La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 25 Septembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 29 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kp7tm7304h/
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"LA METROPOLE," the influential Belgian news-paper now enjoying the hospitality of ©lie ^tiîîîîiarï, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices. Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA METROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNEE. SAMEDI 25 SEPTEMBRE 1915. N°- 268. LA GRANDE GUERRE. SITUATION CRITIQUE DANS LES BALKANS. — LA GRECE MOBILISE A SON TOUR.—L'ATTITUDE DE LA BULGARIE TOUJOURS DOUTEUSE-LES RUSSES A LUCK.—ENORMES PERTES AUTRICHIENNES. La Grèce vient de rappeler vingt classes jous les armes. Un grand enthousiasme a accueilli cette nouvelle à Athènes. Cette nouvelle est considérée dans les cercles jrecs de Londres comme de bon augure. L'armée; greque compte 280,000 hommes. M. Venizelos a déclaré que cette mobilisa-ion était la seule réponse possible à la Bulgarie.' Le tsar Ferdinand aurait déclaré que la Bulgarie poursuivrait la réalisation de ses intérêts.De source sûre il est annoncé qu'aucune concentration de troupes allemandes n'a encore eu lieu sur le Danube bien que l'artillerie ait ouvert le feu. En Roumanie, on suit avec la plus vive attention tout ce qui se passe en Bulgarie et sur la frontière serbe. M. Gutschkoff, président du comité slave de Moscou, a envoyé un télégramme aux hommes d'Etat bulgares disant que le peuple russe ne peut se résoudre à croire que les Bulgares, qui jurent délivrés du joug des Turcs par la Russie, sont près de prendre les armes contre leurs frères quand ceux-ci accomplissent un effort suprême en luttant contre la Germanie, ennemie invétérée des Slaves. Ceux-ci, heureusement, semblent se défendre admirablement, et bien que Dvinsk soit soumis à une épreuve terrible de bombardement par l'artillerie et les aéros, et qu'il faille s'attendre à sa chute, les succès remportés de façon continue d'autre part sont un bon signe pour la saison qui s'annonce. Les Allemands se sont enfuis du village de Stung, près de Frederickstadt, où les Russes semblent vouloir mener une vigoureuse offensive contre l'aile extrême gauche allemande. Le village d'Athalin est repassé aux mains des Russes. La situation est stationnaire à Dvinsk. Près du lac Sventen les Russes ont fait 100 prisonniers et ont pris une mitrailleuse. Près de Novo-Alexandrovsk, ils ont psis deux mitrailleuses et plus de 200 prisonniers. Dans la région de Smogorno, à l'est de Vilna, la lutte reste violente, ainsi que sur la rive droite de la Moltcliada, un affluent du Niémen. Dans la région nord-ouest de Dubno les Russes ont pris l'offensive, capturant le village de Voinitza Sur la gauche de la rivière Kiva ils ont pris 36 officiers, 1400 hommes et trois mitrailleuses. Aux environs de Dvoretz ils ont capturé deux officiers et 100 hommes. L'ennemi fut délogé des villages de Votvo-lintze et de Ghinkovtze et poursuivi par la cavalerie. Un parti d'Autrichiens furent fait prisonniers. La cavalerie, poursuivant son action dans le village de Prussy, fit de nouveaux prisonniers et prit une grande quantité d'armes. M. Marcel Hutin, dans 1' " Echo de Paris," dit que la victoire russe en Volhynie est considérable et que les Austro-Allemands ont éprouvé une grande défaite à Luck, sur la route de Lemberg. Suivant un officier autrichien, l'avance dans les régions maricageuses, alors qu'il a plu pendant plusieurs semaines, est impossible. La lutte est incessante, en outre, contre les Cosaques et les Tcherkesses. La cavalerie îegê're russe montre un parfait dédain de la mort. Un avis officiel de Bucarest dit que les Autfifchiens ont eu 551,000 tués, 1,915,000 blessés et 863,500 prisonniers au mois d'août 1915. Ceci ne comprend pas les grosses pertes-récentes contre les Russes en Volhynie. En Allemagne l'opinion contre la guerre commence à se manifester. Liebknecht et deux autres socialistes ont publié un pamphlet: "Qui est responsable de la guerre?" qui fut saisi. En France, dans le district d'Arras, les batteries françaises ont sérieusement endom-domagé les organisations ennemies en plusieurs points. Il y eut un bombardement réciproque