La Métropole

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s.n. 1914, 20 Août. La Métropole. Accès à 08 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/w37kp7vw08/
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LA MÉTROPOLE 5 nies I 21e Année |'"No 230 I fcU« m *3 EDITION DU MATIN Jeudi 20 août 1914 LA GUERRE lie nous affolons pas ! lits Allemands avancent, mais Mire armée veille if oublions pas qu'elle fait partie ■ de la grande armée des alliés WE DECLARATION 9U GOUVERNEMENT Un Conseil de cabinet réunis-snt les ministres à portefeuille et [gministres d'Etat a été tenu hier ïir à Anvers À la suite de ce conseil le com-tuniqué officiel suivant a été fiblié : Dans la journée du 18 août, farcie belge,établie sur les positions «'elle a, pendant plusieurs jours, siendues vaillamment et avec suc-i,s'est trouvée subitement atta-se par des forces allemandes tsiaérablement supérieures aux «mes. Après un combat meurtrier, il a i! décidé de transférer le quar-imgénéral à Malines, puis à An-iis et de replier l'armée de cam-jigne vers l'enceinte d'Anvers, pot de la défense nationale. Ces dispositions sont conformes au plan traditionnel de défense établi depuis 1859. Elles permettent à la Belgique de conserver une armée qui, bien qu'éprouvée par de nombreux et valeureux combats, pourra continuer pour la sauvegarde de l'Indépendance, à prêter'une aide efficace dans la suite des opérations de guerre aux années des puissances garantes. De plus, des forces considérables assureront la défense de la position de Namur qui commande le passage de la Meuse. Convaincue de la justice de sa cause et forte de l'approbation de la conscience universelle, la Belgique continuera, par l'union patriotique de tous, à lutter pour le Droit et défendre l'indépendance du territoire. LA SITUATION Anvers, iq août, io heures et demie du soir. (Officiel.) — L'armée de campagne ayant vaillamment tenu tête pendant 15 jours aux forces de l'empire allemand a pleinement rempli grâce à l'héroïsme 4e la garnison de Liège k rôle qui lui était dévolu dans la première phase de la guerre européenne. Les aliés ne te trouvent pas encore en mesure de coopérer complètement avec elle. Ce ne sera plus le cas dans quelques jours. D'importantes forces françaises et anglaises se trouvent déjà dans le Hainaut, la province de Namur et même dans le Brabant-. L'état-major n'a pu couvrir Bruxelles l'ennemi so ptrésen tant avec des forces très supérieures auxquelles nous avons d'ailleurs fait subir des pertes énormes. Nos troupes se tiennent prêtes appuyées »ur la position fortifiée d'Anvers à prendre Poffansive dès que l'occasion s'en présentera.-A Bruxelles ON FAIT SAUTER LA STATION DE T.S.F. Mercredi, vers deux heures, on entendit iana l'agglomération bruxelloise, une forte détonation. C'était la station de télégraphie s>ins fil de Laeken, qui a uoûté deux millions, et que les soldats du génit faisaient sauter par mesure de prudence. A Moll, Ghee! et Bourg-Léopo'd Bruxelles, 19 août. — On lit dans le « Patriote » : Lundi soir, les Allemands ont couché nombreux à Boverloo. Ils ont choisi cet excellent oainpoinent pour se reposer des fatigues des Pérégrinations antérieures. Partout, dans les enviions, ils ont poussé des reconnaissances lundi et mardi. Lundi on les signalait entre Diest et Westedoo. Quand nous avons quitté Moll, lundi, à 5 heures de l'après-midi ils étaient à une heure marche de Bourg-Léopold. A l'heure actuelle, les gares de Bourg-^éopold et de MoH sont occupées par eux. Quelques uhlans sont arrivés à Gheel. Au total quelques centaines de cavaliers. iNotre état-major a pris toutes mesures »»ur réprimer cas incursions. I DEPECHE OFFICIELLE Pas d'affolement Les raisons graves et rassurantes de l'attitude actuelle de notre armée. - Nos forces ne sont qu'un fccteur dans le grand système qui doit aboutir à l'écrasement général de l'Allemagne. Anverts, 19 août, 5 heures soir. — (Officiel) .