La Métropole

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s.n. 1914, 23 Fevrier. La Métropole. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bz6154fn8k/
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LA MÉTROPOLE _ _ __ —- —— _ Annonces i ^"Abonnements LE MERO JoUmal QUOtldien dU matin LE 11» upetite ^ 0 |chronique sportive s^ïo b. 16- Lt l,U™U S Annonces ûnanc.ld. » I 00 Faits divers Bn Id. . 2 00 Uo ■■ Réclames la ll«ne, » I 50 La Ville li # 5 00 - .. Sli mot» . ••■ ••••***** £r. 460 PJ" . . cq puedSS Peignes. Anvers fa Hîmnnrhe Faits .livers coriis Id. n 3 00 | Emissions prix à convt-nir LUIlUl ^ . J Trois mois. bte. TOUS IeS jOUrS °a,rue° ai Le aimancne Pour toute \a publicité, sanl celle de la provmra dAo- *16 Anïltc t'abonne i tous les bureaux de poste et aui facteur». _ veis, «'adresser à L'AGENCE HAVAS : . on .abo.n.. o ds 4 à 10 Administration : » 3519 de 106 16 4 Bruxelles : s. place des Martyrs. 91 Février 1Q14 ivi~ CA ETRANGER, le port en sus: /wriurn ACiminibird fFlVTIMRS à PARIS : s. place de la Bourse. /jrevner No 54 poul 1» hollande, s'abonner de préférence aux CENTIMES pages Rédaction : Téléphone 617 pages à i.0nnres ■ » 13 . .i-^vBusaLMmTrmtwnrm - . ~ j _ nititAt nii'an intimai même. . ■■..■■ ■»■—» in mil mi iiiiwiwirtiiTniBBniïTriniBii 11 nir*3 _ 1814-1914 M (*) Ce diio de Saxe-Weima/r n'avait pas en Bore pris le commandement des loroe alliées, quand l'arrivée de quelques ren forts allemands et anglais, décidèrent l( générai Ruloiv à reprendre 1 offensive Il concentra ses troupes à Wuestwezel et de là gagni* Westmalle, tandis qu ur corps anglais s'arrêtait à Esschen, ft qu'une division occupait Lierre pour prévenir une agression du général Mai Son. „ . . Les troupe- françaises par contw xvaient forme leurs lignes entre Schoo fcen et Brasschi^t; le général Eoguet cam pa.it entre Wynegheui et Deurne, aux en virons du château d'Bitbrugge; la réserve 'était massée Borgerhout. ■ Le 1er février, h 8 heures du matin les alliés commencèrent l'attaque sur toute la ligne; elle fut particulièrement vive du côté du ohâteau d'Ertbrugge, cl ne fut qu'après plusieurs assauts vi gourmisemonl rjpoussés, que les troupe: françaises iirent en..n forcées de se re plier vers la ville. D'autre part, un en gagement- avait lieu au pont du Schiji que les Prussiens ne réussirent pas à tra verser, perdant m&oiD une partie do leur tirailleurs. Ceux-ci l'étaient imprudem lent, engagés dans les prairies submergées don*", la glace se rompit; nombre d'entr eux y périrent noyés, Le soir de cett journée les França s concentrés à Mei xem réussirent h arrêter le mouvemen de l'ennemi. Toutefois, le lendemain le Anglais parvinrent h les déloger de cett* position, et ils durent se réfugier à l'abr dc9 canons des remparts. Ce fut à ce moment qu'un nouveau gou yerneur devait inopinément remplacer i Envers le duc de Plaisance, qui, par se; P/ll. res cassantes, s'était aliéné les sym pathies de la population. Lazare Carnot n'avait jamais pu ac pepter l'instauration du régime impérial il vivait à Paris dans la retraite la plu; absolue. Les revers d>s armées française! ae pouvaient le laisser indifférent.^ Ou bliant ses griefs, le 24 janvier, il écrivaii Napoléon: u Sire, ; ussi longtemps que le succès a oouronné vos entreprises, j< me suis abstenu d'offrir à Votre Majesté [les services que je ..'ai pas cru lui êtr< agréables. Aujourd'hui que la mauvais* fortune met votre constance à une grande épreuve, je no balance plus à vous faire l'offre des faibles moyens qui me res tent. » Co noble langage toucha I empereur iça services d? Carnot furent acceptés.^ Le position d'Anvers était critique, et néanmoins Napoléon attachait un prix im mensc à sa conservation . Un peu plu tard, il écrivait encore à l'empereu d'Autriche: « Jamais je ne céderai An rors ni la Belgique ». C'est ce poste p^ filiaux qui fut confié à Carnot; il fu ûommé gouverneur d'Anvers. « La défense d'Anvers, dit M. de Lanza de Laboriç, dans son important ouvrag Bur la domination française en Belgique est. la plus belle page de la vie de Lazar Carnot parce que c'est la seule qui n'ap pelle aucune réserve... Il convient de rap peler que, dans le poste difficile do gou verneur d'une ville très peu française d sentiments, Carnot montra en mem temps une modération, une humanité, uj souci des intérêts des habitants, qui lu valurent une légitime popularité et du ront rappeler aux Anversois les beau: jour de d'Argenson. •» Malgré les dangers que présentait ni pays sillonné de patrouilles ennemies voyageant de nuit, accompagné seulemen d'un aide de camp, d'un secrétaire et d deux domestiques, Carnot parvint heu reusemont à la tête de Flandre dans 1 matinée du 2 février. L'Escaut charriai de nombreux glaçons, ue général françai Téussit néanmoins à le passer sans encon bro et à aborder à Anvers. Il prit imm eliatoment le commandement de la plac Les forces françaises furent consignées l'intérieur de l'enceinte; les travaux e défense des remparts furent rapideme complétés. Contrairement aux craint* des habitants, il décida de conserver i tacts les faubourgs extérieurs. Cette m sure qui combla surtout do joie les h bitants de Borgerhout-, résultait d'un sy tèmo qu'antérieurement déjà il avait e: posé dans son traité de la défend d< places fortes. Les agglomérations bâtie massées à l'extérieur des remparts, d va ion t servir à dissimuler les avan postes des assiégés, leur permettre de s jober à l'improviste sur les lignes er nemies, favoriser les escarmouches, et a Biirer une retraite sûre en cas de sorti De leur coté les alliés n'étaient pas re tés inaetifs. Des batteries avaient ét élevées aux environs de Morxem et sur digue Ferdinand. Les Anglais visaiei avant tout à détruire les chantiers m; rifcimes et la flotte qui s'abritait