Le bruxellois: journal quotidien indépendant

753 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 17 Juillet. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 01 octobre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z02z31pv1s/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LE BRUXELLOIS Les événements militaires de la semaine finissant le 1! juillet 1317 Au théâtre de la guerre de l'Est, les violentes attaques dans la région à l'ouest de la ligne Zbo-row-Konjuchy, ont été suivies, après un court intervalle de deux jours, du 6 au 7 juillet, r®r de nouveaux efforts, tendant à percer les lignes des armées coalisées, renforcées par des réserves allemandes. Quoique les Russes aient engagé ici leurs meilleures troupes, parmi lesquelles la garde et les tirailleurs sibériens, ils ne sont pas parvenus à remporter un résultat quelconque. Les Rusais prononceront des attaques simultanées contre Brze-ïany et Batkow a» sud-ouest de Zwyzyn et dans la région à l'ouest de Stanislau, attaques exécutés d'abord par trois divisions seulement, qui ont échoué. Tous ces efforts, visant la percée dans la direction de Lemberg, se brisèrent toutefois dans le feu de l'artillerie et des mitrailleuses des Allemands. Une autre tentative die secours à l'appui de cette attaque, n'a produit qu'un élan faible près de Luck. Dans les Caipathes, les troupes ont même refusé die quitter leurs tranchées. Après, quelques succès de début, sans importance au point de vu© de la situation générale, l'offensive est de nouveau arrêtée sur cette partie du front de l'Est. - Par contre die nouvelles puissantes attaques se sont produites le 8 juillet dans la région de l'ouest de Stanislau, pendant que l'artillerie russe de-naît considéraibl ement plus active également prè3 de Riga, Dunaburg, Smorgon et dans les Carpa-thee. La poussée principale du général Korniàuw, s'effectua ici et elle refoula des parties de l'armée Bohm-Ermolli vers les hauteurs boisées de la Czarnylas. Au sud-ouest de Haïrez, la Luckowica îoriimit le prochain secteur de résistance. Le 10 juillet les courageuses troupes du groupe d'armée de l'archiduc Joseph, cédant à la pression excessivement puissante, ont dû être retirées derrière la Lomnica. L'ennemi les suivit immédiatement jusqu'à la région boisée près de Kulusz. Plus loin au sud, les Ruses s'avancèrent à la Lukov/lka et atteignirent la région de Grabowska,tandis qu'au cours supérieur de la Bystrzica-Scloî-winska, des combats de retraite conduisirent les années jusque dans le voisinage de. Huta. Ces mouvements qui s'étendent depuis le sud du Dnjets jusqu'aux régions montagneuses des Carpa-ihta, ne sont pas encore terminés. Une opinion po-•sitive d© leur importance et de leurs conséquences, ûe peut donc pas encore être exprimée aujourd'hui. On peut toutefois admettre qu'en raison des difficultés et des défectuosités qui doivent régner dans l'approvisionnement et dans l'envoi des renforts de l'armée russe, on peut s'attendre à un prochain et nouvel engourdissement du front, d'autant plus que de nouvelles réserves allemandes et austro-hongroises fraîches pourront entraîner facilement l'adversaire, qui exécute urne poursuite par trop imprudente, dans une situation critique. . Au sujet de la façon dont une pareille offensive de grandie envergure et préparée de longue main, de la part des sc-ldats russes révolutionnaires, mais intérieurement très pacifistes, a pu se réaliser, nous apprenons par ies déclarations concordantes de prisonniers,qu'on avait raconté aux hommes que les Allemands avaient entrepris sur d'autres points du front une offensive des plus résolues tout en faisant miroiter au début, aux yeux d>es Russes, une certaine fraternisation, et qu'ils avaient massacré des milliers de leurs camarades. Finalement on doit également tenir compte de la raison politique que l'Ukraine, dont