L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 08 Août. L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cr5n873q1p/
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LAMI DE L ORDRE ABONNEMENT AN NTT KL *Pt)ur Namut . Pour la Balgiqu* lî 00 n. U o* 7Be uransE, h m Tarif des annonces âsaonoes 4* pego, ht pet» lig. O * 0 85 30 00 1 00 1 25 1 50 3 0C Aaaono, *» notoires, avoué», huit* : si*», directeur deventeht ligne J&éûtaneSe» Nécrologie divers Bu» Cfaroai«ue locale Réo; Ito divers oorj t » arations judicr*2 00 Des remises sont accordées jiropo rtionnelloment au ziombrs iaeertions demande»». On traite a forfait pour lea «inoncea périodique». Pour la province de Namo», stresser au bureau du journtî, rue de la Croix, Nemur. Pour le res »edu paya et l'otr&n» ger, a adresser à l'Agence fiavas. place des Martyrs, 8, Bruxelles IN FLANDERS FÎSLDS MUSEUMlEPEfl m mwm \ s ottises HP»*' JOURNAL QUOTIDIEN BUREAUX rue de le Croix, 29, Nemur Samedi 8 août Î9I4 Collège iV.-D.xù: la Paix JYamaj* BaDitin météorologique du 0 heure» du matin) Sauteur barométrique à 0. . 600.0 Variation barom.depuis la veillé 0 0 Temperature de i'air ....00 9 Temperature maximum delà veille 00 0 lemperaiure minimum de la nuit 00 0 Direction du vent, . s • Fttette du vent (par seconde) . . 0 0 Humidité de Vairpar max.=*lQb 0 9 Eau tombée en miiùim, • • «.00 Téléphona 10 ai Publication autorisée par le Gouverneur militaire. LA DÉFENSE DE LIÈGE Nous tenonsferme Tentative audacieuse contre le général Léman Le commandant Marchant tué Jeudi, midi. Roa troupes, en dépit d'an combat acharné, ent réussi à soutenir l'attaque de, cetie nuit. Pas on Allemand armé n'a réussi jusqu'à présent à entrer à l'intérieur de la position de Liège. Seule une pointe d'avant-garde de uhlans est parvenue à pénétrer par ruse cette nuit dans Liège et s'est dirigée directement vers le grand quartier général. Ils ont tenté de tuer le général Léman, l'héroïque commandant de la position foFtifiée,mais ils n'y ent pas réussi. Le général fut protégé par ses officiers d'or- donnanceet le capitaine-commandant Marchant < fut tué. Les uhlans ont été faits prisonniers. Qaant à l'intervention des troupes françaises et anglaises, elle donne les meilleures espérances. Nous ne pouvons, on le comprendra, en dire davantage. Résistance sur toute la ligne Jeudi, 17 h. — 9Iofee à nos soldats ! La ^~_^-^^^^^^^iataiisö~cöntmue^^^^^^^ acharnée et la position fortifiés de Liège demeure toujours intacte. A l'heure actuelle, tous les forts sont encore indemnes ; aucun d'eux n'a reçu la moindre ; blessure ; les coupoles demeurent en parfait «ftat; les massifs bétonnés résistent, dans un état de conservation complet, à la grâle d'obustorpilles de gros calibre dont ils furent criblés par l'artillerie allemande. Le coup de main des espions Aucun Allemand n'a réussi à pénétrer à Liège, et, comme le disait ce matin le communiqué de l'état-major général, c'est à la ruse seule que l'on doit la tentative d'assassinat du général Léman. Contrairement à ce que Ton \ croyait, le petit groupe d'allemands qui s'est présenté au grand quartier général no venait ; PL3 de i'eitiricur dî» lignes «fc n'a7ait pas ïranohi les intervalles. C'étaient dos espions : qni avaient revêtu un uniforme ressemblant à s'j méprendre â ceux de l'armée anglaise. Les Liégeois, victimes de cette erreur^ les aoclamèrent au passage. Le groupe se dirigea ; alors vers le grand état-major général, et nos officiera se présentèrent pour le recevoir. Mais il ne fallut pas longtemps pour s'apercevoir du guetapens. L'échauffourée fut terrible. Lo commandant