Le bruxellois: journal quotidien indépendant

1574 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 29 Mars. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 30 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qv3bz62816/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Ft-3.00-Mk 2.40 Ff 1.50 >11(1.20 =—«_ —- tirage:mo.ooo I „!%TlS£ZLx I ■ Journal Quotidien lœdêpenâaïf m tirage: 110.000 PAR JOUR S.. 1. -■■ ■■ I '" ' PAR JOUR DERNIER SC OMMU NIQU ÉS O F F ICI EL S ALLEMAND» BERfJN, 2 8murs : •lheâtre de ta guerre à l'Ouest. La journée s'est écoulée dans le calme auprès de lu majorité des ai mets. Sur le terrain des deux côtés de la Somme et de l'Oise, de petites actions mi seulement eu lieu. Ai.ec quel succès nos troupes y accomplissent leurs missions, ressort de ce chef qu'on a compté environ 1,000 AngUis morts sur le champ de combat du 26 mars entre Lagni-court et Morchies. Les Français ont subi hier des pertes sanglantes par l'échec d'une poussée, prononcée sui la rive ouest de l'Oise, près de La Fère. En Champagne, quelques tranchtes françaises ont été enlevées au sud de Ripout. Ici et au cours d'entreprises effectuées au sud de St-Souplet et près de lahure, 200 Français ont Lté faits prisonniers et plusieurs tuitrai,leuses et lance-mines ont été capturées. Au nord de Reims et en Argonne. des détachements de reconnaissance ennemis qui étaient parvenus à pénétrer dans notre position en ont été rejetés au couis d'une contre-poussée. Tbeâtre de la guerre a l'Est. Groupe d'armée du leldmaréchai général prince Leopold de .Bavière: Entre la mer et les Carpathes le dégel printanier a commencé, rendant impossible des actions d'envergure. Le butin des combats sur la Scktschara s'est accru à 20 mitrailleuses et 11 lance-mines. front a'armee de lareniauc Joseph: Au cours d un raid, exécuté à la pente nord-est iu Coman, dans les Carpathes boisées des détachements d'attaque se sent élancés dans la position russe, ont fait sauter plusieurs abris e tont ramené quelques prisonniers et du butin. Sur le Magyaros une attaque russe a échoué. Au sud de la vallée de tUi une crête de montagne fortement organiste a iit prise d essaut par nos troupes et maintenue contre plusieuis contre-attaques. ISO prisonniers, quelques mitrailleuses et lance-mines sont restés ente nos mains. uroupe a aimée du feldmaréchal général von Mackensen : Front en Macodoine : Des combats a avant-postes et pvr moments recrudescence d'artXene. BctiLiN, 27 mars. — Officiel. Dans la nuit du 26, un ae nos groupes de lorpil-leuis a bombardé de 200 coups environ, et à courte uiJiunee, tes installations du port mariume de Ifun-keique. Nulle part on n'a trouvé trace de forces de combat maritimes, /vos navires sont rentrés indemnes. \ BOULIN, 27 mars. — Officiel du soir ; Pas à'événements qui vaillent la peine d'être mentionnés sur les aivers fronts. AU i àiiCrti&Nr -, VIENNE, 27 mars. — Officiel ; msaue ae la gu<me & l'Est. front u avuiue au ieuunaroenai générai von iu.ac£oAsen: * Pas d'événem.nU par.L ul.ers. a lOiir d aiui«e uu général colonel arcmauc Jusepn: An sud de la vallée de Czonanyos, l'ennemi a at-Uqut mer ta position ae itiagyuros, appuyé aune for.e uiuilerie. U fui repousse partiellement par noire feu, partiellement uu tours u'un corps-u- corps. Au sua de la vajte de Sulta, une tentative a attaque russe fut etouffre par le feu de nos canons, x roue a cii'Uâe uu îeicuaan.onai général fciince iiéopoiu ae .tsaviere ; Au sud de Brezeçzany, près d'Utejow et à l'ouest de Luek, l'ennemi a attaque sans succès nos lignes. Il subit de granaes pertes. Dans la région de tiara-ncwhschi, il fut c/tasse par surpr^e hors de ses po-sitiçns ù l'ouest de la Schtscliara. Cette action lui vaiut de lourdes et sanglantes pertes; nous fîmes 300, prisonniers. Xneatre de la guerre italien. Dans ia région de (Joritzia, aes attachements