dans la région de Roye et de Quennevières. En Champagne l'ennemi a encore une fois fait usage d'obus asphyxiants. Il y fut répondu par un bombardement effectif des tranchées, redoutes et cantonnements. En Argonne la ligne ennemie fut bombardée en un grand nombre de points, empêchant la réparations des brèches. Quelques actions eurent lieu à courte distance sur les hauteurs du Linge. Suivant une dépêche de Copenhague, la flotte allemande est active dans le golfe de Finlande. Le Sound est miné, malgré son caractère international. LA GUERRE_EN AFRIQUE. LA CO-OPERATION ANGLO-BELGE EN RHODESIE. ' Communiqué du ministère belge des Colonies, 23 septembre 1915:— Le vice-gouverneur-général du Katanga annonce que les troupes belges opérant avec les forces britanniques en Rhodésie ont livré un premier combat le 28 juin à Saisi, à 35 kilomètres à l'est d'Abercom. Les Allemands renouvelèrent leurs attaques contre la position de Saisi, le 26 juillet. ^ Le combat se prolongea jusqu'au 3 août. L'ennemi fut repoussé après avoir éprouvé des pertes sensibles, dont 60 Européens tués. Nos troupes coloniales ont combattu avec une grande vaillance. Les forces allemandes engagées à Saisi s'élèvaient à deux mille hommes avec 18 canons et mitrailleuses. — Des manufactures allemandes de coton, notamment à Bocholt et à Crefeld, ont dû cesser le "travail, faute de matières premières. L'ALLEMAGNE INSIDIEUSE. LES CATHOLIQUES ESPAGNOLS TRAVAILLES COMME LES CATHOLIQUES BELGES. Le comte Romanones, premier ministre espagnol, a fait au "Journal" d'importantes révélations sur les menées souterraines de l'Allemagne. Nous les dédions à ceux qui s'en vont répétant: les Allemands sont très forts; nous leur demanderons ce qui reste à l'Allemagne après un soufflet retentissant comme celui que vient de lui appliquer le premier ministre d'Espagne :— " Longtemps avant la guerre l'Allemagne organisa une propagande persistante qui chercha constamment à causer préjudice à la France et à l'Angleterre. Nous ne sommes pas habitués à pareilles manœuvres. Beaucoup de braves gens furent étonnés et sont plus que jamais sur leurs gardes maintenant que le zèle que les Allemands manifestait avant la guerre est devenu pendant l'année écoulée d'un insolent, d'un ennuyeux et même d'un vuigaire caractère. "Les prêtres, les femmes et l'armée sont les principaux objets de cette propagande. On cherche à faire croire au clergé que le triomphe des Alliés serait le triomphe de l'athéisme, que la religion est menacée par chaque succès français, etc. Il y a quelque chose d'aussi insensé que de comique à représenter la catholicité protégée par l'empire luthérien." Le chef du Cabinet espagnol fit aussi ressortir le caractère ridicule des offres du Maroc et de Gibraltar faites à l'Espagne par l'Allemagne, offres- de territoires que celle-ci ne possède pasj Mais les catholiques belges qui se souviennent des manigances dont furent victimes une grande- part de notre clergé et de notre population du fait d'Allemands influents calomniant la France et l'Angleterre n'oublieront pas la sanglante leçon de l'expérience. L'Allemagne qui assassina nos prêtres, qui commit de honteux sacrilèges et détruisit nos temples, protectrice du catholicisme ! L'Allemagne qui pousse le cynisme ou la bêtise de continuer cette propagande en Espagne? C'est à croire vraiment qu'on a oublié à Berlin de faire taire les perroquets qu'on a envoyés en Espagne pour répéter: "France pourrie, France décadente, Allemagne puissante discipline, Kaiser protecteur Terre Sainte," etc., mots qui produisirent, hélas ! tant d'effet chez nous. L'Espagne se charge de répondre elle-même : " Eglises belges et françaises profanées, cathédrales bombardées, prêtres assassinés; Kaiser allié du Sultan, massacreur d'Arméniens catholiques." Voilà ce qu'il nous faudra dire aussi en rentrant chez nous et le redire sans cesse si nous voulons étouffer les tentatives allemandes.LA GUERRE DROLE. On nous communique cet extrait d'une lettre datée du front 16 septembre du caporal Marcel Blondeau, 9e régiment de ligne 2711, 3e division, armée belge:— Avez-vous reçu le morceau de journal illustré boche que je vous ai envoyé? Voici comment je l'ai eu : Nous étions l'autre jour dans un petit poste à 17 mètres de celui des