L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1915, 20 Janvrier. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gx44q7rn2j/
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Mercredi 20 Janvier 1915. Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 33-* REDACTION cl ADMINISTRATION : 44, RUE ROUfiH, 44 ANVERS Pour BRUXELLKi, S'adresser à nos Bureaux Ui, RUE LEON FREDERIC, 28 L'AVENIR Journal Quotidien d'Anvers BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS A propos de l'Alliance Franco-Russe Il fut jadis une nation chevaleresque et noofe qui lutta pour ses propres nocr-les comme pour ce.les de tout peupit opprimé ou spolié, Sa politique lui exempte de toute compromission, désnt-teressee et liére. Cette nation gagne a juste titre son rang ûe première nation européenne, et ceux qui aujourcrnui étudient son histoire lui payent leur tribut d'admiration. iNiais les temps changèrent. L'idéai de cette nation, l'eievé et noble, devint pratique, terre-à-terre. Sa dernière gueun. européenne, celle de 1870-V1 (car c'est de la France qu'il s'agit), put lui valon encore la syînpathie et la pitié de set paires, car alors, au point de vue politique, ede était vierge de tout trafic intéressé ou bas. Il est des défaites qui va lent des victoires. La défaite de 70, si pi elle diminua le territoire français, laissa ! la France intacte de toute souillure politique ou morale. Depuis, hélas,f elle 11e conserva pas ses belles qualités d'indépendance ni st. blancheur d'hermine. Pour regagner les provinces perdues elle 11e craignit pat de se commettre avec le gouvernement russe, et à ce contact la France perdu ses précieuses vertus. Pour ne pas rester sur une défaite, qu: . fut cependant compensée par maintes j" victoires coloniales, elle, la patrie cle U liberté, s'allia au gouvernement le plus despotique de toute l'Europe et dont k politique avait une direction diamétralement opposée à celle suivie par la France. Elle sanctionna donc, par son al liance avec la Russie, la répression dei tsars, les bagues de la Sibérie, les géole: homicides et les massacres de catholiques et d'israélites dirigés par lé gou vernement. Elle, cette France, qui envoya son aimée en Amérique pour défendre la caus< île l'indépendance, n'eut pas une proies j tation contre !<-• régime inique et les ac I tes de barbarie du gouvernement russe I Elle 11e lutta point contre l'obscurantis me dans lequel les tsars tenaient leu peuple pour mieux le dominer, elle, h nation de lumières. Et lors des mou vements révolutionnaires russes, elle, 1; nation révolutionnaire par excellence,n« tendit pas la main au peuple, qui se re bellait comme jadis le peuple français et par les emprunts qu'elle concéda ai gouvernement russe pour consolider soi alliance, elle aida à étouffer l'émancipa tion de cet infortuné peuple qui se dé battait contre l'oppression, l'arbitrait* et l'injustice. Par son alliance, la France appronv la bureaucratie et la ]>olice russes, ! risée de l'Europe ; elle érigea en Die: le tsar, oubliant qu'elle avait guillotiné au nom de la liberté, un roi et une reine puis banni de soii territoire quatre sou verains en un siècle. Elle livra au bourreau russe les réfugiés politiques qui étaient venus chercher un abri sur la terre républicaine e' libre. Et récemment, gangrené par le contact du gouvernement russe, elle expulsa en masses les sujets russes résidant er France. Sa police imita la police russe le règne de l'arbitraire commença er France. line dénonciation anonyme suffit aujourd'hui pour faire expulser du terri-coite français, sans preuve ni jugement par mesure administrative, le sujet russ< jugé dangereux. TJ11 rapport de policiei inculte ' u de gendarme à moitié illettré remplit le même office. Là ne s'•arrête pas la complaisance elt gouverne ment français envers sa puis santé