Le Luxembourg: quotidien belge d'informations

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06 fevrier 1915
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s.n. 1915, 06 Fevrier. Le Luxembourg: quotidien belge d'informations. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cz3222sd99/
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Le Luxembourg Quotidien Belge d informations Les yrncn Léopoli et Charles pilait la tore —o— Nous savons que nos petits princes ont été transférés en Angleterre à l'époque de la prise d'Anvers. Depuis lors, les journaux ne nous renseignent plus sur leurs faits et gestes durant ces jours troublés ; mais nous relirons avec intérêt l'article suivant que publiait une feuille bruxelloise à une date où les petits princes n'avaient pas encore quitté la capitale : " Dès le début de la journée, MM. Plas et Poissinger, leurs zélés et sympathiques secrétaires, les mettent au courant de la situation, leur expliquent les faits les plus importants et leur lisent de nombreux extraits de tous les journaux bruxellois. Instruits des événements, ils étudient sur la carte la position des armées, et cette leçon de géographie leur permet de se rendre compte parfaitement de toutes les phases de la guerre européenne. Avec une vive émotion, ils écoutent le ré cit ces actions d'éclat de nos braves, ils y applaudissent et se redressent, fiers d'être Belges. Immédiatement après vient le dépouillement de la correspondance. Chaque jour le courrier lçur apporte des lettres des officiers de la Maison du Roi avec lesquels ils étaient constamment en rapport. Ils y répondent immédiatement, non sans une grande simpli-■ cité, se contentant de laisser parler leur cœur. Et c'est dans le même esprit qu ils écrivent au Roi, leur père, leur éducation familiale excluant tout, protocole sévère. Le matin, ils rendent visite à une école communale ou libre, assistent à une distribution de soupe aux enfants des soldats partis pour laguerre,et reviennent par les boulevards en prenant, en quelque sorte, contact avec la population. L'après-midi, ils parcourent tel ou tel faubourg, fusionnant avec les passants qui les saluent ou les acclament, prouvant par leur présence qu'ils partagent les sentiments de tous les Belges. Parfois, ils sont entourés d'une marmaille aussi patriotique qu'encombrante, mais ils continuent à saluer les passants, en enlevant leur béret d'un geste rapide et courtois. Rentrés au Palais, ils s'occupent de l'ambulance de la Reine. Ces derniers jours, pendant que la petite princesse Marie-José travaillait, avec des doigts de fée, s'il vous plaît, à coudre du linge pour les blessés, le prince Léopold dressait des couchettes, montait des lits, aidé par le prince Charles, aussi zélé, mais moins prompt de mouvements. La récréation n'est pas oubliée et dans, le jardin du Palais, sous les grands arbres tissés de lierre, les enfants royaux se livrent, non sans une ardeur bien juvénile, aux jeux de leur âge. A l'heure des repas, ils se trouvent à table à côté de leur mère, du lieutenant-général Jungbluth, de la dame d honneur de Sa Majesté, de M. Plaes, précepteur du prince Charles, et de la gouvernante anglaise de la princesse Marie-José. Et la conversation s'engage sur les faits du jour, sur le patriotisme des Belges, la vaillance de 1 armée, l'organisation des ambulances, etc., en dehors de tout protocole. A midi, le prince Léopold s'entretient avec le lieutenant-général Jungbluth sur les événements.L'ancien et très distingué chef de notre état-major les commente au point de vue stratégique et déjà contribue, avec toute son autorité, à la formation militaire de l'héritier du trône. „ Telle était l'existence de nos petits princes avant leur exode en Angleterre, Il faut croire que ce transfert a opéré un -véritable bouleversement dans leurs paisibles habitudes ; mais on peut être certain que malgré la courtoisie de l'hospitalité anglaise, malgré les mille nouveautés qui sollicitent leur curiosité, leurs pensées se reportent sans cesse vers la Belgique, où une mère, un père et un peuple bien-aimés concentrent toute leur affection. Le LuxemlJOui'ÉS', journal quotidien, demande revendeurs dans ta prorince de Luxembourg. S'adresser a Véditeur ou au dépositaire poiu Arlon : Ph. Keyenbergli, Grand'Rue 31, Arlon. (A la Ville de Louvain.) Communiqués officiels ALLEMAGNE Berlin, 3 