— Le département: de la guerre transmet la note que voici: En ce moment la situation générale sur le théâtre belge des opérations se présente comme suât: Après avoir perdu beaiucoup de temps, et un grand nombre d'hommes, ainsi qu'un important matériel, l'aile droite prussienne est parvenue à gagner du terrain sur les deux rives de la Meuse jusqu'au contact avec les armées alliées. Les troupes allemandes qui sont au nord de la Meuse se composen de fractions appartenant à divers corps dont l'effort principal s'était porté sur Liège et que le temps a rendues disponibles. Il y a aiussi de la cavalerie. Grâce à oelle-ci les Allemands ont pu faire beaucoup de bruit en s'étendant au nord et au sud. De ce côté, elle s "est heurtée à nos troupes et aux troupes françaises; elle a été repoussée. Au nord, aiu contraire, elle a eu le champ libre et a pu pousser des pointes hardies par petites fractions pour pénétrer loin en Campine. En un mot, les Allemands ont pris le moule de nos positions. Leur avoir fait perdre plus de quinze jours pour arriver à ce résultat, est tout à l'honneur de nos armes. Cela peut avoir des conséquences incalculables pour la suite des opérations.Le déroulement normal de coliles-ci d'après un plan concerté entre les alliés peut amener l'une ou l'autre armée à manœuvrer c'est-à-dire à changer de position afin d'améliorer les conditions d'ensemble. Nous sommes à l'aile extérieure, là où ces manœuvres s'imposent presque toujours soit pour la protection directe du flanc, soit pour la protection indirecte on échelons. La mission de notre armée peut donc exiger qu'elle modifie ses positions primitives, grâce auxquelles elle a pu remplir complètement le premier rôle qui lui a été dévolu et qui consistait à gagner du temps. Il n'y a donc pas lieu de s inquiéter si l'armée fait mouvement dans telll'e ou telle direction. Les stratèges en chambre feront bien de s'abstenir de critiquer les dispositions prises dans ce but. Us doivent bien se rendre compte que notre armée fait partie maintenant d'un ensemble de forces articulées et se souvenir que les conditions stratégiques se sont complètement modifiées depuis que le contact a été établi imitlimement à notre droite avec nos alliés. Il ne s'agit pas, actuellement, de manœuvrer ou de combattre semis: la couverture de telle ou telle partie du pays, de telle ou telle ville, devient secondaire et la poursuite du but assigné à nos troupes dans le dispositif général devient prépondérant. Ce but ne peut pas être dévoilé: les esprits les plus avertis ne peuvent le découvrir, étant donné le vague dans lequel restent, avec raison, les renseignements fournis au sujet des opérations. On se bat sur tout le front s'étendant de Bâle à l>iest. Plus il y a contact entre les armées ennemies et plus on se rapprochera de la décision, plus il faut s'attendre à voir tourner l'avantage sur un point alors qu'on est obligé de céder sur un aulire. C'est là une chose parfaitement prévue pour des _ batailles qui se livrent sur des fronts aussi démesurés que ceux occupés par les grandes armées modernes.En résumé, il ne faut pas penser seulement à oe qui se passe à nos portes. Un mouvement de manœuvre ordonné dans un but bien déterminé n'est pas nécessairement une retraite.Les combats livrés sur le front ces jours derniers ont eii pour résultait de rendre l'adversaire très circonspect. Il a retardé sa marche au grand avantage de l'ensemble des opérations. Il se fait maintenant qu'il n'y a r«as lieu de se laisser accrocher prématurément, ce qui ferait le jeu des Allemands. C'est là toute la raison des mouvements qui s'exécutent. Nous ne sommes pas battus, il s'en faut: nous pienons des dispositions pour battre l'ennemi dans les meilleures conditions possibles. Que le public veuille bien, à cet égard, faire crédit au commandement de l'armée. Qu'il reste calme et confiant! L'issue de la lutte ne paraît pas douteuse, et qu'une fois pour toutes les journaux s'abstiennent de parler des mouvements de troupes: le secret est essentiel pour lia réussite des opérations. \ Une nouvelle note de l'Allemagne Fière réponse de la Belgique Le ministère des affaires étrangères non communique la note suivante: Le 9 août dernier, après l'échec de la ten tative faite par l'armée allemande pour s'em parer des forts de Liège, le Gouvememen Impérial a fait, parvenir au Gouvernemen belge, par l'intermédiaire du Gouvernemen neérlandais une note qui peut se résume ainsi: a L'Allemagne ne vient pas en ennemie d-la Belgique. C'est seulement par la force de circonstances qu'elle a dû, à cause des me sures militaires de la France, prendre L grave détermination d'entrer en Belgique e d'occuper Liège comme point d'appui pote ses opérations militaires ultérieures, aprè que l'armée belge a sauvé de façon extrême ment brillante l'honneur