Kalicz est la capitale, montre maintenant une velléâsé d*injdé-psndance croissante qui pourrait incommoder à juste titre le gouvernement provisoire. Les événements au théâtre de la guerre die l'ouest ont été dominés, la semaine dernière, par les événements militaires de l'est.Néanmoins l'activité eombattive qui précède d'habitude de grandes opérations, n'a pas relâché. Au front anglais l'activité de l'artillerie, pour autant qu'elle n'a pas été enrayée par le temps pluvieux et brumeux, a été animée en Flandre, depuis la côte jusque dans la région de Wytschate; des détachements de reconnaissance anglais ont essayé vainement à plusieurs reprises de pénétrer dans les lignes al'emandes. Par contre les Allemands ont prononcé, près de St-Quftntin et près de Nieupcrt, des poussées heureuses qui leur ont rapporté un riche butin et des prisonniers. La dernière entreprise qui rejeta l'ennemi au-delà de l'Yser, a été exécuté par l'infanterie de marine allemande, jqui a été efficacement appuyée par les aviateurs. Une intervention simultanée de forces navales a été déjouée par la mer haute. Sur le front français également, la série des entreprises heureuses des Allemands continue. Près Ide Fargny-Félain, au Chemin des Dames, un coup de main important a de nouveau réussi. Des poussées françaises renouvelées près de Ce m y, entre Corail 1 et et le Hochb.rg, dans la Champagne, à l'ouest et dans la région du Mort-Homme, au nord-ouest .de Vert un, ont par contre été repoussées. Des combats d'avant-garde au canal du R'nin-Rhône, eurent également une issue faisable aux Allemands. Eu dehors de ces régions, l'artillerie française s'est également ranimée des deux côtés de la Meu-et en Lorrain.?, dès que les observations le permettaient.On peut admettre que, malgré les déclarations de Ribot en de Pain levé, dans les débâts secrets de la Chambre, qui ont touché aux causes de l'insuccès des dernières batailles du printemps, une nouvelle offensive sera encore, cette fois-ci, vigoureusement appuyée par les Français. En Roumanie le feu d'artillerie a augmenté, tandis que des poussées de reconnaissance ennemie près de Isaccta furent repoussées. Sur le théâtre de la guerre italien, la canonnade a augmenté tantôt en Carinthie, tantôt dans les alpes Juliennes. L'activité de reconnaissance a également augmenté à l'Isonzo intérieure. Pour le surplus, les opérations ont été calme<s sur tous les fronts. En Macédoine aussi, l'artillerie a été plus animée dans ces derniers temps entre la Cerna <rt la Struma. Au front persan — frontière mésopotamienne — les Turques et les Kurdes ont infligé aux Russes une nouvelle défaite près de Pandschwn. Les Américains, malgré leurs nouvelles exagérées et leurs fanfaronnades, n'ont en vérité débarqué en France que cinq vapeurs transports avec des troupes, dent les forces peuvent être évaluées tout au plus à 10,000 hommes et 2,000 chevaux. Celles-ci devront principalement former un personnel d'instruction pour les futurs contingents de troupes américaines. Plus on utilisera au front les soldats débarqués, d'autant plus lentement se fera l'instruction des troupes nouvelles. La grande distance et l'insécurité des transports, paraissent devoir rendre extrêmement difficile cette expédition transatlantique. On ne peut en aucune façon compter sur un soulagement efficace des Français par une armée américaine, avant le printemps prochain. ■ ■■■«■^•r^.VBaiggaEaaKi'irrniBw» ■■ ■ ' Mm t» la Presse L'Alsace et l'Europe. — Un Alsacien écrit à la « Frankfurter Zeitung » : On nous reproche, à nous Allemands, que nous faisons la guerre pour mettre le monde en péril avec notre militarisme. Mais on cèle autant les idées de revanche française qui ont amené la guerre que la jalousie commerciale anglaise. Les idées de revanche se dévoilent sans détours, car le programme de l'ennemi réclame avec