Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 18 Decembre. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 02 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kw57d2s11g/
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4m# année. - N° 1157 - Ed. B niw.ja.ni ■w.wBWKM.imi.mii I J ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doiv nt Ctre adressées exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois • 2 mois l mois : Fr. 9.0O Fr. 6.GO Fr. 3.00 TSUÂCsE : 1S56©0© pas- Joeir DIX CENTIMES S&ardi 18 Décembre 1917 ANNONCES divers et Echos Laligne.fr. 500 loçie tices commerciales 2.00 nces financières 2.C0 iTES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne 1ÂGE : 12S,0©0 pas* Jour tt tr> it (r» tw a. tt . o it r& tt* "r irs sr w tt w in» tft i=» tvt ira a. *tt* JOUJRNAX, QUOTIDIEN INDEPENDANT la Walîeitîs de Flvsiîr XI. — LA GENESE DE L'IDEE DE LA SEPARATION ADMINISTRATIVE Qiilillo que soit l'opinion que l'on se forme à ligi, lumière <îfs faits, quelle què soit, mêm.3 l'hostilité de principe que l'on ait pu nourrir au tréfonds db soi-même oOnt<re la séparation ad-miniatr.-tiva des deux moitiés de la Belgique, il faut reconnaître, 3311s parti pris, que, n'en déplaise au* imson-éï&t s, o ttô séparation que nous vaut là guerre, a comblé, au sens Littéral du mot, une laçant: sigillée dopai» longtemps par les partisans et. adversaires de» revendications linguistiques; comme, aussi par i«s proba-gooigftfe, do la prédominance de'l'une d"s deux, races gur l'autre. Le 4 août 1914, le coup de boœnCrre qui ébranlait l'Europe c|> l'On:ver& entier, n'était, au fond, qu ' lie salut providentiel, marquant l'écroulement clu virux monde et l'avènement d'un nouvel ordre de clios^. L'humanité et.'' 1 arrivé; à un tournant de sca histoire, et cette guerre,- qui dure d'pue 40 mois, n'était que l'épilogue violent^ mais prévu, d'une évolution dotait Icb esprits sagaces ont noté depuis 40 ans tous lea prodrome,-., toutes les pliages dééeives et escompté, même déjà pour 1912, l'explosion final©. Dès a-vant 1804, la Société. Liégeo se de Littérature Wall une, présidée par notre vieux maître et a-mi, le très regretté prof s^tir d'histoire rocdcanft, M. Nicolas Leqnarré, puib'iait de remarquables travaux, dus à dis folklorictes «min"iiiits, à de.? commentateurs et compilateurs du paeeé de la Wallonie, a'nsâ qu'une œuvre magistrale, non achevée encore et entreprise pair trois professeurs des jdus distingués : MM. Jean H a uft, Jules Fellei- et Auguste Doutre-pont. Il s'agit du Grand Dictiwina-ire de la Langue Wa - onne, dont, ces trois savants, réformant etfc continuant l'œuvre de Grandga-gnage, ont voulu do e-r notre petite patrie. Doue examinerons uiiérie-urenirnt et avec les détails que requi- tt e lté démonstration, c© vaste effort, collectif qui inaugurait simultanément -11 divers point?, l'ère des revendications de la Wallons»* depuis 1&30. Ces aspirations devaient aboutir &t se synthétiser dans une charte officielle ocndlensant. les vœux du pe-upie wallon, réclamant enfin son indépendance éeo. nomiqu , pt.lit.ique . t sociale. Cfe mouvement reçut- a* consécration ofl'i-crêiUo et prabliquc lorsque le P»ri«mowt wallon, piititoresquem-ent dénommé « l'Assemblée Wallonne diu Pays », fut reçu- solennelle-mont à la « "VioJeMr* », ' • » î'Hôtel-dc-v il , sur r Sb péristyle dm. ;«'! le inaïeur de Lxg.s,, M. Oœèare Ki'.y r, «w il rit 1rB*ac!