La nation belge: journal quotidien d'union nationale

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s.n. 1918, 26 Novembre. La nation belge: journal quotidien d'union nationale. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/p55db7wk4k/
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JOURNAL QUOTIDIEN D'UNION NATIONALE ™FDES m». FOMDATBlia France. ..... 2 fr. SQ 7 fr. SO FERNAND NEURAY Rédaction et Administration : 28, Rue du Quatre-Septembre (Place de l'Opéra) PARIS (2*). jSSS^! ! ! at oo e'^oo Téléphone : CENTRAI. 33-04 Publicité aux Bureaux du Journal LA 6UERRE VUE DE LONDRES Les bâtisseurs Correspondance particulière de la Nation belge) Londres, le 23 novembre 1918. Une semaine a passé depuis la signature le l'armistice, et le problème de l'après-guerre, ego© nous étions accoutumés de oonsidérer comme un sphynx énorme mais lointain, est devant nous, nous domine, nous dépasse. Lee premiers jours de la paix ont peut-être vu un pas en avant plus formidable que les derniers jours de la guerre. Il faut rendre à la Grande-Bretagne un» justke : elle, à qui l'on a reproché par-lois quelque lenteur dans la décision et jfjf: dams r action, a marçfié avec utne rapidité remarquable. Elle a perçu immédiatement la valeur des intérêts en jeu, et elle tient la têie dans le mouvement de reconstruction.La. Nation belge a indiqué, au jour le jour, quel était le programme de reconstruction anglais, comment il reposait, déjà aujourd'hui, sur des lignes générales définitivement établies, comment sur certains peints on était prêt à passer aux réalisations. Les récents discours de Lloyd George ont souligné et l'ampleur du plan et l'énergie avec laquelle on en prépare l'exécution. Je cite pour mémoire les points saillants : démobilisation îqilitaire progressive et rapide, réadaption industrielle, retour' à la terre et développement agricole ; habitations ouvrières, accords avec les Tirade-Union s pour empêcher la dépréciation des salaires ; emplois à fournir aux nouveaux officiers que la démobilisation laisserait sans occupation, etc. Notez qu'il ne s'agit pas là de formules vaguies, de promesses à échéance indéterminée : Lloyd George a élaboré ce plan, l'a soumis à l'appréciation du public, comme base d'une campagne électorale qui doit se terminer dans quatre semaines. C'est dams un mois — si le public anglais Jui maintient sa confiance, ce qu'il n'est pas difficile de prédire — c'est dans un mois que la nation britannique aura le droit de lui dire : « Aux actes ». Tâche immense, jsi l'on considère la grandeur de l'Empire et l'importance des problèmes posés ; tâche comparativement minime, si l'on songe que la Grande-Bretagne n'a pas vu son sol touché par la - . eiHa-uuqitf, tes.J^a.rqioki.ta. prospères, que le travail de guerre a amené l'industrie à un degré d'entraînement, de perfectionnement eit de richesse que l'on aurait difficilement pu imaginer il y a quatre ans. Lorsqu'on voit se développer l'effort révélé ces jours derniers, on frémit en se demandant quelles mains il faudra pour reconstruire um pays vraiment détruit, abîmé par les effets d'une rage diabolique ruiné dans son industrie, affaibli dans la santé physique de ses habitants. Nous souhaitons de tout notre cœur que notre gouvernement à cet égard, ait été aussi prévoyant, aussi actif .aussi réalisateur, que le gouvernement de la Grande-Bretagne.♦ * On a beaucoup parlé, dans les récents meetings, de la réorganisation industrielle, ouvrière, financière, etc. On n'a rien dit — ce n'était ni Le lieu ni le moment — dies futures conditions de paix, envisagées au point de vue international. Mais soyez assurés qu'elles ne demeurent pas étrangères aux préoccupations les plus vives des dirigeants anglais. Les règlements territoriaux notamment offrent pour eux un puissant et légitime intérêt. L'Angleterre y demeurerait-elle indifférente que les Dominions interviendraient. L'Australie l'a déjà déclaré par la voix de son premier ministre : « Si