La Métropole

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s.n. 1914, 17 Août. La Métropole. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d21rf5mb5m/
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LA MÉTROPOLE I 21e Année I ""No~227 I tr.cL le» A B EDITION DU SOIR 5 H1GI le ai Lundi 17 août 1914 LA GUERRE LE SUCCES FRANCHIS A DINANT m—11 ■mnin —j—~mmB——*» ]] '[e builstin officie! français Les Français continuent leur avance en Lorraine I paris, iû août. — Un communiqué du ministère de la guerre en. date du 16 août, à ,3 h. 30, dit : Le mouvement en avant se développe sur ftut le front de Rechicourt jusque Sainte-}Iarie-aux-Mines.;Dans les.Vosges nous avons enlevé Sainte-}Iarie-aux-Mines et nous avons progressé jusqu'à la région de Saint-Biaise. Les troupes françaises "qui occupèrent Danon avant-hier ont avance. Leurs progrès ■furent extrêmement rapides dans la vallée fe Schirmek, où nous fîmes mille prison-|pers outre les 500 d'avant-hier. De nombreux équipements ennemis ont été jb-indonnés. Nous avons pris dans cette région. des canons de gros calibre, des canons je campagne et des caissons. Dans la région de Blamont et de CArey jous nous sommes portes jusqu'à la hauteur /,) Lorquim. Nous avons eniSevé un convo: t'une division de cavalrie allemande comprenant if) camions-automobiles. Sur la Meuse, à Dinant, nous avons repoussé l'attaque de deux divisions allemande; qui furent poursuivies par la cavalerie française jusqu'à la rive droite de la Meuse. Le moral des troupes est excellent. Maigre j les pentes subies dans les divers engagement' ts officiers français ont la plus grande peint [\ retenir leurs hommes. [ Contrairement à l'espoir de l'Allemagne Qui escomptait une défaite française décisive rapidement amenée, lui permettant de se ré tourner ensuite contre la Russie, d'autre; i?îaillants vont obliger l'Allemagne et l'Au iche à engager une lutte qui semble devoi enidre immédiatement de sérieuses propor A)H'S. >-ce» < (L'escadre française attaque l'escadre antrlchîemu Trois cuirassés autrichiens détruit: Nisch-Bressbureau, 16 août. — A q heure du matin une bataille navale a commencé er tre les flottes française et autrichienne sc*u Budva. L'escadre française venant du Sut Ouest a attaqué l'escadre autrichienne d hau.te mo>r. Deux cuirassés autrichiens 01: été coulés. Un. est en flammes. Un quatrîèm s'est enifuii vers le nord dans la direction d Cattaro. La bataille a duré plusieurs heure* (Reutçr's Tel. Co.) . >-«>»•-< Un ultimatum du Japsi à l'Allemagne Tokio, 16 août. — Le gouvernement jap< pais a fait remettre au gouvernement a lit ciand un ultimatum demandant au gouvern< ment allemand : . 1. — De retirer des eaux japonaise et eh noises ses bâtiments de guerre ou de les déi armer ; 2. — D'évacuer dans le délai d'un mois . territoire du port de Kiao-Tclieou. Le gouvernement japonais se réserve c restituer éventuellement ee territoire à ] Chine. Dans la déclaration, accompagnant 1 ult jrnatum, le Japon insiste sur la nécessité t respecter les intérêts en vue desquels fut coi due l'alliance Anglo-Japonaise, ainsi que si le désir d'éviter tous les troubles dans 1< mers d'Extrêrao Orient. Avant d'agir te J; pon règle son attitude de concert avec l'Ai gleterre. (Reuter). CONFIRMATION OFFICIEUSE Paris, 17 août. — (De source officielle). -Le Japon a adressée à l'Allemagne un ult jnatum en deux points, dont le refus a-inèn fait la guerre: 1. — Désarmement immédiat ou départ < la flotte allemande de l'Extrême Orient; 2. — Remise au Japon sans conditions compensations de la colonie de Iviao-Tcheo (Havas-Reuter). Tokio, 16 août. — Dans son ultimatum l'Allemagne le japon demande une répon avant le 23 août à midi. S'il ne reçoit p satisfaction complète, le Japon prendra 1 mesures qu'il croira nécessaires. (Reuter's Tel. Co.) Les Russes font la leçon aux barbare Le comte Tolstoï, maire de Saint-Pote: bourg, a adressé aux habitants une proclam tion pour leur faire savoir que la ville 1101 rira et logera les femmes et les familles d Autrichiens et des Allemands arrêtés en ver de la loi martiale. « La Russie, dit le co » muniqué du maire, ne fait la guerre qu'a » ennemis armés, mais non à des fenuaes » enfants inoffensifs »• i La victoire de Dinant Un succès français Bruxelles, 17 août. (Officiel). —La Légation de France nous communiciue les renseignements officiels suivante: On confirme les succès de Blamont et de Cirey. Les troupes françaises ont à nouveau fait reculer le corps allemand et ont franchi la frontière. Lors de la prise de Dnon plus de 500 Allemands ont été faits prisonniers. La rencontre de Dinant s'avère comme un gros succès pour nos armes. Notre davalerie a repoussé en désordre sur la rive droite de la Meuse les forces allemandes, qui comprenaient une division de cavalerie de la garde, la 5me division de cavalerie appuyé de plusieurs bataillons d'infanterie et d'une compagnie de mitrailleuses. Notre situation est excellente en Haute-Alsace.On signale de nouveau des actes de sauvagerie des Allemands dans les ■villages de la Haute-Alsace qu'ils ont du évacuer, en Lorraine française et annexée. Pont-à-Mousson a de nouveau été bombardé dans les mêmes conditions. On ne signale aucun mort. Il n'y a que des dégâts matériels à l'hôpital et aux usines. Les Allemands et les