Le bruxellois: journal quotidien indépendant

1626 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 08 Novembre. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 17 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k06ww77x71/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

ABONNEMENT POSTAI, ÉD. & Bruxelles - Province * Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 les liint-aux de pfcts en Belgique fi i l'Etranger 11 acceptent que des abonnements TRIMfiSTKlhLSjcem-ci prennent cours les JJasv. 1 Avsil 1 Jutxtr 1 Octois. On peut s'abonner toutefois pour les (3eux derniers mois on même pour le iiernier mois de chaque trim»?tre au pris de : 2 Mois t Mois fr 3.00-Mk2.40 Fr.1.50-Mfc.1.20 TIRAGE :90.000 PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La iigne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie. . 2.00 Annonces commerciales -. 1.50 > financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne O.iO La grande ligne &75 0 TIRAGE: 90.000 PAR JOUR "ihiwhwii«i h wi hiM ■■-iirnn»Y"iitMi«i—~mrrni nwn.-iTr'HiBini i *iiii—mw—anmhwwhwwh—■» ■■■mi niminr — Rédacteur EN Chef : « Bt-»****!*». *» 3 mes Rédaction, Administration, Publicité, Vente : Mai o «a© saivM ® JPMoili! QlBPlIalSn finnepen^am i® BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS II.» mmnniim. mm. . m.i nu—m. mi i . - i. ■........ »i— ■ —, .m . 11.11 i.i i i—iii i .m i m i l LA RESURRECTION DE LA POLOGNE CONTINGENCE ACTUELLE ET PERSPECTIVES D'AVENIR Le rêve du regrttté archiduc Franz Ferdinand i'Autriche-Hongrie va-t-ii devenir une réalité? On serait presque tenté de le croire si l'on lient compte uon seulement des faits actuels, mais surtout des transformations profondes que la guerre amènera dans la constitution interne des Etats gui y participent. On sait que ce profond politique, d'accord en cela avec son ami intime Guillaume II, avait esquissé lors de l'entrevue célèbre de Kor.opicht, au printemps de 1966, le plan d'un vaste remaniement définitif de la carte du vieux monde. Ce projet grandiose, digne des deux grands hommes qui l'avaient conçu et n'attendaient pour le réaliser que le concours pacijique des Etats intéressés, était basé d'une part sur 1 autonomie absolue, voire l'indépendance intégrale des grands agglomérats ethniques de l'Europe et, d'autre part, sur la similitude absolue des intérêts économiques de tous les Etats affiliés, que devait englober cette espèce de république fédé-rative où enaque nationalité devait garder sa forme de gouvernement et ses institutions propres, tout en gravitant dans l'orbite d'un immense bloc fédéral réunissant les Etats, les Royaumes et même les Républiques, dont les habitants étaient reliés entre eux par un fonds commun historique dont 1 unit© de race, de langue, de religion, d'intérêts, constituait le substratum indestructible. On a beaucoup médit lie la fameuse maxime. Drang nai h OstenI qui à tort ou à raison, devait synthétiser la politique austro-hongroise vis-à-vis de l'Orient européen. Or, des lettres du feu archiduc et des témoignages concordants de tous les hommes d'Etat qui furent les dépositaires de sa pensée, il ressort clairement que cette poussée vers l'Orient ne visait qu'un vaste Zollverein de tous les Etats de 1 Europe centrale, sans toucher en quoi que ce fût à l'indépendance de ceux-ci et sans menacer leur liberté d'expansion ultérieure, ni même la réalisation de leur unité nationale encore incomplète (Roumanie, Bulgarie, Grèce, Serbie). L'attitude si friche du Nestor des monarques ac-Jutls, le vénérable François-Joseph, octroyant l'autonomie absolue à la Galicie ou ancienne Russie Rouge et ,assure-t-on, promettant un traitement égal à brève échéance aux