l'Allemagne récupère ses colonies, c'est en vain que nous aurons " gagné la guerre ». Ici encore ,1a comparaison s'impose. {Nous al'ons bien autre chose, nous, que des colonies à défendre ! Nous avons notre pays même à protégea-, sa sécurité à garantir sua- terre, ses communications à assurer sur mer. Tout converge vers cette '(nécessité : l'enseignement du passé, '.es liens du f»ang, nos intérêts essentiels et les intérêts de nos Alliés. Mais il ne suffit pas que nous en soyons convaincus : il taut que nous en persuadions nos frères d'armes d'hier, nos associés d'aujourd'hui. Il est permis de croire qu'en ce qui nous concerne tout au moins, La question a été longuement mûrie, résolue avec netteté, et que ceux qui ont pouvoir de parler pour le peuple Belge savent déjà, ce qu'ils ont à dire, connaissant le ton et les arguments qu'ils devront employer. Dans un ordre d'idees analogue, la nues-tion douanière et fiscale dès maintenant 6e- pose. Nos Alliés d'Outre-Manche sont d'accord pour reconnaître que la vieille eftbernative : libre-échange ou protectionnisme, a vécu. Une situation nouvelle en pendre des moyens nouveaux d'action i/t de défense. Mais en attendant, comme moyen de défense, l'Angleterre est résolue à instituer des tarifs de « préférence impériale ». En faffirmant. Le Premier Ministre n'a fait d'ailleurs que rappeler ce qu'il avait in diqué il y a deux ans, dans son discours du Guildhaïl. Encore une fois, que devenons-nous dans cette affaire ? Nous sommes dans une situation absolument particulière : nous vivions en bonne partie de l'Allemagne. Nous avons juré de secouer ti jnmoie "«lté dépendance — mais nos Alliés doivent nous y aider. Ils Le feront sans aucun doute : d'abord, parce qu'ils sont nos alliés, et que quatre ans et demi d'épreuves supportées en commun ont fait d'eux nos émis ; ensuite, parce qu'on leur montrera pourquoi leur intérêt s'accorde* avec leur amitié, et de quelle façon ils devront nous venir en aide darrs la lutte, transformée, contre celui qui demeure l'Ennemi. Sur ce point aussi, sur tous les pointa ,aQ»lo£UiQ& s» tous ton points vitaus cour MAIS IL Y AVAIT LA BELGIQUE... L'Allenagnt ComptaitabattrelaFrance après quatra semaines de combats ® Berne, le 25 novembre. — Ge qui est 'n 0 téressant dans le rapport de Lerehenfeld, ' c'est la mention (fui est faite des commun!- 1 cations confidentielles entre lui et le cou-3 seiller d'ambassade allemand Stollberg c 1 Vienne» Celui-ci avait discuté quelque; jours auparavant ^vec l'Autriche la question du dédommagement de l'Italie par la 7 cession du sud du Tirentin. . Dns un rapport téléphonique de l'am- 1 bassadeur bavarois, à Berlin, en date du t 31 juillet 1914, on entendait l'ambassadeui exprimer sa confiance qu'il .était hors de doute que les efforts oratoires de Grey 2 pour agir en faveur du maintien de la 1 paix ne suspendraient pas le cours les L événements. Le même jour l'ambassade . bavaroise téléphone à Munich le tableau 3 suivant de l'opinion à Berlin : Deux ultimatums sont actuellement en 1 route : l'un à Pétrograd, de 12 heures, , l'autre à Paris, de 18 heures. A Pétrograd, 5 on demande le motif de la mobilisation : s à Paris on pose la question de savoir ai i- la, France reste neutre. Des deux côtés, 'a 1, réponse sera naturellement déclinatoir... i- Mobilisation au plus tard le samedi J" i- août à minuit. a L'Etat-.Major priissien attend la guerre ;S avec la France avec la plus grande eon- 5" fiance. IL COMPTE POUVOIR BATTRE a LA FRANCE EN QUATRE SEMAINE;? Dans l'armée française il ne règne pas ii l* esprit sain. La France possède peu de ca u nons à tir rapide et un fusil plus mauvais r que le fusil allemand. ,e Dans un rapport du 4 août 1914, duquel y il ressort que la Turquie s'était déjà ehga- a gée à se joindre â l'Allemagne et a mobi- | liser, il est dit au sujet de la Belgique : ' u L'Allemagne ne peut pas respecter la neutralité de la Belgique. Le chef de l'étal. u v/,ajor général a déclaré que même la neu-tralité de l'Angleterre serait un fyrix trop l, élevé du respect de la neutralité belge, car ; une guerre offensive contre la France n'est ii possible que sur la ligne de la Belgique. JOLIE BESOCNE : M. Camille Huysmans va - convoquer i'Internationale i L' « Humanité » annonce dans son nu- • méro de lundi qu'elle a reçu du Havre le à télégramme suivant : 23 Novembre, 18 h. 25. ! Prière d'informer le secrétariat du Parti ' que les convocations pi/ur la réunion du Bureau socialiste international partiront in-1 cesssaniment. 