Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 31 Mars. Le courrier de Bruxelles. Accès à 17 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6m3319t78d/
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fianli 31 mars I9H, ABONNEMENTS « hum m «on tjois soi» BELGIQUE. tt 10.00 5.00 2,50 HOLLANDE- . .1 ^ g 20 8.60 4.80 LUXEMBOURG -S UNION POSTALE. 30.00 15.00 7 50 5 CENTIMES lu»» «ueoîsments ne sont aas ml» w"*"*• TÉLÉPHONE SABLON 1764 LE COURRIER DE BRUXELLES 53' anaSs. -«• 90. • . .N. BU^ELATTIX i A BRUXELLES ; 52, rue de Sa Montagne A PARIS i 30, rue Saint<-Sulplce, 30 5 CENTIMES Um suppléments ne sont pas mis en vent» TÉLÉPHONE SABLON 1 764 Pro aris et focis Les divorcés. La Franoe est tombée dans leurs mains, [ls arrivent, ou plutôt ils sont arrivée, au pouvoir; il y en a partout, ici, là, et plus encore qu'on ne voit, car ils cachent autant qu'ils peuvent leur double état-civil, ils n'ont pas encore confiance complète dans la nouvelle honnêteté publique qu'ils voudraient instituer. Nous admirons combien il est logique de voir la besogne politique et morale que fait en France un gouvernement de radicaux et rie socialistes, menée par des divorcés. Ils oortent eu eux-mêmes la logique de ce qu'ils font et de ce qu'ils voudraient voir faire aux autres. Ils ont abjuré tout respect de3 lois divines qui ont constitué la famille; ils ont fait des lois par lesquelles les hommes peuvent se débarrasser de la stabilité de l'union conjugale, ils ont manqué au précepte •. « Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ». Ils se délient aujourd'hui de l'observation des lois qui défendent Ile meurtre : Tu ne tueras point! Ils disent ^eux-mêmes :„il n'y a plus de justice, il faut !se faire justice à soi-même! Aveu de l'état ^social où ils sont arrivés : la sauvagerie. Et qui donc fait la justice? Eux-mêmes, (ils l'ont en mains, on le verra de plus en (plus, mais cela ne leur suffit pas, il reste lencore trop d'idées surannées ! Il y a d'autres lois encore, d'autres droits «qu'ils ont méprisés : le vol du bien d'autrui (par exemple. Ils ont donné l'exemple con ftre les catholiques, contre l'Eglise, enlevant Heurs biens légitimement acquis; ils se dé-ibattent contre les socialistes qui voudraient /tout prendre, à d'autres qu'à l'Eglise. Tout se tient dans la constitution de la «ociété humaine ordonnancée par Dieu. El lie divorce surtout en dissolvant la famille •est un dissolvant de la société dont la fa mille est la base, l'élément premier. La so ;ciété n'est qu'un ensemble de familles. Nous avons reproduit de ces jours le por forait, le programme de vie de la femme for te d'après la Bible et l'Evangile, voyez lî 'différence avec la femme forte au pistole-;que son divorce a conduit à la violence di •meurtre, au lieu de la force quotidienne (permanente, constante, qui fait remplir tou les devoirs. Ce n'est pas celle-ci qu'a prati quée la da-me Caillaux ! Elle est le type d< Ha femme libre, faisant cortège aux libres ipenseurs et aux francs-maçons. Pauvre pays de France, sa république u'j rpas. encore cinquante ans de vie et la voili •tombée dans les convlusions du Bas-Empire iMais ce n'est pas là la nation française, ell< a d'autres éléments de vie. C'est le fai d'une minorité de conjurés qui ont mis h atiain sur le pouvoir en se servant de 1; imasse populaire. (Mémcgs fle Saii-WÉ et I l'EgSise ii lia Le Père Paquet après avoir expliqué l imal moral, montré que l'homme en est l'au iteur et que la liberté en est la cause, de montre dans sa troisième conférence 1 l« bienfait de la liberté ». Dieu a fait l'intelligence droite et la vc lonté bonne, l'homme les désorganisa et d€ sormais les facultés oscillent entre le vrai e 'le f-aux. Mais l'homme à force de vigilanc •peut rester dans le vrai et lorsque les paf sioDs tentent de s'insurger. Dieu réveille e Jui l'idée de la responsabilité. Les forces aveugles quelques puissante 'qu'elles soient ne peuvent annihiler le voi loir car si elles nous imposaient de faire c que nous ne voulons pas faire, jamais elle ne pourraient, sans nous, pénétrer dans 1 conscience et là, nous faire vouloir ce qu nous ne voulons pas, vouloir forcer l'aibdic£ tion de la liberté. Libre de vouloir, l'hon me est responsable de ce qu'il a voulu. 