La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 27 Juin. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ng4gm82r7f/
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The Newspaper >for Belglan» LA MÉTROPOLE ONE PENNY .et : CIHQ CEHTIMK ,U»D« S VU» CHÏ RIIUI t DIX CMTIMII PARAISSANT PROVISOIREMENT ▲ LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Telepkone : Holbora 212. f 3 mois 9 shi Abonnements : -j 6 mois 17 sh. 1 1 an ]2 il. 25"* ANNEE JEUDI 27 JUIN 1918 No. 178 * LA GRANDE GUERRE Les Italiens à Musile Le discours de M. von Kuehlmann L'impossibilité des négociations Mercredi midi. L'intérêt principal de la situation s'est de mveau porté sur le terrain diplomatique, esubtil von Kuhlmann, ministre des Affaires rangeres de l'empire allemand, a prononcé undi au Reichstag un discours qui, pour ki-ométrique qu'il puisse être, n'en présente pas joins des points curieux et dont ce n est cer-ts pas une simple coïncidence que sa publi-ation dans la presse anglaise a lieu dans le noment même où s'ouvre la Conférence du ULe discours de M. von Kuhlmann constitue en effet le début d'une nouvelle oftensive Je paix. Mais de quelle paix, c'est ce que nous allons voir tout de suite. L'ancien ministre d'Allemagne à La Haye commencé par passer en revue les relations de l'Empire avec ses alliés. Il a regretté^ le de-part de son ami le comte Czernin, et s est te-iicité de l'avènement du comte. Burian; il a jeté quelques, fleurs sur le cercueil politique de M. Radoslavof et a dit des paroles rassurantes à l'égard de son successeur, M. ^alinof. Il s'est ensuite occupé des nouveaux alliés ou vassaux de l'Allemagne entre la mer Noire et la Baltique. Il fit pressentir sans le moindre doute la germanisation de l'Esthonie et de la Livonie — contrairement au fameux " principe " de la libre disposition des peuples ; il ne put annoncer de solution de la question polonaise qui reste tiraillée entre les ambitions allemandes et austro-hongroises, mais il déclara explicitement que «'avance turque dans le Caucase a été arrêtée sous la pression allemande. Il put à peine céler le fait qu'un se-rieux conflit d'intérêts existe entre la Turquie, qui prétend transformer la mer Noire en un lac ottoman, et l'Allemagne, qui désire contrôler politiquement les territoires situés entre la mer Noire et la Caspienne afin "de s'ouvrir par cette voie l'accès de l'Asie moyenne et la route des Indes qui lui est fermee maintenant du côté de Bagdad. L'Allemagne entend reconnaître l'existence de la Georgie autonome et la germaniser de la même façon et par les mêmes procédés que la Finlande ; un général allemand est déjà en routé pour Ti-flis afin de réaliser ces projets. Après ces préliminaires inquiétants M. von Kuhlmann s'occupa de la situation à l'ouest. 11 fit ressortir que l'initiative stratégique y appartient aux généraux allemands et émit l'espoir que l'été et l'automne apporteraient à leurs armées " de grands nouveaux^ succès ". Il parla — suprême ironie après ce qui vieet* de se passer sur la Piave — des " notables succès " de l'Autriche, mais il se garda bien de faire espérer à ses auditeurs que ces "victoires" pourraient provoquer un résultat décisif. Bien au contraire. Il provoqua une " sensation " en laissant entendre qu'à son avis la guerre pourrait fort bien se prolonger jusqu'en 1920, et invoqua à ce sujet l'autorité de Moltke sur le. possibilité d'une guerre de sept èt même de trente ans, ce qui, eij raison des privations que quatre années de blocus ont déjà infligées au peuple allemand, ne doit pas être de nature à le réjouir. v Evidemment, il endossa à l'Entente toute la responsabilité de cette situation ,déclarant que l'Allemagne avait fait preuve d'un désir le paix qui n'avait pas trouvé 'de contre-partie du côté des Alliés. Le ministre allemand oublia de dire que la sincérité de la Résolution du Reichstag et de la réponse allemande à la Note papale avaient été prouvée de la façon que l'on sait par la paix de Brest-Litovsk et que les Alliés ont fait connaître à diverses reprises et dans le plus grand détail leur buts de guerre, alors que l'Allemagne s'est toujours contentée de présenter des buts purement négatifs et s'est refusée notamment de s'engager au sujet de l'indépendance complète de la Belgique. Les nouvelles déclarations de M. von Kuhl-man n'apportent aucun changement apparent à ce système inacceptable. Selon le ministre des