Boches. Toute la nuit nous avions tiraillé sans interruption et eux aussi pour empêcher que l'on soit surpris l'un par.lleLutr.e, _*. „ ; ; Le matin, nous entendions une voix qui crait: " Kamarad! Kamarad ! " Peu après nous vîmes dans le périscope deux Boches qui passaient la tête au-dessus de la tranchée et ' faisaient signe de ne pas tirer. On finit par ne plus .tirer, et puis d'autres Boches se montrent" et finalement un des'îé*uré saute-.de la trancîiée -ef vient jeler un paquet "dé" cigarettes et des journaux chez nous. Enfin un peu plus tard, tout le poste boche, d'une douzaine d'hommes, est accoudé au dessus du parapet. Alors, le lieutenant, sur ma demande, me passa son " Kodak." ' Je passe mon buste au-dessus des petits sacs de terre et montre l'appareil aux Boches, qui comprennent et posent aussitôt devant l'objectif. A deux reprises je les ai photographis ! Ce sera une souvenir très intéressant. Mais l'événement n'est-il pas tout aussi intéressant et même incroyable? Une demie-heure plus tard, la fusillade avait repris et malheur à celui qui passait la tête! Est-ce une drôle de guerre que celle-ci ! L'ITALIE ET LA FRANCE APPELLENT LA BELGIQUE A LEURS CONGRES. Au coûts d'un conseil des ministres tenu samedi après-midi à Sainte-Adresse, le baron de Broqueville a fait par aux membres du gouvernement du télégramme ainsi conçu qu'il avait reçu du Comité du congrès franco-italien :— " Les comités réunis Italie-France et France-Italie viennent de décider à l'unanimité d'inviter des délégués de la Belgique à leurs réunions futures. Ils prient Votre Excellence de vouloir bien agréer l'expression de leur sympathie respectueuse et de leur admiration profonde pour le noble peuple qui a défendu avec tant d'abnégation héroïque sa neutralité et son indépendance, garanties par l'Europe. Ils proclament la dette de gratitude et d'honneur que les nations alliées ont contractée envers la Belgique martyre de sa parole et de son devoir. " Luzatti SalmoiragTn, Pichon, Barthou." Voici la réponse du ministre de la guerre:— " C'est avec une émotion profonde que j'ai pris connaissance du télégramme par lequel vous voulez bien affirmer votre sympathie pour le peuple belge. Je vous remercie de tout cœur de vos nobles et réconfortantes déclarations et je suis fier de l'honneur que vous faites à mon pays en associant des délégués belges aux réunions de vos comités. Avec toute mon affectueuse sympathie pour vos travaux, qui contribueront si puissamment à cimenter l'union des deux grandes sœurs latines.... "Broqueville." LE " QU0USQUE TANDEM " DES HOLLANDAIS. " JE MAINTIENDRAI " OU " JE TOLERERAI " ? AMSTERDAM, 17 septembre.—Un Hollandais bien connu dans les cercles politiques, M. J. B. de la Faille, écrit au " Telegraaf " :— " Quousque tandem abutere Germania.pa-tientia nostra?" Jusqu'à quand l'Allemagne continuera-telle encore à mettre à l'épreuve notre patience vraiment inépuisable? Depuis quinze jours, les Zeppelins évoluent et bourdonnent comme de venimeuses guêpes au-dessus de notre pays, et ce qui auparavant était considéré comme un secret militaire est photographié et mis en carte des hauteurs du ciel. Il semble tout à fait que ces précieux navires aériens ne peuvent pas être touchés. Le plus souvent on ne cherche pas même à tirer dessus et, lorsqu'on le fait, il semble qu'aucun artilleur ne puisse atteindre l'énorme but, quelque soit la faible altitude à laquelle évoluent ces monstres dangereux et de quelque façon provoquante ils rasent notre sol et nos forts. Nos aviateurs Lis pourraient très bien aller jeter quelques bombes sur les Zeppelins. (Ceux-ci, on le sait, évoluent en plein jour sur la Hollande.—Réd.)... Cependant, ils ne font rien... Un articulet d'un correspondant allemand provoque le fait—à tous égards, tout porte à le croire—que 1^ censure (hollandaise.—Réd.) retient brusquement les télégrammes dans lesquels il est fait mention de Zeppelins se dirigeant vers l'Angleterre, et ne les laisse passer que quand les assassinats sont perpétrés. Il est certain qu'avant que ce Teuton, qui réside toujours ici (il est même membre du Cercle des journalistes hollandais.