de noue régiment a'infanterie n. 100, fortement appuyés d'artillerie, ont pénétré dans les positions ennemies au sud de tSigiia; ils ont fait prisonniers 9 officiers et 306 soldais, capturé une mitra,lieuse et un lance-mines, et ont maintenu leur position,malgré plusieurs contre-attaques. Au défilé du P.ocken, les Italiens furent chassés de la maison de garde de la Sinana. Le bâtiment a sauté en l'air, après que nos patrouilles eurent perquisitionné et l'eussent abandonné. xnsâtre de la guerre au Sud-Est. En Albanie, la si:nation est inchangée. Mise au point. VIENNE, 26 mars : Le bureau de ta presse militaire annonce : Une nouvelle italienne est conçue comme suit •' Le communiqué iiahen du 25 mers annonce : Sur le plateau du Carso, des détacherrants ennemis ont tenté le soir, après une vigoureuse canonnade, d'envahir notre ligne dans le secteur de Lutaki. fis ont été repousses et dispersés en essuyant des pertes sensibles. Les faits sont exactement l'opposé de ce communiqué du commandant italien. Vers S heures du soir, les Italiens ont ouvert un feu. très violent d'artillerie et de mitrailleuses entre le secteur Hu-dilog-Lutaki. Des préparatifs observés peu de temps auparavant dans les tranchées italiennes annonçaient sans aucun doute une entreprise ennemie projetée contre ncs positions à l'ouest de Lutaki, qui, toutefois, par notre feu de barrage d'artillerie bien dirigé, fut éioujtce dans l'œuf. TURCS CONSTANTINOPLE, 27 mars, — Officiel du 26: Front persan : La situation est inchangée. Front du Tigre: » Sur l'aile gauche du Tigre, l'ennemi a tenté un mouvement encerclant contre la partie extrême de notre aile g'iuche, mais il fut repoussé et subit de giandes pertc-s far suite d'une violente contre-attaque de notre part. Au cours des opérations, nous avons fait 26 prisonniers et capturé une mitrailleuse. Moyennant un mouvement en avant de notre aile droite renforcée, nous avons pris l'ennemi de dos c; de flanc en lui infligeant de lourdes pertes. Front de Sinai : Un aviateur ennemi, atteint par le feu de nos canons de défense, s'est abattu entouré de flammes derrière nos lignes, non loin de Feloudje, à 40 kilomètres au sud-ouest de Jerusalem. Front du Caucase: Combats entre patrouilles de reconnaissance en divers endroits, qui se sont terminés à notre avantage. Sur le restant du front, aucun événement important.BULGARES SOFIA, 28 mars. — Communiqué officiel du 27: Front en Macédoine: Sur la rive ouest du lac de Prespa ,de fortes patrouilles ennemies se sont avancées. Toutefois, elles furent chassées par notre feu. Vers Tscherneva-Siena l'ennemi a prononcé une attaque après un violent feu d'artillerie. Quelques unités ennemies, qui avaient réussi à Rapprocher de nos tranchées, ont été rejeté es par une contre-attaque. Sur le res'e du front, faible action d artillerie. Un détachement ennemi, qui tentait de s'avancer contre nos postes au sud de Gewgheli, a été chassé par notre feu. Sur U ut le frent, vive action aérienne. front roumain : Calme. SOFIA, 26 mars. — Officiel du 25 mars f Front en Macédoine: Faible activité d'artillerie sur tout le front. L'après-midi l'ennemi a bombardé la hauteur 1050 par un feu violent d'artillerie. Dans la vallée du Varuar et dans la région de Drama, vive activité aérienne. Front en .Roumanie: Le calme prévaut. FRANÇAIS PARIS, 27 mars. — Officiel, 3 h., p. m. : Au sud de l'Oise nous avons poursuivi nos progrès "ans la bosse foiët de Couey tont nous occupons toute la parité nord. L ennemi a été rejeté au-o!