Affaires étrangères l'Allemagne exige comme condition préliminaire de toute négociation la reconnaissance par les Alliés de l'intégrité complète de son territoire (y compris l'Alsace-Lorraine et les colonies) et de celui de ses alliés (le Trentin, Trieste, la Palestine, la Mésopotamie, l'Arménie). Pour ce qui concerne ta Belgique, il refusa d'entrer le moins du monde dans les vues anglaises : " Nous considérons la Belgique, dit-il, comme une des questions qui constituent un ensemble complexe. Nous devons cependant décliner de ffiire, pour ainsi dire, une concession première en faisant une déclaration au sujet de la question belge qui nous lierait sans engageant en rien l'ennemi." En d 'auteres termes, la Belgique doit être !'objet de négociations et de marchandages à la conférence de la paix, où le caractère de son indépendance et même de sa politique intérieure (question flamande) et extérieure (neutralité " garantie ") pourraient être discuté. Il est à peine besoin de dire que ni les Belges ni les Alliés, n'accepteront jamais de semblables prétentions et que le rétablissement complet de l'indépendance belge dans tous les domaines reste la condition sine qua non de toute paix qui ne serait pas une dérision du droit et de la justice. Les buts généraux de l'Allemagne, tels que ^1. von Kuhlmann prétend les définir, ne sont du reste guère plus nets. L'Allemagne et ses alliés désirent "une existence libre, forte et indépendante dans les frontières qui nous ont été fixées par l'histoire". Mais quelles sont ces frontières, et jusqu'où va l'histoire qui les a faites? Comprend-elle en particulier les événements de 19*4 à 1918? Le ministre réitéra l'affirmation de 1'" innocence" de l'Allemagne dans l'origine de la guerre et son attribution à l'Entente — celle-ci avec des variantes qu'il est intéressant de noter. C'est la Russie maintenant qui est 'a grande coupable, la France " joua le pire des rôles comme instigatrice " et l'Angleterre qui passait autrefois pour l'auteur de toute la machination, n'est plus que " très coupable ", -surtout pour son action pendant les journées que précédèrent immédiatement le conflit. Comme si ce n'était pas l'Autriche qui avait déclaré la gcerre à la Serbie, et l'Allemagne a la Russie, à la Belgique et à la France! En vérité, on peut, sur ces points, renvoyer M. von Kuhlmann à son ancien chef à l'ambassade de Londres — le prîfice Lichnowskv ! L'Allemagne, dit'swn ministre des Affaires étrangères, ne veut pas la domination de l'Europe ou du monde, mais elle vient d'effectuer en Furope centrale et orientale une série d'arrangements qui, s'ils devaient subsister, placeraient l'Allemagne dans cette situation. M. von Kuhlmann se défend de vouloir commencer une offensive de paix et déclare que pour faire la paix il faut une confiance réciproque. Mais croit-il il sérieusement que les actes de l'Allemagne — car ce sont eux et non les paroles mieilleuses de. ses subtils ministres que Comptent — sont de nature à l'encourager?M. von Kuhlmann a perdu la foi dans la victoire décisive. Il ose dire, en présence le la position de l'Allemagne sur les champs d<' bataille, de ses " énormes réserves en ressources militaires " de sa situation et de sa détermination à l'intérieur, qu'en vue de l'énor-mité du conflit mondial, du nombre de puissances, y compris celles d'outre-mer (sic) q .i y sont impliquées, " une fin absolue peut à peine être attendue par des décision1-, purement militaires sans aucune négociation d;-plomatique ". L'entrée en scène des Etats-Unis — que v Kuhlmann n'a pas même osé nommer! --l'échec de la guerre sous-marine, la conquête des colonies allemandes, la perspective u boycot maritime et de la guerre économique qui menace une Allemagne invaincue sont certes pour quelque chose dans ce précieux aveu. Mais même s'il devait avoir, pour ce qui concerne les Alliés — et nous ne le croyons-pas — le moindre fondement, la position militaire, en présence des perspectives réciproques des adversaires, n'est pas telle qu'elle pourrait justifier en rien des négociations. Cette guerre est une guerre d'usure et l'Allemagne ne paraît pas avoir le sentiment assez .iet de ce qui l'attend pendant les années à venir pour qu'on puisse causer. La parole est plus que jamais au canon — et au canon américain.Les fronts sont calmes. Les Italiens ont expulsé les Autrichiens de leur dernière tête de pont devant Musile, capturant 1.600 prisonniers. Comme la Piave est en crue, il ne faut pas s'attendre pour l'heure à une avance ita-, lienne au delà du fleuve. Dans le secteur du Mont Grappa une contre-offensive a donné à nos alliés pUis de 1.300 prisonniers. Depuis le 15 juin les Italiens ont fait environ 20.000 prisonniers — non 45.000 comme une erreur de transmission l'a fait dire hier. o o Paris dans la zone des armées Paris, 35 juin.