Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 15 Janvrier. Le courrier de Bruxelles. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/df6k06z645/
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Jeudi il) janvier 19H, ABONNEMENTS : PifUN SU I0IS 1R6!S RQil BELGIQUE, .fr. 10.00 5 00 2.50 HOLLANDE. . lg 20 9.60 4-.80 LUXEMBOURG \ XJiSlON POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES L** suoolérments ne sont oas mis «n>snt* TÊLÉPIiONB SABLON 1754 LE COURRIER 53* anaS». -V 15. BUREAUXt a Bruxelles « 52, rue de la Montagne A PARIS t 30, rue Saint-Sulpice. 30 5 CENTIMES Lss •oocéTent» ne sont oas mis en venta téléphone sablgv 175» DE BRUXELLES Pro aris et focis Le mouvement catholique en Chine, "L:histoire. de l'Eglise catholique est tou jours merveilleuse. Aveugles ceux qui ne 1( voient pas; aveugles volontaires, car il suf fît d'ouvrir les yeux pour le constater. A ceux qui veulent voir nous disons tournez les regards vers la Chine. Et voyez y tomber l'Empire et toutes ses entrave au moment même où le monde chretiei achève de célébrer le jubilé de la ohutc de l'Empire romain dans les bras du catholicis me. L'Empire chinois plus vaste, plus peu plé, plus ancien, s'ouvre comme autrefoi: l'Empire romain aux influences vivifiante; du catholicisme- Toutes les voix venues de Chine nous le disent à l'envi : les obstacle* tombent, les portes s'ouvrent, les popula tions sont favorables! Déjà les fruits se pro duisent, la moisson remplit les mains des travailleurs infatigables qui attendaient la bas la délivrance au milieu de tous les dan gërs. Ecoutez par exemple ce récit, que uon: regrettons de devoir abréger,fait par un évê que Dominicain, Mgr Aguirre, de sa derniè re viâite pastorale dans son diocèse de Fo JKLien. Je quittai Fou-Tchéqu pour aller faire 1 visite pa-storale dans cette sous-préfectur de Fo-Gan. En route, je passai par l'île d Santou où je confirmai 27 néophytes. J'ai rivai au village de Kosen où les missionnai ïes de Fo-Gan m'attendaient et me reçu ïent avec enthousiasme et une pompe tout orientale ! Ce village cle 1,800 «unes est ton chrétien, à l'exception de deux familles; i fait partie d'un district de 3,263 chrétien dont est chargé le P. Miguel Vil a, doyei des missionnaires de Fo-Gan. A Ivésen, je confirmai 408 chrétiens. Peu dant les dix jours employés à fairo# la vi site de ce district, il y eut 963 confessions e S4S communions. A 5 kilomètres de Késen se trouve le vil lage de Song-Yong, de 1,650 chrétiens, e chose rare en Chine, il n'existe aucune fa mille, païenne dans ce village. J'y confirma 3S1 personnes et plus de 600 y reçurent 1; communion. Comme partout je fus reçu ci grande cérémonie à quelques kilomètres dn bourg par une multitude joyeuse,portant d' nombreux étendards. Depuis dix-sept ans --le P. Terceno est chargé de ce district. #% -Nous arrivâmes à la ville de Fo-Gan, "dis tante * cf§* ~l 5 'kilomètres de Song-Yong. I quelque distance,-îe fus reçu par les prmei paux chrétiens en habit de fête ; une centai ne d'étudiants chrétiens avaient des habit; européens avec des bannières, des éten dards ; des chœurs de jeunes filles chan tarent des hymnes en l'honneur du Rosaire Le Mandarin avait envoyé un peloton de soldats pour m'accompagner. Ce qui me causa la plus douce émotion ce jour-Là et les jours suivants quand je tra versais les rues pour aller dans les divers quartiers administrer la confirmation, c'é taierit ces chants de jeunes enfants aux voi> argentines, accompagnés par les accordéons. Le:> païens eux-mêmes en étaieul <>mus. Pas un mot raalsonnant ne fut enten ou dans les rues; au contraire, les infidèlei avaient l'air tout à fait sympathiques et jouissaient visiblement d'assister à nos pro cessions et à. nos cérémonies. Quelle diffe rence en peu d'années! La veille du jour oi j'étais arrivé en mission au Fo-Kien (18 dé çembre 1897), cette église de Fo-Gan incen «liée par les païens était en flammes, et le P. Ignace Ibanès avait failli y périr. J'étais cionc fort ému en pensant à ce que lui ei tant d'autres missionnaires bien méritant: avaient' souffert en ce lieu, en particulic: nos martyrs C'apillas, Sanz et les autres. Lo jour de la Pentecôte, j'officiai pontifi «alément dans l'église de Fo-Gan, tro] étroite pour contenir la multitude des cliré tiens. Le district compte 2,458 chrétiens J'en confirmai 943, dont plus de 200 petite filles de la Sainte Enfance. De là je me ren dis à Ké-Ten où 1e bon peuple me reçu avec le môme enthousiasme et les même démonstrations qu'ailleurs. C'est dans c village que furent pris les bienheureu: martyrs François Serrano et François Diaz .Cl y a 704 chrétiens ; le district en compt 1,756. Le prêtre indigène Vincent Tin oj est chargé.Le nombre des confirmants dan ce village de Ké-Ten fut de 297., .