« A de la iië.ne Bariâs-Servais. Au sud de la forci nous avens enlevé au cours d une a.taque de nuit le village de Coucy-le-Château, tnergiquement déjen-du par l'ennemi. Dans la région de Soissons nous avons enlevé une ferme au nord-ouest de Margival et un point d'appui tenu solidement par l'ennemi. Eu Argonne nous avens réussi un coup de main dans ie secteur du F^ur-de-Paris et ramené des prisonniers. En I orraine une tentative ennemie sur nos petits postes de la région de l Etricourt a complètement échoué. Nuit calme partout ailleurs. PARIS, 27 mars. — Officiel, Uh., p. m. : Entre la Somme et l Oise l'artillerie ennemie violemment contre-battue par la nôtre a bombardé nos /wsitions sur le frvnt Roupy-Essigny-Benay. A plusieurs reprises l'ennemi i fait des tentatives d'attaque qui ont été arrêtées net par nos feux. Au sud de l Oise nos troupes ont poursuivi leur succès. Toute la basse forêt de Coucy ainsi que les villages de Petit-Barisis, Verneuil, Coney-la-Y-te sont tombés en notre possession. Nos éléments avancés■ ont atteint en quelques points les lisières ouest de la foiêt de Saint-Gobain et de la haute forêt de Coucy. Nos pertes ont été légères au cours des combats livrés dans neite région. Dans la région au nord de Soissons nous avons réalisé de sérieux progrès, au , nord de Neuville-sur-Niargival et au nord-est de Leuilly. En Argonne un coup de main sur les lignes ennemies du secteur de Bolante nous a permis de faire une vingtaine de prisonniers. Sur le front de Verdun lutte d artillerie assez violente vers la côte ?.t>4 et au nord de Bezonvaux. Canonnade intermittente sur le reste du front. kusSE' PETROGRAD, 26 mars ; JFroat à, l'Ouest : Dans la région du bourg de Postawy, l'ennemi a tenté, après avoir projeté quatre rafales de gaz, une attaque; toutefois, il a été repoussé par notre feu. Dans la région d'Ovakhovsichirm (à l'est de Bara-nowiischi), environ deux compagnes ennemies revêtues de blanc ont prononcé une attaque contre nos tranchées; toutefois, elles ont été dispersées par notre feu d'artillerie. Ail nord-ouest de Smorgon, notre artillerie a abattu un dirigeable ennemi, qui esi tombé dans les lignes ennemies. Au front de Roumanie, fu$i,lade. ITALIEN ROME, 26 mars. — Officiel : Les combats d'artillerie ont été plus animés hier dans la vallée de la Lagarina, dans la vaJée supérieure du Trai-ignolo (AvisioJ et sur le Karst. Dans le haut Cordcvo.e, un détachement ennemi a réussi à pénétrer dans une de nos positions avancées sur les versants du Monte Sief. fis ont été ensuite repoussés par notre contre-attaque. Au front des Alpes juliennes, activité de nos patrouilles, accompagnée de succès; l'une d'elles s'est avancée au df 'ià du Frigido, a enlevé un poste ennemi et a capturé des armes et des munitions. ANGLAIS LONDRES, 26 mars. — Officiel : Nous avons attaqué, tôt dans la matinée, le vil'.age de Lagnicourt, ça nord de la roule Bapaume-Cam-brai, l'avons occupé et ramené 30 prisonniers et une mitrailleuse. L'ennemi a dcclanché, dans l'après-midi, djs contre-attaques énergiques du côté nord et nonl ouest. Une troisième attaque a été interceptée par notre artillerie et n'a pu déboucher. Au cours de la nuit, une attaque à coups de bombes a été repoussée au noid de Beaumetz-lez-Cambtai. Des détachements ennemies, qui ont tenté de s'approcher de nos lignes dans la région de Fauquissart ainsi qu'a l'esl d'Ypres, oni été dispersés par le feu de nos mitrailleuses. Evénements sur mer. LONDRES, 28 mirs : L'Amirauté annonce : Un contre-torpilleur britannique a heurté dernièrement une mine dans le canal et a coulé. 4 officiers et 17 hommes ont été sauvés. Un autre contre-torpilleur a essuyé une collision avec un vapeur et a coulé. Un homme a péri. Sinon pas de pertes. Dernières Dépêchés La Révolution en Russie St-Pétersbourg, 27 mars. — Les g.ands-ducs Nicolas Nico.aievitch, Nicolas Michaëjovitch, Alexandre Michaëloviicn, Buris Vuaûnirovitch, Serge Mi-chaclovitch, Georges Michaëlovitch, Demetrius Constantinovitch et le duc Alexandre d'Oldenbourg ont envoyé un télégramme tu gouvernim.nt provisoire, télégramme par lequel ils declarem s unir complètement au point de vue exprimé par le grand-duc Michel Alexandroviteh dans son