é;>.ve "auxquels s'étaient jesiarto lea membres du Congrès wallon, Les oratei'-irs évoquèrent les souve-aire immortels que faimH> surgir en ce.moment dans l'amie 9q la-foule, la vue d< l'antique Perron ïiégois, dont le symbole s'érige encore place du Vieux Marché, connue le Palladium des amrtdqïîes franclâees communales et de l'indé-pendamiOi} de la Principauté. Il fallait aboutir. Tout le monde était d'accord là-d.s;us. Les partisans du mouvement flamand activiste comme simple flamingants, réclamaient do leur côté, depuis 40 ans et plus, la résurrection de la .Flandri. Charles Décos'"1!', l'immor. i tel auteiir d' Ui ^nsp ("gel, écrivait lors de l'ap-v paribion de eette œuvre symbolique ; « Jamai9) nul ne pourra sceller- le tombeau où dort l'âme de la mère Flandre. A son réveil qui viendra-, je ne sais quand, mais qui viendra, elle soulèvera d® sa puisant main, la dalle funéraire, et de sa voix rajeunie par son long sommeil, elle criera, au monde « Ziedaar » {« M,- voilà »). La-la-ngtie-d!;- Flandre, tomme la vie de la race flamande,, n'était qtt'endormie et la voici qui b'apprête - à mont r plus haut vers le soleil de gloire... » Non, la Flandre n'était point morte. Victi-Hjk et martyre de la prédominance d • l'influence française, admirablement servie par le capitalisme embourgeoisé; elle dat son réveil à des initiateurs imprévus, dis manieurs d'impondérables, des amant® du verbe, tp9 rêveurs idéa-Bebea, des passionnés du pittoresque, des admi-Ea/teurs du terroir et de» souvenirs d'un autre âge glorieux. J'ad montré-ail eijrs, d -us le Jiru nUo s no-fcannnOTit,, le stvtl travail d" réaction provoqué en Wallonie po-r le mouvement flamand. Co-m-mencô par la Walkmie iittéraire, cet effort im-menaa gagna en profondeur et en étendue. I>°s tepribs inyop.e y virent d'abord n-n prolonge-natub- du colossal effort que réalisa la Jeune Bclt/ique, effort qui n'élait,' au fond, que lo premier jalon dn plan d'annexionnisme moral tenté par la France, en Belgique. ..ïfia. littéralimrs de )rt Jeune nous eréèretei une littérature belge d'expression e& d'idées français"». Ceux d'entre eux qui lui ont «Wyéçiu sont i^s'és legiqws avec la pencéa me-je de ce. mo-uvem. nt framcphile au po:n. que comme L. Damont-Wild^n, Maurice des Ora-Ittaux, .Emile Yt iliac; n (tué naguère acc:dienr téi|Eimen&)fc et«., il? sont devenus lea p'ui exaltés partisans, de l'extension et de la conquête française en B Igique. OuveHe-ment, le mas-ftta jeté, lie réclaineiit note iufécdition à la «grajnd'O sœar latin; ». (Voir Jes- Marches de m,) Bnts'etenip», .les homme® dVct-'on «we'urent, «h se placèrent eur ls t arain des faits. C'e^t aiora que simultanément surfit devant l'opri-«ifltt étonnée parce que ineufftsa.mmS5p.fe avert,.© da long travail souterrain accompli Ls double mouvement séparatiste dont l'autorité oc-eapamte a tenu avec raison à paraohaver l'œu- On fiait avec quelle pa"»ien inconsidérée, et qraeilio rage çpàniâtwe lea tenants de l'ancien r%imiei ont manœuvré, à I'abii du masque, en sait à quelle» intrigues «cuvent inavo.'abî% ils ont eu reco-urs afin de s.-ibob r < etto œuvre fléçgsswre de la séparation administrative des deux moitiés du pays belge. Les ums la déclaraient impossible à réali er sans doute parce qu'ils s'efforçaient d - contrecarrer sa ro-'ss en train; d'autres, plus obttts encore sinon plus intéressés, ne voyaient dans la réalisation de ce dédèublement qu'une fabidiqu* épse de Damo-clo». suspendue siur lattes têtes e® menaçant lei?