Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 12 Janvrier. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 29 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/td9n29r19s/
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4me Année • N. 823 - Ed. A ABONNEMENT POSTAL, ÉO. A Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poslo en Belgique et à 1 Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les IJanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les ceux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois I Mois Ff.3.00-.Mk,2.40 Fr.l.50-Mk.l.20 TB^ÂCSE:90.00Û PAR JOUR Le Bruxellois Cim CENTIMES Venthedi 12 et Samedi 13 Janvier 191/ jMWBMWBMMMWMiMMMMWMMMMMMMMBWBBWWWaaMWCEaBBnWBBiaHaMauaillBlll I IIIIBHWIB ■ ■in—Ettaq Rédacteur en Chef : 3VJslï?O c3Le leumal iisfiâlsn Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS mn-rr ■■■uni n-î«qrMWfT'» n ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos. fr. 5.00 Nécrologie 2.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.40 La grande ligne 0.75 TIRAGE: 90.Q0Q PAR JOUR Une Note allemande à la Réponse de l'Entente Chronique des Abus Nous ne nous sommes jamais illusionné sur ia valeur de notre système répressif des abus. Dame Thé-mi s est boiteuse et aveugle, de plus ses bras cassés supportent avec peine les débris de sa balance faussée. Néanmoins elle fait ce qu'elle peut. Tant pis pour nous si son « potentiel a n'est pas plus efiicace. La faute en est moins à la justice qu'à l'organisation sociale tout entière. M. Frick nous déclarait, par exemple, naguère, que le défaut capital de tout notre système judiciaire était le tarif abusif, vraiment scandaleux des frais de justice. Notre éminent confrère citait des cas invraisemblables, qui tiennent du paradoxe et du vaudeville. A cela rien à faire, provisoirement. Dura lex, sed lex, a écrit la loi positive qui a réglé à coups d'arrêtés, tout ce beau gâchis. L'enquête de notre confrère Roussel, dont nous avons rappelé ici le bel ouvrage, n'a servi à rien. Car toucher aux privilèges ou aux fameuses situations acquises est plus malaisé que de déplacer la grande Pyramide avec l'aide d'un seul chameau. Voyez, par exemple, les discussions byzantines qu'a soulevées l'inscription du droit au secours pour les indigents, proposé par la minorité de la Commission spéciale chargée d'étudier la réforme die la Bienfaisance. Brodant sur ce vieux thème, le « Bien Public ;> déclare aujourd'hui (nJ du 10 janvier), que « ce qui doit être évité, à tout prix, c'est le vague d'une locution qui peut être philosophique, mais qui n'est pas juridique au sens de la législation positive.)) « Ce n'est pas juridique au sens de la législation positive », donc il n'en faut pas. il ne faut pas même en consacrer le principe, sous le prétexte dérisoire que jusqu'ici la loi positive, fabriqués par les incompétences parlementaires où domine l'avccasserie, qu'abominait tant Napoléon I, n'en a encore rien dit, comme si les lois ne devaient pas jaillir des faits plutôt que de la Métaphysique ou de la spéculation idéologique. Le droit à la vie n'est nié par personne, pas même par le Bien Publie et son école rétrograde. Or, îl a comme corollaire strictement logique, le Droit à l'assistance, nécessaire pour soutenir et prolonger cette vie de l'individu du citoyen. Cette assistance ne doit et ne peut logiquement, — d'après le grand et éternel principe proclamé par saint Paul : ■< Qw celui qui ne travaille pas (quand il le peut) ne mange pas ! » — être assurée que par le travail à fournir a, tous ceux qui peuvent l'accomplir ou par le secours alloué d'office à ceux qui, vieux ou infirmes ou malades, sont incapables de gagner leur vie — ou que des circonstances indépendantes de toutes les volontés, privent de travail. Ces conclusions sont d'évidence et il faut les sophismes de la casuistique pour obnubiler, devant la raison pratique, ces élémentaires vérités naturelles. La logique primitive gêne d'ailleurs les partisans de la charité-aumône. C'est pourquoi le « Bien Public » ajoute : « Pourquoi ne pas laisser là cette question théorique et ne pas