3me Année - N. 759 - Ed. E CINQ CENTIMES Mardi 7 Novembre 1916 ABONNEMENT POSTAL, ÉC. g Bruxelles - Province -Etranger 3 mois : Fr. 4:50. - Mu &60 Les bureaux de poste en Belgique pt à rfitmnger n'accotent que âes abowiremfflits TRI ^1ESTRIELS; ceux-ci prennent cotlrs les 1 J'AMV. 1 A.VTUL 1 ^UHilîfeT l'OcïOB. On peiits'ïtbomiar toWtèfois'potfr'les deux derniers mois ou 'thème pour le dernier mois de chaque 'trimestre au prix de : 2 Mois 1 'Mois - i rt.sm-mkSM Pri.se-Mk.1,20 i© TIRAGE? &O.00G PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : | . Maro de I «■ —» — J fearKl Qsofldisa iBiipBHiaut s « | Rédaction, Administration, Publicité, Vente : | I "^UXELEES, 45, RfJE HENRI M-AUS g ANNONCES •— La ligna Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 2.00 Annonces commerciales . 1.50 > financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.40 La grande ligne 0.75 TIRMSIâ: 9ÙJOOO PAR JOUR DERNIERS COMMUNIQUÉS OFFICIELS AIAîiMAKWô BERLIN, 6 novembre. — Officiel de midi ; Théaire de ta guerre à l'Ouest. Orfrtrpe fl'aTaice du prïnce héritier Rujjpreéhi de Bavière» Dans la bataille permanenie de la Somme, le 5 novembre a ùe nouveau 'été une joui née de grand combat de premier ordre. Les .Anglais <et les -Français ont opéré avec des contingents très importants et avec l'intervention de toute la puissance de leur : artillerie une poussée formidable contre le front de ; l'année clu général von Below. Les trofipes des différents Etais allemands, sous le commandementi des généraux Treiherr Marschall, von Daiiîtling -èft von Camier, se sont maintenues inébranlablement et ont infligé à l'ennemi une grave défaite. Des fradions du ccrps de Strasbourg, du contingent saxon et badois, des Berlinois, des Hanséaies, ainsi que te régiment d'infanterie de ïïleiningsn, se sont particulièrement distinguées. Sur'tout le front d'attaque large de 20 hm. depuis : Le Sais jusqu'à Bouchavcsnes, les adversaires alliés ont éprouvé les plus grandes perles sanglantes et n'ont rien obtenu en deiiots d'un gain local à la partie septentrionale du bois de St-Plerre-Vaast. '""f^rtout ailleurs où Vennemi a pu pénétrer dans I notre 'ligne, il en a été rejeté aussitôt, et.laissa 10 officiers cl 310 soldais, ainsi que du butin entre nos mains. Au nord-est de Le Sars seul plus de 70 prisonniers et il mitrailleuses ont été amenés.A Sois-sons, l'attaque d'un faible détachement français a été repoussée. Armée du Kranprinz allemand. A droite de la Meuse, dans le secteur de Hardan-tnont, violantes luttes d'artillerie de grenades à main. Théâtre de la guerre à l'Est. F'pèiït <w «elihaarécba* général prince Léopold de Bavière ; Pas d'événerrtent-s essentiels. Front da général de ca valante archiduc Cùarîes ; Les combats dans le secteur de Toelgyes., ainsi qu'entre le àéfil od'Mtschanz et de la routa du défilé de Bocira ont continué sans changement essentiel dans la situation.Au sud-ouest de Prédéal,nous avons crrrarlé la hauteur de La Otnu, et lait de nouveaux , L.. f rI (Icvté v.e' tit' tivi: du defitu de Szurduk, des attaques roumaines ont été rehaussées. Nous avons fdt au front méridional plus ile 450 prisonniers. riicïkwe de ta u«ewe -des Balkans. Rien de nouveau. Evénement sur mer. ____ BERLIN, 5 nov. (Officiel) Au soir du 4 no-vembre, le sous-marin U 20, dans le brouillard s est embourbé au Bord de Bevbjcrg, situé sur la côte de la Jatland occidentale. Tontes les tentatives pour remettre le sous-marin à flot