dans le bassins. Bientôt un violent duel d'artiller: s'engagea entre les deux adversaires. Dar le but de contrarier les travaux d'à fcaque qu'exécutait l'ennemi, Carnot h fit bombarder par son artillerie. La r poste ne se fit pas attendre, et pençlar trois jours une pluie de bombes, interron pue seulement pendant la nuit, fut lar cée sur la ville. Le 3 février vers mid les Anglais dont les batteries avaient ét démasquées, ouvrirent le feu contre l place Ce furent surtout les navires cl îa flotte qu'ils visèrent. Plusieurs d ceux-ci furont atteinte, mais grâce au précautions prises, les dégâts ne furen guère :mpcit?lnts. Oepeî dan*- pas mal do projectiles ton: bèrent sur la villej ils atteignirent sur tou£ le quartier du marché aux chevau et du Klapdorp. Ce fut le signal d'u sauve qui peut général; les habitants »,m portant leurs effets les plus précieux s'enfuirent précipitamment pour se réf i gier dans dos Quartiers moins exposé a fou de l'ennemi. Il existe encore en ville un témoin d fccfcfce journée néfaste. Au coin d'uni ruelle qui débouche dans la rue des Braj jeur^ presqu'en face de la mais y hydraulique, dans une modeste façade es ( ) Voir 1a « Métropole• du 16 février 191 incrusté un gros boulet de canon. Plu: bas, une pierre a été placée dans la mu raille. Elle porte une inscription commé morative qui fixe la date de l'événement 3 F. An no 181J, et des initiales qui rap pellent sans doute le souvenir des proprié taires de l'immeuble. Les deux jours suivants le bombarde ment reprit chaque matin dès 8 heures. Li " samedi 5 février les projectiles se répan ; dirent plus au loin et atteignirent lef maisons de la rue Porte-aux-Vaches et de: ' environs du Marché au Bétail. Sur cette dernière place se tenait en eîe moment le marché habituel. Les bouchers n'eurem que le temps de fuir en toute hâte en em portant leurs marchandises, tandis que les habitants s'enfermaient dans le! caves. Le dimanche toutefois, les batteries des : alliés restèrent muettos. Ce silence^ inex plicablo se prolongeant le lendemain, le! Français tirèrent quelques coups de ca non contre les positions ennemies. Mai: ces provocations restèrent sans réponse On se décida alors à envoyer des patrouil les pour se rendre compte de la situa tion A leur grand étonnement, celles-c: découvrirent que les ennemis s'étaient re ' tirés en abandonnant les ouvrages d'attaque récemment élevés. 1 C'est à ce moment que se produisit ui incident qui eut pu avoir pour son auteu des suites peu agréables, mais qui dénot 1 l'état d'esprit dont alors beaucoup d'An versois étaient animés vis-à-vis des Fran 5 çais. Une patrouille de lanciers français oommandée par le chef d'escadron d< ' Lastours, exécutant ane reconnaissanc D aux abords de la place, chevauchait dan D l'avenuo qui aujourd'hui est enclavé " dans le nouveau parc 't passait devant 1 t château de Middelheim. Le propriétair s du manoir, le vieux baron van Schorel ? trompé par l'uniforme des cavaliers qu'i 1 prenait pour des Prussiens, apparut, I une des fenêtres et leur cria: « Courage mes amis, chassez chez eux ces maudit 1 Français! » Quoiqu'il en soit, la retraite des al liés était bien réelle Les Anglais s'étaien retirés dans les environs de Rosendael | tandis que les Prussiens campaient au; f environs de Lierre. Désormais le bombar ' dement d'Anvers était transformé ei 1 blocus. Jean-Louis. >-<»©«—<- ; L'y!dualité Le prince de Wied, souverain albanah Dans line audience Solennelle qu'i ¥U?r a accordée, samedi, à Essad Paoh aux iaeanibree cle la délégation al i baïKi.cse, le prince de Wied a accepté la cou ? ronne que oett-e délégaition e&t venue k - offriir.^ A La suite de cette céi'émonie qui & . réaildté n'était pi-us que l'a conséarat-ie®. soilen ^ neille d'uoie sitination existant de fait déjà au paravant, le départ du prince de Wied pou sa nouvelle patne,comme il a appelé lui-mêm c l'Albanie, doit avoir lieu élans un avenir brè e prochain. Ce départ sans doute est encore rt s tardé de quelques jours parce que le nouvea e souverain albanais tient à se présenter égî - tament au Tsai-, mais iil ne sera sans doute pr . différé au-delà de la fin du mois de février. . C'est -ainsi que s'achève cette longue pe! a !*iode de luttes et d'intrigues par lesquels ^ on a essayé de s'opposer de la part de ■ - Tri pie-Entente à la création d'une Alban-) autonome. L'AuimVhe-Honrrri© cependant a 1 dée puissamment par ses allaiés a montre dar - cette circonstance ce que peut mie voilerai : nettement prononcée et énorgiquecnient soi tenue dans J'Europe moderne. A travers toa j tes les drfficuiTtés le ooonte Berchtold a pou--siu-ivi son but et il y est arrivé incontestable ' ment dans toute lia mesure dans laquelle avait prévu la réalisation de ses in tant ions. E B s'ônrpairant à son tour d'une devise par te - queCB» les pays balkaniques entendaient jui a tif.ior ia guerre de canquete contrée la Turquie t en pi-oolamant lia nécessité ele donner 1^ Bai s kan aux peuples bal-ka-niquies, le comt-e B^rcl told a créé dans les Balkans un nouvel Eta r aùtonome dont les habitante luttaient égaile ment depuis longtemps pour leur indépei dancô et pour leur existence nationale. a L'argument que la presse de la Triiple-Ei le bente a opposé longtemps aux efforts d it oonxte Beoxmtdklj eai dehors de ceux plus eff s oaoes incontestablement par lesqueils la cliplu fj- mâtie de ces pays combattait les pmjets e' e. i'Autriche-Hongrie, prétendait qu'à! n'exisrt pas de nation albanaise. C'était donc uni _ chimère, disait-on, ele vouloir donner l'aute l~ nomie à une agglomération de représentanl des rédigions et des nationalités les plus d ?s venses. Or, cet argument prétend des ohose î, absoJhwnen.t fausses. Ill existe cerbaineametr une langue et une littérature albanaise e \y. cette dernière quoique