provinces où l'élément roumain tchèque, Slovène, italien, ruthène, est en majorité dans son Empire, atteste à l'évidence la vo-ici bien arrêté reergrtrgiopar-chie sur des bases nouvelles dont la décentralisation la plus large formera le pivot. Somme toute,et le comte de Gobineau (1816-1882), l'a admirablement prouvé, les petites nations modernes ne peuvent plus, de par les fatalités de l'évolution des sociétés et en raison surtout des conditions économiques que crée la civilisation contemporaine, s'isoler comme dans le passé au milieu des grands empires constitués par l'unification des nations-reines. Economiquement et partant politiquement elles doivent se rattacher à l'un ou l'autre de çes vastes groupements collectifs, afin d'y trouver la protection nécessane à leur libre expansion et à leur progrès, et aussi pour s'assurer la permanence d'une paix profonde sans laquelle leur existence même risque d'être remise sans cesse sur le tapis. C'est au fond l'application aux sociétés humaines de la loi éternelle de l'attraction nevtonienne : les corps s'attirent en raison directe des masses et en raison inverse du cm ré de la distance. Cette loi a trouvé gon expression de réalisation dans la constitution des grands Etats modernes . France, Allemagne, Angleterre, Italie, Russie ,etc., en attendant qu'elle se vérifie par la reconstitution, peut-être imminente d'un vaste Empire mahométan, englobant tous les éléments musulmans d Asie (Turquie, Perse et Nord Africain). Le nouveau rojaume de Pologne, qui tel le Phénix renaissant de ses cendres, reparaît parmi les constellations du fit marnent européen, va agglomérer sous une dynastie librement élue, conformément à l'antique statut du royaume de Jean Sobieski, les quinze millions de Polonais. Il formera entre le monde slave et le inonde germanique l'Etat tampon historiquement nécessaire que Napoléon I, après le traité de Tilsit, en 1S07, et surtout en 1809, eut le tort irrémissible de ne point restaurer. Le Corse aux cheveux piats devait payer de son sceptre cette faute inexpiable. Nous l'avons dit naguère, ici même : la création d'une grande Roumanie, englobant tous les éléments roumains, c'est-à-dire néo-latins, groupes au sud-est de l'Europe, n'avait rien qui pût efirayer les Empires centraux. Au contraire, si le roi Ferdinand I de Roumanie avait vu clair dans les destinées de son pays, au lieu de se laisser éblouir par les visées mesquines de politiciens rastaqouères que les 20 millions de francs de subsides de l'Entente a-vaient inopinément couvertes, il eut compris que la Bessarabie avec Odessa et Kischinew, la Crimée où chantent les dialectes roumains, dont le nom des villes est roumain et où se retrouvent quantité d'îlots laisses par les descendants des colons de Trajan, constituaient pour la nation roumaine autant d'apports bien plus intéressants à attacher à la mère-patrie, que quelques districts de Transylvanie où, depuis mille ans que cette province appartient légitimement aux Habsbourg, les éléments germaniques, Hongrois et Roumains se sefnt tellement interpénétrés par 'tes croisement successifs, qu'à part quelques régions encloses dans des cirques de montagnes inaccessibles, on ne peut raisonnablement soutenir qu'il y ait encore là une population roumaine vraiment distincte et pure de tout alliage. Le sort en est donc jeté, la Pologne ressurgit devant 1 histoire. Depuis un siècle ses fils, émigrés sous toutes les latitudes, n'ont jamais cessé de culti ver pieusement leur amour filial de la patrie défunte. La langue polonaise, si harmonieuse, a vu îîaître toute une littérature admirable de poètes, de prosateurs, de conteurs et de savants qui, tous, animés d'un ardent