la France prévoyait une occupation immédiate de la Belgique dirigée contre la Allemagne. "* Admettons même cette dernière hypothèse, bien que les faits l'aient surabondamment démentie et revenons au raisonnement que le P. Bouvin fonde sur ce postulatum. L'Allemagne, d'après lui. n'usait que de son droit strict, créé par la nécessité. Donc, conclut-il. ia Belgique de son côté n'avait aucun droit de s'opposer à cette invasion; le seul droit que celle-ci pouvait faire valoir et que d'ailleurs l'Allemagne avait formellement reconnu était de se faire rembourser les dommages-intérêts. Il est vrai, ajoutait le Père Bouvin que l'Allemagne, ou plutôt la Prusse, étaii liée par un contrat international, lui interdisant expressément toute violation de. la neu tralité belge; seulement, d'après un princip< cité d'un célèbre moraliste contemporain 'une loi humaine, de même qu'un contrat er général, n'oblige pas, dès que son exécutior cause de graves dommages.' " Cet article n'a pas manqué de faire sensa tion dans les milieux catholiques de différente pays, et de susciter d'ardentes polémicônes. Or. le journal catholique hollandais, " D( Tyd," qui avait cité l'article à titre de do eu mentation, reçoit, d'une source autorisée d( Rome, la déclaration officielle suivante, qu'il c publiée dans son numéro du 4 mars: " Un article paru dans la ' Katholische; Wochenbiatt' de Chicago, et signé P. Bouvin S.J.. est, reproduit dsns le ' Koelnische Volks zeitung ' (Sonderausgabe fur den Kriegssehau platz und die besetzten Gebiete), du 11 janvie Ï915. Il a été. depuis, l'objet de nombreux articles et réfutations dans la presse eatho lique de différents pays. Cet article, d'allur< théologique, donne une réponse affirmative e sans aucune restriction à la question posée si l'invasion des Allemands en. Belgique étai justifiée par la morale? Il prétend appuyé ceite réponse sur 1a. doctrine de théologien: et de moralistes catholiques. Nous autorisons ' De Tyd ' à déclarer que cet article a pari sans avoir été soumis à la censure ordinain de l'autorité de l'Ordre auquel appartient 1< P. Bouvin; plus encore, que sa publicatioi est en opposition formelle, avec les règles d' la Compagnie de Jésus, et que d'aucune façon il ne reflète la doctrine de l'Ordre. In con vient encore d'ajouter que l'auteur de. ce article, connu seulement par quelques écrit sur la musique sacrée, ne paraît pas particû lié rement désigné pour traiter les questions d. théologie morale." ECHOS, Mgr De Wachter sur le front. S. G. Mgr De Wachter, évèque auxiliair du cardinal-archevêque de Malines, qu s'occupe avec beaucoup de dévouement de Belges réfugiés en Angleterre, vient de fair une visite à l'armée belge Sur le front. Mgr De Wachter a visité nos soldats dan leurs cantonnements ainsi que dans le hôpitaux militaires. Partout il a été accueil! avec les marques d'une respectueuse syir pathie. Le dévoué prélat a été reçu for aimablement par S. M. le Roi à qui il a pre sente les hommages des réfugiés belges e Angleterre et qu'il a remercié des facilités q\ lui avaient été accordées pour l'exercice d son ministère religieux. L'Association anveraoise contre les risques d guerre. Nous recevons de M. E. Bréan, délégué cl Y " Association mutuelle anversoise contre le risques de guerre " la-lettre suivante :— Monsieur le Directeur, Yous avez bien voulu insérer notre con îv.lmiqué relatif a1' l'Association mutuel anversoise contre les risques de guerre, c nous yous en remercions bien sincèremen Malheureusement une erreur typographiqu s'est glissée dans le texte de ' notre con tnuniqué: Vous annoncez que l'engagement d chacun des membres est limité a 20 pour cen sur la valeur des bâtiments et 30 pour cen sur la valeur des mobiliers, matériel et ma: chandise. C'est respectivement 20 par mil] et 30 par mille qu'il fallait dire. Comme cette énorme différence dans le coi de l'Assurance a fait reculer de nombreu souscripteurs et qu'il s'agit ici d'une entr< prise en faveur des proprit?taires. nous avor recours à votre bligeance habituelle pour vol demander de bien vouloir rectifier l'erreur. Agréez., -etc. LES GAZ ASPHYXIANTS. CHLORE ET BROME. On, croit savoir que les • vapeurs asphyxiantes, dont se servent les Allemands, sont produites par le chlore et le brome, V oici quelques détails à ce sujet-:— Le chlore est un gaz jaune verdàtre, découvert en 1774 par Scheele,- mais jusqu'en 1S11 les chimistes discutèrent sur sa nature, se demandant si c'était un élément simple ou composé. Son odeur est très pénétrante et une très petite dose dans l'atmosphère suffit pour affecter les bronches, provoquer la toux, la suffocation et, si les inspirations sont trop fortes, ce gaz détermine des crachements de sang. Cependant nombre d'ouvriers paraissent supporter sans trop de difficulté le travail dans les ateliers de chlorures. On emploie, comme antidote, dans les cas simples, le lait en France, le rhum en Angleterre; si les accidents sont un peu plus graves, on recourt aux inhalations d'alcool ou d'éther, parfois ■d'hydrogène sulfuré, qui est lui-même un gaz très dangereux. On fait aussi, dans ies locaux, des