— A la requête de M. Clemenceau, le Cabinet vient de signer un décret plaçant le département de la Seine dans la zone des armées. Paris se trouve donc englobé dans cette zone. Cete mesure, qui n'a qu'un caractère purement militaire, ne changera en rien la vie publique dans la capitale française. — Exchange. M. Cooreman et la Belgique occupée Il revient de diverses sources autorisées que le choix fait par le Roi de M. Cooreman comme successeur de M. de Broqueville à la direction des Affaires a été ratifié en Belgique occupée par l'opinion nationale entière-o o Le tour du monde Nos "Russes" à Bordeaux Le détachement beâge des autos-canons retour de Russie via Vladivostock, San-Francisco et New-York est arrivé à Bordeaux. A leur sortie de la gare, précédés par une musique américaine et escortés par des. troupes franco-américaines, les artilleurs belges se rendirent à l'hôtel de ville, où une réception était^ organisée en leur honneur. Le détachement fut ensuite passé en revue en face de l'hôtel de ville par le général de Selliers de Moranville, ancien ; chef d'état-major de l'armée belge, par le général Scott de l'arme américaine et le général Hellouin de l'armée française. Un. "vin d'honneur" donné par les autorités municipales, termina la cérémonie. o o Le Vatican décent-la mission d'Erzberger ! L' Osservatore romano dément les affirmations portées à la tribune du Reichstag contre le député Erzberger, sur sa mission au Vatican. Le Saint-Siège, dit ce journal, n'a pas besoin, pour traiter ses affaires, de recourir à l'intermédiaire de M. Erzberger, puisqu'il a un nonce à Vienne. o——o La question d'Irlande Pas de législation da s l'agitation Au cours d'un débat aux Communes sur la question irlandaise, M. Shortt, chief secretary, a déclaré que dans ces derniers mpis la propagande allemande a été très aiguë en Irlande. Il a donné, quant à la rébellion de 1916, des indices certains d'influences allemandes. Sir Edward Carson, déclara que le gouvernement avait été mis au défit par la hiérarchie en Irlande sur une question impliquant la suprématie impériale et qu'il avait été battu. M. Lloyd termina en disant que taftt que l'atmosphère ne serait pas. claire en Irlande, il n'y aurait pas de législation nouvelle. o- o Le livre blanc du Vatican i Les journaux ont parlé de la publication prochaine d'un Livre blanc. Selon des renseignements donnés par les milieux religieux, il ne s'agirait pas d'une publication ayant un caractère vraiment diplomatique, mais plutôt d'un recueil^ d'actes et de documents destinés à mettre en relief l'action pontificale, au cours de la guerre, en faveur des prisonniers, déportés, condamnés, etc. « O o L'Angeîus à Washington Washington, 25 juin.— Hier à midi, l'Angelus fut ©bservé pour la première fois de façon unanime. Les cloches des églises se firent entendre et tout le mouvement s'arrêta durant deux minutesy Des milliers de gens se rendaient à leuf ouvrage. En même temps, des aviateurs laissèrent tomber sur la foule des circulaires portant ces paroles: "Il est midi; arrêtez-vous une minute et priez pour la victoire de notre nation, pour cellte des Alliés et pour ceux qui se battent de tous côtés.— Exchange. o< o Le patriotisme du clergé italien Un service d'intercession à Ste-Marie-des-Anges à Rome fut interrompu par le prêtre officiant pour donner lecture d'une dépêche annonçant la victoire italienne. Il s'écria ensuite : "Vive l'Italie !" et fr imité par toute l'assistance. La Serbie opprimée La désorganisation de l'enseignement L'une des conséquences les plus terribles de l'occupation de la Serbie par les Austro-Hongrois et les Bulgares a été la désorganisation complète de l'enseignement en Serbie.Pour s'en faire une idée, voici, en deux mots quel était l'état de l'instruction du peuple serbe avant la guerre. Les données ci-dessous sont fournies par le ministère de l'Instruction publique et des Cultes de Serbie.En 1914, il y avait en Serbie 2.156 établissements d'instruction publique, parmi lesquels