3 Je pars pour Bruxelles demain, t C. HUYSMANS. î Le premier soin de M. Camille Huys-mails oet'^donc. de^onvoquer tional, y compris Les Allemands. i Nous n'aurons pas la candeur de nous i en étonner. Reproduisons plutôt un extrait d'une interview publiée, il y a peu le temps, par le journal socialiste parisien, ; la « France Libre ». L'interview est signée de Marcel Deschamps. Celui-ci rapporte les déclarations ! où Havelock Wilson, le leader des syndi-j cats de marins anglais, expliquait le refus de ses camarades de transporter le dé i puté socialiste ,belge : v > __ a part Ramsay Macdonald, le veto syn- • dical s'est-il exercé coniro d'autres socialistes ou d'autres partisans des relations mternatio nales avec les Allemands ? — Oui repond H. VYilson, en particulier contre Camille Huysmans, membre du parti ; socialiste belge et secretaire de l'internationale ouvrière, qui a trahi effrontément non seulement la cause sacrée de son ancien pays, la Belgique, mais aussi la cause du prolèta-" riat uni verse en guerre contre la tyrannie » prussienne. ! Je tente une défense de Camille Huysmans. . Je montre dans quelle situation difficile et • délicate il s'est trouvé. Je déc.lare qu'à mo' avis, les marins anglais se sont montrés très rudes à son égard. 1 Havelock Wilson m'interrompt. Et dune voix tranchante il déclare : — Huysmans a trahi tous les principes d un « homme décent » (Qf a decent man). Et saccadant ses mots, H. Wilson me dit : — J'ai lu les originaux (le ses discours et de ses articles depuis le début de la guerre, ainsi que toutes les infamies publiées par son journal le « Socialiste Belge ». M. Camille Huysmans a pu fléchir les ' marins anglais ou échapper à leur sur-; veillance, mais il lui sera, croyons-nous, ' plus difficile d'amener les ouvriers belges à se jeter dans les bras des « Kamemade » ' complices de toutes les cruautés boches. Londres, 25 novembre. L'Agence Reuter apprend que M. Huys-' mans a réussi vendredi à' s'embarquer à Southamplon pour la France, sous la pro-' tection des membres d'un syndicat des 1 gens de mer appelé « British Seafarers Union », syndicat adversaire et dissident de la grande association dont M. Havelock ■ Wilson est le président, et considéré par ' l'immense majorité des marins britanniques comme un groupement de « sarra-zins .» Un criminel sous les verrous Le général autrichien Fischer, qui s'é-' tait fait particulièrement remarquer au cours de la guerre par sa cruauté envers les Roumains et les habitants de Bukovixue ' a été arrêté et conduit à Jassy. (Radio.) I les intérêts de nçtre pays .nous aimons à-penser que le siège du gouvernement 'belge est fait, que des instructions sont données, non pas à un seul homme, qui. malgré tout le brillant et toute la bon ru: volonté du monde, ne saurait être uoivcj. sel, mais à des techniciens choisis pour leur compétence et leur conscience. Lloyd George a prononcé samedi demie; le mot de la situation en déclarant « Nous allons bâtir. Je voudrais que dans des siècles, même lorsque nos noms seront oubliés, on se reporte à notre époquo < t qu'on dise : ils ont bien bâti. » Cinquante-deux mois de destruction aveugle ont donné a notre pa.ys. le droit de demander des bâtisseurs, d'exiger qu i's bâtissent bien — et tout de suite. ÛUTT» e&.Q,& Mgeetlapressé i Quelques erreurs à redresser ^ On s'est étonné avec raison de voir ÎJt journaux étrangers si peu et si tardivement renseignés sur les