La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 03 Octobre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/s756d5qg84/
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I"LA MÉTROPOLE," the influential Belgian news-paper now enjoying the hospitality of <£1if §t;iniiarS, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices. Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 'Air™ AININHiHi. DIMANCHE 3 ET LUNDI 4 OCTOBRE 1915. f Nos. 276 — 277. LA GRANDE GUERRE. CALME RELATIF EN FRANCE.—ORGANISATION DES POSITIONS CONQUISES-LA GUERRE AERIENNE—UN NOUVEL AVION ARME—VICTOIRE RUSSE A VILEIHKA—NOUVELLE DECLARATION DE LA BULGARIE—UN ULTIMATUM A LA ROUMANIE ?—L'ATTITUDE DE LA GRECE. Les opérations récentes sur le front français n'ont eu qu'une importance très relative; le calme semble régner sur toutes les parties de la ligne où l'orage à sevi voici huit jours. Ce calme présage-t-il un nouvel orage? Il iaut le croire, car les Alliés ne sont guère [décidés à abandonner ou même à affaiblir la lutte, une fois en si bon chemin. Cela ne signifie cependant pas que Français ou Anglais reposent sur leurs lauriers, mais cela indique que les Alliés, en bons vainqueurs, qui ne se laissent ni emporter par la victoire ni abattre par la défaite, organisent les positions conquises et mettent le couronnement sur une semaine d'efforts surhumains: vincere et Victoria uti s'ciunt. Les Anglais, maîtres de la hauteur 70, devant Loos, mais qui avaient reperdu 150 mètres de tranchées, ont livré dans la nuit de vendredi à samedi, une contre-attaque et ont atteint leur objectif, qui était deux tranchées à l'ouest de la fosse 8. Autour de Souch.cz les Français ont échangé une vigoureuse canonnade, et sur la hauteur de la Folie ils firent une nouvelle- avance, de tranchée en tranchée, étendant ainsi les opérations vers le nord. En Champagne, malgré un bombardement allemand des nouvelles lignes françaises à l'Epine de -Videgrangè, à l'est d'Auberive et de la ferme Navarin, les Français opérèrent une nouvelle avance dans les positions ennemies, qui formaient un saillant, sur la ligne actuelle de Mesnil, au^sud-est de Perthes. Entre la Meuse et la Moselle des lance-flammes furent détruits" par l'artillerie française, et en Lorraine des groupes de reconnaissances furent repoussés. Les aviateurs ont été fort actifs : une escadrille de 65 aéroplanes bombarda samedi la gare et le champ d'aviation près de Vouziers, ainsi que la gare de Challerange, la jonction de chemin de fer la plus importante de la seconde ligne allemande. Suivant le bulletin de Berlin, une autre escadrille française, partie de Paris, bombarda Laon, et un aviateur aurait été descendu. D'autrepart le communiqué français annonce qu'un avion "armé" a attaqué un ballon captif ennemi et l'a descendu. Cet avion-armé, ou avion-canon, avait été essayé ù Issy-les-Moulineaux au début de janvier, mais le pilote et l'observateur, les capitaines Rémy et Faùre, avaient été tués. Mais depuis lors des améliorations y ont été apportées, et l'avion-canon a pris rang parmi les autres armes de la guerre aérienne. Berlin annonce que toutes les attaques des Anglais, autour de Lens, et des Français à Souciiez, ont été repoussées, de même qu'autour de Mesnil. Jusqu'ici le " butin" serait ' de trente-cinq mitrailleuses et le nombre de prisonniers s'élèverait à 211 officiers et 10,721 hommes. Nos Alliés russes continuent à faire de la lionne besogne. Après-trois semaines de combats, une grande victoire a été remportée dans la région de Vileika, et l'offensive est passé aux mains des Russes. Ce coup, suivant de i peu la victoire allemande de Vilna, où l'ennemi croyait tenir les Russes en retraite, lui aura semblé très mal venu. Les Russes s'étaient arrêtés à l'ouest de la voie ferrée de Pétrograde, obj< t-tif immédiat de l'ennemi. Malgré des semaines de batailles et des sâcri1-fices énormes d'hommes la défense russe tint f Bon et la victoire de Vileika vient couronner un effort vraiment héroïque. Sur la Dvina, au contraire, les Russes ont dû céder du terrain, mais ce revers ne' sera probablement que temporaire. Dans les- Balkans, la situation reste grave, et la Bulgarie, s'émouvant sans doute du sérieux