La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 30 Septembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 20 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pg1hh6d751/
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" LA METROPOLE," the influential Belgian news-paper now enjoying the hospitality of dit g>ttniîrar&, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices. Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNEE. JEUDI 30 SEPTEMBRE 1915. " ï ~ " ~~~ m 273.. LA GRANDE GUERRE. LES DERNIERES NOUVELLES. — LES COMBATS CONTINUENT—LES ALLEMANDS ONT PERDU 120,000 HOMMES. —LE SORT DE, LA BELGIQUE—EN RUSSIE.—CRISE MINISTERIELLE EN BULGARIE.—UE DESASTRE NAVAL ITALIEN.—VICTOIRE ANGLAISE EN MESOPOTAMIE. De toutês parts arrivent encore des récits démontrant la vaillance merveilleuse et le courage surhumains, que Français et Anglais ont montré au cours de la grande attaque de ces jours derniers. En fait d'opérations actuelles les nouvelles ne sont guère importantes: le maréchal Sir John French signale un nouveau progrès au sud de Loos, où les combats continuent avec la plus extrême violence, la prise définitive de la hauteur 70, que l'ennemi avait reprise dimanche dernier. La situation des troupes anglaises autour de Loos offre deux saillants, dont la forme peut être comparée à la lettre " M," avec Loos dans l'angle inférieur. D'après le bulletin français, les rapports qui ne cessent d'arriver des groupes en action permettent de juger de mieux en mieux des succès remportés au cours de l'offensive en Champagne. Non seulement les Allemands jnt été forcés d'abandoj:iner un front étendu, )ù ils étaient fortement retranchés et où ls avaient reçu l'ordre de résister jusqu'au jout; les Allemands ont souffert des pertes mormes, qui s'élèvent en tués, blessés et prisonniers à la force de trois corps d'armée, soit 90 000 hommes. Le nombre total des prison-itaC» «'élève à 23,000, et le nombre des canons :apiurés est de 79. Le dépouillement du champ de bataille ivance lentement, et le stock de matériel cap-uré s'augmente avec rapidité. En Artois les progrès à l'est de Souchez con-inuent; à la fin de la journée de mardi et au :ours de la nuit les Français atteignirent, iprès de grands efforts, la hauteur 170, le point fulminant de la contrée, dominant les crêtes le Vimy et des vergers au sud. En Champagne la lutte continue sans répit ur tout le front: dans la région de Massiges .e nouveaux groupes d'Allemands se sont ren-lus,. et le total des nouveaux prisonniers s'é-èvè à 1000 pour un seul sector. Sur le restant u front, il ne s'est rien passé. Pour reprendre, maintenant en quelques ignés, une vue de la situation générale, on ieut dire que les Alliés se trouvent à présent, ans une situation, à peu près, identique de elle qui amena les Russes à Berlin, au cours e la guerre de sept ans. Ët il faut croire que 'état-major allemand apercevra l'analogie, et u'il ne s'en félicitera guère, car ils n'ont pas m Frédéric-le-Grand à leur tête, et les liens ui unissent la grande alliance sont très dif-éronts d'alors. Si les Allemands opèrent une oncentratiOn contre une des armées, d'offsuive, l'autre année, sentant la pression diminuer, ira de l'avant, immédiatement; s'ils se oncentrent contre cette dernière, le phénomène "se renouvelle, et ainsi de suite. Il en èsultera finalement une rupture de leurs ignés, la cavalerie sera lancée en avant, suivie 'e l'artillerie à cheval, et alors, si le temps st favorable, on ignore jusqu'où cela conduira fis Alliés ou... les Allemands. Une autre conséquence importante—surtout »our les Belges—c'est qu'aucune des lignes de 'avance probable ne semble passer par la Belgique, ce dont il peut résulter que l'évacua-ion de notre malheureuse patrie se passe au-omatiquement et que ls Alliés ne soient pas bligés de reprendre pied à pied le terrain, ce ui-aurait peut-être fait la ruine définitive et oiîiplète de toutes-.nos villes. Cet espoir nous le gardons fermement ; tout ndique que la situation tourne complètement n notre faveur. Nos Alliés russes continuent : . tenir tête avec vigueur aux Allemands. Une offensive ennemie fut repoussée dans la vallée lu Naretch, dans la région de Vileika. Sur la roie ferrée au sud-est d'Ochmiany les Alle-nands réussirent à emporter