Autrichiens ont été expulsés du Maroc par le résidant général en raison de leurs menées anti-françaises. E11 France on signale-une reprise progressive du trafic des chemins de fer sur tous les réseaux, sauf sur celui de l'Est. »-^>o < La guerre austro-russe Suocès russes Saint-Pétersbourg, 16 août. — La cavalerie nasse a dispersé le 13 août aux environs 1 de Kieloe 800 sokols que soutenaient des détachements du 2e dragons autrichien.. Après uin combat, l'ennemi a évacué Kieloe et Chent-sln.: Ijq même jour des détachements de la première division d'infanterie allemande ont tenté une attaque sur le front Gatgr-Dajoh-renx-Eydtkuhnon-Kybeiki, mais ils furent 5 repoussés après un combat d'artillerie. Ix - 14 août une division de cavalerie allemiandie - avec de l'artilllterite a attaqué les lignes russes. La cavalerie russe a forcé les Allemands à une- retraite précipitée. Le 15 août l'ennemi est revenu altaquer Eydtkuhnen mais il fuic-die nouveau repoussé. Le même iour des escarmouches se sont produites à Krèitingen et à Allexaindrosk. .Les troupes' russes débusquèrent l'ennemi de plusieurs villages que les Allemands incendié rerut pondant leur retraite. La oavalerie russe après avoir repoussé de.-détachements d'infanterie et de cavalerie a occupé Obetzko. ' En Turquie LE MOIUTORIUM Constantinople, 16 août. — Le moratorium 5 ottoman,reporte à un mois toutes les échean-oes. Il ne comprend pas les coupons. ; Les atrocités et les : mensonges allemands P Paris, 16 août. — Quotidiennement par-e viennent à Panisl des récits d'atrocités com-;. mises par les Allemands dans les villages frontière. Des uhlans ont abaittu deux jeunes oens de 18 et 20 ans qui cherchaient à s'enfuir et quelques jours après-ils firent annoncer que les habitants _ devaient déposer les armes à la mairie, puis ils incendièrent des granges et fusillèrent quiconque sortait dans Iîa. rue. Un rapport du commissaire de police donne les noms des victimes et émumêne d'autres atrocités teilles que l'incendie de-maisons clans lesquelles étaient enfermées des femmes, lie meurtre de soldats français blessés etc. . _ Saint-Pétersbourg, 16 août. — Les auto-1- niités allemandes ayant- fait circuler le brun >- que le gouvernement russe à organise clés bandes d'irréguliers sur la frontière 011 elTes commettent des atrocités, lo gouvernemen i- russe publie semi-officiellement une deolora->- tion disant que la Russie n'a pas formé de telles bandes et que le but .de ces bruints esî e d'imputer aux Russes des violences et de^ excès que les troupes allemands commettent e elles-mêmes envers les blessés et la popula-a tion paisible. (Havas-Reuter.) • Le comité l'enquête Ss Les horreurs allemandes l" Bruxelles, 17 août. — Le comité d'enquêt* 1_ gur l'observa tion des lois de la guerre signait les faits suivants commis par les troupes aille mandes opérant en Belgique : i° Certains soldats allemands ont au cour: de plusieurs engagements ou après ces enga «emenits maltraité ou achevé ces soldats bel j ges blessés, désarmés et incapaibles de & , défendre. , Les faits de ce genre son t nombreux et son établis par les témoignages précis de témoin ip oculaires multiples. 20 D°s soldats allemands ont pendu e éventré un soldat belge appartenant au ta „• taii'Mon. des carabiniers-cyclistes et ont fus* j. un autre soldait belge q.m soignait son raina ra??'Des soldats allemands ont pendu e brûlé vif un vieillard de Keediespen. D ait h tires ont violé des i«uaes f«Uc» «tde3 ,C Oranwel. Divers habitants d'Orsmael on v. été ignomiiinjousemient muti.os. 0!. 40'Les troupes a.llcimandes ont 1 Haele ouvert le feu sur des ambulanciers relevai lieons blessés; elles c« tare sur des voat'ure d'ambulance portant le siane de la Crois Rouge. (Havas-Router.) L'ARMEE RUSSE EST PRETE SainWétersboui-g, 13 août. —■ La mobil sation russe s'est effectuée avec une rapKiit remarquable. L'armée russe est maintena.r !S prête, elle s'ébranle ;pour l'cffensive dont 1( résultats se feront bientôt sentir. "s- Déjà la cavalerie russe a franchi la fror a- tièro de Galicie. sr- L'offensive contre l'Allemagne a commenc es simultanément. Bien que les Allemands nier tu travaillé depuis un an à fortifier les place il- de la Vistule, il est douteux que les troupe .ix allemandes comprenant de nombreuses fo: et mations de réserve puissent résister lon£ temps aux atteaues des russes. Le sang des Belges Extrait d'un bel article d'Edmond Picard: Liège a été le centre de l'action furieuse t lui, trois jours et deux nuits (nuits claires où [a lune assista à ces exploits d'Iliade), a rugi uitour d'elle qui gisait presque inactive au i milieu de ia constellation de ses douze forts f protecteurs. Ce sont six de oes, forts, tous sur la rive q Iroite de la Meuse, aidés parfois par deux forts de la rive gauche, qui, avec l'aide merveilleusement acharnée et vaillante des trente-cinq mille soldats belges manœuvrant en rase campagne pour empêcher les Allemands do passer par les intervalles, ont été les ins- > truments et les héros de cette lutte -à jamais J glorieuse. 