événements histo ' riques dont Bruxelles vient d'être le ® théâtre. Nous tenons à constater que ce fait fi eheux est absolument indépendant de lu ti bonne volonté de nos confrères français, u anglais, américains qui s'étaient imposé d s dépenses considérables pour avoir i Bruxelles des envoyés spéciaux charges de télégrapMer des récits étendus de ces journées. j. Il n'y a pas eu non plus de la faute-de n s im p le m ' Quartier Séàéfal belge, qui semble n'avoir s pas encore compris l'importance de la il presse et qui n'a pas encore mesuré — pas !fc plus que beaucoup d'officiels Belges d'ail-1; leurs — l'importance de la publicité les grands journaux pour l'intérêt belge et le rayonnement de notre influence à l'exté-iS rieur. i_ Le G. Q. G. belge avait mis un officier fort aimable à la disposition des journa-j listes belges et étrangers envoyés en Belgique libérée, mais quelles consignes il lui avait données ! Les journalistes de-lS vaient séjourner à Bruges exclusivement. , De là, il leur était permis de se rendre à Gand ensemble, mais;pour revenir chaque r eoir à Bruges. Comme, la censure était iins-tallée à Gand, La « cottie » écrite par nos confrèrés a Bruges, -yu soir de leur vi-j site, devait être envoyée à Gand pour y t' être censurée puis renvoyée de là à Bru-e ges... S'ils désiraient télégraphier leurs notes de reportage, ils trouvaient uni bu-rcau encombré au point que des télégram-; mes n'ont été expédiés qu'avec deux et ,s trois jours de retard. A Bruxelles, ce fut pire encore. Il était .e matériellement impossible de télégraphier de Là et personne n'avait songé à oi/gani-n ser un service d'estafettes par motocydet-. tes entre la capitale et le bureau le plus >{ rapproché. î, Tous ces problèmes étaient cependant r assez faciles à résoudre ainsi que le trouve l'exemple de nos amis anglais. Le G. s Q. G. britannique, lui, a militarisé les »- journalistes accrédités auprès de lui ; 11 5, leur a donné grade d'officier eans solde >s et il les a pourvus de tontes les facilités » nécessaires pour se transporter .rapide-5. ment sur tous les points où il y a quelque chose à voir. Le censeur les accompagne et aussitôt la censure faite sur place, 'es articles des correspondants sc-rut acihemi-3- nés par Les moyens Les plus rapides vers à Paris, Londres ou ailleurs. )- C'est grâce à l'intelligence et à la cour-s toisie de ces procédés que nos Lecteurs ont s pu lire si tôt les impressions de notr< col-it Laborateur Matagne, entré Le premier dans.: k la capitale avant même que les Boches on r fussent partis. . i- tout cela vient de ce que le G. Q. G. t- britannique comprend l'importance du rôle de la presse et les services qu'elle peut ' rendre au pays. . Que d'occasions perdues, au contraire, S chez nous alors que tout le monde ne demandait qu'à nous faire une « réclame » , incomparable. La bonne volonté de nos amis ne se lasse pas, malgré tout. Nous aurons encore l'occasion bien souvent dans ie les mois qui vont suivre d'en bénéficier. Ne peut-on pas espérer qu'on y répondra enfin avec un peu pins d'habileté ? Notre dessein, faut-il le dire, n'est pas du tout de faire des personnalités désa-* crréahles. La courtoisiie et l'affabilité du il général GiWa.in nous sont trop connues d pour que nous songions à le rendre res-i. ponsable des procédés que nous déplorons v Sans doute, faut-il les attribuer à des er-- reurs d'un personnel subalterne. Nons r voulons croire qu'il n'aura pas été inutile de les signaler et qu'on fera à nos conl'rè-! res le traitement que méritent leur bonne volonté et notre intérêt. . - ■ 1 — -A/VWW-- -- ■ " LIRE EN 2" PAGE : Une émouvante lettre pastorale du Car. dlnal Mercier ; Le rapatriement de nos réfugiés ; quel- cjuss conseils indispensafeles ; Voyage au pays liSoré ; à la douane, par L. Souguenet, La neutralite hollandaise l'Allemagne Les représentants des gouvernements aliés à la Hayei ont renouvelé à plusieurs . reprises, ces jours-ci, leurs démarches auprès de M. Van