peu connue, a fai ,e l'objet d'études fort intéressantes de savant phiiililogues qui en ont vanté la beauté et la ri . _ oliesse. Les AlbanaÔB ont d'ailleurs eux-mê;ra b la oonscienee très nette de leur nationalii distincte do oeSJLo des autres peuples baTjkan s- ques qu'ils ont fait la guerre la pJ>us acharné 0 à la Turquie où plutôt aux jeunes Turcs qi a voulaient îeua* défendre do se servir des lettn it latines pour éorire leur langue. Or, cette pr« j_ tention des Albanais est des plus justifiées < les Jeunes-Turcs ont dû finir par s'en apei devoir trop tard après que le souJèTdin^ de Albanais qu'ils avaient provoqués,a donné au e autres peuples balkaniques l'occasion de mo s celer et de partager l'eaupire ottoman. Il ei y mieux valu reconnaître aux Albanais ur i3 existenex» et un alphabet national sans aucu [_ doute. t La langue albanaise constitue d'après i travaux des phiilcftogues une branche indépeo liante des langues indo-germaniques qui c !" oendant a été fortement i>f..itao©éi par U 'ançue latine à l'époque où les Romaia é avaient fait la conquête de l'ancienne HJlyr a iont l'Albanie d'aujourd'hui forme une pa q tie. L'usage de l'alphabet latin avait donc i e raison d'èti'e et se justifiait par le el&volapp ment même de îa langue alba^nî^e. Quant au rewte ^ i't-i vj-Mf- inAiateu sur L t '.ifi'érenoes entre les habitants de F AJWvmie -noi'd et ceux de l'Albanie du sud il Faut ai - "onnaître que cette différence n'est guère i " i - "ra-nde que ce«S!e existant entn*e un T>r<>v€ir^ ç 9>t un normand, par exemple, qui tous 1 -, deux cependant se disent de nationalité fraa çaLse. Il tîonvient d'aillours de noter que 1< Albanais tranclient au point de vuo nation; ' bien plus nettement sur les poupine qui le environnent que oefi daratiers sur la popuilatic 1 des grandes puissances orieortailes.Serbes,Moi ténégrius et bulgares so confondent dia^s ur e unité ethnique supérieure qui est la nations j !ité ou la race slave bien commune à touf pe qui ne les empêche pas de former les ha bitants d'Etats parfaitement indépendant "t hostiles les uns aux autres. L'Albanie existe donc et si les puissance ont reconnu cette existence elles n'ont fai en réalité que se soumettre à l'évidence d'il J fait.Les sarcasmes et les plaisanteries les plus - mordantes ne peuvent rien changer à cela. . pas même l'opposition de la silhouette fine el . élégante du prince de Wied aux têtes très hoir-" sûtes de quelques-uns de ses sujets, plaisanterie que s'est offerte un journal parisien, il j a deux jours. Sans doute pour donner à l'Albanie le oa raotère d'un© nation unie et indépendante i y a beaucoup à faire encore, mais la tâclv n'est pas au-dessus des forces humaines e" terat ce que l'on peut souhaiter c'est que ta Triple Entente et ses desseins tortueux ne sr révèlent pas comme le mauvais génie d'ur pava qui ne demande qu'à vivre et à prospérer. Les intrigues de la dipfloma/bie de la Tn pfîe-Entente pour arriver à une égalité mathématique de droits de tous les pays dams 1< nouvel Etat ne pourront que compromettre l'œuvre du nouveau souverain. — J. Joerg. Échos LA VILLE Programme de la journée : FETES ET CONFERENCES i Collège St-Stanisias. — A3 heures et demie ? séance cinématographique. ' COURS - Berlitz Bchool, 8, Mcir. — Langues virantes. I EXPOSITIONS e Salle des fêtes de la ville. — De 10 a 4 heure 9 exposition du cercle d'Art « Aze lck kan ». (ouvert ' jusqu'au 25 février). v Cercle Artistlcjue. — De 10 à 4 heures, cxjkjsi b ûon Charles Theunlssen (ouverte Jusqu'au 20 lé e mer). 1 Ça dépend des cas i a La loi scolaire aura été votée par un seui , parti: c'est un scandale! • ; voilà encore unt 3 ues antiennes de la presse d'opposition poui impressionner l'opinion. L'opinion lui rira ai nez. Eli© sait bien qu'il en a été ainsi dt f toutes les lois scolaire-i antérieures, depuis k jour où le gouvernement libéral de 18/8-1884 ♦ a cru devoir rompre l'accord qui sVtait fait i en 1842, entre les partis sur la législatioi - scolaire. . i Eile rira d'autant plus que la loi Poullol bat le record des lois au pe>int do vue de l'importance des majorités qui les votèrent. La loi Poullet a en effet été votée à 16 voiî de majorité. La loi de malheur de 1879 fut votée à U Chambre par 7 voix de majorité et au Sénat avec une seule voix de majorité, celle d'ui sénateur de Bruges qui avait lui-même ét élu à une voix ! A la Chambre, cette loi fut combattue pai un dea parlementai.os libéraux les plu: éminonts, Al. Eudore Pirmèz et le président du Sénat Lui-même, le prince de Ligne, qu j appartenait à l'opinion libérale, préféra se démettre de ses hautes fonctions plutôt qu< * cle s'associer à une œuvre qu'il considérai! i comme néfaste! A-t-on rien vu de semblable pour la loi d« - 1914? i Du reste, dans l'état actuel de nos mœun i politiques la plupart des lois importantes son1 - votées par la majorité contre la minorité. Sous le dernier gouvernement de gauche r un grand nombre ont été votées par la ma-s jorité ministérielle seule. Allez donc dire au» s libér-ux que ce n'étaient paB des lois a na- - tion a ies » l n Mais voilà: quand une loi est votée ex-■" clusivement par la majorité gouverneroen-s taie du Parlement, c'est signe que la loi es1 antinationale si cette majorité est catho - lique; c'est signe qu'clile est, au contraire ss « nationale n, si cette majorité est anticlé a ricale. Ainsi raisonnent nos adversaires. Ton e jours l'application de la formule lapidaire d< i- feu Bara : « Ça dépend des cas! ». jl La règne des maires du palais La « Chronique des travaux publics » sou Ll-gne la rapidité de la mise en adjudicatioi ^ des travaux de voirie à oxexmter sur le do i maine du Beerschot où s'aménage le quaitie n qui entoure les terrains où l'on espère orga ■- nisea- Les Olympiades de 1920. Et notre confrère