Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 29 Août. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 29 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kd1qf8km4m/
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DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente Les combats à l'ouest. Berlin, 27 août. — En Flandre, les Anglais ont tenté le matin du 26 août, vers 7 h, 1/2, une attaque précédée d'un feu d'artillerie préparatoire au moyern de 3 compagnies escortais de 3 tanks, à l'Est d'Ypres. Après que l'un des tanks eût été mis hors de combat, les Anglais renoncèrent à leur poussée. Durant toute la journée «t durant la nuit du 27 le feu d'artillerie resta extrêmement violent. Le feu de défense allemand produisit de nombreu-eea explosions, au sein des nids die batteries autour de Boesinghe. Le reste des nids d'Anglais près de St-Julien fut déblayé vers le soir. Le matin du 27 août des combats précédés d'un feu roulant violent ee déchaînèrent tout près de la route d'Ypres à Me-nin ainsi qu'à l'est d'Oosttaverne. Les poussées de leconniaissano© prononcées par de forts détachements anglais furent toutes repoussées. Au front d'Arras, une nouvelle attaque canadien, «e fut repoussée avec des pertes sanglantes au jours d'un corps à corps, le soir du 26 août entre la oolonie de St-Auguste et Lens. Deux tentatives d'attaque ultérieures furent étouffées sous le feu die destruction allemand. Dans les combats au nord de St-Quenitin, les Anglais roussirent le matin du 26 août à pénétrer dans la zono de premier plan allemande, au cours d'une attaque prononcée, sur une largeur de division contre nos positions. Au nord et à l'ouest de la ferme de Malakoff, près de la ferme de Cologne et au sud de cette dernière. Au cours d'aipres combats qui ont duré toute la jour, née, nous avons regagné une partie des terrains perdus. Des attaques anglaises, ultérieures au sud de la ferme de Cologne, prononcées après 9 et 4 heures de l'après-midi, ont échoué avec des pertes considérables.Au front de l'Aisne, l'activité combattive a été plus animée. Une attaque française, au sud d'Ail-! les, un peu après 2 heures de l'après-midi a échoué. Par suite du feu de destruction efficace des Alle-imands sur les positions de départ bondées de trou, pea d'assauit françaises, les Français n'ont su faire sortir des tranchées qu'une partie de leur infanterie, dont l'attaque s'écroula de suite sous le feu de défense allemand. Une attaque française, prononcée le soir contre la ferme d'Hurtebise subit le même sort. Depuis le lever du jour un violent feu sévit dans la direction du fort de Malmaison. Près de Cerny, une de aos patrouilles a ramené plusieurs prisonniers. Au front de Verdun, après des succès de débuts consécutifs à une nouvelle et forte attaque engagée le 26 août vers 5 h. d umatin, après une recrudescence d'artillerie des plus fortes, depuis Beau-moat jusqu'à la forêt de Chaumes, les Français se virent enlever au cours de oombats acharnés de eontne-attaque, la majeure partie de leurs avantages. L'adversaire se défendit avec l'énergie du déses-poir, mais nos troupes qui combattirent vaillamment le refoulèrent pas à pas sous leur attaque impétueuse. Les pertes françaises du 26 août sont de aouveau très élevées. Le soir, les Français tentèrent unie nouvelle attaque qui fut repoussée avec des pertes sanglantes pour l'ennemi, ctepuis Samo-gneux jusqu'à la hauteur 344. On se bat encore pour le village de Beaumont. Berlin, 27 août. — Les partes sanglantes des Canadiens, du 15 au 18 août lors des attaques contre Lsns, sont évaluées de 8 à 9,000 hommes. Les Canadiens perdirent