** J'arrivai le 9 au célèbre bourg de Mu "Yong. C'est là que mourut Mgr Palu, Fui des fondateurs do l'apostolique Société des Missions Etrangères de Paris. C'est là que fut pris le bienheureux martyr Pierre Sanz. Nulle part on ne mo fit une réception aussi solennelle. Une commission de chrétien , I présidée par le P. Vila, m'attendait à une derni-lioue du bourg ; environ 80 étudiants . chrétiens et une centaine d'étudiants païens . avec leurs professeurs, tous vêtus à l'européenne, sans queue, formaient l'avant-garde ; ils portaient de magnifiques étendards. Bon nombre d'entre eux étaient les : fils de ceux qui, en 1887, brûlèrent et sac-. eagèrent le- églises, de 1 endroit. Venaient , ensuite des bandes d'enfants faisant retentir les rues ds hymnes du très Saint llosai-1 re, accompagnés des instruments de musi- > que les plus divers. *% La procession passa par toutes les rues où : se trouvaient quelques maisons de chré-; tiens, lesquelles étaient ornées de toiles de , couleur rouge et de feuillages. Il fallut bien deux heures pour arriver jusqu'à l'église ' pleine de néophytes et d'infidèles. A tous • je donnai la bénédiction épi se opale. A un kilomètre de Mu-Yong se trouve le 1 village do Kon-chu, où jadis fut fait prison nier le P. Joachim Alcover. Nous y arrivâmes le 17, reçus par les chrétiens avec le cérémonial et les bruyantes démonstrations ordinaÎTês. En tête marchaient 60 étudiants \ païens conduite par trois de leurs profes-_ seurs chrétiens. Ce village a 1,800 chrétiens et le district auquel il appartient 2,400. Le P. Sylvestre Garcia en est chargé. " Il y eut 661 confirmations et 814 communions.Nous arrivâmes ainsi à Ni-Seu oîi trois 1 nouveaux chœurs de chanteurs s'unirent à ^ ceux qui nous accompagnaient déjà, rivali- - aant d'ardeur avec eux. C'était 1111 spectacle émouvant qui s'effacera difficilement de ma mémoire. Nous fîmes l'ascension de La haute montagne de Zé-in, où résilia 20 ans ^ I ' h ri de nos dignes prédécesseurs, Mgr Cal-k déron, dont la dépouille mortelle repose • dajis un magnifique mausolée élevé par l'af-" fectueux dévouement des chrétiens. 1 Dans ce village et le district dont il fait partie il y a 1,010 chrétiens qu'administre le P. Miguel Lao, prêtre indigène. Il y eut ~ 2S7 confirmations ot 395 communions. Harassés de fatigue après 70 jours de cette visite pastorale et à cause aussi des chaleurs excessives de l'été, nous descendîmes [l dans la plaine, renvoyant à l'automne prochain la visite du reste de la sous-préfecture, et je pris le chemin de Fu-tchéou. Nou3 abrégeons ce récit déjà long; mais en voilà bien assez pour montrer ce mouvement si important, foi heureux, dont nous ' pouvons espérer le développement, malgré des obstacles qui ne manqueront pas, si l'Europe est fidèle à sa magnifique mission d'é vangélisat-ion. Oe pi se nasse à i'flrpïigiinaf ne àm\, « 6taâliss3ment modèle » des caneiiistes du Hainauî. Comme suite aux réalignements que nous avons publiés la semaine dernière voici encore quelques extraits du rapport de la Commission d'enquête nomméo par le Conseil communal de , Jumefc et composée de trois libéraux et de deux socialistes : , D'une façon générale, les enfants ont dé- , claré quo très fréquemment, ils devaient , aller à l'école avec des culottes trouées,des bottines en mauvais état, la plupart prenant l'eau. Les dires étaient immédiatement contrôlés et reconuus exacts par Us fait même que la plupart des bottines et des costumes des enfants questionnés étaient dans l'état qui vient d'être dépeint. ...Nous ajouterons que les clous qui servent au raccommodage des bottines sont ce qu'on désigne vulgairement sous le nom de ■i cabas » et que des semelles étaient, ainsi . que noua l'avons constaté, déchiquetées par : l'abondance considérable de ces clous. En outre, chose tristo à relater, nous avons vu plus d'un enfant qui avaient des plaies produites par les pointes traversant la semelle et blessant la plante des pieds. Nous pouvons dire que, chez certains enfants, la ■ chair meurtrie avait plusieurs centimètres t carrés de surface. s ...Nous ne vous parlerons pas des condi-3 tions hygiéniques de l'atelier de cordonne-rie; l'air y fait défaut, la propreté et l'or- • dre y sont inconnus efc nous avons la certi - tude qu'à part les deux cordonniers, jamais 1 personne n'y met les pieds. On ne pourrait s y séjourner ». ...Nous avons pu nous rendre compte de ce qu'il y a insuffisance de lits pour la po pulatiou actuelle, et il est regrettable de , devoir dire que dans une institution com- , 1 munale, il soit nécessaire, dans plusieurs a m»**»* —r—, cas, de coucher trois enfants dans un lit de 70 centimètres de largeur. Nous passons à la salle de bains. Permet: tez-nous de la désigner par le seul nom qui lui soit applicable : <* un cachot t>. Les murs en sont noircis et délabrés. Il .y a des parties du plafond qui sont détachees et le reste menace de tomber d'un moment à l'autre. Il n'y a pas la moindre fenêtre et la , baignoire est préhistorique. » ... 