obstination la restitution de l'Alsace-Lorraine ! La restitution ! Comme si elles étaient des provinces françaises! Deux races allemandes, les Francs et les Aliemans, volées autrefois à l'Empire, reconquises en 1870 par l'Allemagne, devraient être restituées à la France ! La presse française fait preuve ici d'un aveuglement et d'une ignorance qui atteignent la démence I Au fond, voilà la raison de la guéri» dévoilée! Et celui qui est au courant des menées systématiques dies chauvins français vis-à-vis de l'Aieece-Loa raine (qu'on lise par exemple la brochure des tranchées de W. Kapp et de Fr. Lienharci : « Guerre, mondiale et Alsace-Lorraine », Berlin, Siegismucd), n'y verra rien de nouveau. L'Alsace-Lorraine est la blessure française. L'Alsace signifie pour la France l'humiliation profonde de 1870. Les idées de revanche ont déjà commencé après Sadowa (1866) ; mais le nom de l'Alsace-Lorraine a sceddé la prédomination prusso-ailemande.Et maintenant, la fille aux nœuds en forme de pigeon, qui, impatiente, regarde le Saule, est devenue le symbole d'une tâche enoone à remplir ; Ja Vengeance! Vengeance pour Sadowa ! Vengeance pour Frœschweiler et Sedan 1 L'idée de la revanche est une maladie française. C'est la fièvre de l'évocation et de ia phraséologie d'une nation aveuglée. Les Français se sont alliés et assujettis à l'Angleterre, ils ont lancé des œillades à la Russie tsariste-— toujours contre l'Allemagne. Nous leur avons laissé Bslforfen 1870, ce qui noua a coûté beaucoup de sang actuellement; nous avons été accommodants lors de l'affaire de Fachoda: l'empereur a formellement cherché à apaiser la France. Tout a été inutile. Leur mot d'ordre était : Encerclement et Revanche! Ils ont déjà empoisonné ies livres des écoles françaises (voir Fomcin). Et maintenant, la nation allemande devrait, en raison de la folie d'une nation mal élevé®, recommencer, dans les négociations de paix, la discussion de la paix de Francfort du 10 mai 1871 ! C est une prétention inouïe ! Et naturellement il n'est pas de la dignité du peuple -allemand et de ses neprésentants d'y souscrire. Devrons-nous peut-être reviser les traités de paix? Restituera-t-on aiux noirs l'Afrique du Sud? Gibraltar sera-t-il restitué à l'Espagne? Resitiiuera-t-on l'Egypte aux Turcs et l'Irlande aux Irlandais? Très bien ! Alors, nous en reviendrons à 1681, quand la France nous $ volé notre bien alsacien ; et nous devrions bien justement réclamer ce bien! Et ne sait-on pds non plus et devons-mus-y revenir, que Tcul et Verdun ont été autrefois arrachés à l'Empire allemand? Croit-on hâter la paix mondiale en annulant tous les anciens traités? Ne créera-t-on pas de nouvelles raisons pour de nouvelles guerres? Si les Français aiment réellement l'Alsace-Lorraine, ils'devrai.mt prouver cet amour en nous laissant la paix ! Echos et Nouvelles De grands blessés belge3 arrivent à Lyon. Du « XXe Siècle » : Un nouveau convoi de grands blessés belges, venant d'Allemagne, est arrivé à Lyon, le 30 juin, La foule a salué respectueusement nos soldats, auxquels M. /Viulatier, consul de Belgique à Lyon, a souhaité la bienvenue. Voici Us noms de ces rapatriés, avec l'indication de l'unité à laquelle ils appartiennent et de la formation sanitaire belge sur laquelle ils ont été dirigés ; Les sous-officiers : Ledoux Edmond (art. Namur, Auvours) ; Megin Georges (Congo Belge), Auvours; Vankenniers Alb. (aspirant du S. de santé), Auvours; Schokaert Henri (transports), Auvours. Les caporaux et soldats : Bouquiaux Adhémar (12e de ligne), Auvours; Bruiyninck Jean (30e de ligne), Auvours; Bucliet Paul (30e de ligne), Auvours; Chop Pierre (vol. Congo), Fontgombault; Coore-vits Jules (4e artillerie), Auvours; Demelenne Ju-les'(10e imf.), Auvours; Demeure Jean (10e de ligne), Auvours; Demeville Robert (10s de ligne), Aurvours; Dessart Marcel (14-e in#.), Auvours; De