—Réd.) n'eût donné cette indication, une telle censure n'était pas exercée. Un Zeppelin a flotté récemment si près du sol au-dessus d'une ville hollandaise, que des fils téléphoniques et télégraphiques furent arrachés de terre! IL y a un fort à côté de cet endroit, un fort... qui n'a pas tiré! Pourquoi cette tolérance, pourquoi cette pa-ssivete? Y a-t-il encore des gens qui ajoutent vraiment foi aux échappatoires teutonnes, d'après lesquelles ces Zeppelins ont perdu leur chemin? N'est-il pas étrange au plus haut point qu'auparavant un Zeppelin volait très rarement au-dessus de notre territoire, alors qu'il en vient maintenant chaque jour, non un, mais trois, quatre, cinq à la fois? La question devrait ©e poser de plus en plus sérieusement, fortement et instamment, de savoir pourquoi maintenant qu'on est presque " habitué " à leur visite, on ne dirige pas de tous côtés le feu contre ces machines qu'une autorité impitoyable plaça au service du lâche assassinat (" sluipmoord ") dans la nuit sur des femmes et des enfants anglais. Notre amour de la paix doit-il être soumis à une aussi dure épreuve; devons-nous, le cas échéant, tout •sacrifieT à notre sûreté, au maintien de notre bien et de notre peau? En sommes-nous vraiment arrivés là: plutôt tout supporter que la guerre? Dans ce cas, enterrons donc notre sentiment de l'honneur, ne parlons plus jamais d'orgueil national et de conscience nationale, car alors nous serions des hypocrites à en soulever le dégoût. Changeons alors aussi sans délai notre devise nationale. "Je tolérerai " ne convien-drait-il pas mieux que "je maintiendrai"? En nous taisant lors du violent assassinat commis sur la Belgique, nous avons perdu le droit' d'élever encore beaucoup la voix dans cette guerre mondiale. Et ni notre pitié pour les réfugiés belges, ni ce que nous avons fait ou ferons encore pour nos misérables frères du sud n'effacera jamais cette flétrissure. Peut-être les Belges voudront-ils nous le pardonner en reconnaissance de ce que nous fîmes pour eiix/ Cela est possible, mais cela n'enlèvera jamais la tache de notre blason. Il est sal* de taches d'huile et de graisse, il a reçu dans la boue du commerce de fraude sans conscience, des flétrissures qu'il sera bien difficile de laver. Beaucoup ont gagné ainsi de gros capitaux. Ils ont cru que " Pecunia non olet." D'autres continuent cependant à croire que le salaire de Judas (souligné dans le texte,—Réd.) doit brûler les poches. Une partie importante de notre peuple n'a pas encore compris, aveugle voyant et sourd entendant, que la lutte qu'entreprennent les Alliés est une guerre dont la conséquence est la chute ou le maintien de notre indépendance. Cette partie du peuple ne comprend pas encore que la Belgique' souffre aussi pour nous (souligné dans le texte.—Réd.). Elle a toujours une admiration ébaubie pour l'organisation allemande ! Avait-elle également une admiration semblable pour Bonnot " cum suis"? Nous laisserons-nous piétiner et abaisser comme l'Amérique l'a fait jusqu'à ce jour? Supporterons-nous tout sans rien dire et laisserons-nous rire sous cape les Teutons comme ils se moquent déjà si longtemps de la partie de notre peuple alléchée par l'or? Notre Lion est-il si édenté qu'il ne peut plus travailler qu'avec des notes en papier? Et notre peuple estr-il si aveuglé, sa compréhension des choses est-elle si émoussée que, par exemple, il qualifiera aussi cette lettre de "tendant à la guerre"? Ou bien le concept de l'honneur est-il malgré tout assez vivant en nous pour que, nous aussi, nous placions les mots: "Tout est perdu, fors l'honneur " au-dessus d'une exis-tance facile et sans honneur? (signé) J. B. de la FAILLE. Epinglons ce courageux aveu. — Un télégramme de Berlin annonce que l'emprunt de guerre s'élève à 20 milliards 30 millions de marks. Il faut savoir que pour atteindre cette somme on a été jusqu'à hypothéquer les salaires ! — Le ministre de la guerre, baron de Broqueville, aura prochainement une entrevue avec le général Joffre. Le chef des armées françaises tient en grande estime le ministre de la guerre belge, avec lequel il s'est rencontré à différentes reprises. NOUVELLES DU PAYS. Voici le texte, traduit des journaux hollandais, du nouvel arrêté de von Bissing destiné à favoriser la trahison des Belges et à assurer les traîtres de l'immunité:— Art. 1. Celui qui essaie, par la confection de listes noires, par