patriotisme, ont cultivé, avivé et ennobli les glorieuses traditions patriales. Jamais ce peuple héroïque n'abdiqua ses espérances. Jamais il ne crut au « finis, Poliniae », cet injurieux blasphème prêté à tort à Kosciusko après l'anéantissement des Faucheurs de la mort dans les plaines de Maciejo^ice (4 oct.1794). jamais les prêtres catholiques, les rabbins hébreux, ies pasteurs protestants de Lithuanie, pas plus que les universitaires scientistes de Varsovie, ne renoncèrent à leur idéal de liberté et d'indépendance. Ce peuple ne voulait pas mourir, c'est , pourquoi il renaît victorieusement grâce à l'aide de i la lourde épée des Germains et des Austro-Hon- , grois, libérateurs. L'acte de haute sagesse politique posé par les Empires centraux, rendant à lui-même et à ses , destinées un peuple fier et de haute culture, ne sera plus révoqué même si, chose peu probable, les Mos- ■ covites remettaient sur ses territoires la lourde botte de leurs cosaques. Guillaume II et François Joseph se sont acquis des titres immortels à la reconnaissance des Polonais, en réparant largement l'erreur de Marie Thérèse, de Louis XV, de Frédéric II et surtout le crime de Catherine II, car la Sémiramis du Nord reste devant l'histoire l'instigatrice des trois démembrements de l'ancien royaume de Pologne.La justice immanente est enfin satisfaite. La barrière polonaise deviendra infranchissable, mettant un terme à l'envahissement des slaves vers l'ouest. Politiquement indépendante, la nouvelle Pologne semble économiquement vouée à graviter dans l'or-bite des puissances libératrices. Leurs intérêts et les siens deviennent solidaires. Et, fait plus grave, sont destinés à le rester. Ce pays de vastes plaines appuiera sa faiblesse relative vis-à-vis du colosse tzariste, toujours redoutable quoi qu'on fasse, sur le bloc homogène du moncte germain dont il devient l'avant-garde dévoué. Telle est l'immense portée de la résurrection du royaume de Pologne.C'est le plus grand fait de l'histoire moderne et ses conséquences sont provisoirement incalculables pour l'équilibre du monde. Les trois cent mille volontaires des Légions polo-; naises qui depuis deux ans luttent, sous leur drapeau national, aux côtés des armées des puissances centrales, 1 ont obscurément compris. Grâce à eux, i grâce surtout à l'élite intellectuelle de leur nation -jéftj.-.ariffife 'é î*a£f. :-i s' ' — — >- _ aujourd'hui, la liberté de la Pologne s'est levée radieuse, sortant du sépulcre de l'esclavage russe et désormais elle ne mourra plus... Marc de Salm. LA GUERRE GommiiislspÉs AlLKsiANÛS BERLIN, 6 novembre. — Ojficiel île midi : iiicàîre île la guerre a l'Ouest. Groupe d'armée du prince héritier Kuppreclii de Bavière. Dans la bataille permanente de la Somme, le i> novembre a de nouveau clé une journée de grand combat de premier ordre. Les Anglais et les r'ran çais ont opéré avec des contingents tus importants et avec i intervention de toute la puissance de têtu artillerie une poussée formidable contre le front de l'aimée du général von Below. Les troupes de* dif-jirents E:a<s allemands, sous le commanàemenii de s généraux Freiherr Marscltall, von Daimiing et von Garnier, se sont maintenues inébranlablement et ont infligé à l'ennemi une grave défaite. Des fractions du caps de Strasbomg, du contingent saxon et badois, ies Berlinois, des Hanséates, ainsi que le ré'girtk rit d'infanterie de Meininge.it, se sont particulièrement distinguées. Sur tout le front d'attaque large de 20 km. depuis Le Sars jusqu'à Bouchavesnes, les adversaires ai liés ont éprouvé les plus grandes pertes sanglantes et n'ont rien obtenu en denois d'un gain local a la partie septentrionale du bois de St-Pierre-Vaast. Partout