une université (Belgrade), deux écoles de théologie, un institut géodésique et de constructions techniques, six écoles normales, cinquante-sept gymnases pour jeunes gens et jeunes filles, 2.070 écoles primaires et, en outre, des écoles de musique, des arts et métiers, des asiles de diverses natures, des écoles pour petits enfants, etc. Ces établissements étaient fréquentés par 171.200 élèves, dont 1,200 suivaient les cours des établissements supérieurs, 20.000 ceux des écoles normales et gymnases, et 150.000 ceux des écoles primaires. Quant au corps professoral, .il comprenait 76 professeurs à l'Université, 1.017 professeurs d'écoles normales et de gymnases et g.846 instituteurs primaires. A présent que la Serbie est occupée, plus un seul professeur ou instituteur serbe n'est demeuré en fonctions dans le pays. En ce moment, aucun cours ne se donne en langue serbe, en Serbie, que ce soit dans le domaine de l'instruction primaire ou dans ceux de l'enseignement moyen ou supérieur. Dans les rares écoles ouvertes par les Austro-Hongrois ou les Bulgares les cours se donnent dans l'une des langues allemande, bulgare ou hongroise. D'ailleurs une partie des forces pédagogiques serbes furent internées en Autriche-Hongrie ou en Bulgarie ou y sont prisonnières de guerre, notamment 4 professeurs d'université, 39 professeurs d'écoles normales et de gymnases et 154 instituteurs primaires.Une grande partie du personnel enseignant est sortie du pays en 1915, notamment 65 professeurs à l'Université, 475 professeurs d'écoles normales et de gymnases et 1.629 instituteurs primaires. Quant aux élèves, 1.416 d'entre eux sont prisonniers de guerre ou internés en Autriche-Hongrie ; il s'en trouve 9 en Allemagne et on ignore le chiffre de ceux qui sont en Bulgarie. Afin d'assurer, dans la mesure du possible, l'éducation des générations serbes futu res, le ministère serbe de l'instruction publique et des cultes â recueilli et pris à sa charge le petit nombre d'élèves qui ont réussi à échapper à l'invasion ennemie. Ce chiffre n'atteint malheureusement que 5.544 élèves, dont le plus grand nombre, 3.117, se trouvent en France, 859 en Grèce, 521 en Russie, 426 dans les territoires serbes libérés, 313 en Suisse, 300 en Angleterre et 8 en Italie. Sur la totalité des élèves serbes, 1.333 fréquentent des universités, 2.427 des écoles normales ou des gymnases et 1.7.' des écoles primaires. La plupart suivent les cour9 des établis?; ments d'instruction des pays où ils se trouvent. Mais, il faut citer cependant le gymnase serbe de Saint-Jean (France), fréquenté par 598 élèves serbes, et le gymnase de Bitolj (Monastir), transféré actuellement à Veles, en Grèce, et qui est fréquenté par 250 jeunes gens serbes. o o L'armée noire Le Petit Parisien donne de très intéressants détails sur la nouvelle armée noire que la France est en train de recruter dans ses possessions africaines. La proportion d'engagements volontaires, écrit ce journal, parmi les familles des grands chefs indigènes, est considérable et l'exemple donné jjar cette élite est suivi avec entrain par les populations. Avant les opérations de recrutement le gouverneur général de l'Afrique Occidentale évaluait à 40.000 ou 45.000 hommes ie contingent total que l'on pourrait vraisemblablement incorporer. A l'heure actuelle le recrutement est achevé dans certaines colonies et en plein fonctionnement dans d'autres ; mais d'ores et déjà on peut dire que partout les chiffres prévus seront atteints et qu'ils seront souvent dépassés. Ces importants résultats ont été obtenus sans causer la moindre agitation et montrent le patriotisme et la confiance des populations indigènes comme ils mettent en évidence l'action habile et la méthode pleine de sagesse des administrateurs coloniaux français. Le journal conclut : C'est peut-être 60.000 hommes, peut-être plus que l'Afrique va de nouveau nous envoyer; dès à présent nous devons penser à organiser en Afrique un recrutement annuel régulier. Le service militaire est une grande école d'éducation qui favorisera le plus rapidement possible l'accession de l'indigène à la civilisation française. Pierre Loti et les Allemands L'illustre académicien français parle des Allemands dans un article ; Mon so-lut à leurs intellectuels, au Figaro : Les Allemands n'ont jamais rien inventé, pas même la poudre dont ils font aujourd'hui un usage si bêtement féroce non seulement contre nos