Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 03 Novembre. Le courrier de l'armée. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/930ns0mg65/
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LE COURIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron oll batteri© reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. En Terre reconquise Les Cyclistes de Luyghem C'était le 30 octobre, au matin. Nous avions vu la veille, dans ie communiqué, qu'à la gauche des Français, les Belges avaient avancé, qu'ils avaient pris pied entre l'Yser et le Bianckaert, dans la presqu'île de Luyghem, que des patrouilles avaient poussé jusqu'à quatre kilomètres de notre ligne principale et ramené bon nombre de prisonniers. Quelques-uns de ces capturés — ceux de la dernière nuit — étaient encore au Quartier Général. Des gendarmes les fouillaient et les interrogeaient. On me les montra ; deux ou trois jeunes hommes, d'aspect mioable, et de vieux landsturm, chauves ou grisonnants, qui me saluèrent avec un respect • aussi automatique que si j'avais été le maréchal von Hindenburg en personne. Si ces pauvres diables, en uniformes loqueteux, étaient là,— et ils n'avaient pas l'air de s'en plaindre.— ils le devaient, sans doute, au camarade, cueilli la nuit précédente, qui avait, avec une précision minutieuse, indiqué la direction à suivre et les fossés bourbeux à franchir, pour aller les prendre au nid. L'expédition faite, on put se convaincre que tous ses renseignements étaient rigoureusement exacts. Mais il nous tardait de fouler le sol libéré par nos troupes. L'aato du Q. G. nous conduisit — oe qai eût été impossible l'avant-veille — jusqu'à la première ligne, séparée désormais des Allemands par trois kilomètres de terrains marécageux. Six hommes, avec leur sergent, étaient là, portant sur leur capote l'insigne ji'une compagnie de cyclistes. Le 28 octobre, dans la nuit, ces braves avaient franchi un bras du Bianckaert et étaient parvenus jusqu'à la ferme du Nénuphar, fortement organisée et occupée par 21 Allemands. Ils leur tombèrent dessus, leur firent lever les mains et, au retour, on vit ce spectacle peu banal de 7 Belges ramenant trois fois plus de prisonniers allemands ! Ai-je besoin de dire avec quelle effusion nous leur serrânles la main ? Le général de la D. A., en français et en flamand, leur adressa des félicitations méritées. J'ajoutai quelques mots de tout cœur. Puis nous poursuivîmes notre route, le loug «le la passerelle à claire-voie qui longe toute la ligne des tranchées. En cette partie du front, il fait généralement calme. C'est presque la vie du cantonnement, avec plus de repos. Dans une maison de paysans, adossée à la tranchée même, nous trouvons des vieux qui n'ont pas voulu partir. Les soldats lisent, raccommodent leurs effets, vont prendre de la soupe aux cuisines qui, elles aussi, sont dans la tranchée même. Nous causons avec eux et ce nous est une joie de constater qu'après trois ans de guerre — et quelle guerre ! — ils sont, comme au premier jour, impatients de faire leur devoir, jaloux seulement de constater que des camarades ont eu la chance d'être les premiers à déloger les Allemands. Mais nous voici au point où une digue se détache de la première ligne, à travers la zone inondée.Hier encore, il était impossible d'y passer en plein jour. Des mitrailleuses boches étaient là, à six cents mètres, prêtes à faucher qui s'y risquerait. Mais nos carabiniers ont fait place nette. Nous pouvons aller, en nous promenant, jusqu'aux « postes aquatiques », d'où les cyclistes sont partis pour s'emparer des positions allemandes, là-bas, du pôté de la Ganardière,'dans la presqu'île de Luyghem.Déjà, d'un bord à l'autre, les communications sont établies. Des canots circulent, entre les roseaux, et, avant Quelques jours, des passerelles seront établies, qui relieront à la terre ferme les positions conquises. Modeste conquête, assurément. Mais conquête tout de même. Et, d'avoir gagné ces deux ou trois mille mètres, de savoir qu'à côté de nous, par bonds successifs, les Français et les Anglais s'avancent, occupant les arêtes, enveloppant cette forêt de Hoathulst — dont on dit que les maîtres sont tes maîtres de la Flandre,— nous sentions dans •4» nos cœurs, nous devinions dans le cœur des autres, l'espoir qui renaît, qui grandit, qui crée la confiance et l'enthousiasme. 