-n} einéenree, leurs prébendes, leurs privilèges.C'esjfc l'histoire d''s freloias inutiles qui dans une ruche se figurant que c'est- le bruit qu'ils font qui produit le mi/el .et non Ifs di'igemtca ' aboil'es silencieuses qui seules butinent et tiu-vai! e'nt. Ei. ' a le® libelles clandestins s*ingénièrent à rgpré. ulty la séparation administr"tive comme 1'; ifominat en de la désolation, l'éuliottement de la patrie, la ruine dt= l'idéal jiational, la pert d - 8j( ans d'unité fécoi'de et- oentralisa-tri-o"1. C'était enfin, c-la-m.aieint-i's, la mort de cette 0:1.11 vxe âme belge, dont notre oncle Ed-mcad Picard accoucha «értein jour, avec l'aide des forceps du parrdoxe « D s mo'S, des mots, de-s mets », comme le dit Hamlet. La vérité est pins prosaïque et plqs simple et le sénateur l'béral Dupent, le leader doctrinaire, cin qui revivait la pensive de Frère Orban, la ccncrêtis it un. jour devant nous au Sénat au ootirs de la sasaion <;!■■ 191.0,lorsqu'il s'écriait,debout à son banc, l'œil en feu, le bras tendu vers les insatiables fia»-minsants anversois et- ganrtois : « EH BIEN I ALORS VIVE PLUTOT MILLE FOIS LA SEPARATION ADMINISTRATIVE », et toute, la gauche sénatoriale wallone, socialiste comtjriise, de se lev-"r comme un seul homme en répétant avec un g:s.'e de germent : Ou'! vive la rêp rati n rMm n'str-ittue. Aussi esf-ce sans trop d'étonnoment que, ma'gré l'obstruction inconscdento des uns f-t l'inertie inexplicable des autres, noue avons consîtaté le rcsulbat fort appraciablle et en tout cas péramptoire que docine déjà la Réparation ad^rnistrative à NTamur. Travail diffiealtueux s'il en fût, si l'on tient compte surtout dô l'improvisation qui a dû e.n faire les frais au moins dès les débute. (A suivre.) M rc d<J- Satni. LA GUERRE tnmmmlmés iffldels ÂLL£&1ÀND«1 BERLIN, 17 décembre (midi); Théâtre de la gtiene do l'Ouest. Croupe d'armée du feld-maiéehal général orinpe héritier RuD«reçht de Basîôre : Sît'r ?a ,nve méridionale de la Scarpo r.t dans quelques secteurs isolés au sud-ouest de. Cambrai, )■>ve action d'artillerie. Un feu intense d'un Mer ie et de min?* fut dirige contre le front nUridiorud de St-Quenlin. Groupe d'année du prince A'breeht Au nord de St-Miliiel et dans le Stmdgatl, ^artillerie française a été_ plus active que les purs précédents. Le lie-utenant Muiler a obtenu sa 38e victoire aérienne, Théâtre r3e la guerre à l'Est. Rien de nouveau. Front en Macédoine. Entre le Wardar et le lac de Dr/.ran, une compagnie anglaise prononça une attaque après une vigoureuse action d'artd<ene. Elle fut repvussee dans un engagement avec des jiO* es bulgares. Théâtre de la guerre italien : E pire,& Bj;enlq,ct,le Plave, .fa vjo ents duc},s d'artillerie ont perduré dans quelques secteurs Vio'és. Des traypes austro-hongroises ont ramené plusieurs centaines de. prisonniers au cours de fruç.ueuses entreprises au sud dit col Ca-pi'ile. Des agression^ italiennes contre tws. lignes (bu sud du niant Tontana S?cca échouèrent.SIGNATURE DE L'ARMISTICE LES FOURRA RLERS DE PAIX COMMENCENT BfiltLIN (W. T. B.) Officiel: L'acte d'armistice a été. signé le 15 décembre 1917. à Brc$t-LiiousL:, entre les représentants plénipotentiaires du llaut Comnuinde-m?nt russe d'une part, et les Hauts Comman-di'me.tp.s des armées d'Allemagne, d1 Autriche-' Hongrie., de Bulgarie et dJ Turquie, d'autre part. L'armistice commence le 17 décembre à midi avec va'-ibMté jusqu'au 14 -janvier 191S. Pour le cas où il ne serait pas dénoncé sep* fktts à l'avance, d se trouvera renouvelé au-t<nnatiqu,emén-. L'armistice s'étend .4 TOUTES LES FORCES DE TERRE DE L'AIR. DE MLR. DES FRONTS COMMUNS. A ux termes de l'article V de l'acte d'armistice, les négociations po-ivr la paix, commentent immédiatement. BERLIN, 17 décembre (Officiel du soir): 7i>(',n de nouveau d'aucun théâtre de la yuerrs. ' • Sur mer. BERLIN. 