poitrines, mais aussi contre toutes les merveilles de notre art français, contre toute cette beauté de chez nous, patrimoine du monde entier. Sauf en musique, ils n'ont guère été capables d'autre chose que des plus habiles et impudents démarquages. Sur toute découverte due à l'un des nôtres, et le plus souvent inaperçue ou même dédaignée de nous en tant que découverte française, ils se hâtent de fixer leurs yeux de faïence bleu-pâle, leurs yeux à lunetets ; ils scrutent avec avidité paraphrasent, 'alourdissent, tirent des applications pratiques auxquelles nous n'avions pas eu la patience de nous arrêter, et puis démarquent, battent de la grosse caisse par là-dessus, et le tour est joué. Devant ce que nous avions méprisé d'abord, nous nous pâmons tous ! Dans le même article, Loti cite quelques opinions sévères mais si justes de Nietzsche sur les Allemands ! On sait en quels termes de dégoût les Allemands qui avaient de l'esprit (Goethe, Scho-penhauer, Heine) ont parlé de leurs compatriotes. J'aimerai toujours Schopenhauer, dont on a fait le panégyriste du désespoir, mais qui n'est, dans la meilleure partie de son œuvre, qu'un Montaigne allemand savoureux (auteur, du reste, d'une excellente eudémonologie), je l'aimerai toujours pour avoir écrit : " En prévision de ma mort, je confesse que je méprise la race allemande pour sa bêtise infinie, et que je rougis du lui appartenir." Et qui ne se rappelle la prédiction de Goethe : " L'Allemand est né cruel,, la civilisation le rendra féroce." Mais voici quelques-unes des opinions de Nietzsche citées par Pierre Loti. Elles sont extraites de l'Ecce Homo, traduction du Mercure de France. "Je ne crois qu'à la civilisation française, et pas à tout le reste de ce que l'on appelle en Europe culture, pour ne rien dire de la civilisation allemande. Les rares cas de haute culture que j'ai trouvés en Allemagne étaient tous d'origine française ". Et encore : " Si je retourne toujours vers les vieux auteurs français, si j'aime Pascal, Molière, Corneille, Racine, cela ne m'empêche nullement de trouver aussi un très grand charme dans la compagnie des tout derniers venus d'entre les Français. Je préfère même, entre nous soit dit, cette génération à celle de ses maîtres, qui avaient été corrompus par la philosophie allemande. Partout où atteint l'Allemagne, elle atteint la culture. Ce n'est vraiment que depuis la guerre de 1870 que, par dégoût de l'Allemagne, l'esprit a été libéré en France." Sur Wagner, ce jugement si curieux : Tel que je suis, étranger dans mes instincts les plus intimes à tout ce qui est allemand, à tel point que le voisinage d'un Allemand suffît à retarder ma digestion, je considérai d'abord Wagner, je le vénérai comme un produit de l'étranger, comme un contraste, comme une protestation vivante contre les vertus allemandes. En tant qu'artiste, on ne saurait avoir en Europe d'autre patrie que Paris; la délicatesse des cinq sens en art, qui est une des conditions de l'art wagnérien, tout cela ne se rencontre qu'à Paris. Wagner est un de ces romantiques français de la seconde période, comme Berlioz, Delacroix, Baudelaire ; ce que je ne lui avais jamais pardonné, c'est que sur la fin de sa vie, il consentit à condescendre à l'Allemagne, qu'il devint Allemand de l'Empire. Le pauvre homme, où s'était-il donc fourvoyé? Si du moins il était allé parmi les pourceaux ! Mais pfirmi les Allemands ! ! Et enfin : Les Allemands ne sont représentés dans l'histoire de la connaissance que par des noms équivoques, n'ont jamais produit que des faux monnayeurs, tels Fichte, Schelling, Schopenhauer, Hégel, Schliermacher, même Kant et Leibnitz. Ils n'ont pas eu, jusqu'à présent de psychologues. Or, la psychologie est presque la mesure pour la propreté ou la malpropreté d'une race. L'esprit allemand est pour moi une malpropreté en matière psychologique, qui est devenue une seconde nature ; une malpropreté que laisse deviner chaque parole, chaque attitude'd'un Allemand. gu'eût dit Nietzsche s'il eut vécut davantage? Car on ne peut nier que les Allemands se soient montrés plus germaniques dans cette guerre que dans toute leur histoire. o o LVffaire Malvy Paris, 25 juin.— Le Petit Parisien croit savoir que la Haute-Cour se réunira vers le milieu de juillet pour juger l'ancien ministre de l'Intérieur.— Reuter.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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