La pensée: organe hebdomadaire de la Fédération des sociétés belges de libre pensée

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s.n. 1914, 19 Juillet. La pensée: organe hebdomadaire de la Fédération des sociétés belges de libre pensée. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1c1td9p950/
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La Pensée w Organe hebdomadaire delà Fédération des Sociétés belges de Libre Pensée ABONNEMENT ANNUEL = j ; ; ; ; F/' on s'abonnb a tous les bureaux de poste. RÉDACTION : 350, Chaussée de Boendael. B———a— Rédacteur en Chef : Eugène HINS ANNONCES i On traite à forfait. Pour la vente, abonnements, annonces, s'adresser à M. A. Albxahdsr, Administrateur-délégué. ADMINISTRATION : 13, Rue du Oasomëtr*. t «wiMwsawa Mort de Charles Buis La Libre Pensée et la démocratie belges viennent de faire une perte cruelle en la personne de Charles Buis, l'un des fondateurs de la Libre Pensée belge, fondateur de la Ligue de l'Enseignement, dont il était le président, ancien bourgmestre de Bruxelles et ancien député. Il laisse la réputation d'un administrateur intègre, d'un Libre penseur constamment fidèle à ses principes et de l'homme qui a le plus fait pour la diffusion d'un enseignement rationnel, conforme aux principes de la pédagogie moderne. La rédaction de La Pensée s'incline devant cette grande mémoire et envoie à sa famille et à ses amis l'expression de ses plus vives condoléances. FÉDÉRATION BRUXELLOISE Rappel. — Samedi 18 à 8 h. 30, salle du Lion d'Or, place St-Géry, grande réunion des membres appartenant aux groupes fédérés. i Ceux-ci sont priés d'amener de nombreux Les associations non fédérées comme les amis. libres penseurs n'appartenant à aucune société constituée sont fraternellement invités. Tous au poste! Ordre du jour: 1. Le scandale de la Procession du Miracle; i 2. La lutte contre les couvents. Affiliation. — Le comité fédéral rappelle aussi aux groupes le règlement des quittances d'affiliation ainsi que les décisions importantes prises lors de la dernière séance de la Fédération. Anderlecht. — La Fédération bruxelloise en entier participera à la fête d'inauguration du drapeau de nos amis de «Travail et Vérité». Réunion à 2 heures. Donnons à nos vaillants amis ce gage de solidarité fraternelle. Emile BAYOT. AVWW— Pirl'apMissfiieat Je l'OrpMiiat Rationaliste 41e LISTE DE SOUSCRIPTION Total des 40 1res listes 31,222.68 Du cercle dramatique «Les Alliés» d'Angleur 13.80 «La Solidaire Antoinienne»., société mutuelle socialiste d'Antoing 25.00 M. Gaston Lecrinier, Iioudeng 5.00 M. et Mme Nyssens-van Dreveldt à l'occasion du mariage de leur fille Johanna Louisa 20.00 M. Victor Berthruné, Seraing, à l'occasion de l'anniversaire de 'la mort de sa mère 10.00 Pensées vendues à la conférence sur «L'Exploitation du travail dans les Couvents», donnée^nar le camarade Jean Robyn à la Libre Pensée de Bruxelles-Ouest le lundi 13 courant 5.00 f 31,301.48 Les souscriptions peuvent être envovées à Mme E. Royer, trésorière, 131, rue* du >.'Tyrol, Saint-Gilles. — «-B-» AVIS AUX GROUPES Il reste encore quelques milliers d'exemplaires du manifeste «Pourquoi nous sommes Libres Ftuseurs et ce que nous voulons», du camarade Jean Robyn. Les groupes qui en désirent doivent se hâter d'en faire la commande. Le .prix en est: 3 fr. 50 les 500, ou 6 fr. le mille. A distribuer surtout dans Jes réunions publiques. LA CRISE ET LES COUVENTS Le journal «Le Soir», de Bruxelles, a entrepris une enquête sur la crise actuelle qui atteint l'Europe tout entière^ mais principalement notre pays sous le joug de trente années de domination cléricale. Ici, tout le monde se plaint, excepté les cléricaux casés dans de plantureuses sinécures et les congréganistes, prêtres, moines et nonnettes qui grouillent en notre pays et dans