avertissement de Sir Edward Grey et des menaces des Alliés, a fait publier une nouvelle , déclaration, dans laquelle elle assure qu'elle n'a ordonné sa mobilisation que pour faire face à la nouvelle situation et pour assurer, son existence nationale et son avenir. Elle n'a menacé .personne, et elle espère toujours une solution pacifique, qui tiendra compte de ses intérêts. Entretemps les grandes banques de Varna ont transporté leurs documents à Sofia, par crainte d'un bombardement. Pour la Roumanie, la situation s'aggrave également, et jusqu'ici la mobilisation n'a pas été décidée. Mais' suivant les journaux français, l'Autriche préparerait un ultimatum, de concert avec l'Allemagne et «la Bulgarie, la menaçant d'une attaque austro-bulgare au cas où elle ne permettrait pas le passage des munitions destinées à la Turquie. D'autrepart le cabinet grec a fait clairement entendre qu'une attaque de la Serbie de la part de la Bulgarie, • constituerait un "ca.su s belli." — Lorsque Napoléon 1er nomma le maréchal Lefèbvre duc de Dantzig, il voulut que le maréchal apprit son nouveau titre par l'huissier de service. C'était un soir de réception aux Tuileries. La porte s'ouvre, l'huissier, à voix claironnante, annonce S. Exe. le duc de Dantzig. Etonné, le maréchal Lefèbvre regarde, hésite à inaroher plus avant. Approchez, approchez donc, monsieur le maréchal, lui dit l'empereur, lorsque je fais un duc, je vous assure que ce n'est pas lin conte ! — Me Théodor, îe patriote bâtonnier des avocats de Bruxelles, est déporté à Bielefeld. Le conseil de l'Ordre d'Appel a protesté, le conseil de l'Ordre de Cassation a également déposé une protestation énergique auprès du gouverneur-général von Bissing. M. Woeste a refusé de signer la protestation. — Des "poilus" français avaient trouvé un trésor dans une tranchée de la forêt de Cham-penoux. Ce trésor, qui comportait environ deux cent» pièces de monnaie, vient d'être vendu à Nancy; le total des enchères a dépassé mille francs. LA HOLLANDE ET LE MOUVEMENT FLAMINGANT. Le " Telegraaf " vient de recevoir la lettre suivante de M; P. J. Bueno De Mesquita:— Après avoir rappelé le manifeste envoyé par 1' " Algemeen Nedërlandsch Verbond " de Bruxelles à M. von Bissing, reproduit jadis par le " Tijd," ainsi que le commentaire de ce manifeste, le correspondant poursuit en ces termes : Cette question comprend un côté intéressant aussi pour nous autres, Hollandais. Nous avions déjà pù suivre tant de petites intrigues "flamandes de source néerlandaise (ou allemande?): la lettre des étudiants d'Utrecht à M. von Bissing junior, la mainmise de M. Ger-retson sur la " Vlaamsche Stem" et finalement ce manifeste de 1' " Algemeen Neder-landsch Verbond." Nous autres, Hollandais, nous devrions pourtant comprendre qu'en nous mêlant au mouvement flamingant nous faisons tort en premier lieu aux Flamands eux-mêmes, en aggravant leur position déjà peu enviable, créée par ce fait qu'on les soupçonne en ce moment de faire des " yeux doux " aux Allemands. Actuellement la mentalité du peuple belge se montre plus enflammable que jamais et la haine et la méfiance ne demandent qu'à s'allumer. En second lieu, toutes ces campagnes, bien intentionnées sans doute, mais à coup sûr tout aussi maladroites et inopportunes et par conséquent travaillant à rebours, ces campagnes donc pourront fort bien nuire aux relations qu'entretiendront à l'avenir les Belges et les Hollandais. Sans oublier qu'en agissant de telle sorte on fait le jeu des Allemands qui, mettant en pratique la devise " divide et irnpera," cherchent, non seulement à semer la zizanie entre les Wallons et les Flamands, mais encore entre les Belges et les Néerlandais. Or, on pourrait soupçonner certains Hollandais de vouloir effacer de force la bonne impression que nous avons produite sur nos voisins du Sud en assistant les réfugiés belges. Enfin, les principes les plus élémentaires de la bienfaisance devraient nous faire abstenir, nous autres Hollandais, de nous mêler des affaires intérieures de la Belgique, à l'heure où Wallons, Flamands, Belges et Français, mêlent leur sang sur le champ de bataille pour la délivrance de la Belgique. Quand ce but sacré sera atteint, alors