1 Encore un combattant de 1830 ; Quand mourut, il y a quelques années, à i?c-luy-Arquennes, le vieux Demoulin, on annonça ] qu'avec lui disparaissait le dernier survivait des oombattants de 1830. j Peu après, on apprenait qu'un autre survirant des journées glorieuses, habitait un petit t village des Ardennes; il s'y éteignit d'ailleurs ( bientôt. Et, cette fois encoro, on pensa que c'é- 7 tait bien le dernier... On faisait, paraît-il, er- \ reur. Un do nos lecteurs nous signale, en effet, j l'existence, à Louvain, d'un a nouveau » — si *•> l'on peut dire — survivant de la révolution bel- .7 ge. Il s'agit de Jean-lyouis Thielens, habitant ] rue du Canal, 118, à Louvain ; il est né, dans , oette ville, lo 26 octobre 1818; ses parents ha- \ bitaient rue de Tirlemont, dans une maison construite sur l'emplacement de l'immeuble ha- ] bité naguère par M. le ministre de Trooz. Voici comment ce vieillard, qui jouit d'une ex- " cellento santé et d'une mémoire étonnante, ra- . conte 1 ce que ses yeux ont vu » en 1830-1831. / Son récit est lait avec une précision et une ani- , mation extraordinaires, nous écrit notre cor- \ respondant occasionnel. i Laissons la parole à Jean Thielens. _ { ct J'avais 13 ans, dit-il, lorsque la révolution i àplata ; un .samedi soir, sur la Grand'Place, jo ) vis deux étudiants, nommés Rossel et Debrou- ^ wer, en train de jeter des pièces d'argent; je -parvins à en ramasser deux ; elles portaient cha- ^ oune un signe en forme do W. * Le jeudi suivant, avec mon père, je creusai un triple fossé à la porte de Tirlemont; nous en 1 fîmes un à l'intérieur de l'enceinte et deux, à l'extérieur. Tous les habitants étaient sur pied t 3t attendaient l'ennemi qu'on avait signalé. £ » Quand célui-ci apparut, mon père et moi, ( nous arrêtâmes uno charrette pleine de briques »" st dételâmes le cheval, après avoir amené le 1 eéhicule devant la porte do Tirlemont. Les bri- s lues appartenaient à un nommé Vercammen, r camionneur. I* » La porte était solidement barricadée, lors- 1 :jue l'ennemi arriva. On juge do sa colère; sans T plus de formes, les Hollandais tirèrent ; une b<al- "f le atteignit un réverbère placé au-dessus de. la r porte ; la lanterne fut brisée et un des morceaux 1; mo blessa. Je porte encoro les cicatrices do cette ) blessure. r » La tête ensanglantée, je courus chercher un ï ;anon et lo traînai, aide par un compagnon, jusque près de la maison du Receveur de la Porte :1e Tirlemont-. Le canon fut pointé et un nommé Fortuné Smolders y mit une mèche allumée. Fi- d nalement, Pennemi fut mis en fuite et je pus d songer à faire panser ma blespure. Quelques jours plus tard, je fis partie d'un groupe de volontaires qui se rendaient à Rhode Ste-Agathe. Ces volontaires étaient, outre *noi, les nommés Vandezande, ferblantier, habitant rué de Paris; Vanbol, demeurant place do l'Université ; Sernielaes, habitant rue aux Tripes et Nicolas Penninckx. cordonnier. Le groupe était commandé par un bottier, nommé Vleugers. , » Nous bivouquâmes à Rhode-Ste-Agathe. ^ xmtre le mur du cimetière. I^o bourgmestre de ^ a localité, M. Vloeberghs, nous remit à chacun, f1 aour notre solde, deux pièces de 26 cents. s Un peu après — c'était un samedi — arrivèrent, rue de Tirlemont, à Louvain. 300 gail-ards portant, à la boutonnière, la cocarde aux c :rois couleurs. Quelques-uns d'entr'eux, abor-lan't résolument le commandant de la place qui, w 3ar hasard, passait en ce moment, u cet en- q îroit, lui demandèrent de leur livrer la caser- u ie, occupée jusqu'alors par des soldats hollan-îais. L'officier y consentit, à condition que les p >oldats pussent sortir sams être inquiétés. » Les parlementaires acceptèrent. » Or, le lundi suivant, une grande foule s'é- ], ;ant portée vers la . dite caserne, les soldats se ^ nirent à tirer sur le peuple. Un laitier, prénom- c no Guillaume, habitant dans l'impasse se trouvant en face do la ruo des Flamands (impasse j, le la Potterie) fut atteint par une balle et tué ;ur le coup. Lo ]>euple, furieux, se rendit, le ^ endemain matin, rue des Cliats (actuellement f( ^ue Bériot) où habitait le commandant de la £ jlace ; la maison du commandant fut saccagée ït on y mit le feu. Le commandant fut tué et ^ ;on cadavre, mal arrangé, fut traîné dans la rue. a Un beau jour, en 1831, sur lo couj) do midi, irrivèrent, à Louvain, les princes Guillaume et ' Frédric des Pays-Bas ; ils descendirent chez un a îuilier, nommé Vanvelkens, ruo de IMrlemoîit, )ù ils restèrent