Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 13 Mars. Le courrier de Bruxelles. Accès à 17 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4t6f18th6t/
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Vendredi 13 mars 1914, | ABONNEMENTS s WUN M «OIS TROIS 1011 BELGIQUE, -fr 10.00 500 2.50 HOLLANDE- . I 19 20 9.60 4-.80 LUXEMBOURG .\ UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.80 5 CENTIMES les suoo'éments ne «on» cas ml» TÉLÉPHONE SABLON 175» LE COURRIER 53® annSî. — N* 72. 1 " 111 BUREAUXs A BRUXELLES : 52, rue de !a Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpîce, 30 5 CENTIMES Lessupoiéments ne sont pa* mis en venta TÉLÉPHONE SABLON 175» Pro aris et fotis Le parti libéra! non viable. Nous avons reproduit- les paroles prononcées dimanche par M. Lorand au Congrès progressiste : « Un gouvernement libéral n'est pas viable, sans l'appui des masses et des élus du socialisme. » lia parti impossible au pouvoir, un parti nécessairement accessoire, un parti sur le côté, c'est donc bien le parti libéral. Il faut maintenant en tirer les conclusions, et compléter cet aveu. Il faut ajouter : impossible « sans » le parti socialiste, il Test encore plus « avec » ie parti socialiste. — Pourquoi 1 Parce que s'il est *l'élu des socialistes il sera leur serviteur. Parce que s'il leur résiste ils peuvent le renverser. Parce que tout on se disant libéral, il de-vi* quand même suivre une politique socia liste. Parce que s'ilveut donner à l'Etat certaines garanties de conservation il en sera empoché par ses alliés «socialistes. Parce qu'étant gouvernement il devra répondre de l'ordre, faire respecter l'ordre public, et qu'il aura une queue, une queue socialiste qui fera le désordre. Faire de l'ordre avec du désordre sera sa tâche. Est-ce assez absurde? Et pourquoi «être» idors'J être viable sans pouvoir agir, détenir ie pouvoir sans pouvoir l'exercer pour son compte pour faire prévaloir ses idées ? Ce n'est pas d'aujourd'hui que nous disons à M. Lorand et à tous ces habiles politiciens libéraux : Votre alliance avec les socialistes, conséquence de vos idées communes, a détruit la lorce libérale au lieu de l'accroître, parce qu'elle éloigne de vous les libéraux conservateurs, elle leur ouvre les yeux, l'élection du 2 juin 1912 l'a prouvé et d'autres élections le prouveront davantage encore. Le nombre des libéraux élus diminue donc alors même que le nombre des socialistes élus pourrait augmenter ; votre rôle est donc d'augmenter la force socialiste et la force catholique en même temps. Beau résultat pour des habiles ! Nous pouvons donc conclure : le parti libéral n'est pas viablo sans les socialistes, pas viable avec les socialistes, donc il n'est absolument plus viable. 1 oclognTS plantait... Vous connaissez la fable. Je l'ai vue en action l'autre jour dans un jardinet bruxellois. Quand je dis que je l'ai vue en action, je me trompe. A la vérité, les acteurs étaient les mêmes, ou à peu près. $1 y avait un vieillard et trois enfants. Mais ei c'était le vieillard de la fable, c'est-à-dire lin doux philosophe, un sage dont les pensées généreuses et les sentiments affectueux le consolaient lui-même de sa propre vieillesse, ce n'étaient pas le3 trois jouvenceaux de La Fontaine. :Les trois jouvenceaux de La Fontaine, vous vous en souvenez, montraient un iégoïsme, une impertinence, une grossièreté même qui les rendaient antipathiques. Ils étaient malappris et railleurs, prétentieux et vains. Ils font penser à de jeunes snobs vaniteux et pédants, épicuriens et sceptiques, qui n'auraient pas de cœur. Il en va «ordinairement de la sorte. La générosité b;accommode mal avec le snobisme. Non. Mes trois petits personnages ne ressemblaient pas à ces trois là. Les miens étaient plus aimables. Ils ne se moquaient pas : ils admiraient. Et je ne sxiis ce qu'ils admiraient le plus, ou du vieillard qui plantait, ou de l'arbre qui était planté, ou de la manière dont s'accomplissait cette action mémorable.^ Il est vrai que le vieillard était un grand-père et que les trois petits personnages étaient ses deux petits-fils et sa petite-fille. Ceci explique cela, aurait conclu Victor Hugo, qui fut aussi un bon grand-père. Doue le grand-père plantait. L'aîné dés petits garçons tenait de ses deux mains la tige minuscule- Le vieillard étalait les racines au fond du trou. Les deux autres enfants armés de bêches-jouets jetaient la terre remuée, ameublie, émiettée, dont ils recouvraient la jeune souche. Du soleil chantait dans le jardin. Le vieillard et les petits enfants squriaient gravement, consciente de remplir une fonction auguste et de préparer pout l'avenir de la vie rumo-| rante et joyeuse. * « Tarda veuit, série factura