Le matin

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s.n. 1914, 21 Août. Le matin. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mk6542kg8n/
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f^endredi 21 Août 1914 QUATRE - CIMQ CENTIMES 21meAnnée N° 233 RÉDACTION /IEILLE BOURSE, 39 rf ANVERS Téléphone Rédaction : «l'y jvtionûements : i Un su » • • 12 00 , „.s ) Six mois « SO US,IE /Trois mois .... 3.KO ! Un ail 16.00 Six mois .... % 8.KO Trois mois .... îî.OO L ,«» ■ France, Angleterre, Allemagne et Union S pu trimestre, fr. O.OO. - Hollande et [ puclré, par trimestre, fr. T .OO. |jutounenient se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JODRML QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur Annonces ; Annonces la petite ligne, fr. O.SO Annonces financières id. » 1 OO Réclames la ligne, » 1 îîO Faits divers corps id. » 3.0(1 Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin id. » S .OO La Ville id. » S.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de Ta France, de VAngleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebègue & C°. DANS LES SPHÈRES OFFICIELLES f pans les sphères officielles, nous rte sau-rions assez le dire, le calme et la confiance fe pius absolue continuent a régner: _ Il ne saurait en être autrement, nous jisait M. le ministre Helleputte avec lequel Ls nous trouvions hier, il ne saurait en Jùe autrement pour ceux qui envisagent la iiiijation en connaissance de cause, .^.continua notre interlocuteur, je puis ions assurer que ma conviction repose sur jo faits certains. Notre plan de défense, iceçii dëpuis bien des années déjà, pré-iovait l'intervention d'une ou de plusieurs puissances garantes de notre neutralité. J1 oapas varié. Depuis l'entrée des Allemands jur notre territoire, il a été suivi scrupu-l'ji'jement et héroïquement. Inutile d'ajouté avec quel éclat et avec quelles consé-,a!Kes désastreuses pour l'ennemi. ( , Mais beaucoup de gens errent à cet Lffl en sîîmaginant que ce plan défensif «dirait du jour .au lendemain devenir of- m. < Quoi qu'il en soit, la concentration de litre armée devant Anvers, prévue égale-mi, en termine la première phase. Nos sïïb, grâce à nous, ont eu le temps d'atlante les positions qu'ils doivent occuper. Due nous reste qu'à garder la nôtre, ce qui aiweltement ne pourra se faire sans combats. Que nous ayons ensuite à intervenir lans une action générale, c'est très possible t le moment en est probablement moins toigné qu'on semble encore le croire.» Le ministre, avec • la perspicacité sou-' iante qui le caractérse, nous développe [uelqnes considérations sur la psychologie ta Belge. Elles ont leur poids à l'heure ac-uelle. — «Indépendants depuis 1830 ! s'é-jie-t-il. Mais indépendants les Belges l'ont eujours été, aussi haut que l'on remonte ians l'histoire et bien qu'ils aient vécu sous les régimes divers. Etouffer ce sentiment a eui est impossible. Tout essai d'oppres-ioa a pour effet de le porter au paroxys-ne, C'est le secret de notre force aujour-l'hui-nTrès intéressants aussi les préliminaires i» l'ultimatum adressé de Berlin à la Bel-■jqae et montrant bien la duplicité allemande. Jusqu'au dernier moment, on s'est Rforcé k nous rassurer. lie 2, au soir, tpund S y eut conseil au palais et qu'on leur présenta l'ultimatum, plusieurs ministres s'en montrèrent très étonnés. Mais on Boutait tout de même et chacun se tenait jur ses gardes. Heureusement ! On coHoque avec un artilleur en auto, «ans lequel M. Helleputte reconnaît un de Ks ingénieurs, un autre avec M. Leclef, pénateur, et notre conversation reprend. [Mais rue de l'Hôpital, nous croisons quatre lignards du 9me, que M. Helleputte torde, Couverts de poussière, la sueur t'ir perlant sur le front, sac au dos, le pgot à la bretelle, ils marchaient pesam-»ent comme des gens qui ont des kilomètres dans les jambes. Nous leur faisons Wnaître la personnalité de M. Helleputte » ils saluent militairement: - Nous arrivons d'Aerschot, dit Pun ta, répondant à une question du minis-"■ Ca a chauffé ferme, oh! oui... - Avez-vous perdu beaucoup de mondeg r~ Nous.avons des blessés, mais pas trop. cependant qu'il y a une compagnie ®e dont il ne reste pas grand'chose... m cela est dit sans emphase, de la f® la plus naturelle du monde. 