d'assaut un vil-age, mais ils en furent repoussés. Dans cette égion les combats sont d'une violence ex-rême. Des tranchées ont été reprises autour lu village de Vorobievka, près de Tarnôpol, andis qu'au sud-ouest de cette ville un latailkm allemand fut près de panique à la rue d'un détachement russe arrivant par le lanc. Dans les Balkans les nouvelles sont neilleures. Une crise s'est manifestée au sein lu cabinet bulgare. Le roi Ferdinand, après ivoir reçu en audience l'ambassadeur russe, i demandé à M. Malinoff, dont les sentiments >ro-russes sont notoires, de constituer un nou--eau ministère. La situation se complique ■ependant du fait qu'il n'y a pas encore ques-ion de la démission de M. Radoslavoff, chef ictuel du cabinet. D'autre part, on assure que e Roi de Bulgarie aurait envoyé des ambassa-leurs à Buckarest et à Athènes pour assurer es deux gouvernements ses intentions paci-iques. A Athènes l'ambassadeur a été froide-nent reçu. L'étonnement qui a été provoqué en Alle-nagne par la crise ministérielle s'augmente lu fait que maintenant que la Bulgarie a ter-niné sa mobilisation, elle ne semble pas vou-oir prendre position. En outre la. Roumanie i refusé de laisser passer un train de muni-ions destiné à la Turquie. Nos alliés italiens viennent de perdre un de eurs cuirassés, le " Benedêtto Brin," à bord luquel s'est produit une terrible explosion, uant environ 424 hommes, ainsi que l'amiral *ubin del Cervin. L'équipage se composait le 811 officiers et hommes, et 387 d'entr'eux >nt été sauvés. Le " Benedetto Brin," déplaçant .13,427 onnes, fit construit en 1899, et complété en -905. U portait quarante quatre canons de livers calibres, et quatre tubes à torpilles. Les Anglais viennent de remporter une autre rictoire à Mésopotamie: les positions et tranchées ennemies le long'du Tigre ont été cap-urées, ainsi que de nombreux prisonniers, 'i'ennemi est en fuite dans la. direction de 3agdad, poursuivi par les Anglais. LES TRAITRES EMB0CHES. ENCORE DES NOMS A RETENIR. On se rappelle que le traître Fritz. Norden, avocat à la cour d'appel de Bruxelles, fils d'Allemand, avait reçu la récompense de son pamphlet où, récompensant la Belgique comme un Boche récompense le pays qui l'a nourri lui et les siens, il lui crachait au visage. Le gouverneur général allemand de la Belgique recommande, en effet, le cabinet du traître Norden à la clientèle allemande. Mais ce traître n'est pas seul à recevoir ainsi le tribut de la félonie. Voici, en effet, ce qu'on lit dans la "Frankfurter Zeitung " du 18 septembre:— " Pour obtenir la rentrée des créances sur les Belges. "A ce sujet, la Chambre de commerce de Brème a reçu du chef d'administration auprès du gouverneur général en Belgique un avis dont nous reproduisons ce qui suit:— " Les deux institutions bancaires allemandes existant en Belgique : succursale de la Deutsche Bank à Bruxelles et succursale de la direction de la Diskonto Gesellschaft d'Anvers, sont disposées à essayer d'obtenir paiement de tous chèques, acceptations, traites et quittances qui leur sont envoyés. Celui qui n'aboutit pas à se faire payer de cette façon n'a plus que le recours aux tribunaux réguliers pour obtenir le paiement par contrainte. Ainsi, cependant, U n'y a pas à escompter une solution prompte, parce qu'une ordonnance du 4 août 1914 donne aux sujets belges le droit d'accorder aux débiteurs des délais de paiement. Celui qui désire, charger un avocat de ses intérêts, on lui conseille de s'adresser à l'un des avocats suivants : Dr Fritz Norden, rue aux Laines, 40. Bruxelles..; Dr W. Thelen, rue Wynants, 31, Bruxelles; Dr F. Bogaert, rue de Ruysbroeck, 61, Bruxelles. Pour nommer un avocat dans les autres provinces belges on est prié de s'adresser au président de l'administration civile de la province en question. Dans certains cas, une action est. en outre, tentée sur le débiteur par l'entremise de l'administration civile. Si des marchandises, des machines, etc., ont été réquisitionnées par les Allemands chez le débiteur, les créanciers peuvent s'adresser à 1a. " Reichsentschadigung Commission " de Berlin. Si, dans certaines circonstances, il y a moyen d'aboutir en s'adres-sant au département des matières premières du ministère de la guerre prussien, c'est ce que l'on apprendra en s'adressant directement à ce département." On connaît le "pedigree" du sieur Fritz Norden: celui-ci n'a jamais acquis la nationalité belge. Voici maintenant le "pedigree" des deux autres avocats à la Cour d'appel que recommande von Bissing:— lo. Willy Thelen est le fils d'un major retraité de l'armée hollandaise, aujourd'hui décédé. Nous ne savons s'il a obtenu par option ou par naturalisation la nationalité belge, mais nous croyons bien qu'il n'en est rien. 2o. Bogaert est—hélas !