nepotibus umbram > 1 i- disait le doux Virgile dans sa géorgique. ^ « Mes arrière-neveux me devront cet ombrage » il :t traduit le Bonhomme dans sa fable. L\ q Ce petit spectacle de la vie bruxelloise m'a rappelé le souvenir d'autres arbres et-d'autres plantations. l' Je revois le jardin de mon enfance. Il n'était pas très grand; mais il y avait tout o de même, au fond du petit domaine que , bornait un ruisseau, un bosquet de ^ noisetiers qui nous paraissait une forêt. Ces noisetiers étaient nos amis. Ils servaient ^ de décor à nos jeux, de retraite à nos fuites, de refuge à nos passagères désolations. [e C'est là que nous jouions à Robinson Crusoé ou aux Peaux-Rouges et aux Moliicans. Nous possédions des habits de feuillage, e" des arcs et des flèches, des couteaux et des a. sifflets, et les enfants voisins qui nous regardaient jouer s'emplissaient les yeux et r_ les oreilles de notre émerveillement, heureux si parfois ils faisaient un personnage a dans le drame ou l'épopée. Il y avait surtout des arbres fruitiers, é- Je vois encore un Vieux poirier moussu re qui portait chaque année un nid de chardon-ne rets. Le nid se fixait sur deux branches, à la naissance de la fourche ; mais il était si r" artistement fait, de la même mousse que celle de l'arbre, qu'il so confondait avec »» lui. Nous le savions là et il nous fallait lon-jr guement regarder pour deviner sa légère convexité et pour surprendre un mouve-,n ment de l'oiseau presque immobile sur les œufs ou la couvée. Ce poirier portait-il des li- poires? Il est possible. Je ne m'en souvienB -j_ pas. Peut-être en avait-il porté beaucoup Q_ autrefois et le gardait-on comme un ancêtre vénérable plus par habitude et par recon-u~ naissance que par intérêt de son fruit, le Peut-être portait-il encore quelques fruits es d'une espèce rare et ancienne. Peut-être es restait-il debout seulement pour offrir un , abri à la famille des chardonnerets. Les vieillards d'autrefois avaient de ces délicate tesses. îi- Il v avait aussi les arbres que nous avions 0_ vu planter ou que nous avions plantés noua-re mêmes. Ceux-là participaient pour ainsi dire à notre existence. Leur vie se déroulait lS" parallèle à la nôtre. Quand le printemps >s. les parait du miracle des jeunes pousses et de la clarté des pétales blancs ou roses; il emplissait aussi nos âmes d'un renouveau de joie et de tendresse. Quand l'été rayon-' nant les fortifiait de sa vertu robuste et st chaude, il épanouissait en nous-mêmes sa force et sa splendeur. Quand l'automne faisait mourir d'une mort lente et jaune leurs feuillages, des mélancolies traînaient au fond de notre pensée et dans les ombres de nos cœurs. Chaque année voyait ces arbres plus vigoureux, chaque année nous voyait grandis. Chaque année cueillait à leurs branches des fruits plus nombreux; chaque un année nous trouvait plus chargés de pen-ai sées et d'actions. es Puis une année est venue où nous les ;s. avons quittés. lis ^ Ils sont toujours là-bas, enracinés profon-re dément dans le sol de leur enfance et de n- notre enfance ; nous seuls avons été déracine- nés. Nous sommes ici, là, plus loin, disper-rc sés, cherchant à reprendre racine dans un n- autre sol où nous retrouverons les mêmes sucs, pour refaire la même sève et produire e, les fruits de notre maturité laborieuse. Eux an sont restés là-bas. Leur ombrage n'est plus ;té pour nous. Leur grâce n'est plus pour Els nous. Leurs fruits ne sont plus pour nous, nx Eh ! qu'importe ! si leur grâce, leur ombrage bs et leurs fruits servent à d'autres qui, parti- fois peut-être, tandis qu'ils jouissent de ces va biens, pensent à ceux qui leur ont valu ces lté biens en plantant ces arbres. vg. « Insère, Daphne, piros ; carpent tua poma ns [nepotes. j> ils , C'est encore de Virgile}> dans la neuvième tn- églogue, un vers harmonieux et souple où ]a vit une pensée harmonieuse et tendre, on * ait * * sr- C'est à tout eeia que rae faisait penser sa l'autre jour le bon vieillard bruxellois et >n- ses trois aides charmants. on « Mes arrière-neveux rae devront cet ombrage : Eh bien î défend ez-v ou s au sage ra_ De se donner des soins pour le plaisir d'autrui 't ' Cela même est un fruit que je goûte aujour- 'la • td'hui- ' ils ieil sss-m LUJ?1L"!. J. L ' ■ i wi1 nui ■ A IU 19 ! Comment les issuiteurs fies mission - naires aîrloains sont rabroués an Bsic&stag. Le Reichstag a discuté, le 10 mars, le buu get du secrétaire d'Etat aux Colonies. Un s socialiste, le compagnon V ^ke, ayant attaqué les missionnaires eatholiqi 3 qui, d'après lui, chercheraient avant tout de devenir grands propriétaires, un des chefs du parti national-libéral, M. Paasche, vice-président du Reichstag et qui appartient au ô culte protestant, lui