de ses armes par h résistance héroïque qu'elle a opposée à de forces très supérieures. Le Gouvernement al lemand propose au Gouvernement du Ro d'épargner à la Belgique les horreurs de 1; guerre. Le Gouvernement allemand est prê à signer n'importe quel accord avec la Bel gique qui puisse se concilier avec le confli qu'il a avec la France. L'Allemagne assuré encore qu'elle n'a pas l'intention de s'appro prier le territoire belge et qu'elle est prête i l'évacuer dès que l'état de la guerre le lu permettra. » Le Gouvernement belge fit à cette note li réponse suivante: t La proposition que nous fait 1e Gouver nornent allemand reproduit celle qui avai été formulée dans l'ultimatum du 2 août Fidèle à ses devoirs internationaux la Belgi que ne peut que réitérer sa réponse à cet ul timatum d'autant que depuis le 8 août s; neutralité a été violée et qu'une guerre dou loureuse a été portée sur son territoire et qu-les garants de sa neutralité ont loyalemen, et immédiatement répondu à cet appel. » Le débarquement des Anglais On peut le dire maintenant, o'est à Bon logne que nos alliés ont débarqué vendred déjà. En môme temps qu'arrivait le généra French, les premières troupes du corps expc ditionnairo débarquaient au bassin Louberi Quant à l'effectif des troupes, et à l'ira partance du "matériel débarqués la presse ar glaiso observe la plus grande discrétion. L'c pération s'est accomplie avec ordre et céléri té ; le oontenu de chaque navire vemùle ctr connu avant que le bâtiment accoste ; moiii d'une heure après que les passerelles avaien été jetées, le correspondant du « Daily T< legraph » a pu voir deux bataillons complet >0 mettre en marche vers le casernement qn leur était assigné. Une organisation a'tss parfaite préside au débarquement du mate riel ; aussitôt à quai, celui-ci prend le che min de l'emplacement qui lui est prépaié Vendredi après-midi, le « Mombasa » a dé b arqué deux régiments qui ont défiilé dan Boulogne, musique en tête : c'étaient de troupiers splendides, au* larges épaules. -Le débarquement au port français a cUk deux jours. Des miil'Iiers et des milliers d'hom mes, en uniforme khaki, ont mis pied h terr à Boulogne. Chaque soldat anglais porte sur lui un proclamation signée du nom glorieux de Lon Kitchener, et reproduisant la message du Rc à son année : « Le bon soldat craint Dieu, honore soi Roi et sa Patrie, à horreur de l'alcool et di pillage, et se montre courtois, simplerren courtois, envers les femmes. » Voilà quelque chose que des AVemands n comprendront jamais ! L'armée anglaise en marche On lit dans le a Soir » : « Un de nos amis pas-an t en auto à... — nous vous dirons où plus tard, — a rencontr l'armée anglaise marchant en ordre de ba taille. Rien de plus empoignant et de plus curieu: à la fois, nous disait-il, que ces fantassins, ce cavaliers, ces artilleurs couverts de fleurs passant, acclamés par une population enthou siaste. tandis _ que, derrière elle, venaient aveo le charroi "des munitions, la multitud des autos commerciales, les milliers de voitu res de peake-frean, de piccalilly, de lyon'a portant les vivres et approvisionnements. Impression curieuse de force résolue, d^ar l deur et de modernisme bien anglais. » La campagne de la SV1@use 1 Le colonel Reping ton écrit dans le ^ «Times» de mardi : « La situation des alliés sur la Meuse < demeure favorable. Peur autant que nous le sachions, les Allemands ne sont pas en force au Nord de la Meuse, et la tentative effectuée par les ire et 4me divisions de cavalerie aile- * mande pour pousser l'ornée belge a échoué, j Nous devons nous attendre à un nouvel ' effort du général von Emmich pour jeter son . armée par delà la Meuse, mais si cela n'est < pas fait, la seule chose que les Allemands 1 puissent faire, c'est de se résigner à accepter < la bataille parallèle si détestée par la straté- -gie teutonne et d'essayer de se lancer tête . baissée à travers la barrière vivante sua' lia ; Meuse entre Verdun et Namur. Il ne peut y avoir beaucoup plus de 13 ou 14 corps d'armée allemands pour effectuer : oette opération. De ces forces, deux corps au moins doivent être laissés en place pour faire face aux Belges sur la Meuse, et il y a deux ! corps qui ont été sévèrement frappés et qui 1 ne sont probablement pas encore reconstitués. Les Français doivent être parfaitement à même de rencontrer oette masse, même sans aucune aide, et