environ 150 hommés faits pri-eonniers, Le nombre minime des prisonniers doit être attribué au grand acharnement avec Lequel on s'est battu de part et d'autre. La lie brigade canadienne, subit des pertes particulièrement élevées le 15 août. Au dire des prisonniers et d'après des iuformat'ons recueillies sur le champ de bataille, les 75e et 87e bataillons canadiens de la lie brigade ont été pour ainsi dire balayées. Le 44e bataillon canadien subit également de fortes pertes, le 23 août. Les combats à l'Est. Berlin, 27 août. — A l'est de9 poussées ennemies ont été repoussées à l'ouest de Suczawa, près de Burna et d'Arbera. A la Susïta les positions rou-jaaim»ea de la hauteur 441 au nord de Soveja, ont été prises d'assaut. Outre de lourdes pertes sanglantes, les Roumain® ont perdu plus de 100 prisonniers, 4 mitrailleuses et de nombreuses armes de tranchées. Une attaque roumaine, contre la hauteur 985 au aord-est de Soveja, s'est écrouée avec des pertes considérables. Le mouvement pacifiste aux Etats-Unis. L'agence Radio apprend de Washington que l'agitation pacifiste à Neû-York a pris urne teille am-; pleur, à la suite de la note pacifiste du Pape, que le lord-major Mitchell a dû prendre les mesures dç —————— police les plus sévères, pour éyte les manifestations dangereuses sur la voie publique, La réouverture de la session parlementaire en Italie. Le « Corriere délia Sera » annonce que la réou-t verture de la Chambre italienne aura lieu dans la - seconde moitié du mois d'octobre, malgré les so-J cialistes qui désirent la reprise immédiate de la i session parlementaire. Les irais de guerre de l'Italie. r Les journaux suisses annoncent que les frais de 1 guerre de l'Italie se sont élevés pour le mois de • juin à 1 2/3 milliard de lires; depuis 1« commence. " ment de l'entrée en guerre jusqu'à fin juin, les frais r de guerre de l'Italie ont atteint le total de 22 1/2 ^ milliards de lires. t Une épidémie de typhus à Chïistiataia. Christiania, 27 août. — Une épidémie de typhus s a éclaté dans cette ville. En quelques jours, plus - de cent oas ont été enregistrés. Un direetoiïe russe. Vienne, 27 août. — D'après le « Rjetch », on a 1 discuté au Palais de Taurus, le bruit qu'un direc-a toire, composé de cinq membres du gouvernement * provisoire, se mettra à la tête du pays, avant l'ou- s verture solennelle de la Confdmnc de l'Etat à 8 Moscou ; ce directoire représenterait la souveraineté 3 jusqu'à l'époque de la réunion de la Constituante " et pour la fixation de la réforme politique. Ont été s nommés membres du Directoire : Kerenski, Zere- i telli, Skobeleff, Tschernow, Nekrasow ou le Prince a Lwow. u Agitation contre-révolutionnaire à KieS. Le Conseil des ouvriers et des soldats de Kieff, a e télégraphié à Pétrograd qu'en présence des manifestations contre-révolutionnaires qui ont eu lieu à , Kieff, des mesures exceptionnelles ouït été prises. Rapprochée de cette nouvelle, un© (Déclaration de é M. Kerenski, faite d'une voix éclatante, dans une . séance du Soviet, fait sensation dans le pays. M. Kerenski a dit en effet : « Au nom du gouverne- - ment, je déclare que toutes les tentatives qui ont en vue de rétablir la monarchie, seront réprimées e avec la toute dernière rigueur. » - Ouverture du Congrès national à Moscou, u Stockholm, 27 août. — Samedi le Congrès national s'est ouvert à Moscou, devant une assistance e considérable. Une foule compacte entourait le théâ-s tre.Le bâtiment était gaidé militairement afin d'empêcher des démonstrations. MM. Kerenski, Nekra-e soff, Tchernoff et Pleckanoff se sont rendus à l'ouverture du Congrès. M. Kerenski a prononcé le s discours