répondit : Lee missionnaires doivent nous prêter leur t concours dans notre œuvre de civilisation en - Afrique et ils le font; ila font naître dans l'âme du nègre des idées et des sentiments religieux et ils lui enseignent le travail. Le principe sur lequel est basée l'action des missionnaires est ' résumé dans le mot « ora et labora ». Le ma-^ tin, les missionnaires tiennent classe et l'après-" midi, ils enseignent aux nègres lo travail dans ■ les plantations. C'est ainsi seulement que les é nègres pourront connaître les bienfaits de la . civilisation et l'utilité du travail. J'approuve } donc ce que nous a dit M. le secrétaire d'Etat: s « il y a beaucoup do bien à dire de nos blancs . en Afrique. » 11 est très fâcheux qu'il soit né-j. cessaire de 1e dire et de le redire. (Vifs applaudissements sur les bancs des nationaux-libéraux).e 1 Après M. Paasche, un radical extrême, M. Naumann, ancien pasteur pr '.estant-, ratio-11 naliste et qui compte parmi les orateurs les *" plus brillants de l'Allemagne, a pris la pa-3î role.Nous citerons encoi- après le compte-51 rendu de la libérale « Gazette de Cologne » : Le ?c Un revirement complet s'est effectué chez 1- tous les connaisseurs des colonies en ce qui •e concerne l'appréciation de3 missionnaires. Les 3. faits et le développement de nos colonies afri-caines ont donné raison aux missionnaires. On ne peut pas venir aux indigènes avec la philo-' sopnio ou avec « Marx » ; on doit, au contraire, 0 pouvoir leur apporter quelque chose de l'arse-P nal historique des confessions. 'e 1- ♦ —— * A la Commission cles XXXI •e 11 La Commission électorale communale et- pro-is vinciale s'est réunie mercredi matin au Sénat. 1- M. Colaert a continué sa communication sur le suffrage féminin et a montré les progrès 1S réalisés à cet é^ard dans tous les pays. 11 a in-a_ sisté sur les applications prochaines ou faites en s- Angleterre, en Hollande, en France, etc. Il a •, examiné ensuite la ouestion des femmes éligibles * en Angleterre, en Norwège, en Suède et au Da-nemark. Après avoir exposé les récentes propo-sitions déposées à la Chambre française, M. Co- ll laert a envisagé l'état do la question du suffrage .u féminin en Belgique. En conclusion, il estime 1- qu'il faut donner 1e suffrage aux femmes dans 2t la mesure où il est accordé aux hommes. Si la >a représentation des intérêts sous une forme ou j_ sous une autre pouvait être admise, c'est peut-[>g être dans ce système-là que l'électorat féminin ' se justifierait le mieux. A son avis, il est ce-j pendant admissible dans tout autre système et w notamment dans le suffrage le plus étendu, c'est-à-dire le S. U. Si comme on l'a prétendu, *t le S. U. est un droit naturel, il faut en conclure rs qu'il ne saurait être entendu qu'il ne saurait te être interdit à la moitié du genre humain. S'il a- est une fonction, on no voit pas pour quel motif on le refuserait à la femme, aussi capable, ÎS aussi digne de l'exercer, que l'homme. Mais comme la commission ne 6'oocupe que de l'élec-1_ torat communal et provincial, M. Colaert se dé-clare partisan du suffrage féminin à ces deux . degrés sans aucun engagement pour l'avenir :1" quant au S. U. pur et simple. Il estime cepen-r_ dant qu'il serait équitable de donner à la femme n le vote du père de famille, celui-ci ne donnant >s le double vote qu'à son parti et non à celui de •e sa femme. Si quelque jour, le S. U. était propo-: ix sé et qu'une revision constitutionnelle s'en-1S suivît, il faudrait au moins faire disparaître lr dans la Constitution l'obstacle qui empêche la s femme de voter et se référer à la loi ordinaire r'Q pour régler les conditions de l'électorat. r- »% îs M. Waxweiler voudrait voir élucider la ques-tion complexe des non-contribuables à la commune. Parmi ceux-ci figurent beaucoup de personnes qui sans être indigentes no sont cependant pas reprises sur les listes électorales » au titro de contribuables. A cet effet, il voudrait faire procéder à un examen des listes élec-ie torales de certaines villes belges. >ù MM. Ligy, Pastur et Vanden Heuvel indiquent également certains points spéciaux de j recherches à faire et, après un échange de vue, la Commission décide que la question sur ces renseignements statistiques sera posée au Gou->1* vernement. et « M. Dejace présente le rapport de la sous-com-5: mission. Il indique le catalogue systématique des travaux de la commission et propose l'ordre . à suivre dans l'examen des questions. 1; On décide que des propositions seront formu-r" lées et déposées au bureau par les membres et * que le programme des travaux sera communiqué aux membres à la prochaine 6éance — à quinzaine. 