la menace de nuire ou par des moyens analogues, de faire tort à d'autres dans leurs propriétés ou dans leurs moyens d'existence parce qu'ils sont Allemands, qu ils entretiennent des relations avec des Allemands ou qu'ils adoptent une attitude germanophile, est puni d'une -peine pouvant atteindre deux ans d'emprisonnement ou d'une amende maxima de dix mille mark. Ces deux peines peuvent aussi être infligées concurremment. Art. 2. Est passable de la même peine ceux qui, pour une des raisons énoncées, insultent ou maltraitent un autre ou qui cherchent, par des menaces de nuire ou de moyens analogues, à empêcher d'autres d'adopter une attitude germanophile. Art. 3. Si une des actions punissables d'après les art. 1 et 2 est commise en commun par plusieurs personnes, qui se sont concertées à cette fin, chacun des participants à semblable associations est -puni comme auteur. Dans ce cas, la peine d'emprisonnement peut atteindre cinq années. Cet arrêté est un hommage au patriotisme des Belges sous la botte allemande. Il n'arrêtera pas le boycottage systématique des Boches et de leurs complices. * # * On annonce la mort du R. P. Fernand Bromvers, S.J., décédé subitement au camp des prisonniers de guerre belges à Osnabruck. De Bruges, on annonce la mort à l'âge de 72 ans de M. De Brouwers, ancien président de la Fédération des brasseurs de Belgique. * # =* On mande de Bruxelles au." Telegraaf " que le comité fondé en mars dernier pour venir en aide aux dentellières belges, organisera sous peu, à la maison Rubens, à Anvers, une exposition de dentelles. On y trouvera des dentelles de Malines, de Lille, de Paris, de Bruges et de Valenciennes. Depuis six mois le comité a distribué à 50,000 dentellières un salaire hebdomadaire de trois francs, en échange d'une certaine quantité de dentelles aux prix d'avant la guerre. * * « Usines sous séquestre:— Les filatures et filteries réunies d'Alost; Filterie dé Buggcnhout; Etablissements D. De Boclt et Cie, à Ninove; J. Stichelmans et fils, à Ninove; La Ninovite, à Ninove; La Compagnie métallurgique de la Campine à Anvers. # * * L' "Echo Belge" publie des détails sur les arrestations opérées à Anvers pour transport de lettres en fraude. M. Grégoire Baeyens, chef du secrétariat de l'hôtel de ville, qui était allé tranquillement prendre sa chope au café " De Zwaan," rue des Emaux, où se faisait le trafic, fut condamné à un mois de prison. Raedemaecker, le tenancier du café, eut une année et demie de prison. La patronne du café " Pélican," place de la Gare, et qui fut trouvée en possession de onze lettres, fut frappée d'un mois de prison et son mari d'un an. On trouva sur l'une des lettres l'adresse de Jef Verlinden, conseiller provincial socialiste : 6 mois de prison. M. Rutsaert, employé de l'architecte communal : 6 mois de prison. Enfin une malheureuse. femme de 65 ans, malade, qui espérait voir remettre une pauvre petite lettre à son fils soldat au front : 6 mois de prison. * * , ... Une nouvelle œuvre de soutien, l'Œuvre de l'Assistance par le Travail, vient de se fonder à Liège, sous l'inspiration de M. Jos. Bégasse, l'industriel bien connu. Le comité de l'œuvre remet aux personnes qui en font la demande des carnets de bons. Chaque bon représente une heure de travail. " Ils sont payable-après exécution à raison de 15 centimes pour les femmes et 20 centimes pour les hommes. * * * L'exposition-vente de tableaux organisée à Seraing au profit des prisonniers belges en Allemagne aw donné un bénéfice de 1270 francs. Une tombola organisée à la même occasion a rapporté 4000 fr. * #- * Le 1er septembre est arrivé à la gare de Kinkempois un c'ontingent de 125 civils de Visé et des environs prisonniers dans les camps allemands depuis plus d'un an. * # # Les réquisitions battent leur plein. A Cane-ghem, village de peu d'importance, les Allemands ont exigé 350,000 kilos de froment et 150,000 kilos de seigle. . « » * Le directeur des Frères de la Charité à Courtrai a été mis en état d'arrestation et déporté en Allemagne ! * * # Le "Deutsches Theater" ouvrira sa saison le 30 septembre, à Bruxelles, dans les locaux du Théâtre du Parc. La pièce choisie pour l'ouverture est le " Camp de Wallenstein." de Schiller, précédé d'une scène guerrière extraite des œuvres, de Léo