aillent v où V ennemi a pu pénétrer dans ".otie ligne, il en a été rejeté aussitôt, et laissa 10 officiers et 310 soldats, ainsi que du butin entre nos mains. Au nord-est de Le Sars seul plus de 70 prisonniers et 11 mitrailleuses ont été amenés.A Sois-sons, l'attaque d'un faible détachement français a été repoussée. Yruice du KrOnpriiiz allemand. A droite de la Meuse, dans le secteur de Hardau-inont, violentes luttes A'aitUlerie de grenades à main. riiéâlre de la guerre il l'Est. Front du feliiniaréchal général prince LéOjiold de Bavière : . Pas d'événements essentiels. Front du général de cavalerie archiduc Cllal k's : Les combats dans le secteur de Teelgyes, ainsi qu'entre le d'fil éd'Allscharn et de la route du dt'ji-,7- de Bodza ont continué sans changement essentiel dans la sitàniioii. U sud-ouest de Pr'Ut'0l,nous avons emporte la hauteur de La Otnu, et fait de nouveaux progrès au sud-est du d< jilf de la Tour Rouge. Des deux côtés de la route du défilé de Szurduk, des attaques roumaines oui été repoussées. Nous avons jv.it au front méridional plus de 4ô0 prisonniers. lliédirc de la yuerro des titillions. Rien de nouveau. autricwiëns VIENNE, 6 novembre : I liûàlre de la guerre à l'ttet* Les attaques roumaines dans la Vu'achic septentrionale sont également restées hier dépourvues de tout succès. Au sud-est du défilé de là Tùitr Range nous avons gagné du terrain et nous nous somme S emparé du mont La Canu. Dans la région frontière de Bodza et piès de rlolcas et de Toelgyes la bataille continue. A l'est de Kirlibubu, des détachements du vaillant régiment d'infanterie n. 42 de Theresienstadt et d'autres parties de traxpes se sont emparés, par rne poussée en avant soudaine, de la hauteur de Sodvtl; à cette occasion nous avons fait 100 prisonniers russes et captttii un lame-mines. i Front du feldmaréchal général prince Lée- < pold de Bavière : i Rien d'intéressant. I Théâtre de la guerre italien. Sur le littoral, Vactivité combattive d.e.s Italiens a diminué notablement. Si ton tient compte des masses d'infanterie engagées, leurs pertes au cours des derniers jours de bataille ont été extraordinaire. ment louides. Hier le jeu d'artillerie n'a redoublé d'intensité que piès de Biglia et Huda Lug, ainsi ] qu'à l'ouest de Jamiam. ; Très de Biglia, dis attaques ptéliminaires d'in- e fantetie ennemie ont été repoussées par notre feu. i rtieàire de la guerre Sud-Lsi. Aucun événement particulier. TURCS CONSTANT1NOPLI7 novembte. (Cotnm. off. du 6 nov.). — Au front du Caucase, des escarmouches à notre avantage eurent lieu. CONSTANTINOPLh, 6 novembte. — (Communiqué du 5 novembre.) — Au fror.t du Caucase des 1 violentes tourmentes de neiges et des pluies abon- < •Unies continuent. '< FRANÇAIS | PARIS, 5 noveuibie. — 3 h., p. m. A u nord de la Somme i ennemi n'a pr.s renouvelé ; ses tentatives sut nos tranchées du bois St-Pierre- ; Vaast. Le chiffre des prisonniers faits pat nous dans T ce secteur est d'une enquaniaine. Pendant la nuit lutte d'artillerie inici m teHl. . Sur la rive droite de ■ ) la Meuse bombardement, assez vif datts la région de Douaumont-Vaux et de la Loi.jjée. A lest du fort de Vaux nos troupes élut Jssant leurs ptog-is ont oc- ( cupé pendant la nuit le village de Damloup où nous { avons fait des pttsot.n e;s. Aucun événement im- , pottant à signaler sur '* teste du front. j PARIS, 5 novembre - U h., p. m. : <■ .