Marchant succomba héroïquement en couvrant ! de son corps le général Léman. Tous les Allemands furent successivement tués. Formidable combat L'attaque de nuit a été d'un aoharnsment dans pareil. Les Allemands ont attaqué nos forts avec des masses de troupes considérables, se sont rués et sont montés sur les glacis. On sait avec quelle énergie ils furent repoussés. An fort d'Evegnée, notamment, une de nos batteries d'artillerie les a littéralement fauchés à plusieurs reprises. La défense fut admirable. £îos troupes ont très peu souffert du feu nourri de l'adversaire. Et malgré les fatigues de nos soldats — ceux-ci ont combattu sans arrêt depuis lundi — l'état moral de notre armée continue à être excellent. C'sst en chantant sans relâche, en se riant véritablement du danger, qu'ils s'élancent au devant de l'adversaire. Depuis le début des hostilités, pas un seul cas de panique n'a été constaté dans nos régiments Ah! les braves gens! Quant aux ; pertes allemandes, elles deviennent énormes, et, par instant, des bataillons entiers sont en déroute. LES ALLEMANDS coniînuentàtirer sur les forts Jeudi, 10 h. du soir. La situation au point de vue militaire, est normale. C'est l'accomplissement du plan de . l'état-major qui se déroule méthodiquement. Après avoir arrêté à Liège et maintenu pendant trois jours trois coros d'armée allemands (120,000 hommes) — le 7e , le 9eet le 10° — la 3edivision de l'armée belge, sur l'ordre de son chef, s'est repliée en bon ordre, ayant gardé une capacité suffisante pour se remettre à combattre lorsqu'elle aura pris quelque repos. Les hommes ne sont que fatigués, mais non démoralisés, au contraire. Les forts tiennent toujours, aucun n'est entamé. Les Allemands les bombardent inutilement. Combats acharnés Voici dos détails rétrospectifs sur la journée de mercredi Les troupes belges ont. remporté ua éclatant succès en repoussant les attaques allemandes doni Taction se porta sur Embourget les intervalles de ia Meuse, Barchon,Eve,ron e' Chüudl'ontaine.Les forts de Barchon et d'Evegnée furent particulièvisés, mais soutinrent admirablemont le Choc, infligeant au contraire un gros échec à l'artillerie ennemie. Voici leb détails des événements : Trois cents hommes de l'infanterie reçu la mission de défendre les intervalles de la Meuse et de Barchon; mais «l'importance numérique de l'infanterie alle1monde les obligea à se replier jusqu'au ra■ grin de la Julienne. Le général Léman dp_ft' aa l'ordre aux autres troupes d'intervalles de résister h outrance; il fit appel au générai Bertrand, commandant les lie et 31e d'infanetrie, pour rejeter hors des lignes les deux colonnes allemandes établies jusqu'au pont de Wandre. Le général Vermeulen, commandant les 12e et 32e d'infanterie, reçut l'ordre d'intervenir si besoin était pour le refoulement des colonnes ennemies. Mais ce fut inutile, et le général Bertrand, avec ses seules troupes, réussit à refouler les Allemands à 1,700 mètres du fort de Barchon. Les troupes allemandes avaient réussi à se glisser da»s les intervalles d'Evegnée jusqu'à proximité de la gorge du fort. Mais la 12e brigade d'artillerie ouvrit alors un feu terrible contre l'ennemi, qui fut rapidement délogé. A ce moment, les troupes placées dans les intervalles de Fléron et d'Evegnée sortirent de leurs retranchements et refoulèrent les Allemands jusque sur les hauteurs de Cerexhe-Heuseux. L'armée allemande fut donc repoussée de tous côtés, malgré la puiss4#œ de son artillerie, dont le tir cependant sembla manquer de précision. Les pertes allemandes sont évaluées à 6,000 tués et blessés, dont deux