jusqu'au '.endemain à 9 heures. Un officier français ayant appris la présence les princes, par un. forgeron du nom de Ros-;eels. se rendit auprès d'eux; un peu plus tard, ls quittaient la ville avec leurs troupes. La sortie des Hollandais se fit par la porte de Tirle-nont. Ils furent poursuivis d'ailleurs par le peuple et par des soldats français jusque Bau- q iersem.. > _ . q Quelques Hollandais, chemin faisant, avaient v incendié la poudrière située en dehors de la vil- a o, près do la porte do Tirlemont. d Tels sont les récits qu'aime à narrer lo vieux Jean Thielens. Son cas est intéressant. Une enquête rapide ne s'impose-t-elle pas? En atten- 1' lant, souhaitons de pouvoir, 'dans quelques an- h aées, fêter le centenaire du vénérable vieillard. 0 ■ 1 ÊTREHNES POSTIFiCHLES SÎXIEME LISTE. lepori des listes précédentes^ 19660 )e Denderbode, 5 dme de Diest, 100 Lnonyme, Avenue Louise, 100 ►1. Le Paige, représentant, et Mme Lo Paige, 100 dllc Marie Rabau, Bj-uxélles, 100 J. Helloputte, ministre de l'agriculture, 100 1. et Mme Aiph. Verwilghen. St-Nicolas- Waes, 100 >1. et Mme Godtschalck-Vercruysse, YVameton, 100 î.-H. Beheyt, pastoor, van O. L. V., Kortrijk, 25 !œurs de l'Union des SS. Cœurs, Nivelles, 30 /hanoine Goethals, Gand, 200 Ime Firmin Vercruysse. Courtrai, 100 losidence do N.-D. de FLandrè (PP. Jésuites ); Gand, 100 111e Julienne, Bovvn, Eecloo, 100 111e Van Naemen, St-Nicolas, 100 1. Josepli Libbrecht, sénateur, Gand, 100 )ouairière Alfred Verhaegho, id., 100 L et E. V. M., Nukerke, 100 *aron et baronne M. Vander Bi*uggen, Wielsbeke, 100 )ouairière Morel de Westga-ver, Gand, 00 I. et Mme Kervyn d'Out Mooreghem, Mariakerke, 50 Lnonynio, Eecloo, 50 Chanoine van Rockem, Gand, »50 line veuve Legrand, Bruxelles 50 1. L. Legrand. id., 50 1. A. Legrand, id., 50 1. H. Legrand, id., 50 . >nbekend, 200 ;. E. H. Kan. Rœlandts, ^ 100 f. del Fosse et d'Espierres, Tournai, 50 I. et Mme A. del Fosee et d'Espi cries, .id., 50 Maternité des Dames Tertiaires de St-François, id., 25 111e M. Noulet, id., 100 Un vieux curé du Hainaut, 20; M. B. Ma-ilde, notaire, Saffelaere, 10; Anonyme, Bni-es, 20; Dieu bénisse ma famille, id., 4 ;D. M. îerardi. 10; V R. Heleli. 5; H. Vader bekom n'j de gratie om mijnen roep, 2; O. van der Jspt, Couckelaere, 5 ; Po^u- la l)éatification de cour Benoito, 1; C. D. V. 1). G., 20; M. Dai- 0, ouré retr.. Maroour, 20; M. Do Beule, curé, lariakerke. 20; Anonyme, Gand. 5; L. L. S. E. M., id., 3; St-Père, bénissez-nous, id.,20; îne srevante, 5 ; Goris van de Putte, 5 : Une a-mille. Mont-St-Aubert, 2; Juliette et Cathe-ine, Tournai, 5 ; Succt». 3 ; St-Père, guérissez-ioi, une enfant de Marie, 1 ; Pour que deux etits enfants retrouvent... 2; Dieu pi-otègo 1a famille. Tournai, 2; Anonyme, 10; L. C., Ire,-5. — Ensemble, 205. Total : fr. 22.500,00 On peut adresser les souscriptions au bureau u journal ou à M. M ALLIÉ, secrétaire, 7, rue e la Tête d'Or, Tournai. Eevue de la Pressa Un magnifique appel à la jeunesse. —- 1. Woeste vient d'adresser aux lecteurs e l'organe des Cercles d'études, « l'Ef-jrfc », cette lettre superbe : Chers Jeunes Gens, Soyez les premiers et les meilleure en toutes lioses. Soyez les premiers dans votre jeunesse par ne vie pure et laborieuse, ennoblie par un zèle ui dépense au servi00 du bien toutes les fiarn-îes de vos âmes. Préparez-vous à être les premiers dans voe rofessions. afin de vous y distinguer par votre robité et votre activité. Préparez-vous aussi à être les premiers dans >s œuvres par un dévouement inlassable, at-entif à tous les besoins de la société et de vos mi temporains. En un mot,si vous devenez avocats, médecins, îdustriels. professeurs, soyez les premiers et îs meilleurs pa-rmi eux ; si vous devenez prê-res ou pères de famille, soyez les premiers et ;s meilleurs parmi les prêtres et les pères de «ni lie. .Soyez chrétiens de part en part, par votre foi clairée et votre charité efficace. Ne croyez as que tout doive être réformé ; mais tout peut Ire perfectionné : soyez, à cet effet, apôtres et éclats: c'est 1' « effort » que l'Eglise et le Pays ttendent de vous. LA VILLE A la Cour. — Le Roi, on le sait, a décidé ue les officiers attachés à sa personne, en u alité d'officiers d'ordonnance, ne conser-eraient ces fonctions que pendant trois nnées consécutives ; après ce laps de temps s doivent rejoindre leur régiment. Conformément à cette décision, le ma-)r baron Buffiu abandonne ses fonctions à 1 Cour; il en sera prochainement de même our le commandant Doutrepont. — A (a L. S. A. de Bruxelles. — Sous lef auspices de la Ligue Sociale d'Acheteurs, l'éminent sociologue parisien, M. Max Lazard, secrétaire de l'Association Internationale de la lutte contre le chômage, fera le vendredi 23 janvier, à 8 1/2 du soir, une