seulement il sera, temps de mener à nouveau une campagne flamande et il restera à voir aussi jusqu'à quel point nous aurons encore voix au chapitre, nous autres Hollandais, pour qui la guerre n'aura pas été une privation, ni une dévastation, mais bel et bien une source de petits bénéfices de contrebande. LES PRISONNIERS CIVILS EN ALLEMAGNE. D'un correspondant particulier de 1' " Information " :— L'Allemagne, manquant de bras, a trouvé une nouvelle source en utilisant les " prisonniers ciyils " belges. On signale que 50 Belges travaillent actuellement près de Wett-mar, aux environs de Hanovre, dans les terrains marécageux. Ils y coopèrent à la construction d'une ligne de chemin de fer. Les malheureux, dont un certain nombre ne sont guère habitués à des travaux manuels, se trouvent pendant plusieurs heures par jour, les pieds dans l'eau. Leurâ^mains sont couvertes de blessures. Ce. qui est plus incroyable, c'est que plusieurs de ces prisonniers civils, condamnés à 3 ou 4 mois d'emprisonnement, sont détenus pendant un temps double et plus longtemps encore. LA CHAMBRE DE COMMERCE BELGE EN SUISSE. Nous publions ici la liste des présidents, vice-présidents et membres d'honneur de la Chambre de commerce belge en Suisse. Nous y joignons les noms de ses conseillers de commerce ainsi que celui de son avocat-conseil :— Présidents d'honneur MM. de Brocqueville, ministre de la guerre et président du conseil des ministres de Belgique, et Davignon, ministre des affaires étrangères de Belgique. Vice-présidents d'honneur: MM. P. de Groote, ministre de Belgique à Berne, et A. Moynier, consul de Belgique à Genève. Membres d'honneur: MM. Maunoir, chef du département de commerce, à Genève; J. Gi-gnoux, maire des Eaux-Vives; G. de Stoutz, consul de Grèce ; Chambre de commerce française et Chambre de commerce italienne à Genève ; Chambre de commerce genevoise et Société des Intérêts de Genève. Conseillers de commerce: MM. Charles Bal-senc et Camille Pourrat, fabricants suisses à Genève. Avocat-conseil: M. G. de Stoutz, consul de Grèce à Genève. La Chambre de commerce belge en Suisse dont la, vitalité et l'activité ne cessent d'accroître, croit bon de rappeler que les ressortissants des divers pays alliés et neutres peuvent être admis membres sans aucune distinction de. nationaité. Pour tous renseignements s'a-iresser au secrétariat général, 2, rue de la Tour Maîtresse, Genève. — Sait-on que le colonel français Paixhans, l'inventeur des fusées portant son nom, a- eu également l'idée d'un dispositif de bombes asphyxiantes, jugées à l'époque—cela remonte à une soixantaine d'années—d'une efficacité merveilleuse? Des raisons d'humanité internationale ont seules fait renoncer à cette idée, dont l'Allemagne tire aujourd'hui l'odieux profit. — Le département américain de la marine a expérimenté un téléphone sans fil de Arling-ton (Virginia) à Mare Island, en Californie, distants l'un de l'autre de plus de 4000 kilomètres. La conversation fut très distincte. On expérimenta ensuite une communication par fil entre New York et Arlington, celle-ci fut automatiquement transmise à l'appareil de la téléphonie sans fil et parvint distinctement et immédiatement à Mare Island. i LE CALCUL DES PERTES ALLEMANDES. Ce calcul écrit le coionel Feyler, dans la " Revue Militaire Suisse," a conduit aux conclusions les plus diverses. Il est, en effet, délicat à établir, et, depuis le commencement de la guerre, il a donné lieu à de nombreux tâtonnements et à des conclusions plusieurs fois ravisées. Aujourd'hui encore, il se fonde,' pour le grand public'auquel les journaux appartiennent, non sur les rapports de combat de chefs militaires, mais sur les listes de pertes publiées par le gouvernement. Or, la documentation officielle s'est montrée fréquemment si sujette à caution, que la méfiance est autorisée à s'emparer de ces listes comme de toute autre publication émanant des mêmes sources. En outre, dans l'établissement que chacun fait des statistiques, les chances d'erreurs croissent avec la minutie du travail. Enfin la dernière liste parue à une date donnée n'est pas nécessairement celle des dernières pertes subies à cette date. Le plus souvent, il faut prévoir une marge pour