Le matin

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s.n. 1914, 13 Septembre. Le matin. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cr5n87414b/
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'Dimanche 13 Sep embre 1914 QCJAXtfcE PAGfeS - ClIMfJ CEMTIME® 21me Année - N° 256 RÉDACTION ,( /IEILLE BOURSE, 39 ASVEE8 Téléphone Rédaction : S17 l Un an . . , . .fr. 1S.OO i««ER3 {Six mois 6. KO ^ /Trois mois .... ïï.JïO [ Un an Ï6.00 trrÉMKBR \ Six mois S.SÏO 11,1 /Trois mois .... K.OO ÉMAKCEB : France, Angleterre. Allemagne et Union | _05tale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. T.OO. Uboraement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AIVV3ERS Téléphone Administration : S <31 C. de CAUWER, Directeur ^zu3.on.ces ; Annonces la petite ligna, fr. 0.30 Annonces financières jd » S O© Réclames la ligne, s 1 ÎJ4» Faits divers corps id. » ES ©<f» Chronique sportive id. 1 3 OO Faite divers fin id. i ÎS.OO • la Ville id. » S.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces âe la "France, de l'Angleterre et fa T Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebégce a Co. Sur le front (De nos envoyés spéciaux.) Coucher de solei! Vendredi soir. Le poète assure que le soir ramène le silen-t Ce doit être îè de sa part une opinion juta personnelle. Le soir ne nous a amené rtiie série de déflagrations et d'explosions [ouvelles, accompagnées d'un tonnerre loin-ain qui faisait songer aux basses formida-jes des grandes orgues. Et le soleil s'est couché dans un ciel tour-denté et fuligineux, non sans nous avoir gradés avant on départ d'un magnifique arc-ji-ciel, enjambant à l'opposé toute la campa-me, signe d'alliance évidemment que le Dieu les armées concluait en ce soir solennel avec p armes belges. i Avant que le jour tombât, nous avions sasté aussi à la mort du moulin. Mon cama-aiïE. V. vous aura dit les raisons d'ordre Blaire qui exigeaient c-étte sommaire exécute ne veux voir, moi, dans sa chute, que unertume d'une fin de règne et la chute d'un Lire. Depuis trente ans au moins il domi-iait, du haut de sa colline, la contrée, fau-bant les quatre vents du geste de ses bras, bute la moisson des alentours venait à lui ; son joyeux tic-tac scandait la fuite des eures légères. A présent, la guerre à passé. b dernier coup de vent qui assaillit le vieux loulm fut trop cruel, il lui arracha deux de !s ailes et disloqua les autres. C'était un vent j catastrophe. Une cartouche de tonite fichée sa base, l'avait soulevé tout entier, puis-peiié et il s'était démoli, démantibulé, ré-lit en pièces en retombant. Nous sommes remontés voir les débris. Voici s pans d'ardoise déchiquetés, voici mis à nu omme ses entrailles, ses engrenages à jamais îentieux. Une aile, ou plutôt la membrure une aile pointe encore tristement vers le ciel ' des sapeurs déjà s'occupent de l'achever coups de hache. Là-bas, le bruit des shrapnels, dont le feu ' Éclatement se fait plus vif à mesure que la lit gagne la campagne, se poursuit sans dis. intimer. La bonne hôtesse Hais il faut songer à nous loger et comment ire dans ce pays presque entièrement défie? Des soldats qui s'apprêtent au bivouac • jolent bien nous faire cadeau de trois Bottes ipaillê. Voilà qui suppléera au plus douillet , animer. Reste à trouver l'huis accueillant, , fcite, grange, auberge où nous pourrons jp&itendre en attendant le combat de de- i ÈM. pus le trouvons par bonheur sous les ap- ( tantes d'une de ces fermes-cabaret de cam- ' ape qui abondent au long de toutes les ' »nd'routes de Belgique. ' Une brave femme de quarante-cinq ans en-p en est l'hôtesse. Son mari et son fils n été emmenés par les Allemands. Cela ne 1 rprend même plus, c'est l'antienne perpé- ' elle. Et cette femme nous refait le récit l'arrivée des soldats. Ils ont tour pris, ' M Hen payer, ont pillé les tiroirs, les caves, ! 