Kaarnebeek, ministre des „ Affaires étrangères, pour faire des réser-v ves sur certains actes du gouvernement '" néerlandais. Ils se sont élevés en particulier : e 1° Contrei le passage toléré des troupes allemandes à travers le Limbourg ; 2° Contre l'hospitalité accordée à Guil-" laume II ; 3° Contre l'internement en Hollande: de torpilleurs et de remorqueurs allemands partis d'Anvers — opération qui est contraire aux clauses de l'armistice du 11 no-vembi-e.Ces différents faits ont motivé de la part 'i. des gouvernements alliés un mécontente. ? ment dont on a eu une preuve officielle [ dans la note du quai d'Orsay reproduite Sr par la Nation belge d'hier matin et qui, - dit le Temps, est un premier avertisse. | aient. i Les commentaires dont les journaux pa-r risiens entourent cette note prouvent que t l'opinion française s'émeut vivement des complaisances du cabinet de la Haye pour l'Allemagne. Tous nos confrères s'accor-, dent à déplorer sa façon de comprendre les devoirs de la neutralité et ils en con-j cluent à la nécessité de prendre pour l'a-j veinir, des garanties dont le défaut s'est tait fâcheusement sentir. Jacques Bainville, dans Excelsior, constate que l'attitude de la Hollande est d'aair tant plus éloquente qu'en 1914 l'Entente a respecté scrupuleusement le régime de p l'Escaut. « La Hollande aura fait ellej-" même par ses fautes, écrit notre éminent confrère que la question de ce fleuve soit - posée au Congrès de la paix » Saint-Brice, dans le Journal, estime que la Hollande choisit vraiment bien mal son i moment pour mettre en pleine lumière . les inconvénients de la décision prise par é les puissances en 1830 de laisser aux Pays-i. Bas le contrôle des Bouches de l'Escaut. s , on ne pourrait, ajoute-'Ml, montrer d'une manière plus saisissante la nécessité d'assurer à la Belgique le libre débouché diu port e d'Anvers. Ceci d'it sans parler des garanties i .précises que les puissance de l'Entente de-T* rvratent r-, ciamc-r sî~tes autorités néerlandaises" ,• ne se décidaient pas à prendre conscience dès 1 devoirs de la neutralité. s C'est aussi l'avis de la Presse qui ajoute : La carte de l'Europe va être refaite ; il est s des précautions que les puissances de l'En-3 tente ont le devoir de prendre pour éviter des ~ conflits futurs, et s'assurer toutes les garanties possibles. • r La Démocratie nouvelle insiste surtout . sur le service rendu à l'Allemagne, par la . mesure qui a permis à 60,000 de ses sol- 1 dats — Selon l'évaluation la plus modeste . — de rentrer facilement en Prusse :. Les incorrections dont nous avons à nous i plaindre, écrit-elle, nous sont une occasion = de relever ce qu'il y a d'anormal dans le tracé " actuel de la frontière hollandaise d;u Lim, " bourg. En attendant les garanties que pourra f donner la paix, il est possible d'en prendre dès maintenant dont personne, en Hol-3 lande n'aurait le droit de s'offusquer . après la faculté' de passage concédée à l'Allemagne. Ainsi que) nous le disions ï l'autre jour, il est nécessaire que le gouvernement belge, exige pour nos troupes ± le passage à travers le Limbourg « cédé » pour suivre les troupes allemandes en retraite et qu'il établisse sur ce territoire des étapes. II. y va de, la sécurité de notre " armée qui, sans cela, risque d'être prise à revers sur le Rhin par des troupes al-, lexnandes restées dans le Limbourg « cédé ». Cet argument est bien aussi digne de respect que les convenances aller ; mandes devant lesquelles le gouvernement ® hollandais s'est incliné avec tant d'em-1 pressement. e STYLO. S - LES NOUVEAUX MINISTRES ETAT Bruxelles, 24 novembre. En même temps qu'au bourgmestre Max et à M. Emile Francqui, le Roi a conféré la dignité de ministre d'Etat à M. Ernest Solvay, dont la Belgique n'oubliera jamais le dévouement à la tête du Comité National d'alimentation en collaboration avec M Francqui ; à MM. Henry Carton de Wiart, Segers, Vandevyvere, membres du cabinet démissionnaire ; Michel Levie, an-, cien