des constatations postérieures relatives à des engagements antérieurs. Il y a là tout un ensemble de circonstances qui explique la divergence des calculs. Une statistique récente, arrêtée au 31 juillet, nous.a transmis les chiffres suivants:— 309 listes prussiennes 1,740,836 715 listes des autres Etats 900,000 Total 2,640,836 Ce qui paraît douteux dans ce calcul, sans être nécessairement erroné, c'est la proportion des pertes attribuées aux Etats autres que la Prusse. Les listes de cette dernière comprennent les pertes des Badois. La proportion des corps d'armée nojj prussiens ni badois est d'un quart de l'armée. Sur cette donnée, le chiffre devrait être de 400,000 à 500,000 au lieu de 900,000. Cela n'est pas absolu: il se peut que certains corps d'armée, les Bavarois par exemple, dont on a beaucoup parlé, et les Saxons, qui passent pour de bons soldats, aient été souvent engagés et aient subi des pertes proportionnellement' plus élevées que d'autres. Cependant, même dans ce cas, il paraît improbable que les pertes non prussiennes puissent s'être élevées à la moitié des prussiennes. <- Une autre statistique, d'une source digne de confiance, arrête les pertes allemandes à la même date du 31 juillet à 2,400,000 hommes, ce chiffre comprenant les tués, les morts de maladie et réformés, lqs prisonniers et disparus, et les blessés, sous déduction d'environ 700,000 blessés légers rentrés au front. Les pertes définitives seraient ainsi, en moyenne, de 200,000 hommes par mois. Une troisième statistique, d'une source également digne de confiance, s'arrête au même total de 2,400,000, mais blessés rentrés inclusivement. La proportion de ceux-ci étant arrêtée au tiers à peu près, les pertes définitives auraient été, en moyenne, de 1,600,000 où 135,000 par mois. Encore que cette statistique paraisse un peu optimiste au point de vue -allemand et peut-être influencée par une foi sincère quoique inconsciemment excessive en la documentation officielle germanique, nous voulons l'adopter, en application du principe que, dans le doute, les chiffres seront acceptés au préjudice das Alliés. Un seul changement, qui intéresserait d'ailleurs toutes les statistiques des listes de pertes, tiendra compte de l'objection ci-dessus, que la dernière liste au 31 juillet laisse une marge aux rapports complémentaires non encore arrivés à sa date de publication. En a joutant 60,000 hommes, par exemple, une fois pour toutes, ce chiffre représenterait une douzaine de jours de retard. C'est arbitraire, cela va, sans dire, mais comme des listes ont contenu souvent des adjonctions remontant à plusieurs semaines en arrière, cette légère augmentation est justifiée. Si seulement tous les arbitraires restaient aussi doux! Voilà donc les pertes allemandes admises à la moyenne de 150,000 hommes par mois, inférieures à tous les chiffres publiés jusqu'ici, soit 1,680,000 au 31 juillet, à décompter de 7,750,000 disponibles au 1er août 1914, d'où un solde de 6,070,000 au 1er août 1915. Ici, nouvelle question, à laquelle il est impossible de répondre autrement que par un à peu près: Quelles ont été-les pertes d'août et des trois premières semaines de septembre? inférieures, égales ou supérieures à la moyenne? En occident, elles ont été certainement inférieures. Elles n'ont pourtant pas été nulles. La lutte d artillerie s'est poursuivie presque partout; des affaires de détail ont été fréquentes; dans l'Argonne, il y a eu de violentes tentatives manquées des troupes du prince héritier; on a signalé des attaques sur l'Yser; dans les Vosges, les engagements sont permanents et vifs. Il doit bien disparaître, chaque jour, trois ou quatre hommes, en moyenne, par kilomètre de front, tués ou estropiés, prisonniers, morts d'une pneumonie, d'un catarrhe des intestins ou autres maladies, atteints de douleurs rhumatismales ou de troubles nerveux obligeant à évacuation définitive. Ce serait un déchet de 50,000 hommes par mois, en chiffre rond, 100,000 à fin septembre. En revanche, nul ne contestera que le front d'orient ait eu, depuis deux mois, un secteur non pas de forte, mais de très forte consommation d effectifs. Faut-il rappeler la première offensive de Courlande jusqu'à la Duna et la