8 Vb Eevue de la Presse M. Caillaux ne dément pas. — Poursuivant ses révélations sur les combinaisons ■ politico-financières de M. Caillaux,M. Gaston Calmette résume ainsi les dernières ma- ; chinations secrètes du « ploutocrate-déma- . gogue ». 11 reste établi : 1° Que les amis de M. Caillaux, habilement renseignés, ont fait aveo un succès, aussi complet que leur audace, un coup de Bourse .qui leur a permis de réaliser en quelques heures un j million de bénéfices. La Commission rogatoire ( la plus simple permettrait de trouver les noms . de ces amis sur les carnets de leurs agents ; ; 2° Que M. Caillaux, ministre des Finances, 1 chargé de veiller à l'application des lois en ma- | tières financière, préside un établissement étranger, le Ciédit foncier égyptien, dont les obliga- ' . tions à lots, prohibées en France, demeurent in- 1 scrites à la cote du marché en banque à la Bour- : ; se de Paris, contrairement à la loi française ; 8'> Quo M. Caillaux, ministre des Finances 1 de la République française, 6'est servi des jour- , naux et des agences de son pays, le 28^ décem-; bro dernier, pour faire croire à une démission . qu'il prétendait faussement avoir donnée com- ■ me président et administrateur du Crédit fon-• cier égyptien, lia, tout au contraire, gardé le titro. et les émoluments de x>résident et il a été nommé à nouveau, le 15 février, comme administrateur de cette Société étrangère pour une durée de cinq années; 4« Quo M. Caillaux, pour assurer à son ami Rochette, qui subventionnait ses journaux, la prescription qui lui permettait de continuer impunément ses vols, a, le 22 mars 1911, par l'entremise de M. Monis, président du Conseil, in-, timé l'ordre à M. le procureur général Fabre, de ' faire accorder une remise de sept mois par le , président de la Chambre des appels correction-' riels, M. Bidault de l'Isle. M. Fabre et M. Bi-j dault de l'Isle ont résisté aux ordres criminels, . puis ont capitulé. ' Le ministre des finances, toujours prompt à démentir les révélations qui le gênent,n'a communiqué aucune note sur ces derniers faits, et ceux que M. G. Calmette désigne r c-(.mme ses complices ont observé le même silence. La loi sur le travail dos c«fan(s es! violée dans les entreprises industrielles du citoyen ; Ausecle. — On lit dans le <: Waarheid », ■ l'organe des socialistes gantois indépen-1 dànts : i Le « Vooruit » no souffle mot de la condainna-. tion qui vient de frapper le directeur do l'usine . socialiste pour avoir transgressé la loi sur le tra-. vail'des enfants, ( Que le fait se présente ailleurs, et aussitôt le > journal d'Anseele se met à injurier leg « patrons ; inhumains ». En l'occurrence, il s'agit d'une fa-, brique socialiste : les rédacteurs du « Vooruit » [ sa taisent comme s'ils étaient égorgés. Est-ce afin de pouvoir transgresser plus t impunément les lois protectrices du travail ■ qu'Anseele et ses complices les dépeignent ' comme anodines, comme des « lois de fa- ■ çade » 2 i » , - .» .... —i t ; Petite Chronique s Trois gendarmes abandonnés dans une île déserte. — Certains Américains sont con-y vaincus que, dans une île déserte du Paciti-que? un trésor aurait> été enfoui par un e équipage révolté. Plusieurs expéditions fu-t rent organisées et la dernière, qui date de e 1905, conduisit son chef à un échec lamen-1- table. Cependant, ua Américain annonça - dernièrement que le trésor -se montait à 80 e raillions de francs et qu'il se trouvait dans a l'île Pinaki. e L'ile Pinaki est située à 624 milles marins de Tahiti ; c'est un écùeil inhabité, élevé de trois mètres au-dessus du niveau de la mer et sans une goutte d'eau. L'adminis-tration, qui savait que cet Américain avait e affrété une petite goélette et qui croit aus-;- si sans doute, au trésor, fréta un vapeur et s envoya trois gendarmes dans l'île Pinaki. 1- On débarqua les malheureux avec deux barils d'eau et quelques vivres, puis 011 les chargea de retenir, pour le gouvernement, sa part de l'or enterré. ® La goélette les suivait. Quand l'Améri-cain vit que l'île était occupée, il jugea à i_ propos de ne pas aborder. Depuis, les gendarmes sont, sans doute, morts de faim et de soif. L'administration, qui les a condamnés à 1- vivre en Robinson, expédie, maintenant, e une canonnière à leur secours. e II en coûtera, peut-être, la vie de trois braves et, sûrement, quelques billets de l~ mille francs. é «-—- 1- Les surprises du divorce. — Le duc de Messari, qui appartient à l'aristocratie flo- ■BgBWB——■BBBB—WOBBMHWW——B——388 rentine, voulait divorcer pour contracter une nouvelle union. Le divorce n'existant pas en Italie, il se. fit naturaliser Hongrois: mais en Hongrie, on refusa d'accéder à. sa demande. Il se rendit aux Etats-Unis, où ■ ayant obtenu de divorcer, il se remaria in-> continent. Mais par