Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 17 Fevrier. Le courrier de Bruxelles. Accès à 20 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/086348hj2k/
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Hardi J1 février 1614, , i »i ii - —r-*irr ' ABONNEMENTS i PAR AK tH ■Oit TROIS Mit ÏEL01QUE . ,ûf. 10.00 5.00 S.SO BOLLANDEL . .1 8.00 4i80 LUXEMBOURG .\ pNlON POSTALE. 30.00 16.00 7.50 5 CENTIMES Lw suppléments ne «ont pas ml» on««nt» TÉLÉPHONE SABLON 1754 LE COURRIER 33* anns». — iv 48L\ 1,111 ■ BUREAUX | A BRUXELLESi 52, rue de la Montagne A PARIS ■ 3o, rue Saint-Sulplce, 30 5 CENTIMES Lm suppléments ne «ont pas misait vent# TÉLÉPHONE SABLON 175»' DE BBmCELLES Pro ans et foeîs fa—mg—a—■"MgggjgËËËSI^B Maisons ouvrières en location fil l'on a en vue de remédie:' aux mauva »ea conditions dans lesquelles s^ trouver les logements des ouvriers les plus pauvre comme il semble résulter des préoecupatior des divers orateurs de la Chambre c'est év cTemment des « maisons en location » qu' faut s'occuper avant tout. Devenir propri* taire de sa maison est une chose essentiell* ment bonne pour l'ouvrier, bonne au poii do vue moral, au point de vue hygiéniqui au point de vue social, mais il faut recoi naître que c'est un luxe à côté de la néce: sité urgente de faire sortir de leurs taud: les ouvriers pauvres qui y sont, les ouvriei qui savent à peine payer leur loyer, loin d •pouvoir acquérir la propriété de leur ma eon. Dire quil faut, avant tout, faire mont( les salaires pour que l'ouvrier puisse lou< de meilleures maisons, comme l'ont dit TU Daeus et des socialistes c'est vouloir prei dre le cheval par la queue, et vouloir l'in uossibe. c'est-à-dire vouloir ce qu'on ne sai rait faire par un simple acte de volonté, a lieu de faire le possible aujourd'hui. I hausse des salaires est l'œuvre du temps i non pas chose artificielle. •*. C'est du reste un) des principaux buts ci îa loi nouvelle : les maisons en location. & iVandervelde s'obstinait hier à considérer ] loi comme n'ayant en vue que de rendi l'ouvrier propriétaire, sans doute pour s'a tribuer le mérite de défendre les intérêl 'des ouvriers les plus pauvres, et M. LevL ministre des finances, qui a proposé le pr< jet de loi a pu lui dire : « Vous oublie qu'une partie essentielle de la loi consiste autoriser la société nationale à construii des maisons oui seront mises, à bon marché h la disposition d'ouvriers locataires. ï Donc faudra avoir en vue les deux ch ses : maisons en location et maisons doi l'ouvrier deviendra propriétaire s'il le vei et s'il le peut. Pour les maisons en locatic il est plus facile de leur conserver leur de tination ouvrière, elles restent la propriété des sociétés qui les ont établies. On peut c reste -stipuler que si elles viennent à ne pli être louées à des ouvriers, non seulcmei elles perdent les privilèges accordés à let construction et à leur destination, mais au si elles doivent rembourser ce qu'elles 01 pu bénéficier de ce chef. Ce serait une ba lîcre :.ssez sérieuse à l'aliénation par les s< ciétés. * * * Nous souhaitons vivement quo l'Etat ( les communes fassent de grands efforts e vue du but si excellent de la loi, mais noi souhaitons aussi qu'on attire les capitau privés pour doubler l'action des subside des caisses publiques. Pour les attirer, con me on ne peut pas trop compter sur le « d< vouement des capitaux » trop souvent h< las insensibles aux bons sentiments, il fai cirait-leur permettre de trouver une rémuni ration suffisante dans une location à ce tain taux, tout en subsidiant les sociétés fo mées, sous certaines conditions. 3sB0îiii)i68 générale association Eucharlsiipos (Se Bruxelles \ îauîiQurgs. ' • L'assemblée générale des associations eucli ris tiques de l'agglomération bruxelloise a eu li dimanche, salle Patria-, à, Bruxelles. Mgr Evrard, révérend doyen de Ste-Gudu présidait la réunion du matin. 11 adressa qu ques paroles de bienvenue aux nombreux ass tants. Lo vice-président de l'Association JTJorennes donne ensuito lecture d'un rappo V oici 1e résumé de ce document : Après avoir fait un rapide histoique des « Ter,s groupements constituant des Associatif du Très Saint Sacrement, groupements con: —cutifs à l'œuvre des retraites fermées, iond en France, en 1883 et implantée en Bolgiqi depuis 1890, l'orateur définit le double b poursuivi par ces Associations: al) Dévelopj: parmi les hommes et par les hommes, le culte public dû à N. S. J. C. présent au T. S. Sacre-men tde l'Autel, et par le fait môme assurer la sanctification personnelle des associés. « 2) Favoriser l'apostolat du bien en formant au sein de chaque paroisse un g rompe de ohré-B tiens profondément