aspersions d'ammoniaque, qui se combine immédiatement avec le chlore en vapeur-blanches de chlorure d'ammonium ou chlorhydrate d'ammoniaque, le sel bien connu doni on garnit les vases des piles Leclanchê. Le chlore est un gaz lourd, fois plu? dense ciue l'air: tandis qu'un litre d'air pèse 1.29 gramme, un litre de chlore sous la pn -sion atmosphérique pèse 3.2 grammes. Cct.1< forte densité favorise la stagnation élu chlor.e à la surface du sol. Le chlore "est fabriqué en grand dans certaines usines de produits chimiques. La matière première ne manque pas. puisque, comme on sait, le chlore est un des ingrédients du sel marin, que lés chimistes dénomment chlorure de sodium ; mais généralement • on l'extrait d'autres chlorures. Il sert comme décolorant de^s tissus et comme désinfectant, soit à l'état de gaz, soit en combinaison sous la forme des chlorures décolorants ou sels de blanchisseurs, ou encore sous l'orme d'eau de Javèl, ainsi appelée du nom de l'usine de Javel, près Paris, où fut appliqué industriellement. à partir de 1789, un procédé indiqué par •le chimiste Berthollet. Pour l'emmagasinage et. le transport, un comprime le chlore gazeux, et ou le liquéfie l ainsi par simple pression, et on l'enferme dans des récipients d'acier quelquefois doubles intérieurement de plomb. Le chlore bien sec, en effet, n'attaque ni.le *ei . ni le plonib. ni '.e •. cuivre. Certains récipients, pesant tout emballés une centaine de-kilogrammes, contiennent 00 kilogrammes de chlore liquide, qui i correspondent, évaporés et détendus à la pression atmosphérique, à 15,000 litres de chlore gazeux. La pression de vapeur du chlore liquide, daus ces récipients, est de (5 atmosphères à la température de lôdeg. et de 10 . atmosphères à la température de 35deg. Par Conséquent, à moins de les mettre sur ie feu . ou près du feu. ces récipients ne courent pas grand risque d'éclater: ils sont d'ailleurs essayés au préalable à la pression d'environ 100 atmosphères. Pour dégager sous forme <!" gaz le chlore qu'ils contiennent, la simple ou-. verture du robinet suffit. Le brome a des propriétés chimiques ana-r logues à celles du chlore. Mais il se présente sous un état chimique différent. C'est, à in . température ordinaire, un liquide très lourd, . trois fois plus dense que l'eau, de couleur rougerhyacinthe quand on le regarde sous faible masse, et rouge foncé ou même opaque : cri grande niasse. U ne bout et ne se résout eom-. plètement en vapeurs qu'à la température de . 63deg. ; mais même à la température ordinaire, . il émet des vapeurs rouge-orange qui sont très ( dangereuses à respirer et ont une odeur très > désagréable: le nom du brome, tiré du grec, ^ signifie puanteur. Ces vapeurs sont excee-! sivement loureles. ayant une densité égale à , 5.5 fois celle de l'air; un litre de cette vapeur pèse donc 7 grammes, tandis qu'un litre d'air ] ne pèse que 1.29 gramme. I.e brome est ex-I ploité en grand, surtout en Allemagne, à Stass-. furt: son industrie s'est développée beaucoup ' depuis l'invention de la photographie, qui consomme de grandes quantités de bromures. - Le lieutenant aviateur Roland Garros, fait prisonnier par les Allemands à la suite d'un panne, de moteur, est à Cùstrin. Le commandant de cette place, au nord de Francfort-sur-Oder, a télégraphié à M. Ador, président ; de la Croix-Rouge à Genève, que Garros y est e interné et s'y trouve en bonne Santé, i —'Nous avons dit dans un de nos derniers 5 numéros que le général rétraite Arnold étau > mort à Anvers. L'excellent officier, qui était, né à Echternach et non à Diekirck, est décédé s en Angleterre à.Chesham (Bucks). i on demande des ouvriers dans le royaume-uni. t Des ouvriers belges déskant travailler dans le i Royaume-Uni sont, informés que les "TJoard of ; XTade Labour Kxchanges'' "(qui spnt les seules autorisées par le gouvernement britannique d<> présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à e conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la e Bourse du Travail la plus proche du domicile: s pour l'adresse se renseigner au bureaU des postes de la localité. Des Belges se trouvent daq[ô les asiles de réfupiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; e d'autres Belges résidant à. Londres, k la Bourse t, du Travail à Aldwyeh Skating Tiink (homme*) . ou à 60, Great Marlbarougli-street, w.G. (femmes). t; ANNONCES. S pêoea U-ligne.—Joindre le montant aux oïdr»*, s.r.p, DKN'ITSTRY.—Victor CotilB, d'Anvers (rue Quellin), consulte tous l&s jours de 2.30 à 6 h.—Oxfoni c etrcet, 351. Téléphone 2782 May fait. T71RAXCAÏS ei BELGES, ayant contrai- < it A assurance vie avec Cie. allemande ou autrichienne priés écrire à Philippe Rftreili, B, Upper Bedfard-place. JIu-sell-yquare, London, Avocat indiquera srratuitomeut comme i.. sauvegarder intérêts tout en abandonnant ancienne compagnie.TVTOUS mettons vivement nos compatriote en il savdecontre certaines asencœ uo .placement- d:employ-»« qui uo visent qu'à, leur escroquer d? l'arReut. Ne rrrcc/ -i# rautieon»meni o» de garantio qu'atcc les rclcr«noe« 'e» jjiuJ •ériHune»

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