ministre des Finances ; et Ernest van Hoegaerden. M. Cooreman, ancien chef du Cabinet, . est nommé grand cordon de l'Ordre de i Léopold. A nos Lecteurs L'OFFICE NATIONAL de la PRESSE ; nous adresse un pressant appel pour que nous invitions nos lecteurs à toujoura acheter leur journal chez le même marchand.L'Intérêt national qui dicte cet appel n'échappera ni à nos lecteurs, ni à nos dépositaires. En agissant comme le demande POF-FîGE NATIONAL de la PRESSE, on facilitera dans de grandes proportions la réduction du nombre des invendus, et par conséquent celle de la consommation du papier, réduction qui se traduira par une économie considérable de charbon et de frêt. l ' — www — Les Bulgares ont fait disparaître de la ■ partie qu'ils ont occupée de la Macédoine grecque près de 100.000 têtes de bétail. — On a publié lundi, à Londres, la proda-maîtioa royale de dissolution 4u Paitemeai. LES SOLENNITÉS DE BRUXELLES LE " IE DEUM SAINTE-GUDULE La foule salue dans les mêmes acclamations la Famille royale et le cardinal Mercier r- * it Bruxelles, 23 novembre. ( Le lendemain de la rentrée triomphale de nos souverains un « Te Deum » d'action de grâces a été chanté à Saintei-Gu-, dule. Ce fut une magnifique manifestation patriotique et religieuse qui dépassa tout , ce; qu'on pouvait imaginer. ® A 2 heures de l'après-midi, le Roi et la ' Reine, accompagnés du duc de Brabant, du comte de Flandre et de la princesse Marie-José, arrivant en cortège du Palais Royal au milieu des acclamations, furent rt reçus solennellement au seuil de la collé-o giale par le cardinal Mercier qu'entourait un nombreux clergé. te Dans un inagnifique discours, écouté i) avec recueillement par les milliers et les 3- milliers de personnes qui emplissaient la place et les rues voisines, le vénérable ar-a chevêque de Malines, qui était venu tant ie de fois depuis quatre ans, dans le, sanc-?s tuaire pour dispenser des paroles de con* u* soiation et d'espoir, fit entendre le cri de r- la joie patriotique e[t de la fierté. Il salua e le Roi et l'armée, ouvriers de la délivran-1- ee, et la Reine, mère de; nos soldats victo-rieux. Ses paroles élevées produisirent st une profonde impression. Guidés par le prélat, les souverains pé-s_ nétrèrent alors dans la collégiale, par-> coururent l'allée dans le plus religieux a silence) et allèrent occuper les trôn'es pla-!e cés au' côté gauche du choeur, tandis que ^ le cardinal prenait place en face, du côté droit. it Puis le cardinal s'avança au pied de l'autel au milieu du clergé e.n ornements [e de fê'te; et entonna le « Te Deum », que n poursuivit un chœur très nombreux sou-'e tenu par un puissant orchestre. lr A la fin de l'hymne d'actions de grâces, s_ une fanfare de cuivres éclata brusque-t- ment, eit les première notes de la « Bra-le bançonne », enlevées par une musique u_ militaire, emplirent l'immense vaisseau. ! rt Avec le même recueillement qu'elle s'é-2s tait associée à l'hymne religieux, la foule ^ écouta en silence l'hymne patriotique. »" Cette fouie../ rien " ne piTit "rendre r&n--'s pression causée par la vue du sanctuaire empli jusque dans ses plus petits recoins, : avec tout juste le passage de la grande st allée dans la nef centrale. C'est la même i- -** foule) innombrable qui depuis 1914 se près-; e sait aux cérémonies patriotiques dont la lieu-saint était l'asile, croyants et in-J. croyants fraternellement confondus et n communiant dans la même foi aux desti-t nées de la Patrie. On la sentait contenue et frémissante. Quand les dernières notes a de la « Brabançonne » évoquèrent le nona| du Roi, brusquement son enthousiasme e rompit les digues. Un cri éclata, une cla-i s meur formidable qui ébranla les voûtes t des mots mille) fois répétés de : Vive la. Roi ! Puis, comme au commandement-! it d'un invisible chef d'orchestre, le refrain fut repris em chœur : Le Roi, la Loi, lai é Libertéf ! Toute l'assistance le chantait, le s clamait, les applaudissements et les cria a lui faisaient