généraux tués, alors que du côté des Belges elles sont très minimes. On -doit toutefois déplorer la mort du capitaine de lanciers de Menten de Home. Notre artillerie de forteresse a,d'autre part, entièrement détruit deux batteries d'artillerie allemandes. L'ennemi, en se retirant, a laissé 27 pièces aux mains des Belges. Sur les lignes 'de Visé. Argenteau et Vivegnies, les forces allemandes n'on pu nonplus gagner le moindre avantage. Aucunedes tentatives faites par l'ennemi pour construire un pont de bateaux sur la Meuse n'aréussi. Plusieurs de leurs mûs ap- puyant ce travail ont été détia ca- valerie qui avait franchi la Meuse Lixhe a été plusieurs fois balayée r fort de Pontisse. Les Allemands bombardés dans un château Une colonne ennemie arrivant de Trooz. se dirigeant vers le fort de Chaudfontaine, a été forcée, sous le feu des Belges, de chercher refuge dans le château de Forêt. Ce-luici fut démoli en quelques instants pai les obus belges, ensevelissant de nombreux Allemands et découvrant la colonne. Le* obus tombèrent de nouveau parmi ceux-ci. Ils durent se retirer ayant environ 800 tués ou blessés. Un engagement aurait eu lien à portée des forte d'Evegnée et de Barchon, ce dernier soutenu par le fort de Pontisse. Un contingent allemand serait parvenu à pénétrer dans la ceinture des forts en dépit de la résistance du lie d'infanterie. Des renforts venus à la rescousse aidèrent à refouler l'ennemi jusqu'à ia route de Warsage sous le feu des forts, lui infligeant des pertes sérieuses. Il fut encore forcé dans sa retraite à traverser un petit pont sur la Berwinne, franchissant la frontière hollandaise sous les yeux d'un poste de douaniers. A VISE Des renseignements parvenus hier à Bruxelles, des récits de témoins, il résulte que la ville de Visé n'a pas été incendiée, comme on Pavait dit, et qu'il n'y a point eu de massacre, Les laits ont été exagérés, ce qui s explique par la panique que provoqua l'entrée des Allemands. Le 10ecorps allemand avait été rappelé des Vosges Le 10e ewps allemand qui a entamé l'action pendant la nuit do mercredi à jeudi avait d'abord été dirigé sur les Vosges. C'est en présence de i'admirable résistance de l'armée belge qu'il avait reçu l'ordre de rebrousser chemin. Il est arrivé juste à temps pour assister à la défaite du 7e corps. Disons, pour finir, que le 7e corps ..appartient à l'élite de l'armée allemande. . L'invasion Des pointes de cavalerie allemande' sont signalées dans toute la région nord du Luxembourg, jusqu'à Baslogne. Elles se sont avancées jusqu'à Marche, ou les uhlans ont été repousses par les gendarmes, et poursuivis jusqu'à Jemelle. Cinq uhlans se sont présentés devant Huy, où ils ont été reçus à coups de fusil par les gardes civiques qui défendaient le pont. Un uhlàn a été tué; 2 ont été faits prisonniers, dont un était blessé; les deux autres ont tourné bride. On signale, de môme, le passage de cavaliers allemands au nord, dans la province du Limbourg. Les troupes allemandes demandent la permission d'envahir l'arrondissement d'Arlon Arlon, jeudi midi. — Des parlementaires allemands ont demandé à la douane belge de Sélange et de Pallen, qu'on permette le passage des troupes allemandes par les cantons d'Arlon et de Messancy. Les autorités arlonaises (Gouverneur, Gendarmerie et Garde Civique) ont refusé, protestant contre la violation éventuelle de la neutralité et ajoutant que, si on n'opposait pas de résistance, c'est que 1 on devait céder à la force. Attention aux fausses nouvelles Des rumeurs inquiétantes ont circulé à Namur hier. On racontait que Liège n'avait pu résister à l'invasion