pieux, capables de seconder le clergé paroissial dans i:accompliâsement tk [. son laborieux ministère. » , Les moyens à employer pour arriver à ce but sont de deux espèces: les premiers (communion 3, en groupe, participation aux processions paroi s-s siales, retraites fermées, réunions pieuses) ont p°m" effet de développer le culte ; les secondes l~ ont trait à l'apostolat des laïcs (assistance à une il séance mensuelle d'apoet-olat, etc.). L'orateur donne des détails très intéressante ^ et fort pratiques sur l'organisation d'une As-sociation « idéale » et d'une Fédération déca-it nale. Puis il parle ,de la situation des associations dans les 42 paroisses de Bruxelles ; oelles-ci l~ groupont 26 sociétés eucharistiques, sous des ti-très i'oit divers, ce qui, aux yeux du rappor-s teur, est de nature à provoquer, chez de bons catholiques, de la confusion. L'orateur voudrait s voir unifier ces appellations. e 11 rencontre alors les objections qu'élèvent • ou plutôt les difficultés que prétendent rencontrer ceux qui hésitent à fonder une Association du T.-S. Sacrement". Les éléments sont aisés à ■y trouver, plus encore dans une grande ville que daus une commune rurale ; une Association eu-cliaristique ne peut manquer de rendre plus. v> [. vantes et plus fécondes les autres œuvres exis-!- tant dans une paroisse; cette association ne coûte absolument rien et peut produire beaucoup de l" bien* i- Le rapporteur eu vient alors au moyen d'in-u teneifier encore l'action des groupements eucharistiques ; il indique les résultats obtenus par a diverses méthodes de travail qu'il recommande. ?t En conclusion de son travail, il propose à l'assemblée les vœux suivants: I) Choix d'un titre commun à toutes les associations fédérées. II) Adoption de ce titre commun par toutes les associations, au besoin comme sous-titre l. seulement. a 111) Constitution d'Associations dans toutes les paroisses qui n'en possèdent pas encore. VI) Adoption ou introduction, selon les cas, b- et dans toutes les associations de règlements s conformes aiux prescriptions des statuts fédéraux et comportant, notamment, les cinq obli-gâtions x»révues par ces derniers pour les mem-)- bres associés. ,z V) Nomination ou élection, dans toutes les Associations, de comités qui se réuniront ausei a fréquemment qu'il le faudra, et au moins une e fois par mois. £ VI) Tenue régulière, tous les mois et dans toutes les associations, de la séance d'apostolat.■*** it M. le Président remercie le vice-président de l'Association de Florennes. Son rapport, dit-il, est un exposé clair, sub-11 stantiel, pratique du but efe de l'organisation dee s- associations et ligues eucharistiques. ig II souligne l'importance du dernier vœu présenté par le rapporteur, la nécessité d'une dé-u nomination commune pour toutes les associais tions. [t Mgr Kvi'ani propose' de. donner aux dirérs groupements lo titre de: « Associations parois-r siales du Très Saint Sacrement ». Cette proposition est adoptée à l'unanimité. , A la demande d'un auditeur, le Comité fera imprimer, en lranç-ais et en flamand, le rapport l*- ci-dessus résumé. ** * La seconde réunion, l'asemblée générale pro-prement dite, a lieu à trois heures. La salle est comble. Sur l'estrade prennent place MM. lee :t doyens de l'aglgomération bruxelloise : MM. de u Jonghe d'Ardoye, député; Groussier, Janmarts, etc. s M. l'abbé Van Goubergen donne lecture de x l'évangile du jour. ^ L'assemblée déclare adoptés les différents vœux con U: mis dans le rapport résumé plus l" haut. î M. l'abbé Bauts, vicaire de Ste-Gudule, fait ensuite l'historique de l'Association du T. S.Sa-crement du m'racle, établie à l'église Sto-Gu-!" dule. Cette confrérie a été fondée il y a 350 ans, ;- vers l'an 1550. Il termine en montrant que l'Eu-charistie est le centre de la vie chrétienne. M. Alphonse Fierons, docteur en philosophie et lettres, trace ensuite, en flamand, un tableau vivant de l'bistoire de l'Eglise à travers le dix-neuvième siècle. M. Fierens prouve ensuite que dans les pays protestants, notamment en Allemagne, les for-0 ces du catholicisme se sont décuplées depuis un ^ siècle. Au début du siècle passe, il n'y avait en Angleterre que 160,000 catholiques et 300 prê-)l très. Actuellement, il y en a 1,500,000 avec trois mille prêtres. La conversion au grand cardinal .Newman .fut le signal d'un mouvement intense vers Home. a- Aux Etats-Unis, on ne comptait, il y a cent au ans quo 1 catholique sur 100 habitants. A l'heu re actuelle, il y a, dans ce pays 15,000,000 d< !o, catholiques,, soit 1 sur 5 habitants. aï_ L'orateur rend un-hommage ému aux mission-is- naires. (Applaudissements.) de fl termine en citant une strophe de Guido Ge-•t. Z®11©: -Jadis, mon père me signait au front dr sigue de la croix. ij_ Il repose depuis longtemps dans la tombe ns mais_la ci o:x est restée comme une empreint! ié- morale dans mon o prit ; et, dût-on me briser 1< éo crâne, ! image do la ci*oix ne périra jamais » [e> (Applaudissements prolongés.) ut ïgl ltyiard, doyen de Bruxelles, donne cm er su;te quelques détails historiques au sujet dej i IV/ mis reliques du T.