-lu nord de la Somme nos 'roupes ont mené avec c succès-plusieurs Maq-.rs au coins de la journée et itaiisc depuis ta legictig -, ï»i tlt» Transloy jusqu'à". ; appréciables. Entre L$sj<j.u]s et SaiUy-Saiilisel el- i le; ont poussé ieuts lignes oe plusieurs centaines de s mètres dans la diteciioit' du Ttansloy; à l'est ae Sail- i iy-Saillisel elles se sont emparées d'une tranchée et S elles ont conquis la majeure partie du village de Saii- < liseL Au sud de ce viliage attaquant de ttois côtes à la fois le bois St-Piet re-Vaast puissamment organisé j peu l'ennemi etles ont matqiu une avance sérieuse. . Elles ont enlevé successivement trois tra.ichées qui aéfétui aient la corne nord dt ce bois et toute la ligne des positions adverses à "ta lisitre sud-ouest. La lutte u été pai ticuliîtentent acharnée dans cette partie , du front. Oe violentes tOK,te attaques ennemies on! , été tepousséts brillamment a la gtenade et à la , l-aïonnette. Au coûts de tes actions nous avons fait > 52Z prisonniers dont une qi inzaiae d'officiers. Sur la tive droite de ,a Meuse la lutte d'artillerie s'est , poursuivie dans 'ut région de Do <aumont. Vous avons or cupé entièrement le viilage de Vaux, fournée ielat0ement caltnc snr le reste du front. ROUMAIN BUCAREST, o novembre : Sur toute la fromitte occidentalet de la Moldave jusqu'à Predelus, la situation ne s'est pas modifiée. Dans la valide de la Prahowa, nous avons repoussé des attaques ennemies. Vers le soit, l'ennemi a réussi à occuper une partie de nos tianchées,-située sur le mont Dikainu, au nord-ouesi d'Azuga. Dans la région de Dtagoskwle et sut la rive gauche de l'Ait, plusieurs ail ques ennemies ont été repoussées.Dans la vallée du ]iu, la poutsuite continue. Nous avons fait eneote plusieuts prisonniers. Situation inchangée à Orsowa. Canonnade réciproque pat tout le long du Danube. Dans la Dobt udscha, faibles combats. RUSSES PETROCRAD, 5 novembte. — Après un violent bombardement avec des obus remplis de matières chimiques, du village de Hojeika, situé au nord de Postau a, les Allemands ont chassé nos forces hors du village susnommé, niais notte feu les obligea à évacue/ le vihage, que nous avons occupé ensuite. Dans la région de Gorodisclitsclie (au nord de Postawa), les Allemands ont prononcé une attaque de gaz, après une canonnade en règle avec des mortiers de tranchée. Dans la région à l'ouest du village de Bubnow, ainsi que dans, la région de la route Brody-Zolot-sùheiv, nos éclaireurs ont réussi d'heureuses reconnaissances. Dans la région du bois de Milschist-seltow et de Lipitza Dolna, te combat a cessé. Dans les Sarpâlîtes boisés, une batterie ennemie fut fore', i 2 km. au sud du mont Capul, par le feu bien visé de notre.'artilietie, d'évacuer sa position. Au sud de Douta H'ci t>a, nos troupes ont progressé un peu el ont occupé une hauteur entre le mont La-ntunielu et le village de Hallo, ainsi qu'au sud-est près de Puino. ( ?) ITALIENS ROME, 6 novembre. {Officiel du S novembre.) Dans la vallée dti Btand, région du mont Pasu-bio et sur le haut plateau d'Asiago, l'artillerie de l'adversaire s'est monhée très active hier. Après avoir tenté une diversion contre ie col Bricon, l'ennemi a fait cinq attaques successives très violentes contre nos positions d'observation dans la vallée de Travignolo. Sut les pentes de la Cima Boechi où il avait été repoussé six fois au prix de louides perles, il fut dispersé finalement par une contre-atiaane à la baïonnette. Parmi les nombreux cadavres restés sur le champ de bataille, on a trouvé ceux de 4 officiers. Dans le territoire à l'est de Gorizia et sur le Carso, nos troupes se sont occupées à fortifier les „positions acquises, malgré les tentatives de l'artillerie ennemie pour les troubler. Par de petites entreprises d'attaques elles étendirent leurs conquêtes dans le secteur sud de la route d'Oppachiasella à Castagnavu'a et firent environ 200 prisonniers mortellement blessés ou dispersés sur le champ de bataille. — Dernières Dépêchés Les forces d<'S Italiens