discours de renonciation au trône, ils ont exprimé en même temps la ferme résolution, de soutenir en tous points le nouveau gouvernement. En ce qui concerne les apanages des grand-aucs et des princes i.s ont exprimé l'opinion, que ceux-ci, d'accord avec le document susdit, deviennent propriété de l'Etat. Berne, 27 mars. — Le irjnistre ae la justice Ke-renski a déclare au coilafcx .ateur du « Petit Parisien », que les régiments venus à St-Péiersbourg pour participer à la révi-lu:icn, ont été renvoyés dans leur garnison, à condition d elire liîurs cifi-cie;s ainsi que des comités qui resteraient en contact avec le Comité central. Les lemmes ne partipe-raient pas au vote, une telle réforme ne pouvant être introduite maintenant, en présence des circonstances difficiles actuelles. Copenhague, 27 mars. — Un télégramme privé de St-Pétersbourg ai* « Sozialdemckraten » annonce que la nomina;ion d'Akxeieif en qualité de commandant en chef est mair.i .nant chose décidée. Cologne, 2'> mars C~i nhague à n ' Gi. zette de Cologne n : Le général Broussilcff a reçu son congé, il o-era p obaWoment remplacé par le général Lestchinsky, d autres informations oisent que celui ci remplacera Je général Everth, démissionnaire.L'attitude de l'armée. Berlin, 28 mars (tél. privé.). — On annonce de Stockholm au « Berliner Lokal Anzeiger », qu'il règne dans les cercles du nouveau gouvernement une crainte p ntôt panique au Sujet de l'attitude de l'armée russe à 1 avenir. La situation est considérée comme extrêmement grave, paroe que 1 attiude des treupes, au cas éven.uel d'une for.e attaque, est incertaine.Dans 1 armée,on tffec.ue une gianae propagande, pour dépos.r les arm.s, aussitôt que l'ennemi attaquera. JCtes officiers, qui ont cherché à étouffer l'agi.ation ont été immédiatement fusillés. Explosion à iiapaume. Paris, mais (H»v*s). — Par accident, une explosion s'est produite tans l'hôtel de ville de Ba-paume. On s occupe actuellement du déblai des décombres. lieux représentants du cépartement du Pas-de-Calais, MM. Raoul Briquet et Albert Taillandier, député d Arras, qui s étaient empressés de se rendre aussitôt dans la \iile reconquise, se trouveraient parmi les victimes. Conseil ae guerre à l'Elysée. Genève, 2S mars (tél. privé.). — D'après le « Peit Parisien » une assemblée du conseil supérieur de >a défense nationale a eu lieu hier à 1 fciy-sée sous la présidence de M. Poincaré, auquel assistaient, outre M. Ribot, tous les membres au cabinet. Une alerte on Angleterre. Rotterdam, 28 mars. — Le « Nieuwe Rotterdam-sche Courant » annonce de Londres : Bonar Law a donné hier à la Chambre des Communes une déclaration, relative à certains rumeurs, qui se sent répandues nu cours des derniers jours au eujet d'une invasion ennemie. Les bruits seraient très persistants et ont leur origine dans les ordres donnés à 1 armée territoriale de se tenir prête à toute éventualité. Les pertes anglaises. Rotterdam, 27 mars. — Les listes des partes publiées par le « Times » des 19 et 21 mars, contiennent les noms de 292 officiers et 5,080 soldats. Exp.oàon daus une îabrique de munitions anglaise. Londres, 27 mars. — Le bureau de la presse annonce : Une explosion s'est produite par accident ce matin dans une fabrique de munitions dans le nord de l'Angleterre. Les dégâts ne ssnt pas sérieux. Une personne a été tuée, neuf blessées, dont trois grièvement. L'Allemagne et la Cliine. New-York, 27 mars. — La Chine prend des mesures de précaution pour renvoyer les membres de l'ambassade allemande et les consulats en Allemagne, via les Etats-Unis et s'est assurée l'assentiment du département de l'Etat pour leur voyage sous sauf-conduit, à travejs le continent. C'est une solution qui devait offrir des difficultés extraordinaires en raison de la rupture des relations entre la Chine et le Japon, attendu que le seul territoire neutre, que