-S. Sacrement de Miracle. En 1369, un juif nommé Jonathas, habitant à Enghien, chargeait un nommé Jean de Couvain de voler quelques hosties consacrées, dans l'église Ste^Catherine, à Bruxelles. Il lui payerait, de ce chef, la somme de 1,200 francs. Jean de Louvain parvint à dérober les hostiea et les remit à Jonathas. Celui-ci fut assassiné quinze jours après. La veuve vint se fixer à Bruxelles et emporta aveo elle les hosties volées. Des juifs bruxellois lui conseillèrent de venger la mort de son mari, en profanant les hosties. Au cours d'une réunion secrète,qui eut lieu le Vendredi saint, les juifs transperçaient les hosties. Ils constataient, non sans effroi, qu'il en jaillissait du sang. .Quelque temps après, ils remirent les hosties profanées à une personne, qui les remit au cure de N.-D. de la Chapelle. Les auteurs- du crime furent brûlés vifs, d'après la coutume de l'époque. Cette histoire repose sur des documents positifs, authentiques. L'orateur cite quatre' pic-ces officielles, datant de l'année même au cours de laquelle les faits se sont passés. La séance est levée à 5 heures. — ♦ Demblon le tapeur. Du correspondant bruxellois de la « Gazette de Liège »j. Si trop souvent, à la Chambre, notre Oc-lestin National perd toute notion do la» dignité de sa mission, il ne perd jamais le nord « comme on dit », quand il s'agit du placement de ses œuvres schaaskipaerien-nes. Arrive-t-il un collègue nouveau et ce député appartient-il même à la majorité ; M. Demblon entreprend autour de lui de tsa/vants tna/vaux d'approche. Il sollicite des pré&cmtatiions et il s'arrange pour arriver à l'entretien particulier. Il sort alors de se>s poches, qui en sont toujours bondée®, les prospectus de librairie célébrant par une bibliographie émanant de l'auteur lui-me-rae, son fameux Rutland, Il entreprend rampdification de cette réclame, car il esv passé maître dans cet art du boniment Aussi le truc réussit-il presque toujours: le nouveau verui, féru de ce qu'il a entendu raconter de la, courtoisie parlementaire^ i-magine qu'il ne peut refuser le bouquin offert, et par le plus grand hasard, le littérateur du Fond Pirette, en a toujours un exempliaii-e tout neuf a portee. Ainsi la « tape s est-elle devenue pour lui une réelle institution. Le lendemain de son entree a la Chambre, M. Goleaivaux, le dernier entré, l'a subie à son tour. Faut-il dire que dians ces conditions, _ M. Demblon aurait ses vœux comblés, si le corps électoral pou/vait moaifier de fond en comble le personnel parlementaire « La Chambre éprouverait un plus grand avantage d'être dé-bara&sée de lui..» ÉTRENNES PONTIFICALES yingt-et-unieme liste. Keport des listes précédentes : 57 •371,60 Sénateur et Mme Pau-1 llapsaet-, 100 ÉE. HH. Leeraars van S. Jozefgeûticht, Thomout. '3 Anonyme, Ninove, AL Sciklogel Hauzeur, Ciney, 00 m. D.. cuié-doyen émérite, _ o0 Clergé du doyenné de Fontaine-1 'Evêque, 230 Chanoine Dujardin, Tournai, 25 Abbaye du Mont-César, Louvain, 100 P. A.' J. E. T., aO Institut loyal des sour d c&- m u e ttes et aveugles, Bruxelles, 30 Baronne Douairière van den Brandon de lleeth, 100 X. B., 25 Les Dames Ursulines de Laeken, Anonyme, avec le voeu... 100 Supérieure et Religieuses du pensionnat, Houle, 50 M. J. Splicbal, uitgever van de Kempe- naar, 'lHirnhout, 50 Ter éere van den H. Antonius; Lange- marok, 25 M. A. De Clippele, Aalst, 50 Naamloos, Aalst, 50 M. Th. Spaas, LiJle-St-Hubert, 50 E. R. Tournai, 5; M. J. S., 3; Mme veuve Guisset, Arc, 5 : Anonyme, id., 0,50- Haldiaan den H. Vader, 8; Dieu protège son Vicaire sui* la terre, 5; Anonyme, Bruxelles, 20 ; M nie veu^ ve Tastenhove-Dcwinde, 5; J. D., instituteur, St-Angustin, Jette, 20; Anonyme Anvers, 2; Une abonnée, Bruxelles, 0,50; C. H. Hasselt,3; L. D., RouAei'S, 20; Mlle de Cocquéau des Mot-■ tes, 20 ; Een Christen huisgezin Turnhout, 15 ; Un employé d'Etat, S., 5; Opdat de kinxleren braaf mogen op gracien, 5; E. H., Dryvers, 5; Om eene gunst to bokomen, 1 ; Félix Beatrix,5; Uit dankbaarheid aan 0. L. V., 1 ; Opdat mijn huisgezin gezend mogo blyven, 1 ; Ter eei-o van O. L. V., Boortmeerbeck, 1 ; On,bekend, Middel-kerke, 2; Onbekend, 1; Ter eere van den H. , Antonius, Ypr, 1 ; Om eene gunst, Dworp, 1 ; > Ouderlingen en wezen lclooster, Heulo, 