4J£t, pour nous, qui savons ce que nos hommes ont enduré, qui avons appris de nos alliés leur étonnement, lorsque, arrivés sur l'Yser, où ils croyaient être au repos, ils ont trouvé plus de fatigue et plus de misères qu'ailleurs, c'est avec un sentiment de gratitude infinie que. revoyant au retour le-sergentcycliste et ses sixhommes,—avant-garde héroïque de la reprise du sol natal,— nous leur avons, encore une fois, serré la main. Ils ont donné, par leur audace, un grand exemple. Le gouvernement et le pays ne les oublieront pas. Emile Vandervelde, Ministre de l'Intendance. Le Jour des Morts as Front belge Le Roi Albert et la Reine Elisabeth visitent ics Tombes des Héros belges et français Un temps triste, un ciel gris, un brouillard épais se dissolvant en pluie ont paru associer la nature en deuil aux cérémonies émouvantes qui ont eu lieu sur le front belge, le jour des morts, dans toutes les divisions. Dans chacune des églises des Flandres, que le canon ennemi ii'a pas encore détruites, des services ont été célébrés à la mémoire des héros, au milieu d'une assistance nombreuse et recueillie. Des couronnes ont été apportées dans tous les cimetières où voisinent les tombes belges et françaises pieusement entretenues, que les Souverains ont toutes fait fleurir, notamment celles où dorment plusieurs milliers de soldats français. S. M. la Reine Elisabeth a fait déposer aussi trente mille fleurs sur les tumuli qui abritent les restes des immortels héros de l'Yser. Comme les années précédentes, les Souverains belges ont visité les nécropoles du front à Ariin-kerke, à Furnes où reposent plus de 500 soldats français et belges, à Steenkerke ou Leurs Majestés sont arrivées au moment où l'on inhumait six soldats belges tués à l'eSnemi. Le service venait de prendre fin. Le cortège s'acheminait vers le champ de repos. La Reine a fleuri de ses propres mains les cercueils de nos braves, augmentant encore, par ce geste touchant, l'impression poignante qui remuait le cœur des assistants. Les Souverains ont visité ensuite les cimetières deOeren et Alveritighem. A Hoogstade, une division rendait précisément hommage à ses morts glorieux. Le Roi et la Reine s'y associèrent longuement, mêlés à la foule des soldats qui, au moment du départ des Souverains, exprimèrent leur gratitude et leur attachement par une manifestation spontanée et profondément émouvante dans sa simplicité. Psur Iss EciïïMiits irançsis Le Roi Albert vient de mettre àla disposition du gouvernement de la République un certain nombre de Croix de guerre destinées à récompenser les militaires français ayant combattu en Belgique en 1914 et notamment sur l'Yser. 3STOS .A.'V'I-A-TIElTXIEeS Ont été nommés Chevaliers de l'Ordre de Léopold ; Kervyn de Lettenhove (baron), C.-M.-B.-G., sous-lieutenant, av. m.: Pilote de premier ordre, d'un calme et d'un courage à toute épreuve. A effectué plus de 400 heures de vol au-dessus des lignes ennemies pour l'exécution de missions photographiques. A trouvé une mort glorieuse le 21 juillet 1917, au cours d'un combat aérien livré pendant une mission de reconnaissance. Etait porteur des Croix de guerre belge et française. be Me pus (con; te), Jacques, sous-lieutenant, av.m. : Pilote d'une valeur exceptionnelle,,ne cesse de se distinguer par son courage et son 'dévouement. A accompli plus de 400 heures de vol au-dessus des lignes ennemies pour l'exécution de missions photographiques. A trouvé une mort glorieuse le 21 juillet 1917 au cours d'un combat aérien livré pendant une mission de reconnaissance. Etait porteur de la Croix de guerre belge, La Fête des Morts EN BELGIQUE Des renseignements qui nous parviennent, it résulte que la fête des morts a donné lieu partout en Belgique à des manifestations patriotiques. A JEvere, ies tombes des camarades étaient garnies de chrysanthèmes enrubannées aux couleurs nationales.A Ixelles, où sont enterrés une centaine de nos soldats, la manifestation a pris un caractère publie auquel les autorités locales se sont généreusement associées. On le voit, que ce soit en exil ou en terre pa-triale, partout la piété de nos compatriotes s'est manifestée à l'égard de ceux des nôtres qui sont tombés pour la liberté. A SAINTE-ADRESSE Une cérémonie religieuse a été célébrée, vendredi matin, en l'église de Sainte-Adresse. M. le chanoine belge Kempeneer officiait. M. l'abbé Mars, curé paroissial, a rendu hommage au gouvernement belge, gardien de l'honneur, et aux héros de Liège, de Haelen, d'Anvers et de l'Yser, « Je vous le redis, Français — car il faut ne l'oublier jamais» —s'est écrié M. Mars, « si la Bel- » gique a tout sacrifié à l'honneur, en même temps, elle, son peuple et son' armée ont été notre rempart. » L'orateur a rendu ensuite hommage aux héros français tombés pour la Patrie. La Fanfare des Invalides a joué le God me the King, la Marseillaise et la Brabançonne. EN GRANDE-BRETAGNE Des manifestations de sympathie ont en lieu également en Grande-Bretagne, partout où reposent des Belges. A Glasgow, la Ligue des Patriotes a •organisé samedi une touchante cérémonie à la mémoire des soldats belges qui ont succombé dans cette ville. L'année dernière elle avait fait placer sur la tombe de ces braves, morts des blessures reçues sur l'Yser, une plaque commémorative. Cette année elle a déposé des fleurs sur leurs restes mortels et associé à la mémoire de ces glorieux enfants les réfugiés morts à Glasgow. A PARIS L'Uniou des Pères et des Mères Vendredi après-midi s'est tenue à la Sorbonne une assemblée de l'Union des Pères et des Mères dont les fils sont morts pour la Patrie. ■ Après d'émouvants discours prononcés par MM. le ministre Barthou, Ernest Lavisse, membre de l'Académie, et Henry Bonnet, président de l'Union, l'ordre du jour suivant a été approuvé : « L'assemblée, dans un élan de cœur unanime, rend un solennel hommage aux soldats des nations de l'entente tombés sur les champs de bataille ; « Salue avec admiration les armées de la France et de ses alliés, qui lutteront jusqu'à la pleine victoire, suivie d'une paix réparatrice et venge- T6SS6 * « Exprime à la Belgique, martyre du droit, et à la sœur latine, l'Italie, dans l'épreuve qu'elle subit en ce moment, sa sympathie profonde et sa foi ea la victoire finale ; « Glorifie la noble nation britannique et son admirable armée, illustrée par tant de victoires sur le sol de la France et de la Belgique envahies; « Remercie la grande République américaine qui, par la présence de ses soldats aux côtés des nôtres,t proclame la justice de la cause sacrée pour laquelle nos enfants sont morts. » Au moment où a été lu cet ordre du jour, la salle entière s'est levée. A ROUEN tin hommage du général de Selliers de Moranville La Ligue patriotique rouennaise a organisé, suivant la tradition, une manifestation au « Cimetière Monumental ». Toutes les autorités belges, françaises, anglaises et américaines avaient répondu à l'appel de la Ligue. Après les discours de MM. Morain, préfet de la 1 Seine-Inférieure ; Nibeile, député de Rouen ; Henri 6 Novembre 1Q17 Numéro 400

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Cet article est une édition du titre Le courrier de l'armée appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Anvers du 1914 au 1940.

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