Stemberg et Hans Sachs. La direction est confiée à un conseil composé de membres de la " Schule'Centrale," auprès du gouvernement de Bruxelles et des membres de. l'association d'enseignement populaire du Rhin. Comme on la voit, les Allemands, ferrés en délicatesse, ont fait pour leur premier spectacle un choix des plus heureux et nous ne pensons pas que les habitants de Bruxelles se battront pour aller s'esbaudir devant le jeu lourdaud des sujet^s du Kaiser. Il est vrai que les Allemands ont peut-être choisi le " Camp de Wallenstein " en attendant le jour prochain où on leur fera ficher le. camp de notre belle capitale. Il pourront jouer alors: "Le Camp de Bruxelles." * # Le vice-amiral Moreau a passé lundi en revue les troupes belges cantonnées à Brest. Lorsque nos soldats, précédés de la musique, ont défilé dans les rues, une longue ovation leur a été faite et des fleurs leur ont été jetées. NOTRE PATRIOTISME. - ENCORE DES TEMOINS. 1 ( IIL* ( " Ce n'a pas été faute d'efforts pour rétablir c le contact entre les deux partis et on ne pourra t critiquer ces tentatives à aucun point de vue, i car si elles avaient réussi, elles auraient rendu sensiblement plus aisée la collaboration dans £ le domaine de la politique sociale du gouverne- s ment général en Belgique, mais le résultat est c resté fort minime... • è " En fin de compte, la situation se résume 1 comme suit: la mauvaise humeur contre les c ouvriers et le peuple allemand tout entier se ^ traduit par le refus de collaborer avec les autorités allemandes." c En effet toutes les offres, toutes les menaces, l tous les moyens de contrainte des autorités 1 allemandes pour faire reprendre le travail dans i les industries pouvant prêter un concours, même indirect, à l'ennemi, sont venus se buter ' contre l'inébranlable fermeté de la classe < ouvrière. Depuis à peu près un an, celle-ci 1 s'est soumise volontairement à toutes les priva- 1 tions, voire à l'emprisonnement, plutôt que de ] consentir à la moindre compromission. Il en i a été ainsi notammentt dans l'industrie -annurière (voir " Saechsische_Zeitung " du 19 mars 1915), dans plusieurs branches de l'in- ( dustrie métallurgique, dans les arsenaux des < chemins de fer de l'Etat, etc. Le nombre des chômeurs s'élève actuellement, pour la Bel- * gique entière à 700,000 environ. " La majorité d'entre eux, ainsi que le con- c state la " Rechspost " (no. 629, du 25 juin 1915), sont des chômeurs volontaires qui se refusent, malgré des offres brillantes, à tra--vailler pour l'exécution de commandes aile- : mandes." < Dans la " Soziale Praxis" on lit:— < " Actuellement, les autorités allemandes < n'ont pas seulement à compter avec le fana- t tisme wallon, mais encore avec la haine des j Flamands. La colère générale contre l'Allemagne n'a pas moins saisi l'ouvrier flamand , que l'ouvrier wallon." L'une des attestations les plus typiques de ce fait se trouve dans une lettre adressée, au " Berliner Tageblatt " (no 114, du 19 mars 1915), par un Allemand établi depuis près de trente ans à Anvers:— " Dans votre numéro du 9 mars, j'ai lu un article de votre correspondant à propos d'Anvers, auquel je me suis intéressé en ma qualité de vieil Anversois (?). J'ai vécu en effet à Anvers de 1885 jusqu'au début des hostilités, et je connais fort bien la ville et ses habitants. "* Ce que votre correspondant écrit à propos du flamandisme est en général exact, mais je ne suis pas d'accord avec lui lorsqu'il dit que nous, Allemands, ainsi que nos soldats, nous devrions parler allemand avec les Anversois. Certes, le Flamand est de race bas-allemande £ et il le sait. Il en est fier et a fortement tra- i vaillé pour sa langue depuis vingt ans; mais, même avant la guerre, le Flamand ne nous a ( jamais considérés comme des ' frères ' et ce ; ne sera pas non plus le cas maintenant, au t contraire. Pour le moment, la haine contre ses ' fèrères ' (?) allemands doit lui ronger t te cœur.. Celui qui a entendu le menaçant: ' Liever dood als Duitsch ' (plutôt mort qu'Allemand) qui sortait de milliers de i bouches chaque fois qu'un Allemand, au dé- 1 but d'août, était pris et emmené, me don- < ner^ sûrement raison lorsque j'affirme que le 1 Flamand préférera s'entendre adresser la '• parole en français, si L'on ne connaît-, pas