à t'Isonzo. La «Wiener Allgemeine Zeitungw mande de Graz: Le sixième jour de la neuvième bataille de l'Ison-zo, il n'y eut pas moins de 20 divisions italiennes engagées, soit de 120,000 à 150,000 hommes, il en résulte que les pertes sanglantes des Italiens doivent s'élever» à un total inouï. La résurrection do la Pologne. Varsovie, 5 novembre. — Les démonstrations de joie, sur tout le parcours du château royal jusqu'au château du Belvédère, demeure du gouverneur-général von Beseler, ont duré jusque tard dans ia soirée. Devant l'hôtel de ville l'hymne national a été chanté par des milliers de personnes, tête nue et torche à la main ; cet hymne qui est un ancien chant d'église a produit une impression profonde sur les auditeurs étrangers. Partout il y avait des rassemblements de troupes auxquelles on faisait lecture de îa proclamation et des grâces accordées. Vienne, 5 novembre. — La presse entière célèbre ia résurrection de la Pologne qui devient un Etat , libre et autonome, comme un événement de haute portée politique pendant la guerre mondiale et présente ses plus chaleureuses félicitations au nouvel Etat qui après une vassalité séculaire a reçu des mains des deux monarques coalisés et des armées alliées des puissances centrales, la liberté et l'autonomie. Les journaux soulignent ensuite le contrecoup politique que la formation du nouvel Etat créera aux frontières orientales des puissances centrales. Ils attirent également l'attention sur le contrecoup qu'au!a le même jour en Autriche, l'extension des" droits constitutionnels de Galicie. Varsovie, 5 novembre. — Dès l'aube urt mouve-ment i™jeroisp.£ni faisait "ISflfè Je lu teille ville royale l'événement historique imminent. La promenade de milliers de personnes dans les rues, conduisant au château était favorisée pur le plus radieux jour d'automne; la foule se portait surtout vers la cwonne de Sigismond qui représentait le peint central des attroupements. Le gouverneur-g'néral von Beseler axait invité les délégués de la presse allemande et polonaise, ainsi que les membres de la presse neutre séjournant temporairement à Varsovie, afin de se les faire présenter dans sa demeure, au château du Belvédère, avant l'ouverture des festivités. Sous la conduite du général Schweitzer, représentant l'état-major, du rittmeistér baron von Kleidorf, de l'office de la presse de guerre, ces messieurs se rencontrèrent au château royal vers 10 heures. En attendant l'arrivée du gouverneur-général, ils eurent l'occasion d'admirer les beautés du parc seigneurial, qui, sous ies chaudes teintes de l'automne, offrait un coup d'œil particulièrement impressionnant. Son Excellence von Beseler, salua cordialement la petite assemblée et s'étendit au cours d'une allocution impressionnante sur la signification historique de la journée. L'événement imminent s'é-tan dégagé par une certaine nécessité naturelle des circonstances. Ce nous est une joie, dit le gouverneur-général que cette démarche solutionnera une fois pour toutes une question qui depuis plus de cent ans passionne l'Europe. Nous avons la ferme confiance que cette entreprise qui est nôtre, pourra êtte menée à bonne fin. Tous ceux qui de divers c^tés ont lutté pour cette idée, en ont assumé la responsabilité ont conscience u'e ce fait. Lorsque nos adversaires disent que les Allemands ont besoin de soldats, ce n'est là qu'une question accessoire pour nous, quoique ia Pologne, ait toujours été un vieux pays de guerriers. La grande question pour nous c'est le grand événement politique qui amènera pour l'Europe orientale un tout autre ordre de circonstances en présence des puissances qui nous menacent à l'Est. Notre conduite sera non seulement utile à