remarque: « C'est ainsi que s'opère, grâce à l'indus - trie privée, la transformation graduelle de t alentours d'Anvers. » Quelle difféi-ence avec le laisser-aller a i- la lenteur désespérante des administration publiques! » Une nouvelle preuve nous en est fournil u dans la question des instances en expropria i- tion introduites en vue de La construction di ►- premier tronçon du boulevard Anvers-Bru e xelles et du quartier a voisinant. Au lieu d< e mettre tout en œuvre pour hâter la mareh e de la procédure, c'est le contraire que l'oi >- constate. On dirait -réellement que la ViiJ. « oraiut de voir arriver le moment de passe i- aux actes. Au lieu de pousser aux prompte s solutions, elle fait tout ce qui est possibl ■t pour les entraver. t » Dans cette «affaire, comme dans tan t d'autres, la politique des hésitations san s fin, qui a déjà fait tant de mal, continue se - ravages... fi » Avec beaucoup d'Anversois, nous nou e demandons si nos conseillers communaux von i- continuer à accepter bénévolement leur mis e en tutelle par ceux que l'on appelle ici o le n maîtres du palais! » Nul doute que s'ils s'in £ téressaîent plus activement et plus énergl î- quemont h la bonne marche clés affaires t on n'aurait pas à déplorer les retards inter - minables qui se produisent actuellement pou s les plus graves questions, comme pour le k plus minimes. » ^ Viande bon marché n La grosse commande do viande argentin récemment passée par l'administration cle 1 % guerre ©t incessamment attendue à Anvers i- ramoné l'attention sur cette question toi î- jours actuelle d0 la viande dans l'aliment; ia t-ion et sa cherté constante. Les prix môme iB ne cessent d'augmenter et nombreux sont le ie ménages uon pas d'ouvriers, mais de bou; r- geois, employés ou modestes fonctionnaire ia — nous on connaissons tant! — voire mên ï- petits commerçants, ayant une nombreuf famille, chez qui la viande est un luxe qu'o « n© peut s'offrir souvent. .i Les fanatiques du végétarisme s'en réjou ?- ront peut-être, mais les philanthropes, le is gens qui admettent la nécessité démontre! il d'une alimentation carnée et les patriote qui souhaitent une race forte, résistant i- énergiq; ^ et nombreuse s'en désolent et soi *s haitoraient d'améliorer sous c© rapport le ri il gim© alimentaire des familles nombreuses o « peu aisées. n Cette question mérite certes examen, ma i- en attendant nous rappellerons enoore c e qu© nous avons déjà dit souvent à ce si - jet. D'abord, la surveillance et l'inspectic , des viandes est très mal conçue; ell© est poi - ainsi dire nulle au regard de ce qu'elle di 8 vrait être, et les bouchera qui le veiller ont beau jeu pour tromper le public, poi: s le plus grand tort des bouchers honnêtes c t des consommateurs. C'est ainsi que la fraud ajoontinue à se pratiquer en grand sur les viai des de chèvre et de moutons,qui se ressemDient à s'y méprendre comme goût, apparences et qualités, mais dont la première coûte la moitié de la seconde: un franc quarante à un franc quatre-vingts le kilo. Elle est donc parfaitement à portée des petites bourses et constituerait uu excellent appoint dans l'alimentation des ménages L modestes. Malheureusement, rares sont les boucliers qui la vendent à son prix réel ; la F plupart la donnent pour du mouton authen- a tique et la vendent au prix de celui-ci. Les r <t moutonniers » et les que.ques autres bou- '■ chers qui vendent vraiment du mouton en s savent quelque chose. La différence de timbre humide appliqué à l'abattoir : carré noir s pour la chèvre, rond violet, pour lo mouton, s n'arrête pas les fraudeurs, qui no craignent c pas d'être pincés, puisque l'inspection est in- t existante en fait et qui parviennent à effacer le timbre suffisamment, pour qu'on ne puisse plus le discerner, comptant d'ailleurs , sur l'ignorance du public à cet égard. Réclamons une fois pour toutes des mesu- £ res plus efficaces : défense de débiter chèvre , et mouton clans la même boucherie, obligation de mentionner de façon très apparente la natur© de la viande débitée, affichage obligatoire très apparent, dans chaque boucherie aux étalages et a l'intérieur des mar-ques distinctives (timbres humides, etc.) de c chaque nature de viande, _ inspection effecti- , vo et service des boucheries, non seulement quant à l'état de conservation des viandes, , mais au. si quant à la tromperie, répression f impitoyable et sévère de toute tentative de * fraude. , T Il est bon de redire ceci souvent, no fût- 1 ce que pour mettre le public en garde: c'est seulement à force de taper sur un clou qu'on l'enfonce I c j c Un anachorète moderne L'Amérique demeure toujours le sol fé- } - cond de toutes les excentricités. Un citoyen \ de New-York de bonne valeur morale et intellectuelle a quitté la ville et élu domicile j dans les bois. II n'en sort tout au plus , qu'une fois par mois pour aller en ville pour i se réapprovisionner. Il prétend, par son ] exemple, prouver que l'homme du XXe siècle est aussi ingénieux, aussi débrouillard que l'homme préh storique, qu'il peut se procurer du fou et de la lumière sans allumeur électrique et que l'écorc© du 'bouleau* remplace le papier comme le bois charbonné équivaut à la plume et au ^crayon. ( Nous voilà donc portés à oroire que ce j vaillant original a été dégoûté, de la vie des ' villes par les mille, complications et assujettissements de notre existence, sous tant de _ rapports ridicule et énervante. Il a trouvé J sans doute avec beaucoup de bon sens d'ail leurs que l'homme moderne dépérit par excès 1 de civilisation, qu'il se-diminue par la multi-1 pli ci té des besoins qu'il se crée, sous le^ fal-1 '.acieux prétexte cle confortable, de bien-être. . ' cle luxueux plaisir. Car, il n'y .a pas à dire nous nous soumettons sans nous en douter , à un perpétuel esclavage, parce