allemande et que la position était prise. La nouvelle était fausse et nons invitons une fois de plus le public à se méfier des nouvelles à sensation lancées par des agents provocateurs dans le dessein de susciter ia panique. Le ministre de la guerre lui même est louché par dos télégrammes portant la signature d'ofSciers belges .et qui sont remplis d'indicaUons et de nouvelles mensongères. La proA&34 a déjà servi en 1870. Nos ennemis voulaient affoler la population pour la pousser ; agir sur le gouvernement. Ils cherchent à susciter une révolution. Le public ne saurait âero être assez calme ci assez se prémunir contre les prophètes de mauvais augure. Du calme! s. v. p rîâîfaies. La foule a des affolements Hier après-midi, on sonne Taurine pour s'assurer que tout le monde, est à son poste. Instantanément les soldais se msemblent. Tout le monde est sur pied, % un clin d'œil, avec Je plus grand sang void. La population civile n'a pas roo^^le même calme. C'est tout bonnetórpiot. En temps de siège, en temps de guerre, il peut se présenter des exercice.?vie ce genre. C'est, au lieu d'une alerta une garantie pour tout le monde. Disons qu'il est matériellement impossible qu'un détachement . allemand de quelque importance, une*compagnie, par exemple, pénètre chez^.ous. dans les limites de la position for£fiée. Donc, restons bien tranquilles. L'état de sièpïn~Belgipe La proclamation suivante a été affiché* jeudi soir à Bruxelles : La Belgique est en état de guerre, 'pontes les provinces sont en état de siège. L^rmée est en campagne. Le Code pénal militaire sera applique, dans toute sa rigueur pour faits d'espionnage qui seront déférés aux conseils de guerre. Il ne sera fait aucune application de peines-sans jugement. En conséquence, tous les sujets allemands sont invités à quitter le territoire belge dans les 24 heures. Tout sujet allemand etri se trouverait dans la province après le 7 aj?ût, à 20 heures, sera arrêté. Dans les-graves circonstances que le Pava traverse, j'invite la population au calma fet à la dignité : àJÉutorité seule appartient le droit d'agir. 'IgHPpersonne qui tenterait de se substituer à elle serait arrêtée et ju&ée et ie jugement serait appliqué sans délai. * Bruxelles, le 6 août 1914. Le lieutenant général gouverneur militaire de la province de Brabant. VAN HYTFE. La même proclamation a été affiché è. Kimur.Le» mesures qu'ella édicté aou■r*"*"- ear-tout. LE ROI A DÎT y Avant qu'on anéantisse notre armée, il faudra qu'on me marche sur le corps! Le Roi est arrivé à ,...., jeudi> à 7 heures du matin. Se rendant sur le front des troupes, il il s est arrêté un instant à Vhôtel de ville, où il a été reçu par le bourgmestre et les cchevins. Montant sur le perron de la maison communale, le Souverain, d'une voix émue, a prononcé quelques paroles pour remercier la population du ehaleur&uœ accueil qu'elle a fait aux troupes et à Lui-même. En terminant, le Souverain a dit : a Avant qu'on anéantisse notre armée, il faudra qu'on me marche sur le corps ! » Le Roi a été longuement et chaleureti' sèment ovationné. »» . La position fortifiée de Liège La position fortifiée de Liège comp douze forts, six sur chaque rive de la Meuse, savoir : Sur la rive gauche, dans le sens du iN du Nord-Est, du Sud-Ouesi, les forts de tsse, Liera, Lantin, Loncin, Hoilogneaux-Pierres et Flémalle; Sur la rive droite — celle que les Allemands ont essayé d'aborder — dans lemême sens que la rive gauche,' les fori s deBarchon, Evegnee, Fléron, Chaudfortainc,Kmbourg et Boneelles.