—Belge. U a épousé la fille d'un grand bijoutier bruxellois. Comme Thelen, il appartenait à un groupe de flamingants exaltés qui firent surtout parler d'eux en présentant, il y a quelques années, à Bruxelles, une liste de candidats pour la Chambre. Cette liste échoua piteusement. L'ARRESTATION DE M. THEODOR. Un des amis du " XXe Siècle" écrit de Bruxelles à notre confrère, le 6 septembre:— M. Théodor, bâtonnier de Tordre des avocats, a été appelé le mercrecVi 1er septembre à la " KÔmmandantur," où on l'a arrêté et mis au secret. Me Bôdson n'a été autorisé que le dimanche suivant à s'entretenir avec lui. La nouvelle de cette arrestation a naturellement suscité une vive émotion parmi les habitués du Palais, qui ignorent encore au moment où je vous écris les raisons .auxquelles le gouvernement "général a obéi, Des versions nombreuses circulent à ce sujet. On raconte notamment qu'un avocat, Me Demoor, ayant écrit un article dans le " Messager de Bruxelles," journal emboché soumis à la censure, aurait été puni, de ce chef par le conseil de discipline. C'est à ce fait qu'il faudrait attribuer l'arrestation du bâtonnier. • L'j2xplication est, je le crois, très différente. M. von Bissing. cherchait depuis longtemps à atteindre M. Théodor dont les plaidoiries trop ardamment patriotiques ont fait grand bruit dans le public. M. von Bissing lui en voulait aussi pour les lettres qu'en sa qualité de bâtonnier M. Théodor avait pris la liberté de lui écrire. Ces lettres, bien que respectueuses dans la forme, constituaient en réalité une critique cinglante des actes du gouverneur en matière judiciaire. Répandues à profusion, grâce, à la dactylographie, elles avaient été lues avec un très vif plaisir dans tous les milieux. Lundi, dernier, M. Théodor avait adressé au gouverneur général une nouvelle missive. Il y protestait, cette fois, avec indignation, contre une perquisition pratiquée d'une manière insolite au domicile de deux personnalités du barreau: MMes Alexandre Braun et Francis Wiener, chez qui les argousins de la rue de Berlaimont avaient saisi des dossiers ayant trait aux affaires de la princesse Louise. Ces deux avocats avaient protesté auprès du bâtonnier contre ce procédé arbitraire et c'est pour faire écho à leurs doléances que M. Théodor avait signalé au gouverneur allemand ce grave incident dans une lettre où il lui rappelait que la convention de La Haye interdit à l'occupant de violer le secret professionnel du médecin et celui de l'avocat. Est-ce la goutte d'eau qui a fait déborder le vase? Tout me porte à le croire, car la " Kom-mandantur " avait classé depuis longtemps M. Théodor parmi les "indésirables." U n'y aurait donc nullement lieu de s'étonner si l'autorité allemande profitait de cet incident pour envoyer M. Théodor en Allemagne pendant quelques mois, et même jusqu'à la fin des hostilités, comme elle l'a fait pour M. Max et pour M. de Lalieux." Le correspondant ne se trompait pas. Le soir même du jour où il écrivait, le vaillant avocat était, sans jugement, envoyé en Allemagne ! CHANGE, EMPRUNTS ET IMPOTS AU C.N.E.B. Le reprise des débats de la section Change, jeudi dernier, fut marquée par une intéressante communication de M. Léon Keusters, ancien président de la Commission de la Bourse d'Anvers. Il exposa le mécanisme du fonctionnement de la Caisse de Conversion Argentine, dont l'objet était de faire rentrer dans le pays l'or qui lui manquait. M. Ectors n'est nullement partisan de la création de monnaies fiduciaires à cours forcé. Un emprunt seul peut, selon lui, consolider notre situation monétaire et partant notre change. Il est essentiel aussi de travailler à l'équilibré des importations et des exportations. Après lui, M. Fosselaert appuie énergique-ment ce dernier point de vue. Après avoir exposé les règles