un accompagnement puis* ■- sant, et pendant plusieurs minutes, la col-,t légiale entière vibra de cette grandiose et: majestueuse symphonie sortiei de dix milla [, poitrines. . j e Le cardinal quitta l'autel et reconduisit a la famille royale jusqu'aux portes de l'éV L_ glise ; pendant ce court trajet, les cris d>9 « Vive le Roi ! » reprirent de plus belle,,, t auxquels se mêlèrent ceux de « Vive lel1 Cardinal ! » i- A la sortie du temple, la manifestation S se continua à l'extérieur, mais au moment) x où Je cardinal reprit le chemin de 'autel^ i- la foulei lui fit, dans la collégiale, una e ovation sans fin. Ministres, ministres _d'E«: é tat, membres du Parlement, hauts digni* taires des Cours et Tribunaux, fonction^ e naires de toutes les administrations sa ;s tournèrent vers lui, l'acclamant et applau-e dissant. Puis la foute se tourna vers lea i- représentants des puissances alliées et continua vers eux ses acclamations, s, Quand ils apparurent au sommet du 3- grand escalier, 1% manifestation se pour-* i- suivit à leur intention de la part de la; e foule qui fit bientôt retentir dans les rueà t de tout.Bruxelles les vivats en l'honneuir j- de nos alliés. Et chacun se remémora 10 e temps où les « polizei » dans deiS circons-;. tances identiques, dardaient des regarda 1- "Ttirfë'mr-crt -JMjpiiîssaiits *r manifes-e tants. 3, Magnifique, inoubliable journée, qui e donna son complément au vendredi de lal' e rentrée triomphale. t Le cardinal Mercier raconte à l'envoyé de la Nation Belge l les tristesses de l'occupation et les joies de la délivrance s Malines, 21 novembre. } (Retardée en transmission) r Dans sa dernière lettre qui a pour titre : « Hommage à la Justice de Dieu » et qui i a toute l'envolée lyrique d'une prière de - poète et d'une proclamation de soldat, - notre grand archevêque a écrit : « L'heure r viendra de rendre hommage à chacune da î nos gloires ». Or tous ceux qui ont eu foi s dans la victoire avaient, dès les premiers - jours, vu en S. E. le cardinal Mercier, s l'exemple le plus admirable de la con-» fiance, de la fermeté et de la noblesse qui furent les vertus de notre patriotisme. A 6 la première heure de douleur, à la pre-e mière heure de dignité révoltée, nous e avions rendu hommage à ce Belge qui se - servit si fièrement de son autorité et de sa J science pour le plus grand bien de son - pays. ï S. E. le cardinal-archevêque de Malines vient d'atteindre sa soixante-septième an-~ née. Nous avons voulu, pour cet anniversaire, aller saluer l'éminent prélat dans sa vieille ville mutiléie. Le palais archiépiscopal de Malines est d'une austérité F froide et recueillie : la cloche de l'entrée, le porche où les pas ont des échos, la parloir aux murs blancs et nus, les fenêtres découvrant un jardin clos empli d'une ver. dure qui se meurt. x Son Eminence nous reçoit dans son bu. é reau. t Le cavdinal a l'accueil simple et sou-s riant, une sorte de mageKté native qui, tout de suite, impose le respect et invite à c Va- confiance. Sa haute stature, son beau e front de penseur, la voix nette où se lévèle il »jtK> origine wallonne, des yeux curieuse- - ment expressifs qui ont parfois le regard a impénétrable du diplomate, puis toutes les nuances d'une extrême sensibilité, font de cette physionomie l'une des plus grandes e et des plus originales d'entre celles que la guerre a choisies pour l'Histoire. Son Eminence nous dit la joie de ces premiers jours de délivrance, son admi-ration pour les armées qui ont aboli la devise barbare de la force primant le droit. Nous n'avons jamais désespéré du tnom-E Dhe de la Justice, nous dit-elle, mais les e souffrances de la Belgique opprimee ont ® permis de deviner ce quaUrait ete lotie '• esclavage si l'Allemagne avait vaincu. Enfin le crime a pu être venge ; la mort de ■I tant de braves n'est pas vaine ; 1 Allema-s ffn-ï battue devra renoncer à une revanche qu'elle eût certainement tentée si sa défaito n'avait été complète. i- Parlant aussi du rôle