par les torpilleurs immédiatement ai rivés an secours, sont restées vaines. Pour celle raison, le sous-marin U 20 a été détruit, en le'faisant sauter, vers midi, après que nos torpilleurs -avaient mis à i abri l équipage de i' 17-20. ACJïaSBDÈiaEiCi VIENNE, 5 novembre : Théâtre de ta guerre à l'Est. Gsëaif>e d'année du feldinarédUal général ■ \eii Slaekensen : Un groupa de monilors austro-hongrois a débarqué des détachements dans l'île danubienne de Di-nu et sur la nve loumaine opposce; ceux-ci ont dispersé l e une mi et lui ont enlevé deux canons et quatre cliatiols-de munitions. Les renforts roumains j ont été mis en fuite. A l'ouest du défilé 'de Szurduk -. les Roumains ont continué sans succès leurs alla- [ au.es. Au sud-est du défilé de la Tour-Rouge nous avons ; gagné du terrain. ■ Au sud-ouest de Prédéal, des troupes allemandes et austro-hongroises se sont emparées par des corn- j Icds acharnés de la position très fortifiée et opitiiâ* trenient .défendue de CUibucetul et qpiès une pour-suite serrée elles ont en outre pénétré dans la -deuxième ligne ennemie. L'adversaire a laissé entre nos mains 14 officiers, dont un commandant de régiment 'et 647 soldats, ce qui élève le butin tokil réalisé durant les combats au sud de Prédéal à 1747 prison- \ nier s, S canons e.i 20 mitrailleuses. /' Dans la région à l'est lie Kronstadt, l'ennemi a passé de nouveau,à l'attaque ; dans la région de Tul-gyes, notre Jr-om a été refoulé en deux endroits d'environ 2 kilomètres. ihi My*sf>t<édh»l général [«rince Léo-pti!;ï de Uaviere : Rien d'intéressant. Tiiéâtre de ta guewe italien. Sur le Carso, les italiens ont dirigé 'leurs efforts > p-incipairx contre nos positions -au sud du haut plateau. Cette fois, jamiano était le point de mire du combat. Nos tranchées en cet endroitkfuient prises de bonne licuie, sous un jeu vif qui redoubla d intensité cvimt chaque attaque d'infanterie. Tous les assauts, mais surtout te dernier qui fut encoix tenté-vas 8 heitr.es du soir, s'-éuenlèvent devant nos lignes, avec les peites les plus lourdes pour i'ennemi. • Sur les autres parties du front de bataille, le combat d'artillerie persiste sans diminuer d'intensité. i liéàiie âe la ty«er»e Sud-Esl. Nous sommes sans nouvelles. TURCS CONSTANTIN'OFLE, 5 novembre. (Officiel du 4 roi>.) — Aucun événement important sur les'thcû-iies de la guerre. CONSTANTINOPLE, 6 novembre. — (Commu- ; niqué du 5 novenibm,) — Au iront du Caucase des violantes tourmentes 'f neiges et des pluies abon- ! dantes continuent. ARES SOFIA, 6 novembre (communiqué Off. du 5 nov.): Front ifiaeédoiMd» : La situation est inchangée. Des avions ennemis ont attaqué aujourd'hui des localités habitées der-riè:e notre front, sans causer des dégâts appréciables. Au pied de la Belasitza Planina, l'ennemi a bombardé sans résultat les villages de Palmich, de ulobochiitza, de lonlovo et de Gorni-Porny. Dans la vallée de. la Struma, faible canonnade. Sur le littoral de la mer Egée, calme. Vrom roumain ; Dans la Dot/mdscha, combats entre détachements avancés. Des navires ennemis ont bombardé Ccm-stanza et "Mangaia, mais se sont retirés vers la haute mer lotsque nos hydro-avions les ont attaqués. FRANÇAIS PARIS, 5 novembre. — 3 h., p. m. : Au nord de la Somme l'ennemi n a pas renouvelé ses tentatives sur nos tranchées du bois St-Pierre-Vaast. Le chiffre des piisonniers faits par nous dans ce secteur est d'une cinquantaine. Pendant la nuit lutte d'artillerie