- » Le front Est de la place de Liège, vaillamment défendue à cette heure poi oldats contre les envahisseurs is,comprend donc la serie des six iorK échelonnés suivant une courbe d'environ, huit kilomètres de rayon, sur la riv^ droite de la Meuse. Ce .sont, du Nord au Sud : le fort èc Barchon, dominant les hauteurs de Waadi de Gheraite, en face de Herstal; te fort d'Evegnée, en avancée sur le plateau de Hervé, entre les villages d'Evegnée et de f ignée; le fort de Fléron, à cheval sur la route de Liège à Hervé; les forts de Chaudfontaine et d'Embourg, l'un couronnant la colline de le rive droite de la Vesdrç, entra Chaudfontaine et Chèvremont, l'autre dominant la crête, entre la Veadre el i'Oi a l'entrée du bassin de Liège; enfin le fort de Boncelles, entre l'Ourthe et la Meuse. Ce sont évidemment les trois premiers,ceux qui commandent les voies du plateaude Ue.rve, qui s'opposaient tout d'abord àia marche des Allemands. Ceux-ci çssaienlde tourner la position par le Nord fort de Pontisse, le premier de la se4e de iarive gauche, du côté du Nord, qui commande le cours du fleuve en aval jusqu'aupoint où celui-ci commence son rôle de frontière naturelle entre la Belgique et 'la Hollande. . ' La première force allemande dirigée coniven! une avant-garde de cavalerie, de l'infanterie et de l'artillerie légère, est arrêtée, depuis avant-hier, par cette défense puissante que la brawureef l'énergie de nos soldats saura rendre infranchissable. — Mardi, quatre mille Allemands, hommes, femmes et enfants^ont été expulsés de Liège. Le spectacle était lamentable, mais la mesure était nécessais» à tous nointe de vue. Hommage de la Chambre française à la Belgique M. Schollaert, président de la Chambre belge, a reçu, hier après-midi, le télégramme suivant, expédié de Paris à 15 h. 5. Monsieur le Président, Je suis certainement l'interprète de tons mes collègues en adressant à Votre Excellence l'hommage de notre profonde admiration pour l'héroïque résistance opposée à l'envahisseur par la vaillante armée belge. La Belgique ne défend pas seulement l'indépendance européenne, elle est ie champion de l'honneur. Et an moment où le cœur de tous les Français battent a vee le vôtre, s'il en est parmi nous qui éprouvent pour votre nation une particulière tendresse, ce sont les 31s de ceux qui, proscrits en 1851, reçurent de la libre Belgique et de votre roi Leopold Ierla plus généreuse hospitalité.. Né de votre sang, sur votre sol, -et pénétré d'un amour filial, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, les assurances de ma haute considération. (S.) Paul DESCHANEL, Président de la Chambre des députés. les français à notre armée Paris, 6. — 6 h. 05 matin.— Les journaux sont unanimes à rendre hommage à la merveilleuse résistance de l'armée beige,résistano8 qui semble avoir surpris les Allemands et qui répond pleinement en tous cas à l'attente de ceux qui connaissaient l'armée belge. « Exceiaiorj» dit que l'on n'oubliera jamais le noble héroïsme de la Belgique et l'admirable courage de son Roi. Le « Petit Parisien « dit que la Belgique, par sa défense intrépide, à 1&quelle les Allemands ne s'attendaient pas, a rendu un service énorme à la cause de la liberté européenne. Nul ne l'oubliera. Le « Figaro » dit : Ce sera un éternel honneur pour la Belgique que le Destin l'ait choisie pour répandre la première son sang dans la lutte que le droit et la justice vont entreprendre. La « Lanterne » dit que les Belges ne sont peut-être pas de force à lutter par le nombre, mais qu'ils se sentent de taille à vaincre par le courage. Ils ont dit froidement à l'envahisseur: « On no passe past » Cela est beau et crâne. La Belgique fera devant