les fonctionnaires allemands peuvent atteindre par le continent, est le Siam. Le changement de front à l'Ouest, Opinions de l'Entente. La « Stampa » commentant la retraite allemande en France, défend le point de vue de la supériorité des Anglais et des Français, en hommes et en ca- • nens, puis elle dit : « Personne ne pourra nier que le plus grand es- I prit d'initiative se trouve du côte des Allemands. I Si l'Entente avait eu pareille initiative, le mouve- 1 ment de retraite des Allemands, ne se serait pas accompli aussi facilement. On peut affirmer en toute sécurité que le commandement supérieur anglo-français a été un peu surpris par les événements. Si, ccmme le désire Hervé dans la « Victoire » les Anglais et les Français avak<nt voulu poursuivre les Allemands, ils n'auraient pas seulement dû prévoir cette retraite, mais l'utiliser séance tenante. Au lieu de cela les Anglais et les l\an-çais sont restés passifs ces derniers jours. Lorsque 'es Allemands furent arrivés à proximité d? Paris, il avaient occupé des positions provisoires, et s'étaient refusés à évacuer le coude saillant qu'ils occupaient, bien qu'ils connussent la faiblesse de ce dernier. Hindenburg s'y est résolu maintenant. Ceci implique une faiblesse et une force. La faiblesse concerne la situation stratégique de l'armée alkm«nde avant la retraite; la force réside dans la froide volonté qui l'a ordonnée. Cette résolution prouve aussi la pleine confiance du peuple allemand en son feld-maréchal. Tout autre commandant en chef, qui eût ordonné à ses troupes d'abandonner un sol abreuvé de leur sang, eut été supprimé par la disgr.lce populaire ; mais l'Allemagne voit dans ie mouvement de recul, la première partie d'un nouveau plan d'Hindenburg et est pleine d'espérance. Hindenburg cherche à entraîner son adveisaire dans la guerre de manœuvres. Où le fera- t-il? C'est là un secret que personne ne sait encore, car on ne sait encore où la retraite allemande s'arrêtera, ri où se trouve l'artillerie allemande et si Hindenburg veut attirer son adversaire dans une impasse ou non. U n'est pas davantage nécessaire qu il le fasse en France; il peut aussi, comme on l'admet, se jeter sur l'Italie. Qu'il nous suffise aujourd hui de faire remarquer que ce rude athlète, qui est certes abiraé 4e façon sanglante, mais encore solide sur ses jambes, a trouvé moyen de se dégager de son tdveraaire principal. Ces faits sauIs devraient engager tous ses adversaires, à se méfier de son plan futur. » La retraite allemande. Berlin, 28 mars. — La « Norddeutsche Allge-meine Zeitung » s'exprime comme suit au sujet des mesures d'évacuation prises à l'ouest, par les Allemand» ; Les dévastations organisées par les Allemands, dans la région évacuée, ne peuvent être niées, cela n'est d'ailleurs pas nécessaire. C'était là une nécessité m>li.aire, amère, mais inévitabie, qui justifie une protes ation d'autant plus énergique, contre les accusations ineptes et de pure invention, d'après lesquelles la direction de l'armée allemande aurait exercé en queique endroit des rigueurs inutiles, comme si elle s'était écarté d'un cheveu des destructions que lui impcsaii la situation militaire. En premier lieu on fit sauter tous les ponts et chemins de fer et toutes les routes furent démolies. Mais les forêts aussi durent être détruites, car il s'agissait d'enlever à l'ennemi tout matériel pour ses travaux de construction et de fortification, et de lui enlever toute couverture pour se cacher .Pour les mêmes motifs, des villages durent être rasés. La destruction des campagnes et jardins, des allées et vergers, que l'ennemi voudrait stigmatiser d'iiutile barbarie, s'imposait pour les mêmes motifs d'ordre militaire ; car il ne faut pas que les batteries et les colonnes ennemies puissent se dégager des chemins labourés et trouver une marche facile à travers les campagnes. L'Entente