3 n'est responsable de ce qu'il fait que pou autant qu'il l'ait voulu. On articule parfois timidement ce grief cor 'ire la Providence : « Si nous n'étions pa 'libres, nous souffririons de notre faiblesse mais on ne pourrait pas nous reprocher ; nous n'en serions pas responsable. » N'eut-il pas mieux valu nous retirer la libertéLe P. Paquet démontre qu'en retirant à l'homme la liberté, en lui laissant l'intelligence, Dieu l'aurait rendu plus malheureux que la brute. t. . L'animal, en effet, n'est pas libre, mais il n'a pas l'intelligence et s'il ne peut se soustraire aux violences des forces aveugles, il ne peut prévoir les dangers qu'elles lui font courir et en allant butter contre elles ne souffre pas de les prévoir. L'homme privé de la liberté serait a, la merci des forces étrangères qu'il subirait fatalement; qu'il appréhenderait dans des transes et qu'il ne pourrait éviter... La liberté fait la grandeur de l'homme en assurant son empire sur les forces de la nature. Si l'homme est inférieur à d'autres êtres de la création, par les qualités physiques, il les domine cependant tous et par son intelligence et surtout par sa liberte il assouput et assujettit à sa volonté toutes les forces de la nature. Ici l'orateur en quelques pages d'une belle envolee décrit les merveilles de l'industrie et le progrès scientifique^marquant qui est un produit de la liberte autant que de l'intelligence. Le libre arbitre permet en effet a 1 homme de prévenir la difficulté prévue, de tourner l'obstacle aperçu, de modifier sa ligne de conduite ou de surseoir d après les circonstances. ,s La liberté ne constitue pas seuleme.nt la grandeur mais aussi la noblesse de 1 homme. C'est elle qui lui a permis de poser des actes dénotant un courage et un heroisme admirables. — Quelques beaux exemples viennent corroborer cette thèse. La liberté, dit l'orateur dans une péroraison magnifique, fait la grandeur de 1 homme en lui permettant de réaliser les conceptions de son génie, elle fait sa noblesse en assurant son affranchissement de la tyrannie des passions et les passions de la tyran- "'lia liberté est donc pour l'homme un grand bienfait. , . , Nous résumerons dans un prochain nume - ro la quatrième conférence dans laquelle | l'orateur a étudié les abus de la liberté. Four les artisans et les psiils inûustrisls. Le syndicat du petit outillage a pour but ' de promouvoir l'amélioration de louitiMage i mécanique des artisans et des petits mdus- ' Lorsqu'un artisan désire améliorer son 5 outillage, il s'adresse au syndicat ; celui-ci " transmet le dossier au ministère de 1 In dus-; trie et du Travail, qui délègue sur place, - sans frais, un ingénieur technique charge de guider l'intéressé dans le choix de la machine ou des outils, à acquérir. 1 Le gouvernement accordé ensuite un sub- i- side de 5 %, avec maximum de 100 francs, . sur le montant des acquisitions ;le maximum ; peut aller à 500 francs pour l'outillage d'un , atelier central servant en commun à des ar- tisans et à des petits patrons. 1 L'octroi du subsides est subordonne aux i conditions suivantes : 1° la demande doit être -introduite avant l*acquisition des appareils; 2° l'acquisition doit être faite par l'intermédiaire et avec l'avis préalable du syndicat d'outillage. Le droit de réponse. 1 {Jn journal de province avait publie^ les débats d'un procès que lui avait intenté un ; avocat, adversaire politique. Ce dernier - crut pouvoir exiger l'insertion d'un droit - de réponse en se basant sur le compte-ren-e du paru d'ailleurs sous le titre « Tribunaux ». Le journal refusa : il fut assigne. Il résulte du jugement rendu « qu'il ^est - de doctrine et de jurisprudence qu un t compte-rendu fidèle et exaet des débats ju-3 diciaires ne peut donner lieu à un droit de - réponse par le seul fait de sa publication ; i que le droit de reproduire les débats judiciaires est basé sur la publicité de nos coure s et tribunaux et que cette publicité est la base de notre organisation politique; qu'il e ne peut y avoir ni délit ni fait délictueux s quelconque à publier des débats dont la loi a elle-même ordonne la publicité ; que ce e droit de reproduction trouve sa seule limite dans la fidélité du compte-rendu ; que cette i- fidélité est non pas la fidélité matérielle, 1 mais la fidélité morale, la seule qu'il soit r équitable et possible de demander aux journaux ». i- En l'espèce, l'avocat demandeur fut défi bouté de son action. », (« Ami de l'Ordre ».) Nouvelles cle Home. L'archevêque du rite arménien de Léo-pol, capitale de la Galicie, Mgr Theodoro-vics, a été reçu par Sa Sainteté. De même le pape a donné audience à l'évêque de Sul-mo.no, dans les Abruzzes. Jeudi le Saint-Père a reçu dans la salle du c tronetto », qui précède le cabinet de travail de Sa Sainteté, la princesse douairière d'Isenbourg-Birstein, fille du dernier g r and -duc-a rch iduc de T o scan e - Au triche ; la, princesse Lobkovics, sœur du prince