d'après lesquelles, en temps normal, se produisent les fluctuations du change et signalé le rôle prédominent joué par les inégalités de transactions des pays à pays, M. Bouvin conclut également à la nécessité d'un emprunt et au rejet de tout expédient tel que serait notamment le cours forcé du papier. Parmi les remèdes à préconiser, il «signale, une augmentation du capital de notre établissement national d'émission.Si la question du change est un facteur qui pèse lourdement sur les pays défavorisés par les cours, il n'en est pas moins vrai que le change lui-même n'est qu'un réflexe et que c'est à des mesures économiques réagissant heureusement sur nos transactions internationales qu'il faut Recourir pour remédier à la situation. L'assemblée est donc d'avis de formuler des vœux ce sens et de transmettre ces vœux aux autres sections compétentes. Ces vœux sont les suivants En raison de l'influence favorable que peut avoir sur la solution de la. question du change celle de la création de disponibilités devant amener une renaissance plus rapide de la vie économique dans notre pays et conséquem-ment de permettre plus rapidement la reprise et l'extension des exportations, la section du Change prie la section Bancaire de poursuivre l'étude de la création de disponibilités et d'outils de transactions, en tenant compte de l'importance qu'elle attache à sa solution. Un autre vœu est transmis à la section Indemnités, visant des règles spéciales à admettre, en matière internationale, pour la circulation de la partie de l'indemnité allemande qui serait versée en papier. La section est également d'avis d'imposer à l'Allemagne des réquisitions en nature pour reconstituer notre outillage et notre cheptel national, ruinés par l'envahisseur. Vendredi dernier la Section " Emprunts et Impôts " s'est réunie pour la première fois, sous la présidence provisoire de M. P. Du-ehaine, avocat, qui fut, du reste, confirmé définitivement dans ses fonctions. U n'y a pas à se dissimuler, constate tout d'abord M. Duchaine, que le gouvernement aura à réaliser un grand.effort financier. Les charges directes et indirectes résultant de la guerre, les frais de réorganisation et sans doute de renforcement de notre système dé-fensif, viendront s'ajouter au budget ordinaire déjà grevé par le service de notre dette publique antérieure. Nous aurons à examiner quelles ressources budgétaires nouvelles pourront y faire face : impôts directs et indirects, monopoles, emprunts. Tel est, dans ses grandes lignes, le programme que la section doit aborder avec méthode et étudier en vue de solutions pratiques. Vint ensuite communication d'une étude critique de notre système fiscal en matière de contributions directes. L'exposé en souligne les vices et le mauvais rendement résultant notamment du maintien de bases de taxation sans aucune concordance avec les situations actuelles, de. déclarations qui feraient dupes ceux qui seraient scrupuleux et (^estimations qui varient de localité à localité, suivant les conéept'io'fi's de ceux à qui elles incombent. La discussion qui suit la lecture de ce rapport porte moins sur les principes eux-mêmes que sur la possibilité d'une révision immédiate de notre régime fiscal. Le système ancien, outre les critiques que soulève son application, sera évidemment insuffisant pour faire face aux nécessités nouvelles. Certes, une application plus stricte pourrait notablement en intensifier le rendement, mais il faut compter avec la mentalité qu'ont contribué à développer des procédés à tout le. moins désuets. Une révision s'impose donc dans le plus bref délai possible, chacun devant concourir aux ressources budgétaires dans la proportion de ses revenus, d'où qu'ils viennent, et sauf exonération d'un minimum considéré comme indispensable aux nécessités de l'existence* Ce système doit reposer sur des bases dont ne soient facteurs ni le plus ou moins de scrupules du contribuable, ni les appréciations très impressionnables des agents du fisc. La question des contributions indirectes amène Une échange de vues sur les système libre-échangiste et protectionniste. On devra ici s'abstenir de théories absolues et quelles que soient les préférences de chacun, tenir compte, comme l'a fait M. McKènna, des nécessités budgétaires. M. l'avocat