intermittente. Sur la rive droite de la Meuse bombardement assez vif dans la région de Douaumont-Vaux et de la Lauffée. A l'est du fort de Vaux nos troupes éungissani leurs progrès ont occupé pendant la nuit le village de Damloup où nous .ruons fait des prisonniets. Aucun ~ex'enerhent important à signaler sur le reste du front. PARIS, 5 novembre. — 11 h., p. m. : Au nord de la Somme nos trovpes -ont mené avec succès plusieurs attaques ait cours de la journée et réalisé depuis la région au sud du Transitjy jusqu'au sud du bois de St-Pierre-Vacisl une série d'avances ■ipprcciables. ïntre Lesbœufs et SaiRy-Smilmk elles ont poussé leurs lignes o.e pli - leurs centaines de mètres l'.ans la chtection du Transioy ; à l'est .de Sail-iy-Sailusel elles se sont emparées d'une tranchée et elles ont conquis la majeure partie du village de Sailli sel. Au sud de ce village attaquant de trois-côtés à la fois le -bois St-Pierre-Vaast puissamment organisé oar l ennetui elles ont marqué une avance sérieuse. Elles ont enlevé successivement trois tranchées qui défendaient la sortie nord de ce -bois et toute la ligne les positions adverses à la lisière sud-ouest. La lutte su front De viok'iics cc'i:,c a-.taqi c-s CKnrir.ies orf s te repoussées brillamment à la grenade et à la baïonnette. Au cours de ces actions nous avons fait 522 prisonniers dont une quinzaine d'officiers. Sur la tive droite de ta Meuse la laite d'artillerie s'est poursuivie dans la région de Douanmont. Nous avons occupé entièrement le village de Vaux, journée relativement calme sur le reste du front. jfcilSSES PETRGGRAD, 4 novembre. — Dans la région de Szelwow, l'ennëmi a effectué, après ulic préparation •l'artillerie, avec des contingents forts d'environ un bataillon, une attaque contre nos lignes. Nous l'avons repoussé en capturant tiss prisonniers allemands. Dans la région boisée au sttU du village de MUschlischow et à l'est du village de Lipnica Dolna, combat opiniâtre. L'ennemi développa ici un vigoureux feu de son artillerie lourde et prononça-ensuite une attaque, avec de forts effectifs. Nos détachements ont dé.clanché une contre-attaque et ont rejeté l'ennemi en quelques endroits. Il a toutefois pu réussir à s'emparer d'une partie de nos tranchées avancées à l'est du village de Mitschitchoiv. Le combat continue. Sur le restant du front feu d'artillerie et activité de patrouilles. XTAJLIENS ROME, 5 novembre (officiel du 4 nov.) : Dans la vallée Me Travignolo (A Visio), nos-détachements ont conquis une position fortifiée servant cl' observa toi r c sur le versant méridional de la Cima Boc-che-et éloignée d'environ 100 m. du sommet; le feu ierriaiemeru violent de l'ennemi n'empêcha point nos irot/pes de fortifier le terrain conquis. Au front carinthien, grande activité d'ariillerie. Dans le secteur oriental de Gorizia, l'adversaire, qui avait placé des ■batteries de tout calibre dans ses lignes, a tenu hier nos positions -sous un violent tir de barrage, auquel notre artillerie a très fortement et très efficacement répondu. Sur le Carso, le brillant mouvement d'offensive des troupes du lime corps d'armée continue. Au front du Frigido (V/'ippach), l'infanterie de la 4Ue division a conquis les fortes ahuteurs du Voi-hovnjalc iet s'est avancée au nord de celles-ci jusqu'« celles du sommet 123, un peu,à l'est de .San Groio et jusqu'à celles Mu sommet 126. Dans la direction orientale, nous avons atteint, api es un bond énergique s'éloiuhmt