la Pologne, mais sera un exemple pour le monde entier que nous ne vouions point oppri-mr les petites nations et qu'après la paix nous voulons mettre le monde sur un bon terrain ferme. » Après cette allocution Son Excellence von Beseler prit congé des invités de la manière la plus cordiale. Après la réception, ces messieurs se rendirent au château où, depuis 11 heures déjà, les invités à la fête de midi commençaient à affluer. Les sociétés et les corporations- estudiantines firent leur entrée, bannière flottante, à l'intérieur du château qui peu à peu se remplit de monde. L'on remarquait également un grand nombre de corporations agricoles. L'ensemble des étudiants de l'Université, de l'Ecole supérieure technique, et de I Ecole supérieure de commerce, et les attachés à la légion polonaise se trouvant en congé à Varsovie, s'étaient donnés rendez-vous au nombre de plus de 3000, afin de manifester leur participation patriotique au grand événement imminent. Les costumes de couleur avec les bannières déployées dans un soleil éblouissant, formèrent un tableau magnifique et varié et, vu des fenêtres du château, il fit une impression émouvante des sentiments éprouvés par la population. Entretemps les invités honoraires se réunirent dans la Salle des Colonnes du château où devait avoir Ueu la véritable solennité. Une estrade était flanquée, à droite et à gauche, des porteurs des bannières de l'Univrsité de Varsovie. A droite avaient pris place les généraux et les grands états-major; sur leur siège le Gouverneur, le général d'Infanterie von Etzdorf. le chef de l etat-major, général von Escli, ie commandant général von Kinzelbach, le général von Sachs et le' quartier-maître général, le lieutenant-colonel Hell-fritz; à gauche de l'estrade le chef de l'administration civile, Excellence von Kreis, fe président de la police von Glasenapp, les membres de l'administration civile, les représentants du ministère des affaires étrangères austro-hongrois et les membres de la délégation Y. et R. Vis-à-vis du gouverneur-général avait pris place l'archevêque de Varsovie. A sa droite se trouvait le président de la ville, Prince I.ubomirski et ie président de la délégation de la ville et le recteur de l'Université Dr. von Brudzyriaki. A sa gauche se trouvaient le délégué commandant la légion polonaise et le représentant des états généraux polonais. Etaient présents également: les représentants du clergé de toutes les confessions, les sénats de l'Université et de l'Ecole technique supérieure, ie magistrat et les délégués de la ville de Varsovie, les représentants de la Diète de la région de Varsovie, ra Société des/ sciences et de l'Académie des beaux-arts, les fédérations industrielles des ouvriers chrétiens, des organisations socio-démocratiques, des sociétés économiques centrales et d'autres corps de métier, ainsi que la Commission auxiliaire principale et le conseil des Ecoles. Parmi ies autres invités honoraires se trouvaient trois professeurs âgés de l'Ecole supérieure, supprimée en 1869, et un certain nombre de vétérans de la révolution de 1863. A midi précis parut le gouverneur-général avec les officiers de son état-major personnel. Après avoir salué l'assemblée, il monta £-jr l'estrade et prit de la main de son adjudant personnel, le capi. taine von Keinitz, la proclamation dont il donna lecture sous le silence respectueux de l'assemblée, d une voix sonore et souvent émue. 11 remit alors k texte polonais, pour en donner lecture, au lieutenant-colonel, son Excellence le comte Hutten Czapzki. A la fin, l'assemblée jeta à plusieurs reprises les cris de «Niech-zyje» et applaudit longue* ment. Le piésident de la délégation de la ville, le Dr, von