'greniers, ont rudoyé et brutalisé les fem- < «et:emmené les hommes vers Louvain. < «s d'écouter les mêmes histoires, nous in- 1 «tas notre couchette sur le carreau de la lie commnne, et tentons de dormir. Autour i 1 mus les enfants de la maison ont piaillé t | temps, puis sont montés vers le grenier, c ®°rs le canon s'est tu. On cesse de s'entre- i er Jusqu'à l'aurore. Dormons..! Le réveil | Samedi matin. ! est un peu plus de trois heures lorsque premier grondement lointain nous annonce grande bataille — la plus grande ba-r'de cette campagne — va se poursuivre. t L»e heures moins le quart notre auto sur le chemin dans la direction de We- î1 fflael. li "/ait noir encore. Dans les champs qui P ™ffit la route, de grands feux de branchage ■ les hommes en des tableaux du plus ^ ,Mge effet. ? ® le chemin, les batteries attendent I'ins-tin rentrer dans la danse. Les chevaux f . nnent nerveux encore en grattant le sol. j: ^ causons longuement avec les officiers. " ««s, dit, qUe les perspectives sont excel- £ >1» 1ue nous pouvons garantir, c'est fémoral des troupes n'a jamais été meil- ^ il°M r®S®Snons d'un pas guilleret, que sti- ? : ,, a fraîcheur nocturne, notre observatoire )«i>Ve 1®' 'a colline du moulin. ^ ij~s hier soir, le spectacle s'y est radi- i* to , m°difié. L'artillerie s'est déplacée ; J? » ; Ies officiers, dans le jour naissante « rougeurs vont se refléter au loin sur ?, : n Bas des nuages, sont au travail. 11 jj ?os Pieds, le damier des champs verts f, (m» rés s'étend, et nous distinguons is à ?es, se meuvent dans trois directe i l01s- suivant la grand'-se'nti anîassin5 et la cavalerie longeant lL ersuùu Piquant droit à travers champs. 'cflance, petits soldats de Belgique ! fiez-nous des gerbes de laurier nou-ij' 'à s ÏÏ°n fonne depuis l'aube et les shrap- hi r 'axent derechef avec une rageuse fu- P1 ci Un duel d'artillerie % iTf1 soir' à l'extrême-droite. Voici le ta- éc wons i combat d'artillerie. Nous nous m ts c'L^s mi village ravagé par de ré- i sattoU , Dans la grand'rue, les cais- 'pi le w i eurs 1uatre chevaux sont ran- 1 ce le tnm murs ébréchés. D»ns la cam- ri proche. canons sont répartis, i bois h S lrr^gl^iers. Ils tirent par-dessus Le Citent f8, la, direction d'autres fourrés pE te (ta m •» f "sillade et la pétarade intermit- g< Ul® mitrailleuses. - ,-yj Puis, soudain, l'un des artilleurs, lève la main : Pan I le coup part, l'obus siffle et l'on n'a pas le temps de se reconnaître, qu'une seeonde, une troisième, une quatrième déflagration se produisent qui secouent l'air et détonent en éveillant les quatre échos. Puis tout à coup, là-bas, d'autres coups, comme assourdis, répondent. C'est l'artillerie allemande qui cherche nos pièces, invisibles pour elle, et qui tire bien au delà dans une mauvaise direction. Alors, soudain, en arrière de nos batteries, quelques coups moins bruyants se font entendre, suivis tout aussitôt d'une sorte de hululement. Ce sont nos shrapnels qui partent. On les voit distinctement éclater au-dessus des fourrés 3'où part la fusillade ennemie, à quelque vingt mètres du sol. Ce n'est pas que les Allemands ne répondent. Oh ! que non 1 De différents côtés leurs shrapnels pleuvent et font dans l'air des bulles de fumée. Mais il est d'observation générale que leurs projectiles éclatent trop haut. Le duel d'artillerie se poursuit de la sorte, créant une espèce de dôme d'acier volant pardessus le combat des lignards qui se canardent avec zèle et furie. Ah ! le courage, l'entrain de ces petits soldats. Quel exemple, quelle belle leçon d'énergie. Et la bataille dure toujours et durera demain encore. — R. S. La soiree de vendredi Vendredi, 18 heures. Je vous ai signalé dans ma précédente correspondance que l'on avait fait sauter le moulin de Wezemael. Le vieux moulin a bien résisté.La canonnade continue violente. De loin je vois des usines entre Aerschot et Louvain qui sont presque entièrement détruites. Un peu plus loin c'ést une colline couronnée de sa magnifique abbaye et qui se trouve sur la route-ie Louvain à Malines. Wespelaere, au loin, est en feu et tandis que nos canons continuent à faire de terribles ravages dans les rangs allemands, il est décidé ie faire sauter les derniers débris du