inaugural. t La situation en Finlande. i_ Stockholm, 27 août. — On s'attend en Finlande e à la proclamation de l'état de siège dans le Grand-e Duché. . LA ôUiiKKE SOUS-MABIKE. '' Berne, 27 août. — Du « Petit Parisien » : Il ré-u suite d'un avis du Conseil de guerre de Rochefort, que le navire- pat rouille « Anjou » a heurté une e mine le 17 août 1917, à hauteur du cap Breton, à cette occasion 7 hommes de l'équipage périrent. c Le commandant mise en. accusation acquitté. Carlsruhs, 27 août. — Du Hâvro au « Schweizer e AUgemeine Pressedtenst » : Le 6 août un croiseur anglais fut ramené vers Hull, ayant à chaque s côté un vapeur de pêche armé. Un mât faisait défaut et il n'avait plus que deux demi-cheminées sur ,s quatre. L'avant du croiseur était complètement éventirê, et à en juger par ses apparences, il devait ;,t avoir été touché par un sous-marin ou avoir soutenu n un combat. ETRANGER t' ITALIE. — La crise du charbon. — Le Commis-n sarlat Général des charbons en Italie, dont nou» 3 avons annoncé la création, s'est vu dans la nécessité de Axer un prix maximum de 455 lire ou francs à la tonne, soit fr. 45.50 les cent kilos, et un prix minimum de 350 francs 1... Les Italiens nous dé- v passent donc d'une bonne centaine de coudées dans ss la question du prix du oh air bon. Pour les Italien®, c'est là une véritable catastrophe, si l'on conei-é dère que le pays ne produit pas di® charbon, ou >, presque pas. L'Italie guigne l'Istrie à cause de ses 4 gisements houillers. L'Italie importait 10,5 millions s. de tonnes de charbon au début de la guerre, au u prix moyen de 35 francs la tonne. Pendant les huit « premiers mois de l'année 1917, elle n'a pu en recevoir du dehors que 950,000 tonnes, même pas la 90e partie de ses besoins. En janvier dernier, le u prix de la tonne n'était encore que de 215 à 305 i- francs. Mais depuis le 4 août, le fret des Etals-ie Unis jusqu'en Italie fut élevé à 700 £r. par tonne Le de marchandises, de sortie qu'il fallut renoncer à tout espoir de pouvoir s'approvisionner en charbon américain, alors que l'Angleterre se déclarait mo-j mentanément hors d'état de ravitailler l'Italie en houille. De là ce prix exorbitant die 455 fr. la tonne, qui doit nous consoler quelque peu des prix de famine que l'on nous impose ici, chez nous. (A.M.) a SUEDE. — Les frais de la Conférence de Stockholm. — Le correspondant de l'« Algemeen Han-delsfolad » à Stockho^ rapporte que les frais con-e sidérables occasionnés par la conférence socialiste internationale sont couverts par plusieurs seeia-liteg des pays neutres possesseurs de grosses fortunes. Chacun d'eux fournira une somme d'envi-l ron 10,000 couronnes suédoises comme première mise de fonds. D'autre part, le Soviet a déclaré qu'il désirait assumer 50 p.c. des frais, ; Echos et N@uv@iles Sacrifices sanglants belges. a Nous lisons dans la « Gazette de Voss » : Courtrai, 17 août. — C'est avec frayeur que je J viens de voir, en traversant Courtrai, les traces des attaques aériennes insensées dies Anglais contre la paisible ville belge qui est située à 20 km. ^ derrière le front. Hier en la nuit dernière, des aé-g roplanes ennemis apparurent sans cesse à très grande hauteur et jetèrent sans égards des quantités de bombes sur cette belle ville ancienne, dans laquelle la population poursuit avec calme depuis trois e ans ses occupations habituelles, dans une bonne entente avec les autorités militaires et les soldats qui y sont de passage. On doit croire que la colère a dea Anglais, au sujet de l insuccès des attaques d'hier, ne peut que se venger de cette façon. Ils à ont ainsi apporté le deuil et l'épouvante