La Pensée Organe hebdomadaire delà Fédération des Sociétés belges de Libre Pensât ABONNEMENT ANNUEL : j • • • • Jjjjj ANNONCES . OnJralU à forfait o» s'abosh, « Tom_LES_.mB.ux d« P08T,.' RÉDACTEUR EN Chef : Eugène HIN S m.vJ.Tm' RÉDACTION : 350, Chaussée de Boendael. ADMINISTRATION ; 13, Ru» du Qatomêtr». FÉDÉRATION NATIONALE des Sociétés de Libres Penseurs Séance du Conseil Général A l'occasion de la manifestation organisée 1 par la Fédération Rationaliste du Bassin de Charleroi en l'honneur de Louis Mary et qui doit avoir lieu le 5 avril, la séance du Conseil Général qui devait avoir lieu à cette date aura lieu dimanche 29 mars à 2 h. 1/2, à la Taverne Alfred, afin de permettre aux membres du -Conseil de se rendre à Charleroi. i Ordre du Jour : 1. Procès-Verbal. Correspondance; 2. La Fête de la Jeunesse. (12-13 avril) ; 3. Congrès National du 7 juin ; 4. Question scolaire ; 5. Divers. , , Le Secrétaire-général. Lucien VETONGEN. mmw FEDERATION BRUXELLOISE La réunion du Comité fédéral et des délégués, fixée au jeudi 19 courant, au Cygne, est remise à huitaine. Nombreux sont ceux qui, en effet, ont à cœur d'assister à là fête du Théâtre du Parc, au profit de l'Orphelinat rationaliste. Ordre du jour: Le Congrès du 29 mars. AWAW Aux Amis de l'Orphelinat Rationaliste i 85, Avenue de la Toison d'Or Bruxelles Nous avons reçu de la Libre Pensée de Bruxelles-Ouest: Nos 2218, 1 franc; — 2219, 1 franc; 2220. 1 franc; — 2138, 1 franc; 2228, 1 franc; — 2229, 0 fr. 50; — 2230^ 0 fr. 50; — 2231, Ofr. 50; — 2232, 0 fr. 50; — 2233, 0 fr. 50; — 2234, 0 fr. 50; — 2235, 1 franc. De G. : bénéfice de la vente de cinquante numéros de la brochure de Mme Hénâh-Dâvi. «Vers la Pensée libre», 8 fr. 25. Merci à tous. MWiW Pour l'Orphelinat Rationaliste Le conseil d'administration de l'Orphelinat rationaliste organise, au Théâtre du Parc, le jeudi 19 mars prochain, à 8 heures du soir, une représentation au profit de cette œuvre. L'excellente troupe du Parc y interprétera la jolie pièce d'Alfred Capus: «Hélène Ar-donia».Les places peuvent être prises d'avance chez Mme Emile Rover, 131, rue du Tyrol, à Saint-Gilles. » » • A PROPOS DE GALILÉE En résumant, dans noire numéro de dimanche dernier, l'article du «Freie Wort», nous avons, par trop de brièveté, en parlant de la bulle d'Alexandre VI, laissé supposer qu'elle avait été lancée à propos de (ialilée, alors qu'Alexandre VI est antérieur d'un siècle. Nous rétablissons donc ici, pour plus de clarté, le texte de l'article: Pour comble, dans la suivante édition de l'Index, condamnant tous les écrits qui admettent la rotation de la terre, on imprima en tête une bulle du pape Alexandre VI, qui, en vertu de son infaillibilité comme le maître inspiré de Dieu dans les choses de la foi et de la morale, devait inculquer cette condamnation à la conscience de toute la chrétienté.» /tansonnier de la Libre Pensée. — Librairie de la Libre Pensée Internationale, 6, rue de la Louve, à Lausanne. Prix, franco: 70 centimes. Depuis longtemps, on réclamait un recueil de chansons à chanter dans les réunions de libres penseurs. Le recueil dont il est question ici en renferme 42, avec les airs notés. Nous ne pouvons qu'engager les cercles de Libre Pensée à en faire l'acquisition pour corser le programme de leurs soirées. Nous en avons fait revenir un certain nombre d'exemplaires que nous enverrons à ceux qui nous en feront la demande, contre | 70 centimes en timbres-poste. ■ IiE BANQUET DE hfi hlBRE PENSÉE DE BRUXELLES Le banquet organisé par la Libre Pensée de Bruxelles en l'honneur de son ancien président, Lucien Vertongen, fut en tous points réussi. Une nombreuse assistance remplissait les coquets salons de l'Hôtel de l'Espérance et nous y avons noté avec plaisir un notable contingent d'aimables libres penseuses, le quart des convives environ. Au dessert, Maurice Exsteens, président, s'est levé et a prononcé l'éloge de Vertongen, rappelant tout ce qu'il avait fait pour la Libre Pensée de Bruxelles, puis a donné lecture des nombreuses adresses de sympathie qui étaient parvenues au bureau et parmi lesquelles nous citerons d'abord cj&sj.