1 Cette armée et ces garnisons n'ont pas c om-battu dans la ville ; elles n'étaient pas composée de ses habitants ni exclusivement de « valeureux Liégeois ». Par le mélange d'hommes de toutes nos provinces, elles représentaient la Patrie entière et son âme commune, l'Ame Belge, si bien comprise, expri- ^ mée, défendue par notre Roi, notre «gentil 1 roi# eût-on dit au moyen â°;e, notre jeune Roi au alilures de Siegfried combattant le 1 monstre Fafner, ennobli héroïquement parce i qu'il s'est abandonné au sentiment du témé- 1 rairo et a eu foi dans la possibilité de l'impos- 1 sible, devant les insolences et les violences de < l'étranger. \ Il ne faut pas enlever à l'événement cette 1 beauté symboliquement fraternelle et patrio.- 1 tique. Si la Cité Ardente a obtenu l'insigne de la Légion d'honneur; si son nom_ sera désor- < mais celui de l'éclatante Bataile, il est oppor- 1 tun, pour la vérité historique et pour la jus-tice due h chacun de ceux qui y ont risqué leur vie que cette vision de l'ensémble ne soit 1 pas défigurée. # # . . . A la terre liégeoise revient la gloire d avoir : été le champ de la tragédie. Mais le sang que cette terre a bu en abondance est celui de 1 combattants accourus dans la fournaise de tous les coins de notre sol sacré. Est-il une union plus pathétique que celle d'être associés dans les périls et dans la mort ! Flamands, Wallons, Ce ne sont là que des prénoms : Belge est notre nom de Bataille. . LE GRENADÏÉR HUBIN Midi. Autour du ministère de la guerre où vont et viennent les autos, un grand grenadier à barbe rousse, sanglé dans sa. capote barrée d'un galon d'argent, cause au milieu d'un cercle de visages sympathiques. Lo sergent esb plein de santé et de vigueur. On le presse de questions auxquelles il répond avec bonne humeur. Des députés, des ministres passent qui, ayant reconnu le soldat, se hâtent vers lui pour lui serrer la main et le féliciter de sa bonne mine. — Après 27 ans, dit le sergent Hubin en portant les mains aux épaules, j'ai retrouvé le sillon des bretelles du sac. Le député socialiste parait très heureux de son nouvel état. — Croiriez-vous, dit-il, que je. ne souffre plus de l'estomao depuis que j'ai repris l'uniforme? Je mange ou plutôt je dévore à l'heure du repas et la nuit, moi qui était sujet à l'insomnie, je dors comme un bienheureux. M. Schollaert, M. Helleputte, M. Van de Vyvere s'attardent à bavarder avec le grenadier, si redoutable dans l'hémicycle et si discipliné sous la capote de soldat. Le grenadier Hubin est surtout ravi de la bonne surprise que lui a conservé sa femme. Il montre avec un véritable plaisir les deux photographies qu'elle lui a fait parvenir et qui la représentent entourée de son vieux père et de ses enfants. — Si, dit-il, je n'envisageais les événements qu'au seul point de vue égoïste, je serais presque tenté de m'en réjouir pour mes enfants qui ont pu voir la guerre de près dans le pays de Huy et y ont puisé une magnifique leçon d'énergie et de virilité. — Mais, insinue quelqu'un malicieusement, que vont donc devenir les partis politiques après la guerre? Il n'y a plus aujourd'hui qu'un seul parti, le parti national. Flamands et "Wallons combattent côte à côte fraternellement imis, le citoyen^ Vandervelde est ministre du Roi et la Reine est acclamée à la Maison du Peuple? — Oh! fait Hubin gouailleur, tranquillisez-vous. Les partis se retrouveront plus tard. Pour le moment c]est la trêve, une trêve nécessaire. Mon service ne m'empêche d'ailleurs nullement de discuter politique là-bas avec mes camarades. Quand nous nous sommes bien disputés, nous avons têt fait de nous récon- ' eilier en jouant notre patrie de carte... Et le grenadier Hubin s'éloigna en faisant le salut militaire. L'odyssée d'un eaporai Voici le pittoresque î-écit fait, par un caporal du lie do ligne qui fut fait prisonnier par les Allemands à Queue-du-Bois, le jeudi 6 août dernier. Dans cette localité, se trouvait une ambu-' lance vers laquelle fut dirigé le prisonnier pour y remplir les fonctions d'infirmier. Il s'en acquitta avec dévouement, soignant in-' distinctement blessés belges et allemands. Un officier allemandf, blessé mortellement, le ; lieutenant Stockman, du_ 53e de ligne, pour ; le remercier des soins qui lui furent donnés, lui fit cadeau d'une bague de femme qu'il , détacha de son doigt. - Le samedi 8 août, le prisonnier belge fut dirigé avec un convoi de blessés vers Aix-la- 1 Chapelle, mais, arrivé à Clermont-Thimister, 7 il parvint à prendre la fuite. Le bourgmestre - de la localité, le prenant pour un déserteur de l'année belge, Se fit mettre en état d'arrestation, mais après explications, la liberté fui rendue au transfuge, qui continua sa route, revêtu d'habits bourgeois, les effets militai- ^ res ayant été déposés chez les religieux d< ' Val-Dieu. La nuit du samedi 8 au dimanche 9, l'es-1 capé parvint à traverser les lignes ennemie: 1 et à gagner le village de Barclion, occupé pai ? l'armée allemande. Il y arriva vers minuit " Après avoir passé la nuit dans une maisoi bourgeoise, il prit le chemin de Liège, ver: 11 heures du matin, mais comme il traversai vers 1 h. 1/2 de l'après-midi^ le village di " Saivé, il fut requis par un officier allemaiK e pour procéder avec d'autres habitants à l'in t humation de 350 Prussiens, dont 9 officiers s Cette opération terminée, il put continue: son chemin et arriva chez ses parents à Liège i_ dans la soirée. Quand il le put, il franchit la ligne de é forts, pour sortir de Liège, fit vingt Idiome t très à pied pour s'embarquer dans un traii s près de Huy