que nous , nous créons des maîtres, des tyrans, nou? . montrant en cela aussi attardés que les sauvages avec leur manie des fétiches. Et alors notre Yankee, onnefr-rî de* moyens ■ ' termes, des demi-mesures, a pris le chemin ' cle la forêt voisine, se dis-antique là où il n'y a pas de trains, il n'y aurait pas une cairç d énervement pour un retard de que'ques mi nutes. bien persuadé aussi que les vains usages, le cérémonial tyranniqu'e, la mode avec ' ses mille et parfois ridicules exigences, ne viendraient pas l'importuner en sa solitude. , Inutile de suivre son exemnle, car ce se- , rait tomber d'un extrême à l'autre, et comme les extrêmes se touchent.... Du titre L'usage du a titre » est relativement récent. Les anciens livres avaient tout sim-^ plement à le.ur première page a Incipit », c'est-à-dire « Ici commence », sans nom d'au-5 teur. Cela rendait les recherches assez difficiles. Le premier qui semble avoir eu l'idée de mettre un titre à l'ouvrage qu'i! publiait est un imprimeur de Cologne, nommé Ther-hoernen, en 1470, mais son exemp'e ne fut un peu généralement suivi que cinquante ans j plus tard. La ponctuation était rare. L'un des premiers livres qui introduisirent l'ali-' néa et les points d'interrogation et d'exclamation est un « Lactance », exécuté dans un couvent de Rom© en 1465. Dans la dernière partie du XIVe siècle. Aide Manucè inventa Ie.s caractères dits italiques. Sa première publication dans le nou-, veau type rut son o Virgi'e » do 1501. C'ha-cun sa t le renom des Aïde. Heureux le fu-l reteur qui découvre quelque ouvrage vénéra-. ble orné de la marque fameuse au dauphin 5 et à l'ancre, avec leur nom fameux! » 1 L'Œuvre de la tasse de lait » La nouvelle œuvre, fondée au mois de jan-? vier dernier à Brive (Corrèze) par le Dr Jean i Bosredon, est originale, intéressante, et mé-î rite d'être imitée. L'enfant part souvent lo matin pour son 5 école, dans la neige ou le brouillard, sans » avoir pris un breuvage sain, hygiénique Ot chaud. On n'a pas le temps parfois, dans les b très petits ménages d'ouvriers, de faire s chauffer du lait pour le garçonnet ou la ? fillette qui s'en vont dans le froid matinal rv.ee une croûte de pain. Or, depuis le 5 s janvier, à Brivo, de 8 h. à 8 h. 30 du ma-t tin, a lieu, sur trois points de la ville, où » sont installées des voiturettes spéciales, une s distribution, moyennant un ticket de cinq . centimes, de lait chaud sucré et de orois- - sants chauds, aux écoliers avant la rentrée , de la classe, Ainsi, pour une rétribution infime, reeo-r lier trouve, avant de passer la porte do l'é-s eole, le bon petit déjeûner qu'ont les autres enfants plus aisés en leurs foyers confortables. Et oour les petits, qui ne disposent même pas élu 80u nécessaire, l'œuvre peut, selon ses ressources {cotisations, quêtes, pro-e duits de fêtes de bienfaisance), procéder à a des distributions de tickets gratuits. a M'ais que déjà l'on assure un deieuner à l'enfant moyennant cinq centimes, c'e^t vrai-^ ment une œuvre intelhgente et bonne qu'il ■s faut louer et faire connaître. s : CONGO S ^ Au Conseil colonial >, Le Conseil colonial, réuni samedi après-i- midi, sous la présidence de M. Galopin, vice-;- président, a approuvé, à 1 unanimité: u 1° Un projet de décret relatif à la délivrance do permis spéciaux do recherches mi-is oièrefl au Katanga. Rapporteur: M. Moris-o seaux: , . i- 2° Un projet attribuant a une mission ame-n ricaine un terrain situé à TCucho. Rappor-r teur: M. Dubreucq. >- Divers objets figuraient encore à Tordre t du jour, mais, le ministre dea colonies étant r absent, le Conseil a remis à une prochaine •t séanoe les votes sur ces points, e La séanoe a été levée à 5 heures. La pro-l- chaîne séance aura lieu samedi prochain. EXTERIEUR France Ine association contre la mouche et les rats Paris, 21 février. — M. Raoul Peret, sous-acrétaire d'Etat à l'intérieur, a présidé anQ ssemblée au cours de laquellle fut définitive-lent constituée l'association nationale oontre i mouche, les rats ot autres animaux nui-ibles. . . . < lie sous-secrétaire remercia I association do . on initiative et déclara que lo gouvernement uivrait avec la plus grande sympathie et en-ouragerait l'utile campagne qu'elle va en- « reprendre. Une grève des mineurs? Paris, 21 février. — La « Bataille Syn-ioaliste» reproduit le télégranimc suivant,qui été envoyé aujourd'hui à tous les syn- , icats miniers par M. Bartuel, secrétaire de i Fédération nationale des mineurs: a Conformément à la décision du conseil , ia tion al de la Fédération du sous-sol, sul^r-onnant l'action des mineurs au vote du beat, la grève générale est virtuellement de- Le oonseil national est convoqué pour le er mars à Paris. Les délégués qui se trouvent dans les cen-res miniers devront continuer leur propa-;ande et se tenir jusqu'à samedi prochain ans les régions où ils se trouveront à la disposition du comité national. Les revendications des agents des contributions Marseille, 22 février. — Les agents des ontributions : indirectes réunis hier soir avec eux des P. T. T. à la Bourse du travail, .or©s avoir entendu divers discours de dépu-és et de militants, ont adopté un ordre du our réclamant : 1° lo relèvement de leitrs raitements pour le 1er octobre 1914, c'est-à-ire à la même date nue les officiers ; 2° 1 uni-ication des frais de séjour pour les sous-igents et les ouvriers des lignes conformé-iient au vote émis par la Chambre le 1er avril 910; 3° la réintégration de M. Borders. Autriche-Hongrie Le comte Tisza et les Roumains Budapestli, 21 février. — Les journaux rouvernementaux commentent le discours du •omte Tis&a au sujet de la question roumaine. ;is relèvent que si l'on n'est pas armé à un iccord formei cependant les changements an-loncés en particulier dans la pratique ad-ninistrative