nous entendre sur l'organisation pratique du droit au secours ? Si,par exemple, l'institution locale, chargée de satisfaire au besoin social de l'assistance publique n'exécute pas ces obligations, pourquoi ne pas donner à l'indigent un droit d'appel devant l'autorité administrative supérieure? Ainsi les partisans de l'inscription du droit au secours recevraient toute la satisfaction pratique légitime que comporte leur demande et leurs adversaires pourraient parfaitement se rencontrer avec eux sur ce terrain de conciliation. C'est dans cet esprit que fut votée « l'obligation de la société de secourir les indigents » et rejetée l'inscription dans la loi « du droit au secours ». » Jamais on n'a réussi à accumuler autant d'illogisme en aussi peu de mots. D'une part donc, on proclame, on avoue qu'il y a obligation formelle pour les organismes de la bienfaisance (on devrait dire : assistance) à secourir les indigents, et d'autre part, on refuse au secouru de lui reconnaître le droit au secours, dont l'accomplissement et l'organisation est décrétée une obligation pubi^ue, un devoir pour la société. Comme si l'idée du devoir n'avait pas comme comp.ément absolu, fatal et nécessaire, l'idée même du droit qui y est intimement corrélatif. Voilà certes le plus bel exemple d'incohérence que l'on puisse livrer à la méditation des masses pour leur faire saisir pourquoi la Loi — organe théorique de protection et de défense pour tous, — sert si souvent, grâce aux ficelles du code et au maquis de la procédure, à écraser le faible au profit du fort, — et ce malgré toute la bonne volonté et l'intégrité indiscutable et indiscutée de nos magistrats, chargés de l'appliquer à la lettre piutôt que dans son esprit. C'est le cas de répéter avec Biaise Pascal que le Raisonnement tue la Raison et que la Dialectique étrangle parfois la Logique et même le bon Sens. » L'abus que la langue humaine, — cet instrument diabolique dont le sage Esope dit qu'elle est la meilleure .et la pire des choses d'ici bas — fait des mots les plus clairs et des concepts les plus simples, prouve que tout esprit averti doit se garder de reconnaître à une théorie, à une idée, à une philosophie, et, a fortiori, à aucun être humain ,quel qu'il soit, le monopole de la vérité objective. 11 faut chercher et adopter celle-ci partout où on la trouve, l'éclectisme rationel et le doute scientifique restant la clef de la critique toujours nécessaire en face des pseudovérités conventionnelles. Ces dernières sont, au demeurant, toujours unilatérales, c'est-à-dire utiles à ceux-là seuls qui les forgent en axiomes. Tel est, par exemple, le cas des affirmations trop intéressées d'un groupe de belligérants au sujet de la Paix. Leur exagération tendancieuse se déshabille toute seule à la lumière de la critique impersonnelle et impartiale. Tel est également le fait des clichés moisis sur la patrie et le patriotisme dont si gargarisent ici et à l'étranger les malins surtout qui ont eu soin de s'em- Ibusquer à l'abri des balles ou de battre ici monnaie avec la misère du peuple pour s'enrichir per fas el nefas. Tous les accapareurs sont des patriotards à tous crins et tonnent confie les Boches qui empêchent même ia chicorée de pousser, mais ne les empêchent pas, hélas ! de sous dévaliser, vu que les occupants laissent trop scrupuleusement à nos autorités nationales, — en vertu de cette fameuse balançoire qu'est la Convention de La Haye sur laquelle tout le monde s'est assis, — le soin cie continuer à « gérer » nos affaires civiles. On sait combien cette gestion est brillante depuis la guerre. C'est au point que des douzaines de correspondants de partout demandent, dans leurs lettres indignées, qu'on déporte ceux des bourgmestres, surtout ruraux, dont l'incurie et l'incompétence, qui frisent la complicité, nous valent la disette et le renchérissement continu de tout ce qui est nécessaire à la vie. Et puis après? Leurs remplaçants vaudraient-ils mieux? J'en doute. Car les peuples ont les institutions et surtout les gouvernants qu'ils méritent et qu'ils souffrent. C'est logique. Au reste, il y a parmi nos autorités