et de là sè rendit à Namur pou: s reprendre du service. De Namur, il fut envoyé à Lierre et ren ;- voyé de nouveau à Namur» d'où il r^iaindj'; ^on régiment» es pertes de l'Allemassie En môme temps que ses colonies, l'Aîilema-ne va perdre toute sa flotte ' onunerciale de ,000 navires. Les 3.000 voili ts et les 2,000 ■ apeurs (steamers, cargoboals, paquebots, L ;oiseurs auxiliares, etc.), diSit la cueillette st commencée de la part- bateaux de uerre français, anglais, n ppons et rnis-îs, représentent une i>. e de guerre plus considérables. i)- ~ steamers allé- (1 îands se sont armés en cro seurs dans le ^ ort de New-York ; c'est un a "bus de l'hospita- j-té des neutres qui pourra 't-re chèrement " ayé. Les neutres ne peuvent tour ni r du. char- ^ on aux belligérants et ne pev.vent laisser en- t1 îer leurs bateaux dans les b'v^sins de radoub e leurs ports. : . :-e ? A'oici des chiffres qui donr it une idée de 11 importance des prises de rre qui seront ^ sites sur la marine alleinnn,^: ^ Voyageurs transportés d'E y ope en Améri- ^ UG En 1900 541,343 En 1905 961,262 v En 1900 1,104,552 I En 1912 1,066,795 . 1 De ce nombre imposant de passagers, les eux compagnies allemandes Norddcutscher c iloyd et Hambourg Amerika Linie ont trans- 1 iorté à elles seules : '■ Années LloydT* - Hambourg ( 1900 118,729 95,902 l- 1905 117,871 138,624 1910 160,824, 154,050 ' 1912 168,824 - 137,076 1 Les deux Compagnies avaient ensemble 97 n ■apeurs en 1890_ et 201 en 191:', pour une va- J eur de 400 militons de mark. Il v a une troisième compagnie importante : 1 a. Deutsche Ost-Africa Lime, et des lignes i tablies à travers toutes les mers du monde. v V Allemagne a aussi presque mobilisé le trans- :1 >ort des éniigrants entre l'Italie et l'Améri- c [uo du Sud. L'importance totale de cette j, lotte commerciale est de 2 millions 800,000 1 onnes et comprend des bateaux, tels 1' «Im-jerator,» qui sont de véritables colosses. * Malgré leur capacité ces bateaux n'ont du c •harbon que pour douze à quatorze jours. f domine ils ne peuvent presque'nulle part fai-•e du charbon chez eux à l'abri de leurs cou- 1 eurs, ils tomberont forcément aux mains des < mnemis nombreux que^l'Allemagne orgueil-euse s'est créés comme a plaisir. Dans le pro- ' luit des -prises vendues, l'équipage qui a fait « .a capture a sa part. C'est ce qui va créer une ( miulation entre les marines des puissances _ iridiées. On a vu, d'autre part, que France et Angleterre ont fait une cueillette abondante. . Et nous ne sommes qu'au commencement ! EN BELGIQUE L'emballement de nos soldats La scène se passe à Lierre, .t la caserne de cavalerie. Un commandant rassemble sû compagnie et leanande vingt-cinq hommes d "1 ban no volonté qui auront à partir dans "une iîéure pour X..., d'où ils seront dirigés sur la ligne de combat. Tout lèvent la main. On se dispute pour être choisi. Le secrétaire du capitaine quartier-maître s?écrie qu'il n'a accepté cette charge qu'à la condition d'être envoyé au feu au premier départ. Il se mit en une telle colère qu'il fallut bien l'adjoindre au .peloton en partance 1 D'autre part on nous communique ce fragment do lettre d'un capitaine retraité qui vient de voir accepter ses offres de servir : « Cher ami, je suis fou de joie. J'avais sollicité mon enrôlement dans l'armée ; le ministre de la guerre m'avise que je suis nommé capitaine en second de réserve au régiment de volontaires à Y.... Enfin, je vais pouvoir verser mon sang pour ma chère patrie et aider à marquer U Belgique en traits de feu sur la carte de l'Europe. On verra de quoi est capable un Wallon, même à 67 ans! Le général X... m'a embrassé. Et moi aussi, je vous embrasse, ami des bons et des mauvais jours! Je suis heureux, heureux! Vive la Belgique!» Qui n'a pas vu le casque a pointe ! Les gardes civiques do Lodelinsart se sont procuré un casque d'officier prussien qu'ils' exposent.et que l'on peut voir moyennant quelques centimes. Cette exposition obtient un plein succès et les gardes ont fait déjà à la Croix Rouge et aux nécessiteux deux versements de 50 francs. La garde civique de Verviers Les « bleus » de Verviers sont arrivés à Bruxelles, samedi après-midi. Il y a dix jours qu'ils ont quitté leur ville au nombre de huit cents et sont arrivés à cent cinquante dans la capitale. Les manquants sont restés aux étapes traversées. Une quarantaine de gardes ont rebroussé en route, pour s'efforcer de regagner Verviers. " La surveillance d'une partie de 1 avenue de Tervueren et de ses abords a été confiée aux Verviétois. Au Cinquantenaire Une compagnie de la garde civique a pris poste, dimanche après-midi, derrière le Palais du Cinquantenaire. Les gardes se sont établis sur les pelouses de la partie du parc joignant la porte de Tervueren où des tramways les attendaient pour les transporter vers la forêt de Soignes., en cas d'alerte. Gendarmes fleuris Tïn correspondant luxembourgeois signale an « Journal (le Bruxelles » ce trait à la. fois tvpique et touoliant: à chaque fois (los fois sont nom!)reuses!) que nos bons gendarmes belges portent outre frontière leurs prisonniers de guerre, ils reviennent en automobile sous une avalanche de fleurs!!! Les gendarmes belges sont fleuris par ie».Françaises!... Un brave gosse Jeudi ,une bande de uhlans est venue se jeter dans la gueule du loup à Yvoir. Ils avaient demandé à un gosse de les conduire ; à Crupet. « N'y les y mène nin, sait-ce » dit ' un autre gamin. « D'ji n'pou niau », répondit 1e gosse. Et en effet, il conduisit les albo-clies à Yvoir. Quand ils y arrivèrent, ils furent reçus par une fusillade nourrie. L'enfànl ; s'était couché par terre, pour éviter les balles françaises. Plusieurs Allemands furent tués. ; d'autres prisonniers. 