ér légrannnfàiv du sénateur portugais Magnrlhftes Luiia. du.Dr Léon Le Boulengé, vice président de la Libre Pensée, retenu par une forte grippe, et du camarade Arthur Defos-sez, de Ransart: puis des lettres suivantes: Ixelles, 6 mars 1914. i Mon cher Exsteens, Empêché de prendre part à la manifestation de ce soir en l'honneur de notre ami Lucien Vertongen, je vous prie d'être mon interprète auprès de lui et de nos amis pour lui dire que je m'associe de tout cœur à l'hommage qui lui est offert, ayant pu apprécier de près, depuis des années, les grands services rendus par lui, tant à la Libre Pensée en général qu'à la Libre Pensée de Bruxelles. A vous tous, salut fraternel. Eugène Hins. Le président de la Fédération Bruxelloise, qui espérait pouvoir assister au banquet, mais qui fut retenu par les élections du Comité de l'Association Libérale de Schaer-beek, envoya par exprès la lettre que voici: 6-3, 8 h. Chers amis, Une réunion importante et urgente m'empêche d'être parmi vous. Je le regrette amèrement. j J'aurais voulu, au nom de la Fédération j "Bruxelloise (mais Robyn, avec son grand ! cœur, me remplacera), dire à l'ami Lucien ! Vertongen, notre admiration et notre affection.Notre admiration pour son inlassable dévouement à la plus belle, la plus utile propagande.Notre affection au camarade affectueux, obligeant, affable. Et j'y aurais ajouté l'expression de mes sentiments d'affection personnelle et fraternelle.Ah, si nous avions une vingtaine de Vertongen ! ! ! Pour ce qu'il a fait, ce qu'il fait et ce qu'il fera (car l'avenir est à sa jeunesse, à sa fougue et à ses talents), je lui exprime les félicitations cordiales de la Fédération Bruxelloise.Que son exemple soit suivi! Qu'il trouve dans sa conscience, éclairée par une raison droite, la satisfaction du devoir qu'il accomplit avec constance comme avec vaillance. Buvez à Vertongen! Buvez à l'ancien Président! Buvez à l'ami, au penseur, à l'homme d'action! De cœur, de toute ma pensée émue et affectueuse, je suis avec vous tous. Vive Vertongen! A bas la calotte! Emile BayotV^ conseiller communal.^ Du président de la Libre Pensée de Schaerbeek: Mes amis, Je regrette infiniment qu'un engagement antérieur m'empêche de me trouver le 6 mars prochain parmi ceux qui fêteront Lucien Vertongen, l'ardent protagoniste du mouvement libre penseur, qui présida avec tact et distinction à l'activité du groupe de Bruxelles au cours de ces dernières années.Veuillez être auprès de lui l'interprète de mes sentiments de haute estime et de vive et cordiale sympathie. Avec mes vœux pour le succès cent fois mérité de cette manifestation de gratitude, je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments distingués. Albert Devèze. Du président de la Libre Pensée de Bru-xeiles-Ouesl:Cher camarade, Je regrette bien vivement de ne pouvoir assister au banquet en l'honneur de mon ami Lucien Vertongen, mais je m'associe de tout cœur à tous les hommages qui lui seront adressés en cette circonstance, et je forme le vœu de le voir continuer à diriger, avec sa belle et juvénile activité les organisations à la tête desquelles il est placé. Je vous présente, cher camarade, mes salutations bien fraternelles. Jean Maréchal. X. Du président de la Jeune Garde Progressiste de l'Arrondissement