ce mariage, il s'est fermé les portes de sa patrie, car s'il revient en Ita- ■ lie son divorce n'étant pas tenu pour valable, il est prévenu qu'il sera immédiatement arrêté et condamné à la prison pour bigamie 1 » L Un ventre en caoutchouc. — Jusqu'ici, J l'inclusion de corps étrangers, ^substitués, ^ dans le corps humain, à des éléments disparus, a donné peu de succès: les fragments d;or ou d'ivoire, eux-mêmes, finissent par ' se résorber, après avoir servi de supports à . la régénération du tissu nouveau. Les au- - très pièces de prothèse, en ébonite, argent - ou or, s'enkystent ou s'éliminent avec la ■ suppuration qu'ils provoquent. M. Delbet, de l'Académie de médecine de 5 Paris, a eu l'heureuse idée de s'adresser au caoutchouc qui, en quelque manière, est en-' coro une sorte de tissu vivant, à réaction électro-négative, qui le rapproche des col-. loïdes de l'économie. C'est une espèce de » faux colloïde, qui ne se comporte pas, au î milieu des tissus, comme un corps étranger. Chez un premier sujet porteur d'une ad-5 hérence du tendon du long extenseur à la première phalange, M. Delbet, après avoir i détruit l'adhérence, greffa une plaque de 1 caoutchouc sur laquelle le tendon glisse ac-• tuellement comme sur une synoviale. L'opération date du 8 mai et déjà le malade a re-" couvré l'usage complet des mouvements de j son doigt. Un second sujet, présenté hier à l'Aca- - démic, fut l'objet d'une opération plus cu-, rieuse encore. A la suite de la cure radicale d'une hernie, il y restait une large perte de substance de la paroi abdominale que M. t Delbet combla en greffant une bande de 1 caoutchouc de 7 centimètres de longueur s sur 3 centimètres de large. La greffe date ^ de 32 jours et a, jusqu'ici, parfaitement b réussi. L'opéré, en réalité, possède, dans l'épaisseur de sa paroi ventrale, une couche de renforcement constituée par du j caoutchouc. 1 II y a là, pour la chirurgie plastique, s toute une voie nouvelle dans laquelle les - applications seront certainement nombreuses.3 L'usage de la canne décroit, ce qui ne - veut pas dire qu'on canne-moins et que l'usage de « canne » soit en décroissance. Se- 21 Ion donc deg gens qui se prétendent aver-s tis, la canne tendrait à disparaître. On aurait observé, compté, enregistré, statisti-oué. sur le boulevard parisien. Il ressort g de ces calculs, que la plupart des passants ^ se baladent.' mains en poche, sans canne ni parapluie. L'usage de la canne était joli. Il avait son chic. L'usage des poches en à moins. La canne avait ea phsychologie, son langage. Peut-être en découvrira-t-on aux poches. ♦ \ L'empaquetage du sucre. — Depuis longtemps déià, la « Chambre Syndicale de né-eociants en denrées coloniales » mène cam-3 pagne afin que le sucre ne soit plus livré au client, ciue. dans des sacs ou des boîtes, fermées, et avec garantie du poids net. 1 Quelques firmes ont répondu à l'appel de la Chambre Syndicale, 3 A nouveau, celle-ci demande aux détail' " lants qu'ils exigent, de tous leurs fournis-J seure. semblable amélioration. g Le public est favorable à cette campagne dont il ne peut que bénéficier ; les ména-s gères sont unanimes à souhaiter l'extension £ de cette innovation à l'empaquetage de x toutes denrées alimentaires, là ou elle est susceptible d'être appliquée, t • La remonte de la cavalerie. — De non-t velles décisions viennent d'être prises, à ce suiet. par le ministre de la guerre. Les produits des animaux agréés seront s acquis à l'âge de 3 ans 1/2, pour la somme ' de 1100 fr. si^ ces montures répondent aux conditions exigées. _ Les commandants de brigade de gendar-merie ont été invités à .dresser la liste des propriétaires oui désirent faire agréei leurs iuments. Un concours sera institué ^ pour sélectionner ces animaux. Les régies du télégraphe e( du téléphone R donncn(-elles un bénéfice à l'Etat? — Oui. 0 constate le rapport du budget des postes ef télégraphes et téléphones. Le bénéfice de l'exploitation du téléphone s'élève poui e 1912 à 2,030,380 fr. Celui des télégraphes à 1- 1,422,598 fr. LA VILLE A qui les louis d'or?— Los premiers louis dont la frappe vient- de commencer, «ont eor-i tis de la Monnaie — pas le théâtre ! — mer-. credi à midi. On en a mis en circulation pour, . un million 1 Le jour était bien choisi; c'était jour de . bourse. Le matin, la direction de la Banque Nationale avait offert au Roi deux specimens des nouvelles pièces, l'une avec texte français et l'autre avec texte flamand. — Manifestation de sympathie. — Mercredi, à 5 heures et demie du soir, les no-1 taires de l'arrondissement de Bruxelles se sont réunis en un banquet en l'honneur de M. Poelaert, notaire depuis un quart de siècle, président de la Chambre cles notai- ■ res et du comité des notaires. Au cours du banquet, de nombreux discours ont été prononcés. Le jubilaire a reçu : de ses confrères, en témoignage d'estime et 1 de sympathie, un magnifique objet d'art.. ' L'état civil de Bruxelles. — Du 22 au 28 . février, 42 naissances et 54 décès ont été | constatés dans la population bruxelloise,soit une natalité de 12.4 et une mortalité de 16.0 ' pour 1000 habitants. La moyenne annuelle L de la semaine correspondante de la période . 