conférence sur le problème si complexe du chômage dans l'industrie. Les personnes désireuses d'y assister peuvent se procurer des cartes d'invitation, 50, avenue Louise. E/V. Pour avoir des œufs irais. — Quelques membres des diverses sociétés d'aviculture, entre autres du « Het Neerhof » de Gand et du club avicole du Barbu nain de Bruxelles, ont pris l'initiative de former une société dénommée : L'Œuf frais belge (O. F. S^- Cette société qui commencera se3 opérations le 15 courant a pour but de développer, dans notre pays, la production des œufs et aussi de procurer aux citadins des œufs frais, garanti par la marque de la société. Les personnes délicates ou maladives, qui ont besoin d'œufs frais savent la difficulté qu'elles éprouvent à s'en procurer et nombre de foi6 elles sont trompées sur la fraîcheur de la marchandise, qui est la principale qualité du produit au point de vue de la santé. La société, qui n'a aucun but lucratif,commencera son travail par la capitale et espère étendre son action sur toutes les grandes villes du pays. Pour tous renseignements s'adresser par écrit ou verbalement chez M. Van der Snieht, 365, chaussée d'Anvers, à Bruxelles, Téléphone A6812. L'Etat Civil de Bruxelles. — Du 28 au 3 janvier 52 naissances et 51 décès ont été constatés dans la population bruxelloise, soit une natalité de 15.4 et une mortalité de 15.1 pour 1,000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de la période 1908-1912 a été de 58 naissances et ae 54 décès. Le groupe des maladies contagieuses n'a fait4 aucune victime. Les 51 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âge: moins de 1 mois,2 ; de 1 à moins de 6 mois, 4; de 6 à 12 mois, 1 ; de 1 à 2 ans, 1 ; de 2 à 5 ans, 2 ; de 5 à 10 ans, 0: de 15 à 20 ans, 0; de 20 à 30 ans, 1 ; de 30 a 40 ans, 3: de 40 à 50 ans, 4; de 50 à 60 ans, G ;de 60 a 70 ans, 9; de 70 à 80 ans, 8 ; de 80 et au delà, 8. Pour les faubourgs de l'agglomération bruxelloise, le total des naissances a été de 162 et celui des décès de 144, soit une natalité de 14.2 et une mortalité de 12.7 par 1,000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de la période 1908-1912 a été de 167 naissances et de 120 décès. Le groupe dos maladies contagieuses a fait 2 victimes : scarlatine, 1 à Làeken; diphtéj rie, 1 à Molenbeek-St-Jean. Le9 144 décès se répartissent comme suit au point do vue de l'âge : moins de 1 mois, 5 ; de.l à moins de 6 mois, 3 ; de 6 à 12 mois, 10 : de 1 à 2 ans, 9 ; de 2 à 5 ans, 8 ; de 5 à 10 ans, 9; de 10 à 20 ans, 11 ; de 20 à 30 ans, 13 ; de 30 à 40 ans, 15 ; de 40 à 50 ans, J2 ; de 50 à 60 ans, 14 ; de 60 à 70 ans, 15 ; de 70.à 80 ans, 11 ; de 80 et au delà, 9. Pour l'ensemble de l'agglomération bruxelloise (Bruxelles et faubourgs), le taux correspondant sur 1,000 habitants a été de 14.5 poilr la natalité et de 13.2 pour la mortalité.• La colouic étrangère en Belgique. — Il y a, dans notre pays (chiffres du recensement de 1912): 86,765 Français; 70,950 Hollandais ; 57,010 Allemands ; 10,367 Luxembourgeois; 7,491 Russes; 5,861 Anglais; 4,490 Italiens et 2,335 Suisses. Le commerce des pièces de cinq francs. — Interrogé à la Chambre sur les désastres que cause le trafic des pièces de cinq francs. M. lé ministre aes finances a répondu à M. Maenhaut: Sous Pempire de notre législation, lo commerce des monnaies d'or et d'argent est libre. Lo Gouvernement ne peut donc pas prendre des mesures d'exception pour empêcher l'exportation des écus de 5 francs. Une Chambre de Commerce belge a été récemment inaugurée à Montréal (Canada). Elle renseigne les industriels et commerçants sur les affaires de chacune des provinces du Canada, leurs institutions financières, les débouchés possibles, etc., etc. S'adresser, pour tous renseignements, au secrétaire, 306 rue St-Paul Montréal (Canada).— Ligue nationale contre la licence des étalages et l'immoralité. — Assemblée gé-Qérale (sous la présidence de M. De Bava.y, conseiller honoraire à la cour de cassation) . Hôtel Ravenstein, rue Ravenstein, 3 Dimanche 18 janvier à 11 h. précises. Ordre du jour: « La lutte en Belgique contre l'inH moralité 1 » Entrée publique Le bardé breton Théodore Botrel dont les ehansonp et les poésies sont aussi populaires en Belgique qu'en France vient d'être créé chevalier de l'Ordre cle Léopold II. •Tous les amis de la Bonne Chanson se joindront à nous pour présenter au nouveau chevalier leurs cordiales félicitations. Au Jockey-Club de Belgique. — Le bureau du J. C. B. est constitué comme suit pour 1914 : Président, M. F. Coppée; vice-président, M. Edm. Drugman ; membres, MM. le comto d'Oultremont, Fernand du Roy de Blïcquy, lo baron Grenier, le major Em. Joostens, Georges t'Serstevens. le baron Albert van Loo et lo comte Ernest Visart do Bocarmé. Le vicomte de Walekiers a été commo sccré-< taire en dehors du Jockey-Club. 1 Les viaducs de la gare du Luxembourg. — Les planB d'aménagement de la gare du Luxembourg, dus à M. l'ingénieur Bru-neel sont terminés et viennent d'être approuvés par l'administration supérieure: ils comportent,non pas la construction d'un seul viaduc, — passant au-dessus de la gare, — comme il avait été dit, mais loin celle de deux viaducs. Ce projet aura pour conséquence de nous débarrasser du passage à niveau de la ruo Belliard. Le premier ue ces viaducs reliera la place de Luxembourg au parc Léopold; le second servira de trait d'union entre la rue Wiertz, la rue d'Idalie et la rue de T rêves. Le fonds Carnegie. — La commissiou du « Héros Funct » s'est réunie, lundi, au ministère de l'intérieur, à Bruxelles. Cette commission a pour mission de rechercher les personnes dignes de recevoir une partie des intérêu provenant de la somme donnée par M. Carnegie. II s'agit de doter ceux qui. en se dévouant pour autrui, ont subi un préjudice matériel ou, d'accorder, en cas de mort du héros, un secours à ses héritiers dans le besoin. i M. le ministre Berryer présidait. Une allocation do 1500 fr. a été provisoirement accordée à M. Kuhnen qui, le 9 février 1913, à 11 h. 1/2 du soir, au boulevard Anspacli, à Bruxelles, sauva une fommo sur le point d'êtro écrasée par un tram. M Kuhnen fut atteint à l'épaule par la voiture du tramway ot violemment projeté sur le sol; il fut très grièvement blessé. M. Louis P. J..., do Quaregnon, obtient uno récompense de 500 fr. Le 12 mai 1913, il sauva d'une mort certaine plusieurs ouvriers bouilleurs menacés^ d'asphyxie, par suite d'un dégagement de grisou, au charbonnage du Nord du Rien du Cœur. Une récompense de 200 fr. est allouée a M. Couwyzer, patron de la barque t Gerardus Franciscu6, de Zeebrugge. Le 29 janvier 1913, M. Couwyzer, aidé de ses quatre marins, sauva lo bateau heystois a Franz Lia » et les 4 hommes qui lo montaient. Chacun des marins reçoit 100 francs et le mousse gui les accompagnait, 50 fr. 500 fr. sont accordés à M. J. . Henquot, de Liège, qui, le 28 mars 1913, se blessa grièvement au pied en se portant au secours d'un jeune homme qui s'était joté dans la Meuse. Pour favoriser l'hygiène publique. — M. de Ponthière, député catholique de Liège, vient de déposer une proposition de loi tendant à accorder la personnification civile aux associations favorisant l'hvgiène publique. A l'appui de sa propositions M. de Ponthière fait valoir les motifs suivants: L'hygiène publique est l'un des objets sur lesquels se porte le plus attentivement la sollicitude de tous les citoyens et l'initiative privéo est venue, en Belgique, aider le Gouvernement. Diverses associations n'ont pas d'autre but. A l'égal de tout ce qui n'est contraire ni aux mœurs ni à l'intérêt public, elles se trouvent déjà protégées par la loi. Mais les difficultés inhérentes à toute société dépourvue de la personnalité légale entravent leur développement. ...La seule question, pour le législateur, est da savoir si l'association qui réclame un statut juridique mieux défini, se propose un objet légitime.Il suffit de répondre qu'il s'agit ici d'une œuvre de haute utilité, et que, par conséquent, l'on e6t en droit de demander au législateur et sa protection et ses enoouragements les plus puissants. . Personne ne conteste plus les ravages de l'ai* coolisme. Or, c'est à combattre ce fléau que s'attachent, avant tout, les associations dont s'occupe la proposition de loi. Grâce à cette proposition, elles jouiraient effectivement et pleinement de la personnalité ci-sous certaines conditions dont lo seul but est de régulariser leur fonctionnement, de soumettre Ieyrs actes au contrôle de la publicité et de restreindre leur droit de propriété aux biens destinés à accomplir leur mission. FEUILLETON DU 15 JANVIER 1914. o Fsclave... ou Reine? par M. DELLY. ...Lt pourtant, ces yeux, qui avaient "teinte changeante et mystérieuse de nos la du Nord, ces yeux fascinants par leur fit deur même enchaînèrent à jamais Varva -Dougloff. Au fond de son cœur, elle dres; un autel à celui qui ne daigna jamais s' percevoir de ce culte silencieux. Le jour < il épousa Olga Serkine, elle pensa série sement à se donner la mort. Pourtant el continua à vivre, trouvant malgré tout ui âpre jouissance à le contempler, à,entend «a voix, à suivre de loin le sillage de se existence. Mais elle détestait Olga, nature lemerit... ht, un jour, une occasion favor ble se présentant, elle « aida » l'accident q coûta la vie à la femme et au fils de Ser* Ormanoff. 1 Lise eut un cri d'horreur,en reculant bru que m en t. — Varvara!... Quelle épouvantable hi toire mo racontez-vous là? bégaya-t-ellc. Une lueur satanique brilla dans les y'ev de Varvara. — Oh ! c'est une histoire vraie 1 La pauvi dédaignée espérait que, peut-être, son co sin, veuf, s'aviserait de s'apercevoir qu'ut créature était là, près de lui, qui ne d mandait qu'à prendre la chaîne dont se despotisme avait chargé sa première femm et qui, mieux encore que celle-ci, lui aura livré son âme tout entière ;>our qu'il la pi trît, qu'il la transformât selon sa volonté Hélas! il vous vit!... Et, cétte fois,ce n'éta pas Olga, cette créature insignifiante qi n'avait pour elle que sa beauté, mais qi n'était qu'une pâte molle, une jolie statu 4> sans intelligence que Serge n'avait jamais ^ réellement aimée. Vous étiez une âme, vous, et c'est votre âme qui l'a vaincu. Par votre ) résistance à ses volontés, vous avez conquis l'amour de ce cœur orgueilleux. Triomphez donc, princesse!... Hâtez-vous de savourer ce secret que jo vous livre, car la méprisée va se venser. Un frisson de terreur ^secoua Lise. Une atroce expression de haine se lisait sur la -s physionomie de Varvara, convulsée par la ►i" passion... Et elle était seuto avec cette fem-■ a me, plus forte qu'elle certainement, malgré sa petite taille... il" — ...Je veux me venger de Serge, qui m'a chassée hier, et de vous que je hais.Il y aura tout à l'heure une criminelle de plus dans le la famille... Qu'est-ce que vous dites de la *e manière dont votre belle-mèu-e chercha à se c débarrasser de sa cousine? Cela vous a fait >n plaisir de connaître ce petit secret, n'est-ce 1" pas? Je le pensais bien, c'est pourquoi j'ai ^7 engagé Ivan Borgueff, que j'avais entendu 11 parler en un de ses moments d'ivrognerie, i'e à vous l'apprendro. Elle était aussi jalouse, Catherine... Mais son moyen ne me plaît s- pas. Je préfère agir plus franchement. Tout d'abord, j'avais préparé ceci... s- Elle sortait de dessous ses vêtements un long poignard. x — ...Mais 1' . circonstances viennent de me faiic trouver mieux. Je vois d'ici les •e terribles nuits que passera Serge, en se re-1- présentant sa Lise bien-aimée déchirée tou-ie te vivante par la dent des fau-ves.en croyant 3- entendre ses appels et ses cris de douleur, n Ah ! quelle douce chose que la vengeance, princesse I it Elle approchait son visage, hideusement ï- contracté, de celui de la jeune femme qui i. reculait en frissonnant de terreur sous ce it regard semblable à celui des fauves qui hur-û laient, dehors, en réclamant leur proie. ii Déjà, les mains de# Varvara saisissaient les e siennes, y enfonçaient leurs ongles aigus... I Lise comprit qu'elle était perdue, si un s miracle ne la sauvait. A la pensée de la mort atroco qui se préparait,elle se sentit défail- g lir d'horreur,et du fond de son cœur^n^appel s éperdu jaillit vers le ciel... Varvara l'enlaça, l'entraîna vers la por- y te. Elle essaya de lutter. Mais comme elle p l'avait pensé, Mlle Dougloff était douée d'une extrême force nerveusej décuplée en d ce moment x ar la passion furieuse. Serrant d'une main contre elle la jeune c femme à demi évanouie, Varvara ouvrit ra- si pidement la porte et poussa au dehors sa e victime qui tomba sur le sol. c' Les fauveSj étonnés, eurent un mouvement si de recul. Puis ils se ruèrent sur cette proie e si inopinément offerte à leurs convoitises... h Plusieurs coups de feu retentirent. Trois loups tombèrent. Les autres s'arrêtèrent... g Seul, l'un d'eux, plus affamé ou moins peu- d reux que les autres, s'élança sur Lise et sai n sit le bras de la jeune femme entre ses dents aiguës. a Mais une balle le coucha à terre... Et plu- p sieurs hommes surgissant, le fusil à la main, a eurent promptement. raison des autres car- ri nassiers, dont deux, seulement blessés,réus- e sirent à s'enfuir. Un de ces hommes — c'était le garde fo- q restier naguère châtié par le prince Orroa noff — s'approcha et se pencha vers la jeu- le ne femme. — Mais c'est la princesse ! dit-il avec stu- n préfaction. te . Il l'enleva entre ses bras et voulut ouvrir <1 la porte. Mais celle-ci était fermée à l'intérieur. S; — Qu'est-ce que ça veut dire?... Piotre, cl enfonce-moi cela ! p Piotre, un hercule, appuya son épaule u contre la porte, qui craqua et céda. te Alors, au fond de la pet'fe salle, les hom le mes aperçurent Varvara, pâle, les yeux étin fr celant de rage... — Sauvée!.,. Ah 1 quelle malédiction est o ir moi 1 murmura-t-eile. \ D'un geste prompt, elle sortit son poi- nard, l'enfonça dans sa poitrine et tomba ] ir le sol. j —- Quand Piotre se pene'.ia sur elle, ses 1 eux étaient vitreux et son sang s'échap- ^ ait à flots. ( — Je crois que c'est fini par là... Mais, ls donc, Michel, comprenels tu ?... t — Ce n'est pas le moment de chercher à r jmprendre. La pauvre princesse est bles- e au bras et elle ne bouge pas plus que si le était morte. Je vais vite l'emporter au f lâteau. Quant à celle-ci, elle n'a plus be- r >in de rien. Le maître dira ce qu'on doit 1 1 faire. Mais le plus pressé est de soigner l princesse. e Et Michel, avec l'aide d'un de ses compa- 1 nons, emporta la jeune femme inanimée, 1 Dnt le bras, atteint par les crocs du car- s issier, saignait abondamment. Comme ils s'engageaient dans le parc, ils t perçurent le prince Serge qui arrivait d'un r as rapide A la vue du fardeau porté par hommes, il s'élança, et les gardes s'ar- itèrent instinctivement, stupéfaits devant r îtte physionomie bouleversée. t — Qu'est-il arrivé? dit-il d'une voix rau- Lie. y — La princesse allait être dévorée par les s ups... Nous sommes arrivés à temps... 1 Déjà, Serge enlevait entre ses bras la jeu- c 3 femme. Seul, il l'emporta jusqu'au châ- t 'au. Il courait presque, comme si ce far- r ?au n'eût rien pr^é pour lui. Tandis que sur un crdoe bref jeté au pas- Lge, des domestiques allaient en hâte cher- fc 1er le docteur Vaguédine, il gagna l'ap- c irtement de sà femme et déposa Lise sur c le cho' e longe. Dâcha, pâle et tremblan- c (, enleva les vêtements fourrés et mit à nu e joli bras blanc atteint par la dent du s uve. ~ Et ses mains, ses pauvres petites mains, c ù donc les lui a mises en cet état? halhn- l ia la femme de chambre d'un air navré. Elle recula tout à coup, tandis que sr )hysionomie exprimait l'ahurissement le )lus complet. Lo pnnce> Ormanoff s'age-louillait près de la chaise longue et cou-rrait de baisers les mains déchirées par let ingles aigus de Varvara. Jamais Dâcha, ainsi qu'elle I3 déclara plus ardj n'aurait pu penser que cette physio lomie fût susceptible d'exprimer à un tel iegré l'angoisse et la douleur. Le docteur Vaguédine apparut presque: .ussitot. Il banda le bras, puis s'occupa de lettre fin à l'évanouissement qui se prolongeait.Toujours .agenouillé, Serge entourait de on bras le cou de Lise et appuyait sur sa >oitrine la tête inerte. Quand la jeune fem-1e ouvrit les yeux, ce fut son visage qu'elle perçut d'abord. Et, dans la demi-inconscience où elle se rouvait encore,elle eut un instinctif mouve-ient d'effroi. Une voix tendre murmura à son oreille : — Ne crains rien, ma Lise, ma petite eine ! Je t'aime, et tu feras de moi ce que u voudras. Un effarement s'exprima dans les grands eux noirs. Mais le regard qui s'attachait ur Lise complétait éloquemment les parois inattendues. Le teint livide se rosa lé-;èrement, les longs cils noirs frémirent, oute la physionomie de la jeune femme pa-ut s'éclairer d'un reflet de bonheur. — Serge! Elle ne put-dire que ce mot, car sa fai-lesse était telle qu'elle se. sentait presque ans l'impossibilité de parler. Mais, tandis 11'il la serrait plus étroitement contre son œur, elle appuya son front sur son épaule n un mouvement d'enfant confiante qui 'abandonne à une puissante protection. — Il faut que la princesse soit mise tout e suite au. lit, dit le docteur Vaguédine. 'endant. ce temDs. virai orénarer les médi- ? I ! JlLIEg caments nécessaires. Sans doute, à ce moment, le souvenir de : la scène affreuse reparut-il dans le cerveau de Lise, qui se dégageait des brumes dont l'avait enveloppé l'évanouissement. Elle tressaillit et une expression d'horreur bouleversa sa physionomie. — Oh!... ces yeux!... C'est un loup! Serge, chassez-le ! Tremblante des pieds à la tête, elle sç cramponnait au cou de son mari. — Il n'y a rien, ma chérie ! Tu es dans ta chambre, vois donc, et je suis là, près de toi. Ne crains rien, ma colombe! Sous les caresser, sa frayeur parut s'apaiser. Mais elle s'aperçut alors que son bras étit blessé, et, du regard, interrogea son mari et le docteur. — Tu t'es fait un peu mal en ton.Sant, efc on t'a mis un petit bandage. Mais ce ne sera rien du tout, expliqua Serge. Maintenart, elle regardait ses mains... Et, de nouveau, son visage exprima la terreur... — Varvara K.. Ses ongles!... Voyez!... Elle étendait ses mains lacérées, seîs petites mains si blanches et si délicatement) jolies sur lesquelles Varvara s'était acharnée en la traînant vers la porte. Serge eut un tressaillement. — Varvara?... Que veux-tu dire? Mais un geste du médecin lui ferma bouche. — Allons, allons, princesse, oubliez tout cela pour le moment! dit le doct<v r Vaguédine en prenant doucement ces mains meurtries entre les siennes. Vous êteR ici bien tranquille, près de votre mari, près de nous qui vous sommes tout dévoués. Yous n'avez qu'à vous laisser soigner... — Et aimer, ajouta Serge en l'embrassant. Maintenant, Dâcha et 8emia vont te coucher, et, pendant ce temps, je vais mettre ordre à quelques affaires pressantes. Puis je reviendrai près de toi, ma Lise. fA suivre.)

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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