ne peut en conscience nous reprocher un seul cas de destruction inutile, ni un seul acte de violence ou d'injustice. Les communiqués ne soufflent met de toute une zone qui fui épargnée. Si les Français ont pu reconquérir la jolie petite ville de Noyon, ce n'est vraiment pas à la vai.lance et à la rapidité de leurs propres troup.s qu'ils le doivent, mais à la prudence et à l'humanité du commandement suprême de l'armée allemande, qui a soigneusement évité tout combat en cette région par égard aux habitants concentrés dans la vi.le. Pas une seule grenade allemande n'est tombée sur la ville, même lorsque les Français y étaient entrés depuis longtemps. Il est vrai que ce ne fut que la population hors d'âge d'être appelé sous les armes qui fut laissée dans la ville, mais c'eut été un crime contre notre propre sécurité militaire de laisser à l'ennemi des forces qui ne sont pas moins précieuses que des so'dats. Les combats au front de l'Ouest. Berlin, 27 mars. — Les Anglais ft les Français n'avancent que lentement sur le terrain évacué par les Allemands. Devant eux, derrière eux, les difficultés s'accumulent. Des canons et de9 fourgons de bagages restent en panne et retardent ainsi (ies colonnes entières, en s'en.isant lentement dans la boue e texigent des efforts inouïs pour être de nouveau mis en état. Les Soupes ne peuvent nulle part trouver d'abri et dorment le soir harassées de fatigue, malgré l'humidité et le froid Sur Le terrain marécageux. Des prisonniers nous ont déclaré que les soldats qui avaient entin espéré sortir de la boue de la Somme, sons désespérés. Ajoutez à cela que malgré cela on ne parvient pas à atteindre nos ar-î ière-gardes. Après avoir tenu les Ang'ais en échec près d'Ignicourt et -de Roiael, en leur occasionnant de fortes pertes et les avoir chassés à diverses reprises de ces deux villages, elles cèdent aussitôt que des forces supérieures, appuyées d'artillerie et d'un certain nombre d'automobiles blindées passèrent à l'attaque. Au sud de la Somme, la situation est inchangée, car depuis la contre-attaque allemande près de Seraucourt, le 25 mars, les Français ne se sont pas hasardés plus loin. Des prisonniers que nous avons fait en cet endroit et dont le nombre s'est augmenté de 120, ont déc'aré que Les but: d'attaque étaient moins près d'être atteints qu'à l'heure actuelle. Le cadavre de Raspoutine brûlé? D'après le « journal de la Bourse » de Pétro-grad, le cadavre de Raspoutine aurait été brûlé aux environs de Pétrograd. Au front de l'Est. Il dégèle, le temps est plus clair et l'activité com-battive est plus grande par suite des attaques multiples des Russes. Les attaques contre la position des Magyaros conquise le 8 mars par les puissances coalisées après une préparation d artillerie de 4 heures où 3 bataillons russes montés à l'assaut éprouvèrent do lourdes pertes, échouèrent ainsi -qu'un assaut de Brzczauy et des poussées au nord de Zlcczow-Tamopol et à l'ouest de Luck. Par contre, ainsi que nous l'avons annoncé une attaque allemande sur ia Schstchara a réussi. El.e leur a valu un butin considérable en prisonniers, mitrailleuses et lance-mines. La guerre sous-marine. Amsterdam 27 mars. La direction de ia compagnie des pétroles « Coruna », à La Haye, a reçu la nouvelle que le vapeur-tank « August Kessler », appartenant à 'a compagnie, a été torpillé à 40 milles à l'est de Start Point. DEPECHES (Reproduites ae l'édition précédente.) La Révolution en Russie Pour la paix. Copenhague, 27 mars. — De Paris au « Pviiti-ken » : Des télégrammes de St-Petersbourg annoncent que de gianaes démonstrations en laveur de la paix ont eu lieu aans les rues, hainii les manifestants iî y avait de grandes bandes de soldats. Vers la rtpuonque. Les jouinatix lyonnais apprennent de Péirograd qu'une comission extraordinaire, présidée par M. Kertnski, examinera à fond les