Wille René (8e de ligne), Auvours; Garin Jules (9e inf.), F&ntgambault ; Gouzon René (4e chas, à pied), Auvours; Guzembourg Charles (art. place), Auvours; Hamoir Oscar (8e inJ.), Auvours; Hen-drickse Jean (art. fort.), Fontgombault; Henry Adelin^ (transports), Auvours; Houd naeken Oscar (transports), Auvours; Kinds Pierre (transports), Auvours ; Laureyns Albéric (4e inf.), Fontgombault ; Lefèbvre René (29s de ligne), Auvours ; Leroy Fér-réol (1er gren.), Auvours; Maréchal Ernest (10e inf.), Auvours; Maréchal Luci&n (art. Namur), Auvours; Moreau Luden (transports), Auvours ; De Nèvre Emile (22e de ligne), Fontgombault; Pelle-griin François (10e de ligne),Fontgombault ; De Qts*, rini Paul (30e de ligne), Auvours; Ries Edouard (transports), Auvours; Sauvegarde Edmond (4e ch. à pied), Auvours; Staelens Joseph (30e de ligne), Auvours; Tonglet Marcel (1er gren.), Auvours; Wagemans Fernand (10e de ligne), Auvours; Wal-ra,et Alphonse (10e inf. fort.), Auvours; Wampach Charles (10e de ligne), Auvours; Van de Leone Henri (10e de ligne), Fontgombault; Vanden Rus. sehe René (22e die ligne), Auvours; Van MackeJ-barghe (cl. 8e de ligue), Fontgombault, L'agraadlssameat ûa la maison communale de Mvleabe-ak, Les différents services communaux de l'importante commune Industrielle ae Moleni>eek-S't~jcan sont de plus en plus à l'étroit dans les locaux de la Maison communale. C'est pourquoi cm a mis à l'étude un projet d'agrandissement de l'édifice.Différents immeubles Ont déjà été acquis dans ce but ©t d'autres vont l'être inces&ammenr. Les plans seront établis par les servioeé techniques communaux, qui entendent leur donner une grande ampleur. La mouvement du service des comptes- chèques postaux en Belgique. Nombre des comptes de chèques postaux existant dans le territoire du Gouvernement-Général, à la date du 30 juin 1917 : 1,289. Opérations effectuées sur les comptes, en juin 1917 : 15,560 inscriptions au crédit pour 39,251,620 marks; 27,655 inscriptions au débit pour 37,035,482 marks, soit 43,205 opérations pour 76,287,102 marks, dont il a été liquktté, sans' mouvement d'espèces, 40,249,437 marks. Avoir moyen des comptes de chèques postaux, on juin 1917 : 8,704,847 marks. Montant des virements effectués avec l'Allemagne ; 2,937,629 ma-ks. Comme ajBruxelies? Dans ies tramways suédois. Un correspondant vexé publie dans le «Dagbiad» de Stockholm, un règlement plus convenable pour les voyageurs des tramways. S'il y a des embarras aux aa-rêts, lancez-vous le premier, à l'aide de vos coudes, sur la plate-forme, et demandez ensuite au conducteur si vous vous trouvez dans la voiture qui doit vous conduire à destination. Si le conducteur déclare que la voiture est occupée, entrez-y tout de 27 Eeuifietoa du Bruxellois. PLIE IT FiiOl par jSUGEiME SUE. Le misérable regardait toujours la Monja en répétant avec admiration: — Qu'elle est bei-iô! qu'elle est belle! \ Enfin la voix glapissante de l'alcade le tira fie son extase, d'autant plus facilement que la Monja avait quitté sa loge, ajjpuyée sur le jaras de la supérieure, et que deux sergeants vinrent saisir la bride de son cheval; il s'y prêta, de bonne grâce. — Pour la cinquième fois, qui que vous «oyez, répondez, — disait l'alcade. — Duquel jdroit av&z-vous tué d'un coup de pistolet un taureau destiné aux « plaisirs » du public 1 De quel droit avez-vous adressé la parole à une jeune filie qui doit demain prononcer des vœux (jarnts et éternels 1 En un mot, qui êtes-vous 1 Et le municipal reprit sa place en s'essuyant i© front, regarda le gouverneur d'un air satisfait, et dit aux deux sergents; — Tenez bien ©on cheval, messieurs. — Qui je suis 2 — dit l'étrange cavalier en redressant fièrement sa tête, que jusque-là on lïWaAt pu bien distinguer. Et l'en vit des traits d'une régularité parfaire; ses yeux étaient hardis et perçants, une tcrasiaciie noire et