alliée. Elle cCdmei à Paris et. ci province la polit c secrète mise. Celle-c igil en maîtresse, elle a les pleins pouvoirs de son alliée. Ses policiers russes achètent aux concierges des garnis et des maisons particulières le droit de lire h correspondauce des personnes suspec cées. Une carte postale vaut ô francs une lettre 10 francs. Ses renseigne ments, et surtout ceux qui pourraient nuire aux sujets russes, se taxent for cher. Les policiers russes fouillent d< idirs mains impitoyables la vie intime d< ceux qui se croyaient libérés de leur; procédés iniques, une fois réfugiés ci France. Les policiers français achèveu l'oeuvre de leurs confrères et alliés, il expulsent, arrêtent ou livrent les person nés visées au gouvernement russe. Dis-moi qui tu hantes... jamais ce pro verbe ne fut si vrai. A quelles bassesse ia belle et noble nation française ne des elendit-ede pas pour s'assurer, le con cours de la Russie lors d'une guerr iranco-ademande ! Elle perdit son idéal ce bel idéal d'antan qui lit de la Jt«rânc< ia plus belle nation et aussi, la plus fort ie l'Europe. Jamais la royauté français ni même l'empire 11e s'abaissèrent à u tels actes et 11e se prostituèrent connu la France d'aujourd'hui pour consolide sa politique et ses intérêts.. Pour reprendre sa revanche elle s donna comme une fille publique à i Russie, et perdit toute dignité pOu aboutir à la réussite. ' La défaite de 1870-71, si désastreus 1 qu'elle fût pour la France, ne peut l'êtr 1 autant qu'une victoire* actuelle acquis au prix d'un tel marché, de telles con prom mission s. O11 ne peut séparer les ré ' sultats d'un acte de la moralité de moyens employés pour les obtenir. Il es 1 des défaites qui sont plus glorieuses qu 1 certaines victoires, lorsque, comme ceil 1 de 1870-71, elles ne portent pas atteint ' à l'idéal et à, la valeur morale de tout u ' peuple. NT K O L A WI'TZ. Les Belges à l'Yzer et la Censure française Luigi Bargini, correspondant du «Cor-riere délia Sera», donne une description captivante de la vie sur le front des Alliés, description dans laquelle il met l'armée belge en certaine opposition avec les armées -française ,et anglaise. Barzini prend fait et cause pour les Belges. «Ceux-ci n'ont plus, dit-il, les masses pour prendre l'offensive sur un pareil front gigantesque. Leur armée de campagne est réduite à 50,000 hommes. Les pertes belges en tués, blessés et prisonniers se sont élevées à 70% de la totalité. La deuxième division qui se bat 2 Nieuport compte à peine 6,000 hommes. A Liège elle en avait encore 20,000, à son arrivée à l'Yzer elle comtait 17,00c hommes.. En une seule nuit, le 4 novembre, elle perdit 32 officiers. On ne saii plus comment remplir les vides. On manque d'officiers et de sous-officiers. Les soldats fatigués font l'impression de sortir d'une maladie, mais ils tiennent fer me et se battent courageusement. Il; n'ont pas quitté une seule fois le chamf de bataille. Cela ils ne le font pas», dii Barzini, comme s'il voulait que ce cr arrivât jusque Paris, quoiqu'un avis offi ciel français sur les opérations en Flan elre, ait dit que l'armée belge se tenai loin des batailles, jouissait de repos et s< reformait. » On dirait que Barzini s'est révolté con tre le communiqué du gouvernemen français. « Par le courage héroïque d< cette armée qui s'est sacrifiée, dit Bar zini, la France a pu sauver sa situatior devant l'ennemi : les Belges occupèren les Allemands pendant la mobilisatioi française, puis ils contrecarraient l'enne mi devant Anvers et l'y retenaient pendan que la bataille à la Marne allait son trair et une troisième fois ils coupent au: Allemands la route vers Calais. Troi: fois ! C'en 'était trop ! Il y a deux ans 1; Belgique n'avait pas le service obliga toire. Tout le monde pouvait mettre ui remplaçant; en payant 1,600 francs o pouvait envoyer un autre