parmi les ». habitants, qui ne pardonneront jamais à leurs amis e anglais ces jours de terreur. e Sur un seul point, huit Belges ont été tués par une seule bombe. Sur de nombreux autres points, Jl y a quelques tués et blessés. Ce matin, à 5 h., it un obus d'aviateur du plus gros calibre a d'un coup s démoli trois maisons. Dans une de ces maisons, une femme avec cinq enfants a été frappée à mort. Le père de famille n'a été épargné que parce qu'il faisait le service de nuit comme membre du corps de pom-e piers volontaires. Dans la maison voisine, la sœur des malheureux a été ensevelie, avec ses quatre enfants, dans les décombres; son mari est soldat à u l'armée belge. Les façades des maisons sont en-a dommagées par des éclats d'obus. Toutes les fe-e nêtres de® maisons sont brisées. La colère et l'exaspération des habitants sont terribles. r 6 Daux aiuttres bombes! sont tpimblées cette nuit j devant un hôpital. Un éclat qui avait pénétré au rez-de-chaussée, a frappé un blessé, heureusement peu grièvement. C'est le seul succès «militaire» de ces attaques sauvages et fu-; rieuse® qui ont fait de si terribles vides parmi les g Belges. Les Anglais peuvent en être fiers! à La question du charbon, t. C'est scandaleux de voir exiger à peu près par tous les marchands de la ville 150 fr. pour 1,000 :r kilos de charbons qui ne coûtent que 30 ou 40 au i- charbonnage. Une société coopérative, l'Utilité so-e ciale (siège, avenue Eugène De Molder, 79, à Bru-xelles), a été fondée principalement pour pro-u- curer à ses membres le bénéfice d© l'achat de lit houille en commun. Elle leur livre le charbon au it prix de revient, soit à environ les 2/3 du prix dta lU marchands de charbons, mais elle ne peut en obtenir. On lui répond que la coopérative des Magasins communaux sera dorénavant chargée du soin de fournir le charbon nécessaire aux habitants; mais alors, comme pour tout le reste, tous ceux qui gravitent autour de cet organisme, seront servis par privilège en abondance, et le commun des mortels pourra souvent, vulgairement dit, se brosser le ven-s_ tre. L'on aura remplacé simplement l'un mil' par l'autre. x Rien de plus juste. Une autre société s'est créée, boulevard Jarnar; [g 45, pour procurer aux employés et aux "petits bour-3 geois du charbon à prix de revient. L'autorité de-vrait faciliter à ces organismes si utiles l'obtention ,u de wagons ou de bateaux. : FAITS-DIVERS u LES VOLS A BRUXELLES. — Chez Mme Zulma it janssens, rue Pletinckx, on a volé plusieurs paires de souliers, 8 paires de drap de lit, eto. 'a — Rue Marché du Parc, 6, au magascin du C. N., le on a volé hier une machine à écrire. ►5 — Chez Mme Van Gys, pédicure, rue de la Ma- s- deleine, on a volé hier un paletot de dame dans la te poche duquel se trouvaient une somme d'argent et à des bijoux. 56 Feuilleton du Bruxelioiê. PLIE ET PLOK £fur EUUJÏJNJH SUE, Au centre est une belle chapelle, toute chargée de cierges de cire blanche, avec de riches ossuaires de drap noir, couverts de larmes et de têtes de morts brodées en argent; au piied de l'autel esit posé, d'un côté, un simple cercueil de sapin, ouvert et préparé ; de l'autre, un lit composé de trois p'amehes et d'un sac de cendres; enfin, dans une séparation fermée par une balustrade, est un homme vêtu de rouge, qui prie agenouillé et recueilli. Celui qui, assis sur le bord de ce lit, se courbe sous le poids de ses lourdes chaînes, c'est le Gi-tano ; — ce cercueil, c'est le sden ; — l'homme qui prie agenouillé et recueilli, c'est le bourreiau! Le Gitano a été jugé, condamné, et, suivant l'usage, Il reste en capilla ou chapelle ardente pen-dant les trois jours