l'histoire figure de grand peuple. « Les 3$ig&s sont des héros! décidici que notre honneur et notre conscience nous interdisaient de faire. Nous avons refusé « d'être les témoins impassibles de la perpétra tion du plus noir attentat qui ait jamais souillé les pages de l'histoire et dont nous serions devenus ainsi les complices ».... y Nous acceptons cette guerre qui nous est imposée comme défenseurs des faibles et comme champions de la liberté en Europe. Noua tirons l'épée dans des circonstances analogues à celles où nous dûmes le faire contre Philippe II, contre Louis XIV et oontre Napoléon. Nous la tirons pour la cause du droit et de l'honneur et aussi dans un intérêt vital pour nous- mêmes. «. » UN APPEL au Bourgmestre i% Bruxelles Bous adressons un acuve! appel au calme et au eang-freid de la population. Toute atteiitfe portés â la propriété de suj-sts allemands, touts violence centre ceux cl, pourraient être le prétexte de graves représailles. Les citoyens belges qui cammettraisnt de pareils actes se rendraient donc coupables d'un véritable- crime contre la Patrlo. 11 convient de s'abstenir de tout sâvlcs à l'égard dss sujets alternants nui seraient soupçonnés ou convaincus d'espionnage it qui (Sevraient être arrâtés da ce chef ïï est du plus haut intérêt de laisser à l'autorité militaire seule le pouvoir d'exer cer les châtiments que - comportent de ssmbîables laits. Nous souscrivons d'autant plus volontiers à toutes ces recommandations que nous y avons strictement soumis toute notre conduite et que nous les avons développées déjà, nous-mêmes, à plusieurs reprises. L'heure présente appartient aux armes de de nos soldats, avec l'aide de Dieu, et non pas aux manifestations turbulentes de ia foule. Ce qu'ils en pensent D8S centaines d'Allemands, débarqués aux différentes gares, ont été « cueillis » à l'arrivée par des gardes civiques, qui les ont paisiblement escortés jusqu'en lieu sûr. L'un de ces « neutralisés » donnait ainsi ? es impressions personnelles sur la situation: — Nous sommes peut-être mieux ici- qu'en Allemagne, faitil. On nous retient ici comme on détient les Belges à h frontière : ce n'est pas juste. Je suis en Belgique depuis 26 ans; je n'y compte que de bons amis. Ce n'est pas nous qui avons voolo la guerreà ia Belgique.; Le kaiser a eommis une héréets. litiD de IMrlNr Service particulier de Y Ami de VOrdre), Un ultimatum ds l'Allemagne à l'Italie Londres, G. — Les journaux publient une dépêche de Paris disant que l'Allemagne a envoyé un ultimatum à l'Italie lui déclarant que si elle n'appuie pas l'Autriche et l'Allemagne, la guerre sera déclarée contre elle. L'Allemagne veut recommencer l'épopée napoléonienne. Elle débute très mai en se mettant toute l'Europe contre elle. Elle débutera par un Waterloo. L'Allemagne voulait ia guerre On annonce que sir E. Grey publiera des documents qui établiront que c'est de propos délibéré que l'Allemagne a provoqué la conflagration actuelle et que toutes les protestations pacifiques de Guillaume II, qu'il répétait encore la semaine dernière, étaient feintes. Une offre de médiation américaine Washington, 6. — M.. Bryan, secrétaire d'Etat, a convoqué tard dans la soirée les représentants de toutes les puissances européennes: Il s'agirait de compléter l'offre de médiation du président Wilson. La Hollande reste strictement neutre La Haye. — Le « Journal Officiel », dans une édition extraordinaire, public la déclaration de stricte neutralité dans la guerre entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne et la Belgique et l'Allemagne. L'Angleterre réduit L'escompte