à sa place a régiment. Pour ce motif la Belgique n'es entrée en liçe qu'avec deux classes se ciales. Mais maintenant tout est désorge nisé, dispersé et en fuite' y" compris 1 gouvernement et de cette fastueuse Be gique il ne reste plus que le noyau c cette armée courageuse composée de pai vres diables qui ne possèdent rien et qi se battent pour les autres ; 50,000 soldai nécessiteux se rangent autour de lei Roi. Ils représentent toute la Belgiqui Pour eux seulement la Belgique exisi encore. Aucune censure ne peut cachi les faits héroïques de l'armée belge. Cel; ils doivent le savoir et cela ils l'entei dront ces pâles mais rudes combattan du roi Albert : Que le monde entier les ai mire, les glorifie et leur envoie son salut Cela doit avoir une signification quar un francophile comme Barzini émet ( lourdes accusations Contre la censui française qui ne parle pas de l'héroïsn des Belges ou l'amoindrit. A la Commission Intercommunal La Commission Intercommunale s'e réunie hier, sous la présidence de M. 1 . Franck. Un rapport irréprochablemei • monolingue nous en est parvenu. On a parlé des réquisitions. On sa ; que, à partir du 15 janvier, toutes li marchandises doivent être payées r ■ comptant, et non plus- contre -bons,; To' : te dérogation à cette règle doit être : gnalée à M. le gouverneur général. Ensuite, après une assez longue- di l cussion, la proposition concernant - taxe sur les absents fut rejetée ^ une tr > forte majorité. MM. Delvaux et Vî - Peborgh défendaient la proposition, q t fut combattue par MM. Carlier et Mo » tens. D'autre part, on a institué 111 t commission qui aura pour but de fai ' rentrer aussitôt que possible et pour a 1 tant que faire se peut, les créances - retard. Enfin, 011 a produit un rappe 1 sur les secours de la Ville aux chômeut Echos AVIS « L'Avenir » est envoyé gratuitement, ;'i titre d'essai, pendant quinze jours, à toute personne qui en fera la demande. Calendrier 20 janvier. -■ Soleil: lever. 7 h. 47; coucher; 4 h. 3.5. — St-Sébastien. '?A janvier. — Soleil: lever, 7 h. 46; coucher, 4 h. 87. — Ste-Agnès. 22 janvier. Soleil, lever 7 h. tu; coucher 1 h. 38. — St-Vincent. Souvenirs Ne soyons pas égoïstes. Evidemment, nous vivons à une époque de tristesse qui navre, d'accabk-i ment qui déprime. Mais ne pouvons • nous; puisque.nous voici arrivés à l'âge mûr, puiser des consolations a la source i parfumée des souvenirs? Il pleut, il neige, il vente. La misère i accable nos populations ouvrières. Une i sorte de tristesse plane sur la ville en-i deuillée. A tout moment, nous pouvons - soupçonner que nos petits soldats toni-. bent, là-bas, non loin de la grande mer ■ qui continue son éternelle chanson. Et : nous nous disons : Pourquoi devons-nous . vivre ces heures de détresse? ? Nous en avons vécu d'autres, de bon-: heur intense, qu'il convient de commé-5 morer aux jours que voici. On se conso-î le de toute la quotidienne tristesse, ën t pensant qu'on a connu les suprêmes j douceurs d'une idyllique jeunesse. Com-. me Ië sublime amant de Vérone, nous nous sommes postés sous un balcon,, et nous avons attendu l'apparition blonde d'une Juliette de rêve, dans l'enchantement des pâles nuits d'été. Nous nous sommes penchés sur un bout de ruban, . sur un lambeau de dentelle, reliques d'amour collectionnées parmi des fleurs fanées qui venaient d'une lointaine princesse, -- celle que notre cœur couronna d'une auréole apothéotique. Ces instants ' d'infini, c'est tout un passé, qui s'éveille, c'est l'autrefois qui renaît, avec des ' chansons énamourées, avec des refrains 1 jolis, avec, surtout, le bruissement léger d'une robe froufroutante qui passa dans " notre vie et qui laissa la minute prin-1 tanière se griser d'une rosée scintillante 1 d'illusions jeunes. Nous avons connu tout cela. Notre rê- * ve a vécu. C'est l'heure des larmes. Il - s'en faut consoler par le souvenir des e instants bénis que nous connûmes, et " chasser le désespoir du moment par le " souvenir embaumé de nos vingt ans. s Plus tard, nous ne verrons peut-être plus I la poésie des reflets de lune sur les ro-e ses en quelque jardin où rêve la bien-e aimée, nous n'admirerons plus la mauve e douceur des lilas jeunes frémissant sui u leurs frêles branchelettes, car un peu de neige aura glacé nos tempes, et les affres de l'heure présente auront creusé des rides sur notre front. Mais nom aurons toujours le souvenir — 1111 peu de n parfum troublant, une fleur .morte, une u valse ancienne qui frissonne dans l'air el ,t que chanta l'adorée... Abus dans la distribution du paii ,e Depuis quelques jours il a été constati par le comité institué pour la vente de h e farine, que continuellement du pain es [~. exporté vers les communes limitrophes. II Le public est informé que, dans tout* S la province, la distribution du pain se fai " par tête d'habitant et que les commune: " respectives interviennent dans cette dis € tribution d'après l'importance de leur po pulation. '' L'exportation élu pain se fait au détri ment des citadins qui, de ce fait, son j* moins bien partagés que les habitants de: campagnes. " Nous faisons un appel pressant au pu blic pour que chacun s'oppose au trans 'e port illicite du pain hors de la ville. e L'Administration communale, de soi ie côté, prendra des mesures rigoureuse pour faire cesser cet abus. Renouveai 9 Les négociants du marché aux Soulier dont les magasins ont été pulvérisés pa les obus durant le siège de notre paisibl métropole du commerce, se sont, paraît '• il, réunis pour discuter une question qu les intéresse au plus haut point et à la quelle la population anversoise fera cer it tainement un accueil bienveillant, nou ïs n'en doutons pas un seul instant, u II s'agit de demander à l'autorité com t- pétente le déblayement des tristes ruine i- de leur ancien emplacement pour pouvoi y établir sans retard des échoppes provi s- soires en matériaux légers (pjus léger la que les pierres si peu lourdes de jadis) e y reprendre leurs opérations de vente e in îitiendant la réédification définitive d ni leurs luxueux établissements, n- L'idée est bonne et mérite l'appui de 1 ie presse. Nous saisissons l'occasion pou re remémorer à tous notre article relatif à 1 u- grande percée devant relier le pont d .n Meir à la place Verte par le pâté de ma rt sons actuellement détruit du côté du" mai s. ché aux «Souliers. Intempéries et sobriquets Malgré les épouvantables intempéries de ces derniers jours 1' «humour» ne perd pas une ombre de ses droits sur le... « terrain» de l'ac.tion. On serait, ma foi, -tenté d'écrire: sur la... surface de l'eau, car le niveau liquide monte d'effrayante façon et toutes ces crues pourraient bien amener à brève'échéance, un cataclysme. Malgré ces écarts météorologiques scandaleux l'état sanitaire est plutôt bon et l'état moral aussi car, paraît-il, et ceci nous vient de source germanique, les Anglais s'amusent à faire de l'esprit martial.Ecoutez un peu ce petit jeu intellectuel assez amusant : Les Anglais ont donné des surnoms typiques aux différents engins destructeurs que l'on invente contre eux. Ainsi ils appellent le lance mine: «l'entrepreneur al-emand».Le canon spécial contre les aéroplanes a été baptisé: «Archibald» on ne sait pourquoi. L'éclatement d'un certain obus est honoré du vocable: F «ours flo-connux» parce que, sans doute, sa déflagration s'accompagne d'une grande fumée moutonnée blanche. Mais les Allemands ne restent pas en arrière dans ce match de projectiles spirituels.Ils ont elonné le nom de «mother» à certain gros obus spécial dont la détona-Mot! est plutôt sourdement austère comparativement aux autres. Par contre ><Baby» s'applique à un petit «pête-sec» \ if el strident. Quant aux Français, ils ont décerné à jes gros obus de campagne appelés «Jack-Johnson» par les Allemands, le nom de «marmite» et quandTobus «campagnard» est de taille plus modeste et moins indécent dans ses déflagrations, ils le nomment : «petite marmite». Par exemple, je préfère la «petite marmite» au restaurant que sur le champ de carnage ! Et puis quoi, ici clans notre bonne ville d'Anvers nous faisons aussi de l'esprit... de vin. Dans les cafés 011 appelle les gros .