régnant de Liechtenstein et de feu la tant regrettée princesse Sophie de Lcewensteiu. La princesse Lobkovics était accompagnée de^ ses filles les princesses Françoise et Henriette Lobkovics, et de la princesse Sidonie, mariée au prince de Waldbourg-Wolfogg._ Le duc et la duchesse de Beaufort-Spon-tin, accompagnés de leur fille, la comtesse Marie-Thérèse de Beaufort, ont eu de même l'honneur d'être reçus dans la salle du « tronetto ». Le duc de Cadaval, sa famille et sa parente, la comtesse Zfleri del Yerme,ont également obtenu une audience spéciale. Eevae de la Presse Œuvres sociales libérales. — Ne rions pas, il paraît qu'il y a des œuvres sociales libérales!! L'« Avenir du Tournaisis » qui n'a plus grande confiance dans la politique libérale lance cet appel désespéré : Il y a longtemps qu'on a dit que le parti libéral no pouvait pas borner son activité à la propagande politique. Cette propagande,réduite à ses seuls effets, est d'ailleurs assez peu productive, puisque des efforts continués pendant trente ans n'ont pas amené de changement dans le gouvernement du pays. C'est que nos adversaires cléricaux et socialistes se préoccupent principalement, dans leur œuvre de prosélytisme, des intérêts matériels de ceux dont ils veulent conquérir l'adhésion. Et ce sont les fortes organisations coopératives et syndicalistes qiui constituent le secret de leur puissance au sein des masses. Le3 libéraux savent cela, et ils parlent très Souvent de la nécessité de créer des oeuvres sociales : c'est un thème qui revient dans tous les discours qu'on prononce en m au ère d'examen d« conscience après les élections, en prenant l'engagement. de mettre la question à l'étude ar plus tôt. Des hommes comme le Dr Barnioh ont ! consaoré à cette étude de longs travaux et facilité la besogne à ceux qu sont intentionnés de 1 s'y mettre sérieiiisement, mais jusqu'à présent 1< champ reste presque entièrement à défricher e1 très rares sont les espoirs de récolte, j Signalons toutefois la création à Anvers, aprèf les élections de 1012, d'uin bureau d'œuvres so ciales géré par l'Association liibérale (!) L'administrateur de oe bureau, M. Zeoli, vient de falrt ; rapport sur l 'œuvre accomplie, évidemment mo desie étant données la date récente .do la fon dation de l'organisme et les difficultés inliéren tes à la période d'installation. Nous attirons toutefois l'attention de tous nos amis sur ce rapport qui pourrait avoir pour ef ,fet de stimuler des activités latentes ou <lo ré veiller des zèles endormis par le découragement Nous recommandons vivement à notr< confrère, l'œuvre sociale type du libéralis me « L'Entr'aide ». Cette œuvre a donne une fête sociale le 1er février dont non: avons trouvé un compte rendu dans h « Gazette ». Un couturier parisien, celui qui lança 1î jupe-culotte, conférencia. Il était accompa gné de ses mannequins. Ce fut une idée lu mineuse et piquante des dames patronnes ses de « L'Entr'aide ». Le conférencier « tailla quelques croupiè res aux cardinaux qui mettent les belles ei garde contre les modes actuelles ». Puis un jeune monsieur dans une tenu< d'homme des cavernes ( !) exprima tou.te sortes d'émotions tragiques et comique n'hésitant même pas à se « flanquer pa: terre, à certain moment, avec une convic tion qui émut vivement l'auditoire. ( !) Il n'v a pas pas à dire, voilà de la bell< activité sociale libérale grâce à laquelle nous n'en doutons pas, les libéraux pour ront réveiller « les zèles endormis par le dé couragement ». L'ordre hebdomadaire du général « Hcr Kamiel ». — Chaque semaine le citoyen dé fenseur du Conseil des Hospices lance au: troupes socialistes « un ordre hebdoma daire ». Cette semaine, l'éloquent député socia listes Pépin... a;yant eu la grande audac de traiter les rédacteurs du projet de sta tuts du parti ouvrier de « Prussiens », ; est porté en ces termes : Les « prussiens » qui ont rédigé le projet d statuts du Parti ouvrier et dont l'esprit germanique et ca<poraliste a été dénoncé à l'« indignation publique par. notre ami Pépin », sont Van-dersmissen, de Man, Verschraegen, Van Belle, Jaimiaux, Serwy, Souplit et Pladet. yiennent ensuite, MM. De Mot et Max, qui lors de la nomination d'un nouveau di- -, recteur du théâtre flamand ont paraît-il j « jugé spirituel de voter pour un de leurs « collègues » 1 ! ! ' Quant aux doctrinaires qui n'ont pas \ voté pour le protégé de « Herr Kamiel », le . général les dénomme : « de courageux la- , pins ayant eu peur d'une menace électo- s raie». j Girouette. — Un confrère de province ta- i conte cette gentille histoire : Il me remet en mémoire, à propos de « mazurka », une histoire de carnaval qui ne remon- I te pas à huit jours. C'est un écho du dernier bal t de la Monnaie. Elle concerne le plus sémillant .