1 Lo brave gosse fut vivement félicité. — ; SUR MER CAPTURE DE VAPEURS ALLEMANDS Tokio, 16 août. — Des croiseurs anglais on - capturé les vapeurs allemands * Prince Val i demar » et « York », jgliargés de vivres e provenant d« Snmôa. iUleutAr\. jes ulilans à l'œuvre [ à Bewart L e Bourgmestre et les habitants maltraités On ne saurait assez dire la cruauté avec la-nelle les Allemands traitent nos populations. A Bewart, petite localité de la province de amur, où ils avaient-été reçus le 12 août par i bourgmestre, M. La Haye, conseiler provin-al, nos ennemis firent preuve de la plus hon- ^ >use ingratitude. . , ' Obéissant aux objurgations des autorités jmmunales, les habitants, très calmes malgré -s cruautés des envahisseurs, s'étaient erfor- ^ 33 de donner aux Allemands tout- ce qu ils , emandaient. Les officiers avaient été les lié-?s du bourgmestre chez qui ils avaient con- ^ >rtablèment dîné, le revolver au poing !^ Néanmoins,tout s'étant jusque-là passé sans iolences et les officiers ayant promis de res- l eeter le droit des gens, les habitants repre- ^ aient un peu confiance. ( Lo lendemain, tout changea : un des otti- J iers devenu subitement furieux, accusa le ourgmestre d'avoir, à l'aide de son télépho-e a-enseigné ses compatriotes sur la presence ^ es Allemands et sur la position de leurs trou- j M. La Haye protesta. Mais, sur l'ordre de ' îur officier,* des soldats lui ligottèrent les ; -tains derrière le dos, lui mirent une corde . u cou et lui firent traverser ainsi je vikage n le menaçant de mort; puis, après 1 avoir ait mardher a la tête d'une compagnie aile-îande, ils rabandonnèrent au bord d un l Dssé! s -, . , M. La Haye fut assez heureux pour réussir \ gagner la* gare de Namur en automobile; e,làî il prit le train pour Bruxelles en ccm- 1 agiiie de plusieurs habitants de la région ^ avant affolés. Les voyageurs racontaient, en outre, que ^ rente-trôis paysans du village avaient été ■ m menés dans 'les champs par les Allemands 1 t que l'on était sans nouvelles d'eux. D'autre part, le garde-chasse^ de Hambrai-Le, localité située entre Eghezée c-t Bervart, , également été emmené dans les bois. On ne ai'tTpas ce qu'il est devenu. On suppose que < :'est pour le faire servir de guide que les Al- ; emands se sont empalés de lui. Est-il encore . <11 vie? i \ L'élève Georges Léman Un collaborateur de l'« Eventail » a eu som es veux un x'almarès de l'Athénée royal de Bruxelles, de 1866, année de la guerre ansT-ro->russienne. v Nous y relevons, écrit notre contrere, rn ;eoonde scientifique le nom de « Georges Le-nan, de Liège », qui obtient le prix de lan-rue française, le 1er accessit d'anglais, le 2e K-cessit d'histoire et de géographie, le 1er orix de mathématiques le 2e prix de dessin, e 1er accessit d'application, et enfin le Ir )i ix général. C'était le futur défenseur de Liege. Un de ses condisciples d'alors nous dit: « Il révélait alors déjà, de remarquables facultés en mathématiques, et l'on disait de Léman qu'il eût pu renouveler le tour de force de Pascal, qui. seul, à. douze ans, avait trouvé les premiers théorèmes de géométrie. C'était un fort garçon, taciturne, un peu brusque, qui, lorsqu'on l'ennuyait, tapait dur sur ses.camarades qui le gênaient. U était tenace et rien ne faisait faiblir une volonté indomptable. » On voit que l'homme n a pas dementi 1 adolescent et que les qualités en germe se sont logiquement développées. L'action japonaise Le gouvernement japonais, résolu, comme nous l'avons dit hier, à déclarer la guerre à 1 Allemagne, s'occupe dès maintenant de coordonner son action avec celle de l'Angleterre. On ne tardera pas à en connaître les premiers effets. Du a Petit Journal » : Selon toute vraisemblance, 1 accomplissement de ces obligations consisterait surtout u assurer à l'Angleterre et aux Puissances alliées la maîtrise des mers lointaines, et a ne pas permettre à l'Allemagne de faire usage de la base d'opération qu'elle ^occupe dans la baie de Kiao-tohéou, sur la côte nord-est du Chan-toung. . Si cette baie de Kiao-tclieou est,_ comme cela paraît probable, le principal objectif de l'action japonaise — ce sera là une entre autres des applications de la loi de justice immanente dont la guerre «actuelle a déjà présente plusieurs et notables exemples, sans prejudice do ceuk qu'elle tient encore en réserve. On se souvient, en effet, des conditions dans lesquelles l'Allemagne, au mois d'octobre 1897, en pleine paix, et sous prétexte de venger le meurtre de deux missionnaires, s empara de ce port chinois et de tout 1 lunter-land, particulièrement riche en rnrnes de liouiîle et de fer. L'occupation du port de Iviao-tcheou et d'une partie de la province du Chantoung a été, depuis lors, le principal levier de la politique allemande en Chine. Au moment où l'Allemagne, qui avait_ vu dans la présenté guerre, comme elle 1 a laisse clairement entendre au gouvernement