Defofitaine ayant abordé la question des monopoles, est prié par M. le président d'en faire l'objet d'un rapport à communiquer à la prochaine réunion. M. De Ridder donne lecture d'une note tendante à l'établissement d'un impôt progressif sur les bénéfices réalisés par les sociétés, avec tempéraments ou exonération pour les coopératives d'assistance populaire. M. Ippolito, administrateur de fours à coke, propose de taxer la production plutôt que le bénéfice afin d'obtenir ainsi un rendement supérieur. M. Van Acker, filateur, est d'avis qu'il faut atteindre les bénéfices réalisés et ne pas exiger l'impossible de sociétés industrielles déjà très éprouvées par la guerre. A la prochaine réunion un rapporteur sera désigné pour la question des impôts. Vendredi 1er octobre, à 2£ heures, réunion de la Section créances. -Continuation de la discussion: Chambres de compensation pour les créances internationales; manque de disponibilités; procédure à établir en cas d'insolvabilité des non-commerçants (faillite civile). " FETTER HANS." HISTOIRE D'UN RAIL ET DE PLUSIEURS GRENOUILLES. BEKGEN-OP-ZOOM, 24 septembre (de notre correspondant particulier).—Voici une anecdote qui vient de m'être rapportée, il y a quelques jours, et dont mon interlocuteur, un commerçant que vous connaissez, m'a garanti l'absolue authenticité. L'histoire date d'un peu long—la bataille de Haelen—mais elle n'a, de ce chef, rien perdu de sa saveur. Hans, boutiquier Hessois, devenu sous-officier, avait été commis à la garde de la voie ferrée à X., besogne d'autant plus intéressante %ue depuis le jour où cette mission lui avait été confiée, aucun train ne s'était aventuré dans ces parages. Les hommes l'avaient surnommé " der fette Hans," ce qui n'est pas peu dire dans la bouche d'un Allemand. Hans s'était vite rendu compte qu'au front on s'exposait en raison de sa surface qu'on exi»ose, et à ce point de vue il pouvait sans exagérer, s'estimer un homme considérable. Aussi, le front, était devenu pour lui un cauchemar terrible. Mais la " carotte " qui devait le tirer d'affaire, ne se présentait pas. Logé chez l'habitant, il se laissait vivre, mais cette vie béate ne pouvait guère durer; un jour, une idée splendide, éclose parmi les parfums d'un repas plantureux et qui avait germé avec une telle ardeur qu'elle en troubla sa digestion, le réveilla en sursaut de son petit somme ; il courut la communiquer aux " Kamarad " de son peleton, aussi braves que lui, et lorsqu'il eut fini de parler, les hommes lui distribuèrent de" grosses claques dans^ le dos pour lui prouver leur admiration d'un plan aussi Kolossal. La nuit vint, et les habitants ne se doutaient guère de la " bedide varce " que leur ménageait l'imagination de Hans. Les quelques coups de feu qui furent tirés pendant la nuit, le long de la voie ferrée, ne les troublèrent pas du tout, depuis qu'ils avaient l'habitude de la fusillade. Le lendemain, grand émoi dans le village: un attentat avait été commis pendant la nuit contre la voie ferrée; un rail avait été placé en travers de la voie; deux habitants avaient été surpris en flagrant délit et avaient été arrêtés, ainsi que tous les jeunes gens du village. Hans, qui cachait mal un sourire diabolique dans son double menton, courait de tous côtés, criant et gesticulant, et partit enfin, achever le rapport commencé la veille, et dénonçant l'attentat dans ses moindres .détails. Les enquêteurs arrivent, inspectent le rail— un rail rebuté par l'administration ; on le pèse : 950 kilos; dix soldats parvinrent à peine à le mouvoir. On regarde Hans, qui sent la sueur froide lui coulei1 le long de la nuque. Mais comme il avait bien déjeûné, il garda sa présence d'esprit, et montrant du doigt le fossé qui longeait la voie: J'ai parlé de deux hommes, dit-il, .mais écoutez le croassement des grenouilles qui pullulent dans ce fossé: ce sont elles qui nous ont empêché d'entendre le bruit qui faisaient les autres criminels, et partant nous n'avons pu les arrêter ! Les enquêteurs approuvent, n'étant pas très exigeants : on découvrit aussitôt une vingtaine de coupables; la commune paya la forte amende, et fut condamnée à détruire toutes les grenouilles dans toutes les mares le long du chemin de fer. L'histoire aurait pu se terminer là, si Hans n'avait