les couvents. Pour ceux-là, il n'y a pas de crise; au contraire, ils en profitent. Cela peut paraître paradoxal, mais c'est ainsi. Et c'est facile à comprendre. Plus la crise sévit, plus chère devienl la vie. On ne recherche qu'une chose: vivre de peu, diminuer les dépenses, acheter au meilleur compte possible. Comme ce sont principalement les couvents qui peuvent encore produire à meilleur compte^, ceux-ci sont à même de ruiner toute concurrence. De plus,, à cause jdes bas prix de leurs produits, ils trouvent toujours à les écouler. Quoi d'étonnant à cela? Nous savons que la main - d'œuvre ne leur coûte presque rien. Ils possèdent l'outillage le plus perfectionné. — ne trouvent-ils pas toujours quelque bonne âme pieuse pour le leur offrir. Ces saintes fabriques font travailler les jeunes garçons et les jeunes filles, qu'on leur confie, en les exploitant de la façon la plus odieuse^ les nourrissent et les habillent tout juste pour les atteler à la besogne depuis cinq heures du matin jusqu'à neuf heures du soir. Evidemment, le travail aino! produit et compris n'est pas fameux, mais il revient à si bon marché. Tout est là. Les commandes affluent, les débouchés se créent, et l'argent entre abondamment dans leurs col'fres-forts. Vous voyez bien que la crise leur est profitable. Mais on ne voit pas cela, on ne veut pas le voir. Cependant, c'est bien là, à mon avis, une des causes essentielles de la crise actuelle: l'exploitation à outrance de tout le travail fait dans les couvents. Il faut vraiment être aveugle ou de parti-pris pour ne pas le constater. Et si messieurs les industriels, commerçants et patrons étaient réellement clairvoyants et avaient la réelle compréhension de la situation, ils le comprendraient, le constateraient avec nous et viendraient, avec nous, nous aider dans l'assainissement de cet état de choses vraiment révoltant! La Libre Pensée a commencé une lutte ardente et opiniâtre contre cette végétation terriblement plantureuse et profitable seulement à l'engeance noire... pendant qu'ailleurs le sol se dessèche et ne produit plus rien. Voyez donc autour de vous: ce ne sont plus qu'églises nouvelles, congrégations et couvents qui sortent de terre comme par enchantement. C'est le miracle de la multiplication des couvents! Et vous reslez spectateurs désolés et impuissants à regarder cela d'un œil bénévole? Vous allez à la ruine, à la misère, et vous ne savez ou ne voulez réagir? Vous constatez tous les jours avec amertume que vous ne pouvez plus faire la concurrence à tous ces couvents et ...c'est tout? Allons donc! ayez donc un peu plus d'énergie et de combativité défensive. Et vous., les travailleurs qui êtes les premières victimes, les plus douloureuses, n'allez-vous pas réagir non plus? N'allez-vous pas saisir vos syndicats de cette situation particulièrement désastreuse pour vous, de cet avilissement des salaires résultant de la concurrence impossible, de celle exploitation du travail libre et privé qui se fait dans les couvents? Nous osons espérer que oui, n'est-ce pas? Ah! si tous vous vouliez nous seconder pour marcher ensemble à l'assaut de ces nouvelles bastilles qui se dressent partout, arrogantes et provocantes, comme nous pourrions faire bonne et décisive besogne! Ne restez donc pas inertes et lamentables à constater le mal et les ruines qui s'accumulent. Dressez-vous contre ces vampires! Barrons la route à cette invasion noire! Si vous attendez encore, ce sera trop tard! Voilà trente ans qu'ils se fortifient chez nous et leur audace n'a d'égale que leur puissance. Pendant que l'on amuse la galerie de questions politiques et autres, les robes noires, brunes et blanches agissent sourdement dans tous les domaines, s'implantent dans le pays d'une façon inexpugnable, si nous n'y prenons garde. Leurs ressources