16 décembre (Offic'd) ; N ou veaux succès sou$-nic.r,n$ dans lu zôue de barrage, .autour de l'Angleterre: 21,000 tonnes d'' jauge brute, dont 6 vapeurs et, un ua-r-re de pèche anglais, jaugeant, environ 11,000 tonnes brutes, ont été anéantis dans e cam/il de la Manche, en dépit de lu '/du-s forte résistance ennemie. Parmi les navires coulés se trou iraient dèu.r vap"urs armés, fortement chargés, <■ t le vapeur anglais « Eag'e ». AUTRICHIEN VIENNE, 15 décembre (off*cieucj : Sur les hauteurs dominant v.-rs l'est la vallée de la Brenfj1 près de San l'uarmo, les troupes dv général-de 'infanterie Erauss ont enregis tré hier encore de nouveaux succès. En dépit de la pi us violente contre-action et de la plus opiniâtre résis'.ancc de l'adversaire, les Bohémiens du 88e régiment d'infanterie ont pris le col Cuprile. Vendant, qu'en particulier, d?s Autrichiens de la Basse-Autriche, appùrienann ou 49e régiment d'infanterie, s'emparaient au nord-est de la hauteur 1297. amenante au code ia Beretta, les l'a ieus tentèrent, par de violences contre-attaq-ue^ù?ervenant aussitôt, de r gagner la position perdue. Ma.s toutes les tentatives echouèrc-nl ici crmme au mont Per-tua, où des baladions da pays alpins tintent Ion résolument, contre des assauts ennemis, .rois fo.s renouvelés. Tandis qu'ici deux offleurs et plus de 100 solda's et une mit rai leus? demeurèrent aux mains des défenseurs, le combat coûta aux Italiens autour du mont Ca-prt-i-C', 400 ucficiers, dont 2 offii ,rs d'état-major e't 1713 soldais comme prisonniers. De même, contre les pos tions prises le 12 décembre, entre la B renia e le Piave, par les troupes coalisées, l'adversaire poussa ses troupes à une vio ente, triais vaine attaque, au cours de laquelle ?Z perdit près de 1,200 hommes comme pr.sonmers. En combat aérien, un avion er.n'-mx fut abat, tu un ballon-captif ennemi s'abattit dans les flammes. VIENNE, 16 décembre (officiel) : Théâtre de la Ei'er-e à l'Est. lli'r un r/rniis.ice a été conclu à Brest-Li-toiïsk ,vad;blc i-our tous les fronts russes, et qui doit durer au moins jusqu'au 14 janvier. Théâtre <le la guerre italien : Dans a région du col C'aprile, des régiments austro-hongrois poursuivirent leur succès, faisant à cette occasion encore quelques centaines de prisonniers. Sur le Piave, duel d'arti lerie. TURCS CONSTANTlNOPtE, 14 décembre: Front de Pa Cstme : Des attaques contre le front et l'aile gauche de nos positions à l'est de Jérusalem, ont été repoussées sans peine. Dans le port d'An alui, un vapeur anglais armé de 5 canons, paraissant être un croiseur auxilia re, a été coulé te 13 décembre, à 11 h. du matin par le feu de notre artillerie. De l'équijHige, composé de 58 hotimes, 16 hommes et le capitaine, un officier français, ont été sauvés et farts prisonniers; le x's tant a péri.— CONSTANTIN0PLE, 15 décembre: Front de Palestine ; A la cête nous avons ré-poussé une tentative d'avancer eiv reprise par vue assez forte patroudle enntmie. A l'ect de Jérusalem cnnbal d'arti!e-rte !'n plusieurs endroits.. Sur la c6ie d'Asie-Mmeure nous avons occupé les îhs de Mcssoniszi et d ' P aka. BULGARES SOFIA, 15 décembre: Erowt en Mac daine : Sur tout le front, feu modéré d? diversion p'-us art'.mé à la Cerpena Stena et à l'ouest de Dobropolji. Au sud-ouest du ac de Doiran. nuits avons chassé un détachement de reconnaissance de l'ennemi. Front de la Dobroudscha: Trêve. FRANÇAIS — P A RIS, 16 d'cembre (officie ), 3 h. P.M.: Entre l'Aisne et i'Otse assez grande activité des deux artilencs. Nous avons repoussé un coup du main ennemi au nord du Chemin-des-Dames. En Champagne, hier, en fin de journée, une tentative d'attaque ennemie sur nos positions à l'est du CorniVtit, a échoué sous nos feux. A et ion d'artillerie assez vive sur la rive droite de la Meuse, notamment dans le secteur drs Chambrettes. Rien à signaler sur le reste du front. PARIS, 