pas été forcé de partir pour le front, malgré tout. Et sans doute, entend-il, à présent, le créassém'ent dés grenouilles 'de-plus près qu'il ne l'aurait souhaité./ LES VOYAGES DU KAISER. Outre ses- voyages- incognito, à Paris-, le Kaiser fit aussi" plusieurs séjours à Bruxelles et à Liège. ; Passant un jour par le château des Masures, près de Pepinster, il fut frappé par le caractère architectural de l'entrée de ce domaine. — Qui est le. propriétaire? demanda"*un personnage qui l'accompagnait. — M. Davignon, député.... Il s'agissait de M. Davignon, qui devait être plus tard ministre des affaires étrangères de j Belgique—et répondre le 2 août, si crânement, à l'ultimatum du Kaiser. A quelques jours de là, au nom de Guillaume, le ministre d'Allemagne à Bruxelles demandait à M. Davignon l'autorisation de prendre une copie de cette entrée;- ce qui fut accordé. Aujourd'hui, le domaine des Masures est occupé par quatre cents Allemands. COMMUNICATIONS. Le Comptoir commercial anversois, soc. anon., anciennement J. Wégimont, et M. lSugène Van Rompa portent à la connaissance du public que M. Eugène Van Rompa a donné sa démission comme administrateur de la susdite firme et a cessé de faire partie de celle-ci depuis le premier janvier 1915. La Continental Grain Company et M. Eugène Van Rompa portent à la connaissance du public que M. Eugène Van Rompa a donné sa démission comme administrateur de la susdite firme et a cessé de faire partie de celle-ci depuis le premier janvier 1915. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges" (qui sont les seules autorisées par la gouvernment britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes de la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résident à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Bink. NOUVELLES DU PAYS. On nous écrit d'Anvers que M. Charles Stap-pers, co-directeur de la Banque Populaire de l'arrondissement d'Anvers, a été arrêté le 15 courant par les autorités allemandes et incarcéré à la prison cellulaire de la rue des Béguines.Le prétexte de cette arrestation arbitraire, qui a provoqué à Anvers une certaine sensation, est encore inconnu. * # * La ville de Bruxelles vient de publier le relevé démographique de la division d'hygiène pour le premier semestre de 1915. Pendant les six premiers mois de l'année, le total des naissances a atteint le chiffre de 1375 unités, dont 722 garçons et 653 filles, soit 15.8 pour 1000 habitants. Le taux de la mortalité a été de 15.6 pour 1()00 habitants, avec 1355 décès. Pour les faubourgs, le total des naissances a été de 3971 (2004 enfants du sexe masculin et 1967 du sexe féminin). Le taux de la natalité est donc de 12.9 pour 1000; la mortalité (3862 décès au total), atteint le taux de 12.5 pour 1000. Pour l'ensemble de l'agglomération, le total des naissances a été de 5346 (13.5 pour 1000) et celui des décès de 5217 (13.2 pour 1000). En novembre dernier, le bourgmestre De Gheldere fut appelé par dépêche en Angleterre, où son épouse était malade. L'autorité allemande le laissa partir. Mais en raison de l'état grave de Mme De Gheldere, le bourgmestre fut retenu plus longtemps que le délai que les Allemands lui avaient accordé, et malgré toutes ses démarches il ne peut rentrer à Heyst. Depuis deux mois et demi il séjourne à Gand, essayant inutilement de rejoindre son poste. Il y est très étroitement surveillé par les Allemands. * * » Huit espions font à Louvain métier de policiers, ' actuellement. Une jeune fille qui croisait l'un d'eux dans une rue du centre de la ville, dit à sa mère de manière à être entendue du faux bonhomme; "Voilà un espion!" Celui-ci mit la jeune fille en état d'arrestation et la conduisit à la " Kommandantur," où elle soutint bravement que l'individu en question s'occupait d'espionnage.