sont immenses, la nouvelle loi scolaire, qui leur est si favorable ,va encore les augmenter, et nous restons, impuissants et navrés, devant cette accumulation de richesses mises au service de la réaction, œuvrant au triomphe de 1 Eglise el pour mener campagne contre le progrès. Je vous le dis, en vérité, nous allons vers une nouvelle inquisition. Prenons garde! C'est la revanche qui se prépare... l'inquisition a changé de costume et de mœurs. Le despote, le tortionnaire d'antan, c'était le dominicain à la robe blanche, portant l'affreuse cagoule qui tenait dans ses mains les terribles et affreux pouvoirs. Aujourd'hui, c'est son rival, son ennemi sé-culaire% c'est le jésuite qui règne, ayant comme complice l'hypocrite nonnette. L'inquisition s'est modernisée; elle est devenue plus savante. La brutalité physique a fait place à un autre genre d'inquisition: l'inquisition morale. C'est le «Crois ou crève!». C'est plus long, plus raffiné, mais le résultat est le même. Comprenez-vous maintenant pourquoi, camarades, la crise sévit et s'accentue de plus en plus en Belgique? Comprenez - vous maintenant pourquoi cette crise fait surtout les affaires des couvents? Vous souffrez, nous souffrons tous cet état de choses! Que leur importe! Que leur importent les ruines, la misère, des ouvriers, l'exploitation de l'enfance, dans leurs bagnes, le travail excessif, le chômage ,1a tuberculose et tous les maux qui tuent les ouvriers... L'argent et le pouvoir, ils ne rêvent que cela, et l'un par l'autre. Allons-nous laisser faire? Serions - nous devenus des dégénérés? Allons donc! Haut les cœurs et à la besogne ! Tous à la besogne!. Ixelles, 14-7-14. Jean ROBYN. — . . ■—■umtmmr—1 NOTES D'UN SECTAIRE A BAS LA CALOTTE ! J'aime ce cri qui me rappelle d'anciens souvenirs. Je crois qu'il fut proféré depuis que le monde existe. Je crois que le Titan Prométhée, qui avait dérobé la lumière au ciel, qui avait enseigné la science aux hommes, qui, pour ce crime, fut enchaîné au Mont Caucase et dont un vautour venait constamment manger le foie sans cesse renaissant — je crois, dis-je, que Prométhée dut proférer ce cri et que les dieux, au ciel, en durent trembler, comme en tremblent aujourd'hui le pape et ses prêtres. Pour moi, «A bas la calotte!» est à la fois un cri de joie, d'espoir, de délivrance, de haine et de colère. «A bas la calotte!» fait peur à certaines gens et en scandalise d'autres j aux uns il montre le peu d'estime qu'on a pour eux; il exprime le souhait d'en être bientôt débarrassé; aux autres, snobs et politiciens, il les empêche de faire leur cour aux premiers.«A bas la calotte!» les anciens Belges le poussèrent maintes et maintes fois, et souvent, bien souvent, il produisit 'un effet salutaire. On raconte que ce cri était tellement odieux au cardinal de Granvelle qu'il fut une des causes qui l'obligèrent à quitter le pays. Et de nos jours encore, quand le peuple, pressuré, accablé d'impôts, voit la concussion, la prévarication, les injustices régner en maîtresses, quel autre cri exprime mieux sa haine, sa rancœur, et l'espoir d'être délivré des oppresseurs, sinon «A bas la Calotte!»? J'ai crié, et bien d'autres avec moi, «A bas la calotte!», étant enfant, alors que nous nous mêlions dans les manifestations. On le criait le long des rues, sous les yeux sympathiques et approbateurs des bourgeois; beaucoup de ceux-là ont évolué, depuis lors ! Longtemps après, nous avons crié «A bas la calotte! c'était — qui s'en souvient encore? — 'à l'inauguration des nouveaux boulevards, sous le nez de Léopold II; nos cris contribuèrent au renversement du premier ministère catholique. On cria «A bas la calotte!» pendant les années suivantes, en collectant, pendant les journées de carnaval. Il et 18 heures poulie denier des écoles. Il y a quarante ans de cela. Qui