et la politique scxilaire oalme-•ont incontestablement Topinion publique des le nains sujets hongrois et enlèveront tout >rétexte à l'agitation contre l'Etat d'aut°.nt •lus que le président du Conseil des minis-,res a fait ressortir que jusqu'ici également •c-s Roumains ont joui dans les domaines de 'Eglise et de l'école d'une très large autonome. Tls ajoutent que l'attitude biemveu-ante de la part des organes gouvernomen-jarx contribuera à amener un état do choses >acifique. Russie Les réserves d'or à l'étranger St-Pétersbourg, 21 février. — Le nouveau ninlstre clos finances, M. Barlc, a répondu à a commission des finances de la Douma à une ■uestion qui lui était posée touchant la né-•ossité cle consei*vei' les réserves d'or de la Russie h l'étranger. Lo ministre a déclaré que cette mesure l'expliquait par le fait que le solde du bilan commercial cle la Russie n'est pas suffisant >our effectuer les paiements nécessités par .es emprunts. Cet argent se trouve d'ailleurs exclusivement placé dans des maisons solides mi constituent la garantie la plus sûre de 'intangibôilité de ces sommes d'argent. Serbie Le prince-héritier et l'armée Belgrade, 21 février. — Le prince-héritier | 2st rentré de Monastir où il a chassé durant j > jours dans une contrée très giboyeuse. j Les nouvelles parues dans la presse étran- ; 5ore et disant que lo prince a inspecté l'ar-..îée ou que son voyage se rapportait à un but militaire sont donc absolument fantaisistes.Belgrade, 21 février. — En réponse à une question posée à la Skoupchtiua le ministre de la guerre a déclaré que les réservistes de la première levée, actuellement convoqués, se-ront renvoyés dans leurs foyers après que 'es recrues auront fait leur classe, c'est-à^. dire au plus tard pour la fin avril. Roumanie Les élections sénatoriales Bucarest, 21 février. — Aux élections pour Le Sénat auxquelles vient de procéder le pre er collège électoral ont été élus 41 libéraux, 8 démocrates conservateurs et 5 conservateurs.5 scrutins de balilotage seront nécessaires. Au nombre des élus on cite: MM. Bratia-no, nrésident du Conseil, Porumbaru et Ra-dovicti, ministres en exercice, et parmi les anciens ministres MM. Stellian, Fiiliipescu, Marghiloman, Majoresco, Missir et Xenopol. La crise balkanique1 LE PRINCE DE WIED à St-PETERSBOURG Son départ retardé Berlin, 21 février. — La « Gazette de l'Allemagne du Nord » écrit: Lo départ du pri. ^e de Wied pour l'Albanie, départ en vue duquel des préparatifs avaient cléjà été faits, subit encore un léger retard. Le prinoe compte arriver à St-Pétersbourg entre le 26 et le 28 février afin de se présenter au tsar Nicolas et de prendre contact avec les hommes d'Etai> russes. Il partira ensuite pour l'Albanie. LA QUESTION DES ILES Les puissances après la réponse turque St-Pétersbourg, 21 février. La « Gazette de la Bourse » apprend qu'il est peu probable que les grandes puissances fassent un© nouvel!© démarche à Constantinople en réponse à la dernière note ottomane. Il r^ulte d'un échange de vues entre les cabinets européens que les grandes puissances oonsidèrent qu© la note du grand-vizir ne contient pas un refus catégorique mais une protestation académique destinée à sauvegarder le prestige de la Turquie et qui ne peut pas avoir cle conséquences effectives à moins que l'esprit belliqueux des Jeunes-Turcs ne pousse oeux-ol vers d© nouvelles aventures. Toutefois une pareille éventualité ne paraît pas à craindre notamment pour des raisons d'ordre financier. C'est pourquoi les puissances ne croient pas devoir intervenir de nouveau et préfèrent laisser la question se résoudre par des pourparlers directs entre les Grecs et la Turquie mais sur 1a base proposée par les puissance#, SUIS-JE CHRETIEN? Voldi le texte du remarquable mandemon le Carême Que S. E. le Cardinal Meroier imchevêcpue de Malines, primat de Belgique nient d'adresser au clergé et aux fidèles d< >on diocèse; Nos très chers Frères, Aussitôt que l'Eglise fut libre d'organisé jon ouiJte, elle affecta lies semaines qui précè lent Les Fêtes pascales, à préparer, par l« eûne, par l'instruction religieuse et la prière >ar des «scrutins» ou examens réitérés, le ja'técnumèniDS à la réception du saint Bapte "ha rnuiit du Samedi-Saint se déroulait, ; Rome, dans une 9olenimité extraordinaire. Ije Pape Lui-même officiait dans la Basuk jue de Laitram. , De partout Le peuple affluait pour y oeie >iier ((la grande niult» qui, toute e^ntière s« cassait en oéi'émonies religieuses. Les uns latins ou grecs, Gotlis, Lombards^ France Vnglo-Saxons, ambitionnaient la grâce d'êtr. ncorjxirés au Christ le plus près possible di :omjbeau des Apôtres; Les autres, parents oi imis des néophytes, avaient à cœur de ravive e souvenir de leur initiation à la Foi et ve riaient, au contact des nouveaux-nés _ d-'Eglise, réveiller leur gratitude et réchauffe ewr ardeur. ,, _ . L'aKeliuiia t.riomphal du Samedii-Saimt et cl' [a Fcte de Pâques commémorait à lia fois b Résurrection du Sauveur et la régénératiioi Au peuple chrétien. Chaque année .mes Frères, le bamecti-bam I*Relise plante enoore dans l'onde baptisma* ie oîierge qui symbolise, à travers les ténèbre de la nuit païenne, k Celui qui vous a illum: rués de ses rayons, dès yotie entrée en c monde » ; l'Eglise chan-De toujours son gle: rieux (( Exs-uitet »>, mads combien parmi vou se laissent pénétrer par les pensées profondes ^e soumettent à la puissance impressionnant de cotte antique mélodie ? . Oh ! la torpeur du cœur humain ! Oh ! La paresse routinière de nos pensées Nous ne nous souvenons d'un bienfait, qu Lorsqu'ils nous échappe; nous n'apprécion la santé, que lorsque nous sommes maladej nous ne savons ce que valent nos youx, qu lorsque nous sommes menacés de cécité. Avant que nous eussions rien pu faire,pou mériter les préférences