— Nous les connaissons tous, ajouta-t-elle. Ils sont huit. Et elle les nomma. Les officiers restèrent muets et la jeune fille fut relâchée. Le savon a atteint des prix inabordables. Pour avoir du bon savon noir, il faut payer deux francs le kilo. Le jambon se vend actuellement 10 franchie kilo. Les fruits sont toujours à bon marché. Le beau raisin vaut 60 centimes le kilo. Mais la cherté des vivres augmente continuellement. * # * Le nouvel hôtel communal de Schaerbeek sera inauguré le 1er octobre. * * * Nous apprenons le décès de M. Louis Chau-mont, industriel à Liège, mort subitement à l'âge de 64 ans. Le défunt était membre fondateur du Grand Bazar du Boulevard Anspach et du Palace-Hôtel à Bruxelles, du Bazar de la Haye, du Grand Bazar de la Bourse à Amsterdam, etc. * # * Voilà que le gouvernement général publie un journal hebdomadaire pour les agriculteurs de la Belgique qui s'appelle " Le Cultivateur !" Ce journal est distribué par le chef de l'arrondissement (" Kredschef ") ou par les bourg? . piastres. . :'i; /' t\ r Dans le cas où les exemplaires envoyés jusqu'à présent à chaque commune ne suffiraient pas, dit l'avis envoyé dans , toutes les communes, les bourgmestres sont invités à faire savoir au "Kreischef" le nombre des journaux dont ils auront besoin pour leurs communes, en indiquant en même temps le nombre d'ex-eroplaires qui leur a. été fourni jusqu'à main-1 tenant. * * * Le Conseil d'administration de la Banque Nationale de Belgique à Bruxelles vient de faire placarder l'avis suivant:— "Les billets de 20 francs (type comptes courants) ayant été, comme ceux de 1 et de 2 •francs du même type, l'objet de contrefaçons, le conseil d'administration de la Banque a décidé de retirer définitivement de la circulation tous les billets du type comptes courants indistinctement, à savoir : "Les billets de 1 et de 2 francs sans portrait, les billets de 20, de 100 et de 1000 francs avec le portrait de Léopold 1er. " Le public est prié de les présenter sans retard à l'échange." * * # Les fabricants^ de chicorée ne peuvant plus travailler que 24 heures par semaine! Or, à cette saison., ils doivent travailler 24 heures par jour pour atteindre leur production habituelle. Celle-ci ne pouvant être fournie, les prix de la chicorée deviennent inabordables. Les allumettes sont à 40 centimes le paquet. LA DISETTE EN BOCHIE. La cherté de certaines matières premières en Allemagne résulte du fait que dans la " Kôlnische Zeitung " on offre en vente du caoutchouc pour le prix de près de 60 marks le kilo—le prix sur le marché mondial est de moins de cinq shillings. La fécule de pomme de terre est offerte à près de 66 marks les 100 kilos, le vinaigre est offert à près de 4 marks le kilo. Malgré 'l'augmentation de l'importation des œufs venant de Hollande, les œufs coûtent de 18 à 20 pfennigs la pièce et dans certains en-. droits 22 pfennigs la pièce, dans la Tégion rhénane. Afin de limiter au minimum le manque absolu de pétrole en Allemagne, on se servira autant que possible, pendant l'hiver prochain, de l'éclairage à l'esprit de vin. On prépare déjà actuellement des lampes à l'esprit de vin et on les vend assez bon marché. Le laiton, ni le cuivre n'entrent dans la fabrication de ces lampes. LES FLÂNDR0B0CHES. NOUVELLE MANŒUVRE. Les journaux hollandais nous apprennent avec un sourire de satisfaction que la direction de 1' " Algemeen Nederlandsch Verbond " à Bruxelles vient d'adresser à Son Excellence le général Bissing, gouverneur-général de la Belgique, une "requête" où on peut lire ce qui suit:— " Depuis plusieurs siècles, les flamands ont été le jouet des disputes des hommes d'Etat européens, ont été sacrifiés à l'influence du ' romanisme ' (sic). Avec une énergie sans cesse croissante et des stratagèmes, l'esprit français s'est efforcé d'abâtardir petit à petit les Flamands. D'une époque à l'autre, les Flamands ont vu le ver de la francisation ronger ce qu'un peuple peut avoir de plus sacré: sa force populaire et sa langue propre. Bien que les Flamands formassent les deux tiers de la population totale, depuis 58 ans, dans leur propre pays, ils sont asservis et mis à l'écart par le gouvernement belge francophile (sic!)