Budrynski, exprima ensuite la reconnaissance de la Pologne dans les termes suivantes : « Nous accueillons la manifestation pacifique des * « deux monarques alliés, par lesquels nos droits « à une existence indépendante et politique, qui « n'ont jamais été prescrits, sont reconnus et con- « firmes, dans la urofonde conviction <•"«» r«, ---«-•■• v. .Hune u uttts u*ë:ivcjiii(B<!e loyale et qu elle sera « bientôt consciencieusement réalisée. Nous trou- « verions la garantie de cette réalisation dans la, « nomination d'un régent comme un symbole de la « politique polonaise et d'un conseil d'Etat jusqu'au « moment où le Roi de Pologne se mettra à la tête. « d'un Etat polonais organisé et dont les frontières « auront été fixées. Nous sommes convaincus que « la communauté des intérêts politiques qui lieron! « les puissances centrales et le Royaume de Polo< « gne, établiront entre eux des relations amicales. « solides.» La guerre sous-marine. Gefle, 7 nov. — Avant-hier soir, l'équipage du schooner à moteur <.Toenoeping» est arrivé ici d'O--regrund ; son navire avait été coulé devaut Raumo par le sous-marin allemand «U 22». Le capitaine du schooner a déclaré que les vapeurs suédois «Kleo» et «Aegir» ont été également coulés. Londres, 7 nov. — Lloyds annonce que le vapeur américain «Lanac» (692 tonnes) a sombré le 28 oc-toore ; 30 hommes de l'équipage ont été débarqués à Barfy par le vapeur norvégien «Tromp». DEPECHES (Reproduites de l'édition précédente.) Qui sera président ? Amsterdam, 6 novembre. —- Le « Times » annon-. ce de Washington que l'issue de ia lutte électorale pour la présidence des Etats-Unis est encore incer. taine. Lundi soir, Hughes et Vv'ilson, les deux antagonistes prononceront leurs derniers discours électoraux. Les journaux comme « New-York World » contiennent des annonces gigantesques pour Hughes. La rencontre, entre les valseurs « Connomara » et « SSed River ». Londres, 6 novembre. — tTélégr. Reuter.) — La rencontre entre les vapeurs «Connomara» et « Red River » a eu lieu justement en dehors de Carling-ford Bar, au large du port Grenonore. La mer était fortement houleuse .La cargaison du vapeur de charbon « Red River » s était décalée, rendant ainsi la direction du navire presqu impossible, de sorte que le « Red River » heurta violemment le Connomara .>, cou'.ant celui ci endéans deux minutes. Le « Red River » a pu encore se maintenir à flot pendant 15 minutes. On tenta de descendre les chaloupes, mais les vagues passèrent au-dessus des canots et firent ainsi échouer la tentative. Un seul marin du.« Red River » a pu atteindra ia cote à la nage. De nomrbeux cadavres d'hommes, de femmes et d'enfants furent rejetés sur la côte. La plage es: remplie de débris et de cadavres de moutons et' de bétail. Les relations (jiéeo-liu'tfai'es. Sofia, 4 nov. — Tous les efforts de l Enîente pour exciter la laine du peuple grec contre les Bulgares et créer ainsi la désunion des peuples voisins sont, s'il faut en croire un diplomate bulgare, restés vains. Bien que le gouvernement grec ne puisse correspondre avec son député à Sofia que par dépêches non chiffrées, il fait tout son possible pour é\ iter tout incident. Il -y a quelques jours, ii a donné à entendre par l'intermédiaire de son ambassadeur Naum qu'à l'a-\enir il gardera également la neutralité et que les menées de Venii-elos et ae ss amis n'engageaient en rien la Grèce. D'après les déclarations du diplomate buigare en question, l'indignation contre le coup de main de, l'Entente est unanime et commence déjà à influencer les milieux vénizélistp.^ 3mc Année - N. 760 - Ed. À CBHÛ CETIMES Mardi 1 et Mercredi 8 Novembre 1916

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Périodes