< de nos éehevins socialistes et un député de gau- ] cho pont le nom s'épelle comme celui d'une plan- 1 te céréale depuis qu'il a terminé son éducation , cléricale. Accompagnés de leurs femmes, l'une était travestie en diablesse, l'autre avait pour ' coiffure un joli béguin qui n'en faisait pas touj ! tefois une béguine. M. l'éehevin ayant dansé ] avec celle-ci, M. le député sollicita de la femme : de l'éehevin quelques tours de valse. Très mutine, elle accepta mais en ajoutant: « Seulement, , M. le député, j'ai peur de vouis, car vous allez . trop facilement de l'église à l'enfer ». Et l'auditeur de cette amusante intrigue trouvait le tableau si joli qu'il ajoutait: « En peinture/on en donnerait... oinq louis ». Le journal de « folle-avoine » ne la re-(produira-t-elle pas? Oe que les libéraux liégeois nomment : l'Union. — L'Association libérale de Liège a tenu hier son assemblée générale. M. Neujean dans son discours a envoyé quelques traits à son co-candidat M. Van Hoe-gaerden qui a voulu à tout prix avoir la lre place sur la liste. Voici le début de son discours : J'ai accepté l'offre du Comité de l'Association Libérale, en sollicitant le renouvellement de mon mandat. M. Van Marcke avait exprimé l'irrévocable décision de ne plus rentrer à la Chambre. Cette détermination privait le parti Kbénal d'un man-jdataire d'élite. Bien que je me sente bien inférieur à la valeur de ceux qui m'ont précédé à la Chambre, je crois cependant que j'avais certains droits ià le remplacer sur la liste libérale. En agissant ainsi, je me croyais digne du nom 'que jai 'l'honneur de porter. Ce droit me fut contesté. j Au oomité général, une voix des plus autorisée nous a mis en garde contre les dangers qui . pourraient résulter d'une nouvelle lutte entre deux candidats libéraux, surtout après les retards des négociations avec les progressistes. I Le comité général a émis le vœu de voir les l'doux candidats se mettre d'accord pour éviter . ^es inconvénients sérieux d'un poil (I). ) Je n'ai point la prétention d'être toujours dans le vrai. N-ous pouvons nous tromper sur la valeur ■ de 'ios mutuelles candidatures et c'est ce qui m'a décidé à résister aux instances de mes amis, esti-' mant que les lenteurs des négociations avec les i progressistes avaient déjà crée une situation dé- ; lioate. Nous devons éviter que se produisent de nou- - velles causes de division au sein du parti libéral. . Pour l ien au monde, je ne voudrais me reprocher une obstination qui ferait du tort à la liste li- ■ bérale. Je n'ai pas en moi l'allègre confiance qu'il faut dans ma candidature. Ma conscience : 'me dit que je ne dois pas exposer l'Association . Libérale aux dangers d'une compétition que mes . amis déplorent. Je resterai fidèle à mon poste et j'accepterai la seconde place sur la liste libérale. ^ (Applaudissements prolongés.) M. Neujean n'a pas l'air charmé, et dans - ce discours l'on voit la désunion complète - qui règne au sein de l'Association libérale elle-même. A l'Association libérale progressiste M. i Emile Jennissen n'a pas voté le pacte intervenu entre les deux groupes et a violem-î ment protesté et déclaré notamment: " Nous avons déploré, à plusieurs reprises, la lenteur des négociations engagées. Après avoir voté 2 fois à nos dernières assemblées générales " la rupture du pacte d'alliance nous voici devant une formule dans laquelle on cherche en vain ; une adhésion cordiale et plénière des libéraux ( modérés à la grande cause du suffrage univer- - sel généralisé. Nous regrettons de ne pouvoir voter cette formula. M. Noirfalise s'est employé à calmer M. Jennissen et le président M. Albert Jans-r sen a terminé par ces paroles qui sont une: exhortation à peine dissimulée à émettre un j : vote pour le candidat progressiste seul : j M. le président souligne les paroles de M. - Noirfalise. Puis il dit: « Je vous engage tous, ^ messieurs, partisans et adversaires de l'alliance, : 'à voter en tête de la liste ou, tout au moins, de ! voter à côté du nom de notre candidat. 7 Celui d'entre vous qui voterait autrement lutterait contre notre candidat, celui-ci occupant le a poste de combat. (Applaudissements.) \ Petite Chronique La tète des oiseaux à Sehaerbeek. — Favorisée par le soleil, elle fut charmante la ête organisée dimanche matin au parc Jo- , aphat : un lâcher d'oiseaux chanteurs. Vprès une première cantate exécutée par . es enfants des écoles, le gardien du parc, ; ivee la majesté et l'éloquence qui lui sont miversellement reconnues prononça le «sé- : ïame ouvre-toi », tandis que les petites fil- ; es et les petits garçons chantaient la pre-nière strophe du chœur de Faure : .