«dikkop» de genièvre des «shrappnells» et comme il faut les avaler vite pour ne pas^ être pincés, vu leur interdiction des «schnaps schnell» ! Echange de prisonniers invalides o I,'Association bavaroise pour le vol i des femmes a adressé au commandant supérieur des armées allemandes une demande pressante pour que, lors de l'échange de prisonniers invalides, on songe d'abord aux femmes et aux enfant; allemands à échanger contre des femme: et enfants étrangers. L'arrestation d< femmes et enfants va à l'encontre di droit des gens et est une hemte pour nôtre civilisation, et il est urgent qu'il soi mis fin à cette situation cruelle. Ce que coûte la guerre actuelli i,'«Economist » de Londres fait uni récapitulation dès.frais que cette guern occasionne aux puissances intéressées Pour l'Angleterre on a établi un apér çu que voici : Au 15 août livres st. 14,800,000 Au 29 » » 7,900,000 ! Au 12 septembre » 7,700,000 Au 30 » « 13,100,000 : Au 17 octobre « 19,800,000 1 Au 31 » » 13,300,000 Au 14 novembre 17,800,000 Au 28 » » 22,400,000 Au 12 décembre n 20,500,000 Au 31 » u 40,700,000 livres st. 178,000,000 Ces dépenses qui ne comprennent pa les intérêts du capital seront encore sen . siblément augmentées. Le chancelier an . glais a estimé il y a quelques mois qu les frais de la guerre pour le Royaume Uni s'élèveraient à 450 millions de ltvi sterl., soit environ (11) onze millard de francs. Lloyd George a réceninien , évalué les débours pour l'armée et 1 s flotte à environ 45 millions de livr. st par mois, ce qui revient à 550 mil.ion de? livr. st. par an, soit environ 13 mii j liards de francs. Suivant un aperçu sur les dépenses ii 4 l'Allemagne, de l'Autriche et de ! r Fiance, Vu Econoniist » fait la récapitr - lation suivante pour les six premiei ' mois de la guerre : Livres sterling : Allemagne 425,000,000 Autr.-Hongr. 300,000,000 — 725,000,00 Russie 425,000,000 France 325,000,000 " Angleterre 240,000,000 _ 990,000,00 ® livres st. 1,715,000,00 n Dans ces chiffres ne sont pas compr e les dépenses du Japon, de la Serbie e du Monténégro. Ces pays, suivant le a estimations ele l'« Econoniist », cloivei r avoir eu, comme dépenses directes pot a la guerre, dans les six premiers moi: e environ 100 millions de livr. st. Si l'o i- ajoute ce montant à ceux donnés c haut, on arrive à un total d'environ qui rante-cinq milliards de francs. NOUVELLES DE LA GUERRE En Flandre Une chevauchée d'aviateurs anglais sur Ostende Londres 18 janv. <Renier, j *— Il y l huit jours, eles aviateurs anglais ont survolé. Ostende ; Ils ont lancé 24 bombes dont les effets ne sont pas connus. En France Nouvelles levées Amsterdam, 18 janv. -— Il a été ques lie.n depuis ejuelque temps de l'appel d< ia classe de 1917, c'est-à-dire eles jeunes _>ens nés entre le 1er janvier et le 31 dé cembre 1898. Le « Temps » déclara le 11 janvier que la question était à l'examer nais que la décision n'était pas encore prise. En tout cas si l'on ne faisait pa: ■ncore la levée on aurait déjà inscrit le: recrues et examiné leur validité pour h service de sorte que l'appel pourrait s< .ait- plus tard sans délais et ainsi on au .ait une levée en réserve. La France < ippelé jusqu'ici en 2 ans cinq classes îotamment celles de icji2 à T916. Renforts Londres, 1«8 janv. (Reuter.) — Oi écrit ele Paris au « Morning Post » : D'après les cominunigués français, d< grands