de Bruxelles: Mon cher Vertongen, Je regrette fort que nos occupations m'em-nêchent d'assister ce soir à la manifestation de sympathie organisée en ton honneur. Je tiens cependant à m'y associer de tout cœur. Au nom de mon Comité, laisse-moi te dire toute l'estime qu'il conserve à son ancien vice-président et combien il apprécie ta grande activité lors de ton passage à la présidence de la Libre Pensée. C'est en Elle que nous mettrons désormais tout espoir de délivrance. Crois-moi, mon cher Vertongen, ton fraternellement dévoué. \ Henry Penninckx. \ Il y avait encore d'autres lettres qu'il serait trop long de reproduire ici. Le président excusa encore les camarades Louis Van Brussel, trésorier de la Fédéra-lion Nationale, Joseph Pruyck, secrétaire de l'Orphelinat rationaliste, A. Alexander, administrteaur de «La Pensée»; Raphaël Rens, publiciste, etc., qui, tous déclaraient s'associer à la manifestation de sympathie organisée en l'honneur de l'ancien président. Le camarade Exsteens termina en saluant la présence, à la table d'honneur, du député Georges Lorand, vice-président de la Libre Pensée Internationale, et du camarade Jean Robyn, secrétaire de la propa-j gan'de de la Fédération Nationale, deux vail-! lants et fidèles militants de la Libre Pensée. | Puis il leva son verre et le choqua contre ' celui de Vertongen, en lui serrant la main, ! salué par des applaudissements chaleureux. Georges Lorand lui succéda, prenant la parole au nom de la Libre Pensée Internationale, pour remercier Vertongen non seulement d'être un propagandiste international, mais surtout d'avoir réorganisé la Libre Pensée de Bruxelles, la mère, directement ou indirectement, de toutes les sociétés de Libre Pensée du monde entier, et notamment des Fédérations Nationale et Internationale.L'organisation des libres penseurs est plus nécessaire que jamais à l'heure actuelle. Nous devons nous grouper et nous unir pour résister aux prétentions cléricales. Il est désolant de constater que, dans six mille classes d'écoles communales, qui devraient être neutres, l'enseignement est confessionnel, parce qu'il n'y a pas un seul dispensé du cours de religion. Il suffirait qu'il y en eût un dans chaque classe, et il faudrait qu'il y en eût un: c'est la tâche de la Libre Pensée.L'orateur salue les dames présentes et se réjouit de leur nombre. Nous avons bien besoin d'avoir un peu les femmes avec nous, dit-il. Et il termine en remerciant Vertongen au nom de l'Internationale, d'être toujours partout, dans tous les Congrès internationaux et de ne jamais hésiter à accepter lorsque son concours est réclamé par nos amis de l'Etranger. Ce beau discours fut salué d'applaudissements nourris. Jean Robyn se leva alors pour saluer le héros de la fête au nom de la Fédération Nationale, ainsi qu'au nom de la Fédération Bruxelloise donl notre ami Robyn est, depuis peu, le vice-président. Il avait également été chargé par la direction du journal < La Pensée - d'offrir à Vertongen une magnifique gerbe de fleurs, dont la remise fut acclamée. Et il termina en se félicitant, lui, le vieux militant, d'avoir toujours sur la brèche, à côté de lui, un camarade qui est en même temps un ami, un frère ! Et ces paroles déchaînèrent à nouveau de tumultueux, applaudissements. Vertongen était visiblement ému quand il se leva pour répondre, et il commença son discours d'une voix mal assurée; mais il se ressaisit vite, et dominant son émotion, déclara qu'il ne méritait pas tant d'éloges. Certes, dit-il, je me suis efforcé de faire du bien, de propager nos idées; j'ai réorganisé la Libre Pensée de Bruxelles et lui ai rendu une activité qu'elle ne connaissait plus; je m'efforce d'organiser de même