." Après avoir désapprouvé aussi bien les mesures prises par l'occupant allemand que par le gouvernement belge, le manifeste se termine ainsi: "Aujourd'hui, nous nous adressons, de toutes nos forces, au remplaçant du gouvernement belge, au gouverneur allemand, l'invitant instamment à empêcher non seulement la violation des lois de la langue, mais encore à veiller à l'application des lois linguistiques dans toute leur étendue et dans toute leur portée, telles que les Flamands les ont obtenues. Les droits de la langue ne sont qu'une partie de ce que les Flamands exigent. Leur but consiste dans la renaissance complète du peuple. Dans l'espoir qu'une Flandre renaissante surgira de cette guerre, la devise de tous les vrais Flamands reste: 4 En Flandre, ni français ni allemand, mais le flamand ! ' " Le gouverneur a fait répondre nuis signataires de l'écrit: "Son Excellence, ls gouverneur-général, a prêté une attention favorable à votre supplique. Il voit dans votre chaleureuse manifestation une confirmation du fait, qu'iï connaissait déjà, que les^ Flamands vouent un amour et une fidélité constants à la langue maternelle et à leur foyer et qu'ils sont résolus d'assurer à l'avenir ce trésor vital au détriment de la soif d'expansion franco-romane. Il entre dans les projets du gouverneur-général de protéger raisonnablement les intérêts du peuple flamand. Il est tout disposé à prendre en considération les lois belges ayant trait à la langue flamande, pour autant que la chose soit possible dans les circonstances présentes et d'accorder justice aux Flamands selon les conventions de La Haye, qu'ils évoquent dans leur manifeste, sans nuire aux droits de la population parlant wallon. Si les autorités allemandes, à l'heure actuelle, rédigent par principe, et surtout pour obtenir plus de rapidité et de clarté, les avis officiels en langue allemande, il ne faut pas considérer ce fait comme dédaigneux pour la langue néerlandaise. " Mais chaque habitant et ^ chaque organisme, aussi bien que les autorités d'Etat ou les communes belges, peuvent se servir de la langue néerlandaise, même dans leurs rapports avec les autorités allemandes, comme les lois du pays le permettent et le prescrivent. " Avec l'espoir qu'une Flandre renaissante surgira de cette crise mondiale, qui a tout spécialement atteint la Flandre, le gouverneur-général consent pleinement." On .admirera .ces. bons patriotes qui, dans Une lettre officielle';©*'/ rendue publique, se répandent en recrimmatiôtfs ' et en critiques çpntrc., le gouyêrnèïnenî>'.de7le"ur pays, auprès de l'envahisseur dont le .seuj^rêve est d imposer l'usage obligatoire et exclusif d una " autre langue' étrangère "—l'allemand ! —Les brasseurs'belges Ont reçu la seniaine dernière une partie d'orge venant de Californie s'élevant à cinq, millions de kilos; qui kilos! — ■Suivant 'la "^ationâ.1 Zeitung," un certain nombre cl'pilçiérs de .saîité sont allés, sur l'invitation dés Allemands en Belgique visiter les hôpitaux. A leur tête se trouvent M. Charles Hauser, chef du service de santé militaire suisse, et le colonel Bohny, médecin-en-chef de la Croix Rouge suisse. POUR UN PENNY nos compatriotes achetant le " STANDARD" ont un excellent journal qui leur permet de se perfectionner dans l'étude si nécessaire de la langue anglaise p\f la lecture d'attachants articles et des nouvelles delà nuit. Ils ont en outre "LA MÉTROPOLE" qui s'efforce de faire tenir dans une page les nouvelles et les articles essentiels. "annonces. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.r.p. DEMOISELLE neige, bonne éducation, parlant bien français, connaiseart. couture, demancic place dame do compagnie:—Ecrire: S. V. S., St. Michaeï'splacc, 30, Brighton. _ ï; DENTISTRY.—VICTOR CQTÏLS, d'Anvers (rue Quellin).—Consuit. tous les iours de 2.50 à 6 heures.—Oxford-street, 351. Téléphone, 2782_Maylair. - DUTOIT, box 92. La Haye. Hollande.—Ben- scisôements gratuits sur personnes en Belgique et France occupée; et prisonniers do guerre. Joindre coupon réponse international. Les_ plus hautes références. Bte. PUTTERS, grenadier, dépôt régihien- • tairo de Bourbourg, serait heureux de rccçrçir la nécessaire pour se raser. OSCAR LAÛREYSSENS, grenadier au ï/II., 6e. I).A. armée belge en campagne, serait hourèux do recevoir du tabac, des cigarettes et quelques douoeu;* SOLDÂT belge, sans relations, désire , correspondre avec personne anglaise, afin d'apprendre la langue. Répondre en françnl?: Armand Sprcngcrs, 2é hgn® 4/1, ière D. A. en campagne. NOUS mettons vivement nos compatriotes ea garde contre certaines agences de placement d'employés qUi ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. No versez d» cautionnement ou de garantie qu'avec les références les plua sérieuses.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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