son — cher idiome, plutôt que d'entendre des officiers des soldats ou des civils allemands lui parler ■ en allemand. Les fransquillons ne sont cer- ■ tainement pas plus sympathiques au Flamand convaincu, actuellement, qu'avant la guerre, 1 mais nous, il nous hait plus profondément^que jamais et il préfère provisoirement' (ïiïténdre 1 le moins possible notre langue.... : " Un vieux chant flamand, de combat et de ( défi, ,dit :— " Zij zullen hem niet temmen Den fieren vlaamschen leeuw. (Ils ne le dompteront pas, le fier lion flamand.) \ " Nous avons conquis le lion flamand, mais ; nous ne l'avons pas encore dompté..." Tel est le patriotisme qu'on retrouve dans ' tous les rangs de la population belge, en pro- ' vince comme dans la capitale, chez les ouvriers comme chez les bourgeois, en Flandre ] comme en Wallonie. ■ Libre aux Allemands d'en trouver les manifestations déplaisantes ou ridicules: elles sont ; l'expression d'un sentiment incoercible qu'il , n'est pas en leur pouvoir de détruire. Ce sentiment se traduit partout; il ne.se laisse pas étouffer; refoulé ici, il s'épanouit aussitôt plus loin avec une nouvelle vigueur:— " Ces gens, écrivait le professeur F. W. von Bissing, fils du gouverneur général allemand en Belgique, ont dans le sang les démonstrations au moyen du port des couleurs nationales : des rosettes, des fleurs, des rubans noirs-jaunes-rouges ornent la poitrine de beaucoup d'entre ces ' patriotes ' qui, auparavant, songeaient à peine à leur patrie. La vente publique, dans la rue, de semblables insignes, est interdite, même quand elle s'opère à la porte des églises; peut-être ne devrait-on plus admettre à la longue l'exposition de drapeaux belges dans maintes églises du pays, à droite "et à gauche de St.-Joseph, patron de la Belgique, sous la statue duquel, à Saint-Bavon, à Gand, se trouve cette inscription : ' Protège le pays aveo ton cœur et avec ta main ! ' Les fidèles se rassemblent pour de petites manifestations à la lueur des cierges consacrés. Mais les prières silencieuses des Belges, hommes et femmes, dans la belle église de ' Notre-Dame des Victoires,' à Bruxelles, sont incomparablement plus efficaces. Quelques différentes que puissent être nos propres prières, on ne peut rester spectateur de la ferveur ' de ces suppliants, sans un sentiment de compassion." (" Belgien unter deutscher Verwal- 1 tung," dans les " Suddeutschë Monatshefte," avril 1915, page 82.) * Voir la Métropole des 22 et 23 Septembre. (A suivre.) ECHOS. .es magasins au front. A partir du 1er octobre prochain, il sera onstitué à Calais, à l'intervention du /. S. B. C., un magasin central de marchandes à délivrer au front, contre payement, ant aux officiers qu'aux militaires de rang! nférieur. Ce magasin central constituera un magasin ntonome, sous le contrôle du C. S. B. C. et la» urveillance administrative de l'intendant cir-onscriptionnaire. Il aura une gestion propre, -vec comptabilité en deniers et en matières, /établissement en cause s'appellera Magasin entrai ,pour officiers et troupes (M. C. O. T.). A la tête du M. C. O. T., il y aura un ges-ionnaire responsable. Le M. C. O. T. recevra ses marchandises: lo* [•e l'intendance pour les fournitures qu'elle >rocure à la troupe; 2o. d'un comité spécial »our les fournitures qui ne font pas partie da ios approvisionnements réguliers. Le comité spécial est composé de MM. Bor->oux, député; Dumon et De Meulemeester, in-lustriels. Le comité se mettra en rapport ivec l'intendant circonscriptionnaire; il li-rrera les marchandises au prix coûtant, sous éserve de remboursement de ses frais de >ureau qui seront portés en dépense au .1. C. O. T. Les M. T. appartenant actuellement à une euvre privée seront fermés les 28, 29 et 30 curant pour qu'on puisse en dresser l'inven-aire. Celui-ci terminé, l'intendance repren-Ira les marchandises à des prix à fixer préalablement de commun accord par l'intendant irconscriptionnaire et les délégués de l'œuvre, es factures servant de basé. Le personnel des divers magasins sera mili-aire et devra faire l'objet d'un choix très évère. Les marchandises seront délivrées au grand :omptant aux parties prenantes (compagnies, scadrons, batteries ou unités eh tenant lieu), :ontre bons signés par l'officier chef de ces