22,55; s Onbekend, id., 2; De Schepper, Baardegem, 5; , A. h., 5; H. Vadr zegen mijn liurisgezin, 2.30- Trop faible hommage, Marche, 2; E. B., Cam-. bron-St-Vincent, 5 ; Un lecteur, 10 ; Honelle, > 10; Pour une guérison, N., 10; Anonymo,Gan.d, 20; Saoré-Cœur de Jésus bénissez notre famille, Sottegem, ô ; Om eene gelukldg huisgezin te moyen stichten, 10; Om den zegen van het H. Hert, Iseghem, .o» — Ensemble; 264,85. Total: fr. 59.00^45 On peut adresser 1*3 souscriptions au bureau du journal ou à M. Mallié, secrétaii'e, 7, roe dt la Têto d'Or, Tournai. PELERINAGE DE LA PRESSE CATHOLL QUE A ROME. — Dé(part le 20 avril, retour le 8 mai. — Demander le prospectus détaillé à l'a gence.François, 45,boulevard du Nord,Bruxelles, Eevue do la Presse Des vérités. — Le < Waarheid organe des socialistes indépendants gantois décoche, à l'adresse des meneurs rouges dont il s'est désolidarisé, ces aménités délicieuses : La délation, l'espionnage, la dénonciation sont devenus en quelque sorte un système. Où, quand avez-vous conseillé à vos membres d'économiser, d'épargner? Vous engagez au contraire continuellement lee ouvriers à dépenser. Vous no cessez de créer de nouvelles brasseries et d'ouvrir des oafés et des cabarets. Ne lisons-nous pas régulièrement dans le « Vooruit » : « Ouvriers, demandez le Triomfbier ». Et vous appelez cela: Travailler pour le socialisme 1 Jamais nous n'avons lu dans votre journal une recommandation en faveur des cours donnés à notre école indaistrielle. ^ Vous êtes absorbés par de3 préoccupations d'ordre commercial. Le temps vous manque pour songer an reste. Et le bénéfice do votre commerce, qu'en faites-vous^ Les membres on retirent-ils un centime? Votre de«rnietr bilan nous apprend le contraire.Dams vos magasins, pas un seul article n'est vendu moins cher que partout ailleurs. Bien au contraire. ...C'est au nom de la liberté que vous commandez: ievs membres n'ont qu'à obéir. Vous êtes des tyrans — au nom de la fraternité — et les autres sont des esclaves... Et dire que ces gens-là ont pour devise : « Pou r des devoirs égaux, nous exigeons des droits égaux, s Entre gens qui se connaissent, 011 se dit de ces petites vérités. » — Petite Chronique Mgr Hcylcn i Rome. — L'« Ami de l'Or-dre ;> amnonee que le Souverain Pontife a reçu Mgr Heylen en «audience privée. L'entrevue, particulièrement cordiale, à raison des vifs sentiments de sympathie qui unissent le Souverain Pontife à l'éminent prélat, a duré une heure. T.<>n non veaux ea^racincn<«. - Le vninis-tre de la guerre vient d'arrêter le type de caserne qui servira de base à l'élaboration des plans des bâtiments pour infanterie à ériger en suite de la réorganisation. Ce type de caserne pour un régiméht d înlanterie comprend : 1° trois blocs de bataillon comjportant, outre le® logements,divers services généraux; 2° un bloc de cellules; 3° une remise pour mitrailleuses et •un chenil ; 4° une écurie pour chevaux d'officiers avec annexes, 5° des pavillons de latrines; 6° un emplacement pour gymnase. Chaque bloc de bataillon comprend 5 éta-ges de locaux dont un souis-soI"peu enterré. En principe les sou-s-eols sont réservés aux lavoirs, aux réfectoires et aux services généraux tels que cuisines, mess de troupe, mess de sous-officiers, salles d'armes, etc. On a prévu un réfectoire par compagnie, deux lavoirs et deux salles de cours par bloc. D existe un escalier à chaque aile, et les chambres donnent sur un couloir latéral.Comme innovations, citons des latrinee aux étages et l'installation de stands pour tir réduit sous les combles. La caserne ain»i constituée est construite pour un effectif de 1,470 hoiirmes^en logeant 18 à 20 hommes par chambre. Lia- dépense à résulter de la construction de semblable caserne, déduction faite du coût du terrain et des objets mobiliers, est évaluée à 1,200,000 francs environ. La réorganisation militaire. — Dès la fin de 1915 les deux nouveaux régiments de cavalerie dont la création a été projetée, c'est-à-dire le troisième régiment de chasseurs à cheval et le sixième régiment d^ lanciers, seront constitués. Le troisième chasseurs sera caserné à Bruxelles et sera formé avec les éléments prit dans les régiments de cavalerie existants. Le 6° lanciers sera caserné à Mialines. Il remplacera le cinquième régiment de la même arme, créé en décembre dernier, et le cinquième lanciers sera lui-même déplacé à Alost. En vue de cette augmentation des effec tifs de la cavalerie, le gouvernemen?t compte acquérir, au cours des années 1914 et 1915 une grande quantité de chevaux, tant en Belgique qu'en Irlande. •—V- » Plus d'accidents de chemin de fer. — Des pourparlers sont actuellement engagés entre le