c'est seulement si les Allemands restent tranquilles pendant longtemps et se tiennent 9ur la défensive que les alliés avanceront à leur recherche. Il n'y a aucun indice d'une avance allemande, mais dons la situation où se trouve le gros de l'armée allemande il n'y a rien d'autre à faire pour lui que d'appeler à lui tous ceux de ses soldats qui se trouvent à portée et de se lancer brusquement sur l'ennemi avec toute l'énergie et la détermination possibles. Il semble improbable que les Allemands j seront à même d'employer, pour cette opéra-\ tion, plus d'un des six corps stationnés à Saarbriïck et au sud de oette ville. L'offensive française en Alsace a assuré aux Français la crête des Vosges^ jusqu'au mont Donon, et les troupes françaises occupent le pied des collines à l'est dans toute la basse Alsace. Cette menace occupera le i.çme 5 corps allemand et tout ce qu'il peut y avoir d'Autrichiens 9ur le Rhin. L'offensive française en Lorraine doit éga-" lement occuper l'attention du 1er corps bava- - .rois, des i4me et 21 me corps allemands, et, t à moins qu'ils n'y résistent en force, de t sérieuses conséquences peuvent sortir de oette situation pour les Allemands. Une grande partie de la faiblesse de la : position allemande disparaîtrait si une offensive hardie pouvait briser la ligne des alliés snjr la Meuse, mais les_ Français peuvent - compter dans un avenir imminent sur l'ap-3 pui de notre corps expéditionnaire, et il y a . bon espoir qu'on puisse résister avec succès ( à une attaque allemande. La situation générale 5 Les perspectives qui nous attendent ne sont . donc pas défavorables, et la conduite des " armées et des troupes allemandes a montré 1 une fois de plus ces défauts que l'aiuteur a J remarquées lors des grandes manœuvres alle- - mandes de iqn. 1 II semble que le grand état-major allemand t ait tiré un mauvais plan des tiroirs _ de L Moltke. Le plan choisi est un plan qui a b négligé et l'Angleterre et la Belgique et qui - a tablé sur une fausse idée de la préparation t de l'armée russe à la guerre et qui n'a ; pas tenu compte de la prédilection de l'Autriche à dissiper son énergie dans des opérations excentriques. Le plan A a été employé 1 pour faire face à l'hypothèse B, et lorsqu'une i nouvelle série de situations frappa tout à coup l'état-major allemand, celui-ci sembla ne plus savoir quoi faire. 1 Rien, en effet, n'est arrivé pour permettre d'écarter la possibilité d'une grande victoire allemande, mais il faut admettre que les politiques et l'état-major a.ustno-ailflemands ont b placé sur l'armée allemande un fardeau vrai-. ment cruel. : Traîtrise et félonie 1 L'ancien attaché militaire allemand à Bruxelles 1 > Le oomiité constitué au département de la justice en vue de recueillir les preuves de» atteintes au Droit dea gens dont les Prussiens se rendent coupables en Belgique possè- - de déjà un énorme dossier. Chaque jour, des i faits nouveaux viennent établir l'incroyable mépris des Allemands pour les règles les plus 1 striotes du Droit, de la Convention de Ge- - nève, de la Conférence de La Haye. La plupart des officiers supérieurs qui fi- - guraient dans les rangs des 7e et 10e corps - allemands sont des officiers ayant séjourné en - Belgique, y étant venus récemment en mis- - sion ou en ambassade. î Ainsi, le général von Emmich, commandant s l'armée d'invasion, est celui qui, l'an der-t nier, vint à Liège même saluer le roi Albert - au nom du Kaiser lors de la joyeuse-entrée s dans la cité des princes-évêques. Il parada i là dans un banquet officiel, à côté de nos mi-i nistres, prodiguant les amabilités de l'Alile- - magne pour la Belgique. Mais il y a mieux. Il n'y a pas trois semaines, un officier prussien était reçu ici dans les milieux officiels, dans toute la haute société : c'était le major d'état-major de Kliï-ber, attaché militaire d'Allemagne à Bruxelles. Or, l'officier qui, vendredi dernier, arrivait dans Liège en parlementaire pour réclamer de M. Delvaux, gouverneur de la province. la reddition de la ville et des forts n'était autre que le major de Kliiber, qui. quittant Bruxelles, avait été prendre rang dans l'aimée d'envahissement de la Belgique! C'était déjà une chose inouïe et sans précédent dans l'histoire des guerres et de la diplomatie. Il y eut plus fort encore l Mis en présence de M. Delvaux, le major t de Kliiber exposa les prétentions