1909-1913 a été de 67 naissances et de 66 dé-> cès. Le groupe des maladies contagieuses a ; fait 1 victime : fièvre typhoïde, 1 décès. Les 54 décès se répartissent comme' suit au point de vue de l'âge : moins de 1 mois, , 1; de 1 à moins de 6 mois, 6; de 6 à 12 mois. 4; de 1 à 2 ans, 2; de 2 à 5 ans, 2; de 5 à 10 ans, 1* de 10 à 15 ans, 0; de 15 à 20 ans, 0; de 20 a 30 ans, 1 ; de 30 à 40 ans, 4 ; de 40 à' " 50 ans, 3 ; de 50 à 60 ans, 10; de 60 à 70 ans, ^ 6; do 70 à 80 ans, 8 ; de 80 ans et au delà, 4., ï Pour les faubourgs de 1 agglomération • bruxelloise, le total des naissances a été de 3 195 et celui des décès de 156, soit une nata-r lité de 17.1 et un mortalité de 13.7 par 1000 1 habitants. La moyenne annuelle de la se-t- raaine correspondante de la période 1909-? 1913 a été de 190 naissances et de 155 c" - Le groupe des maladies contagieuses a fait 1 5 victimes : fièvre typhoïde, 1 à Schaerbeek; rougeole, l à Koekelberg; scarlatine, 1 à An-, derlecht; diphtérie et croup. 1 à Ixelles et 1 5 à Molenbeek-Saint-Jean. Les 156 décès so répartissent comme suit au point de vue de l'âge : moins de 1 mois, 7; de 1 à moins de 6 mois, 6; de 6 à 12 mois,-9 ; de 1 à 2 ans, 12; de 2 à 5 ans, 10; de 5 » 5 10 ans, 9; de 10 à 20 ans, 13; de 20 a. 20 an% " 14; de 30 à 40 ans, 14; de 40 à 50 ans, 16; de " 50 à 60 ans, 14; de 60 a 70 ans, 12 ; de 70 a 80 ans, 12 ; de 80 ans et au delà, 7. Pour l'ensemble de l'agglomération bru-" xelloise (Bruxelles et faubourgs), le taux t correspondant sur 1000 habitants a été de » 16.1 pour la natalité et de 14.2 pour la mor-1 talité. ♦ 1 Un conseil communal cinémaiographié.—* 1 Voilà une innovation qui, si elle est suivie, • 11e manquera pas de provoquer une vive curiosité et, sans aucun doute, dos incidents amusants. C'est à St-Gilies que revient l'honneur de " cette initiative. Dimanche, se tient une " séance du conseil communal : durant la réu- ■ nion, un cinématographe fonctionnera pour - immortaliser, sur un film, les poses avan-» tageuses des édiles St-Gillois. C'est palpi- tant. 5 Ce film fera partie d'une collection de vues documentaires sur les divers rouage» " de la vie administrative. Mais il est à crain- ■ dre que plus d'un orateur n'en perde le... film de son discours! 3 • A la gare d'Etterbeek. A la suite d'une 1 enquête dirigée par M. Gérard, secrétaire 3 général du département des chemins de fer, e il a été dé<3dé de creuser un tunnel sous le Boulevard Militaire. Ce tunnel servira au charroi des véhicules qui gagneront l'Avenue Nouvelle, projetée, par une légère „ pente. * . Encore un député libéral qui se retire sous sa tente. M. Fléchct, radical de Liège, annonce qu'à l'exemple de son collègue M. v Van Marcke il 11e sollicitera pas le rencu- • vellement de son mandat en* mai prochain. " D'après un journal libéral, M. Brunet va s aussi tirer sa révérence à la gauche. r « e Une nouvelle carie officielle île l'Afrique équatoriale. — A une demande posée le 10 mars par M. Erzberger à M. Soif, sccrétai-e re d'Etat aux Colonies, celui-ci a répondu qu'une nouvelle carte comprenant tout lo t bassin du Congo, tel qu'il est défini par e l'Acte dé Berlin, est dessmée et va être r prochainement mise sous presse pour pa-à, raître dans l'atlas colonial. Pareille carte spéciale n'existe pas encore. HUt; LOJilllCC, CIIWOOUCC, IIUIIO recouvraient la jeune souche. Du soleil FEUILLETON DU 13 MARS 1914. S Les Liens invisibles i «r Victor FELI ^ 'Annie, qui feuilletait l'album des vieilles chansons, releva vivement les yeux sur son cousin. L:n regard de défi s'échangea entre eux. Cette fois, lo marquis ne riait plus et une légère teinto rose courut sur le beau visage de Mlle de Brènes. Sans mot dire, «elle fit passer au peintre le feuillet do la traduction française de l'épître et commença à chanter avec une grâce infinie : EPITRE FARCIE DE SAINT ETIENNE Entendez tous communément;, De saint Etienne 1g t'jïirment, Qui a souffert si doucement roui' servir Dieu omnipotent. Cette leçon quo nous dirons, Des récits des apôtres nous traiterons; Le^dire do saint Lue nous raconterons; Do saint Etienne nous parlerons. Dans lo temps que Dieu fut no J']i fut do mort ressuscité, JCt puis au ciel fut monté, Saint Etienne fut lapidé. Dès lors, lo