16.décembre, (<dfiine'/, 11 h. P.M.' Lutte d'artillerie intermittente sur la plus grande partie du front, assez violente dans la région du bois des Ouvrières. Un coup de main tenté par Venn,'-mi, la nuit dernière, sur nos tranchées au nord de StrQifintm, a complètement échoué. A viation. — Nos ai'tons de classe se sont montrés actifs dans la journée du 15 décembre. Cinq avions ennemis ont été abtt ius par nos pdotes. Il se conf rme en outre que trois autres appareils ennemis, se sont écrasés sur le so , au cours des combats livrés le 13 et le 14. ITALIEN ROME, 15 décembre (OfficielJ: La bâta Ve a continué à sévir hier dans la r gion "comprise entre la Brenta et le J'.av^. Le duel d'artillerie, qui a é-é interrompu de temps a autre la nuit, a repris avec violence au petit pur et a continué sans re de lie. Au commencement de l'après-midi*, l'ennemi <a lancé des nutsses d'infanterie à l'ai', a que dans le. secteur du col Beretta. Jtffaqite notre "f-f'nsive locale de diversion ait atteint deux fois le. sommet du mon t Pertiea et ait attiré sur ce point d'importantes troupes ennemies,- le choc austroallemand-a._ été d'une violence ea:-traord-naire sur le co Capt-dg et svr -le■ versant méridional, du col BerepM, Toutefois, nos troupes ont fa il bonne résistance et. ont nette-m';,( enrayé les progrès de l'ennemi eu lui in.fhgCan des pert.es graves. L'ennenn, qui n'uwnt cessé de bombarder nos pos tions établies à l'arrière, a renouvelé ,-on attaque le so,r, après une noupèPe prépei->a i-.'ii d'a-.'td' crie, et a réussi à ateindi-e le i-i)l"Capri'e. Nos troupes se son--' firée.s dans 'une position établie, j/lus à l'an.ère. f.u nuit a mis fin au combat. •1 12 h, 30, o_ip><q' par une action secondaire dirigée ur le toi Orsa et par une formidable action d'artilerlt qui avait pris sous son feu ou te notre ligne, l'ennemi u exceuté une attaque contre le sailant dé no're position près du ni'mle Siaro'o. Nous l'avons repoussé. par une enntr "-attaque e. lui avons in-ihgé. de f-. rte» pertes. J 4 h. dit matin, des troupes fraîches ennemies ont de nouveau prix l'offensive, mais une nouvelle rontre-ai aniue les a arrêtées et a forcé l'ennemi à cesser ses opéraotions d'infanter.c pendant la journée. Les troupes de notre 4e armée, conscientes de la gravi.ê de l'heure, font preuve d'une oai lance admirable dans la balai le meurtrière "t. acharnée qui sévit depuis 4 jours entre la Brenta et le Piave. En résistant à l'ennemi près du saillant du monte Solarolo, des brigades de Pavenne (37e et 38e), de l'Ombrie (53e et 54e), de la Campante (135a e.t 136e), ainsi qu& le troisième corps rrp-n ne sont part-euHère/nCnt distinguée Le deuxième bataillon du 38" régiment d'infanterie et te troisième bat aillon du 53e ont droit à une mention, spéciale pour av-hr, dans le val du. Calbino, héroïquement barré la toute à l'ennemi. ANGLAIS LONDRES, 15 décembre (Officie ) : Combat nocturne local près du château de PolderhoCch et canonnade près d'.Yprès et de M essincs. L'Amirauté annonce : Un « de&.royCr.n britannique a coulé le 12 déc. à la suite d'une cOTt iHn-n. Les ■officiers et Véquipage, à l'exception de deux hommes, sont sauvés. L'Amirauté annonce; Un dirigeable britan-niq-w du système non rigide, parti le 11 déc. dernier de son point d'appui sur l-a eôie orientale, avec un équipagi de cinq hommes, n'est pas revenu. On croit qu'il a été détruit par vn hydroavion ennemi dans la partie m éridional de la mer du Nord. Un deuxième dirigeable du même système, fut forcé <l'at\ errir en Hollande, le 12 déc., à la suite d'une avarie de moteur. LONDRES. 