allemandes. Lo gouverneur pria le parlementaire de l'at-3 tendre quelques minutes. M. Delvaux à peine sorti, le major appela le domestique qui l'avait introduit. — Voici un louis pour vous, dit-il ; allez me chercher vite tous les journaux qui ont paru. Le brave garçon ne fit qu'un bond, alla i prévenir le gouverneur et revint, naturelle- - ment, sans journaux. M. Delvaux apporta bientôt la réponse né-' gative de la ville de Liège ; quant aux forts, 5 la réponse était de la compétence du général , Léman. Et? tandis qu'on allait remettre au - parlementaire le bandeau de rigueur pour le , reconduire parmi les Prussiens, M. Delvaux î tendit à l'ex-attaché militaire à Bruxelles - une enveloppe contenant le louis donné au do-' , mestique. .— Voici, monsieur, dit-il, mon valet m'a - prié de vous remettre ceci avant que vous partie* !„. AS VERS CAPITALE AU PALAIS S. M. la Reine a reçu ce matin à 11 1/2 îeures au Palais de la place deMeir, sucoes-ivement le lieutenant général Dufour, gou-rerneur militaire de la position fortifiée l'Anvers, le baron Gaston van de Werve et le Sohilde, gouverneur de la province d'An-rers et M. De Vos, bourgmestre de la ville l'Anvers. LES ENFANTS ROYAUX L'après-midi des enfants royaux, s'est passée au Jardin zoologique. Arrivés vers 5 heures les princes Léopold et Charles, ainsi que a toute gracieuse princesse Marie-José, si olie sous sa toilette blanche, accompagnés l'une dame d'honneur et de dei^x précepteurs, ont fait une promenade à travers les liverses collections de notre Zoo, pilotés par tf. le directeur Lhoëst. Partout sur le parcours Leurs Altesses loyales furent vivement ovationnées. Mais ce fut du délire, quand, leur visite terminée vers 6 1/2 heures, ils se rendirent dors en automobile au Palais. Tout le long du trajet l'auto ne put avancer qu'au pas, traversant une foule enthousiaste, qui ne cessa d'acclamer nos chers en-an ts royaux. LA REINE VISITE UN FORT La Reine a visité hier un des forts de la position fortifiée d'Anvers. Elle était accompagnée du lieutenant général Jungbluth et lu gouverneur militaire général Dufour. Sa Majesté a visité en détail la coupole lu fort, le dortoir, la boulangerie, etc., ainsi ^ue les travaux avoisinants. Au départ du fort, la Reine fut longuement acclamée par les troupes. M. KLOBUKOWSKI A ANVERS S. Exc. M. Klobukowski, ministre de France, est parti mercredi matin pour Anvers où le ministre d'Angleterre l'avait précédé mardi. La circulation dans l'enceinte Anvers 19 août, minuit (Officiel).— Le lieutenant-général Dufour, gouverneur de la position tortifiée d'Anvers a prié le bourgmestre de ; orter à la connaissa ce de ses administrés q'uà artlr de demain 20 août à midi le coupures de l'enceinte seront interdites à la circulation et totalement obst uées. La circulation des piétons et des véhicules cl • toute nature à travers l'enceinte s'effectuera exclusivemeni par les portes de la ville Palis d'armes Un haut fait S'il fallait signalée toutes les actions d'éclat que l'on rapporte à la gloire de nos vaillants soldats, les pages d.e ce journal n'y suffiraient pas. Voici parmi tant d'autres un bel exploit du lieutenant Moreau du 1er lanciers: Un groupe de uhlans avait réussi à faire prisonnier le sous-lieutenant de Faucon val. Le lieutenant Moreau se précipita au milieu d'eux, en abattit trois à coups de revolver et profitant de la panique qui s'était emparée des autres, il réussit à délivrer son camarade.Des faits comme celui-là en disent plus sur la bravoure de nos défenseurs que les plus longs discours. En Belgique Officiers bulgares au service en Belgique L'attaahé militaire de la Bulgarie à Paris vient de faire savoir aux officiers bulgares, qui se trouvent assez nombreux en Belgique, que le gouvernement de roi Ferdinand les autorisait à prendre du service dans l'armée belge. Autour de Namur Paris,- 18 août. — L'envoyé du «Petit Parisien» télégraphie (dépêche censurée) d< Bruxelles, lundi: A Namur, hier soir, on m'avait dit: «S vous voulez rentrer à Bruxelles, Ù faut repartir, car après vous ne le pourrez peut-êtr< plus.» En effet, ce matin, une affiche apposée, la niuiit dernière, à la gare du Luxern bourg, informe les voyageurs que la lign< Bruxelles-Namur est coupée à haïuteur d'Ot-tignies, un gros bourg du Brabamt, à 22 kilo mètines de Nivelles. Cette mesure de prudence s'imposait, cai près de 200 uhlans, qui venaient