département des chemins de fer et un ingénieur belge, en vue de l'application sur le réseau belge d'un système d'arrêt automatique des trains. Il s'agit d'un appareil arrêtant automatiquement les locomotives en cas de fermeture des signaux, pour le cas où le mécanicien brillerait ces signaux. Des essais avec le nouvel appareil auront» lieu incessamment et le département des chemins de fer a mis à cet effet une locomotive au dé/pôt du Nord' à la disposition de l'ingiénieur. Des pourparlers analogues sont engagés par cet ingénieur avec le gouvernement français. Le groupement de défense de la gare de Gaind-Sud adresse aux habitants de Gand et des environs, la proclamation suivante que nous insérons à titre documentaire: On vous menace de la suppression partielle 4'abord et plus tard complète de la Gare Gand-Sud. Prochainement nombre de trains n'y feraient plus arrêt, mais bien à Gand St-Pierre. On va donc détruire une situation qui est le iroit de vos ei forts pendant plue do soixante dix ans, bouleverser le résultat obtenu non seulement pour le quartier de Gaind-Sml,mais pour la plus grande parti© de la ville, pour nos populeux faubourgs, pour les villes et les communes de la province. Vous déposséder de la voie d'arrivée centrale indispensable à toutes les grandes villes, réduire à la médiocrité des centaines de magasins, — atteindre vm établissements commerciaux et industriels dans leur destination anciennement acquise, vos propriétés dans leur valeur chèrement payée, —- renvoyer les partante, débarquer les arrivants malgré la hâte ou les bagages a deux kilomètres du centre des habitations et des affaires. — voilà le résultat le plus certain des projets administratifs, sans autre compensation qu'une légère augmentation d,u prix de quelques terrains dans le nouveau Quartier] 4 La bêtise humaine, — Elle n'a point de limites. « Une directrice d'école, raconte i « Instituteur français », examine les devoirs en famille executés par les élève® de la première classe. L'un de ces devoirs est ainsi libellé : « Traoer le plan de la ville que 1 on habite, sans tomber daDS lefs détails. » Or, presque tous les plans portent indication de 1 église et du presbytère y attenant. La directrice s'œt fâch<5e toute rouge !» Mais que dites-vous de cette façon de montrer afcx- élèves que l'iîglise compte pour rien. O betise humaine i O neutralité! LA VILLE A la Grande Harmonie. — Le vieux cercle bruxellois « La Grande Harmonie » est renomme par la magnificence de ses fêtes. 11 donna, il y a deux ans, une soirée « Em-pne », 1 an dernier une soirée « Dentelle » qui firent sensation. La fête de P« Expansion » qu'elle donna le samedi 14 février, à 9 heures, pourra, sans craindre la comparaison, s inscrire à côté de ses devancières dans les glorieuses annales de la Société. Le Roi, la Reine, les jeunes comtes de rlandre et de Brabant, reçus par M. Max bourgmestre et M. Pœlart, président, firent leur entrée, avec leur suite, vers 9 h. 1/2, dans la salle décorée et illuminée de façon °ngmal et pittoresque. Une enthousiaste « Brabançonne » salue l'arrivée des Souverains qui prennent place à la tribune, où siègent déjà la plupart des ministres â portefeuilles et diverses personnalités en vue du corps diplomatique étranger. La fête de l'« Expansion » nationale déroula alors son faste et ses magnificences devant les regards de leurs Majestés. Tout s y passe en musique, tout s'y exécute en danses et en rythmes : Chœur de l'Expansion, chanté et soutenu par 150 chanteurs et» musiciens; Cortège de l'« Entente cordiale » : gentes « mousmés » japonaises, exécutant-, avec des gestes mignons, la marche des « Mousmés » et la danse de la « Fleur du Cerisier »; Les Africains : Congolais et Arabes aux costumes chatoyants et aux « fantasias » très enlevés; Les Américains : Cow boys et Sioux, avec prise des Visages pâles par les Peaux-Rouges, danse du scalp et leur délivrance par Buffalo Bill; Les Javanais : Radja mirifique, princesse indolente, portée en palanquin par des Javanais du cru, ballerines aux évolutions onduleuses et-serpentines ; Cortège de toutes les nations, bannières flottantes, la Belgique fermant la marche, entourée de vingt porteurs de drapeaux, valse de l'« Entente cordiale », val* sée, trois par trois, où tous les groupes sô mêlent; Arrivée des « Petites Messageres . mignonnes fillettes symbolisant l'épaiprUe-ment des timbres nationaux et des produits belges à travers le monde, danses et évolutions, apparition des « Petits Mousses », danse des « Petites Messagères > et deft « Petits Mousses », « Hymne à la Patrie » entonné par tous les groupes, arrivée drê vaisseau « L'Avenir ». les « Petits Mons-f ses » y