retraite devant la contre-attaque russe jusque sur l'Aa? Faut-il rappeler les violents efforts sur tout le front de la Narew, pour envelopper les. Russes par le nord, efforts pendant trois semaines renouvelés et toujours repoussés? Et ces sanglants et vains assauts de Kovno? et ceux mortels de Novo-Georgievsk? et l'entrée à Grodno, dont il a' fallu tant de peine pour déboucher? Faut-il rappeler aussi la volte-face russe sur tout le front, les assaillants de Friederichstadt rejetés eux aussi sur la rive gauche de la Duna, l'énorme effort jusqu'à présent sans résultat définitif devant la tête de pont de Dvinsk, les engagements sur la Kotra, péniblement franchie, après plusieurs jours, à la force du poignet, puis, en Galicie, les divisions allemandes enveloppées dans la défaite autrichienne? Suppose-t-on que tout , cela, pendant cinquante jours, consécutifs, LE COMMUNIQUE BELGE. LES ALLEMANDS REPOUSSES. LE HAVRE, 2' octobre—Le communiqué officiel belge publié ce soir dit:— La nuit passée a été calme. Ce matin l'ennemi a fait une démonstration devant Dixmude consistant en un bombardement et' une violente décharge de bombes. Une partie de nos tranchées reçut environ 400 bombes. L'ennemi réussit à prendre pied dans une section de sape, mais il fut immédiatement repoussé. Il y eut une faible canonnade sur le reste du front et un peu d'activité de la part de l'artillerie allemande, cet après-midi. Nous répliquâmes vigoureusement aux batteries ennemies et exécutâmes un feu de répré-sailles soutenu et effectif.—Reuter. VON BISSING ET VON KRAEWEL. On se rappelle qu'il y a quelque temps il y a eu question du rappel de von Bissing, gouverneur allemand temporaire de la Belgique. Von Bissing s'entendait mal avec von Kraewel, gouverneur, temporaire aussi, de Bruxelles. L'écho de ces tiraillements était parvenu à Berlin, grâce à un commandant d'étape et un gros bonnet civil, qui avaient des raisons pour ne pas estimer von Bissing au delà de ses mérites. Mais quelqu'un intervint à temps en faveur du gouverneur-général et il a été maintenu à son poste. Von Kraewel aussi, d'ailleurs. Comme on dit au Palais, ils ont été renvoyés dos à dos. Il ne fallait pas, n'est-ce pas, que les Belges, après la dispute éclatante, pussent se réjouir du départ de l'un des antagonistes? M. von Bissing triomphait, M. von Kraewel n'était pas vaincu. Depuis lors, les amis du gouverneur-général en Belgique ont repris les travaux de sape contre ■ les positions du gouverneur von Kraewel. Des notes furent envoyées à Berlin qui mentionnaient tous les faits et gestes de celui qu'on voulait déboulonner. Il y a beaucoup de mouchards au service du gouvernement allemand. Ils ne se firent pas prier pour montrer qu'ils gagnaient bien leur agent. L'étoile de von Kraewel pâlit insensiblement jusqu'au moment où la nouvelle lui est arrivée de faire ses malles. On lui a signifié d'avoir à prendre le commandement d'une division .contre les Russes. Son remplaçant sera le général-major von Lauberzweig, nommé chef d'état-major pendant la guerre. POUR VOTRE BEAUTE, MADAME. Un de nos lecteurs anglais, qui se flatte d'avoir doublé le cap de la septantaine, nous écrit de Southsea:— " Un incident semblable à celui que vous rapportez sous le titre ci-dessus, dans votre numéro du 28 dernier, s'est présenté en France, il y a bien longtemps, un jour que Napoléon III était présent à une fête—ou dans une autre circonstance quelconque—organisée dans un but de charité. "'Une jeune fille présenta son plateau à l'Empereur, qui y déposa une pièce d'or, en ajoutant: 'Pour vos beaux yeux, Mademoiselle ! ' " La jolie quêteuse s'attarda, à la grande surprise de l'Empereur et elle répliqua: ' Cela, sire, était pour mes yeux; à présent je désire quelque chose pour mes pauvres.' "Je me rappelle parfaitement avoir lu cela dans le temps.