de la direction d'Eghezée et effectuaient des reconnais sanoes sur la commune de Bovesre, ont chargé sur le train qui me ramenait, avec l'intention de l'arrêter, mais ils étaient trop loin ei nous leur avons brûlé la politesse. D'autres, qui descendaient de Tirlemont ont eu Taïudace de s'avancer jusqu'à Wavre petite villle de 8,000 âmes, à 2$ kilomètre' seulement de Bruxelles. Leur cavalerie déborde de partout. Aprè: avoir inondé le Limbourg, de Liège à Diest en passant par Hasselt, Saint-Trond et Wa remme, elle déborde sur le Brabant. Cett< nuée de uhlans n'émeut pas_outre mesure le; états-majors belge et français, mais leur pas sage est toujours un fléau. On va essayer d* l'endiiguer. Des renseignements fournis par les aviateurs, il résulte que cette cavalerie n'est que très faiblement soutenue. L'artillerie n'esi pas brillante, et les fantassins, qui sont fourbus, n'avamoeint que lentement, bien que tou.1 traînard soit menacé de quelques coups ck bayonnette dans le dos afin de stimuler sor zèle. Il leur faut choisir entre marcher ou êtr< fusnllés. C'est ce qu'a raconté un blessé er traitement dans une oroix-Rouge de Bruxelles.Je croix savoir que l'état-major belge £ décidé de profiter de oçt ébat de choses poui attaquer à son tour, au lieu de se tenir sui la défensive, comme on avait fait jusqu'à pré sent. Il se pourrai* donc que des combat' sérieux s'engageassent dès aujourd'hui. A Dinarnt, 1 "artillerie française a fait merveille; son action foudroyante a obligé je: Allemands qui s'étaient emparés de la vieille citadelle à se retirer avec des pertes consi dérables. Un officier ayant pris pour objeoti le draipeaiu allemand qui flottait sur le fortii le plus haut l'a enlevé d'un coup de camon Cetbe justesse de tir fait ici l'admiration d< tous. Namur est prête. Elle ne redoute pas 1< combat; elle l'attend avec sérénité; elle h désire même. Elle voudrait, elle aussi, commi Liège, avoir sa croix d'honneur. E. do F. Arrestations d'espions Hier on a conduit de Bruxelles à Anvem t13 espions allemande dont 2 femmes. L'avant-guerre (MiiWioe à l'histoire de l'invasion allemande en ieipne no L'EMISE Si les commis allemands s'entendaient ; merveille pour déloger leurs collègues belge de tous les emplois lucratifs, la conduite de; employeurs allemands à l'égard des employé belges contribuait singulièrement au boycot tage de nos naitiLonaux. Il y avait, à cette règle, d'honorables ex ceptions sans doute. Mais jusque dans de sociétés anonymes belges de nom, bénéficia n des avantages de la loi belge, tout le h au personnel était allemand. Les Belges étaient donc tout au plus à rem plir des emplois inférieurs et quand i l s'agis sait de femmes à subir avec résignatioi d'odieuses avanies souvent. La jactance germanique s'est un peu cal mée dans ces dernières années parce que quand même, de sourdes protestations com mençaiemt à se faire entendre. La « Métropole» osa vers cette époqu émettre l'idée de frapper d'une taxe l'empli de comm is étrangers. Cela nous paraisse i d'autant plus légitime que les employés alk mands tiraient avantage de ce que n'étar pas astreints au service de la garde civique ils pouvaient travailler le dimanche matin e notamment aider au dépouillement du coui rier. Nous n'accuserons personne au cours d cette étude, mais nous pouvons dire que cett proposition et d'autres encore nous firent a< cuser de xénophobie. Hélas ! il était pourtar évident que la lente invasion pacifique d'u pays comme le nôtre déjà surpeuplé ne pcxi vaiit se faire qu'au détriment de nos natic ruaux. Il tombait sous le sens que le danger de l saturation allemande était réel et ne pou va-être comparé à la saturation belge de l'Ail* magne. Nous avons été de ceux qui tenaient oe ra sonnemenit simple: 100,000 Allemands dar la petite Belgique peuvent être bien plus nu sibles que 100,000 Belges dans la grand Allemagne. Mais nous étions des xénophobes ! Les sociétés d'agrément Ce qui contribuait à faire de la colonie ail-mande d'Anvers surtout un Etat dans l'Etj jouissant de tous nos droits mais n'ayant pc tous nos devoirs, ce qui inspira à un de n< distingués collaborateurs de magistrales étn des siur les «Métèques», c'est que les Ail-mands riches et pauvres se retrouvaient e de nombreuses et très puissantes_ sociét< groupées en un «Verein» qui donnait le m< d'ordre. Mieux que cela. Le Belge suspect de r pas lécher