'M®, permettez-vous de vous demander Mes étaient vos occupations avant d'être rappelés sous les armes? - Moi, M. le ministre, je terminais- ma fmae année à l'école des mines. Et moi, je suis avocat à Bruxelles. Et vous? ; ~ Je suis tailleur. quatrième était employé. mmt i P®rJOC'es comme celle-ci rappro-les rangs sociaux... fait le ministre souriant. fcent Dîi'it,aires prennent congé et s'éloi-y APr®s les avoir suivis des yeux un j,]. Ti > Helleputte émet une réflexion _^us interprétons ainsi: C! | c nos sentiments, il est toujours V 'ant de penser que si nous avions leur A «?S en fe™ns autant. L ^tcur, nous quittons le ministre, 1 frstiennS rernercier de l'intéressant en-fc, i^i'Jquel il avait bien voulu se prê- ■ i DES BRUITS La situation à Tongres < !°?,te la journée d'hier, le bruit a ! ^'siiriii (|ue le drapeau français flot- 1 ï{®e oii» i Les Plus optimistes ajoutaient ] rmet m,0 , français avaient, repris Lou- i r '^erschot colonne allemande était coupée put HenV°m®- cherché à nous informer en ^ fée, no. ' ®a)s, jusque fort tard dans la soi- \ pation I,avons pu obtenir aucune confir- c « s'ajjit ,ces 110uvelles. pissancp „°n° de simples bruits qui ont pris t P'ais si' ?" "e. sait où. t r"Va'o r» P,rise S1 soudaine de Liège et de tes Français nous paraît peujr vraisemblable, une marche en avant de nos alliés vers cette ligne rentre dans le domaine des choses possibles. Voici, tout au moins, un fait strictement authentique qui nous permet de le supposer. Hier, à 4 heures de l'après-midi, nous avons reçu la visite d'un de nos lecteurs, dont la famille habite à Tongres. Depuis le début de la guerre, les Tongrois ont entendu le canon des forts de Pontisse et de Liers. Ils ont vu passer par leur ville des milliers et des milliers de cavaliers allemands. Tous ces faits ne leur ont causé aucune émotion et ils sont tranquillement demeurés chez eux... Or, lùer après-midi, notre lecteur a reçu un télégramme expédié de Maastricht, par lequel son frère lui apprenait que tous les Tongrois avaient évacué leur ville pour gagner la Hollande.Quel est le fait nouveau qui a pu amener les habitants de Tongfes à fuir ainsi précipitamment, alors qu'ils avaient assisté sans broncher au passage de milliers de uhlans, de hussards de la mort et que les grosses pièces de siège tonnant contre les forts liégeois ne les avaient en rien intimidés? Le télégramme, probablement censuré, dit simplement: « Tongres évacué, tous sauvés. » Encore une fois, que s'est-il passé? Et ne sommes-nous pas en droit de croire que si les Tongrois se montrent brusquement aussi affolés, c'est qu'ils se trouvent sous la menace d'une grosse bataille dans leur voisinage immédiat?Il ne s'agit plus ici d'un simple bruit, mais d'un fait réel, dont nous nous efforçons de tirer des conclusions qui s'imposent... * D'Anvers à Haren Parmi nos troupiers Nous avons repris cet après-midi notre excursion dans la province et nous avons pu pousser une pointe jusqu'à Haren. Disons-le de suite pour tranquilliser ceux qui pèchent par excès de pessimsime: sur tout le trajet d'Anvers à Haren, nous n'avons rencontré aucun soldat allemand. Par contre, nous avons vu nos braves troupes, qui avec un entrain admirable marchent vers leur point de concentration. Mais procédons pai ordre. Parti à 16 heures d'Anvers, nous passons à la porte de Berchem où nous rencontrons les premiers ruraux fuyards qui arrivent vers Anvers dans tous les véhicules imaginables. [ Certains de ces malheureux poussent devant î eux quelques vaches, tandis que dans des charrettes se trouvent accumulées toutes sortes d'objets de ménage. Nous remarquons une petite charrette traînée par un âne, dans laquelle se trouvaient entassés six enfants. Ce défile lamentable fait une impression profondément pénible et chaque fois que l'on interroge ces fuyards, leur demandant pourquoi ils ont quitté leurs foyers ou s'ils ont vu des Allemands, ils répondent invariablement: «Nous n'avons rien vu, mais l'on nous a dit que les Allemands allaient venir!» Vers 16.30 heures, après de nombreux arrêts, nous arrivons à Vieux-Dieu, où nous croisons un détachement de cavalerie belge. Nous sommes surpris de voir que ces soldats portent