renforts sont envoyés à St-Paul près Soissons, afin d'arrêter l'offensif allemande. Les techniciens font remar quer que la défaite ele Soissons ne doi pas faire oublier les progrès faits par le Alliés sur d'autres points, notammen ceux réalisés par les Anglais près d' La Bassée. Un démenti Londres, 19 janvier. (Reuter.) — L « témoin oculaire » élu quartier génén-anglais communique au 16 janvier : La nouvelle çle la prise ele la positio: alleinanele près La Bassée est inexacte il n'y a pas eu d'attaque. Ait 14 janvier, le Bureau Reuter té!d graphia qu'après un combat violent ( brillant, les troupes anglaises avaien pris la position allemande près La Bassé et avait fait ele nombreux prisonniers n.l lemands. Aujourd'hui, Reuter se voi forcé ele eléclarer fausse sa propre infoi mation et cela sur le communiqué el ; l'officiel « témoin oculaire » du quartie ■t général anglais. Activité dans les Vosges Paris, 17 janv. (Reuter.) — Le con muniqué officiel de ce soir dit qu'il 11' a rien d'important à signaler. Par contre Reuter annonce de Paris, 1 17 janvier, que « le Temps » a reçu un i communication de Baie disant qu'il r< 1 gne une grande activité dans les Vosgei ' Depuis vendredi, on entend une forl canonnade. Les Français bombardent h positions allemandes. Dans le lointaii on voit les flammes qui montent*des vi lages en feu. Mesures militaires Lyon, 20 janvier. — Le journal « I Progrès » publie un arrêté du préfet e; police de Saint-Etienne, déclarant qu les autorités militaires séviront avec ! dernière énergie contre certaines_j:ea appelés sous les drapeaux qui se soi fait embaucher, dans des usines et at liers où l'on travaille pour l'armée. Sot le prétexte qu'ils exercent un métier qi en vérité n'est pas le leur. s L'arrêté ajoute que cet avertissemei - suffira pour obliger les embauchés à ; - rendre immédiatement sur le front. Les Taube On se rappelle les visites faites par 1-s Taube sur Anvers. C'était toujours 1 * vacarme et une agitation dans les rue a où les curieux se groupaient pour vc • l'effet des shrapnels qui étaient envoya s aux aviateurs ennemis. En France, c'est la même curiosité. e Pendant qu'une demi-douzaine d'avi a leurs jetaient cles bombes sur une vil du Nord ele- la France, les curieux, to en cherchant un refuge sous quelque te éloigné, n'observaient pas moins la e rection prise par les aviateurs tout < discutant les effets des bombes et ( elles pouvaient être tombées. C'est 1 peu partout la même mentalité. On cre ^ que les bombes ne peuvent pas tomb partout, mais il n'en est t>as moins vr que les" curieux qui se risquent sur voie publique quand un Taube est a " noticé, s'exposent à être tués. Miet ~ vaut, dans ce cas, se mettre quelqi ^ part à l'abri. Heureusement, nous 11' s vons pas à craindre la visite des Tau :t en ce moment. Souhaitons qu'ils reste ■s partis le plus longtemps possible ou pl ,t tôt qu'ils ne reviennent plus du tout î l F.n Pologne " Sur le front de l'Est 1- St-Pétersbourg, 17 janvier. (Pet. Ti •Ag.) —- Officiel du quartier général Dans la région de la rive droite de la Yistule inférieure nous continuons avec-succès notre marche en avant. Hier, notre avant-garde a expulsé l'ennemi du village Buda Sulkowska. Sur la rive gauche de la Vistule l'ennemi a fait des attaques acharnées sur nos lignes dans la région du village Uoumine. 