les bottes de ces gens-là était s gnalé au « Verein » ! La ((Métropole» le fut dans des circoi stances récentes. C'était pendant les fêtes de la Joyeus Entrée. Nous avons eu l'audace de dire que d< désertions s'étaient produites parmi l'équ page du navire de guêtre allemand venu poi la circonstance à Anvers. Ce crime, après quelques autres, nous valu des lettres indignées et des menaces aux que les nous répondîmes en gens soucieux de lei dignité et de leur complète indépendance. On nous fit savoir que la ((Métropole serait signalée ou ((Verein». • * • Quelles étaient les sociétés allemand< d Anvers ? Nous empruntons rénumération suivante un article publié en 1905: (d° C'est d'abord la Société de Bienfa samee qui est subventionnée par le gouvenni ment et dont le budget se montait ces demi res années à environs ^o.ooo fr. -Elle don* des secours aux nécessiteux de passage av< obligation pour ceux qui se portent bien d'a 1er gagner leur salaire dans une scierie, -elle accorde des subsides mensuels aux infi mes et aux vieillards pauvres de la colonie. »2° Hand in Hand (La main dans main). — Société de secours mutuels qui g-nantit à ses membres moyennant une faib cotisation mensuelle, appui et soutien en c; de maladie et verse aux parents survivan des sommes parfois importantes pour couvr les frais d'inhumation et faire faoe aux pr miers besoins du moment. »3° Germania. — Société qui a pour obi de procurer aux Allemands _ qui arrivent Anvers un logement à des prix raisonnable de les protéger contre les chevaliers d indu trie et, si possible, de leur procurer du trava: (Voir la o Métropole» du 10 août) »4° Deutscher Frauen und Jungfrauen Verein. ^— Cette société possède un immeuble où les jeunes filles allemandes sans soutien trouvent à leur arrivée à Anvers logis et nourriture et peuvent y séjourner le temps noces* sa ire pou r se procurer un emploi comme institutrice, bonnes d'enfants, femmes de chambre.»3° Verein fur Deutsche Seeleute... Heuer-stelle. — Le nombre toujours croissant des . marins allemands de passage à Anvers a dé. ; terminé dès 1882 la création d'un asile spécial t qui est subventionné par le gouvernement :m-l périal et qui jouit de privilèges particuliers* C'est ainsi que ceux qui y séjournent peuvent - y verser des sommes d'argent en faveur de - leurs familles, sommes qui sont transmises à 1 destination sans frais aucuns par l'entremise du consulat général d'Allemagne. A la mai- - son du marin proprement dite est annexée , une maison pour l'enrôlement à bord de no- - vires allemands. Ces deux établissements sont d'ailleurs placés sous la surveillance mo- ? raie d'un comité évangélique, présidé par un i pasteur. * 1 » En i8q7, à la suite d'une visite que les - bourgmestres rhénans ont faite à Anvers, t s'est formée une Association des négociants , pour le développement des relations commer-t ciales entre cette ville et les provinces rhé- - nanes. Cette assooiation_ fait peu parler d'elle; e mais elle n'en travaille pas moins et elle s'oc-e cupe spécialement de l'amélioration des com- - munications par chemin de fer via Gladbach, t et du projet de canal entre le Rhin et Anvers, n projet qui remonte d'ailleurs à Napoléon 1er. »I1 existe aussi à Anvers, une section de 1- la Société coloniale allemande qui donne des conférences et organise des réceptions d'ex-a plorateurs tels que le Dr Peters, le Dr Stuhl» t rnann, Otto Ehlers, etc. — Un bon Allemand reste toujours mili-. taire. On compte donc à Anvers deux Sociétés s militaires: Le « Deutscher Veteranen Ve-. rein » et la « Vereinlgung der Reserve und c Landswehr offiziere zu Antwerpen ». Ce sont des sociétés spéciales de secours mutuels, mais où les questions militaires sont à l'ordre du jour. Sont-elles aussi une source d'information 5 Je pose la question sans la résoudre. Elie pourrait aussi se poser pour quelques-unes a :les innombrables «Sociétés d'agrément» qu« s nous allons éniumérer: i°, 2°, 3°. — En première ligne, il faut citer les sociétés de chant au nombre de 6. dont les trois principales sont la « LiederCafel ». le n <( Deutscher Mannergesangverein Concor-,s dia», le «Deutscher Mannerchor Antver-pia » ; de nombreu . Belges en font partie, oe qui constitue un moyen d'action pour l'in-^ iiuence alUemande. « Leurs fêtes, dit la i. ((Deutsche Zeitung d'Anvers», d'octobre i8c)7, où règne la bonne cordialité allemande, n'ont pas peu contribué à maintenir l'esprit et les coutumes de la patrie en pays étnan-e 5er>>- 40, 5°, 6°. — Les trois autres sont la «Sois ciété chorale évangélique Cermania », (da i_ Société chorale CeciJIia » .et « la Société suasse ir d'Anvers». 