tant abominées, des mandataires qui font tout leur devoir. La difficulté pour eux est seulement d'apercevoir et de comprendre où est ce devoir. C'est le cercle vicieux, c'est l'engrenage sans fin des intérêts substitués partout aux principes dont tous nos partis, que ces braves gens représentent si bien, se sont toujours moqués pius eu moins carrément dès que l'appJcation stricte de ces principes de plate-ferme électorale contrecarrait leurs calculs politiques, ceux-ci restant pour Ks partis l'alpha et l'oméga de toutes les actions sociales ou privées. A Etterbeek, à Auderghem, à Boiisfort, à Wo-itrwe et sans doute ailleurs et partout, des trafiquants sans conscience ni scrupule, volent le son, en déclarant des cochons hypothétiques et des chevaux bleus. Des boulangers remplacent cyniquement la farine officielle du comité national par du son ainsi obtenu en fraude et allongé de sciure de bois; des richards entassent, dans leurs immeubles vides transformés en entrepôts, des stocks de denrées qu'on ne trouve pius même dans les fameux magasins communaux. On arrête cinquante coupables. L'un d eux s'accuse même en se pendant dans sa cellule ; on coffre uns demi-douzaine d'accapareurs fortunés, Us uns Dien-pensauts et ies autres ne pensant pas au tout, sinon à voler en empoisonnant leurs compatriotes. La police, enfin mise en mouvement par des dénonciations formelles (sinon eile continuerait toujours à ignorer ce qui était devenu le secret de Polichinelle) — la police donc se remue; des grosses légumes prennent peur du scandale : une commission enquête à grand fracas; le comité national intervient ; un des plus richards parmi tes accapareurs juge le moment venu d'aller faire une cure invisible dans une maison de retraite à la campagne, ce qui permet à sa femme de déclarer candidement qu'élis « croit bien qu'il n'est pas encore rentré », sans que cela l'inquiète d'ailleurs et pour cause; le parquet, lasl not least, sort de ses pantoufles fourrées pour s'enquérir d'où vient ce tintamarre intempestif. Bref, on va, parait-il, agir cette fois avec une suprême énergie. Tels ces figurants qui, au théâtre, brandissent leurs flamberges en clamant à tue-tête : «Allons! marchons! courons! voions!» et... ne bougent pas, ainsi tous les suppôts de notre archaïque appareil répressif s'époumonnent, se décarcassent et jettent feu et flammes. Vingincel crie l'Auvergnat. Ouais ! Ils finiront bien par envoyer en correctionnelle une demi-douzaine de comparses qui écope-ront d'un mois ou de 26 fr. d'amende conditionnelle avec sursis de trois ans à titre de prime d'encouragement à la récidive. Ainsi finira tout ce hourvari et le public volé et empoisonné se déclarera satisfait. Quant à lyncher ces criminels publics ou à les condamner à être fusillés après confiscation de leurs biens, saisie de leurs stocks, fermeture de leurs magasins et paiement de 100 ou 200,000 fr.d'amende, vous ne voudriez pas que des Belges civilisés et alliés de l'Angleterre si libérale, oh combien ! de tout ce qui ne lui appartient pas, s'abaissent à recourir a des usages aussi barbares. Par contre, l'affaire fera beaucoup de bruit, ici on aime ça. Un certain écho occasionnel est même ressuscité tout exprès pour un jour, afin ds rassembler en une page à manchettes sensationnelles tous les faits divers parus en d.'tail sur ce « scandale du son », dans le « Bruxellois a et ailleurs. La chose ainsi paraîtra toute neuve à ceux qui oublient le lendemain ce qu'ils ont lu la veille et cet alambiquage de vieux ragots, ressassés et rebrassés, fera tomber quelque argent dans l'escarcelle du compère qui exploite ce tuyau crevé. Ainsi va le monde. En attendant, moi j'ai planté un orme. Notez, en effet, que ces histoires de scandales périodiques existent à l'état chronique depuis la guerre, et partout. Il faut vraiment qu'à force d'impudence et de cynisme, les voleurs, les escrocs, les accapareurs contraignent nos « autorités » et surtout le public, le grand coupable qui ne les dénonce jamais, par lâcheté, à voir le soleil en plein midi pour que dame Thémis, enfin réveillée, surgisse en cro-quemitaine pour qu'on cesse de douter de son existence.Depuis que la guerre sévit, tous ces scandales et bien d'autres latents ou connus, perdurent. Et si on avait fait quelques exécutions soignées dès le début, cette floraison malsaine de hontes eut été épargnés. Principiis obsta! Sero mediçina paratur, quum mala pci longas convaluere moras! Aujourd'hui, on s'enlize dans l'indolence qui dispense d'agir. Et puis vous savez qu'il est entendu que, sous les yeux de l'étranger abhorré, des Belges ne peuvent décemment laver leur linge sale sur la place publique. Aussi, à l'exemple de notre archiduchesse Isabelle au siège d'Ostende, devrons-nous porter pendant trois ans — pourvu que la guerre ne dure pas davantage 1 — notre chemise sans la laver. Après quoi, on la suspendra patriotiquement en gu&e d'ex - voto, au-dessus de l'autel de la Patrie. On décorera les patriotards voleurs et accapareurs « pour services exceptionnels rendus à la chose publique pendant la guerre ». Puis on reprendra, pour varier, les exercices surannés de la balançoire clérico-libéro-sccia-liste; d'autres brasseurs d'affaires rentrés, les dents aiguisées, dans les fourgons de l'Entente, continueront à nous exploiter d'une autre manière; nous, benoîts électeurs, nous écouterons ravis, les apologies des chefs et des meneurs quémandeurs du suffrage populaire. Et 1 on saluera finalement bien bas les voleurs enrichis qu'on paris de pendre aujourd'hui.Ainsi va ia monde, mes frères... Marc de Salut. —sasaraaîîaSZOTB»»™ Uoe Note allemande à la Réponse de l'Entente Berlin, 11 janvier (officiel). — La note suivante du gouvernement allemand a été transmise aux représentants des gouvernements neutres à Berlin ; « Aux Puissances neutres ! « Le gouvernement impérial a reçu par l'intermédiaire du gouvernement ces Etais-Unis d'Amérique, du gouvernement ro>al espagnol et du gouvernement de la Confédération suisse, la réponse ae ses adversaires à ia note au 12 décembre, par laquelle l'Allemagne, d'accord avec ses ailiés, proposait le plus tôt possible l'ouverture de négociations t.e paix. Les adversaires repoussent cette proposhion, en alléguant que c est une proposition sans sincérité et sans signification. La forme dont ils ont revêtu leur communication, exclut une réponse adressée à eux. Toutefois, 'e gouvernement impérial attache ae 1 importance à mettre les gouvernements aes Puissances neutres au courant de sa manière d'envisager l'état ûes choses. Les Puissances centrales n ont aucun motif d exposer de nouveau quelle fut l'origine de ,a guerre mondiale. L histoire jugera quel est ceiui qui aoit norier la-enusimm- o jjg *$r/ç. $£q- ' verdict tiendra-compte aussi bien de ia po.itique ci 'encerclement de l'Ang.eterre, ae la politique ue revanche de la France, ues appétits de la Russie pour Constantinople, que de la provocation de la Serbie au meurtre de Serajewo et de la mobilisation totale de la Russie, qui signifia la guerre contre l'Allemagne.L'Allemagne et ses alliés, qui se virent obligés de prendre les armes pour défendre leur liberté et leur existence, considèrent qu'ils ont atteint leur but de guerre. Les Puissances ennemies, par contre, se sont toujours éloignées davantage de la réalisation de leurs plans qui, d'après les déclarations de ieurs hommes d'Etat responsables, comportent : la conquête de Y Alsace-Lorraine et de plusieurs provinces prussiennes, l'abaissement et la réduction de la monarchie austro-hongroise, le démembrement de la Turquie et je morcellement de la Bulgarie. En présence de tels buts de guerre, le désir de châtiment, de réparation et de garantie sonne de façon étrange dans ia bouche de l'adversaire. Les adversaires considèrent la proposition de paix des quatre Puissances coalisées, comme une manœuvre de guerre. L'Allemagne et ses aliiés protestent de la façon la plus formelle contre cette fausse interprétation de leurs mobiles qu'ils ont ouvertement exposés. Cette conviction reposait sur l'admission de la possibilité d'une paix équitable et acceptable pour tous les belligérants, et sur l'échange possible immédiat et verbal des manières de voir, de façon à éviter la responsabilité d'une effusion ultérieure de sang. Leur disposition, déclarée sans réserves, de faire connaître, dès l'ouverture des négociations, leurs conditions de paix, doit écarter tout doute de leur sincérité. Les adversaires auxquels il était loisible d'examiner le contenu de l'offre, n'ont ni tenté l'examen, ni fait des contre-propositions. Bien au contraire, ils déclarent la paix impossible, aussi longtemps que la restauration des droits et des libertés violés, la reconnaissance des bases de la neutralité et du libre développement des petits Etats ne sont point mis en pratique. Cette sincérité que l'adversaire refuse de reconnaître à la proposition des quatre Puissances al-lieés, le monde ne pourra point l'admettre, s'il tient devant les yeux : le sort du peuple irlandais, l'anéantissement de la liberté et de l'indépendance des républiques boers, la soumission du nord cle l'Afrique par l'Angleterre, la France et l'Italie, l'oppression des peuples étrangers de la Russie, et finalement la violation de la Grèce, sans précédent dans l'histoire. Il n'appartient pas davantage de formuler des griefs au sujet de la soi-disante violation du droit des gens par les quatre Puissances coalisées, à ces Puissances qui, dès le début de la guerre, ont foulé aux pieds le droit et déchiré les traités sur lesquels il repose. Dès la première semaine de la guerre, l'Angleterre se séparait de la déclaration de Londres, dont le texte avait été reconnu comme droit des gens valable, par ses propres délégués ; elle blessa également, au cours ultérieur de la guerre, la déclaration de Paris et ce de la façon la pius grave, de façon à amener par ses mesures arbitraires une situation d'où le droit était banni, pour les belligérants. La guerre de la faim exercée contre l'Allemagne et la pression exercée sur les neutres dans l'intérêt de l'Angleterre, ne sont pas moins une contradiction des plus graves avec les lois de l'humanité. Tout aussi contraire au droit des gens et aux bases élémentaires de la civilisation est l'utilisation de troupes de couleur en Europe, et l'extension de la guerre enAfrique,faite en rupture des traités existants et qui représente le tombeau de la considération des racts blanches dans cette partie du monde.Les tiai-tements inhumains infliges aux prisonniers, surtout en Afrique et en Russie, la déportation de la population civile de la Prusse orientale, de l'Aisace-Lor-raine, de la Galicie et de la Bucovine, sont des preuves supplémentaires de la façon dont nos adversaires estiment le droit et la civilisation. Finalement les adversaires rappellent dans leur note du 30 décembre la situation particulière de la Belgique. Le gouvernement impérial ne peut concéder que le gouvernement belge a toujours rempli les devoirs que lui imposait sa neutiaiité. Avant la guerre déjà, la Belgique était inféodée militairement à l'Angleterre et à la France, grâce aux manœuvres de l'Angleterre, et avait violé, par ce fait, l'esprit à€s traites qui devaient garantir son indé>-pendance et sa neutralité . A deux reprises, le gouvernement impérial a déclaré au gouvernement be;ge qu'il ne venait pas en ennemi en Belgique, et l'a prié d'épargner au pays les horreurs de la guerre, il s'est oftert, dans ce cas, à garantir l'intégrité et 1 indépendance du royaume et à réparer tous les dommages qui auraient pu résulter du passage des troupes allemandes.Il est notoire que dès l'année 1887 le gouvernement royal britannique était décidé à ne pas s'opposer à l'utilisation de ce droit de passage à travers la Belgique sous ces conditions. Le gouvernement beige a refusé l'offre réitérée du gouvernement impérial. La responsabilité du sort qui a atteint ia Belgique, retombe sur les Puissances qui lui ont dicté une telle conduite. Les accusations à l'égard ds la guerre allemande en Belgique et les mesures prises dans l'intérêt de la sécurité militaire, ont été réfutées à diverses reprises comme erronnées par le gouvernement impérial. Il proteste à nouveau énergiquement contre ces calomnies. L'Allemagne et ses alliés ont tenté un essai honnête de terminer la guerre et d'amener un terrain d'entente entre les belligérants. Le gouvernement impérial consiste qu'il appartenait :s5Mclri fi— l •«.«'» .t Ul' i un ' uui1 V 1 UilTlt! C !!V-,n 7 7, ti c la paix ou non. Les gouvernements ennemis ont refusé d'entrer dans cette voie. C'est sur eux que retombe la responsabil-'té de la continuation de l'effusion du sang. Mais les quatre Puissances coalisées continueront à faire la guerre avec une calme confiance et avec la conviction de leur bon droit, jusqu'à ce qu'elles aient conquis une paix qui honore leurs propies peu-pies et garantisse leur existence et leur libre développement, mais qui donne à tous les Etats du continent européen le bienfait de travailler dans une estime réciproque et avec des droits égaux à la solution des problèmes de la civilisation. » LA GUERRE ftniwiw# KBM BERLIN, 11 janvier ( soir), officiel; Lies aiUiqr.es anglaises panedes près de Serres et BeaumoiU ont été repoussées. Aucun événement particulier sur la Divin a el sur la Putna. BERLIN, 11 janvier. — Midi : iheàfre île la y'uerre à l'Ouest. Dans ta boucle à'Y près et de Wytscnaete, sur l Ancre, sur la Somme et tes deux rives de la Meuse, la combat a artillerie et ae mines a atteint à certaines heuics de la journée me intensité considérable.Au nord d'Yprès une attaque ennemie ^a été repoussée avec de louraes pertes pour l'adversaire. Des Anglais qui ont pu pénétrer en un étroit endroit ont été rejetés par contre-poussée. Au sud d'Ypres également des poussées de patrouilles ennemies plus ou moins fortes sont restées sans succès.A Beaumonl, l'ennemi a réussi à occuper un élément de tranchée de notre position faisant saillie. Nos aviateurs ont détruit aeux ballons captifs anglais, qui se sont abattus en flammes„ l'héiitre lie la <jU<;!Te à l'Etet. Froui du uciiéral ïeiii - maréchal prince I.éopiild <ie Bavière : A une vive activité d'artillerie entre Riga et Smor-gon pusieuis attaques ei poussées russes prononcées par des détachements plus ou moins importants se sont succédées contre différents endioits de ce front pendant la journée d'hier, au cours de la nuit et ce matin. Elles ont été. nettement repov.ssées. Front du tjéiieraVcoionel archiduc Joseph: La journée d'hier a apporté aux troupes allemandes et austro-hongroises de nouveaux succès au cours de difficiles combats de montagne entre la vallée d el'Ûz et celte de la Susita. Plusieurs points d'appui ont été arrachés à l'ennemi. Au nord de la route de l'Oiloz le lS9me régiment d'infanterie,sous ie commandement de son valeureux commandant, a pris d'assaut des positions de hauteurs fortement retranchées et tenacement défendues. A Marasti et Racodsa la ligne enlevée a été maintenue contre des attaques ennemies. 6 officiers et plus de 800 hommes ont été ramenés en prisonniers et 6 mitrailleuses en butin. Groupe d'armée du feld - maréchal (]éné-ral voii Maeiiensen : Pas d'événements d'une importance essentielle. Front macédonien : Des combats de patrouilles sur la Struma ont été ac.comvasinês de succès vour nos armes. BERLIN, 10 janvier : Une communication de l'amirauté anglaise publiée par Poldhu, dit que l'Allemagne s'applique fortement à soulever des doutes au sujet du catacière rigoureusement défensif de l'armement de navires marchands anglais. L'amirauté dit que le principe anglais est très clair, qu'elle ne peut admettre aucu-, ne différence entre les droits des naviies non-af mis el ceux des navires armés j)our leur défenseï Chaque navire a le droit de se défendre, par toui les moyens qui sont à sa disposition, contre des afr taques, contre la visite et la perquisition par l'ennemi, mais il ne peut se mettre à la recherche de l'en« nemi pour l'attaquer, devoir qui incombe aux navires de guerre. Avec une pareille dialectique, uni opinion objective quelconque ne sera pas troublée, à moins qu'on ne veuille pas lever intentionnel-lement le voile sur sa verbosité. Nous sentirons eil combat difficile et nous nous en tenons aux faits, non pas aux raisonnements. Les nai ires marchands ennemis sont armés jiour attaquer; la marine anglaise agit d'aj:rès le principe que l'attaque constitue la meilleure défense. Cela a été démontré par les ordres qui ont été donnés, par leur exécution journalière, lesquels déterminent nolte manière d'agir• AUTRICHIENS VIENNE, 11 janvier : l'héâtre de ia jjuerre u l'Eiïl. Pas de changement près du groupe d'armée du général feld-maréchal von Mackensen. A l'aile méridionale gauche des troupes commandées par l'archiduc Joseph, le combat de montagnes continue. Dans les vallées de Susita et de Casinu, notie attaque a été portée j:lus en avant. Au nord de la route u'Oiioz, des bataillons austio-hongrois el allemands ont pris d'assaut plusieurs bataillons rus■ ses. En de nombieux endroits, l'ennemi s'est efforcé de reconquérir le terrain perdu, mais ce fut en vain. Nctrc butin du jour s'élevait hier dans cetti région à 800 prisonniers et 6 mitrailleuses. Sur la Bistritza et la Solotwinska, nos sentinelles de campagne ont mis en fuite des détachements de chasseurs russes. I tieàire de ia (juerre italien. — f <!e ia 'ju , TURCS CONSTANTINOPLE, 11 janvier (communiqué du 10). — Au front du Caucase, nos détachements cclaireurs de l'aile droite ont exécuté des attaquel imprévues heureuses contre les positions ennemies. Dans le Hedschas,ncus avons refoulé le 7 et le 8 jati. vier, dans des combats heureux, des révoltés dl Dinandu, en leur infligeant des pertes considé• ùérables. Aux autres fronts, pas d'événements importants: FRANÇAIS PARIS, 10 janvier. — Officiai, 3 h., p. m. i Nuit calme sur l'ensemble du front. PARIS, 10 janvier. — Officiel, U h., p. m. : Lutte d'artillerie intermittente sur la plut grandi partie du front, plus active au nord de la Somme, dans les régions de Bouchavesnes et de Ciéry, et ev Argonne dans le secteur du Four de Paris. EUSSES PETROGRAD, Il janvier. Officiel. — Dans h région du lac de Babit, « l'ouest de Riga, la bataille. continue. Après un combat acharné, nos troupes se sont emparées de la position ennemie établie entre les marécages de Tirul et l'Aa, et ont avancé de 2 verstes dans la direction sud. Nous avons fait des prisonniers. Des atiaqves ennemies dirigées contre nos tioupe3 à l'est du village de Iialnsten, à 8 verstes au sud-ouest du lac de Babit, ont été repoussées par notrei jeu et par des contre-attaques. Depuis le 5 janvier, nous nous sommes emparés dans la région du lac de Babit de 21 canons de gros calibre, de 11 canons do campagne, de 11 caissons, de 2 projecteurs, de nom< breuses armes et de pièces d'équipement. Près d'Osireliany, au nord-est du lac de Wisjniewi nous avons attaqué avec succès les 1 etranchements ennemis; nous avons fait des prisonniers et nouS nous sommes emparés de matériel cle guerre. Près du village de Miniisji, au sud de la route de Luck, un de nos aviateurs a descendu un avion en ne mi qui a atterri dans ses lignes. Pendant la nuit d'hier, des escadrilles d'avions ennemis ont lancé des bombes sur Luck. Par notre feu et par des contre-attaques, nous avons repoussé des attaques réitérées de l'ennemi contre une des hauteurs au nord de la rivière de Slanicu. Dans le courant de la soirée du 8 janvier, ainsi que pendant la nuit du 9 janvier, l'ennemi a attaqué à huit reprises une des hauteurs au nord de la rivière de Cassir.a; toutes ces attaques ont été enrayées.Dans le courant de la joui née, les Allemands ont attaqué deux fois les Roumains dans la région « l'ouest de Monasiicca et de Cassinul sur la Cassina, mais ils ont été repoussés en subissant de fortes pertes. Dans la région au sud de Recos, l'ennemi a réussi ù refouler les Roumains, mais ceux-ci, par une con. tic-attaque de nuit, ont rétabli la situation. Ils ont iait 270 soldats prisonniers et se sont emparés de 3 mitrailleuses. Pendant toute la journée, l'ennemi, appuyé par un violent teu d'artillerie, a attaqué nos détachements près de l'embouchure de la Rimnicu. Grâce à notre teu et à nos contre-attaques, toutes les attaques allemandes ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennemi. Au cours d'une de ces contre-atta' ques, nous avons fait prisonniers 6 officiers et plut da 65 soldo's.

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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