montent ; Apothéose. Tous ces rôles furent remplis, avec autant*' de grâce et d'élégance que de dévouement, par des membres du Cercle et leur famille. Riches costumes, mise au point magnifique. Aucun râté. ^ 'm Vers 11 heures le Roi et' la Reine, passenti au salon, pour le Champagne d'honneur et la signature du Livre d'or, puis prennent? congé. Un bal élégant et animé termina la* cérémonie.; • Contre l'espionnage. — On met la dernière main, en ce moment, au département dô la justice, au projet de loi sur l'espionnage. Ce projet a été dressé par trois fonctionnaires appartenant respectivement aux administrations de la Justice, de la Guerre et des Affaires étrangères. La défense des prévenus. — L'attention? de M. le ministre de la Justice a été attirée» sur le fait que, dans certains tribunaux,deà magistrats emportent chez eux les dossiers des affaires inscrites au rôle, et empêchen^ parfois ainsi les prévenus ou leurs avocats de prendre connaissance des dits dossiers,. • Les plantations le long des grandes routes. — Les routes ne sont agréables que si elles sont ombragées. Cet aphorisme est de M. Helleputte, ministre de l'Agriculture et des Travaux publics. Depuis quelques années, les plantations de nos routes sont soiift mises à une véritable dévastation. On d|* rait, déclare M. Helleputte, que nous pour* suivons systématiquement la suppression' des arbres le long de toutes les voies publiques. Par exemple, les autorisations de bâtir sont données aans des conditions qui rendent inévitable, vu l'abatage immédiat, ou le dépérissement rapide des arbres croissant devant les constructions nouvelles. Lé ministre des Travaux publics a déposé uni projet de loi revisant la loi de 1844 sur la' police de voirie. A l'avenir, l'Etat et la Province seront armés de pouvoirs suffisants pour prendre les mesures nécessaire^ à la conservation des arbres le long degi grandes routes. 1 La Basoclie belge. — La Basoche belge, union professionnelle des candidats-notaires et des clercs de notaire, sous la présidence d'honneur de M. le notaire Alfred Vanisterbeek, a tenu son assemblée gén£- . raie annuelle en la salle des ventes par no- : taires, à Bruxelles. L'assistance était très nombreuse et des membres dévoués étaient venus des parties les plus éloignées du pavs. 1 On y a entendu d'excellents rapports : dô * M. Rodenbach (Bruxelles), président, sur i les travaux de l'exercice écoulé et sur les i 1 questions d'intérêts professionnels récla- s mant une solution urgente; de M. Wautera i (Anvers) sur le devoir social du clerc ; de s M. Moprique (Bruxelles) sur la rupture du| -contrat de travail et de M. Morays (Liège) -sur la suppléance notariale, etc., etc. MM. Barbier, Costa, Dubuisson, Hulet et -Monrique, membres sortants du Conseil a central ont été réélus. Le bureau est constitué comme suit : Pré- . . sident, M. Rodenbach ; vice-président : M. Wauters ; secrétaire général, M. Van de > ; Verst ; secrétaire, M. Monrique ; trésorier I M. Hulet. Tous ceux qui s'intéressent aux œuvres notariales tiendront à lire le compte-rendu détaillé de la réunion dans le bulletin pé- * riodique de cette société d'études, de pré- " ! voyance et d'assistance mutuelle. Le siège * social de cette union est installé rue Fossé- c aux1Loups, 38, à Bruxelles. La Fédération belge de gymnasliquc s'est e réunie en Assemblée générale, dimanche.à» • l'hôtel de ville de Bruxelles. Plus de 300 délégués représentant les i 220 sociétés fédérées du pays y assistèrent. Rapport a été fait sur l'activité de la Fédération pendant l'année écoulée. Le cinquantième anniversaire de la Fédé- ' ration sera fêté à Anvers, en août 1915. Le 5 ' prochain tournoi aura lieu, l'an prochain, , également à Anvers. _ [ D a été procédé ensuite à la remise des diplômes aux gymnastes membres de Socié- l : tés fédérées depuis 25 ans. On a discuté la question de la préparation de la jeunesse au service militaire. . Un banquet a clôturé cette journée. FEUILLETON DU 17 FÉVRIER 1914. ^ 12 Smnàe la Doctoresse par Oliarles X>e Vit-is —J'aurais verdi aussi, j'en suis-sûre, dit la jeune femme. Et notre petite Madelon chérie, qui dort près de Gertrude, doit tenir de moi. — Je serai là, moi, sa tante, fit Suzanne. ■— Oh 1 ne me la gâte pas 1 —- Merci. Il y eut un froid. Pour rompre le silence gênant', Louis de Valorys se leva d'un air solennel; il com--Hiença avec emphase : T- Je lève mon verre à l'étoile brillante qui vient de s'allumer dans nos cieux. Au nom de toute la jeunesse masculine, je salue la rivale heureuse de leurs travaux et j'applaudis à. sa victoire Un murmure d'approbation accueillit soi toast. Suzanne, qui redoutait toujours le ridicu le, parla la