de la Belgique, le a cardinal nous rappela qu'à son retour du r conclave, ayant été reçu à Buckingam-u Palace par S. M. le Roi d'Angleterre e Oporge V lui exprima tout le bien un il e pensait des Belges et de leur roi : l'Angleterre eut, au début de la guerre, un mo-. ment d'hésitation inquiète, c'est le (l'ime commis par l'Allemagne sur notre pays \ qui décida de l'entrée de l'Empire britan-niq<ue da-ns la melcc. Lo malheur de la ^ Belgique a ainsi aidé à venger le Droit. L Noue demandons à Son Eminence os qu'elle a vu chez l'occupant dans les der^j niers jours. Tout l'orgueil et la morgus] insolente des Allemands s'étaient trans-: formés en une basse obséquiosité. Von der-i Laneken pressentant sa chute, se muaf 3 tout à coup en admirateur de l'archevêquei ,, et lui écrivit une lettre rendant hommage e à son patriotisme, lettre de courtisaa î apeuré. 11 A propos de von der Laneken, Son Emi» b nence nous raconte comment lui fut an» ' noncée par le diplomate boche, la nou» ' velle de la libération des prisonniers ci« ' vils. Von der Laneken apportait cela" comme une faveur, il ne fixait d'ailleurs! ~ aucune date à cette libération, le cardinal s fit aussitôt remarquer qu'il ne s'agissait! f nullement là d'une générosité de l'Aile-a magine, mais d'une réparation à laquelMl n elle était obligée et il ajouta qu'il ne pou» vait accorder d'intérêt à cette annonces s sans précision. Von der Laneken, frappât par l'accueil qui lui était fait, écrivit sous '■ les veux du cardinal que la libération! s commencerait dans les deux jours. ^ Le cardinal nous donne encore sur lés! . tortures morales et sur les peines physi* ques des Belges des témoignages inouïfe-, g 11 nous raconte la visite qu'il a reçue, ce» ., jour même, d'un vicaire de village. Ar-. rêté par les Allemands sous l'accusation^ d'espionnage, ce prêtre fut mis d'abord auj ■' secret ; comme il refusait de parler, on lui) supprima le repas du *ioir, on chercha à<| l" l'intimider par toutes sortes de menaces^ i-,. Enfin, il fut amené devant un conseil d^ofV à ficiers et l'un d'eux demanda : « Quel âgMK u a votre mère ? — « Soixante-dix ans »« e — Bien! Si vous persistez a vous taire, i- votre mère sera., ce soir, jetée en prison. >► d Alors le vicaire leva le doigt au ciel et s s'écria : « Je prends Dieu à témoin, et j* e lui demande que le mal que vous ferez àr is ma mère retombe sur vos mères à vou» 6 tous. » Devant cette attitude, les Alla-mands parurent décontenancés, ils aban» s donnèrent ce procès. ' A une de nos questions, le cardinal, aveot trop de bonté, nous dit que, dans son dio-«èse, l'ennemi ne commit guère de vexa-tions d'ordre religieux ; cependant il noua ? expliqua comment les Allemands vouluu rent soumettre à leur volonté certains» e exercices du culte. Ils prétendirent pars 1 exemple, que les procession'* ne pouvaient e avoir lieu qu'avec leur autorisation préa-L" lable ; le cardinal contesta cette prêt en-L" tion en invoquant la liberté constitution-a nelle ; il se déclara pourtant prêt à avertir les Allemands de la sortie de ces pro^ e cessions : les Boches refusèrent. Peu u après, avec l'assentiment du cardinal, un i- curé de paroisse organisait une procès» ; sion ; à peine la première baunière, en« d tourée d'enfants et de jeunes filles, avait-, i- elle quitté le seuil de lé'glise, que de? )- soldats, bayonnettes au eanon, firent ren-e trer tout le monde. Le cardinal publiât s aussitôt l'ordre de suspendre les manifas-'• tations cultuelles hors des églises durant a l'occupation. Ceci chagrina beaucoup leiï Allemands qui, dèjà\ comptaient photo-« graphier les théories religieuses autaçiâéjp» PREMIERE ANNEE. — N* 243 Le NuméFO : 10 Centimes MARDI 26 NOVEMBRE 1919

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Cet article est une édition du titre La nation belge: journal quotidien d'union nationale appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1918 au 1956.

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