martyre du saint est raconté 'de eOupîet eu couplet dans des termes naïfs et vieillots pleins de saveur. Tout d'abord, il est précédé du récit d'une discussion entre « grans » clercs 3 qui veulent confondre lo saint-, mais « petits e grans touts a vinoufcs » (petits et grands, il les a tous vaincus). Les ennemis, dont 1 las déus crouyssoun courno' lioun « (dont les dents S grincent comme celles du lion), commencent a le lapider. Lo bon saint voit les pierres venir... il prie aussitôt pour ses bourreaux et... Quand le martyre fut accompli. En paradis il s'est endormi. — Très bien ! très bien ! ma petite-fille ! applaudit l'amiral lorsque Annie eut terminé îs la dix-septième^ et dernière otrophe. C'est n presque aussi bien ejuo Catinou ! •e — Merci, grand-pere 1 conclut la jeune ;t fille en riant. - u Hiétinger joignit ses remerciements aux 3, félicitations de l'amiral. Seul le marquis a resta silencieux. 1- Après quelques instants de cordiale causerie, les hôtes do Brènes so séparèrent et, un peu plus tard, Jacques, appuyé à la fenêtre de sa chambre, contemplait rêveusement les effets de lune sur le parc et la campagne, essayant de se remémorer avec exactitude les événements de cette journée si inattendue. Toutes les circonstances en disparaissaient devant Ver jui silhouette d'Annie de Brènes, auprès de laquelle surgissait aussitôt désagréablement Guy de Éoustalet avec son blême visage de viveur; mais le rire aimable, les phrases railleuses, tout cet ensemble dédaigneux et courtois du jeune marouis le rapprochait invinciblement de la hautaine jeune fille... — Oui, vraiment, ils sont de même race! se prit à murmurer Jacques Hiétinger. Il soupira, attristé sans raison, et so de^ , / manda avec avidité ce que signifiait le Ve-f ' gard échangé entre Guy et sa cousine. Qu'y avait-il entr'eux? n- n- Un gai soleil illuminait Toulouse.il éclai-a rait vivement les flèches et les dômes d<^ la 11s vieille cité uix maisons roses. Là bas, à la is" limite du < uartier Saint Cyprien, triste-' j iimaajuuwai 1 ment célèbre par l'inondation de 1875 et connu par l'originalité d'une partie de ses habitants, les « gitanos », la Garonne miroitait de tous ses feux. Elle baignait les antiques murailles do l'Hôtel-Dieu. le quai, la prairie des filtres, le pont de pierre ; les flèches brillantes doraient cîe l'autre côté i du fleuve la façade de l'église de la Daura-! de, où l'on va prier devant une curieusè ■ : vierge noire pour mettre vie et couleur un ; | peu plus loin sur le beau portail de Notre- 1 J Dame de la Dalbade, dont l'énorme clocher 4 se dresse somptueusement dans les airs. Ailleurs, la ji„ euse lumière s'étend sur la . rue Alsace-Lorraine, la voie principale de la ^ ville où, de cinq à sept, les Toulousaines 3 fout^ assaut d'élégance. Voici le donjon du Capitole qui brille sous les feux rayonnants, tel brillait-il peut-être en la journée lointai-' ne où fut décapité en ses murs ce pauvre 2 Gaston de Montmorency, par ordre de l'implacable Richelieu. ujourd'hui, le vieux J donjon n'abrite plus que les manifestations d'art, pistement renomn- des peintres et D sculpteurs toulousains. Plus loin, au bout de 1 la petite rue du Taur, s'étale, toute belle. e sous les effluves lumineux, la magnifique basilique Saint-Sernin, s "entre d'une pla-^ ce vieillotte pavée de cailloux pointus entre > lesquels l'herbe pousse paisiblement. Deux jeun es gens sortais de l'église. 8 C'était Guy de Roustalet et Jacques Hié tinger. f — Toulouse possède des merveilles, di ' sait aimablement le peintre à son obligeant cicérone. — Oui, c'est possible !> répondit nonchalamment le marquis; mais, à m n avis, les ^ merveilles les plus intéressantes qu'elle peut nous offrir en ce moment, ce sont les jolies qui rentrent à cette heure à leurs atç-- liers. Je vais vous les présenter, rue Alsac-e. x — Fêtard ! dit Jacques en riant, i — Mais non ! c'est de Fartv ïîkions-nous. Et, de fait, l'artiste put contempler à i loisir les brunes méridionales, si gaies et si gracieuses, souriant vite à rinconnù dont l'œil exercé analysait leur beauté. — Je vous en fais mon sincère compliment, disait Hiétinger en franchissant 1111 peu plus tard le seuil du cloître autour du musée. — N'est-ce pas? ILest triste d'aller maintenant visiter les femmes de !_ Mais, peut-être est-ce plutôt votre boiïhëurVà vous, ô homme austère?... En riant, ils entrèrent dans l'enclos où jadis se promenaient les solitaires dans , leurs cagoules blanches, recueillis, les yeux , baissés, les mains voilées des larges man-1 clies, les sandales glissant sans bruit sur les i dalles, ombres de prière et de paix, là où tous les bruits de la terre éclatent maintenant r tramways, voitures, chants, cris et rires des humains en liesse, qui viennent battre les vieux murs restaurés. — Ce petit cloîtrc est délicieux ! disait l'artiste en sortant. — En effet. 11 m'inspire! Je suis persuadé que j'eusse fait un moine fort passable dans les temps heureux du passé ! — Je ne.vous vois pas bien sous ce jour, - assura le peintre en souriant. j — C'est bien possible, car il est dans ma destinée d'être essentiellement méconnu... Il me reste à vous présenter la cathédrale Saint-Etienne ou plutôt la moitié de la cathédrale, car elle est demeurée inachevée. Je vous dirai cependant ««'elle m'intéresse t plus qu Saint-Sernin, qui me paraît un joujou où ne manque pas un clou. — Oh ! protesta Hiétinger. ? — Mais oui ! notre vieille métropole m'é-î meut davantage. Elle était partie pour la î gloire... et elle rest restée en panne, là, de- - puis des siècles! C'est mélancolique et- res-. semble à l'histoire de bien des humains. On avait eu aussi son peti grain d'enthousias-• me. et, pani on se trouve à terre et on y \ reste 1 ,i — C'est un tort! dit Jacques sérieuse-t ment. On doit se relever! — Mon cher, vous professez des maximes . à émerveiller lo père Socrate lui-même! 11 Mais si on se casse les pattes en tombant, Lî faudrait-il tout au moins une main secou- rablo pour vous remettre debout ! t— 11 faut surtout une opération chirur-i, gicale, dit Jacques, moitié sérieux, moitié plaisant, devinant .sans peine l'amertume secrète cachée sous les mots légers du jeune ù marquis. h — Oui ! oui !... On connaît lo programme... x radical !... pour mériter plus tard, oh ! beau-i- coup plus tard! en un lointain nébuleux... s que dix doigts dé fée s'inclinent enfin vers 11 notre humble personne!... î- Et, les ye^x à terre, Guy de Roustalet b frappait rageusement de sa canne l'impecca-ib ble bout vernis de ses bottines. Avec une satisfaction intérieure qu'il 11e t parvenait pas à s'expliquer, Jacques conclut un peu durement : L- — Les fées ont toujours demandé à leurs e protégés une certaine somme d'efforts pour avoir droit <>. leurs faveurs... — Oui! à l'instar du vénérable Montyon : la récompense par doit et avoir! Ce n'est a pas brillant commme générosité... Ils étaient parvenus au seul de l'église c Saint-Etienne. L'artiste en adniira le chœur, t- les belles orgues, la^ magnifique rosace, î. mais il était involontairement distrait, tan-e dis que le jeune marquis avait au contraire 1- repris toute sa belle humeur. Les deux jeunes gens se séA arèrent sur la place qui s'étend au-devant d> la, cathé-». drale. Le peintre rentrait rue Nazareth,chez a l'amiral dont il était l'hôte à Toulouse com-3- mo à Brènes,et Guy se dirigeait en hâte vers 3- la rue de la Dalbade où l'hôtel de Roustalet n constitue l'une des plus belles demeures de 3- cet aristocratique quartier. Rapidement, il y revêtit son habit de cheval et retrouva Hiétinger, le comte de Brènes et sa petite fille, ;e- à l'entrée du Concours hippique. Toulouse possède de belles promenades, es dont l'ensemble forme un quartier cliar-e! niant. C'est dans cette région agréable que it, le Concours hippique élève chaque année u- ses tribunes et organise ses écuries, piste, pesage, etc. ir- Sur l'allée des Soupirs, la porte d'entrée iié do l'enceinte, surmontée de drapeaux cla-ne quant au vent, laissait couler, ce jour-là, ne une foule affairée, joyeuse, élégante : à gaucho de l'entrée les cartes payantes non ... abonnées. u- — Menu fretin ! dit le jeune marquis à ... Hiétinger. Ça n'existe pas. irs Ils se dirigèrent du côté droit où sur de fort mauvais gradins de planches souriaient, et jasaient, rivalisaient jeunes filles et jeunes ;a- femmes fort parées. L'amiral et sa petite-fille avaient suivi un 11e étroit passago en arrière des" degrés pour ut aller rejoindre leur tribune habituelle; mais les deux jeunes gens marchaient sur la pis-irs te au bord des tribunes de droite. Lenteur ment, à pas comptés, monocle à l'œil, ci$-vaclie sous le bras, Guy de Roustalet dévi-i : sageait insolemment le3 groupes féminins, jst laissant sur son passage l'émoi le plus flatteur...ise Tout d'un coup, il serra le bras de Jac-ir, ques •* 2e, — Les voila ! m- — Qui donc? ire — Les Clarac, qui font des prodiges pour arriver auprès d'Annie. Justo cieli ils es-la caladent! ô mes aïeux!... ié- Jacques, partageant sa. gaieté, put corap-iez ter en effet les efforts des i " rtunés Cla-m- rac arrivant, après combien de ruses et de îrs supplications! dans la tribune où le monde îet aristocratique de la ville était réuni, de — Je veux voir ça! disait le jeune mar-il quis à mi-voix. L'abordarce! comme dit mon ié- oncle. le, (A suivre.)

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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