« Parez, partez petits oiseaux, partez tous à la 1 ois. » Hélas, malgré les efforts et les objurga- < ions du digne fonctionnaire, qui alla, dit->n, jusqu'à menacer les rieurs de leur dres- • ier procès-verbal ; malgré les enfants qui de : >lus en plus fort répétaient « Partez, par- ; ez, petits oiseaux, partez tous à la fois » ; 1 nalgr.é le bruit des cuivrés et de la grosse : laisse de la musique des pomipiers ; malgré nême l'éloquence du citoyen Fischer, les 1 >etits oiseaux effrayés, restaient blottis au ; 'ond de la volière. On avait oublié Que la toiture des cages ' î-tait fixée et ne s'enlevait pas ! Il fallut évidemment renoncer à l'idée de faire sor-:ir les oiseaux par la petite porte de la volière placée vis-à-vis cm public. Désespérés, les organisa te urs donnèrent .'ordre de commencei; Je second chœur k Ode à la joie >, : drtht la foule, mise en joie, reprit en chœur Uv a'efrai.i. Lorsque chacun s'en 'fut aflé et qu'il ne resta plus dans le pare désert que le gardien désodé, tout à coup, ô miracle, les petits Oiseaux partirent tous.à la fois... Situation des cultures maraîchères et fruitières au 15 mars ito. — Culture maraîchère. — La production de l'« asperge forcée » a été bonne partout ;. seuls quelques établissements de la région de Lou-vain ont eu des récoltes médiocres. Le « witloof » a donné, des résultats très encourageants; il a été vendu cette année à des prix très rémunérateurs. Les plants hivernes de « choux fleurs » sont de très bonne venue dans le nord du pays ; ils sont bons dans la province de Hai-naut, dans la Hesbaye et aux environs de Huy et Verviers ; ils laissent à désirer dans la province de Brabant, surtout aux environs de Louvain et dans le nord de la province de ^ammr. Quant aux « autres plants de choux hivernés », ceux-ci ont bien résisté dans les provinces d'Anvers et de Lim-bourg, assez bien dans les deux Flandres, à l'exception de la région d'Alost, où ils ont souffert. Les « épinards de pleine terre » ont été fortement atteints de la gelée; aussi leur récolte est-elle médiocre partout, à l'exception toutefois du Hageland ot des environs de Hasselt, où elle est bonne. Les « autres légumes » ont bien passé l'hiver, les provinces de Liège, de Luxembourg et de Namur exceptées, ou leur état est médiocre, et môme mauvais. La production des « épinards sous verre » continue d'e donner pleine satisfaction. La « laitue à couper » sous verre donne de bonnes récoltes, de même que le cerfeuil. — Les prix de ces légumes ont été élevés, tout l'hiver. IL — Arboriculture fruitière. — Le « raisin conservé » sur cep se maintient en bon état à Hoeylaert. Le « raisin en forçage » fait espérer une bonne récolte dans la région ; les <c pêchers » sous verre ont eu une floraison abondante, à certaines périodes cependant contrariée par le temps couvert. Chevaliers de la gaule. — Les pêcheurs à la ligne sont gens paisibles autant que nombreux. L'an dernier, ils furent 104,170 à réclamer, aux guichets ad hoc, le permis leur donnant l'autorisation dé lancer, en toute sécurité et avec G. D. G. lignes»et ham-s-, çons. L'âme du pêcheur n'est pas dépourvue d'ambition. Le chevalier de la gaule, en général, ne dit pas comme dans l'opéra; Une seule suffit pourvu qu'elle soit bonne... Il lui faut plusieurs lignes, et un certain, nombre d'exceptions à ce qui fait la baie de la pêche réglementaire et légaJe. 28,532 pêcheurs seulement se sont contentés d'un permis simple; 2,775 ont demandé un permis double à 2 fr. ; 59,754 n'eussent pas éprouvé une joie complète s'ils n'avaient obtenu, contre versement de 2 fr. un permis grâce auquel ils pouvaient pêcher à des neures interdites aux simples mortels ne payant qu'un franc; enfin, il y eut 7,691 permis à 4 fr. ; 862 permis à 8 fr. et 4,556 permis à 10 francs. LA VILLE Le jubilé des négociants en denrées coloniales de Bruxelles. — Le 28 novembre 1888, >nze négociants eu denrées coloniales do Bruxelles jetaient les bases d'une Chambre syndicale sous la présidence de M. Gustave Deschepper et la vice-présidence de M. Lo-,vens-Coilin. MM. Charles Moelle^ et Ju-ien Chèvremont en étaient respectivement e secrétaire et le trésorier. Depuis lors, la Chambre syndicale est devenue nationale. Elle groupe, â l'heure actuelle, une cinquantaine de membres, tous représentant le haut commerce belge en lenrées coloniales. Au cours de ses vingt-cinq