16 décembre (Officiel de Pcdes-tine) : Le général Allenby annonce qu'il a f-endu le 13 décembre sa ligne au nord-est de Jérusalem. Pour le restant la situation est inchangée. Depuis .e 12 décembre, trois avKms ennemis (ni été détruits et l'un a été obligé d'alte-rrir désemparé. La Discours de M. Llpci leorp Londres, 15 déc. — Au cours d'un banquet, M. L'oyd George a fait sur sa politique de guerre des déclarations générales que l'on peut résumer en <.ette phrase : Nous nous battrons jusqu'à ce que nous ayons vaincu l'Allemagne par les armes. Il s'attaque d'abord à certaine p. ciifietes : — Je ne cra:ns pis les pacifistes avérés, et ce n'est pas tant dans leur propagande que gît le vrai dtnger. Ceux contre lesquels je veux 1.. tir..* ji. t»oa vu - gafde, ce sent eaux qui ctolent pcesibie de choisir un moyen terme entre la victoire et la défaite. Consti u^r une Ligue des nations, instaurer d 's tribunaux d'ar. bitrage <>t dçcié ©r le désarmement, exiger dis nations l'engagement solenn 1 dg s'y conformer et eornminor des châtiments contre calice qui s'y refuseront : tout cela gcm. d'excellente politique api es la victoire', mais sans la victoire ce n'éi-t que de la farce. Pourquoi faisone-noue la guerre? Pa-roa qu'on a appelé un traité 9olennel un chiffon d- papier. Conclure un nouveau traité avec k't mêmes gens qui c-nt rompu le premier avant qu'on les en ait châtiés, ce serait faire tourner le; drame au grotesque. Il ne faut pas nous laisser, prendre à l'appât dps mois : ligue d"6 nations, désarmement, tribunaux d'a.-bitrage, etc., sont de nobll s choses assuré ment-, mais si la victoire ne les vivifie, pas, ce ne sont- que des mots. Si nous n étions pas décidé? à faire noir■ devoir jusqu'au bout, nous n'avions qu'à ne pas commencer. J'eusse eom-pris, san.! d'ailleurs lui garder mon estime. C lui qui nous aurait, lo.sque la gu-erre a éc-a-té, conseillé de laisser envahir la Belgique et faire de la Franc® un amas de ruinas, du montant qu'on ne touchait pas à l'Angleterre. En revanche, je ne puis comprendra celui qui, api ès s'être d'abord indigné, des horreurs commises par 1rs Allemands, nous dit brusquement aujourd'hui : Donnons la main à es scélérats et faisons commerce avec eux à notre avantage réciproque! Il y a des gens qui disent qu'il ne faut- pas mêm» léclamor d'iu-d mnités aux malfaiteurs s'ils font des excuses, la paix étant possible à oos condition?. L'Aftemagne l'a d.'t, et l'Autriche, et le Pape : donc dit-on, cela doit ê«rc vrai. Bien sûr, c'^'sSf vrai I C'est pour eus ! Pourquoi r'-îuse-rafent-ile la paix à ces conditions it surtout si on leur laisse quelques-unes des plus riches ptovinces «t deg plue belles villes d' la R-es-sic? C'est shsèlunieni comme ;,i un juge disait à un prisonnier incendiaire, cambrioleur, menteur et. voleur de grand chemin : « T11 ne seras pas puni, à cond'tkn que -,u promettes d'axkr la police, à la première occrsion, à arrêter un cambrioleur; tu pourras même en cÇ es garder i'argemt que lu as volé ». La p«ix mondiale ne peut être subordonné » à la décision d'à faire grâce à une nation à qui ses professeurs ont toujours enàe-îgnô que tous jfs crimes sont permis à en peuple (Ki moment qu'il Ls commet pour s'enrichir et s'agrandir. L'histoire nous apprend qu'il y a toujours e-i de.» Etats criminels —. nous avoirs affaire' en ce moineni à l'un d'eux,—; et qu'il y en aura toujours, ou du moins jusqu'à «e qi>e ]e r n-d"inent des crimes internationaux ®q£i devenu trop médiocre pour être iémune^ateua-, jusqu'à ce que le châtiment en soit l'entent bien assuré qu'i's n'aient plus rien d'alléchant. En présence de quelle alternative somm-Qa-nous î D'une part, nous pouvons conclure un ae-cçrd avec un voleur dont les entrepris s ont un tej succès que certains pays sans honneur lui rehèj/'nt et lui paient leur sécurité : eu acceptant l'humiliation de ikmij courber ainsi drvant l'injustice, nous proclamerions que le monde doit continua' à te laisser terroriser par des bandits s'ils sont victorieux. D'autre part, nous pouvons persister à remplir la bâche, divine que nous nous sommes imposée, de r> v- iid-iquer pour nous et pour nos enfante Le dToit à une paix équitable et durable. Il n'eaj aucune nation ayant 6es in.