divines^ nous reçûme comme une perle précieuse qui, à" elle seule a pkas de prix que toutes les richesses diu gle be, le don de 1a Foi; en œtteFoi nous grand mes, t\ l'abri d'un foyer chrétien, dans l a mosphère lumineuse et chaude de notre égus paroissiale. ,» . Q>ul pense à fêter, ne fût-oe que dans l joie de son âme, l'anniversaire de son bapt< me ? Qui e^n remémore les engagements ? Vous ne toléreriez pais_que votre petit ci fant reçût de vous une friandise ou ur caresse, sans vous dire merci. Et vous, ob|< des plus 'unsiignes prévenances de la rnisér corde dlivine, vous vous octroyez, sans r-mords, le droit d'être ingrat! Mes bien 'chers Frères, mettez à profit U semaines de reouoLMement et de pénitence qi doivent vous préparer aux fêtes pascale pour vous adresser la question qui figure c tête de ce Mandement de Carême: «Suiis-chrét.ien?» . . Vous me répondrez sans doute: Oui, ie fa régulièrement mes Pâques? ie vais à la Mes: le dimanche; j'observe la loi du jeûne et c l'abstinence. Fort bien, je vous en félicite. Mais not ne nous comprenons pas; vous parlez de ce taines ((pratiques» de la vie chrétienne; veux vous parler des dispositions foncière habituelles du chrétien. Plus clairement, n-question se dédouble et se complète corrin suit : ... I. Suiis-je chrétien ? A quel signe peut-c reconnaître que ie le 9inis ? II. Suis-ie chrétien? En réalité, ma v rend-elle témoignage au Christ ? III. Par quels moyens assurerai!-]e ma nd îité au Christ? I Suisse Chrétien? A quel signe peut^on reconnaître que .je le suis? Mes très diers Frères, avez-vous rien v de plus tendre que le mouvement de la mè qui, pressant dans sa ma-in les doigts délica de son petit enfant, les Lui mène avec respe du front à la poitrine, de la poitrine vers !•< épaules, en articulant, pour ces lèvres q ne savent pas encore balbutier, les parol« sacrées: Au nom du Père, et du Fils, et C Saint Esprit ? Connaissez-vous rien de plus grave que _ < geste cliu père de famille qui, sur le front in oliiné de son fils, au moment du départ poi les pérills de la vie universitaire, de 1a caserr d'une carrière militaire ou apostolique, insor !e signe proteoteur du divin crucifié? Pouvez-vous assister, sans une émotk profonde, à nos assemblées religieuses, i moment où l'évêque, levant les bi"as,embras tout son troupeau dans un même sentàme d'affection paternelle, et vous envoie, à vo et à vos famëles, dans toutes Les> diirecbioi de l'horizon., les bénédiot'lions d:u ciel ? D'où vient donc au signe de la oroix puissance impressionnante ? Qu 'est-ce qui I donne sa signification îeligieuse ? Les pairoles qui accompagnent notre ges en sont le commentaire. No disons-nous pas alors: «Au nom < Père, et du Fils, et du Saint Esprit? C'e comme si nous disions: «de la part de la Ti nité Sainte», ou encore, «de par La ver toute puissante des trois personnes divines je vous signe, ou je me signe du signe de oi-oix. Lorsqu'un Roi accrédite auprès d ui puissance étrangère un ambassadeur, oelui-part au nom de son souverain, il a quali pour parler et pour a^gir en son nom, de sor que la puissance qui l'accueille_ reconnaît i 'ambassadeur l 'autorité et les titres du so voraim lui-même. Il en va de même dans Pordre religieux. Lorscjue vous faîtes, avec foi, le signe < chrétien, vous professez que les trois perso nés divines ont, par un même acte de volom décidé eîe sauver miséricordieusement monde par la croix; et, vous appliquant vous-même la croix rédemptrice, vous protc tez que vous avez foi en sa puissance, q vous reconnaissez _ Notre Seigneur Jési Christ pour votre divin Sauveur et que, vo attachant avec reconnaissance et avec amo à l'instrument de son sacrifice, vous vouk à la vie, à la mort, Lui rester uni, faisar vôtre la pairole du grand Apôtre: ((Chris oonfrx-us sum oruci; je suis attaché à la cro avec le Christ, et je m'y tiens.» # Votre Catéchisme vous a appr.is que signe de la croix est le signe diistinctuf c chrétien. ,. Il l'est, en oe sens que, au baptême, Trlniiité Saiinte grava dans vos âmes l'ei preinte invisible du Christ, yous inscrivit son école; que la Confirmation vous enrij sous son étendard et que, toute J'éternité, 1 enfer pour leur confusion, rai oiel pour te gloirft, tes chrétiens porteront en eux ce t t moignage indélébile de leur infidélité ou d< leur fidélité à la loi de leur origine. Mais la oroix est aussi le signe auquel M ' chrétien se fait reconnaître devant les hom« ' mes, proteste de sa séparation d'avec les infr-dèles ou les apostats, et s'engage à vivre d à mourir en conformité avec l'Evangile. Et voilà pourquoi, mes très chers Frères, ta oroix doit partout vous suivre et partout voua - marquer de son symbole. Qu'elle orne votre foyer et qu'elle y a.it La place d'honneur; placez-la dans votre charn-, bre de travail .au-dessus du berceau de voa > enfants ,en faoe du lit conjugal. Munissez- - vous d'elle, avant et après vos repas; au point de départ et à l'issue de vos voyages; impri- t i nez-la, matin et soir, au front de vos^enfants; en union avec le prêtre qui vous fait la Lec- - lure de l'Evangile, gravez-la, avec un redoublement de respect, sur vos fronts, pour vouer - à Dieu lé Père l'activité de votre pensée; sur ; vos livres, pour iurer fidélité au Verbe fait . homme; sur votre poitrine, afin de sanctifia . a,.uns l'union du Saint-Esprit toutes vos affections et tous vos élans. i Ne permettez pas, d'ailleurs, que oot acM i religieux, qui doit déclarer ce qu'est le Chris! pour vous et ce que vous Lui êtes vous-mê- ■ mes. dégénère jamais en simagrée grotesque ou en geste poltron. Mieux vaudrait ne pa« faire le signe de la croix, que de le faire inre-ligieusement.Mais vous tiendrez à honneur de le former i avec respect. i Vous savez que l'Eglise a attaché cinquam* iours d'indulgence au signe