sur 1 kilomètre de profondeur, le sommet 291, ce qui nous a valu de pouvoir détendre le terrain occupé sur la route d'Oppachiaselta jusqu'à 200 m. des premières maisons de Caslugna-vizza.Sur te restant du front, jusqu,au littoral, de fortes tuasses-de truvpes ennemies ont encore attaqué dans la direction de la hauteur 208, malgré me canonnade extrêmement violente-.d'artillerie de tant calibre. Abattues et dispersées par noire feu roulant d'ensemble, elles ont )ait volte-face et se sont enfuies en débandade en laissant, 'de nombreux morts sur le champ de bataille. Nous- avons 'fait 553 prisonniers, dont 11 officiers, et capturé une batterie de 4 obusiers de 10.5 cm. avec du matériel de iir, notamment environ 1G0C charges pour chaque canon; en outre, des'mitrailleuses, des .nrmes et des inanitions, un char ioUtmin avec des chevaux et an -nombreux -matériel de guerre de toute nature. LiseE LE BRUXELLOIS! | Toujours îe mieux inturmèU »» I ■MKanuKttSREiMHaBBaBansHMRsflmsBiKSKaEZZJfciMezvcHZ&BKEznaeïKiacM I Dsrnièra Depëcàœs Qui sera président ? Amsterdam, 6 novembre. — Le et Times » annonce de Washington que i issae cte la luite électorale pour la présidence des Etats-Unis est encore incertaine. Lundi soir, Hughes et Wilson, les deux antagonistes prononceront leurs derniers discours électoraux. Les journaux comme « New-York World » contiennent des annonces gigantesques pour Hughes. La rencontre entre les vapeurs « Consiomara » et « Ked Hiver ». Londres, 6 novembre. — (-Tédégr. Reuter.) — La rencontre entre les vapeurs «Connôrnara» et « Red River -» a eu lieu justement en dehors de Cariing-lord Bar, au iaige du port Grencnore. La mer était fortement houleuse ,La cargaison 6u vapeur de charbon « Red River » s'était -décalée, reudant ainsi la direction du ut .'ire presqu'irnpossible, de sorte que le « Red River « heurta violemment le « Connomara », coulant etlui-ci endéans deux minutes. Le « Red River » a pu encore se maintenir à flot pendant 15 minutes. On tenta de descendre les chaloupes, mais les vagues passèrent au-dessus des canots et firent ain.-;i échouer la tentative. Un seul marin du « Red River » a pu atteindra la côte à la nage. De nomrbenx cadavres d'hommes, de femmes et déniants furent rsjetés sur la côte. La plage est remplie de débris et de cadavres de moutons et de bétail. Les relations ;3féco4>si!g;!res. Sofia, 4 nov. — 'ious les efforts ae l'Entente pour exciter la-haine du peuple grec contre les Bulgares et créer ainsi la désunion des peuples voisins sont, s il faut en croire un -diplomate bulgare, restés ■vains. Bien que le gouvernement grec aie puisse Correspondre avec son u.'puté à Sofia que par dé-péchés non chiffrées, il fait tout son possible peur éviter tout incident. Il y a quelques jours, il a donné à entendre par l'intermédiaire de son ambassadeur Naum qu'à l'avenir il .gardera également la neutralité et que les menées de Venizeios et de ss amis n'engageaient en rien la Grèce. D apres les déclaraliotts du diplomate bulgare en _ a. i '.i.-1 ■ - . ' - -i i-mom-c eu un:;. <iae ef commence deja ,t influencer les milieux vénizélistes. Le premier qui se repart de son empressement, c'est Chrlstod uos, qui -déclare ouvertement que-les mesures prises contre le Roi visent la Grèce elle-même.Au sein même du Gouvernement provisoire à Sa-lonique, des discussions se sont élevées. Le gouvernement bulgare attend toujours l'ultimatum pré-| paré à Saionique et annoncé depuis dix jours pâlies agents de l'Entente. Le diplomate bulgare a terminé sa déclaration en lisant : Aussi longtemps que f ] le roi Constantin tient les rênes du gouvernement, la Grèce ne .lèvera pas la main sur no s; le gouvernement de Ss-onique, au contraise, périclite déjà. Vers rau.Oiieniie des siss !:Hfa>-ae...