anglais l'occasion de se saisir à bon compte du territoire colonial de la France, commence u s a-percevoir que ce sont ses propres colonies qui sont surtout en danger, • elle ne doit pas conserver grande illusion sur la possibilité de garder longtemps cet établissement de Kiao-tchéou qui a déjà cependant coûté de gros sacrifices à son budget. Il en sera de ce reve d'Extrême-Orient comme de ceux que 1 Allemagne avait faits dans l'Afrique occidentale ou "orientale et aussi, je pense, dans cette Asie-Micneui'+> d'où elle croyait pouvoir menacer la puissance russe et la puissance anglaise. — Visions éphémères que déjà dissipe le premier rayon de l'aube nouvelle 1 il fhutTrTmiller M. Maurice Barres, dans 1' «Echo de Paris» dit à son tour: _ .. v Remettons-nous le plus tôt possible a notre labeur ordinaire. C'est la manière de servu les combattants, si nous devons ajourner d( les rejoindre Chassons l'oisiveté. Elle nou; apporterait la misère avec son cortège néfas te ; elle est mauvaise conseillère. Au point d( vue militaire même, la reprise des affaire: serait d'excellent effet. Elle ferait une dlver sion pour nos esprits excités par le manque d< nouvelles et dont il.est nécessaire qu'ils ni s'échauffent ni ne s'irritent. Une certaine in sensibilité de l'opinion publique serait Wnn (j'exagèro ma pensée) pour permettre la léa lisation du plan qui sauvera la France. Il fao que notre nation sache accepter un utile s*, lence, parfois bien angoissant ; qu elte sup porte, s'il y a lieu, des batailles indécises voire des échecs, au bout desquels arriver toujours l'épuisement de l'Allemagne affa niée. . , Non-combattants, votre devoir immédiat c'est de retourner au travail. Employeurs vous servirez la France en rouvrant vos mai sons, où dans vos cadres diminués entreron ceux dont le métier par ailleurs est deven ; impossible. Ville. Etat, gouvernement, un ■ fois la mobilisation militaire réglée, donne : vos soins urgents à la réprise de ce qu'o: pourra 4© commerce d'industrie.» es mensonges allemands .a " Gazette de Cologne " déclarait " incompréhensibles „ le Iraoût,les craintes des Belges Paris, 16 août. — Le ministère des affaires trangères publie l'analyse suivante de la Gazette de Cologne », clu 1er août: Le ton général de la «Gazette de Cologne » st ca'kne et modéré. Il ne témoigne, en géné-al, ni enthousiasme excessif, ni énervement. ;&s nouvelles les plus décevantes, telles que i déclaration de guerre anglaise et la neutra-Lté italienne, ne donnent lieu qu'à de sobres ommentaires. Il faut signaler une absence n esque complète do nouvelles militaires. Le 1er août, une dépêche venue de la fron-ière belge SIGNALE COMME UN FAIT INCOMPREHENSIBLE la crainte ressentie par i population belge d'une invasion allemande, î'est le 2 août, jour de la mobilisation, que e ton du journal est le plus enthousiaste. On 'attend à la guerre avec lia France et l'on .éplore que la France, pays cultivé, prête son ppui à l'expansion de la barbarie slave. Une [épêche de Vienne fait espérer l'appui du Jalon contre la Russie. Une correspondance^ de juxembourg montre le Luxembourg est prêt à aire restecter sa neutralité (sic). Le 4 août, un communiqué officiel de Ber-in signale des agressions françaises sur la routière et des vols d'aéropllanes français au-Icssus de certaines villes. Un télégramme de tienne passe en revue l'attitude des neutres : >our l'instant, l'Angleterre restera specta-rice; le Japon et la Chine créeront sans dou-e des difficultés à la Russie; on est pleine-nent rassuré sur l'attitude de l'Italie il n'y i aucun doute qu'elle ne soit, fidèle à l'esprit >t à la lettre de ses traités. J>aus l'édition du soir du même jour, la < Gazette » enregistre sans _ commentaires 'annonce de la neutralité italienne. Ur.e dé-ïêclie de Vienne indique que cette neutralité le l'Italie est la conséquence d'une entente ivec l'Angleterre, résolue elle aussi à observer la neutralité. La fidélité de la Roumanie i la Triple Alliance est donnée comme probable.Le numéro du 6 août annonce la destruction des quais d'embarquement militaire algé-iens(!) Une dépêche de Paris contient le récit impartial et sans commentaires de la séance de la Chambre. Une dépêche do Ber-in commente l'attitude anglaise. L'Angleterre s'est mise du côté de ceux qui s'oppo->ent à la punition du meurtre do Sarajevo. Le peuple allemand n'oubliera jamais l'aide apportée par l'Angleterre à la barbarie russe. L'Alemagne se félicite (!) de la déclaration do guerre anglaise, en ce qu'elle met fin à une situation équivoque et éclaire les vrais buts de la politique anglaise. Le peuple allemand a pleine confiance en pâ marine. Le ton général de l'article est plutôt calme et un peu abattu. Edition du soir du 6 août. Contient les lettres et dépêches échangées entre les chancelleries allemande, autrichienne et russe, ainsi que la correspondance de l'empereur ei du tsar. Annonce la prise de Briey. Numéro du 7 août. — Signale l'attitude patriotique des socialistes et annonce que le suspension des diverses poursuites engagée? par l'autorité militaire contre les feuilles so cialistes sera suivie de l'abandon du procès engagé contre Rosa Luxembourg. _ Deuxième éditiop du 8 août. — Fait ahu sion à la prise de Liège. — Une correspohdan ce de Munich excuse l'attitude de neutralitt prise