de- la croix, cent ' jours quand on le fait avec de l'eau bénite. Ne dédaignez pas ce moven si simple de > soulager vos chers défunts. Oui sait si, en oe • moment même, dans leur douleur, iils ne de- • mandent pas votre secours ? le ne me rappelle jamais sans émotion oe ^ souvenir de ma jeunesse: Montalembert. le champion des nations persécutées, la Pologne t' et l'Irlande, disait un iour, dans u.n^ de ses beaux mouvements oratoires: ((Si m'eut été donné de vivre au temps de Notre Seigneur, je n'eusse souhaité partager ni sa Transfi-1 guration au Thabor, ni sa marche triom-^ phale, au jour des Rameaux: mes préférences oussen>t porté mes pas sur le chem>iin du ; Calvaire, au moment où mon lésus, cerné oar une soldatesque brutale, ployait sous le 1 fardeau, daignant attendre que Simon de - Cyrène vînt lui prêter son aide». Mes bien chers Frères, le Christ gravit tou-!" iours le chemin du Calvaire. _ Ainsi en a mystérieusement disposé la divine Provi-■" denee. Un jour viendra, où tous ses ennemis, couchés dans la mort, serviront d'escafeeau à ses pieds vainqueurs; mais la vie terrestre de l'Eglise est militante, et tout chrétien doit avec bravoure confesser, durant sa vie entière le "nom de Jé us, s'il veut que lésus-Christ "ui tende témoignage devant le Père éternel Les ennemis du Christ forment deux corps d'armée qui mènent l'attaque l'un de front, | l'autre de biais, contre 1-ni; le premier, avec violence, le second, plus dangereux, plus subtil, sous le masque de la neutralité, qu'en langage barbare on apnelle aujourd'hui la 1 'aïcité. ^ Etre neutre, c'est être veule; ne se pro-. noncer ni pour, ni contre; ne voter ni oui ni nou, c'est s'abstenir, en se lavant hvpocri-: tement les mains à la façon de Ponce-Pila te, !" ou en laissant faire, comme cette race de i peureux — ils devaient n'être pas rares dans X la foule qui suivait le Christ sur le chemin du Calvaire — qui avaient bénéficié de la toute I puissance miraculeuse du Sauveur, avaient r" reçu de Lui. qui la vue. qui l'ouïe, qui le . mouvement, qui, peut-être, le retour à la vie, mais, aujourd'hui, tremblan» devant l'audace ' bruyante des persécuteurs déclarés, se déro- II baient, s'abstenaient, se faisaient neutres. ((Vous vevus imaginiez peut-être, dit Bos-" suet, que Lucifer, parce qu'il est audacieux, ■ vous attaquera par la force ouverte. Ah ! qu'U ' n'en est pas de la sorte!... Son inimitié est 4 mêlée d'une noire envie!., et l'envie est une " pass'ion froide et obscure, qui ne parvient à •*s fins que par de secrètes menées. Et c'est par là que Satan est infiniment redoutable; ses finesses sont plus à craindre que ses violences. De même qu'une vapeur pestilente se coule au milieu de l'air, et, imperceptible à nos sens, insinue son venin dans nos cœurs; ainsi cet esprit malin-, par une subtile et uv -t. sensible contagion, corrompt kl pureté des tv âmes»» Saint Ignace, ce vaillant soldat espagnol converti au Christ, dit admirablement dans t\ son livre des ((Exercices spirituels», qu<» fca ,s société est partagée en deux camps, respec-|u t/ivement rangés sous deux étendards, celui de Satan, planté dans la plaine qui entoure Bahylone, la ville du désordre et de la confus-ion, et oeliui du Christ, posé dams la ri<é sainte de Jérusalem, vision de paix, dans lr l'humilité et dans la charité. j„ Choisissez votre étendard; munissez-vous de vos insignes et marchez en rang dans votre rn bataillon. . . iu Ije Christ reconnaît les siens au signe de la croix. ((Novit Christus qui sunt ejus». Puisse oe signe vous garder à travers la Js vile, marquer vos membres de l'huile sainte " dans votre dernier combat, reposer dans vo« mais glacées sur votre lit de mort .abriter vos restes dans votne dernière demeure ! U ne m'est pas possible, mes très cher' Frères, de détailler les mille circonstances . t< is avez le devoir de vous mont/ter chré tiens. .aiis ia en est deux où, dans les conditions 5,; modernes de la vie, s'affirme plus spéciale-■i'. ment la fidélité au drapeau ou, hélas, la uj lâcheté du déserteur. ,. Tous, vous êies amenés à voyager, à préavis dre place au restaurant. dans une vokure publique, en chemin de fer. ie Chose étrange, une impression fréquente, ci chez ceux qui traversent notre pays, est que té les Belges ne justifient pas, en public, leur te réputation poûrtant si profondément méritée à de nation catholicjue. u. Pourquoi? , , Mais, parce que trop souvent tes Belges ne se montrent pas, au dehors, oe qu'ils sont Lu dans l'intimité de leur fover. n Ils font maigre chez eux, ils font gras en é. voyage. Ils prient, avec leur famille, avant et le après les repas; ils se privent du signe de la à oroix à table d'hôte ou au restaurant. s- Ils sont abonnés chez eux à un journal ^ catholique; en voyage, ils étalent un |oumal s- autichrétien. j* Or. iil ne s'agit plus de chicaner au jour-wr d'hui, tous les grands organes de la presse z se partagent en deux catégories. it I^es uns, ouvertement ou plus ou moine tn, hypocritement, attaquent l'Eglise catholique, ix sa hiérarchie, sa doctrine, sa morale; es autres se font un honneur et un devoir de les !<:■ respecter et de les défendre. . lu II y a quarante ans, la nuance religieuse ou antireligieuse des journaux était moins la tranchée, et mon vénéré prédécesseur, le oar-n- clliinail Deschamps, jugea nécessaire de éési-à <mer nommément les journaux qua mettaient la alors en péril la foi et les mœurs des fidèles, îm Aujourd'hui, ce soin est devenu superflu: jr tout journal de quelque importance se classe é- ét es t plassé par tous parmi Les amas ou. tes

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Cet article est une édition du titre La Métropole appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1914 au 1918.

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