moulin jù j'ai établi mon poste d'observation. L'on met 20 kilos de tonite sous les ruines du moulin. Une nouvelle fois la conflagration Sclate et malgré tout le vieux moulin résiste ;ou jours. La bataille malgré le soir qui tombe est toujours dans toute son activité. Les Allemands se replient sur Louvain, mais ci une nouvelle surprise les attendra. Voici l'obscurité qui tombe entièrement; le •■mon ralentit sa voix et il est temps que nous :herchions un gîte. Mes compagnons me nomment d'office capi-aine de ravitaillement et me voilà en quête le quelques bottes de paille que je découvre fa-;ilement, grâce à l'obligeance de l'état-major. nous chargeons le tout dans l'auto et en mar-:he pour découvrir un abri. A Gelrode, une petite maison où brille une umière. Nous frappons à la porte et dès que 'on nous sait Belges nous sommes reçus à bras >uverts. Immédiatement l'hôtesse et ses enfants éten-lent la paille dans la grande salle, tandis que es coussins de notre auto nous serviront de rAversuis. La brave femme nous donne des ouvertures et nous voilà installés comme des >rinces. Dans la cuisine ronfle un bon feu et la mé-iagère nous apprête un bon café bien chaud andis que l'on nous donne quelques tranches e pam noir qui déchire nos gencives tellement 1 contient du sable. Dans le voisinage, les Allemands ont oublié ne vache et cet heureux hasard nous permpt e déguster un excellent lait qui nous récon-i arte entièrement. On nous parle de leur passage Nos hôtes ont eu les Allemands ici pendant •ois semâmes. — Jamais, nous déclare la brave femme je ai vu de telles brutes. Ils sont entrés ici et 1 premier geste fut d'inspecter les tiroirs our voir s'il n'y avait rien à voler » Mais, ajoute-t-ell-e, tandis que ses petits eux pétillent de joie, j'avais pris mes pré-autions: tout était enlevé et enterré dans le irdin. Les sales bourgres n'ont rien trouvé' » Le soir de leur arrivée ils nous ont dit >ut à coup: « Heraus! ». Moi, mes enfants et ies petits-enfants nous avons dû les suivre à ied jusqu'à Louvain, où nous avons été pou«-îs, femmes et enfants, dans la rue de la Sta-on qui brûlait. Les brutes tiraient de toutes arts et je ne sais vraiment pas comment mes îfants et moi avons échappé. Le sbir, nous imes enfermés à la caserne de la rue St-Mar-n et le lendemain nous dûmes revenir à Aer-;hot où nous avons été enfermés dans l'église sndant deux jours. Enfin, nous avons pu igagner notre maison. La porte était toujours iverte comme le jour ou nous l'avons quit-e. Quant à mon mari et mon fils, je ne les . plus revus depuis trois semaines. Que sont-s devenus? La reprise des hostilités Samedi, 3 heures matin. Il fait une nuit superbe, de temps en temps, intervalles égaux, le canon tonne et dès 3 îures nous sommes tous sur pied. Je m'im-•ovise cuisinier. Tout le monde vide ses pôles et nous trouvons quelques tablettes de ,cao avec lesquelles je fais un excellent cho-dat. Nous voilà bientôt en route vers le ïamp de bataille. Il est exactement 4 heures 5 minutes quand late le premier coup de, canon et aussitôt la .nonnade fait rage de part et d'autre. Il est facile de voir que nous avons fait des ogrès car je me suis à nouveau posté sur la lline du moulin et toutes nos troupes se di- : jent vers le Nord. Au fond du superbe panorama se dresse 1 mvain. Au travers de mes jumelles je vois 1 .rfaitement la belle tour transparente de Ste- ' irtrude et les flèches élégantes de l'hôtel de I ' lie. ,|-1 Mais que reste-t-il, hélas ! de la belle citée brabançonne ?... Je descends de mon observatoire pour prendre la route de Louvain; à petite allure, nous avançons et dépassons plusieurs de nos troupiers* qui se rendent au feu. Soudain, un officier crie : — Halte ! Où allez-vous ? — A la bataille. — Mais arrêtez donc : vous êtes ici aux avant-postes; cinquante mètres de plus, et vous êtes sous le feu "des lignes allemandes 1 Il est temps que nous fassions machine en arrière... mais voilà la panne. Un pneu vient de crever. Il s'agit de réparer en vitesse, car la moindre retraite de nos