février. — Une attaque française a été refoulée à proximité de Perthes ; à part cela combats d'artillerie sur le front de l'Ouest. Rien de spécial à signaler sur la frontière de la Prusse orientale. En Pologne au nord de la Vistule nous avons rejeté la cavalerie russe. Au sud de la Vistule nous avons conquis Ho-min, localité située à l'est de Bolinon, et fait plus de 4000 prisonniers depuis le 2 février. Nous avons pris 6 mitrailleuses. Une attaque des russes-, effectuée pendant la nuit, a été refoulée près de Bzura. FRANCE Paris, 3février. Communiqués officiels de mardi. Le premier février a été caractérisé par une recrudescence du combat d'artillerie, et par une série de contre-attaques allemandes d'une importance d'ailleurs secondaire. Nous avons repoussé toutes ces attaques en infligeant aux allemands des pertes très sérieuses proportionnellement aux forces qu'ils avaient engagées. En Belgique l'artillerie lourde allemande a , déployé une activité particulièrement intense contre le front de l'armée belge. L'artillerie allemande s'est attaquée principalement à un point d'appui dont les Belges s'étaient emparés, il y a quelque temps dans la région de l'Yser. Autour d'Ypres, très violentes canonnades sur certains points. Entre la Lys et la Somme un régiment aile' mand a attaqué un avant poste anglais, et a réussi d'abord à le faire reculer. Après une série de contre attaques, les Anglais sont parvenus à réoccuper le terrain perdu et à s'avancer jusqu'aux tranchées ennemies. Notre artillerie s'est particulièrement distinguée dans le combat le long de la route de Béthune à La Bassée, combat dont il a été fait mention dans notre communiqué d'hier. Les effectifs allemands engagés dans cette action paraissent avoir été de la force d'un bataillon. Les deux premières attaques ont échoué sous notre feu. A la troisième, l'adversaire à réussi à pénétrer dans une de nos tranchées. Grâce à une contre-attaque à la bayonnette qui a immédiatement suivi, nous avons pu enfoncer les rangs ennemis. Quelques soldats allemands seulement, ont pu regagner leurs tranchées. Tous les autres ont été tués ou fait prisonniers. Entre la Somme et l'Oise, et sur le front de l'Aisne pas de fait remarquable, à l'exception d'une attaque allemande contre Beaumont-Hamel, qui cependant ne fut pas renouvelée. Notre artillerie lourde a bombardé la gare de Noyon, où l'ennemi s'approvisionnait, Il y a eu deux explosions dont la fumée a persisté pendant deux heures et demie. Dans la région de Perthes nous continuons à progresser méthodiquement. Nous avons réoccupé le petit bois situé au nord de cette localité. Dans le Woevre, l'ennemi a entrepris une attaque contre la pointe du bois « Le Bouchot » situé au nord-est de Troyon, attaque qui a été cependant immédiatement refoulée. Sur le front de Lorraine et des Vosges rien de ' spécial à signaler. Ail heures du soir : De la mer à La Lys, , l'artillerie allemande s'est efforcée sans succès de réduire la nôtre au silence. Dans la région d'Arras, fusillade pendant toute la nuit du 1er au 2 février. Pas d'autre attaque , d'infanterie. Nouveaux progrès près de Perthes-' les-Hurlus, situé à la lisière du bois dont l'occupation par nos troupes a été annoncée anté-\ rieurement. Dans l'Argonne, près de Bagatelle, nous avons | refoulé une attaque allemande. En Alsace, canonnade nocturne près de Uffholz ; progrès de nos troupes contre Niederburnhaupt. RUSSIE « Communiqué russe du 2 fév. Sur la rive droite de la Vistule inférieure, notre cavalerie a effectué avec succès une poussée sur le front s'étendant entre Biezun et Orschulewasel, soit à 15 Klm au nord de Sierpc. Nombre d'officiers et de soldats ont été faits prisonniers au cours de cette attaque. Le 31 janvier nous avons arrêté les Allemands nui avaient tenté de reprendre l'offensive, appuyés '•par le feu de leurs canons qui opéraient sur la ■rive gauche de la Vistule, entre les villages de Mokowo et Dublin. Au cours de leur retraite, les Allemands ont évacué le village de Mokowo. jusqu'au 31 à midi, toutes les attaques de "ennemi ont été refoulées, en partie grâce à des j: sauts à la bayonnette, en partie grâce aux fusillades. 