—H. L." Comme quoi, l'histoire—ou les histoires—se répètent. n'ouvre pas d'innombrables-, vides dans les unités? Il faut y ajouter les marches, les étapes dans les boues polonaises, que les informations allemandes disent effectuées dans des conditions météorologiques pénibles. Enfin l'état moral de troupes soumises à tant de fatigues prolongées. Car on ne nous fera plus croire à l'enthousiasme des soldats. Au mois d'août 1914, en occident, les colonnes chantaient en traversant Bruxelles. C'était la gloire, c'était la victoire, c'était la plus grande Allemagne qu'on allait conquérir. Tous ces hommes, jeunes et ardents, tenaient haut la tête et regardaient avec confiance des chefs invaincus. Dernièrement, de nouvelles colonnes ont traversé la Belgique. Plus de chants, plus d'allégresse. Les t'êtes sont basses et les regards douloureux. A côté des jeunes gens moins nombreux, les figures sont celles de l'âge mûr. Où les enfants ont passé, doivent passer les pères. Le triomphe? La plus grande Allemagne? combien sont-ils encore pour y croire? Ils vont à la boucherie. Croit-on qu'il en soit autrement en Pologne? Elles doivent bien le savoir, les troupes, que la manœuvre a échoué. S'imagine-t-on que, depuis un mois, les chefs ont pu le leur cacher? Si elle a abouti, pourquoi les conduit-on toujours plus loin vers l'orient, à travers forêts et marais, cherchant un insaisissable ennemi dont les coups ne cessent pas? Il n'est donc pas détruit qu'il faille le détruire encore? Que l'on reste au-dessous des probabilités néanmoins. Il faut faire la part large à l'armée allemande, et escompter la guerre la plus longue possible. En tenant compte des accalmies entre les batailles, de la campagne d'hiver qui s'est prolongée, dans maintes Tégions, jusqu'à la fin d'avril, la moyenne ues pertes a été admise de 140,000 hommes par mois seulement. Additionnons les deux fronts, tenons compte de toutes les sources de diminution, les marches et les manœuvres, les prisonniers et les estropiés, les malades et les disparus, et doublons simplement la moyenne mensuelle. Ce serait 560,000 hommes de moins à la fin de septembre. Si quatre millions d'hommes ont été employés à la lutte, dont les trois quarts successivement poussés au front des batailles, c'est 26 pour cent de pertes en deux mois de combats ininterrompus. Nous étions à six millions d'hommes, en chiffre rond, au 1er août, nous voici à 5'j millions au 1er octobre 1915. NOUVELLES DU PAYS. La baronne Raoul de Grombrugghe de Loo-ringhe et son fils âgé de 15 ans ont été condamnés à un mois de prison pour avoir, dans leur salon, chanté et accompagné la ".Brabançonne."♦ # * La baronne de Villenfagne, habitant le château de Sorinnes, vient d'être condamnée par le tribunal militaire de Namur à 600 mark d'amende ou 120 jours de prison pour... avoir offensé des officiers médecins et soldats de l'armée saxonne. Or, voulez-vous savoir en quoi consiste cette fameuse offense?... Le jugement du tribunal l'explique et l'explication est tout simplement renversante. Une lettre adressée au gouverneur von Bissing le 22 novembre 1914, par la baronne contenait la phrase suivante :— "Nous étions loin de penser que notre château était livré au pillage." # * * M. Mathieu Lagrillière, bien connu dans le monde diamantaire, a succombé à Borgerhout, à l'âge de 63 ans. * # * Depuis l'occupation allemande, certaines personnes de Gilly avaient creusé dans leurs jardins des trous, parfois de véritables puits avec galeries, et en extrayaient de la houille. La police sévissait à l'égard de ces fraudeurs d'un nouveau genre, et avait ordonné que tous les puits illicites devaient être comblés, mais souvent l'autorité restait impuissante. Incon-sciehts du danger, les " tiesses di hoïe " continuaient.Deux accidents terribles viennent de se produire le même jour à Gilly, où existaient encore une vingtaine de ces puits, dont quelques-uns ont jusque 20 mètres de profondeur. Les "exploitants" descendent au fond au moyen d'un bourriquet rudimentaire qui sert en même temps à remonter le charbon à la surface. A proximité de la gare de Sars-Allet, un nomme Charles Bricq était occupé, comme d'habitude, à extraire la houille, en compagnie d'autres ouvriers, lorsqu'un éboulement se produisit, ensevelissant le malheureux. Lorsqu'on parvint à le dégager, il avait cessé de vivre. Le même jour, un accident s'est produit dans une autre exploitation, au Bosquet-Jilliaux, où travaillait le nommé Prud'homme Emerin, âgé de 20 ans'. Ce dernier descendait dans le puits à l'aide du bourriquet, la corde roulée autour du corps, quand