«faillies anglaises. Berlin, G novembre. — On mande de La Haye au « Berîiner Lokal-Anzeiger » : Le vœu des îiès indo-occidentales {Antilles anglaises), de se réunir en groupe autonome et d'arborer un drapeau commun, fait l'objet de négoeLdcus-entre la mère-patrie et le Bominion. Lu «i u .Uoîi en Grèce. Berne, 6 novembre. — D'après un avis reçu de Saionique par le « Petit -journal » le gouvernement provisoire envisage la possibilité d'armer les vapeurs grecs, faisant te transit entre les îles. 'Il a, en outre, été décidé d 'instituer un tribunal à Saionique-et à La Ornée. Athènes, 4 '(Reuter).— L'amiral Fournet avait sollicité le consentement du gouvernement grec aux fins de laisser employer les forces légères de -sa flotte sous pavillon français et avec équipages ;fran-çais, contre des sous-marins allemands. Ce matin . de bonne heure, le cabinet-a délibéré bous la présidence du Roi, et il a été trouvé que l'exigence de l'amiral est inadmissible, vu qu'un consentement ' pareil équivaudrait pour la Grèce à l'abandon de sa neutralité. Pertes fraweaises. Berne, 6 novembre. — D'après le « Matin » le général français Anceiin -est tombé devant Douau-mont.La *ïf»er®e maritime. Londres, 6 novembre. — Lioyds annonce : Les vapeurs anglais c; Oian », « Leslie » et « Stateman » ont été coulés. Londres, 4'novembre (Reuter). — Il est établi à présent que 51 passagers et 31 hommes d'équipage se'trouvaient à bord du « Connemara ». Le vapeur charbonnier « Retriever » avait un équipage de 18 hommes. Jusqu'ici il n'y a pour autant qu'on sache qu'un seul rescapé. Berne, 5 novembre. — D après une dépêche de Lisbonne au « Temps », le vapeur anglais « Marquis Basquchem » '(4,396 tones) a été coulé. Copenhague, 5 -novembre (Ititzau). — Un sous-marin allemand a édhoué cet après-midi près de Flerboore à la côte occidentale du Jutland. Des tor-. pilleurs, voisins tentèrent de lui porter secours. Vers 12 h. 1/2 l'équipage 'fit sauter le sous-marin. Les j autres navires de guerre ont quitté avec l'équipage, > le lieu du naufrage. Le_canot de sauvetage « Lilore » offrit du secours, mais celui-ci fut décliné. L'équi-; rage du sous-marin a refusé tout renseignement. Grèves de mineurs en VustralieT" Berne, 5 novembre. — On mande de Melbourne au « Petit journal » : Les mineurs des districts miniers charbonniers de Maitland, ont cessé le travail. Ils réclament les « trois huit Les élections présidmiltéiies en Amérique. Paris, 6 novembre. — Le « Matin » ainsi que d'autres journaux parisiens, reproduisent des câblogram- mes d'après lesquels les chances de Wilson augmenteraient. Les réunions électorales qui se sont tenues le 4 à New-York, ainsi que dans quelques autres villes, auraient .pris un cours entièrement favorable à Wîlson. Mort d'un parlementaire hollandais. La Haye, 6 novembre. Le leader du parti libé al -à la Deuxième Chambre hollandaise, M. Tijdeman, est décédé samedi à l'âge de 62 ans, pendant une partie de chasse à laquelle il prenait part. M. Tijdeman était un des membres tes plus distingués de la section hollandaise de l'Union interpariementaire ; en 1913, il aurait pu devenir ministre, mais il