qui précédant son supp'ice. Cette coutume bizarre, léguée par l'inquisition, consiste à chante au condamné les prières des agonisants pendant le temps qu'il passe en capilla. A l'«mpêcher de dormir le jour et la nuit, afin qu'il mortifie son corps et son âme, et qu'il puisse méditer à loisir sur le long voyagai qu'il va bientôt entreprendre. A lui offir toutes les consolations religieuses que peuvent donner des moines et des capucins 1 A l'habituer doucettement à des idées die néant, lui mettant sous les yeux le cercueil qui doit Recevoir ton cadavre, et le bourreau qui doit le dé-«vjfôr de cette vie de misère et de tribulations, Le bourreau est aussi retenu dans la rotonde ' pour un autre motif ; il s'agit de le purifier à l'avance de l'homicide qu'il va commettre. Tout se passait donc dans l'ordre voulu ; les cierges brûlaient, les moines chantaient, le bourreau priait, et 'e cercueil attendait béant. Le Gitano bâillait à faire frémir, et appelait l'heure de son supplice avec autant d'impatience qu'un homme qui a bien somme! et qui désire son lit. Pourtant il s'en manquait encore de dix-sept heures.Les moines cessèrent de chanter, car la voix se fatigue; le bourreau se releva, car la pression du pavé sur les rotules est bien douloureuse. Unie peau de bouc remplie de tintilla circula entre les capucins et l'exécuteur. Il est juste de dire que celui-ci but le dernier; et comme après tout il était bon, humain, il passa l'outre à travers un barreau, et l'offrit au Bohémien. — Merci frère, dit celui-ci. — Par le Christ ! vous êtes bien dégoûté, répliqua Le digne homme ; mais, je le vois, vous me méprisez à cause de mon état. Ecoutez donc, compère, il faut que tout le monde vive, et j'ai des charges : j'ai une vieille grand'mère infirme, une épouse adorée, et deux tout petits enfants, avec de beaux cheveux blonds et de fraîches joues roses, qui à l'heure qu'il est rougissent peut-être leurs jolies maiins potelées en touchant à mes outils. Et bien plus!... Le Gitano l'interrompit par un mouveme&t si brusque que toutes ses chaînes résonnèrent comme s'il les eût brisées. « Est-ce bien possible 1 disait le damné, les yeux fixés sur une belle grande jeune fille, qui, mêlée à -7 : la foule curieuse, venait d'écarter un instant sa cape de soie noire en lui faisant un signe expressif. Fasillo, Fasillo ici I répéta-t-i! avec les marques du plus grand étonnenient. Les psalmodies des capucins recommencèrent avec une nouvelle vigueur, l'homme à la casaque rouge se remit à sa purification,et le Gitano retomba dans ses pensées, car la grande jeune fille avait disparu. Vaincu par la fatigue et l'insomnie, il commençait à sommeiller, lorsqu'un carme, qui s'en aperçut, lui chatouilla benoîtement les narines avec une plume en lui disant ; — Songe à la mort, mon frère. Le Bohémien se réveilla en sursaut et lança un regard terrible au saint homme. — Bénissez-moi plutôt, mon frère, — dit celui-ci, — car voici le révérend Paolo, supérieur de San-Francisco, qui vient à vous. En effet, un puissant moine entrait dans l'enceinte, les yeux baissés, les mains croisées sur la poi, trime. — Ave, Maria pùrissima, muter Deit — mur-mura-t-il en s'approchant, et il fit un signe au carme, qui s'éloigna sans attendre le répons. Le moine s'assit auprès du Gitano, qui le regardait avec une singulière expression die mépris et d'ironie; et, ayant soupiré profondément plusieurs fois, il exprima ainsi d'une petite voix aigre et mordante, qui contrastait avec son énorme rotondité : — Que le ciel vous soit en aide, mon frère. — Dites plutôt le diable, mon frère. — Vous vous obstinez donc à mourir dans l'im-pé'njitence finale? — Mais oui. [A suivre..) n ~ Chez M. Druart, rue d® la Poste, on a vtfé >- 200 fr. qui étaient cahcés dans une garde-robe, ,n — Dans la chambrte de Mme Cécile B., avenue la Princesse Elisabeth, on a volé des draps de lit, des lx vêtements et d'autres objets. s. — M. de Behault, ingénieur, rue des Aduati-ques, à Etterbeek, a été délesté de sa montre et de r,_ sa chaîne en or, sur le tram 74. ^ _ jvi. Lucien Libert, rue Paul Devigne, a été délesté de son portefeuille renfermant. 