la Fédération Nationale et je rends tous les services qu'il m'est possible de rendre dans les Congrès internationaux; je n'ai jamais refusé de donner un meeting ou une conférence que quand il était matériellement impossible de le faire; mais en faisant tout cela, j'estime que je n'ai fait que mon devoir, et que je n'ai flroiitf à aucun remerciement. Vous m'en avez comblé, au contraire, continue l'orateur, et vous m'avez couvert de fleurs. Pas seulement des fleurs de réthori-que, ajoute-t-il en montrant la gerbe qui est déposée devant lui, mais de véritables fleurs, fraîches et odoriférantes. Je vous en remercie tous; je remercie le comité de la Libre Pensée, tous mes anciens collaborateurs, à qui devrait, revenir, en bonne justice, une large part des éloges que vous m'avez décernés! Je remercie la Fédération Internationale et son éloquent vice-président Georges Lorand, je remercie les membres (du (Conseil général de la Fédération Nationale et mon excellent ami Jean Robyn; je remercie la Fédération Bruxelloise et la lettre de Bayot m'a profondément touché; je remercie tous ceux qui ont bien voulu se déranger pour moi ce soir, et je leur dirai simplement ceci: tout ce que j'ai fait, je suis prêt à le refaire ou à continuer, et la Libre Pensée peut toujours compter sur moi partout où elle en aura besoin. Ces paroles soulevèrent des acclamations enthousiastes qui se prolongèrent longuement. Lorsqu'elles furent un peu calmées, la partie artistique de la fête commença. Le camarade Adam dit, avec beaucoup d'humour, une chanson pleine d'esprit; Le bon Bourgeois. Mlle Valérie Charlier et Mme Lucien Hénault jouèrent du piano; le Dr Jous-set de Belesme raconta spirituellement plusieurs anecdotes, et le héros de la fête, Vertongen lui-même, révéla un talent insoupçonné de compositeur et de virtuose. L'on ne se sépara que vers minuit, et tout le monde fut enchanté de la réussite si complète de cette charmante soirée. F. MAERTENS. W* MINERViL (Société coopérative) Les membres de la Centrale d'Etudes rationalistes Minerva et de la société des Amis de l'Orphelinat rationaliste sont instamment priés d'assister à la réunion qui aura lieu dimanche prochain 15 courant, à 10 heures du matin, au Cygne, 9. Grand'place, en vue de la soirée organisée le 31 mars au Théâtre Communal, au bénéfice de l'Orphelinat rationaliste et d'œuvres de Libre Pensée. Les comités des groupes précités insistent tout particulièrement auprès des membres pour qu'ils assistent nombreux à cette réunion, afin d'assurer un plein succès à la fête de Minerva et d'attribuer, par conséquent, à l'institution rationaliste de Forest, une part aussi large que possible dans les bénéfices de cette soirée. Pour les membres empêchés d'assister à la réunion et désireux de contribuer à la vente des caries, celles-ci seront tenues à leur disposition, sur demande adressée au camarade Edouard Hautin, 38, avenue Jean Volders, à Saint-Gilles. Pour la Société coopérative « Minerva » : Ed. HAUTAIN. Pour la Société des Amis de l'Orph. Ration. : Dr L. HENAULT. EXPLOITATION CLÉRICALE Dans une des communes de l'agglomération bruxelloise, il existe une crèche sous la direction de certaines daines appelées «sœurs de charité». Dans cette crèche, il y a des nourrices pour donner le lait aux nourrissons. Une de ces nourrices vient de s'enfuir de cet enfer, parce qu'elle était épuisée. La malheureuse était obligée de donner le sein à cinq enfants à la l'ois, et recevait par mois la belle aumône de... quarante francs ! O charité chrétienne, que de crimes on : commet en ton nom! Dixième Année. — N° 475 CINQ CENTIMES LE NUMERO Bruxelles, le 1S Mars 1914

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