luisante omorageait ses vres vermeilles, et sa barbe touffue, qui se ftessinait en deux arcs le long de ses joues. Renaît s'ararêèer sur un menton à fossette : seu--ieSEienfi son teint était pâle et mat. — Qui je suis î — répéta-t-il d'une voix pleine et sonore, — vous allez le savoir, digne alcade.Et il appuya vigoureusement ses éperons dans les lianes de son cheval en lui donnant une violente saccade. Alors l'animai se dressa si brusquement et fit un bond si prodigieux, que les deux sergents roulèrent dans le cirque, renversés d'un coup de poitrail. — Qui je suis 2... Je suis-le UiUi.no, le Bohémien, le maudit, le damné, si vous aimez mieux, digne alcade! Et en deux sauts il franchit l'enceinte et la barrière, gagna la, grève qui était proche, et on put le voir se jeter à ia nage avec son cheval... Alors il se passa un événement assez bizarre. Le nom du Bohémien fit un effet tel que toute la population voulut sortir à la fois et se précipita vers ies issues trop étroites pour ' donner passage à cette masse d'hommes qui se ruaient du même côté. Aussi, les poutres des galeries du cirque se fendirent et craquèrent, ne pouvant supporter une secousse aussi violente, et toute une partie de l'amphithéâtre s'abîma sous les pieds des spectateurs. Le tumulte et l'effroi furent bientôt à leur comble, une foule de personnes étaient entassées les unes sur les autres, et celles surtout qui supportaient ce poids énorme poussaient des cris lamentables en se recommandant à leurs patrons.— C'est ce maudit, ce damné, — disait-on, qui a attiré la colère du ciel en osant profaner la fiancée du Christ; sa présence est un fléau... Anathème, anathème sur lui! — Et c'étaient des. malédictions à faire frémir notre saânt-père l msssssts^siaus^se a£!• En vain l'alcade et le gouverneur, ui avaient échappe à ce désastre, faisaient i.ur possible pour rétablir l'ordre: ils ne pouvaient parvenir à faire entendre la voix de la raison et quelques milliers d'Espagnols froissés et écrasés qui hurlaient à ia rois. Aussi ies autorités en. étaient à invoquer les demie; s saints du calendrier lorsque cet immense amas d'hommes se dissipa comme par enchantement. Chacun se trouva tout à coup sur pied, mais (yliez plusieurs ies accents d'une véritable douleur avaient remplacé ies cris de la crainte et du saisissement. V oici : Le malheureux barbier Florès, placé au plus bas étage du cirque, se trouva au nombre de ceux qui supportaient tout le poids de la fouie. Or, après avoir fait avec ses compagnons d'infortune d'incroyables efforts pour échapper à ia pression, et voyant que de saines et bonnes raisons ne pouvaient rien sur l'indolence des compères des couches supérieures, qui en prenaient à leur aise pour se débarrasser, sans penser qu'ils pasaaent indirecte-mont de toute leur lourdeur sur les couches inférieures, le lôarbier llorès donc, harassé, écrasé, articula avec peine à quelques malheureux qui gémissaient comme lui : — Mes compères, m est avis qu'en jouant ducouteau au-dessus de nous, à tort et à travers, nous éveilelrons la sensibilité et la pitié do nos oppresseurs, grâce à quelques boutonnières que je me chargerai de fermer soit avec le diachylum, l'onguent de mer, ou la... Et il s'arrêta pour reprendre haleine, car son malheureux destin l'avait fait tomber immédiatement sous les corps de deux moines et d'un boucher. * LA ï»ivreA même par la force. C'est vous qui devez prendre une décision, non pas lui. Deux dames qui désirent bavarder, prennent place chacune à l'un des côtés de la voiture. Quand ©lies cherchent à s'entendre, el'es ont encore le plaisir, on dehors de ia conversation, d'empêcher la circulation. Si toutes les plaees assises sont occupées et qu'une dame âgée monte dans la vpi.ure, ne lui abandonnez pas votre pro pre place, mais regardez plutôt votre voi-.