déclina les offres qui lui furent faites. A la Deuxième Chambre, le défunt avait pr-is la direction de la lutte pour la sauvegarde des écoles publiques mixtes. Limitation des imporioiîoiss russes. Stockholm, C nu\ e.i.'rre. — D'après la « Novoie Wremja », le ministre du commerce a refendu provisoirement toute importation particulière, viâ Vla-divostock, qui ne setait pas abïolmrteiit indispensable au ravitaillement de la Russie. Le journal croit que cette dépense a pour but de réfréner la grange importation japonaise d'objets de luxe, parmi lesquels la défense range" même les fruits, 'fruits sacs, peausseries et poissons. Ee «KeecssSgéBt de i'Ëmpareur du Sapewi. L'agence i lavas apprend de Tokio que te gb «in© de lTîmpereur, le'prtnce liirohito, vient de recevoir le titre officiel de successeur au trône. Le ;î (niveau royaume de 'Poiegne et la Hongrie. Budapest, 6 novembre. — La proclamation du nouveau royaume de Pologne a cat'sé dans tous les milieux politiques de Hongrie une joie générale. Aussi bien au club du parti ouvrier national que dans les clubs des partis de l'opposition, la prockuna-tien a été accueillie avec enthousiasme. Le Reichs-rath hongrois; qui doit se réunir en décembre, assurera le nouvel état des sentiments amicaux de la Hongrie. "aErSSïs (Reproduites de l'édition précédente.) b:l iSnrné® historique en -Pologne. tomne a'iavorise'ïa )OUiifeé';îQ§rdMqtïe, airjourd*fiiIî7] de la Pologne. Un mouvement intense de la population dans les rues et des rassemblements de plusieurs'milliers de personnes'sur la place du Château > ont annoncé ia nouvelle époque. A midi,le gouverneur général von Beseler a lu la proclamation, en langue j allemande, dans la gmueve salle des colonnes ; en- j suite de comte Hulten-Czapski-la répéta en langue ' polonaise. 'Le recteur de l'Université a remercié, j La fin du discours fat accompagnée par l'exclamation en housiasie de « Rieeh zje ! », parmi des acclamations sans lin. Beaucoup de hôtes polonais ont été émus jusqu'aux larmes. Ensuite le gouverneur générai de Pologne, le général von Beseler, a prononcé un discours qui a provoqué de nouvelles acclamations enthousiastes. Les démonstrations jubilantes se sont poursuivies après ia "fin de l'acte solennel sur la place du Château et 'dans les rues, où le général von Beseler a été l'objet de manifestations chaleureuses à son retour à son château de Belvedère. La situation en Grèce. Londres, 4 novembre. — On mande d'Athènes au i « Daily -Tefegraph » : Au cours de l'engagement pour la reprise d'fîkaterini, les partisans du roi ont perdu treize hommes et les venîzêlistcs vingt. Le journal « Hesperini », organe de la Cour, annonce qu'en présence de l'avance des venizélistes, le Roi aurait décidé d'anntuer l'ordre de retrait des ; deux corps d'armée thessaliens. •Dijtomates italiens. — ~~ Bâie, 5 novembre. — On annonce de Rome au « Matin »: On affirme que le marquis Impeiùali, l'ambassadeur italien à Londres, succédera à M. Tittoni à Paris. Le marquis Salvogo Raggi, ministre ; plénipotentiaire au Caire, remplacera le marqute Im-per.âili à Londres. Ea guerre aérienne. Jâeme, 6 nov. — D'après-un télégramme de la «Tribuna», de Venise, au cours de la dernière attaque métis»lie centre Trieste, l'aviateur 'français Raulier et son observateur Costerousse ont .