'Entre i2'et 2 Meures, après que l'artillerie allemande fût intervenue, l'ennemi a réussi à s'approcher de nos tranchées qu'il occupa partiellement. Notre contre attaque générale qui eut lieu après 2 heures de l'après-midi ne laissa aux mains des Allemands qu'une minime partie de nos positions avancées ainsi qu'une ferme. Ainsi le succès que les Allemands ont remporté le 31, près de Bozimowrse présente comme étant insignifiant eu égard aux pertes que leur ont infligées nos assauts à la bayonnette et le feu de nos pièces. Des chefs estiment que notre artillerie a occasionné à l'enjiemi des pertes extrêmement importantes.Le feu de notre artillerie a dispersé des concentrations importantes de troupes, et a réduit au silence une série de batteries allemandes, en sorte que nous avons pu résister au feu violent de l'ennemi. La lutte dans les Carpathes continue. AUTRICHE-HONGRIE Vienne, 3 février. — Nous avons repoussé de violentes attaques russes, qui s'étaient prolongées durant la nuit, à l'est des « Bes-kides », en infligeant à Xennemi des pertes très sérieuses. Les combats qui s'y déroulent dans la partie médiane des régions boisées se poursuivent en notre faveur. Les troupes alliées qui se sont emparées hier des hauteurs que les Russes défendaient avec opiniâtreté, ont fait mille prisonniers et pris plusieurs mitrailleuses. En Pologne et dans la Galicie occidentale, la situation est échangée. La mort de Pie X, Depuis le début de la guerre, nous sommes pour ainsi dire retranchée du monde des vivants, et tels événements qui, en temps ordinaire, auraient captivé toute notre attention, ont passé chez nous à peu près inaperçus. C'est ainsi que la nouvelle de la mort de Pie X ne nous est parvenue qu'en de vagues échos. Nombreux sont ceux qui n'ont pas appris le détail des derniers moments du Souverain Pontife. Retraçons donc ici, à leur intention, et d'une façon tiès succincte, les heures suprêmes de cette belle carrière apostolique. An moment même où le monde était bouleversé par le conflit européen, une grave nouvelle, venue de Rome, jetait un indicible émoi dans la chrétienté : L'état du pape était désespéré. Tandis que le fracas des canonnades retentissait sur les rives de la Meuse et dans les Vosges, la cloche des églises romaines annonçait aux fidèles que l'auguste malade entrait en agonie. Le Souverain Pontife avait fait quelques semaines auparavantle geste pacifique, mais hélas ! inutile, qui aurait pu arrêter l'Empereur d'Autriche dans son projet. La douleur d'un échec avait-elle aggravé la santé chancelante de Pie X ? Seuls les confidents de sa pensée nous le diront peut-être un jour. Mais la coïncidence de çette mort avec les événements en cours est réellement frappante. Le samedi 19 août, l'état du Pape qui, jusque là, n'avait pas inquiété ses médecins : Dr Ma-chiafava et Amici, venait de s'aggraver subitement. Les médecins, aussitôt appelés, provoquèrent une expectoration qui procura un soulagement, et l'état s'améliora. Tous les cardinaux alors à Rome furent avertis, et la plupart arrivèrent au Vatican et se joignirent aux cardinaux déjà présents. Ce furent les cardinaux Granito di Belmonte, Gotti, Van Rossum et Caziano. Les sœurs, la nièce et le frère du Pontife furent mandés aussi. En raison de l'état alarmant du malade, Mgr Zampini, sacriste, administra au Souverain Pontife les derniers sacrements à 11 h. du matin. A la basilique de St-Pierre, et dans toutes les églises, le St Sacrement fut exposé, et de nombreux fidèles se pressèrent dans les temples pour demander à Dieu la guérison du pontife. Une foule considérable et profondément émue stationnait sur la place St-Pierre. Le notaire protocolaire du Vatican, Mgr Tani, fut appelé d'urgence. Vers midi, le pape perdit l'usage de la parole et s'assoupit après avoir prononcé ces derniers mots intelligibles : « Dieu désire m'épargner les horreurs de la guerre européenne. » Durant l'après-midi, tous les cardinaux entré rent à divers intervalles dans la chambre du pape, tandis que ses frère, sœurs et proches priaient à son chevet. Un bulletin médical public vers 8 h. du soir disait: « Les conditions de l'état du pape ne permettent malheureusement plus aucune espérance'. -^pfhdant Pie X n'est pas agonisant, et il a l'esprit relativement lucide. » A 10 h. 15 un nouveau bulletin fut lu devant une foule énorme, au pied de l'escalier de Constantin, par le Directeur de l'Osservatore Romano, exposant qu'aucune amélioration ne s'élait produite et que l'état du malade était extrêmement précaire. Le Pape expirait enfin, dans la nuit du 19 au 20, à 2 h. du matin, en serrant étroitement le crucifix sur son cœur. Conformément à l'usage séculaire, le cardinal camerlingue Délia Volpe affirma le décès par trois coups légèrement frappés sur le front du St Père. Tous les magasins de la place St-Pierre se fermèrent aussitôt ; quelques-uns avaient sur la porte une pancarte portant les mots : « Fermé pour cause de deuil mondial. » Les journaux parurent encadrés de noir et publièrent de longues nécrologies du pape, célébrant son pontificat qui fut un apostolat de paix. L'Osservatore Romano terminait son éloge funèbre par ces mots : « Le doux et angélique Pie X a fermé les yeux, frappé d'horreur par le terrible spectacle de la guerre. L'histoire dira que le principal et constant objet des soins et des aspirations de Pie X fut la gloire de Dieu et la régénération chrétienne des peuples. » Le Giornale d'italia ajoutait : « Il y a quelques jours, le pape avait donné l'ordre à tous les fidèles du monde de prier pour la paix ; aujourd'hui la main pitoyable de Dieu voile les yeux du mourant afin qu'il ne voie pas l'inefficacité de ses vœux contre la tragique fatalité de l'histoire des races. » Telle fut la fin de ce grand Pontife. La postérité le placera au rang des papes illustres parce que sa carrière fut toute de zèle anoslo!in <e. de. m.ble ch?ritc, ,çt de vues humanitaires. La chute ds Verdun en 1870 Nos lecteurs ne liront pas sans intérêt le récit de la chute de Verdun lors de la guerre franco-allemande. Ils pourront ainsi se rendre compte de l'importance stratégique extraor-naire de cette place forte et par là même de l'émotion qui doit saisir aussïlbien l'agresseur que le défenseur. " Verdun défendue par 1000 hommes de troupes régulières, 2,400 mobiles et 14,000 gardes nationaux, fut attaquée le 24 août 1870 par une armée saxo-prussienne (15,000 hommes), qui pouvait s'appuyer encore sur un corps aussi considérable demeuré non loin de Verdun, à Haudainville. L'armée assiégeante était commandée par le prince Georges de Saxe. Dès le matin, les troupes allemandes prenant position sur les collines qui entourent la ville, étaient prêtes à tenter l'assaut. La réserve demeurant massée dans les bois, une colonne s'approcha forte d'environ 6,000 hommes. Les tirailleurs ennemis, à travers les haies des jardins, s'avancèrent jusqu'à portée de fusil des murailles. La mousqueterie française arrêta les colonnes ennemies et les força à battre en retraite. C'est alors que se présenta un parlementaire allemand, chargé de sommer la place de se rendre. Les conditions étaient douces, comparées surtout aux conditions faites d'habitude. Le général Guérin de Walders-bach, commandant la place rejeta ces propositions. Aussitôt l'artillerie ennemie ouvrit un feu violent, et plus de 25,000 obus furent lancés sur Verdun. La population tout entière, décidée à la résistance, n'eut aucune faiblesse devant cette pluie de fer, et on compta bien des partisans, des éclaireurs volontaires, qui, la nuit, ne craignirent pas d'aller enclouer les canons allemands. Le matin du 24 août, à neuf heures, les officiers prussiens avaient dit : " Nous déjeunerons à Verdun. „ Le soir, repoussés par nos soldats, ils se vengèrent en bombardant la ville. Us avaient laissé devant Verdun près de huit cents morts. Et Verdun, résolue à se défendre jusqu'à l'épuisement de ses forces, redoublait d'énergie. Ses gardes nationaux servaient les pièces ; les vieillards, " des avocats, des notaires „, traînaient la brouette, tandis que le génie rasait les bâtiments qui gênaient le tir, et que les femmes et les enfants, au fond des caves, dont on avait garni les soupiraux de fascines et de fumiers frais „, faisaient de la charpie. L'investissement de Verdun cessa d'être complet d'ailleurs, au moment où l'armée allemande tout entière se réunit pour écraser à Sedan l'armée de Châlons que l'empereur conduisait aveuglément à la défaite. Après Sedan, des milliers de fuyards (deux mille quatre cents hommes) échappés au désastre, artilleurs, fantassins turcos, se réfugiaient, affamés, dans Verdun, et apportaient N 2 Le Numéro : 5 centimes Samedi, 6 février 1915.

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Cet article est une édition du titre Le Luxembourg: quotidien belge d'informations appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Arlon du 1915 au 1916.

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