ùi et dites-lui . « Vous pourriez bien laisser la vieille darne s'asseoir! » Vous garderez a1 ors votre place ; la vieille dame en reçoit une également, et de plus elle vous en est encore reconnaissant , tandis que votre voisin est exposé aux regards malicieux de tous les voyagvurs. Soyez aussi impoli que possible vis-à-vis du conducteur; il est 'a cause de tout ce qui ne vous convient pas. Si vous oubliez de descendre au bon arrêt, il sied de faire des reproches interminables au conducteur jusqu'à l'arrêt suivant, pour que tout le monde s'aperçoive que vous avez été assis et avez dormi. Si vous vouiez descendre, mettez-vous à temps à la sortie et attendez-y aussi longtemps que possible. Mais faites bien attention qu'un autre ne se faufile devant vous et ne descende le premier... FAITS - DIVERS L'OR... ET LA FILLE. — M. Vandrom, suje<t belge, réfugié à Paris, et installé à Passy, s était lié avec un Russe, Joseph Zachs, 37 ans. Le 2 juin dernier, raconte le «Temps», Zachs disparut et avec lui disparurent la jeune fille de M. Vandrom, âgée de 16 ans, une. somme de 11,000 francs en billets de banque et 700 fr. en or. Le réfugié belge déposa une plainte au parquet et un mandat d'arrêt fut lancé. Les recherches étaient restées jusqu'ici infructueuses, lorsque le juge d'instruction fut informé qu'un individu accompagné d'une jeune fille venait d'être arrêté, pour exportation d'or, à Aldudes (Basses Pyrénées), au moment où il allait passer en Espagne. Le fraudeur n'éiait autne que Joseph Zachs, qui a été ramené à Paris et envoyé au dépôt sous l'inculpa-don de détournement de mineure et de vol. " n ■ — . ~ LES TRIBUNAUX " UN PRETRE POURSUIVI POUR PROPOS ANTIPATRIOTIQUES. — Le Tribunal correctionnel de Mende (France) a condamné à 3 mois de prison avec sursis et 500 fr. d'amende, l'abbé Chassa gneux, desservant des paroisses de Balsièges eit Bramonas. Des débats de cette affaire et du jugement, il résu'te que dams le courant des mois die décembre 1916, janvier et février 1917, cet ecclésiastique a tenu en chaire des propos outrageante pour des citoyens chargés d'un service public, antipatriotique et anti-"français. Les débats ont d'ailleurs été marqués par un regrettable incident : un mandat de dépôt a dû être décerné contre six des témoins à décharge, et trois d'entre eux ont été condamnés pour faux témoignage à six jours de prison avec sursis et 60 fr. d'amende. ■ ■■ ■■■ <i- urayanTr' ... - Çà et ïà ' Lé jubilé du béton armé. — Paris, 13. — La journée (Je mardi dernier a marqué le 50e anniversaire du béton £rmé. En effet, c'est le 10 juillet 1867 qu'un jardinier parisien, Joseph Monkr, obtint un brevet d'invention pour le béton, qu'il avait conçu en vue de la fabrication de pote pour les plantes. Plus tard, Monier prit également patente pour l'application du béton à la construction d'escaliers, de ponts et de billes de chemin de fer. La guigne poursuivît le génial jardinier, au point qu'il dut se résigner à voir, en 1876, périmer ses différents brevets, faute de pouvoir solder les droits. Il ne se découragea toutefois pas et reprit plus tard de nouvelles patentes; il réussit à vendre son invention à l'étranger; en Allemagne, M. Adolf Weyss acquit le droit d'exploiter le brevet de Monier, qu'il s'empressa d'appliquer sur une assez grande échelle, à des constructions érigées par lui à Berlin. La construction à base de béton armé a été ensuite fortement développée par l'industrie allemande. L'obscur inventeur du cimmt armé n'avait piobablement jamais pensé, lorsqu'il fabriquait ses modestes pots en béto.i, que cinquante ans plus tard, on se servirait. de cette matière .pour en faire des coque® de navires ! Le trèfle-, légume de guerre. — Les difficultés que rencontre l'alimentation dans la grande majorité de® pays en guerre, ont engagé les savants à chercher à augmenter les ressources alimentaires des peuples, en préconisant