7°. — On doit mentionner aussi la Société r,j des nouveaux concerts organisée par le ténor 1_ Van Dyck à la gloire de l'art musical aJle-[r mand et spécialement de Wagner. Elle donne quatre concerts en moyenne par an. „ 8°. — Enfin on peut citer la « Vereinigung der Claibriasbruder» qui a pour but d'entretenir l'«humour» allemand. !S q°. — A côté du chant, l'Alk^mand à Anvers, comme partout où il s'est acclimaté, à s'est oonsacré à la ((gymnastique». I>e «Turnverein » allemand est très florissant. Il i- s'est installé l'année dernière dans un um-ï- mense bâtiment, situé rue von Bary, c'est-à-L dire dans le quartier de la Pépinière et de te l'Harmonie. (Ce quartier où s'élèvent de ;c somptueuses demeures est le vrai quartier allemand). Ce bâtiment comprend — outre le halil de gymnastique — une salle de coo-r_ oert et une salle de théâtre où viendront, jouer les troupes de Cologne et des principales a scènes allemandes. t. io°. — Le sport hippique a à Anvers de le nombreux amateurs allemands qui ont consti* is tué un manège dans la rue Van Dyck et, à ce ts propos, il n'est pas inutile de noter que ir l'«Union des Cavaliers» de la ville a pour e- président un Allemand. ii°. — D'autre part, le sport vélocipédiqur >t a groupé ses sectateurs allemands dans un< à société: Le «Deutscher Radfahrverein». St i2°. — Enfin, iil y a lieu de mentionner les s- nombreuses brasseries allemandes des envi-1. rons de la gare centrale qui contribuent à - donner à Anvers une physionomie de plus en plus germanique. Les hostilités A LIEGE TOUT VA BIEN Bruxelles, 19 août. — Une personne arr vant de Liège par Namur, a raconté au « P£ triote » : Mardi, tous les forts continuaient à êtr ' intacts. On travaille dans les charbonnage de la ville et des environs. Les mineurs liab ! tant Liège vont prendre leur besognp et c reviennent sans le moindre encombre. Les dégâts en ville sont peu considérable< Les Allemands continuent leurs excè L LES REFUGIES A MAESTRICHT Maastricht, viâ Rotterdam, le iq à 15 h. 1 , (De notre correspondant.) — Dans la soin . de mardi, des troupes allemandes ont tr versé Ebem et Canne demandanit partout d-vivres.Mme Pootwick, femme du bourgmestre < Canne et M. Dierickx, avocat à Roclenge séjournant à Canne, ont été tués. Un grai ; nombre de fuyards venant de Canne et < Tongres sont entrés à Maastricht, , Hommages à la Belgique b Bruxelles, 19 août. (Officiel). — LL. A A, V Rit. le prince et la princesse Arthur de Con-naught, venant d'avoir un fils et notre Roi ayant à cette occasion télégraphié à S. M. lo reine Alexandra, notre Souveraine a reçu dl S. M. le télégramme suivant: a Je vous remercie de tout cœur des aima* bles félicitations que vous m'avez adressée* à l'occasion de la naissance de mon petit fila, 1_ Quo Dieu bénisse votre brave et héroïque ar-- mée qui a si brillamment défendu 6on pays et fait l'admiration du monde entier.» (signé) ALEXANDRA. e Le Maire de Boghari (Algérie) a adressé 1« télégramme suivant à S. M. le Roi : a A l'unanimité le Conseil municipal d« Boghari adresse à votre Majesté ses phi» cha~ n ieureuses félicitations pour le« brillants *uo-cès remportés par votre héroïaue armée et lève sa séanoe au cri de iVive la Belgique !» Du maire de Viliefranche/Mer, 16 août: « Le Maire, la Municipalité et la population de Villefranche sur Mer, que 8. M. Léopold II avait choisi oomme séjour farorl, »é-S iour qu'il avait surnommé t Un coin du paradis terrestre ». envoie à B. M. Albert, i-oi de» Belges, l'expression de son enthousiaste admiration pour la vaillance, l'abnégation, l'hé-v roïsme dont l'armée et le peuple belges don-nent à l'humanité civilisée 1 exemple éclatant, sublime, incomparable. ]e L'état du Pape s'est empiré ît Rome, 19 août. — L'état du Paj.re s'eefc , empiré. La nuit dernière a été Agité*. Les médecins d'accord aveo iJonseigneu* k- Merry del Val ont décidé de publier le et le soir un bulletin.

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Cet article est une édition du titre La Métropole appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1914 au 1918.

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