troupes et nous sommes prisonniers 1 Heureusement, les Belges ne reculent jamais et nous pouvons reprendre la route d'Aerschot, non sans avoir l'impression que la situation de nos hommes est des meilleures. D'Aerschot je me dirige sur Heyst-op-den-Berg et de là sur Malines. Le temps d'un peu nous restaurer à Malines et nous nous remettons en marche vers l'aile droite qui tient ici aussi les Allemands en respect. Il n'est plus question maintenant de bombarder Malines. Les ennemis se replient ici aussi, et notre artillerie fait des ravages épouvantables. En résumé, donc bonne journée. Les Belges doivent être fiers de leur armée : elle est en train de s'illustrer pour toujours dans les annales de l'histoire. — E. V. La situation La bataille au Sud-Est d'Anvers se poursuit ANVERS, samedi, 10 heures soir. — Officiel. — La bataille engagée au sud-est d'Anvers s'est poursuivie aujourd'hui avec acharnement. A notre gauche, une contre-offensive exécutée par des troupes sorties de Louvain a obligé notre division d'aile à céder du terrain. Par contre, au centre et à droite, notre infanterie a progressé dans les meilleures conditions.Le combat se p ou suivra demain et tout laisse l supposer que, grâce à l'entrée en action de troupes fraîches, tenues jusqu'à présent en 1 réserve, la situation de notre gauche pourra ' être rétablie. ( A i Chez les Français : NOUVELLE VICTOIRE j DES ALLIÉS ; 6 LONDRES, 12 septembre.— Le « Daily News » p publie une édition spéciale avec une dépêche c de Paris datée de vendredi dans la nuit : t « J'ai reçu un rapport par automobile, du s front, annonçant que les première et deuxiè- c me divisions de notre première armée avec s l'artillerie et la cavalerie françaises détachèrent et vainquirent une force écrasante ennemie à 60 milles au nord-est de Paris, capturant 6,000 prisonniers et 15 canons. » — Reuter. Communiqué officiel français PARIS, 12 septembre. — Communiqué de 3 heures. — A notre aile gauche, les Allemands ont engagé un mouvement de retraite général entre l'Oise et la Marne. Hier, leur d front était jaionné par Soissons, Braine, Fis- r mes et la montagne de Reims; leur cavalerie semble épuisée. Les forces anglo-françaises qui ies ont poursuivis n'ont trouvé devant elles, dans la journée du 11, que de faibJes ré- ] sistances. Au centre et à l'aile droite, les Al- ' lennands ont évacué Vitry-le-François, Où ils s'étaient fortifiés, et le cours de la SauSx. Attaqués à Sermaize et Revigny, ils ont abandonné un nombreux matériel. Les forces allemandes occupant l'Argonne ont commencé à céder. Elles battent en retraite vers le Nord, par la forêt Belle-Vue. En Lorraine, nous avons légèrement pro- c gressé; nous occupons ia lisière est de la fo- a rét de Champigneulle, Rehainviller et Gerber- q vilïer. c Les Allemands ont évacué Saint-Dié. ji L'armée beîge agit vigoureusement contre e les troupes aHemandas qui observent ie camp A retranché d'Anvers. — Havas, i 2; IP Note. — Braine et Fismes, village et Tille, q à l'ouest et sur la ligne de Beims. a Gerbcrviller et Rehainviller, ville et village, i ci au sud de Lunéville. u d M. POINCARE A M. WILSON v Voici le texte d'un télégramme adressé par cl M. Poincaré à M. Wilson, président des Etats- n Unis d'Amérique : d: g; « Bordeaux, le 12 septemnre 1914. i ci ,61 » Monsieur le Président, » Je suis informé que le gouvernement aile- ni mand a cherché à surprendre la bonne foi de qi Vatre Excellence en alléguant que des balles li idum-dum» auraient été fabr'quées dans un bc itelier de l'Etat français et utilisées pax nos soldats. , c< » Cette calomnie n'est qu'une audacieuse in- ei .«rversion des rôles. d< • L'Allemagne a depuis le commencement de m a guerre employé des ballés « dum-dum » et b< .ommis de quotidiennes violations du droit te les gens. Dès le 18 août et à plusieurs reprises d< lepuis lors nous avons eu l'occasion de signa- cc er les attentats à Votre Excellence et aux al La 3m8 armée française capture toute l'artillerie d'un corps allemand - La retraite de l'ennemi est très rapide LONDRES, 12 septembre. — Communiqué du Pressbu-reau. — Nos troupes franchirent l'Ourcq et firent ce matin une poursuite rapide contre l'ennemi. 