11 n'y avait pas moins de six régiments ennemis. Par sept attaques et une bataille acharnée à la baïonnette les Allemands ont seulement pu prendre une des tranchées de nos compagnies . avancées. Sur uu autre point de nos ugnes nous avons fait reculer l'ennemi, ' et l'avons obligé à se réfugier dans des , positions plus éloignées. l<es Allemands , appuyèrent leurs attaques par de l'artil-. ierie lourde. ; Près du village Kouopnitzà nous ; avons arrêté l'ennemi qui s'étant avancé . à trente pas de nos tranchées et l'avons . inondé de bombes portatives. Nos volontaires ont profité du désarroi de l'ennemi , pour s'avancer. Une grêle de projectiles lût envoyée sur la voie de communication des Allemands qui ont été obligés d'évacuer la place. Au Sud de Pinczow nous avons^ rudement bombardé l'ennemi. Par trois fois 1 il essaya de nous attaquer, mais chaque iois il fut repoussé. Une batterie lourde autrichienne qui ' bombarda Taruow a été réduite au si-• .enet par nos canons. Hn Pologne et en Galicie t Vienne, 19 janv. midi. — Du quartier général : En Pologne et eu Galicie occidentale, des combats d'artillerie ont eu lieu. Dans les Carpathes, rien de nouveau. On annonce de grandes neiges dans 1 certaines régions du" pays. Près de Jacobency, dans la Bukowine , méridionale, une attaque russe a été re-. poussée avec de lourdes pertes pour l'adversaire,i Dépêches diverses Une interview avec le chancelier de l'Empire t Amsterdam, 16 janv. (De source alle-- mande.) — Le «New-York Times» publie e une interview que son correspondant a eu r avec le chancelier de l'Empire M. Beth-mann-Hollweg. Au cours de cette interview qui eut lieu le 14 décembre l'interviewer a constaté que le physique du 1. chancelier n'est pas sans subir l'intlùence v des quatre mois ex demi de guerre. Quoiqu'il ait entière confiance dans la victoire e de l'Allemagne, il n'a pas osé se pronon-e cer sur la durée de la guerre. Le chance-lier a fait allusion aux difficultés qui ont ; surgi entre l'Allemagne et l'Amérique par c rapport aux communications et a exprimé s ses regrets que la censure française exer-ce un contrôle sur le câble, et que la nia-[_ nière de voir de l'Allemagne n'ait pas été mieux comprise en Amérique.Nous avons beaucoup de pitié pour lés Belges, a dit le chancelier. Quant à la neutralité belge, e je me suis exprimé longuement au Reichs-e tag. Vcius avez vu les documents qui ont c été publiés par le «Norddeutscher Allge-a meine Zeitung», qui montrent que la Bel-s gique a abandonné sa propre neutralité ^ et que l'Angleterre et la France ont ar-rangé la rupture de cette neutralité avant [s la guerre. Le chancelier a ajouté ensuite ^ que l'Angleterre n'a pas seulement dirigé ses regards sur la disposition de la contrebande absolue, mais aussi sur le ;e matériel de guerre et principalement sur les matières premières nécessaires à l'industrie et sur les produits alimentaires avec l'espoir d'affamer l'Allemagne et de ruiner son commerce. Mais l'Allemagne, ~s dit le chancelier, s'est préparée à cette n éventualité. Vous avez demeuré ici et s> vous avez pu vous rendre compte de nos ir arrangements. Nous ayons des provisions ?s suffisantes pour résister longtemps : du cuivre, du pétrole et du caoutchouc, il n'en manque pas. La limitation commer-a- ciale faite par les Anglais fera plus de le dommages aux Etats neutres qu'à l'Alle-it magne, de plus cette limitation fait souf-(it Irir le commerce américain. Un des plus ,i- curieux phénomènes de cette guerre c'est u raccomodement de l'industrie allemande. )ù Ve;us avez vu comment nous avons sub-in stitué notre production de paix à celle it ele la guerre. Quant à l'argent qui nous jr est nécessaire pour faire la guerre, il n'en ai manque pas. Je n'ai pas voulu cette la guerre. Durant cinq anées j'ai travaillé u» avec ardeur pour avoir de bons rapports [x avec l'Angleterre, mais sans succès, pas ie par ma faute. Le chancelier réitéra ses a- paroles que le gouvernement anglais a be provoqué la guerre en encourageant le nt parti ele la guerre en Russie. u- La politique extérieure de l'Autriche* Hongrie Rome, 18 janv. (Reuter.) — Andras-sy a déclaré, dans une interview, qu'il 11c eloute pas que Burian continuera la d. politique de son prédécesseur. Le nouveau ministre s'e>ccupera également de

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