années d'activité sociale, la Chambre syndicale a préconisé de nombreuses et utiles réformes; à plusieurs reprises elle obtint des résultats lui témoignent de sa vitalité et de sa bien-'aisante influence. Trois des membres fondateurs de la Chambre syndicale font encore partie, au-jourd'hui, du groupement; ce sont MM. Charles Moeller, président actuel; Julien Chèvremont et Emile Simon. Ce 25e anniversaire de sa fondation, la Dhambre syndicale l'a fêté, le samedi 28 nars, en un splendide banquet donné dans un des meilleurs établissements du centra Je la capitale. Parmi les assistants : MM. Moeller, président de la Chambre syndicale ; Soenens, vice-président; Jean Dubois, le distingué secrétaire général au ministere de l'industrie et du travail ; Van Elewyck, président de la Chambre de commerce; Wauvermans et Lemonnier, députés de Bruxelles; Bal-bus, vice-président" de la Chambre syndicale; De Bal, vice-président du tribunal do commerce, etc. A l'heure des toasts, M. Moeller a porté un très beau toast au Roi, à la Reine, <r l'ange tutélaire des souffrants et des malheureux », aux enfants royaux, « l'espoir de la patrie ». M. Soenens a salué le représentant do M. le ministre Hubert et a célébré, en termes particulièrement heureux, le 25e anniversaire de la fondation de la Chambre syndicale des négociants en denrées colonia-* les. Vibrant hommage aux rares membres survivants et à leurs vertus commerciales; souvenir ému et touchant aux disparus. D'autres discours charmants furent alors prononcés : par M. Moeller aux invités; par M. Chèvremont, qui proclama que le secret de l'éternelle jeunesse résidait dans l'activité et le travail ; par M. Jean Dubois, qui apporta à la Chambre l'expression des sympathies, les félicitations et les vœux du gouvernement pour cette utile et intéressante corporation. L'orateur fit ressortir le coté précieux des travaux de la Chambre, « fille respectée de l'Union Syndicale », au.point de vue da la police du commerce. Après M. Lemonnier, qui s'associa au jubilé au nom de l'administration communale de Bruxelles et promit à la Chambre la continuation des sympathies de la Ville. M. Van Elewyck prononça un très spirituel discours, passant des temps de la « petite boutique » de nos grands-pères aux jours contemporains, et établissant la suprématie dfl la liberté commerciale sur la contrainte. Une page d'histoire en raccourci. Puis, ce furent d'autres orateurs char< niants : MM. de Cooman, Degeynst, Brauen et d'autres qui nous menèrent tard...si biei\ qu'il était tôt, ce dimanche, lorsqu'on pro nait encore le café. En résumé, charmante soirée. Aux chemins de fer. — Des emplois de chargeur suppléant sont disponibles de temps à autre dans les stations et les bureaux de l'agglomération. Les intéressés peuvent se faire inscrire au bureau du camionnage.à Bruxelles Tour et Taxis. On répand actuellement en Belgique une brochure dans laquelle certains promoteurs d'affaires se prévalent d'un prétendu patronage de S. Ex. le^ministre de Turquie. La légation impériale ottomane nous prio de déclarer que pareil patronage n'a jamais été donné à qui que ce soit. Prix de la journée d'entretien des indigents dans les hospices et hôpitaux. — Le prix de la journée d'entretien des indigents non aliénés appartenant à des communes qui ne possèdent pas d'hôpital, est fixé comme suit: A. Pour les indigents des communes de<5,000 habitants et plus, à 1 fr. 80 c. ; B. Pour les indigents des communes de moins de 5,000 habitants, à 1 fr. 38 c. FEUILLETON DU 31 MARS 1914. • - 23 Les Liens invisibles par Victor FELI ÎMais la jeune fille parut ne pas enten-Ire la voix de l'excellent homme. Elle s'é-ait arrêtée au haut de la première marche, >on petit pied gainé de peau blanche dépassant un peu i -o flots de soie et de dentelles ; demeura une seconde immobile, si irréelle, si belle, si véritablement « impératrice ■», qu'un silence subit se fit tout à -oup parmi ceux qui l'épiaient anxieuse-nent.La voix de la jeune fille s'éleva, faible, nais distincte, tandis que ses yeux ne quittaient pas Hiétinger, livide à force de pâleur.— Je ne veux pas que ce duel ait lieu, lisait la voix brisée. — Annie 1 Et M. de Marre fit un pas vers le perron, mais un sentiment indéfinissable le retint... 11 eut l'impression qu'il ne pouvait rien, lue celle qu'il appelait « mon enfant » était une femme, rne femme de souveraine autorité en ce moment, à laq Mie chacun devait obéir. — Raoul ! appela An nie, tou jours faiblement, mais avec un petit signe de la main qui soulignait l'injonction impérieuse. Raoul s approcha,très ému, tandis que son père, qui franchissait à cet instant le seuil de la porte, y demeurait pétrifié d'étonne-ment.