200 fr. ^ — Mme Céline Herman, rue Long, des boutiques, j' à Anvers, a été délestée, hier soir, à la gare du r. Nord, de sa sacoche renfermant une somme d'ar-i- gent. ,e — A Mme Ouverleaux Elisabeth, av. de la Cou-.£ renne, 439, à Ixelles, on a volé une sacoche renfermant 1,450 francs. — A. M. Goyens Edouard, à H assoit, on a volé ~ dimanche soir, sur le tram, un portefeuille renfer- irtariit 2,000 francs. _ — Dans le magasin de M. De Coster Clovis, rue de9 Fabriques, on a volé 3,000 cigares, 35 kilos de tabac, 120 paquets de cigarettes et le contenu de la je caisse. ;s — Dans le magasin de M. Stœnberghe, rue des Àlexiens, on a volé une caissette quj refermait •j 2,000 francs et plusieurs titres. i — La nuit dierniêre on a enlevé du bateau de M. i Vandenbril, amarré Quai des matériaux, plusieurs lé tonneaux contenant 1,000 litres de colorant pour ,j_ brasseries. (A.) is DISPARITION. — On signale la disparition de j. Wyns Marie, 12 ans, écolière, demeurant rue de t Savoie, 22. (A.) _e ARRESTATIONS A BRUXELLES. — La nuii =s dernière, M. Edgard Van Obbergen, officier de pois lice, à Molenbeek, fut averti que des cambrioleurs ;s opéraient au n. 6 de la rue Aux Eaux dont les oc-is cupants sont en villégiature. Il se rendit sur les lieux avec sies agents,mais les cambrioleurs avaient u- disparu. Dans le jardin, il remarqua les traces du s passage des voleurs sur le mur de clôture, il suivit les traces jusque dans le jardin voisin où trois ar-!p restations ont été opérées. Ce sont Sch., D., un Hollandais, et C., le locataire principal. (A.) ,c BRAS BROYE. — Hier matin, Mme Demarez, j. 68 ans, rue Gosselies, 20, ramassait les morceaux le de charbon qui tombaient des tombereaux sortant 3_ de la gare de l'Ouest, à Molenbeek. A un momeaj Jr donné elle est tombée et la roue d'un des tombe-re reaux lui a broyé le bras droit. L'emputiation du à membre a été jugée nécessaire. (A.) j_ UN STOCK DE CUIVRE SUR LES TOITS. — Une visite domiciliaire a mis, samedi, l'autorité occupante sur les traces dun important stock de cui-[i[ vre caché sur et sous le toit d'une maison sise à l'entrée de la rue des Chartreux, occupée par une jt boulangerie-pâtisserie. Les soldats chargés de « le-ût ver » le trésor, durent démonter une partie de la m toiture et démolir 'a cheminée de la boulangerie, ltl car on avait fourré du cuivre partout : bassinod-u_ res, bouillottes, bassins à confitures, écumoires, 5s casseroles, bref, tout un attirail die confiseur et une batterie de cuisine très complète en cuivre a rouge furent ainsi mis au jour,, à la grande oon-^ sternation de la boulangère-pâtissière, dont le mari, )0 momentanément en voyage, sera mis sur la sellette à son retour. (A. M.) tu EN PROVINCE U1 A LIECE. — Œuvres d'alimentation ; Soupe gé-La ni raie# dîners économiques. — 1) Soupe gratuite. P Pendant le mois de juin écouié, il a été distribué as aux nécessiteux 1,305,446 rations, qui, à raison ^ de 5 décilitres, représentent 652,723 litres, soit une moyenne de 5C,209 rations par jour. Pendant le j même mois, il a été remis aux ouvriers des char-ar bonaiages et des usines 52,769 rations de 5 décilitres