été abattus.Berne, 6 nov. ■— Le «Temps» annonce : L'aviateur Lenoir a été porté manquant depuis te .24 octobre. Il n'est pas rentré d'un voi de reconnaissance. Le «Temps» l'appelle l'un des aviateurs français les plus bridants. La guerre maritime. Lugano, 4 nov. — L'Union des Télégraphes annonce : On dit que le croiseur italien «Quarto», ! jaugeant 3500 tonnes, a pris'feu, le 9 octobre, dans la baie de Naples et aurait sombré. Londres, 5 nov. — Lloyas annonce : Les v-apeurs norvégiens «Thor» et «Ivanhô» ont été coulés. Drontheim, 5 nov. -—.Le journal «Nidoros» annonce que le sous-marin «56» a débarqué ce matin à-Larwik, dans le Tanafjord, 16 hommes d'équipage du vapeur «Leanlio», de Drontheim, qui avait été coulé à 40 milles matins à l'est de Vardô ; le navire chargé de planilies, faisait route pour l'Angleterre. Londres, 4 nov. (Reuter). — Le vapeur «Spero» ; a été coulé ; l'équipage esi sauf. Christiania, 5 nov. — D après mie nouvelle de l'«Àftonposten», le vapeur norvégien «Ivanhô», J jaugeant 1136 tonnes, assuré pour 950,000 couronnes, chargé de froment pour l'Angleterre, a été coulé par un sous-marin allemand, à 40 milles marins à l'est de Vardo. L'équipage a été débarqué nier à Larwik. On annonce en même temps que le navire automobile «Thor», jaugeant 300 tonnes et assuré pour 120,000 couronnes, chargé de Dois à destina tion de Grimsoy, a été coulé, mardi dernier, à 23 milles marins de ia côte anglaise par un âous-m-rrinf allemand. L'équipage est sauve. ETRANGER FRANCE. La France et la guerre uonomiquei — « Un pays relativement petit, puisqu'il n'a que 528,080 kilomètres carrés de superficie, qui ne produit que modérément de houiiîè, presque pas de fer, ni de cuivre, ni de piomb, ni de pétrole, ni de coton, peut-il, sans folie aspirer à être une contrée éi onomtqusmem autonome, ii y a des productions auxquelles la nature des choses lui impose de renoncer et d'autres auxquelles il doit consacrer tous ses efforts. Tel est le cas de la France. La tentative de faire de ia Fiance une nation solitaire, un peuple ermite, vivant-presque replié sur lui-même, ne prenant avec le dehors que te minimum de contact possible, est l'un des projets les plus anunatit-rels et les plus extravagants qui ss puisse imaginer. On n'y tient compte ni des espaces îestrernts, ni des productions naturelles trop bornées, -ni surtout de la -population qui a trop peu d'importance mimétique et qui reste stationnaire, si même, comme le fait craindre le tableau des naissances et des ûécès (et surtout les massacres actuels), elle n'entre pas définitivement dans une voie de décroissance, voira de déclin. Cette considération ajoute'à l'ineptie de la conception de Visolement économique de la France. 'Nous avons 38 à 39 millions d'habitants, c'est-à-dire moins que l'Allemagne, moins que l'Autriche, moins que l'Angleterre qui nous a atteints hier et nous devancera demain. Nous sommes menacés de ne compter éternellement que 38 millions d'habitants, c.-à-d. 38 millions de consommateurs; te chiffre en 'est fixé d'une manière invariable et c'est à ces 38 millions de ciie.its que l'on a la prétention de borner l'ambition de l'industrie et de l'agriculture françaises. Tous les arts utiles font des progrès, toutes les méthodes s'améliorent, on invente chaque jour des machines plus puissantes^ des procédés plus économiques; les cultures comme tes industries deviendront plus productives ; mais éter- neiiement nos manufacturiers et nos cultivateurs.. sence de 38 millions seulement de consommateurs. Toute la mesquinerie de cette conception, tout ce-qu'elle contient de