première. — Au nom de toute la jeunesse masculi île ! Dans ce cas-ci, elle se réduit à une mo-'deste unité, mon cher. Ne faisons pas tanl de bruit pour si peu.. — Pardonne ne suis pas seul : en ce cas, 'écoutez plutôt. U tira de sa poche un journal obscur el Jut tout d'une haleine : « Nous tenons à signaler le succès éclatant remporté au baccalauréat, dans la der nière session, par une jeune fille, Mlle dç Cernay; elle a mérité la mention « trèi î>ien », que le jury décerne rarement, ei nous lui envoyons ici nos félicitations sin-pères, non seulement pour sa science éten-(lu©, mais pour le charme, la grâce et le heaute qu'elle a su conserver malgré ses fortes études masculines ». — L'imbécile,. murmura tout bas M. Ri-court, en regardant Louis. Cet entrefilet est payé par lui ! Cette louange est plus insolente que flatteuse, et mal tournée encore 1 « Nous espérons qu'elle no s'arrêtera pas en si beau chemin et nous l'encourageons de tous nos vœux. * — G-rand merci pour les encouragements de cet infime écrivassier dont personne ne demandait l'avis î grommela Pierre, Suzanne n'a plus à continuer dans cette voie. Une atteinte si directe portée à ses projets les plus chers devait exaspérer la jeune fille, de quelque côté qu'elle vîntj mais de M. Ricourt, dout l'autorité la faisait bondir et à qui elle gardait toujours rancune de sa première soumission volontaire, elle ne pouvait la supporter. — Je n'ai plus à continuer dans cette voie 1 Qu'en savez-vous? Avez-vous pris soin de vous informer d'abord et de consulter mes ■ goûts? — Je crois connaître vos goûts, Suzanne, , mais c'est beaucoup déjà que nous vous les ayons laissé suivre jusqu'ici. Une jeune fille de votre monde ne peut guère, dans notre société actuelle..* — Le voilà, le grand obstacle, notre société actuelle! Eh bien! 110113 la changerons, i cette société .mal faite, et j'y aiderai. Malgré les signaux désespérés de Madeleine, M. Ricourt poursuivait, irritant Suzanne i — Vous me ferez le plaisir de ne pas vous mettre en avant; laissez à d'autres ce soin. — Ne suis-je pas juge de mes actions 1 — Pas seule, au moins: votre conseil de ^ famille est 1 -sponsable de vos actes ; par , suite, il a le droit de les contrôler. i — Dites tout de suite qu'on me mettra sous verrous : prenez garde! Je feçai comme les prisonniers qui... — Qui 1 — Qui s'évadent. Et, joignant l'action à la parole, Suzanne s'enfuit, légère comme une gazelle. Au delà de la grande porte vitrée qui séparait le salon de la salle à manger, on la voyait encore courir si rapidement, sur le tapis de Smyrne, qu'il semblait impossible de l'arrêter dans son essor. Moralement, 11e leur échappait-elle pas de même? C'est ce que chacun se demandait pendant cette minute do silence. — Vous avez eu tort, Pierre, de parler à Suzanne avec tant de sévérité, dit Madeleine lorsque sa sœur eut disparu : avec un autre moyen, vous réussiriez mieux. — Lequel 1 La douceur n'a pas plus de succès, il me semble, auprès d'elle. M. de Linville, qui s'était tu jusqu'alors, émit son avis : — Cette enfant a des goûts extraordinaires, c'est juste; mais il est prudent de lui accorder quelque chose, de peur qu'elle ne fasse trop sans notre permission ; elle est femme à se révolter et à aller jusqu'au bout. ~ Après tout, elle a peut-être do grandes idées dans sa tête mignonne; l'honneur en rejaillira sur la famille... 7— Bien malgré nous, j'aimerais autant laisser ce rôle à une jeune fille qui ne serait pas ma belle-sœur. — Vous n'avez pas le choix, reprit à son tour Mme de Linville ; ne jugez pas si sévèrement Suzanne, et songez qu'il y a peui> être dans sa vie quelques événements qui l'ont poussée dans cette direction. Je suis sûre que, en ce moment, elle se croit la plus malheureuse des créatures; elle se trompe, mais enfin elle en souffre; c'est là son excuse. Pour moi, je n'ai pas grando inquiétude à son sujet; elle a un cœur d'or, c'est là notre grande ressource... Henriette,veux-tu servir le café, mon enfant? Pendant quelque temps encore, la conversation roula sur Suzanne et les procédés à employer pour occuper son esprit actif, tout en la préservant des folies que son imagination pourrait lui inspirer. Henriette était restée muette pendant toute cette scène; elle suivait avec peine le chagrin qui se peignait sur le visage de M. de Valorys, et son propre visage en reflétait toutes les expressions. Dans sa najive humilité, elle ne songeait pas un seul instant qu'elle pourrait donner un conseil parmi tous les autres; mais son âme aimante^ pensait toujours à apporter une consolation. Elle quitta le salon en disant simplement : — Je vais voir si elle pleure. — Voilà la vraie femme, murmura M. Ricourt.Mais