js ou 26,339.5 litres, et le nombre des bénéficiaires n s'est éleevé à 2,026. Il y a donc eu journellement 50,209 + 2,026-"52,235 personnes qui ont participé gratuitement à la soupe (l'une accordée par lie Comité de Secours, l'autre par les patrons). ,r 2) Soupe payante. — On sait que les distribu-' tions de soupe payante ont commencé le 4 juin.D© e_ cette date au 30 juin, il a été distribué : au prix de revient (fr. 0.10), 107,054 rations; à prix fort n (fr. 0.15), 96,772 rations, soit en tout 203,826 rations de 5 décilitres, ou 101,913 litres, soit un total général de 780,975.5 litres. Pendant la dernière semaine, 11 y a eu 14,529 personnes qui orit na réclamé la soupe payante, savoir : 7,040 au prix de es revient et 7,489 à prix fort. L'œuvre de la Soupe a servi pendant le mois de juin 1,561,951 rations à '•> 66,754 personnes. Du 2 au 7 juillet, il a été distribué : 43,225 rations au prix de revient, 49,726 ra-■a- tions à prix fort; du 9 au 15 juillet : 45,120 rations 'a au prix de revient, 58,854 rations à prix fort ; du 16 au 21 juillet ; 44,736 rations au prix de revient, 61,884 rations à prix fort. Comparativement à la dernière semaine de juin, il y a une augmentation — de 1,511 rations au prix de revient et de 12,158 ra-&a tions à prix fort. On compte donc, à ce jour, 7,456 clients au prix de revient et 10,314 clients à prix fort. On peut donc estimer à plus de la moitié de la population le nombre des personnes profitant ec dîs soupes populaires. . 3) Dîners économiques. — Les personnes qui re-iis çoivent la soupe gratuite n'ont pas droit au dîner. Du 4 au 30 juin, il a été distribué 127,217 dîn«rs qui se décomposent comme suit : 99,659 à 30 cea-times; 16,183 à 45 centimes; 10,210 à 70 centii-mes; 1,165 à 1 franc. Du 1er au 15 juillet, il a été consommé 86,879 dîners, savoir : 73,480 à 30 c. ; 9,917 à 45 c. ; 2,569 à 70 c., et 913 à 1 franc. Up mi iirriiiiu'ii. ii«> ; INFORMATIONS FINANCIERES ■y BOURSE OFFICIEUSE DE BRUXELLES. de Les cours du jour. — Mardi 28 août. in- Rentes et Lots de Villes. — Rente belge 3 p. c. >i, mai-nov. 72; Anvers 1887 83 1/2; Anvers 1903 îr- 68 1/2; Bruxelles 1905 69 1/2; Bruxelles 1902 au 87 1/2. Banques. — Crédit Anverscis 412 1/2 ; Outremer jr- cap. 675; Crédit Nat. Industriel ord. 330. et Chemins de fer et Tramways. — Caire jouiss. trs 575 1/2; Vérone div. 11 1/4; Espagne Electr. div. et 61 ; Railways div. 543 3/4; Tientsin cap. 1175; id. n- fond. 2220, Congo ord. Ï285. Métallurgie. — Aumetz-La Paix 855; CockeriU nouv. 950 ; Toula div. 122. Charbonnages. — Houillères Unie® 775 ; Réunis tn- 1560, 1600; Laura div. 1280, 1270; id. cap. 1800, 1820 ; Charbon. Belges 505 ; Nord Flénu prîv. 290 ; Wilhem-Sophia 2100, 2150; Grand Buisson 1735; Marcinelle Nord 570, 585 ; Ri-u-du-Ckeur 580, • Mines. — Prayon Jouis. 1080. 'Glaceries, — Midi de la Russie 935. Textiles. — Saint-Léonard ord. 119. Valeurs coloniales. — Mapoli cap. 155; id. fond. 1210; Comp. Congo Belge 192 1/2, 205 1/2; CuL ture Java cap. 182 1/2, 185; id. fond. 1245, 1255; Hévéa 212 1/2; Com. et Min. Congo div. 43 3/4; Kat&nga 2850, 2870; Lacourt fond. 670, 700; S«n-nah Rubber 74, 75 1/4 ; Soenghei-Lipoet 480; Un. Minière 1715, 1720; Tanga 112, 113 1/2; Geomine 575; Zuid Preanger 202 1/2, 205; Sknkat div. 430, 425; id. cap. 425. Valeurs diverses. — Sucreries St-Jean fond. 290, 295 ; Sucreries Européennes 95, 94 1/2; id. fond. 82, 83; Floridienne priv. 367 1/2, 372 1/2; id. cap. 520, 522 1/2; Pétroles Grosnyi ord. 2685, 2665; Pétroles Borysl&w cap. 75; id. div. 285; Pétroles Tustanoff cap. 70; id. fond. 85; Bel go Can. Pulp-priv. 622 1/2. Valeurs étrangères. — Barcelona 121, 120 1/2; id. obi. 360; Burbach 1880, 1895; Dyle Bacalaa ord. 970; Métal. Russo-Belge 1890; Taganrog 465; Ligure Toscama 364 ; Mexico Tram 320 ; Argentine •42; Porto Rico 170; Savigliano 1125. GOUKS DU CHA2ÏGE. New-York, 25 août.