l'emploi de végétaux, qui jusqu'à présent n'avaient pas joué ae rôle dans l'aLmentadcn humaine, — quoiqu'ils pussent riva-lis-r avec succès avec les légumes classiques. La dernière révélation, que la presse vient de signaler dans cet ordre d'idées, est celle die la comestîbilité du trèfle commun. Les recherches récemment faites en ce qui concerne cette plante, ont prouvé qu'elle contient, à l'état sec, environ la moitié de la teneur en azote des légumineux, tandis que sa teneur en calcium et en phosphore est à peu près la même. Le trèfle préparé par une mains experte, rappelle le goût des épinards &t aussi celui des haricots coupés. Lors de la préparation, on doit éviter que le trèfle cuise trop longtemps, car il pourrait devenir gélatineux ; lie ttrèfle fraîchement ceuiili. doit être finement coupé, et il est à recommander de bien l'assaisonner, afin d'en relever le goût. Carnet de Ménagère Groseilles vertes à conserver sans sucre en bouteilles. — Le® groseilles vea-t.es à moitié mûres sont bien nettoyées et lavées et débarassées de tiges et de fleurs. On les dépose ensuite sur des morceaux de toile propre, on les rouie là-dedans, de façon à les sécher complètement; ensuite on les introduit dans des bouteilles à vin à large col ou mieux encore dans des bouteilles à Champagne ; on 'les secoue pour bien les serrer et on les laisse se reposer pendant une heure; ensuite on ajoute autant de groseilles qu'il en faut pour remplir la bouteille jusqu au dessus.On dépose alors ces bouteilles sans bouchon dans un grand chaudron avec du foin ou de la sciure de bois de manière qu'elles ne puissent pas beugîr. On versera ensuite tant d'eaa qu'il eu faut pour couvrir les bouteilles à moitié'; on fait ensuite bouillir l'eau et on y laisse séjourner les bouteilles jusqu'à ce que les groseilles soient complètement serrées et n'atteignent plus que le col des bouteilles. On éteint, alors ]e feu sous le chaudron, on retfroidit complètement les bouteilles dans l'eau, on les terme au moyen de bouchons neufs qu'on recouvre de cire à cacheter pour qu'elles soient fermées hermétiquement; on les conserve couchées dans la cave, où elles rosis», tent longtemps et peuvent alors être utilisées pour tous les mets. Avant de les consommer, on les édulccre de saccharine ou de sucre selon le goût. ■ .■■■ % «m»1" iFORMATIONb FINANCIERES B-3UKSS OFFICIEUSE DS BBUXELLSS Les cours du jour. — Lundi 16 juillet. ' Rentes et Lots de villes. — Rente Belge 3 p. c. mai-nov. 72; Anvers 1887 85 3/4; Anvers 1903 CS 1/2; Bruxelles 1905 70; Liège 1897'66. Banques. — Banque de Bruxelles 905 ; Banque Nationale 3820 ; Outremer cap. 580 ; Crédit National Indus-tr. priv. 320. Chemins de j"r et Tramways. — Tientsin foncï. 1667 1/2; id. cap. 1040, Vérone priv. 145; Garni cap. 130; Espagne Electr. div. 57 3/4; Madrid Espagne ord. 137 1/2; RaiHvay div. 510. Métallurgie. — Baume ^Lam.) 221 1/4; Energie fond. 35; Métal. E&t-Donetz priv. 300; Prov. Russe G 275; Tôlerie Consiantincwka cap. 167 1/2. Charbonnages. — Houillères Unies 750; Grand Conty 535, 550; Carabinier 870, 900; Amercœur 2100; Kessales 1530, 1535; La Louvière Sars 225; Bacnure 1535; Laura div. 1160, 1165; Ouest Mans 1185, 1225; Tamines 1250; Wilhem-Sophia 1670, 1665; Fontaine 3700; Arbre-Sï-Michel 487 1/2 j Centre Donetz 166 1/4; Gossondariei fond. 127 1/2; Gouffre 1625; Hasard 842 1/2; Mareinelle Nord 542 1/2; Monceau-Bayemont 232 1/2; Trieu-Kaisia 1240. Mines. — Baccarès 107 1/2. Eaux. — San Antonio div. 25, Textiles. —Lainière St-Léooard ord. 120; Huileries Odessa fond. 40. Valeurs coloniales. — Fauconnier fond. 442 1/2; Culture Java fond. 1135, 1140; Hévéa 218 3/4, 221 1/4; Kassai 78 1/2, 79 1/2; Katanga 2830, 2890; Plant. Lacourt fond. 560; Sennah Rubber 73, 72 1/2, 73; Tanga 119, 120 3/4; Union Minière cap. 1670, 1695; Zuid Preanger 210, 205; Selangor 405; Sim-kat div. 405. Valeurs diverses. — Sucreries Européennes cap. 93, 94, 93 1/2; id. fond. 82 3/4; Sucreries St-Jean cap. 133 3/4; id. fond. 286.1/4, 282 1/2; Cartoucherie R. B. ord. 61 1/4; Pétroles Grosnyi priv. 305; id. ord. 2750; Pétro'es Tustanow priv. 268 3/4; id. cap. 67 1/2; id, jond. 78 3/4; Pap.Gastuche 247 1/2. Valeurs étrangetes. — Barcelone act. 114, 117; Comp. Agr. Egypt. cap. 280, 290; id. div. 235, 243 3/4; Dyle et Bacalan priv. 800; Héliopolis div. 230; Lujar 740; Tanganyika act. 119, 120 3/4, 119 3/4; Egypt. Entrepr. 