mités. ,e Belgian Orphan Fund. Cette œuvre, qui est sous le patronage de ^eurs Majestés le Roi et la Reine des Belges, le Son Altesse Impériale la princesse Napoléon t de Son Altesse Royale la duchesse de Ven-lôme, est en très bonne voie de progrès. La présidente d'honneur, Son Altesse Royale a princesse Henri de Battenberg, prend un rand intérêt dans cette institution, et a reçu eudi dernier quelques membres du comité xécutif, président effectif, M. E. Pollet, con-ul général de Belgique, qui ont fourni à Son Lltesse Royale toutes les informations néces-aires.Les dominions et colonies britanniques ionnent une aide précieuse à cette œuvre. Les lèves des écoles de la Nouvelle Galles du Sud Australie) ont envoyé le mois passé, par l'in-ermédiaire de l'Agent Général de Londres, la nagnifique. somme de £29,500, Les écoiiers lu Canada souscrivent £1000 par mois de>leur .rgent de pochet et .ont commencé depuis éepb aois. Les habitants d'Auckland and de Dunedin Nouvelle Zélande) ont souscrit respectivement. 25000 et £1000, et ceux de Melbourne (Australie) £1P00. Le chiffre total des donations atteint ac« uellement environ £65,000. — Délicatesse allemande.—Le maréchal von, ïindenburg possédait uile propriété en Russie. Quelques semaines avant la guerre, sachant jue son kaiser allait lancer ses troupes à la ;onquête de l'Europe, il s'empressa de vendre ;a propriété, à un bon, prix, à un haut onctionnai-ro- russe- Aujourd'hui qu'il en 'a touTélfé la valeur, il a •épris possession de l'immeuble qu'il " a mis i la disposition d'un état-major .boche ! " — Des cas de choléra ont été constatés à Viesbaden, Oppelin, Bresiau, Dant.zig, Kô-ligsberg, "Spandau, Bromberg, Hanovre et _,eipzic::~ T"T:">T- ÇfQj 3N DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le iloyaume-Uni sont informés que les " Board of L'rade Labour Exchanges " (qui sont les seules tutorisées par la gouvernment britannique de srésenter des ouvriers belges aux patrons mglais), ont un grand nombre d'emplois a :onférer, surtout dans le industries agricoles et lu génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; Jour l'adresse se renseigner au bureau de pestes le la localité. Des beiges se trouvant dans les asiles d» éfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses lu Travail qui sont établies dans ces asiles; ]'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse» lu Travail à Aldwych Skating Rink. POUR UN PENNY nos compatriotes achetant le " STANDARD" ont un excellent journal qui leur permet de se perfectionner dans l'étude si nécessaire de la langue anglaise par la lecture d'attachants articles et des nouvelles de la nuit Ils ont en outre "LA MÉTROPOLE" qui s'efforce de faire tenir dans une page les nouvelles et les articles essentiels. ANNONCES. 9 penco la ligne.—Joindre lo montant aux ordres, s.v.p. pAPORAL JOS. COLLETTE, 5e fort, b. 14 Harderwyk, Hollande, eorait heureux de recevoir rasoir le sûretc avec accessoires. ËNTÏSTR Y."—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin).—Consultations tous les jours do 2.30 à 6 îeures.—0xiord-3treet 351. Téléplione,_2782_MayfàjiY ON demande seconde garde pour bébé.—2S, Gloucester-road, Toddington^ NOUS mettons vivement nos compatriotes en Karde contre certaines agences de placement d'employés, lui ne visent qu'A leur escroquer de l'argent. Ne versez" do :autionnemcnt ou de garantie qu'arec les références les plua >é rieuses. possibilities of the better sorts of printing of ail out its purpose, it will be necessary to secure at sufficient uniform, and easily seen, even in the ç<r* umn T tttt? vi? a r>c< a nr\ TVI?W HIT T A TVJK" QU ÏOQ x-U)kinds as applied to commercial purposea, adver- once a considérable sum of money, which it is dark. bUKDlL) Ll* L Ot oO YLAKb AGO. INUfVV U!lj 1 AIN IV billrb. Wrt"UT?K'Çl WOPTr A\t FAPVfS tising, etc. While the exliibits will be chiefly hope-d may be speedily fortheoming. Donations, I think we are doing very well. If dissatisfled OxMijjIS b >> UJS 1 AlixlO. British, it is hoped to include a certain number whlch will be gratelully acknowledged, may be busybodies will be quiet and not worry the HALF À CENTURY'S 1MPROVEMENT

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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