Louis de Valorys ne l'entendit pas. CHAPITRE II M. Perrin, professeur au Muséum d'histoire naturelle, avait toute la simplicité du vrai savant. Son appartement, sombre et peu confortable, conservait # l'ameublement disposé par sa femme. Point de laquais galonnés, pas même de femme de chambre bien stylée; la maison tout entière était menée à la baguette par Véronique, une vieille fille moustachue, devant laquelle Mme Perrin avait déjà un peu^ tremblé de son vivant; Véronique rudoyait M. Perrin, rudoyait Mlle Blanche Perrin, sa fille, rudoyait tout | le monde. C'était une de ces servantes de province, dont la mauvaise humeur est le garant de leur fidélité. Jamais on n'avait songé à lui faire cm-1 ployer la forme respectueuse de la troisième personne pour parler à ses maîtres ; ils étaient déjà bien heureux lorsque Véronique ne les grondait pas. M. Perin, malgré l'estime de ses collègues et sa réputation universelle, ne> s'était pas rendu inabordable comme certains hommes trop fiers du gradé auquel ils sont parvenus. | II ne donnait pas d'audience, il recevait tout simplement; et sa bonhomie, son air presque candide lui faisaient des amis de tous ses solliciteurs. Ce jour-là, il était en conférence avec un de ses élèves et amis, le marquis Jean de Malin drey. — Oui, cher maître, nous avons vu s'écrouler à la fois notre fortune et notre bonheur par la ruine et la mort de mon père. Le coup a été rude; pour lui d'a.bord, il n'a pu y survivre. Quant à ma mère, elle a été fort ébranlée par cette mort subite; la perte de nos biens est pour elle do peu d'importance à côté de cette séparation cruelle; mais elle en souffre. — Quant à vous 1 — Oli I ^moi, je peux, grâce à mes études de médecine, faire vivre ma mère très honorablement; c'est tout ce que je demande à la fortune. Cependant, je regrette les loisirs qu'elle me donnait et qui me permettaient de poursuivre les travaux que vous m'aviez fait entreprendre. — Je le regrette aussi; vous êtes un homme de génie, mon cher, et si vous en aviez le temps, vous feriez des découvrtcs de la force de celles de Pasteur. — Vous êtes mille fois trop bienveillant. — Non, non, je m'y connais en intelligence ! J'en ai tant vu !... Enfin, vou . êtes beau, vous êtes marquis, ee< qui ne gâte rien : je me suis laissé dire que, dans le monde, il n'y a pas mal de riches héritières prêtes h redorer tous les blasons. — Y pensez-vous, mon cher maître î Se-rais-je capable d'une telle infamie? — Infamie, c'est vrai, vous avez raison ; ce que j'en disais,c'était seulement dans l'intérêt de la science que vous négligerez. — Pas complètement, puisque vous me per mettez do venir travailler avec vous, chaque fois que je le pourrai. — Mettez-vous à l'œuvre tout de suite, là, près do moi. J'ai à recevoir des visitefl insignifiantes; vous pouvez rester sans indiscrétion. l- j Véronique venait prévenir qu'une dame étrangère, « une espèce de folle », deman- j dait à parler à son maître. — Faites entrer, ma fille, et u'influencea ( pas mon jugement par le vôtre. La visiteuse parut. * C'était une grande femme aux cheveux d'un blond fade, lissés sans aucune prétention : sa jupe collante et courte, son corsage plat, son chapeau canotier ne dénotaiei.(» aucun désir d'élégance. Mais certains dé- 1 tails, comme la confection des chaussures, lo tissu du costume, la lourde chaîne d'or qui ' retenait sa face à main, indiquaient la ri- ; chesse solide. , ' A mesure qu'elle s'avançait, M. Perrin . distinguait mieux ses traits accentués. J Le front haut et large devait abriter de grandes pensées ; le nez bien marqué, la bouche d'un dessin net indiquaient une vq- : , lonté énergique ; mais ce qui gâtait toute la "( noblesse altière de cette physionomie, c'étaient deux petits yeux verts trop rapprochés du nez, des yeux d'oiseaux qui s agitaient sans cesse, ne se fixant qu'avec pei- 3 ne. A le voir aussi mobiles et roulants, on ^ perdait toute la^ confiance que le visage no^ ^ ble avait inspirée. _ ... ; < ' Les généreuses idées qui naissaient dans ce cerveau devaient être vite transformées g en utopies, en monomanies ridicules et s té- . riles; . n Sans perdre de temps en présentations et en préambules oratoires, la visiteuse expo* a sa le but de sa démarche avec une voiubi- L lité rendue plus étourdissante par un ac- ,, cent américain très prononcé. % -, — C'est à vous, Monsieur Perrin, profes- e seur au Muséum d'histoire naturelle, que L je viens demander un service. S'il existait en Franco des femmes ayant le même titre, ce n'est certes pas à yous aue io ovadres- ! serai»

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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