éiêts à cœur, le respect d'elle-meoie et le gentiment de l'honneur qui puisse un seul instant hésiter sur le choix à faire. C'eut paie" que je suis -convaincu que ne-us approchons do plus en plus de noire but, que j'éctime que ce serait trahir noir ' cause d'ouvrir des pourparlers de paix avec la Prusse, qui est en o» moment en proie au délire de la victoire. L'Allemagne fait claironner par le monde les coups qu'elle frappe, mais de 1» misère qui règne chez elle on ne trouve un seul mot ni dans s>.s journaux, ni dans ses communiqués officiels, ni dans ses radioté égrani-mea. Nous n'en savons pas moins que les coups de griffe die notre flotte sont mortels et que la vaillance de nos armées nous donnera finalement la. victoire. Nous construisons les fondations d un pont qui, lorsqu'il sera achevé, nous donnera accès dan3 un monde nouveau. Le fleuve qu'il nous faut ptsser roue pour l'instant d-s eaux tor-rentueu-;es qui démolissent quelques piles de notre pont. Alors, en voyant les flots e« emporter quelques matériaux, dit g^ns viennent nous dire' : «Cessons de construire ce pont qui coûte horriblement cher et ne sera tout do même jamais achevé. Renup^açono-le plutôt par un pont de nouv- aux traités et d'accords instaurant la Ligue des nations! Je leur réponds que le po.it qu'i's veulent faire iésis-tera quelque temps p ut-être, mais qu'il sera toujours faible et chancelant, qu'il ne supportera pas des charges lourdes et qu'il sera emporté à la première crue. Continuons à jeter des piles pour construire un pont sc-lide et durable. » M. L'.oyd Geo.-ge fait ensuit*) un couit posé de la s:buatien mi-itaire : — En ce moment, cLi-ii, ciie n'est par parti • cttlicrement. favorable. La Russie menace de faire défection et d'abandonner la démocratie française à son sort. Lo cas est. grave. Si la Kussje avait fait pendant l'année qui va finir, les efforts qu'ul faisait, l'Entente pourrait au-' jourd'hui dicter ses conditions à l'ennemi; en ii.° les faisant pas, ©.le a renforcé la puissance Ces Hohcnzollem et affaibli celle die la uémo-d'atie. L'attitude adoptée par la Russie r'a-boutira pas, comme ses dirigeants se l'imaginent, à la conclusion d'une paix générale : elle ne fera que prolonger la îutte et la n.ettre elle-même sous la_ domination militaire de r Allemagne. La dissolution du front à 1 Est rond- disponibles des masses d'hommes et de matériel, et la tâche déjà losrde d© l'Angleterre-, dé, la i'raaice et de l'Italie va devenir plus lourde encore: il serait absurde de nepaa I n convenir. Heureusement, la démocratie américaine îrprend dams la bataille contre l'autocratie militai ve la place yar f.i r:éè.K>--iv.-t.ie ru-ïse. Ses ressources sont form-kteble.:-; et son -, eu; pie es t^ plein d'élan; mais jusqu'à ce qu'elle soit prête, c'ee,t_ l'Angleterre qui doit, vu la défaite de l'Italie,- assumer la charge princi-'paife de la guerre. La Gra«de=Breta£no a une vci-onté de fer: elle l'assume et la supportera, si lourde qu'elle soit-, jusqu'au bout. Elle a besoin de plus de soldats pour constituer, à côté des années qui b-rainent le front, une armée d'opération qui soit en mesure d'intervenir rapidement sur tous les points menacés. Plus importante encore est la solution du problème du tonnage; la victoire en dépend, ut 1 entrée en guerre de l'Amérique en a con-sidérableimeint accru les difficultés, à raison des mesure^ à prendre pour le transport de ses gros effectifs et de ses avions. L'Allemagne tonde spa espoir sur l'échec de ce transport: ses chefs militaires lui ont dit et ont dit à ses' ail'Liés_ que ces masses énorme 13 n'arriveront .jamais sur • les lignés menacées.' Cet espoir se ira déçu, mais il faut que l'Amérique applique toutes ses ressources jusqu'à la dernière pour accroître le toianase, et que des restrictions «ans la consommation des vVre« soient immédiatement décrétées en vite d'une ét (momie de tonnage. » M. Llovd George termine ainsi: -r.-- -Nous B-vono eoigagé la lutte contre le pouvoir p'ein de morgue qui menace le monde de l'asservir, î>cs miitioiis de vaillants jeunes nx'ns meurent ave-c joie pour téinoisrner de leur foi en le triomphe final do la justice, de la liberté et de rhonriêétc. Si le iia-1 soMait victorieux du combat, l'obscurité des siècles pas' ses l'eivireidrait couvrir la terre comme a un ntia^e. 11 faut que i'Angicteri'e, l'Europe et le monde échappent à cette malédiction, <-t c'est pourquoi tous les hommes et toutes Jets femmes y doivent avoir la ferme résolution de mettJfe leur devoir au-urssus dé leur convenances et de leur bien-être. Nous vivons une heure qui doit marquer 1e sort de l'Hàmajaitié. Si HiOiia notjs motiirons dignes de rotre destin, les générations^ futurés rendront grâces à Hieu de la force qu'il nous nous aura donnée de tenir bon jusqu'au bout. La « Gazette de Cologne » .fait suivre ce discours d-c-s commentaires suivants: « Nous n 'au r ons jamais cru M. Lloyd George aussi pauvre d'idées que 1c fait apparaître ce discours. Le puéril bavardage où il parie d'une bande de scélérats qu'il faut punir avant qu'il puisse «MTe question de paix n'est plus pris au -sérieux, même pa.r ses compatriotes, mai? les hommes d'Etat anglais y ont réguliè-îHarKtit. recoiira chaque fo's que les aJiar'res voait tyiknrant mal pciiir l'Angleterre qu'il ne leur cet plus possib'e de fournir un argument rvis<îmsab4e pour jastififer la continuation de la gu -rre. Quand i's s'aperçoivent que ihom-nue le plus borné se rend compte de l'ineffi-(.swjité de leurs méthodes de guerre et qitiils stiiitent Li menace d'être châtiés pour les massacres .'.jbîvijt d' -s qu'ils décrétant, ces hypocri-tts prçrrnejiiit le masque de la justice veaige-resse et patient des devoirs sacrés que i'Angleterre ^ a à .iCOTqd'ir vis-à-vis de linwnanité, alors qii'en réalité^ils ne songent qu'à assurer et fortifier sa domination sur le monde au prix cfë flots de sasrg et d'iumwnbriaibleis horreurs. II est "uperflu de repro-duire ja extenso, bien qu'il dépasse tous les précédents au point de vite du inaqrhue tlé mesure, le couplet chanté par M. Lloyd Gecwg-s sur ce thème et dans iequel il preuve qu'il reste toujouis le fcnock-ouIîtkwi qui, ne veut rien entendre de la paix par compromis dés rée par lord Lanadoyvne et les libéraux anglais et <ant.ee par les Russe». Xous ne pouvons que nous féliciter de sa tranché e. Elle nous apprend une fois de p.!us, tous voiles diplomatiques tombés, à uioi nous devons r.ous retondre de la part dte l'Angleterre de M. Lloyd George, jet c-eSia ne peut qu'être utile ohez noua à maints revers. M. Loyd George et les siaas' ne vendent connaître que lo jugement du glaive ; elh ! bieai, le glaive répondra à leurs grosiaièi'ietés aussi sévèrement

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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