— Raoul,avez-vous cru...un seul instant?.. — Oh 1 Annie! jamais! jamais! s'éoria le pauvre garçon qui s'agenouilla inconsciemment sur un degré du perron, les mains levées vers la jeune fille. Alors. excusez-vou31..* F.fc elle désignait Hiétinger.: Mais le jeune homme se relc a précipi tamment : — Ah ! cela, non l non I fit-il avec un grand geste de dénégation. Une expression désespérée passa sur le visage de la jeune fille... Mais Jaoques gravissait en hâte l'escalier et s'arrêta à quelques marches au-dessous d'elle. T1 balbutia j — Je ne peux pa3 vous voir souffrir!... Que voulez-vous que je fasse? Annie entr'ouvrit les lèvres, mais aucune parole ne put s'échapper de sa çorge contractée. Hiétinger vit cette impuissance. Il se tourna vers Raoul et lui tendit la main, en disant à mots hachés, pénibles : — Je m'excuse... de vous avoir... cherché querelle avant-hier... Voulez-vous l'oublier? Cloué au sols le jeune bretteur levait sur lui un regard d'indicible stupéfaction. Tout à coup, il s'élança et serra violemment entre les siennes les mains de Jacques, tandis que des larmes enfantines perlaient au bord de ses paupières. — Ça, c'est chic! très chic! répétait-il en secouant le bras de l'artiste. Lui ne quittait pas des yeux l'adorable visage marmoréen. Elle ne souriait pas, ne parlait pas, mais quelque chose tombait de se3 prunelles figées à celles de Jacques,quelque chose d'intraduisible qui 'e nouleversait, le rendait fou... Toute une détente heureuse s'était pro# duite parmi les assistants de cette scène si inattendue. On félicitait Hiétinger. On traitait Raoul de a mauvais gamin >. Des poignées le mains, de bonnes paroles s'échangeaient. Seule, Annie et Jacques n'avaient pas un mot pour se joindre aux effusions de leurs amis. —- Ma pauvre petite ! Comment avez-vous deviné cela? interrogeait M. d'Hiclaux. — Vous ne vous êtes même pas déshabillée! remarqua M. de Viaud. — Vous avez donc passé la nuit à surveiller notre départ? dit M, de Marre qut existait,. Non, rien de tout cela n'était exact! Annie n'avait eu aucun projet, aucun plan. Assise dans sa chambre, sans pensées, dans la prostration de l'irrévocable, elle avait seulement tressailli au léger grincement cle la porte d'entrée et était descendue presque inconsciente, r. - sachant point ce qu'elle devait faire, ce qu'elle ailaiir dire. Non! Mais en ce moment elle n'a.ait . as le pouvoir de trouver les phrases nécessaires pour expliquer son intervention. Encore un3 fois elle voulut essayer de parler, mais elle ne le put... — Oh ! Annie ! que vous êtes pâle ! remarqua Raoul bonneme \t, les joues encore humides.— En effet, permettez-moi de vous conduire, chère belle médiatrice! s'écria, M. de Lifferne, ravi de cette heureuse conclusion. Il offrit son bras à la jeune fiile qui, tou; jours silencieuse, s'y appuya entra avec lui dans le vestibule, suivie de tout le petit groupe, dont les voix assourdies continuaient à se féliciter. Annie paraissait marcher à pas d'automate. Tout à coup, elle s'arrêta On se trouvait devant la porte de l'appartement de Mme Hiétinger. Elle leva les yeux sur M. de Lifferne en retirant son bras. — Merci! murmurait-elle avec effort. Je veux parler à la femme de chambre de Mme Hiétinger. — N'est-ce pas bien tôt? interrogea M. de Lifferne étonné. Mais, avec un petit geste d'adieu, la jeune fille entra dans la première pièce de l'appartement de la vieille dame. A gauche,dana un petit réduit, dormait, en effet, une femme de chambre, mais Annie ne la réveilla pas. Elle pénétra dans le salon contiçu à la chambre, et, debout, les deux mains jointes sur sa poitrine, elle demeurait immobile; mais peu à peu toute trace de rigidité s'effaçait de ses traits. Une délicieuse expression de bonheur la transfigurait au contraire, et bientôt des larmes de joie vinrent -briller au bout deg longs cils sombres. Elle se laissa tomber doucement dans un fauteuil et prêta l'oreille^ attendant le réveil de Mme Hiétinger; mais un léger accès de toux, de l'autre côté de la cloison, lui apprit que la vieille dame ne dormait point. Avec précaution, elle ouvrit la porte de la chambre et apparut, radieuse, aux yeux stupéfaits de Mme Hiétinger. — Mademoiselle Annie? Qu'y a-t-il?... Un mot délicieux éclata soudain dans le cœur de la jeune fille : — Grand'mère! eut-elle envie de dire, comme le disait Jaoques... Mais, silencieusement, elle s'abattit dans les bras caressants qui, vivement se refermèrent sur elle. Alors, blottie sur le cœur maternel, son frais