200 prisonniers furent capturés par la cavalerie des alliés qui se trouvait cette nuit enire Soissons et Fismes. L'ennemi bat en retraite au nord de Vitry. La 3me armée française captura toute l'artillerie d'un corps. Nos aéroplanes rapportent que la retraite de l'ennemi est très rapide. Confirmation AWVERS, samedi, 10 heures soir. — ILa légation britannique à Anvers communique une dépêche reçue de Sir Edward Grey, eonfirmant officiellement les informations ei-deseus. puissances signataires de la convention de La Haye. » L'Allemagne, qui a connu nos protestations, cherche aujourd'hui à donner le change et à se ménager des prétextes mensongers pour se livrer à de nouveaux actes de barbarie au nom lu droit méconnu et de la civilisation outragée.» J'envoie à Votre Excellence une protestation indignée. » Raymond Poincaré. > Les colonies allemandes Les Anglais prennent Herbertshohe ANVERS, samedi, 10 heures du soir. — Com-nunicâtion de la légation britannique. — Sir ■"rancis Villiers a reçu de Sir Edward Grey la îouvelle que l'Amirauté a reçu un télégramme lu contre-amiral Patey, chef de l'escadre aus-ralienne, annonçant l'occupation, le 11 sep-embre, de la ville de Herbertshohe, dans l'île le Nouvelle-Poméranie (anciennementappelée Nouvelle-Bretagne), l'île la plus grande de 'archipel Bismarck. Cette île est située à l'est le la Nouvelle-Guinée allemande. Le drapeau tnglais a été hissé sans opposition. Un déta-hement de débarquement, sous les ordres du ommandant Beresford, de la mariné austra-ienne, s'était établi sur la côte au lever du our, sans que l'ennemi s'en fût aperçu. Tan-lis qu'il procédait à la destruction de la sta-ion de télégraphie sans fil, il rencontra une ive opposition. Le détachement dut se frayer m chemin, sur un parcours de quatre milles, , travers la brousse, la route étant minée en ilusieurs endroits. L'officier allemand qui ommandait les troupes installées dans des -ranchées à 500 yards de la station de T. S. F., ; 'est rendu sans condition. Des canons ont été < ébarqués et d-es mesures sont prises pour : 'emparer de la station. ■ ■I"a"' i Chez les Anglais 1 LE CARDINAL MERCIER ARRIVE A ' LONDRES 1 LONDRES, 12 septembre. — L'archevêque ,J ■e Malines est arrivé à Londres ce matin, en ( oute pour Anvers. — Reuter. < _ < 1 i Un Malines et Yilvorde < ! Un voyage à Malines n'a plus du tout le ïractère de reportage de guerre qu'il avait cquis il y a quelques jours. C'est un voyage uelconque, pour lequel on ne nous délivre < ^pendant, à la gare de l'Est, de billet que * isqueDuffel. Le reste s'effectue cumpedibus, i carriole, en auto, bref comme on peut, joutons que hier matin le train de 10 heures Jj ! a même eu, avant d'arriver à Duffel, une înne conséquente. Emoi des rares voyageurs . ne contient le train; tous poussent la tête iîx portières. Et l'émoi se change en une srtaine anxiété quand on entend au loin ne canonnade assez nourrie : — C'est-du côté ® 3 Malines. On recommence à bombarder la ,11e!... ri Heureusement, le train se remet en mar- ° ie et, renseignement pris, la panne prove-îit de ce que l'on réparait la voie à quelque .stance. Duffel n'est pas hospitalier : chef de ire, employés, gendarmes vous passent au ■ible et finalement vous lâchent autant dire i pleine campagne. Cela finira par s'améliorer. Nous ne don-ms même pas huit jours aux événements, f ie les Anversois iront en famille voir à Ma- n nés la tour de Saint-Rombout et les maisons j, imbardées. c En attendant, descendu à Duffel avec deux r impagnons de voyage qui comptaient aller îx jusqu'à Bruxelles, nous en étions à nous n îmander comment nous arriverions à Mali- n îs, quand la providence vint nous tirer d'em- c irras. Elle se montra sous l'aspect d'une sor- n de voiture maraîchère haut perchée sur ïux roues. Deux Malinoises qui pour la cir-instance s'étaient parées de leurs plus beaux j, ours et portaient au cou