162 1/2, 160; id. div. 140; Métropolitain 485 ; Ligure Toscama 278 ; Rumelange 1600; Ouspensk 115. COUSS DU CHANGE. New York, 14 juillet. — Berlin —.— ; Paris 5.7550; Londres 60 jours 4.72; Cable Transféra 4.7645 ; Argent en barres 79 3/8. Vienne, 14 juillet. — Berlin 155.75; Suisse 212; Hollande 437 ; Sofia 127.50 ; Copenhague 307 ; Stock-» iiolm, 322.50 ; Christiania 313.75; Rouble 3.25; Constanlinople 31 5/8. BOUESS DE ÏTEW-YOSE. New-York, 14 juillet. —Atch. Top. a. S. Fé 4 p.c. 100; Unit. Stat Steel 5 p.c. 104; Atch. Top. a. S. Fé 101 14; id.préf. 97 5/8 ; Baltimore and Ohio 72 3/4; Canadian Pacifie 160 3/4; Chesap. a. Ohio 60 3/4; Chic. Milw. and St-Paul 72 1/2; D'-nv. and Rio-Grande 6; Erié 26 3/8; id. Ire préf. 38 1/2; id. 2e préf. 29 1/2; Great North. préf. 105 1/2; Illinois Central 102; Interbor. Cs. Corp. 9 1/4; id.préf. 56; Kans. City a. South .21 ; Kans. City a. Souith. préf. 65 7/8; Louisville a. Nashvîlle 125 1/2; Miss.Kans, a. Tex. 6 1/2; Missouri Pacific 32 1/2; Nat. Railw, of Mex. 2e préf. 7 ; New-York Central a. Huds.Riv, 90 1/4 ; New-York Ont. a. Western 23; Norfolk al» Western 123 1/2; Northern Pacific 101 ; PennsylvaL . nia 52 3/4; Reading 96 3/4; Chic. Rck. Isl. a. Pac. 44 1/4; South. Pacific 93 3/4; South. Railw. 27 3/4; id.préf. 56 3/4; Union Pacific 135 3/4; Wabash pr, 49 3/4; Am. Smelt. a. Réf. 104 1/8; Anaconda Cop. Mg. 78 1/8; Bethlêhem Steel 126 1/4; Central Lea-ther 86 1/2; Intern. Merc. Mar. 29 5/8; id. préf. 88 1/2; Unit. Stat. Steel Corp. 122 3/4; id. préf. 118. ANNONCES . . . . Pir exploit «pitre signiflé'à la requête de la Société Française de Ban» que et de Dépôts, société anonyme dont le siège social est à Paris et une succursale à Bruxelles, rue Royale, 70, ayant pour conseil Mtre Norden, avocat à la Cour d'Appel de Bruxelles, rue aux Laines, 40, il a été donné assignation à M. Edmond Moraux, domicilié en dernier lieu à Mareinelle, 97, r. du Basson, actuellement sans domicile ni résidence connus, paraissant se trouver à l'étranger, à comparaître le mercredi 18 juillet 1917, à 9 h. 1/2 du matin, devant M. le président du Tribunal] de Ire instance séant à Bruxelles, siégeant en référé, en son cabinet, au Palais deJustice, place Poelaert, entrée par la rue aux Laines, pour : Attendu que l'assigné a pris en location de la société requérante un colfre-foat sis dans la salle des coffres-forts de l'immeuble que la société occupe à Bruxelles, boulevard Anspach, 27; Attendu que dans le courant du mois de février 191*7, la salle des coffres-forts dont s'agit fut inondée ; Entendre dire que la société 'requérante est autorisée à procéder à l'ouverture du coffre-fort loué; Entendre désigner un notaire auquel seront confiées !es fonctions de séquestre et qui aura pour mission d'assister à l'ouverture du coffre, de dresser inventaire du contenu et de prendre toutes autres mesures utiles. A même requête que dessus, et aux mêmes fins: que dessus, il a été donné assignation à comparaître à la même audience que dessus, aux personnes ci-après actuellement sans domicile ni résidence connus, paraissant se trouver à l'étranger ; Charles Simcnart, à Ostende, rue de l'Est, 10; • René Moignot, à Alost, rue Thierry-Manens, 45; Arthur Paterne, à Sottegem. tmnrimerie Internationalet pt rue Ruysdaei.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes