Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 10 Juillet. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 01 octobre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pr7mp4wq0r/
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i Octob peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr-3.00-Mk-2.40 Fr-1.50-Mk l.20 TIRAGE : 75.000 par jour Le Bruxellois CIHQ CENTIMES Dimanche 9 et lundi 10 Juillet 1916 ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 2.00 Nécrologie. , , 2.00 Annonces commerciales .1.00 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.20 La gKw^jgne. ...... 0.50 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR —""" n ■—«■ni» —h———nrnii'iYiivi Rédacteur en Chef : Maro de> SALM Journal Quotidien Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : | BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS Georges Clémenceau le "Tigre" «# Un collaborateur du « Deutsche Tageszei-tung » envoie de Genève à son journal des notes intéressantes sur le «Snia-tour et ancien premier ministre français Georges Oâmen-ceaau.« La guerre a fait, dit-il, un nettoyage radical parmi les grands politiciens en Franc®. Delcaesé et Millerand sont finis pour long-tmps, Viviani joue im rôle subalterne, impuissant ; Bichon, Barthou, Cruppi épieint, dans les coulisse®, une occasion qui les remettra en selle et les frères Caanbon gmblent si déprimés, par le mépris qu'éprouve la France pour ses diplomates incapables, dénués de toute perspicacité universelle, qu'ils évitent tout contact avec le public. Le pays a peu de confiance aussi dans les chefs officiels actuels. Aucun rayon de la gloire de la guerre actuelle ne reluit sur Foincaré ; il reste ce qu'il a été autrefois, l'avocat sec et rusé et dans ses nombreux discours et manifestes, depuis juillet 1914, il n'a pas une seule fois trouvé la gamme chaleureuse,vibrante, qui l'aurait mis à l'unisson de la nation. Quant à Briand, ses propres amis s'étonnent de ne pas l'avoir vu devenir un chef europeén. Cet ex-socialiste n'est qu'un avocat loquace, riche en phrases, mais au fond vides. Ses amis croient avoir tout dit en louant son tempérament politique, infaillible et une habileté inquiétante de se tenir au courant des affaires par la lecture de journaux européens dont le ministère des affaires étrangères mettait la traduction à la disposition des ministres. Il y a encore lieu de signaler, parmi ses collaborateurs actuels, le vieux Ribot. Celui-ci fut jadis un grand homme dans le domaine politique, un orateur brillant et profond et l'un des artisans de l'alliance russe, effrayante par ses conséquences qui décidèrent la politique européenne. Les diplomates de la Perspective Newsky à Pétrograd savent ce qu'ils doivent à Ribot. Mais sa gloire s'est évanouie depuis longtemps. La France ne lui tiendra pas compte de ce qu'il a fait depuis deux années comme ad-- minietrateur du Trésor. Il est vrai que les tifient Ribot d'avoir empêcho la faillite par un moratorium général et de longue durée et d'avoir dû chercher à couvrir les dépenses militaires par des bons du Trésor et par l'exploitation du crédit de la Banque de ï rance.Lorsque ces ressources ne suffirent plus, il se vit obligé — mais trop tard et de façon désavan-' tageuse — à imiter toutes les mesures que le talent d'un Helfferich avait imaginées. Sur ce terrain aussi, l'Allemagne tant haïe reste pour la France qui se qualifiait injustement « le banquier de l'Europe », un modèle qu'elle a dû copier. La guerre n'a-t-elle donc pas donne a la France des hommes politiques vraiment forts? Il no serait pas équitable de le nior, car il existe un Clemenceau, il existe un sénateur Iiumbert — il existe, de moindre importance toutefois, le pétillant Gustave Hervé. Mais oeux-là, ne sont pas les amis du goiU'O-rncnient actuel. Du sénateur Iiumbert on ne connaît à l'étranger que les articles ardents, impétueux : « Plus de canons! Plus de munitions! » Mais ce que cet homme doué d'une activité surprenante, a fait comme organisateur, est bien plus important. Il a résolu pratiquement la question de la production do munitions, il a recherché dans tous les coins du pays lés industriels et les fabricants, il leur a facilite la transformation de leur industrie ; il leur a procuré et amené même du front, les ouvriers neessaires et les techniciens. Au commencement de l'offensive contre Yerduil, le transport des munitions était menacé d'arrêt pa.r le défaut de chemins de fer à petite voie. Iiumbert fut chargé de saisir toutes les voitures de charge disponibles et d'organiser le service d'étape pour le secteur de Verdun, tâche qu'il a excellemment accomplie d'après le témoignage unanime des soldats et des officiers; il a ainsi rendu possible la résistance Opiniâtre devant Verdun. L'adversaire s'hanore lui-même en signalant chez l'ennemi ces manifestations d'une énergie extraordinaire.Georges Clemenceau est également un exemple d'un activité efficace, mais plutôt négative. C'est un éternel et redoutable démolisseur. Il est, si on peut s'exprimer ainsi, la conscience incorruptible de la France, assoiffée-de vérité. Si on veut comprendre sa situation actuelle, on doit suivre sa carrière politique die 1S80 à 1910. On n'a jamais autant écrit sur un politicien français que sur Clemenceau et personne n'a été jugé si mal et si faussement. Parce que le parti auqur'/U appai tenait ou qui l'avait plutôt enchaîné à son sort, i se détjjfcka peu à peu des convoitises militai-WÊtffoa croyait que Clemenceau avait rentré A^^/griffes de « Tigre »; on le considéra comme un mécontent, ne visant que la chute de ministres pour reprendre la présidence en passant sur les cadavres de ses ennemis. On oublia que Clémenceau s'accrocha à l'idée de la guerre de revanche avec autant d'opiniâtreté que les cliauvinistes bavards, tels que Dérou-lèdo, Barrés et tutti quanti. Il avait assisté ii la tragédie de 1870 et celle-ci lui a toujours paru comme un prélude insignifiant do l'effrayante guerre mondiale future, qui s'annonçait comme inévitable. On a l'ait trop « 17 ; d'honneur à Delaassé, quand oa le consi-i dérait comme le créateur de l'Entente cordiale. C'était Clémenceau qui comprenait d'abord clairement que la France ne pouvait exécuter les plans d'une guerre de revanche contre l'Allemagne, que lorsqu'elle s'était assurée la collaboration de l'Angleterre. A ce point de vue tant de choses qui étaient considérées dana l'activité politique de Clémenceau comme de l'opposition à tout prix,s'expliquent aujourd'hui. Aucun autre homme d'Etat français n'a poursuivi le but de sa vie avec autant de réflexion que Clemenceau. Il combattit tout ce qui pouvait préjudicier ses vues, tendant à l'alliance avec l'Angleterre et rien ne lui parut si dangereux que la politique de conquête coloniale dans laquelle la France cherchait une compensation au désastre de 1870. Une telle eoif de conquête qui contrastait avec le refus d'immigration et avec le chiffre de la population française devait rendre l'Angleterre méfiante et hostile. Elle avait en outre le désavantage d'éparpiller les forces de la France et de les détourner de la tâche principale : la reconquête de la frontière du Rhin. On s'explique ainsi la fureur guerrière avec laquelle il attaqua tous les gouvernements qui s'occupaient de la politique coloniale. Il n'épargna pas même les patriotes et les hommes d'Etats de génie, tel que Jules Ferry. L'aventure cruelle de Fachoda devait justifier ses craintes et de là date sa haine irréconciliable vis-à-vis de Deloassé. On se rappelle encore que Clémenoeau dut se retirer comme Chef du Cabinet parce qu'il voulut reprocher dans le Parlement Delcassé d'avoir laissé s'étioler l'armée et la marine, que la France devait empoehor silencieusement le soufflet de Fachoda. Clémenceau n'exprimait que ce que le Parlement pensait, mais la France naviguait déjà si bien dans les eaux anglaises que seule une punition immédiate de l'orateur indiscret pouvait détourner la colère de Londres. Si en Allemagne on ne voulait pas toujours ajouter foi à l'inimitié implacabe de Clémenceau, cela se justifiait par la politique confuse et vague do la France, dans ce panorama déplorable des scandales sensationnels, qui dé- i'olJ - ■" -x — - * —- f ma, l'amure Dreyfus, le licenciement des congrégations, ïïumbert, Dueg, Roahette, Cail-laux. Ces grands événements approfondissent le marécage dan3 lequel la vie publique menaçait d'étouffer. (A suivre.) Intérim. *■ *■■■■■" 1 LA GUERRE iMiiiititliiés Officiels A'LL.fctfiA.i>it»S BERLIN, S juillet. (Officul de midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest Sur les deux rive-s de la Somme, l'héroïsme et la ténacité de nos tfowpes ont -ménagé à l'adverasirc. une journée pleine de déceptions. Les nombreuses attaques, sans cesse renouvelées, ont été autant d'échecs sanglants. Les innombrables Anglais tombés devant le secteur d'Oville-rs-Gontalm<use»i-Bazentin - le -Grand, et les Français, dont les corps yjnehent le sol devant notre front de Biaches à Soye-court, témoignent de l'énormité des forces que l'ennemi a mises en mouvement et démontrent d'autre 'part les effets écrasants de nos feux d'artillerie combinés à ceux des mitrailleuses et de l'infanterie. Sur la rive droite de la Meuse, l'ennemi a continué à immoler ses troupes en des assauts violents autant qu'inefficaces qu'il a tentés contre nos positions dt> la côte de Froidc-Terre. Il n'a j- is réussi à y gagner un pouce de terrain. Plusieurs centaines de prisonniers sont tombés entre nos mains. Nous avons aisément repoussé des attaques, plutôt faibles, dirigées contre la haute batterie de Damloup. Sur le restant du front, l'artillerie et les patrouilles ont, pur endroits, déployé une activité intense. Dans le Bois Le Prêtre, une compagnie a attaqué en vain. Théâtre de la guerre â l'Est fîrméss du feldmaréchal-gécéral von Hindenburg : En repoussant de nouvelles attaques au sud du lac .Ncirocz, nous avons fait prisonniers 2 officiers et 210 hommes;'en d'autres endroits, nous avons fuit échouer des attaques peu vigoureuses.Hrraées du feidnjarécfeal-gésiéra! prince Léopold de Bavière : Les tentatives renouvelées dc£j.d< hier, par d'importantes forcis russes contre notre front de Zirin, au sud-est de Gorodiscksche, ainsi qu'à droite et à giuche de Deirovo, ont abouti à un échec complet. Les morts entassés devant nos posit ons se comptent par milliers. En outre,• l'adversaire a perdu un nombre considérable de prisonniers. De nouveaux combats sont engagés. Armées du général von Linsingen : Au swl-ouTst de Luck, nous avons remporté quelques avantages. Armée du général comte von Boihmer : A u nord-ouest de Buczati, des attaques russes ont échoué. Dans les Balkans Entre le Yard ir et le lac Voiras, combats d'artillerie sans importance particulière. AUTRICHIENS VIENNE, 8 juillet : Théâtre de la guerre russe En Buhovine, nos troupes ont rejeté l'ennemi dans la vallée de la Moldawa supérieure. Sur le Pruth supérieur ainsi qu'au sud du Dniester, la bataille n'a pas été intense hier. A l'ouest et ait, nord-ouest de Bjiczacz, nous avons fait échouer des attaques russes menées avec une grande violence. Au sud-ouest de Lucie, la ligne ennemie a été refoulée à nouveau. Les forces retirées du coude de la Styr au nord de Kolki ont atteint les emplacements qui leur étaient destinés. L'ennemi n'a accentué la, poursuite qu'en quelques endroits. Il a assailli hier encore, avec déploiement de masses nombreuses, les troupes austro-hongroises et allemandes au nord-est de Baranowitschi. Mais toutes ses attaques se sont brisées contre nous. Nos régiments transylvaniens, combattant dans leurs jwsitions complètement bouleversées par le feu,ont, au cours de corps à corps acharnés, repoussé plusieurs fois les Eusses, dont les morts j mehent par milliers la partie avancée du champ de bataille. Théâtre de la guerre Italien Au front de l'isonzo le combat d'artillerie s'est étendu également à la, tête de pont de G'ôrz et de Tolmein. Les Italiens ont, après une canonnade intense, effectué contre la côte de Montfalcone, plusieurs attaques nocturnes qui ont été repoussées avec des pertes sanglantes. Au su-cl cle la vallée de Sugana, continuation de l'attaque des 20e et 22e corps italiens contre notre front entre la Cima Dieci et le Mont Zebio. Partout, ces six divisions d'infanterie anisi que plusieurs forts contingents ennemis d'alpins furent, hier également, repoussés avec de lourdes perles. Dans la région d'Ortl, échec d'une attaque ennemie contre nos p>ositions du petit Eislcôgele. Thcâlre de la u lierre Sud-Est. Aucun changement. TURCS CONSTANTINOPLE, 8 juillet-. — Le quartier général annonce : Au front du Gau-case sur l'aile droite et au centre, pas d'événements importants. Sur le (eetcur du Tscho-ruk continuent les combats localisés insignifiants. Nos troupes ont arractyi de nouveau à l'ennemi an nord du 2%'koruÉ sur l'aile nouer»' line •jxinie ire s<-t> p-' t,." * 'jCS conrts-ui- taques et les attaques par sur prise de l'ennemi pour la reprise de ces positions ont été totalement repoussées avec des pèr,tes inouïes pour lui. Au cours de son at'laqbe sans résultat, l'ennemi a abandonné, rien que devant notre position, IfiO morts. Nous cirons fait 17 pri-. sonniers, dont 1 officier. Novs avons capturé 2 mitrailleuses, des canons de réserve, une quantité de caissons de munitions, des fusils, des tentes et des objets d'armement. Rien d'important à mentionner des autres fronts. ANGLAIS LONDRES, 7 juillet. — Malgré la résistance opiniâtre de Vennemi, notre infanterie,bien appuyée par notre artillerie, a avancé de la façon la plus vaillante et s'est emparée, le matin de plusieurs points importants. Elle a assailli la redoute colossallment fortifiée « Leipzig », au sud cle Thiepval, et s'est forcé passage vers Oviïlers, où le combat continue avec violence. Elle a avancé, développée sur une largeur de front cle 2,000 yards et une profondeur cle 500 yards, à l'est de La Boiselle.Nous avons chassé l'ennemi de deux Lois et de trois lignes de tranchées au nord de Fricourt. La redoute « Leipzig » se trouve sur une saillie de la ligne allemande ; elle avait été, au cours des vingt derniers mois, fortifiée par V ennemi, avec une extrême habileté; après une violente canonnade elle a été prise d'assaut. Une de. nos brigades qui, plus au sud, attaquait par le côté ouest, se força ptaskage vers Oviïlers, à travers 500 yards de ligne de tranchées allemandes. La garde prussienne, qui le matin, est intervenue dans le feu à l'est de Contalmaison, a fait des efforts désespérés pour nous refouler. Son attaque s'est écroulée sous notre feu, et, en conséquence, l'ennemi s'est retiré vers le vorcl en nous la ssant 700 prisonniers. A midi notre, infanterie prit d'assaut le village de Contalmaison qui, toutefois, dut être évacué par suite d'une vigoureuse contre-attaque. Les pertes de l'ennemi doivent avoir été très sérieuses aujourd'hui. Un grand nombre de ses troupes ayant dû se retirer en champ ouvert, ont été prises sous le feu de notre artillerie. Le village de Bazeniin-le-Pélit a été violemment bombardé alors qu'il était rempli de réserves allemand" s. Un off icier fait prisonnier déclara que son bataillon fut assailli par un aviateur qui, d'une hauteur de 300 mitres, déchargea une mitrailleuse sur les Allemands qui marchaient au ch'.imp de bataille. Le même bataillon fut ensuite gravement canonné par ?ios jnèccs à longue portée. Une pluie violente avait détrempé le sol durant la journée et avait inondé les tranchées, ce qui augmentait les difficultés pour les troupes. L'artillerie ennemie fut particulièrement active à la saillie cle Loos et 'vis-à-vis de Ilulluch. Notre artillerie bombarda des tranchées ennemies de communication et des quartiers ennemis en différents endroits. Nous avons également fait exploser avec succès deux mines en regard de Hulluch. En même temps, les Allemands ont dirigé des attaques intenses sur nos nouvelles tranchées aux environs de l'Ancre et au nord cle Fricourt. On combat violemment sur tout, le front situé entre l'Ancre et Montaulan. Jusqu'à présent notre infanterie s'est assuré phisiettrs succès importants, comme portée pratique, aux envi rons d'Oviïlers, La Boiselle et Contalmaison mais, au nord-ouest de Thiepval, l'ennemi est parvenu, temporairement à regagner 200 à 300 yards du terrain perdu. LONDRES, 7 juillet. — Le rapport officiel du général Haig : La nuit derrvière, l'ennemi a violemment canoimé nos nouvelles positions à Rernafray, Montauban et La Boiselle, faisant usage, en quelques endroits, de projectiles lacrymogènes. A l'est de La Boiselle nous avons, auprès un violent combat au cours duquel l'ennemi éprouva de lourdes pertes, enlevé une tranchée s'étendant sur 1,000 yards de longueur. Nous nous y sommes définitivement installés. Au sud-ouest de Thiepval, une attaque énergique contre notre ligne a complètement échoué. A la levée du jour, nous avons renouvelé ivjtre vigoureuse offensive dans certains secteurs du, champ de bataille à l'est d'Albert. FRANÇAIS PARIS, 7 juillet, S h. a. m. i De part et d'autre de, la Somme, la nuit a été calme. Sur la rive gauche de la Meuse, bombardement intermittent au cours de la; nuit. Sur la rive droite, la lutte d'artillerie est devenue très violente dans la région de l'ouvrage de Thiaumont, dans les secteurs de Fleu-ry et du G h en ois. Au Bois le Prêtre, l'ennemi a prononcé une petite attaque hier vers S heures, sur une de nos tranchées. Il a été rejeté aussitôt de l'élément où il avait p/ris pied. Dans le même secteur, un coup de main exécuté par nous a parfaitement réussi. Sur l'espace de 200 mètres, nos grenadiers ont nettoyé les tranchées ennemies. Nents avons ramené des prisonniers. Aviation : Des avions ennemis ont jeté plusieurs bombes sur la ville ouverte de Lure : 11 tués, 3 blessés. Toutes ces victimes, à l'exception d'un militaire, sont des femmes et des enfants. Il en est pris acte en vue de représailles. Dans la journée du 6 au 7 juillet, une de nos escadrilles de bombardement a lancé avec succès t0 bombes sur la jonction des voies ferrées de Ham-les-Momes (ouest de CharlevilleJ. Au retour, de nombreux combats ont été livrés à des appareils ennemis par des avions d'escorte. Deux avions ennemis ont été abattus, l'un près de Mézièrcs, l'autre dans la ré- PARIS, 7 juillet, 11 h. a- m. : De part et d'autre de la Somme, rien à signaler au cours de la journée. Entre l'Oise et l'Aisne, un coup de main dirigé la nuit dernière sur une de nos tranchées, près de Moulm-sous-Touvent, a complètement échoué. Sur la rive droite de la Meuse, la lutte a été assez vive au cours de la journée dans la région de l'ouvrage de Thiaumont. L'ennemi i lancé successivement plusieurs attaques,précédées de bombardements, sur nos positions. L'une d'elles est parvenue à prendre pied dans nos éléments avancés, mais notre coiHre-atta-que, déclenchée vers 2 heures de l'après-midi, a permis de rétablir entièrement notre ligne, qui se maintient aux abords immédiats de l'ouvrage. Toutes les autres tentatives de l'ennemi ont été repoussées par les feux de mitrailleuses et lui ont coûté des pertes sérieuses. La lutte d'artillerie continue, très violente, dans le secteur an nord de Souville et dans la région de la Laufée-, Canonnade habituelle sur le reste du front. RUSSES PETROGRAD, 7 juillet. — (Jeudi à G h. soir) : De part et d'autre, un feu d'artillerie intense a sévi en de nombreux endroits au nord clcs marais d-e l'irtsk. A l'est de Baranowitschi l'ennemi opéra quelques opiniâtres contre-attaques qui furent repoussées par nous. Il-a dirigé aussi, de temps en temps, des canonnades de grosses et petites pièces sur la région du village de Lacuszy (11 kilomètresJ au sud de Baranowitschi. Sous le couvert cle cette canonnade, il a prononcé deux violentes contre-attaques, mais fut chaque fois repoussé par le feu de notre artillerie, de notre infanterie et de nos mitrailleuses. A Gruzicdyn nous avons repoussé de violentes attaques allemandes. Sur la rive droite du Dniester, combat acharné dans la région cl'lsa-hcw et cle Koszinicuslea. Dernières Dépêches Les oinpiètemenls, anglais sur mer. Amsterdam, 8 juillet. — La ligne Holland-Amerika a décidé de cesser tout trafic avec l'Amérique pendant lee deux premières semaines. Provisoirement aucun navire de cette ligne ne quittera plus les ports hollandais. Dans les cercles hollandais bien informés,on fait un rapport entre cette mesure et la déclaration de nullité de la déclaration de Londres, dont les conséquences ne peuvent être embrassées par les neutres; attendu que chaque» navire neutre est complèteiment abandonné à l'arbitraire du tribunal des pri&es de Londres. Les Anglais continuent tranquillement leurs empiétements sur les droits des neutres malgré toutes les protestations. C'est ainsi que le vapeur hollandais « Noçkarie » qui rentrait le 4. juillet des Indes occidentales à Amsterdam, "à dû laisser son courrier à Falmouth, sur l'ordre du gouvernement anglais. Le vapeur de pêche hqllandais « Wilhelmi-na Ymuiden 35 », venant de l'Islande, est en retard cle pluBieurs jours. On suppose qu'il a été amené dans un port anglais par un sous-marin anglais. A Verdun. Berlin, 8 juillet. — On mande de Genève au « Lokal Anaeiger » : « Lea secteurs des farta intérieurs de Verdun sont constamment soumis à un violent bombardement par l'artillerie lourde allemande. En 2>ubliant qu'au cours de la nuit, le fort de Ta van nés a été bomb^dé, lui aussi, la note du général Joffre avoue que les Français renoncent à reconquérir les batteries de Damloup, tenues ferme par lea AJle-mands.Au Parlement bulgare. Sofia, 8 juillet. — Après le discours du ministre des finances, la Sobranié a adopté eu première lecture le projet de budget. Député irlandais blessé au front. Le député à la Chambre des Communes, Charles Craig, l'un des chefs du parti de l'Ul-ster, a été blessé lors de l'offensive anglaise, et est manquant. Un avion survolo Chiasso. Berne, 9 juillet. — D'après le bureau de la presse de l'armée, un avion étranger a survolé hier, à une hauteur de 2,000 mètres et venant de la direction du Monte Bisleino. U est sorti du territoire suisse par Pedrinate. Pertes d'officiers russes. Rotterdam, 8 juillet.. — La « Tribune n, da Genève, annonce que, jusqu'à présent, la dernière offensav© russe a coûté la vie à 1,500 officiers russes. L'Allemagne et les Belges aptes au service. Il va de soi que, après le décret du gouvernement belge pour le recrutement en service obligatoire, il a fallu procéder à un contrôle . sur toute la population masculine du territoire occupé, et augmenter la surveillance sur les Belges de 18 à 40 ans afin de refréner leurs velléités de quitter le pays. C'est oe qui amène la presse étrangère à prétendre que l'Allemagne veut les employer à son service militaire; malgré le démenti opposé par le gouverneur général à cette insensée nouvelle, les journaux •étrangers répètent le canard et ajoutent que si ce n'est pour servir dans l'armée allemande, c'est tout au moins pour être transférés en Allemagne que les Belges sont tenus à l'œil. Il ne vaut guère la peine d'y répondre que tout cela est faux, mais, la persistante du bruit qui court, il paraît pourtant nécessaire de le de convaincre ceux, qui s obstinent à ne paS vouloir entendre 'a vérité. La guerre marilime. Londres, 8 juillet. — Le Lloyd annonce que le vapeur britannique « Canne », jaugeant 1,127 tonnes, a été coulé. Berlin, 8 juillet. Le vapeur anglais « Pen-dennis » de Falmouth, chargé de bois de mines, venant de Copenhague, à destination de la Hollande, a été capturé et amené par les Allemands à l'ancrage devant Borkum, sous pavillon de guerre allemand. Stavanger, 8 juillet. — Le vapeur norwé-gien « Prunelle » a été attaqué et bombardé par un sous-marin le 3 juillet aux environs du cap Lindemaes, à un mille marin de la côte norwégienne. Ce vapeur n'a pas fait arrêt, étant donné qu'il se trouvait en dedans de la zone territoriale. Ues torpilleurs norwégiens donnèrent alors la chasse au sous-marin, qui plongea sous l'eau dans la direction ouest. On suppose qu'il s'agit d'un eous-niarin anglais. Sur mer. Berlin, 9 juillet. — (Officiel.) — Le vapeur anglais « Penndennis » de Falmouth, qui se trouvait en route avec un chargement de bois de Gotenbourg à llull, a été arrêté à la côte norvégienne et amené sous le pavillon de guerre allemand en rade de Borkum. DEPECHES (Reproduites de l'édition précédente.) La presse française et ta paix Berne, 8 juillet. — Du «Temps» : « Rien ne pouvait arriver au moment plus opportun que le livre du prince de Biilow, à présent que les Alliés red'oublent d'efforts dans le but do vaincre l'Allemagne. On trouve dans cet ouvrage l'expression de la pensée du peuple allemand. Etant donne que les manières de voir se contredisent pour l'avenir, la paix ne peut être durable que si elle cet conclue après la défaite absolue et complète de l'Allemagne. Le prince de Biilow nous apprend que le militarisme allemand et le peuple allemand ne font qu'un organismo. Voilà qui noue oblige à viser non seulement à notre sécurité vis-à-vis de l'organisation militaire de l'Allemagne, mais également vis-à-vis de la nation allemande qui s'identifie avec lui. M. de Biilow est catégorique. Si nous ne brisons pas la colossale machine qu'il nomme militarisme, la paix ne sera qu'une trêve d'armes. Si, après la guerre, nous laissons à l'Allemagne sa liberté de mouvements, nous ne ferons que renforcer le militarisme qui van constituer son programme de l'avenir. Et nous ne pouvons le briser qu'en le détruisant à ses racines. Or, une guerre représente une forte déj pense. Dès lors, pour supprimer à l'Allemagne toute possibilité de faire la guerre, noua devrons l'atteindre dans ses finances, en la forçant à payer ce quo la guerre a coûté aux puissances do l'Entente, puis à verser annuellement à celles-ci les milliards qu'elle affecterait chaque année à des armements. Ce serait là le seul moyen d'avoir la paix pour tout tm siècle. Ce sera une paix de finance, une paix avec remboursement des frais ou bien ce n'en sera pas une du tout. Et la clause décisive du traité sera celle qui établira cette pais durable, h

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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