visage collé au vieux visage bouleversé de tendresse, bientôt elle parla... Ah! comme l'aïeule, ravie, en extase, la dévorait de caresses, l'enfant sans mère qui était venue à elle dans la nuit, comm« au refuge suprême ! Et tout à coup elle se dit naïvement que son Jacques ne pourrait jamais aimer Annie autant qu'elle l'aimait elle-même. Annie ! ma petite Annie ! ma chérie ! ma fille! — Grand'mère ! Bonne maman ! Et les bras tremblants resserraient plus encore leur étreinte, et l'enfant s'enfonçait plus éperdument dans le sein maternel... Sous le dai3 immense du clair firmament tout clouté d'or, une fois encore, la campagne de Brènes avait revêtu son grand manteau de velours blanc pour fêter la nuit de JNoël, la dou^e nuit de Noël. Au château, on venait de rentrer de la messe da minuit. Au premier étage, Annie et Jacques se penchaient tous deux au-dessus d'un berceau où dormait un tout petit, tout petit Jean Hiétinger... Et quand la jeune femme laissa retomber le rideau de dentelle et releva les yeux sur son mari, il murmura, radieux : «— Mon râve 1 Elle sourit, si heureuse, si aimée ! et Vou lut i'entraîner pour aller retrouver en bas les deux cher3 vieillards; mais il la retint, et, la main étendue sur le berceau, il dit fermement : — A mon fils, je dois les enseignements et l'exemple. Annie, je lui dirai un jour que ce duel, qui m'a donné le bonheur, était pourtant une faute... que je désavoue. Désormais, quoi qu'il advienne, je subirai la Ici chrétienne dan6 toute sa rigueur. Très émue, la jeune femme le regardait en silence, comprenant sans peine quelles luttes intimes avaient dû précéder en l'âme de Jacques ce difficile engager ent. Elle eut l'impression que même sa tendresse à elle, même les plus douces paroles d'amour seraient hors de propos à cette minute. Toujours en silence, elle passa son bras sous celui de Jacques, puis ils descendirent, trêves et heureux. La salle à manger, toute parée de fleurB, ètinw^lait oe lumière. Justin, toujours correct cependant, souriait malgré lui aux bons mots de l'amiral; Mme Hiétinger demandait ».:»X'cusument si bébé ne s'était pas -é \ài\ é. et chacun s'installa pour le joyeux réveillon. Qiu-nd on se leva de table, Annie commanda » — Justin, éclairez la galerie! — Fourquoi donc, Annie? interrogea l'amiral étonné. — Pour voir grand-père lorrain en ce jour où son âme doit être plus près de nous. La jeune femme avait adoptû ces mots : « grand-père lorrain », pour désigner le fusillé d'Osbach, et les prononçait avec fierté. Ils se dirigèrent vers la galerie brillamment iluminée de tous les lustres électriques et demeurèrent silencieux,émus devant le dernier tableau appendu récemment à la suite des portraits de la famille de Brènes. Jacques avait pu,à l'aide de photographies et des indications do Mme Hiétinger, reconstituer la scène de 1870 i l'usine toute fumante des coups de feu, la troupe allemande, les blessés et les morts à' terre.., Sur la droite, un groupe où se débattait une femme qu'en entraînait, et, au premier plan, debout, dédaigneux, le héros attendant la mort... — Tu lui ressembles de plus en plus, remarqua l'aïeule, dont les yeux allaient du portrait à son petit-fils : la même taille, les yeux, les cheveux, l'allure surtout l Annie contemplait son mari avec bonheur. Elle seule, pensa-t-elle, elle seule pouvait savoir ce qu'il y avait de fière droiture, de force d'âme en cet ami ferme et tendre qui l'accompagnerait sans faiblir tout le long de la vie... Puis son regard se reporta sur le tableau émouvant que Mme Hiétinger ne quittait pas des yeux. Alors, doucement, avec bonté, mais très ferme, Jacques interrogea : — Et s'il venait, ce jour... où défendre la France serait un devoir, où reprendre en teP» re lorraine les tombeaux des nôtres seraî& justice, ce jour où je partirai pour la frontière?...Le pur visage de la jeune femme était devenu livide... Mme Hiétinger essayait do. cacher le tremblement de ses mains... D'un mouvement spontané, les deux femmes se rapprochèrent. La vieille mère passa son bras autour de la taille d'Annie, puis la voix de l'aïeule s'éleva : — T'ai-je jamais demandé de me sacrifier, ton devoir?... Tandis que la jeune femme, frémissante, murmurait '• — Si c'est possible, je t'aimerai davantage ce jour-là! L'amiral rayonnait. — Ah ! ces liens invisibles des cœurs, des âmes, des volontés! s'écria-t-il. Pui3 il se campa devant le portrait, salua militairement et dit de sa voix sonore : — Comptez sur nous, camarade» 1 FIN.

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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