décourageant pour l'avenir national, se révèle avec une rare intensité quand on y réfléchit et quand on considère tes choses dans l.eur ensemble et dans leur développement, ce que n'ont jamais chaxhé à faire les inventeurs du système.Il est des peuples qui ne pensent être grands que ■par leur rayonnement au-dehors, qui ont une vocation historique, des dispositions innées et naturelles, pour un rôle d'expansion. Telle est la France: ses idées, ses produits intellectuels comme ses 'produits matériels ont toujours débordé son territoire. Ses industries ont ia même direction, une tendance cosmopolite. » Qui parie ainsi cro>ez-vous? Un Allemand? Non ! C'est an Français, l'économiste Paul Leroy-Beau-iieu, .étudiant, il y a vingt ans, tes conséquences de la guerre économique à coups de tarifs, dans la non moins française « -Revue des Deux-Mondes ».-(F/H.-) RUSSIE. — Un monopole de cinématographie en Russie. — Petrograd, 4 novembre. — "Le «Rietch» assure que les milieux gouvernementaux russes s'occupent cie l'élaboration d'un projet de monopolisation des représentations cinématograpniques en Russie ; on attendrait de cette innovation non -seulement des revenus appréciables, mais de pilus on croit qu'il en résulterait un effet éducateur des plus salutaires sur ia -grande masse de la population. Te président du conseil, M.. Sturmer, aurait déjà soumis le projet au Tsar ,qui l'aurait approuvé. 'Une personnalité russe fort compétente en matière thea-trale s'intéresserait vivement à ce plan. Les récoltes dans le monde. — La récolte mondiale en 1916 est très notablement déficitaire comparativement à celle de 1915. La statistique dressée par l'Institut international d'agriculture de -Rome établit, en effet, que ia production n'a atteint que 605,687,000 quintaux, contre 635,820,000 l'an passé.-Le déficit s'étend, d'ailleurs, aux autres céréales. On a récolté 237,995)060 -quintaux de seigle, au lieu de .252,03l;000 ; 209,934,000 quintaux d'onge, contre 231,941,000 et 398,408,000 quintaux d'avoine, contre 4-80,508,000. RUSSIE. — Au pays du petit père Nicolas. ■— Au commencement de 1914,quelques mois avant la guerre, M. Kokovtzofî, le premier ministre russe, donna tout à coup sa démission, quoique la campagne menée contre lui par les réactionnaires durât déjà plus d'un au sans résultat. Cette affaire était due à une intrigue de Cour. Un des grands-tlucs, alors fort un faveur auprès du ïsar et fort amoureux d'une danseuse, avait décidé d'épouser la belle enfant. Il ignorait qu'un mariage d'intérêt politique avait été arrangé pour lui. La ballerine fut « priée » de quitter l'Empire, ce que l'ingrate fit moyennant... une indemnité d'un demi-million. Un beau matin donc, M. Kokovtzoff trouva parmi ses papiers une petite note sans signature ordonnant le r-.aiement de l'indemnité.. Ce genre de notes est, parait-il, tort en usage à ia Cour : les membres de la famille impériale s'en servent dans tous les cas où un ordre direct pourrait être compromettant. Le premier ministre comprit, mais trouvant excessif que semblable dépense lût soldée des deniers publics, il soumit au Tzar ses scrupules. — Je suis de votre avis, déclara Nicolas III; je paierai cela sur ma caisse particulière. M. Kokovtzoff partit enchanté du résultat de sa démarche. Mais lorsqu'il rentra chez lui, il trouva sur sa table de travail l'ordre d'avoir... à dénûw sionner sur le champ. (F. H.).

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