— Berlin —.— ;Paris 5.7737 ; Londres 60 jours 4.72 ; Cable Tramsfers. 4.7645; argent en barres 88 1/2. Amsterdam, 27 août. — Londres 11.335; Berlin. Hambourg 33.35; Paris 41.30; Suisse 52.80; Vienne 21.325; Copenhague 72.55; Stockholm 79-525 ; New-York 2.37 ; Cable Transfers 2.38. Copenhague, 27 août. — Berlin 46.40; Vienne 30; Londres 15.64; Paris 57.35; Amsterdam 138.50 Pétersbourg 70, Helsingfors 51 ; New-York 3.30. Vienne, 25 août. — Berlin 155.75; Hollande 464 1/4; Suisse 247.50; Sofia 127.50; Copenhague 334 1/2; Christiania 335.75; Stockholm 366.25; Roubles 2.95; Constantinople 30.87. Zurich, 27 août. — Angleterre A 21.35, V 21.50; France A 77.25, V 78.75; Allemagne A 62.60, V 63.10; Autriche-Hongrie A 39.80, V 40.30; Italie A 60, V 60.75; Hollande A 188, V 189; New-York chèque A 4.46, V 4.51 ; New-York court terme A 4.47, V 4.52; Copenhague A 134, V 135; Stockholm A 147, V 150; Christiania A 135, V 137; Pétersbourg A 99, V 101 ; Buenos-Ayr es A —t V —» Berlin, 27 août i Acheteurs Vendeurs Hollande 297.20 297.76 Danemark 214.00 214.50 Suède 235.25 235.75 Norwège 214.75 215.25 Suisse 158.25 158.50 Autriche-Hongrie 64.20 64.30 Turquie 19.90 20.00 Bulgarie SO.50 81.50 Espagne 127.50 128.50 BOURSE DE NEW -Y ORS. New-York, 25 août. — Atch. Top. a. Santa Fé 4 p.c. 99; Unit. Stat. Steel Corp. 5 p.c. 104 1/8; Atoch. Top. a. Santa Fé 99 ; id. préf. 95 ; Baltimore o. Ohio 68 1/2; Canadian Pacific 161 7/8; Chesap. a. Ohio 59; Chic. Milw. a. St-Paul 67 1/2; Danv. a. Rio-Grande 8, Erié 23 5/ 8 ; id. Ire préf. 35 ; id. 2e préf. 26 1,4; Great North. préf. 105; Illinois Central 101; Interbor. Cs. Corp. 9 1/4; id. préf, 54 3/4; Kans. City a. South. 19 7/8; id, prtf. 52; Louisville a. Nashville 122 1/2; Miss. Kans. a. Tex. 5 7/8; Missouri Pacific 30 3/4; Nat. Railvv, of Mex. 2e préf. 5 1/2; New-York Central a. Huds,. Riv. 84 1/4, New-York Ont. a. Wst. 21 ; Norfolk a. Western 118 1/2; Northern Pacific 101 1/8; P<ina-sylvania 52 1/8; Reading 88 3/4; Chic. Rck. Isl. a., Pac. 56; Southern Pacific 94 5/8; South. Railway 27 3/4; id. préf. 56; Union Paoific 136 1/4; Wab, préf. 48 3/4; American Can. 44 1/4; Am. Smelt, a. Réf. 99 1/2; Anaconda Cop. Mg. 73 1/2; Betlu lehem Steel 111 3/8; Central Le-ather 88 1/2; Int. Merc. Mar. 32 7,8; id. préf. 89; Unit. Stat. Steel 121 1/2; id. préf. 117. CORRESPONDANCES E. C., rue de Maastricht, Hasselt. — Demandez « Les Fleurs du Mal » à la maison Decheowe, Galeries St-Hubert, ou che-z Lebègue, rue Neuve, à Bruxelles. NÉCROLOGIE — L'« Auto » annonce la mort au champ d'honneur du célèbre coureur cycliste François Lafour-cade, qui gagna naguère brillamment la course Paris-Bordeaux. Lafourcade a succombé en avion, près d'Eu, le 15 août. Il était chargé de la surveillance d'un secteur de côtes. Dams un atterrissage délicat, l'appareil capota, provoquant l'explosion des bombes dont il était chargé. Lafourcade et son pilote furent réduits en miettes. Coiffeur dem. salonnier. 42, r. d'Ophem. (Pressé).373 Récomp. à qui rapp. 139o, etiaus. Waterloo, petit chien Scotch terrier, basset à poils durs gris, nom César.371 Robes et Lingerie. On demande bonnes aidantes et apprenties. 19, rue Defacqz. Se présenter avant-midi. sn Perdu. Samedi le 25 et, entre place Royale et av. 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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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