celle-ci vint à se rom-prç, précipitant le malheureux au fond du trou, d'une hauteur de 19 mètres. La victime porte plusieurs blessures et se plaint de vives douleurs internes. * * * L'autorité allemande de Beernem prend les précautions les plus rigoureuses pour étouffer le.drame qui eut lieu~dans le parc de Mme la douairière Lippens: l'assassinat du chevalier d'Udekem d'Acoz, bourgmestre de Rudder-voorde.M. l'abbé Lanoyen, curé de Beernem, a été arrêté pour avoir osé recommander au prône du dimanche l'âme du bourgmestre défunt. Un arrêté du gouverneur prussien de Namur enjoint aux autorités • ecclésiastiques des arrondissements de Dinant et de Philippeville d'annoncer d'avance aux commandants des troupes en garnison les temps et l'espèce de sonneries de cloches. Toute sonnerie qui ne correspond pas à l'annonce est interdite. Toute contravention sera punie d'une amende allant jusqu'à 1000 mark ou trois mois de prison. Les délinquants seront punis par les tribunaux allemands. # * * La "Koelnische Volkszeitung " essaie de prouver que " l'excitation qui régnait en Belgique avant 1a. guerre contre les Allemands était grande" et elle cite à cet effet ce qui s'est passé à Wenduyne sur mer il y a trois ans et dit:— " Par un malentendu, dont la faute ne se trouvait pas de notre côté, nous fûmes offensés publiquement. Les villégiateurs allemands se virent barrer les chemins par des jeunes gens de la meilleure société, on nous insulta grossièrement, on agita des petits drapeaux belges autour des visages des dames, on colla aux colonnes d'affiches des petites étiquettes " l'année allemande est mauvaise "—bref, on nous rendit le séjour des plus désagréable pour que nous partions, conime on disait. Cette attitude provocante ne changea que lorsque les Allemands s'en plaignirent auprès du bourgmestre, lorsque nous menaçâmes dans tous les hôtels de partir sur le champ et en référâmes à l'ambassadeur. Des patrouilles militaires avec la baïonnette au canon rétablirent l'ordre et bientôt régna le calme. Ce fait montre pourtant que déjà alors on faisait un secret de l'instigation contre nous. Allemande, en Belgique. Le hasard qui arrange souvent bien des choses fait, dit 1' " Echo Beige," que nous sommes en mesure de rétablir les faits sous leur jour véritable :—« 1. Les Allemands n'ont jamais été reçus dans aucun pays comme ils l'ont été chez nous. Ils y ont été choyés et traités fraternellement, à tel point que nos autorités publiques furent souvent accussées de les favoriser au détriment des Belges. C'était le cas à Wenduyne. 2. Il n'y eut pas de malentendu. Le fait de faire appel à un malentendu montre bien que l'auteur de l'article du journal allemand sent qu'il présente les faits sous un jour faux. Les Allemands avaient trouvé bon de faire venir à Wénduyne une chanteuse de café concert de. bas étage et, à la terrasse d'un hôtel de la digue, cette femme excitée par ses Compatriotes chanta des chansons attentatoires à l'honneur des Belges et attaquant la France ; les Allemands faisaient chorus. Les Belges protestèrent. Des manifestations hostiles s'en suivirent. La gendarmerie eut à intervenir et non pas " des patrouilles militaires," mais l'ordre ne fut troublé aucun moment, si ce n'est paT les Allemands. Deux députés belges, mis au courant des faits, conseillèrent le calme aux jeunes Belges exaspérés avec raison. Quelques Allemands désavouaient d'ailleurs la conduite des provocateurs. UN ULTIMATUM RUSSE A LA BULGARIE. DEMOBILISATION EN 24 HEURES. La Russie vient de remettre à M. Radoslavoff une note reprochant au gouvernement bulgare la présence en Bulgarie d'officiers allemands ^ et autrichiens et la concentration de troupes" sur la frontière serbe. Tout acte hostile contre la Serbie serait regardé comme une atteinte a la Russie. . Le ministre de Russie a reçu des ordres do" v quitter la Bulgarie avec les ambassades si le ■ -gouvernement bulgare ne rompt pas en 24 heures avec les ennemis de la cause slave et renvoie les officiers appartenant aux armées des états en guerre avec les puissances de rJ l'entente.—Reutér. A ZEEBRUGGE. EXPLICATION DE L'ISOLEMENT. AMSTERDAM, 2 oct.