s'en souvient encore? On cria «A bas la calotte» au renversement du ministère calotin en 1878, et depuis lors, il n'y eut aucune manifestation de joie ou de douleur sans ce cri qui est le «Montjoie et Saint-Denis!» de nous autres, libres penseurs. , Ce fui avec ce cri que fut accueilli, en l 1884. le premier ministère calotin qui marque le commencement de la période de là-cheté, d'hypocrisie, d'aveulissement, sous lequel la Belgique est étouffée depuis trente ans. C'est encore avec ce cri que fut renversé ce premier ministère (Jacobs et Woeste). Ce cri a des raisons d'être odieux aux calotins. Vous souvenez-vous comme on le criait le 7 septembre, lorsqu'ils voulurent, leurs curés en tête, envahir ta capitale; et comment., chassés par ce même cri, les chapeaux bosselés, les habits déchirés, leurs grosses caisses défoncées et leurs instruments de musique brisés, ils s'en retournèrent chez eux. Ce fut épique. Bruxelles avait encore du nerf, à cette époque, et l'orgueil d'être une cité anticléricale; mais depuis lors, hélas !... Mais «A bas la calotte!» restera un cri de guerre qui, plus que tout autre, synthétisera nos vœux, nos aspirations, vers une époque de paix, d'union, d'émancipation matérielle.J'ai crié «A bas la calotte!» étant enfant» étant adolescent; je l'ai répété à l'âge mûr et, sectaire irréductible, c'est par ce cri que s'exhalera mon dernier soupir. Paul IBRI. FÉDÉRATION BRUXELLOISE DES SOCIÉTÉS DE LIBRE PENSÉE Séance du 2 juillet IT'aiil I-brri ixowa fait rcmartjuor n'a jamais songé à créer un livre d'or pour y inscrire les noms des libres penseurs enterrés civilement, mais bien une fête des morts où l'on réunirait les familles de nos camarades décédés fidèles à leurs idées philosophiques. Bayol avait la même idée. t =— -j^vvy ——— ■ -,— ? LIBRE PEHSÉE DE BRUXELLES Les membres de la Libre Pensée de Bruxelles sont instamment priés d'assister, dimanche prochain 19 courant, à l'inauguration du drapeau de la Libre Pensée d'Anderlecht «Travail et Vérité», Réunion à 2 h. 30 précises chez Holoffe, rue Van Lint, 15, en face de l'Arsenal des pompiers. Après la remise du drapeau aura lieu une manifestation qui promet d'être imposanle. Le cortège se formera à 2 h. 30 place du Conseil et parcourra les principales artères de la commune. Nous nous permettons d'insister pour que le plus grand nombre des nôtres soient présents à la manifestation. Le secrétaire, ■> F. MAERTENS. » B s — Libre Pensée MerlecM " Travail et Tenté „ «Travail et Vérité», Libre Pensée du canton d'Anderlechl. — A grands pas s'approche le grand jour de l'inauguration de notre drapeau. Les libres penseurs ont tenu à sympathiser avec les frères d'Anderlecht le 19 juillet. Ont envoyé leur adhésion: Saint-Gilles «Libre Pensée», Laeken «Cercle rationaliste», Cercle de propagande Jean Vol-ders», Schaerbeek «Les Dix», Ixelles «Libre Pensée», Bruxelles «Libre Pensée», «Soirées populaires rationalistes», «L'Affranchissement», Vilvorde «De Vrijmaking», Hoboken «De Solidairen», St-Nicolas «Soc. Vrijden-kersbond», Renaix «Soc. Vrijdenkersbond», Anvers «Les Solidaires», L'Harmonie socialiste d'Anderlecht prête son concours à la manifestation. Le camarade Terwagne, d'Anvers, s'est fait excuser. * * * { Avis aux retardataires. — Dimanche 19 juillet, réunion à 2 heures de relevée au local chez A. Iloloffe, 15, rue Van Lint. * * * Aux nouveaux lecteurs. — Vous recevrez durant deux semaines «La Pensée», gratuitement. Nous espérons qu'après cette propagande, vous vous adresserez d'urgence au secrétaire de « Travail et Vérité», afin que le comité puisse vous envoyer régulièrement i le journal que tous les membres devraient ' lire. k ! , Th. DEMEY. Dixième Année. — N'J 493 CINQ CENTIMES LE NUMERO Bruxelles, le 19 Juillet 1914

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