de grosses chaînes a d'or y avaient pris place derrière le conducteur. Nous hélons celui-ci et l'accord fait nouj montons dans le véhicule.Les deux Malinoises, qui rentraient dans leur ville après l'avoii quittée il y a quinze jours, paraissaient se demander sérieusement ce qu'elles en retrouveraient. La canonnade qui se rapprochait — ou dont nous nous rapprochions — accroissait naturellement leur perplexité : Gode den Heer! qu'est-ce que cela sera encore!... — On avait dit que c'était fini... — C'est votre faute, Marieke, on pouvait encore rester quelques jours chez mon frère. Abrégeons. Arrivé sans plus d'encombres — après quatre heures de voyage ! — à destination, nous sautons à terre et nous revoilà en-pays de connaissance. Malines semble sortir d'un mauvais rêve. La circulation a repris. Boutiques, cafés cabarets ont rouvert. C'est l'heure de déjeuner et dans l'air -flottent de vagues effluves d'omelette au jambon. Des soldats et encore des soldats. Et que d'autos 1 A la gare, notre destination, des trains de blessés s'organisent. Un lieutenant-colonel et la Croix-Rouge surveillent. Â l'ambulance installée au Séminaire, nous trouvons M. le docteur Allo, chef de la première colonne d'ambulance de la 5me division. Il nous confirme ce que nous savions déjà, c'est-à-dire combien ia bataille avait été chaude vendredi dans l'après-midi sur le front d'Hofstade. La. canonnade que nous avions entendue le matin s'était graduellement éloignée du front d'Hofstade dans la direction de Vilvorde. II semble cependant, d'après ceux de nos collaborateurs qui, depuis deux jours, ont parcouru tout le front depuis Aerschot, que le canon, comme m le verra d'autre part, ait encore tonné plus près d'Hofstade hier à partir de 3 heures. Mais cela n'est pas de notre ressort. Relativement à l'importance numérique de nos effectifs engagés,il nous a semblé que le nombre ies blessés n'était pas excessif. Les panse-nents sommaires s'effectuaient à Malines, à a gare même. Les blessés étaient ensuite sou-;enus par les ambulanciers, qui les aidaient à îravir les marches conduisant au quai où chauffaient les trains. Remarqué à l'ambulance du séminaire de.» imbulancières anglaises et américaines. Plu-iieurs sont très riches et consacrent leur for-une et leur science au périlleux ministère fu'elles exercent. L'une d'elles aurait même soigné les pestiférés en Mandchourie. Entre deux pansements que ces professionnelles du dévoue-nent exécutent avec une dextérité étonnante, :lles grillent des cigarettes. Notre visite à la cité archiépiscopale prit fin iur ce détail. Une auto militaire nous permit te réintégrer Anverà — dans des conditions, >ar conséquent, moins précaires que celles qui ivaiént marqué, à l'aller, la seconde partie de îotre trajet. — Spce, Sur le front russe Les opérations russes »e développent avec grand succès PETROGRADE, 11 septembre.— On annonce ;ue les opérations offensives des troupes se éveloppent avec grand succès. Les troupes allemandes sont dans la région e Grodelt, sur le théâtre de la guerre autri-hien.Les opérations des troupes sur les deux ailes t derrière l'armée autrichienne de l'Ouest ont favorables aux armées russes. Près de Ravarouska, le mouvement débor-ant contre le flanc autrichien se prononce vec succès. — Reuter. La tranquilité russe LA FOIRE DE N1JNE-NOVOGOROD La grande foire de Nijni-Novogorod, qm aurnit le critérium le plus évident du mouvement économique de la Russie, présente, dans circonstances actuelles, un intérêt tout spé-ial comme preuve de la résistante écono-aique du pays. Or, la foire fonctionne d'une façon relative-lent favorable, s'écartant peu des voies nor-îales. On constate simplement l'absence d'a-tieteurs étrangers de l'Europe, ce qui réduit aturellement l'ampleur des transactions. La conclusion à tirer, c'est que la Russie en-•evoit l'avenir avec calme et confiance et que îs rodomentades allemandes ne l'émeuvent ucunement.

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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