M. -Lloyd George a annoncé à la Chambre des Communes que l'on se propose de réduire ^escompte de la Banque d'Angleterre^ de 10 à 6 p. c. jeudi ou vendredi. M. Lloyd George ajoute : « Celui qui accumule l'or aide l'ennemi de son pays et n'en profite pas lui-même. » Le ministre fait appel au patriotisme de tous les 'citoyens. Cette parole du ministre anglais doit êtreentendue en Belgique où des citoyens malavisés font, par peur, les affaires des Allemands en retenant l'or et l'argent, aulieu de !cs lais la circulation. SUR MER Un censnat naval an Nord de l'Ecosse Défaite des Allemands Le « Petit Parisien » apprend de Londres qu'un combat naval anglo- allemand serait engagé au Nord de l'Ecosse ; les détails manquent. Un journal de Londres dit que le combal naval aurait lieu dans la mer du Nord, les Anglais auraient coulé deux cuirassés allemands et fait prisonnier un troisième; un quatrième serait en fuite. Un navire allemand coulé ■ Londres (officiel) : Le contre-torpilleur « Amphion » a coulé mercredi à midi, le « Koenigin Luise », de la Compagnie. Ham-bourgAmerika, "qui servait à poser les mines. Prise de navires allemand Une dépêche de Newport annonce que le vapeur « Belgia », appartenant à la ligne Hemburg-Amerika, est détenu comme prise de guerre avec 73 réservistes allemands et une grande quantité de provisions. De Londres : Un bâtiment de guerre anest arrivé a Douvres avec deux bâtiments allemands. ' Les journaux de Londres disent, qu'une canonnière française est arrivée à Guernesey remorquant un grand paquebot, ai-. Iemand qui est placé maintenant sous lecanons du fort. ■ Un bateau de pèche alemand a été sa Aberdeen. Deux navires allemands, le premier chargé de grain, le second de nitrate, ont été capturés aux environs du détroit. Plusieurs autres sont détenus dans les ports anglais. D'autre part,' un navire de guerre an glais a surpris au large de grands paquebots allemands et de nombreux na ■hands dont la capture es! probable. Le vapeur allemand, « Dryand », avec- '17 ies d'équipage, est détenu dans te aev navigation d« Mancocste On mandé de Malte qu'un monitor glais a capturé un paquebot d'une ligne allemande sur le Levant. Une dépêche "de Gibraltar annonce que làflotte anglaise, au large des Canariecapturé un navire allemand et coulé unautre.SaintPétersbourg, 5. — Les Russes Ontiré plusieurs navires marchands sur lemer Noire.Paris, 6. — On mande de Ferryville, 5 : leurs de la défense mobile de BJzet'te ont capturé un pétrolier allemandIransj2,000 tonnes de mazout. Le îiomîiarâesieiîî i% iiban Un communiqué officiel On a annoncé de Berlin que le port de Liban était en flammes. Un communiqué officiel, daté de Libau, 3 août, signale qu'un croiseur allemand s'est approché de Libau et a bombardé la ville. Il a lancé una vingtaine d'obus qui ont détruit l'hôpital 'naval et deux habitations privées. Tout se borne à des dégâts matériels relativement peu importants. Le croiseur allemand a pris it'e le large. Le détroit du Pas-de-Calais est fermé Paris, On annonce que le détroit, du ie-Calais a été fermé hier par la flotte anglaise! L'Escaut est fermé Depuis mardi soir, l'Escaut eat fermé à la sortie de tous lee navires. A l'entrée, les précautions les plus minutieuses, dans les détails desquefles nous ne voute» £&e entrer, ooi ale prises.. Un manifeste da Tsar Saint-Pétersbourg. — Voici le texte du manifeste impi

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Cet article est une édition du titre L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Namur du 1839 au 1918.

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