par l'Italie. — Un télégramme de Ber lin assure que l'on no touchera, pas aux pro priétés privées, en Allemagne, des nationaux des Etats ennemis. — Une dépêche Wolff dé ment les traitements incorrects infligés î l'impératrice douairière de Russie. Edition du soir du 8 août. — Signale ave< complaisance l'attitude encore hésitante e modérée du « Manchester Guardian ». -Une dépêche de Berlin fait mention des outra ges dont M. de Schoen aurait été victime di lia part de dames françaises dans sou ambas sade ; de la part d'inconnus dans la rue. Edition dû 10 août de l'après-midi. — Si gnale la prise du Togolaud et fait prévoi comme chose toute naturelle la conquête suc cessive des diverses colonies allemandes. Une dépêche de Rome (2 août) insiste su lo légitime étonnement que la neutralité ita lienno a pu faire ressentir aux Allemands Elle l'excuse par la faiblesse militaire d l'Italie et .ses difficultés intérieures, mais elil souligne que l'Italie se prive du droit d prendre part au règlement de compte final Numéro du 10 août. — Edition du soir. -Un télégramme de Berlin proteste contre le « mensonges » contenus dans un article d M. Hanotaux. —.Une dépêche de Christiani signale lo revirement absolu de l'opinion noi végienno, auparavant plutôt germanophile, la suite de la déclaration de guerre anglaise — Un communiqué du syndicat des mineur justifie l'attitude patriotique des socialiste allemands par la nécessité de lutter contre 1 tsarisme menaçant. . - Nous avons dit .que la population de 1 A lemagne, et à plus forte raison l'armée aile mande, étaient telles dans l'ignorance 1 plus complète de la situation, les fausses nov v elles ayant, de l'autre côté du Rhin, roui officiellement. Voilà ce que publie à ce sujet le «Gaulois» Deux de nos amis se trouvaient sur le quî de lia gare de Reims. L'un se disposait à gî gner Paris, où il doit reprendre du service 'autre, déjà mobilisé, portait sur sa capot les galons de sergent. Arrive un train transportant deux cent cir quante prisonniers allemands. D 'un wago descend un lieutenant, très correct, très di: tingué, paraissant souffrir de l'épaule. I sergent, qui parle admirablement l'alleman s'avance vers lui et lui demande s'il est blessa — Jo crois bien que j'ai quelque chose l'épaule, répond l'officier; mais j'ai tout lie de croire que l'on ne me soignera pas clu vous. — C'est ce qui vous trompe, mon lieut nant. . Notre ami se met en quête d'un médeen major, qui accourt, esamine l'épaule du liei tenant, très légèrement atteinte, fait un pai 1 semient sommaire. , ; Le lieutenant, surpris, remercie. Puis, 1 c se met à causer. Et, dans la conversation, * dit: ; — C'est une guerre foie qu'entreprend " France. Elle court à sa perte. Seule en fa< ' de l'Allemagne, que peut-èlile faire? ; — Seule en face de l'Allemagne, elle sera " encore de taille à so défendre et à riposte ! Mais nous ncsonini^ pas seuls. La Belgiqi " s'est dressée à nos côtés... - — Peuh!... Nous avons enlevé Liège < * tous jouant. —. Ci oyez-vous ?... Et, de 6on cote, 1 Angl » terre est entrée dans la lice avec toutes s 1 forces de terre et de mer.... De quelles billevesées ne vous beree-t-< pas?... Mais l'Angleterre ne marche pas , Elfe ne marchera jamais... H faut en prend > votre parti. . Nos amis ont déjà bondi jusqu u la bibli t thèque de la gare et en rapportent des jor 1 naux qu'ils communiquent à . l'officier al. B mand. . , 7, Celui-ci pâlit, et d'une voix altereet i — Si l'on nous cache de telles choses, no sommes perdus» Ce qu'ils savent en Allemagne Tandis que, pendant plus de quarante-liuit îeures, les journaux allemands ont laisse ignorer à leurs lecteurs la déclaration de guer.ra 10 l'Angleterre, ils s'étendaient avec complaisance sur les expulsions d'Allemands qui eurent lieu à Liège, Anvers et Bruxelles. Us affirment que les soldats frappaient les réfugiés allemands à coups de crosse de fusid dans ïe dos. Le peuple les brutalisa. On leur fit mille avanies... Un journal dit naïvement : « Le peuple se conduisit brutalement^ dès qu'il apprit qui l'armée allemande avait envahi la Belgique. * Se figurait-il qu'on allait illuminer en so* honneur ? * * * V: Dans un télégramme officiel de Berlin, h « Wolf Bureau » s' appesantit avec complaisance sur les conditions défavorables dans lesquelles se trouve l'armée française ; il affirme l'infériorité de l'artillerie française et so gausse des antiques forteresses de la frontière. Dans de nombreux journaux, le manifeste du tsar est suivi d'un manifeste prétendument lancé par une « commission des partisans fédérés de l'indépendance polonaise ». Ce manifeste invite les Polonais à l'insurrection. Na. tureliemont, il est annnvme. * * * Les nouvelles commerciales sont rares. La Bourse est signalée conime très animée « en raison de la prise de Liège par les troupes allemandes ». -^-3CÎ02ÏS:-3» * L'Italie se prépare à la guerre contre l'Autriche On télégraphie de Rome, 15 août, à l'édition parisienne du « New-York Herald » : Tout fait croire que l'Italie se prépare p déclarer la guerre à l'Autriche, ou bien qu'elle craint d'être attaquée. Deux cent mi% hommes sont dans le ((quadrilatère » historique, massés entre Mantoue, Vérone, Peschiera et Lugano. Toute la garnison de Bologne est partie pour Udine. On croit également que la guerre éclatera