documents provenant des cercies ne la Cour. La déclaïauon uu Comité centiai aes cadets et ues memDres ce .a lx.uma, en laveur de l'institution d une r&puo^qus u^mocra-tique, a causé une gianae surprise et institue un contre-poids aux exigences exagerées de la traction anarchiste-révolutionnaire. Le gouvernement a 1 intention de créer un monopole us ceréaies. M. ke-reeski préparerait une loi abolissant toutes les inégalités légales de classes, de religions et de nationalités.Vienne, 27 mars. — De Stockholm au « Kcrres-pondenz Runuscnau n : Depuis 24 heures, ou n'a reçu à Stockholm aucune depèche oltiCieile. La proclamation de la République serait imminente, et il est hors de doute que la Russie est ûecwee a en finir définitivement avec la monarchie. Berlin, 27 mars. — De Siocknolm à la « Gazette de Voss » ; Le leader ouvrier Skobeleff a déclaré au cours de la dernière séance du Comité ouvrier et militaire, que d après des nouvelles aiguës de foi, un mouvement puissant s'était déclaré à Kronstadt, Reval et SebasWpol, pour ia proc.ama-tion de la République. Toute la marine seiait îépu-blicaine. Après des préparatifs qui oni duré d.s années, le parti ouvrier a remporte sur un monde de résistances, une victoire qui n'est pas près.ji'être achevée. Il met en garde contre les agissements de certains diplomates en laisant allusion à Lord Mil-ner, qui voulait apparemment amener une réconciliation entre le Tsar et Le peuple, ce qui au meilleur cas n'aurait amené du soulagement qu a la bourgeoisie, alors que le peupie s "En seiait retourné les mains vides. Celui-ci doit autant se garder de ce danger-là que des agents provocateurs de l'ancien régime. uonvocation de l'assemblée constituante. Lugano, 27 mars. -- De St-Pétersbourg à 1 Agence Stefani : L Assemblée constituante sera deiini-tivement convoquée à Moscou et très probablement pour la fin avril. ïransiert de la îamiile impériale en Angleterre. Stockholm, 27 mars. — Le « Kuskaia Woija » annonce le transfert de la famille imperiale russe en Angleterre, aussitôt que les enfants matades seront rétablis, et ce sous le contrôle personnel du ministre de la justice. Elle serait conduite par chemin de fer, du Murman jusqu'au port de Romanotf, et amenée de là à Newcastle sous escorte de vaisseaux de guerre anglais et russes. Les péripéties de la révolution en Esthonie. Francfort-s, M., 27 mars. — De Stockholm a la « Gazette de Francfort »: Les troubles à Reval ont commencé le 14, par de grandes réunions ouvrières et des grèves dans tous les ateliers. De nombreux magasins ont été pris d'assaut, les bàtimen.s-du gouvernement et de la police ont été détruits et les archives brûlées sur la rue. Ce ne fut que le soir du 15 que la milice citoyenne réunie au hasard, parvint à rétablir quelque peu l'ordre dans les rues. Vendredi les membres de la Douma, Man-koff et Jewseieff arrivèrent en automobile. Ceux-ci promirent que la police serait envoyée au front et que toutes lss propriétés foncières de ia maison impériale, de i'Etat et de l'Eglise seraient réparties entre le peuple. Le télégramme sans fil reçu dans la flotteur les camara ies tie Kronstadt et Sveaborg et annonçant que la révolution avait éclaté à St-Pétersbourg fut le signal d'actes de violence contre les officiers. Le commandant de la forteresse fut blessé à la tête, mais l'ordre a été rétabli.Les magasins, les voies de tramways et les fabriques sont de nouveau ouverts. L'interdiction aux soldats de visiter les théâtres et les restaurants a été levée. Le bourgmestre Poska a repris lea fonctions de bourgmestre. La défense d'exportation en France. Paris, 26 mars.— La défense d'exportation fran-s çaise donne l'occasion au « Temps » d'attaquer violemment le gouvernement qui a ainsi condamné à CINQ CENTIMES Jeudi 29 Mars 1917 — 4n,° Âtîlîëô • N. 898

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes