Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 27 Novembre. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 02 octobre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tm71v5cp22/
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Lis BRUXELLOIS PROPOS LIBRES ET VARIES La première Séaooa du Conseil supérieur de Suerre des Alliés Fidèle à son plan d'être toujours le journal ^ le mieux -et. le plue rapidement informé de l'heure présente, « Le Bruxellois » a réussi à accomplir un véritable tour de force, en se procurant, par la voie de la télépathie sans fil le compte-rendu do la première séance du « Con&eil supérieur de Guerre In ter-A! liés », tenue à Versailles, le 30 février 1918. Nous le résumons ici à l'intention de nos lecteurs, en nous bornant à mettre en relief les faits essentiels. Assistaient à cette mémorable séance, M. Wileoin en personne, son conf.denfe attitré le colonel House, ayant péri à bord du croiseur « Never-Mind », torpillé comme on le sait, à Tembo>ucibure de la Gironde, le premier de l'an. Le président de® Ettais-TJnis auquel, pour la circonstance, — noblesse ob'igo ! — on avait confié la. présidence du «- Conseil supérieur était assisté du général Perahing; 1* France1 étiait représentée par le docteur Gc-ot-r''9 Clemenceau, assisté du général Marquis d'-! Galliffet, qtie l'on avait à tort cru mort depuis longtemps, a'ors qu'il s'était tout bonnement retiré depuis de longues années à la nouvelle Chartreuse de Tarragone, d'où il se décida à sortir pour mettre sa science militaire et aussi un peu son bon sens au service de la. patrie en danger; l'Angleterre avait pour représentants M. Lloyd George, assisté de Lord Kitchener, dont la brusque et sensationnelle réapparition sur le théâtre des opérations, après un séjour assez prolongé et touit à fait involontaire dans les glaces arctiques, sur le transport qui avait dévié vers les banquise, alors qu'il devait le conduire en Russie, est encore présente à la mémoire de tous; l'Italie était, représentée par le nouveau président du Conseil, M.Gabriele d'Annunzio, qu'assistaient le général Cadorna, revenu, à la suite de pressantes ins'stance3, sur sa résolution de ne pas faire partie du « Conseil Supérieur ». Le président Wilson ayant déclaré la séance ouvert®, le secrétaire général du Conseil supérieur damna. lecture du procès-verbal de con-ebitution de ce nouvel important organisme entre les mains duquel se trouvent désormais placées ks destinées du monde entier. Ce procès-verbal qui fourmille de « considérants » et d^« attendue » ge résume en cotte quintessence; « L'œu\T6 d'incubation fuit extrêmement laborieuse et se prolongea de novembre 1917 jusqu'en février 1918; mais les inconvénients 1 immédiats de cette lenteur de gestation seront largement compensés par les résultats futurs à attendre d'une œuvre solidement assise et dont les rouages se trouveront méticuleuse mont régies. D'ores et déjà, le « Conseil supérieur de Guerre Inter-Alhés » est prêt à se prépar Y à faire œuvre utile et féconde et nul douite que tous les buts poursuivis seront aitteints à la longue. La plus parfaite harmonie n'a cessé d'exister entre les Alliés, au sujet de la réserve générale à observer jusqu'au moment où le « Conseil Supérieur de Guerre » entrerait en fonctions. Il est seulement à regretter que le déplorable manque de tact des Puissances Centrales ait forcé, entre-temps, les commandements des divers fronts, notamment en Italie, à agir avant que le « Conseil Supérieur » ait pu fournir les instructions prévues pour que ces act.ons s'exercent conformé, ment aux programmes qui seront élaborés wir la suite. Conformément à leurs principes discourtois et à leur manque d'égards total et absolu, qui se sont déjà manifestés de si fréquente et éclatante façon au cours d© la guerre mondiale, les Puissances Centrales ont eu l'in. «Mioateese déloyale de ne pas attendre la constitution du « Conseil Supérieur de Gu:rre » fit de profiter sans vergogne de la trêve que l 'a Alliés avaient volontairement conssntie, pour s'adjuger des avantages qui, certes, n© tourneront guère à leur gloire, mais bien plutôt à leur confusion : A oj propos, il n'est pas inutile de faire ressortir une fois de plus le défaut d'esprit chevaleresque qui se manifestj chez les Pu.ssanctes Centrales ©t qui s'est traduit, cette fois encore, par des attaques brutales et imprévues auxquelles les commandements des front® alliés ont eu toutes les pein s du monde à faire face, étant donné l'état d'ex, peotative chronique dans laquelle ils ee trouvaient et liés qu'ils étaient, par la stricte observance des instructions reçues, lesquelles leur commandaient d' ne rien faire avant que les membres du « Conseil Supérieur » se soient prononcée, d'un commun accord, en pleine concordance de vues et après mû,re délibération. Ces inconvénients ne subsisteront plus à l'avenir, attendu qu'il a été convenu à l'unanimité de tous les membres du « Conseil Supérieur de Guerre Inter-Alliée » que désormais une séance plén.cre de op Conseil aura lieu régulièrement le trente-six de chaque mois, et qu'il a été décidé, également à l'unanimité de toutes les voix, que tous les plans de campagne, projets de coups die mains et d'entreprises stratég ques contre l'ennemi commun, seront immédiatement mis à l'étude et transmis à des sous-commissions nommées à cet effet, dont les rapporteurs devront prendre l'engagement formel de déposer leurs rapporte dans le délai maximum de trais mois, , afin que le ConseJ puisse, dans les six mois, prendre une décision concernant les projets de campagne qui lui seront, soumis. On espère, de cette façon, arriver à une parfaite réorganisation d s fronts et à la réalisation d'une action d'ensemble, qui assurera la victoire, seul et unique but de guerre des Alliés. » Mais nous éprouvons ici un certain scrupule à poursuivre notre compte-rendu. Après lecture du Rapport de Constitution, les membrea du « Conseil Supérieur de Guerre Inte;r-Alliés » se sont en effet constitués en comité secret et il nous répugne de pousser l'indiscrétion jusqu'à révéler ce qui s'y est passé. A vrai dire, la séanoe ne fut que d'assez courte durée. Qu'il suffise à nos lecteurs que nous leur disions qu'après un bref échange de vues et la récitation d'un poème héroïque de circonstance, par le Préaident du Conseil italien, il fut décidé, à l'unanimité, que l'on se réunirait à nouveau dars un mois, pour fixer définitivement l'ordre du jour de la séance suivante...Pour- reportage conforme : ïtoljCi% FU'urus. !■! IMIIII — ETRANGER EN FRANCE. — La crise du tabac. — Paris, 26 nov. : Le Temps déplore que l'on ne trouve plus ni cigarettes, ni tabac dans les débits. Pour expliquer cette ersse, ajoute-t-il, cm dit que les tabacs étrangers n'arrivent plus qu'en très petites quantités et que la culture du t&bao national a considérablement dim nué. Il est vrai qu'en 1914, la Dordcgne, par exemple, comptait 9,418 planteurs ayant ou!t vé 3,300 hectares. Or, en 1917, nous ne retrouvons plus que 6,605 planteurs pour une superficie d: 2,017 hectares. Dépuis la déclaration de guerre, le Périgord a perdu 1,282 planteurs (30 p. c.) et. la culture a diminué de 1,282 hectares (38 p. c.). Il est à craindre que la ^tua-tien ne s'aggrave encore l'an prochain. Dson?, toutefois-, qu'elle est plus grave encore dans les Landes, J.a Haute-Garonne et les Haut s-Pyré. nées, cù les déficits de culture sont de 68 p. c., 65 p.c. et 48 p.c: D'autre part., et c'est la suite de Implication fourn.e, la consommation «3 trouve augmentée de plus de 50 p. c., la zône des armées absorbe d s quantités qu8 l'on ne p 'ut. même, à l'heure actuelle, satisfaire complètement, et. aussi des consommateurs, trop prévoyants, font d-'B provisions qu'ils entassent. Reuiss tlss la Pressa L'Angleterre et l'Europe. — Dans s&n numéro du 3 novembre écoulé, le « Manchester Guardian », un des journaux les plus raisonnables de l'Angleterre, reconnaît qu1 si d'une ou d'autre manière la Grande Bretagne ne parvient pas à réaliser dans un avenir plus ou mo.ns rapproché ses buts de guerre, elle doit nécessairement continuer à s© battre, fût-ce jusqu'en 1920, pour les atteindre, quelles que puissent être pour l'Europe en général les conséqucnces de son obstination. Voilà ce qu'avoue froidement le « Manchester Guardian » et en «'exprimant de la sorte, le journal anglais reconnaît quo l'avenir de l'Europe intéresse moins la Grande Bretagne que ses buts de guerre et qu ; le sort de la Belgique et la- question de l'Alsace-Lorraine ne sont que des moyens pour attiser le feu des passions internationales et non les raisons qui lui dictent son attitude. De pon propre aveu, l'Angleterre ne se range donc pas au nombre des puissances européennes. Périsse l'Europe si sauve est l'Angleterre. C'est une forme nouvelle du « splen-did isolement ». Un nouveau témoignage de ce principe ts: la création du « Commercial Intelligence Department » de Londres. La conception de cette machins de guerre économique preuve, clair comme le jour que, contrairement à l'avis do ses écrivains et, économistes les plus autorisés, le gouvernement anglais est l'ésolu d'exécuter le programme do la Conférence de Paris, c'est-à-dire de poursuivre do toute manière, même après la signature de la paix, l'a-néant.s&ement des forces économiques de l'Allemagne.Envisageant les conséquences probables de cette attitude, la « Ma.gdoburgiscbe Zoitung » écrit : « L'Allemagne doit donc dès maintenant tenir compte du plan conçu par l'Angle, terre dans le but de prolonger indéfiniment lea hostilités. Ce que la Grande Bretagne n'est pas parvenue à implanter durant la guerre daas l'esprit des puissances centrales, des neutres et do ses alliés eux-mêmes, elle est occupée à le_ réaliser à présent avec la coopération de l'Amérique. Cela sigmf.e ni plus ni moins que le bouleversement et la destruction systématique de la vie économique de l'Europe. Noue (notre oonfrère allemand parle de ses compatriotes), économiquement aussi forts que militairement, n'avons rien à craindre relativement parce que nous parviendrons à demeurer vainqueurs dans ces futurs combats, mais les membres ks plus faibles de la grande famille europénne seront, par ces procédés, irrémédiablement voués à la ruine. Pour l'Europe entière se révèle l'appar.tion d'un fléau qui porte le nom de « Londres-Washington ». La grandeur du péril doit être dévoilée à chacun d'eux, même aux aveugles alliés de l'Angleterre, afin qu'ils puissent comprendre quand il en est temps encore, qu'après s'être saignés à blanc sur les champs de carnage, ils sont appelés à devenir les v.ctimes des calculs des égoïstes capitalistes, spéculateurs, industriels et mercant.6 ds Londres et de Washington ». De son propre aveu, l'Ang'eterre ne se range pas parmi les puissances de l'Europe. Elle fait bande à part et élève cyniquement enta-e ses intérêts propres et ceux de la communauté européenne ie mur de Chine ds son inexorable égoïsme. Pér.sse l'Europe, pourvu que l'Angleterre et s's intérêts soient saufs, répétons-nous. Que l'Europe, qui aurait dû le savoir depuis longtemps déjà, daigne enfin s'en convaincre! (H. B.) Echos et Nouveïies Ls flamand à l'administration provinciale. L'Administration provinciale du Brabant or-gsaai se des cours de flamand, pour les membres du p-rsonnel no connaissant pas la lan-gre ou La connaissant impafaiteinient. Tous ceux qui n'ont pas 45 ans révolus devront suivre les cours; toutefois, des dispenses pour motifs sérieux pourront être accordées aux membres du personnel âgés de 40 à 45 ans. Les cours se donneront dans ies locaux de l'administrai» oJ^provinciule, tes mardis et samedis, tic 2 à 37h tires pour ceux qui ont des notions de la kjngue, et de 3 1/2 heures à 4 1/2 heures poijtr ceux qui n'en connaissent rien. C'est M. O. Van Slypa, du Teaching Club, qui a été chargé de l'organisation des cours de flamand de l'administration provinciale.Les régime its flamands et wallons. De notre correspondant, ls 25 novembre ; Celui qui a suivi toutes les phases de cette terrible guerra avec ses funestes canséqu-nces pour l'armée belge, E >ra convaincu du s rt fâcheux du soldat flamand qui ignore la langue française. Las difficultés commencèrent au oamp d'instruction et menèrent nos garçons à la prison. Mépris, dédain et injustice sont réservés au ao-dat flamand et ce dans une armée compoeée de 4, 5 de soldats de la partie flamande de la Belgique et quoique la patrie ait besoin de la confiance des Flamands pour sa conservation, maintenant plus que jamais. Cette situation ne put entraîner que la discorde entre les soldats d l'armée belge. Quand à phisLurs reprises nous avertissions le gouvernement belge, que les Flamands étaient méconnus dans leurs droits les plus sacrés, d'une manière brutale qui crie vengeance, l'avis des commandants des corps d'armée, prétendait que nous exagérions et que tous lea soldats étaient traités de la même façon. Cependan la haine naquit dans le cœur dee pauvres Flamands oppressés par l'autorité gou vernementale et 2>ar la conception nationale traditionnelle. Si le gouvernement eut pris quelque» mesures efficaces pour adoucir l'inégalité dont souffrent les Flamands dans l'armée plus qu'à" d'autres points de vu©, ceux-ci n'auraient pas perdu patience et auraient pu attendre avec confiance la. paix pour demander les réformes nécessaires. Il en fut tout autrement. Le cas Yandermeulcri et d'autres le prouvent. Les Flamands exigent à présent que ls gouvernement se place au point de vue de la séparation administrative et intellectuelle de notre Etat. Cette séparation spirituelle deit se manifester dans notre armée par la constitution de régiments flamands et régiments wallons.La connaissance des deux langues de la part dea officiers et sous-officiers dont, on nous assure l'existence est et reste-une utopie. Il est vrai qu'on peut avec un p©u de bonne volonté et une forte énergie atténuer le=.coins aigus du régi m 3 qui administre les d'eux rac"s, mais il est impossible de fournir aux soldats Flamands les instructeurs et les commandants dont ils ont besoin, avec un cadre instruit au moyen d'une technique française et composé d'hommes qui ont vécu hors de l'atmosphère flamande. Les Flamands se sentiront toujours oppressés dans une armée ayant le caractère français, et le mécontentement actuel ee convertira en haine à propos de chaque nouvel incident, aussi longtemps que la racine même du mal ne sera pas extirpée. Et cela n'est pas seulement le cas pour le • paysan qui par son ignorance de la langue française sera toujours méconnu dars ses droits mais également pour le Flamand intellectuel pénétré de l'amour ds la race, qui ne peut souffrir qu'il doive avant tout renier sa personnalité et sa foi flamande pour pouvoir occuper dams l'armée belge une position, honorable. Si nous voulons une armés où l'union règne en paix, qu'on fasse disparaître les relations anormales entre les membres de cette armée qui sont causs dea conflits intérieurs ot continuels qui sapent l'union, fraternelle. Si nous voulons une armée capable d'oppeeer à l'ennemi occasionnel le maximum de résistance1, qu'on établisse uaû organisation qui assure la co_corde morale la plus complète entre officiels et soldats et la possibilité de faire contribuer le courage et l'amour des Flamands et dea Wallons alliés à la défense nationale. Cc-ci ne peut être atteint que par la division, de l'année belge en régirmitg flamands et régiments wallons. (BavonJ. FAITS DIVERS LES VOLS .A BRUXELLES. - M. Auguste Dauby, négociant, à Virginal, a été délesté sur te tram d'une enveloppe renfermant 292 mark. — Dans le magasin de la Socité de Navigation « L'Union » on a volé un fût de miel de 100 kil. qui était d'et ne au C. N. — Dans l'appartement des époux V..., rue des Etangs Noirs, on a volé un coffret- renfermant 320 fr. et une collection de bijoux. — Dans l,a mémo rue, on à volé citez M. M..., une sacoche en argent contenant 185 fr., des bijoux, etc. (A.) VOL DE 100,000 Fr. DE VALEURS.— M. Pierret, boul. du M.di, a constaté hier la disparition des valeurs ci-après: 10 actions Tramways d'Anvers, div., coupons attachés; 20 acr tiOûs de divid. tramways d'Espagne, coupons attachés étaient payables en avril; 25 actions tramways d'Astrakan coupons attachés; o act.ons tramways Secondaires capital; 8 actions Beigika, priviligiée, coupons adhérents; 3 actions Charbonn .g ' Marciinelle-Nord; 30 actions de la Boutonnerie du Nord; 10 actions divid. AteLers Paris; 70 actions Bielaïa Charbonnages; 25 actions de divid. de Tramways de Rotterdam; 10 actions Union du Tramway; 5 actions Voies ferrées-travaux publics; 10 actions Ténériffe (C); 5 actions des Braes 1- es de l'E-to.le; 10 actions dividendes Tramways du Bu-cihareet; 30 action de divid. ds Kiew; 75 actions d divid. fabrication de fourrure d'Alostj 10 actions de Produits de Li:ge et 10 actions de Charbonnages de la basse-Sambre.(A.) LA FOLIE. — On a colloque hier soir à l'asile d'aliénés de l'hcp tal St-Jean, une inconnue de 50 à 55 ans, qui se livrait à des excentricités sur la voie publique, rue de la Croix de fer. (A.) LES ACCIDENTS. — Joseph Moens, 12 ans, écolier, rue Haute, 170, a été tamponné par un tram samedi au boul. du Régent. Il a été grièvement blessé à la tête. 60 FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Mes Pontons NEUF ANNEES DE CAPTiViTE PAR Louis GARDERA Y fc- Dame, vous avez commencé... Voire nom? — Celui d'un ennemi des Anglais... Lsjeu- *— Par qui et où avez-vous été pris? — Par des brigands, mille tonnerres... en Espagne, à Badajoz. — Très bien. Lejeune, pris par les Espagnols, ïcrivis-je. — Du tout, je ne veux pas que vous écriviez icela, s'écria-t-il en redevenant furieux. Pourquoi changez-vous mes réponses? J'ai di; par des brigands, et vous, vous mettez par des Espagnols. Je sais bien que c'est la même cho&e; n'importe, je tiens à ma rédaction. J'ai répondu d: s brigands, écrivez des brigands. ;— Mais cela m'est- impci sible, camarade ! — Ah! bah ! t pourquoi donc? Je veux bien admettre que les interprètes ne soient pas des espions, mais votre conduite me prouve qu'ils sont au moins de vils flatteurs. — Ah I tonn rre ! m'écriai-je en perdant à cette nouvelle insulte tout mon sàng-froid, je vous prouverai, si toutefois vous en valez la ' peine, que si les interprètes sont des flatteurs, au moins iîs ne s'abaissent pas devant la pointe d'un fleuret. — Un duel ... Au fait, pourquoi pas? A jwird deg pontons les distances disparaissent... ça ma fera passer une matinée : votre nom ? — Garneray, aide-timonnier dans la marine impériale. — Seriez-vous parent du célèbre peintre, de l'émule d'Isabey? — Voulez-vous parler du professeur de la reine Hortense, de cette excellent© femme, de cette femme de mérite, protectrice dévouée des arts et des artistes ? •— Justement. Vous le connaissez? — C'est mon frère... — Vous êtes le frère d'Auguste Garneray ? Mais je la connais beaucoup, moi, votre frère ainsi que votre père; c'est le papa Garneray qui m'a donné les premières leçons de dessin, votre mère était fille du marquis de Courgy, assassiné par les révolutionnaires. Votre frère Hippoiyte donne aussi de grandes espérances^ ce sera un peintre fort distingué. Quelle diable d'id'e ai-je eue de vouloir vous couper la gorge! s'écria le bizarre personnage on me serrant de nouveau la main sans que j'eusse le temps de m'opposer à son action. Puis, sans m * donner le temps de revenir de ma surprise : Tiens, mais à propos, continua-t-il, qu'es'-ce qu.e je vois donc sur votre habit? des taches d'-huile et de couleur! Seriez-vous p antre aussi ?-... — Pi s précisément, mais j'eesaie de le devenir...— On peut donc peindre à bord dos pontons? — Voici des tableaux qui répondent à cette question, lui dis-je, en lui montrant du doigt, un > marine que je-vi nais de terminer. — Ah ! o'est vous 1 voyons donc. La paillasse se dirigea a.usesiiijôt vers mon tableau, l'examina pendant assez longtemps on silence, nuis ee retournant enfin ve," » ■»' # — Monsieur Garneray, me dit-il avec une exquise politesse et du ton d'un homme de berne compagnie, rcevez mes sincères compliments... Vous êtes digne de porter le nom de votre famille ! En vérité, ce tableau est bien, très bien... Il s'y trouve bien par-oi par-là quelques imperfections qui décèlent un certain manque du maître et du métier, mais je vous le répète, l'ensemble en est excellent. Aussi surpris d ; la politesse et. dos compliments de l'inconnu que je l'avais été d'abord de sa violence et de ,=a grossièreté, je ne savais à quelle idée m'arrêter sur son compte. — Est-ce que vous êtes peintre, monsieur? lui demandai-je à mon tour afin de renouer la conversation. — Mais, oui; do temps eu temps, lorsque mes occupations me laissant quelques loisirs, je lee emploie à gribouiller des batailles. — Ah ! vous êtes militaire, repris-je en montrant du doigt mon registre d'entrée resté ouvert. devant moi; puis-je, sans abuser de votre confiance, écrire cette réponse?... — Parbleu ! vous me faites penser, me dit alors en riant le paillasse, que je n'ai pas encore répondu à vos questions. J'ai éprouvé une telle colère en me voyant sur un ponton, que, ma foi, j'ai été un moment sans savoir ce que je disais et ce que je faisais... Cette manière délicats et détournéo_ainon de me faire des excuses, au moins d'expliquer sa conduite à mon égard, me confirma dans l'opinion que ce beau paillasea devait appartenir aux classes élevées de la société, ©t qu'il n'était pas un simple soldat. —« Si vous voulez bien vous donner lia peine r-vr^'Cndre ia plume, je suis maintenant à vos ordres, continua-t-il en me saluant d'une inclination de tête. Je me plaça.; devant mon pupitre et repris mon interrogatoire. — Quelle est, je vous prie, votre profession ? demandai-je. — Colonel du g.'nie faisant partie de l'armée française d'Espagne, me répondit-il en souriant. Oui, je conçois que mon titre vous semble un peu on désaccord avec l'accoutrement grotesque dont je suis revêtu, mais fait prisonnier et par conséquent dévalisé par des guérillas espagnols et amené aussitôt en Angleterre sur un transport marchand, j'ai été encore trop heureux de pouvoir me procurer cet habit de saltimbanque ! Après tout, si je suis destiné, comme cela ne me paraît que trop probable, à pourrir sur les pontons, mon nouvel uniforme me semble à la hauteur de ma destinée. — Colonel, rassurez-vous, lui répondis-je, vous ne resterez pas longtemps à bord de la Vengeanc . Votre grade, dès qu'il sera connu, et il le sera dès aujourd'hui, car je m'en vais aller trouver de suite le commandant, vous fera transporter immédiatement à terre. Les pontons ne sont points faits pour les officiers supérieurs. — Quoi ! vous croyez que 1 on me laissera libre sur parole ? — Dans uu cantonnement, oui; seulement j'a-j le regret de vous annoncer que le sort dea Français n'est guère dans ces cantonnements, grâce à l'ombrageuse méfiance des Anglais,préférable à celui des prisonniers des pontons... - En effet, quelques jouis après le co'onol Lu-jeune fut dirigé sur Odiham. (A siûvre.') \ — Louis V..., rue du Noyer, en glissant sui un déchet de .légume sur le trottoir de la ch. de Louvain, a fa t une chute et s'est fra--tun le feu aux tentures. (A.) LES TRIBUNAUX AU PALAIS DL JUSTICE DE BRUXEL LES. — L'événement de la sCmaiue au Pala^ de Justice, est la disparition d'un des plus an ciens avocats du barreau d'appel, Me Van d Putte, qui est mort subitement. C'était aaii personnalité curieuse et un homme d'-eepri., racontant avic pilfor squg des histoires drôles. L'on rie verra plus dans i s couloirs sa curieuse silhouette et son légendaire manteau à péle ri ne. Dans le service des jug d instruction poui 1& période du 26 au 28 novembre, M. le jug Lacroix sera premier de service et M. le jug de la Ruwière, deuxième de service. Du 29 ne vembre au 1er décembre, lea services seront respectivement assurés par MM. les jugee Coir bay et Lacroix. Au Parquet, du 22 ,vu 29 novembre, o'est M le substitut Stappa rte qui sera de service. JURISPRUDENCE DE GUERRE.— Fou nos pécheurs. — La question de savoir si une rivière doit être considérée comme navigable et flottable à l'endroit ou un délit de pêoh. aurait éti commis, cs;t une pure quost'on d' fait latsée à l'appréciation des tribunaux, ainsi en a décidé la Cour d'appel. Pour Ja solution) affirmative, il faut qu la rivière puisse portf. bateaux ou flotte, de manière à faire officie d. chemin et servir de moyen de transport. Et spécialement, dans l'espèce qui lui était soumise, la Cour a jugé que la Vesdre est un cours d'eau non navigable, ni flottable1. D'autre part, la Cour de cassation a décidé que le referait du permis de pêche, en vertu d® l'article 26 de l'arrêté royal du 31 mai 1913, constitue une mesure de police adm nistrative qui dérive do plein droit de certaines condla-ro-nations, sans qu'il y. ait lieu de distinguer gi elles ant été ou non prononcées avec sursis. Le permis se trouve immédiatement annulé, même si l'administration ne réclame pas la restitution matérielle de la carte... Çà et là L-P-s falsificateurs dans l'antiquité. — N'. siovi sui sole. — Dans un manuscrit du savan arabe Nabarawi, datant du Xlle siècle, il es fait mention des manœuvres frauduleuses ein ployécs par les pharmaciens égyptiens po<u vendre sous le nom de miel naturel leur siro; de sucre; à cet effet ils incorporaient do l'es trait de Saturne à des mé'asses industrielle. très ordinaires, dont la couleur foncée et 1 goût aigre disparaissent de cette façon : ce apothicaires peu consciencieux ne s'inquiétaient que peu ou prou de la nocivité du pro duit ainsi obtenu. La police de l'époque procédait fréquemment à des inspections des officines et la freieii es était déjà assez avancée pour être à mêm de découvrir cea fraudes. Elle «mnaiecait k ^ fornmSî d'après iaquCll0 l'extrait t mélangé à de l'hydrogène sulfuré donne dr: sulfure de plomb noir. Il est vrai que le procédé employé à cette époque pour faire cotte expérience était uu peu rudiimentairo : on exposait tout simplement le produit douteux aui émanations d'une fosse à purin. Lorsque la solution prenait une teinte noirâtre, là pr uv était faite qu'elle contenait de l'extrait de Sa turne. Et le falsificateur recevait illico la bastonnade de rigueur! Nous est avis que la bas tonna do constituerait encore de nos jours ur excellent moyen pour corriger certains falsificateurs modernes. INFORMATIONS FINANCIERES BOURSE OFFICIEUSE 1>E BRUXELLES, Les cours du jour. — 26 novembre 1917. Itérées et lots de villes. — Belge, 3 p. c., 73.25; Trésor 4 p. c., 101.75; Lots du Congo, 96.25; Anvers 1903, 69.25; id. 1887, 87.50; Bruxelles 1905, 72.25; id, 1902, 87.25; Liège 1905, 67.25; Gand 1896, 68.25. Banques. — Banque Bruxelles, 940; Crad. Nat. Industr., ord. 325; id. pr. 317.50; id. f., 5575. Ch niins de fers et Tramways. — Caire t., 612.50; Espag. Eiectr., f., 1537.50; Raihvayg, div. 607.50; Rosar.o cap., 84.10; T'ieutÊàn cap., 1340; id. f., 2365. . Métallurgie. — Alliance, 702.50; Baume (Lam.)j 250; Marpent cap., 1205; Olkovaia, cap., 400; id. 505; Toi Ronstantin, j. 2000: Trust Métal cap., 62. Mines.,— Baccares, 117.75; Mines d'Or Attirai., cap., 189; Rouina, 375; Asturienn?, 6J.50. Austro-Belge, 375; Productora B, 112.50; Ne b.d-a, 647.50. Charbonnages. — Abhooz, 752.50; Bois S;i-Gisiain, cap., 87,50; Charb. Belges, 297.50; Bonne Espér. Batterie, 4980; Grand Ccnty; 700; Houillères Unies, 991.25; La Haye, 535, Laura cap., 1800; id. div., 1357.50; Maacinelîe Nord, 652.50 ; Produits Flénu, 5525; Unis OtT'Sl Mons, 1250; Willem Sophi a, 2200, 2215. Valeurs coloniales. — Belgo Katanga div., 100; id. cap., 120; Culture Java, 225, 230; Géo-mines, 912.50; Compt. Congo, part., 56.25; Ka-tanga, 3735, 3755, 3735; Kasaai, 85; Sonnflh Kubb r, 77, 78; Simkat, div., 615, 625; id- cap. 125; Soenghei Lippo.t, 56Ô; Union Minière, 1940, 1925; Tanga, 137.75; SélangCr, 605, 597.50, Zuid Préanger, 235, 237.50. V' le,'rs diverses. — Sucreries St-Jean, fond, 222.50, 227.50; Sucreries Européennes, cap., 88, 90; id., f., 73; Floridienne, fond., 293.50; Pétroles Borislaw cap., 74.50; id., div., 306.25; Pétroles Grosnyï, p.. 2j25; Pétroles Tustanow, p. 335; id. cap., 85; id. f.. 149; Pétroles Nafta, div. 260; Explosifs Favier, 122.50. Valeurs étrangères. — Barcfilona, 118.75; Cl« Agric. Egyp'o,'cap., 337.50; id. p., 362.50; id., f., 297 50; Du provienne, 2550; Dyle Bac-e ilan, ord., 1182.50; id. pr., 1160; Héliopolàfi, cap., 158.75; Kolonma, 495; Lujar, 750; Méta.] Russo Belge, 1525.50; Mexico Tram, 311.25; Nitrates Railw., 425; Portof Para, pr., 107.50. Imprimerie Internationale. 9. rue RuysdaeL

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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