vers la fin du mois, mais un incident quelconque pourrait la précipiter. Toutes les précautions sont prises. Le pori do Venise a été miné, celui de Brindisi rais en état de défense. La flotte est concetrée à Tarente. Sur les côte>s d'Albanie n'est reste que le vieux cuirassé « Dandolo », qui, dans le cas d'une surprise, fera payer cher sa vie. Sur les côtes de la Tripolitaine on n'a laisse que des croiseurs rapides, qu'on rappellerait par radiotélégraphie. Une lettre de l'archevêque de iaiines Son Em. le cardinal Memer-nrchevêq-uô de Malônies, viomt d'adresser aux _ curés ck vicaires de son diocèse lia lettre suivante : "Le zèle adinmable de motir-e clergé -nous l ému et édifié. Unie lésion de prêtres, séculiers et reh rfieiuix, qui nous avaient spontanément offert leurs services pour Taumônerie miliiaiire ou pour les ambulance^, ont eu la douleur de se voir refuser le ministère qu'ils ambitionnaient. Dieu leur tiendra compte de leur in 1 tentian, généreuse. Des dirconsitainoes douloureuses peuvent • surgir, quii feuir permetitraient, xl 'aiiililevrl'S, d'exercer leur ministère auprès de nos chers ■ soldats. Nous ignorons tous où et quand se ■ livrera, la prochaine batanlll-, qui s'ainnonco ' ample et. meurtrière. Les professeurs en va- • canoës, les religieux qui ont reçu le congé ' de leurs supérieurs trouveront alors l'ocoa-: sion de dépenser leur zèle. Ils devraient, dès imaintenant, se munir d'un certiifioat d'iden-1 tiibé, délivré par l'autorité communale, et y joindre, si possible, un portrait estampillé ' par la môme autorité. Pou.rvu.s de'ces pièces ■ indispensables, ils se tiendraient prêts soit " à aiMer. occuper un fort, soit à se rendre ' dès la première annonce d'un engagement, ' chez l'aumônier miilitaire principal, ou,^ à ■ son dréflaut, chez un autre aumônier miliiaiire principal, qui leur remettrait un bras- " sard de la Croix-Rouge aux insignes du mi-r nistère de la guerre, et leur assignerai^ un " poste a»u service des combattants. Monsieur le Chanoine Loncin, secrétaire de Tarche-F vêclié, se charge de fournir aux intéressés " les instructions qui leur sont _ niécessaires. I^e clergé des paroisses atteintes par l'im-? minence du danger, 9e porterait de même, ? sur l'heure, au seoours de l'année. Lui aus-J si doit être muni d'un, certificat d'identité • visé par l'administration de la commune. Ces aumôniers libres 9ont prévenus qu'ils 5 ne peuvent compter sûrement nâ sur les vi- 0 vues, nii sn.ir les billets de logement réservés 1 h l'armée. Us partent à leurs risques et pé-7 riils. A la guerre comme à la . guerre ! 1 Dan,s le clergé des paroisses, nombreux ' sont coux qui souffrent d'être tenus dans s leur presbytère, tandis que d'autres ont la s faculté d'obéir à leur premiier élan. t e Leui* travail, pour être plus obscur, u en est pas moins agréable au bon Dieu- Ils ont aussi une imission patriotique à remplir. " Qu'ils se dévouent aux troupes cantonnées a dans leurs paroisses, qu'ils maintiennent le " sang-froid <le nos populations, les «neoura-' gemt à terminer les récoltes, consolent les familles inqucèties ou éplorées, éclairenient la piété des fidèles, contiennent certaines ;iaxleurs inconsidérées à l'égard de ceux qua nous avons lia douleur de devoir appeler ' (t nos ennemis. » . Les imiaiiisons d'enseignement qui ri hospitaliseront pas les blèssés se rcndiraient " utiles en voulant bien recueillir chez elles les enfants'des familles forcées de quitter 'p leurs foyers. Elles sont priées de présenter .-] i^iurs offres. charitables à M. le Chanoine • Van Oluron, secrétaire à l'archeveché de à, Malines. . J. A l'heure où ces lignes vous parviendront, lz un choc violent "aura peut-être éclaté, écra-sant des victimes par milliers. Un service sera célébré, au premier jour libre dans toutes les paroisses du diocèse, pour h re-i- ix>s de l'âme de ces braves qui auront là sa-orifié leur vie, peut-être le soutien de leur i- foyer, sur l'autel de lia patrie. Aussi longtemps que dureront les opérations mihtaares, n le même service se répétera, chaque semai- 11 ne, avec une intention spéciale jx>uir les nations alilliées, qui confo-ndeut leurs 'înté- [a rôts et leur patriotisme avec les nôtres. >e Nous désirons'vivement qu'il y ait, le i$ août, dans toutes les paroisses, une proces-it sion de pénitence. On y supprimera la mu-r. sique, Des bannières, ;lies groupes costumés ïe de jeunes gens ou de jeunes filles.. Les Lifla-«nies de tous les Saints y seront chantées. m On y ]>ortera le très saint Sacrement. Redoublons de piété et de zèle, mes chers e- confrères. . es L'héroïsme soulève la nation. Associons-mous, de notre mieux à cet élan. Prions, >n faisons pénétencc. Jeûnons, recommandons .. io jeûne> aux familles chi-étiennes, au moins re un jour de la semaine, 1b _ veiKlredi par exemple. Encourageons les fidèles a ren- —:— , o- dne leurs (consciences plus pures, _ r urs r- mœurs plus graves, afin qu'il plaise au e- Seigneu.r de bénir encore la clairvoyaneo de ceux sur lesquels impose le sort de lia Patrie. BS D. J. MERCIER, Çardlnal-Archevêque de Malines.

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Cet article est une édition du titre La Métropole appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1914 au 1918.

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