— Le " Telegraaf " s» dit en mesure d'établir le motif pour lequel les " Allemands isolèrent, récemment, Zeebrugge du. voisinage. Ils voulaient cacher, non seule-' " ment les résultats du bombardement, mais sur- " tout la catastrophe qui arriva samedi dernier, 1 -■ alors qùe la côte était plongée dans une obscu- -rité absolue, en guise de protection contre les 'I aviateurs. Les trams de Heyst à Zeebruggo n'avaient pas de lumières, et le pont étant ' ouvert pour le passage de navires, un tram alla se jeter dans le canal avec 188 soldats et îL , 40 officiers allemands, dont la plupart furent noyés. ECHOS. Avis aux pharmaciens. Les pharmaciens et aides-pharmaciens belges à la recherche d'emplois peuvent s'a- ■ dresser" à M. A. Poupardin, 6, rue Jean Lan-tier, Paris, 1er arrondissement. — Nous avons annoncé le licenciement de la gardé bourgeoise de Bruxelles. Le 20 août, se\ ' fit cette petite opération. Les commandants des diverses sections - ' ■ s'étaient entendus-pour suspendre le service-'" • actif de la garde, tout au moins momentané- ' ment, et ils avaient, communiqué cette décision i L'.. . à leurs subordonnés dans un ordre du jour , où ils les remercient chaleureusement'du zèle ,, ^, " , , et du dévouement qu'ils ont apportés dans,'; l'exercice de leur tâche ingrate. La garde meurt, mais ne se rend pas* m .h Elle refuse notamment de se rendre... aux sol- . iicitations de .l'autorité allemande. Figurez-» : : vous que Son Excellence le général von BissiucJ Jli'V avait réclamé des autorités communales la liste des membres de cette milice bourgeoise.; .-'; Est-ce dans le but de les affubler d'un uni-forme, d'un casque à pointe, d'un - • collier de cuivre ou d'un brassard. ' aux couleurs impériales? Peut-être bien!' Car le service de la "Polizei" requiert" ' un assez grand nombre d'hommes' dont ' " ' ~ la présence serait bien utile en ce moment 'air -front. Son Excellence n'aurait pas été fâchée-, ' : sans doute, de voir la. garde bourgeoise" em-»' .' brigadée dans les cadres de la police. Ce beau calcul est déjoué. La garde bour-:; geoise est dissoute. Elle tire galamment sa révérence à M. le gouverneur général. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des«puvriers belges désirint travailler dans Royaume-Uni sont informés que les " Board of Tra.de Labour Exchanges" (qui sont les seules autorisées par la gouvernment britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois a, , conférer, surtout dans le industries agricoles eî du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plu. proche du domicile';'> " 1 pour l'adresse se renseigner au bureau de postes de la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses 1 du Travail qui sont établies dans ces asiles;;,"" d'autres Belges résident à Londres, à la Bourse du Travail à Àldwyeh Skating Kink. POUR UN PENNY nos compatriotes achetant le " STANDARD" ont un excellent journal qui leur permet de se perfectionner dans l'étude si nécessaire de la langue anglaise par la lecture d'attachants articles et des nouvelles de la nuit. Ils ont en outre "LA MÉTROPOLE" qui s'efforce de faire tenir dans une page les nouvelles et les articles essentiels. v rUhJIIBHHIIIIIII I III llll lia 11 'VI11 ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre lo montant aux ordres, s.r.p. DELLE belge désire promener ou converscr ' avec «mfante, au besoin faire un peu do couture.—■' ■' 1 ! V. V. R., Onslow-gardene, South Kenf>inston, London. ËNTISTRY.—Vl€TOR GGTILS, d'Anvers,' , rue Ouellin. conciliations tous les jours do 2.30 à 6 v heures.—OxfordJ6trcct 351. Téléphone. 2782 Msyfair. DICKELE EMILE, de Thourout. hôpital 37! : r' Hôtel des bains à Granville, Manche, France, demanda ; > > >, instamment des nouvelles de ses parents et do ses con- r * naissances. , U— ÙTOIT, box 92, La Haye, Hollande.—Ben-seig-nenKints gratuits sur personnes en Belgique et en France occupées et prisonniers de guerre. Joindro coupon1' ! réponse international. Les plus hautes références. MARIAGES. JEUDI dernier a élé célébré à Folkestone lo mariage de Mademoiselle Cécile Van der Voordt» aTC* , Monsieur Frcdo I^amarche, aTiattur. 4. Manor-road, Folkestone. '

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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