d'énormes lances en acier et que beaucoup d'entre eux tiennent des chevaux en laisse. — Avez-vous de nouvelles lances? demandons-nous à l'un des soldats. — Non, monsieur, nous répond-il, mais tou- 1 tes les lances que nous avons sont prises à . des uhlans que nous avons tués en leur laissant nos armes dans le ventre; Le cheval que ! je monte, ajoute notre interlocuteur, est celui d'un cavalier allemand, et je puis vous assurer que nous nous sommes entièrement remis à neuf aux frais des «Alboches». Nouvelle avance à l'allumage, et nous arrivons vers 17 heures à Contich. Grand remue-ménage dans le village. De 1 toute part débouchent des soldats et à pe- ' tite allure nous accompagnons nos braves j pioupious qui nous font un gros succès quand 1 nous distribuons quelques numéros du Matin. 1 Tous sont avides de nouvelles et immédiate- 1 ment il se forme des groupes, tandis qu'un 1 des soldats lit à haute voix le journal. Tout le long de la route c'est un défilé inter- J minable de troupes de toutes armes, qui se î rendent à X... 1 Vers 17 heures 30 nous arrivons à Waelhem I où les « Water-Works » travaillent avec leur £ activité ordinaire. L'on nous donne l'assurance 1 qu'Anvers ne doit rien craindre et que toutes f les mesures sont prises pour que la métropole £ soit fournie d'eau tout comme en temps ordinaire.Au pont de Waelhem nouvel arrêt. C'est une 1 panne. Dès que les soldats voyent notre auto 1 arrêtée ils s'empressent et nous aident. L'un c l'eux déclare : — L'on va. vous donner un coup de main. s Monsieur, cela me connaît. Je suis mécani-;ien. Nous allons vous remettre en route. En effet, après quelques minutes notre mo-eur se remet à ronfler. Arriver au pont de iVael'hem une sentinelle se met en travers le la route, le doigt sur la gâchette du fusil a baïonnette en arrêt. Bigre ; il ne ferait pas bon de vouloir pas- a 1er sans montrer patte blanche. s Nous arrivons à Malines vers 18 heures, e< s :e qui nous frappe avant tout, c'est la parfaite ï ranquillité. Il est vrai que beaucoup de volets a ;ont clos, mais les terrasses des cafés sont e lien garnies, et les braves Malinois n'ont nul- « enient l'air de gens qui auraient les Allemands P i leurs portes. s A la Grand'Place, nouveaux fuyards, qui 'iennent de Heyst-op-den-Berg. b Ceux-là ont vu les Allemands et une pauvre u ïeille qui pousse devant elle une vache nous c lit : « Och, Mijnheer, d<e Duitschers, wat bru- r aal menschen, ze hebben onze koeien willen 1' looden !» :ri Devant l'hôtel de ville un petit stationne- a aent de gens. Toujours les éternels badauds i si qui regardent un mur derrière lequel il se passe quelque chose. Ce «quelque chose» est le conseil communal qui siège en permanence et qui n'a qu'une préoccupation: tranquilliser ses administrés. Nous reprenons la route malgré les recommandations d'un garde civique qui nous dit: «N'avancez pas vers Bruxelles, il y a des uhlans sur la route.» Nous passons outre. Dès que nous sépassons Malines, la route devient déserte. De-ci de-là quelques fermiers continuent paisiblement leur travail. A Vilvorde tout semble calme et ici non plus l'on n'a pas vu encore nos ennemis. Un peu avant I-Iaren nous sommes arrêtés par un nouveau groupe de fuyards, qui nous déclarent avoir quitté la banlieue de Schaer-beek devant un détachement d'Allemands(??) Cette fois, nous avons beau insister, notre chauffeur ne tient pas à voir les hommes aux lances d'acier noir. Il vire de bOTd et nous débarque à Anvers à 21 heures. Nous n'avions pas vu d'Allemands. E, V. QUELQUES BLESSÉS On a reçu quelques blessés, quelques «grands blessés», comme on dit en termes techniques, dans la journée de jeudi. Les uns ont été dirigés sur l'hôpital militaire, d'autres vers les « annexes » installées* en ille. Autour de la gare, avenue de Keyzer, place de Meir, nombre de gens s'étaient massés, regardant avec un intérêt apitoyé les voitures d'ambulances ou les brancards où gisaient quelques-uns de nos braves soldats. Spectacle émouvant, spectacle poignant qui semblait faire toucher de plus près tout le mal que nous cause — et que cause aux Allemands eux-mêmes — la mêlée atroce provoquée par la diplomatie allemande. Au passage des brancards, les gens se découvrent, regardent un instant, ont des hochements de tête attristés ou serrent les poings, cependant que tout près de là, d'autres soldats, des « éclopés » ou des fatigués s'en vont de-ci, de-là, à la recherche de quelques soins. * * * On sait que les balles allemandes, très minces et très effilées, ne causent "point de déchirement de chairs et, à condition de n'avoir point atteint d'organes essénUfls, ne provoquent pas de Kes&utes Ws gfitVcs." On a pu voir, ainsi, un de nos braves troupiers, blessé à l'épaule, s'amener, hier, en s'appuyant au bras d'un camarade, venir chercher des soins à la Croix-Bouge. Comme on avait estimé qu'il fallait lui faire place dans un hôpital, on offrit à notre gaillard do l'y transporter. Que pensez-vous qu'il répondit? —• Pas la peine, voyons; pas la peine. Je marche très bien, vous le voyez. Quant à l'hôpital, je'prendrais là la place d'un autre. j Et il fallut presque faire violence à se brave ' pour qu'il consentît à gagner l'hôpital le plus I proche, où il tint d'ailleurs à se rendre a pied... * * * Un autre, blessé aux genoux, est ramené ivec l'aide d'un compagnon de guerre. 11 tient son fusil, absolument brisé dans la lutte. On 3'empresse autour de lui, on panse ses blessures, on le réconforte. Et comme il faut qu'on le transporte, on l'enlève pour le mettre sur jne civière. Lui se laisse faire, sans rien dire. Et comme on part, il profère tout à coup: < Dites un peu, je veux mon fusil, vous savez, j'est mon camarade ça.» Et l'un des assistants, les yeux soudain em-Dués de larmes, le lui tend, sans que le moin-Ire son puisse sortir de sa gorge serrée par jne émotion trop violente. • * • Bue du Pélican, un assez long cortège de roupes de toutes armes défile. Des soldats, )ortant le brassard blanc crucifié de rouge iscortent, guident ou soutiennent d'autres sol-lats, des blessés, ceux-là. Quelques-uns ont le iras en écharpe, d'autres ont la tête enveloppe de pansements. Et ce cortège, qui pour-ait être attristant, apporte au contraire du éconfort. C'est que ces hommes, dont quelques-uns lurent être assez gravement atteints, mani-estent une telle bonne humeur, ont dans l'al-ure tant de martiale décision, que l'on se irendrait à douter qu'ils aient pu un instant uccomber aux coups de l'ennemi. L'un traîne m peu la jambe. Mais il profère d'énormes ;aillardises auxquelles son voisin, à la tête nveloppée de linge, répond... avec usure. Et ce sont des rires — un peu grimaçants, larfoîs — mais des rires, « quand même », nalgré la douleur, malgré la rage d'être mo-nentanémènt inactif.Et ce sont des promesses le recommencer aussitôt que possible. Ah! disons-le avec un juste orgueil, ce ne ont pas des blessés ordinaires, les nôtres. Retour de Londres Deux de nos principaux courtiers de navires nversois viennent de rentrer de Londres.Ils 'y sont rendus à la «Baltic», qui est la bour-e des céréales et des frets de Londres. Or, à eine en avaient-ils franchi le seuil que des pplaudissemenis frénétiques saluèrent leur , ntrée. Au cris de: «Vive la Belgique!» et de ; Three Cheers for Belgium!», l'un d'eux fut orté en triomphe, et cette manifestation de i ympathie se prolongea interminablement. ; Dans toute la ville, d'ailleurs, les couleurs : elges et anglaises se marient et il n'est pas ; ne vitrine de magasin qui ne porte une ins- ; ription vantant l'héroïsme des Belges! 11 Nos concitoyens ont emporté de cette visite 1 Sconfortante l'impression très nette que 1 Angleterre défendra jusqu'au bout les inté- < ;ts de la Belgique et que l'action des troupes i nglaises sur le champ de bataille sera déci- l ve. \tj LA SITUATION EN BELGIQUE LE COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE JEUDI SOIR ÂfflWE&S, jeudi, 8 heures — Officie!!. — Le comnra-Eiisgasé qui a été fait hies* soir résumait G9np8èfeimeêit la situation ®t celle-ci est restée inchangée aujour-d'hui.tuteur de Bruxelles circuSent des patrouilles de caw^ieri© ^§l@gnaoid!e qui coupent les communications awee S© centre du pays et avec Anvers. Les Français réoccupent Mulhouse SPAHIS, 20 août. — Les Français ont réoccupé HuSIioiase après un vif coalisât à la baïonnette* (iHUavas.) ^OTEa — ©?est une dépêche reçue directement de Parés. De Sa cavalerie allemande à Bruxelles Jeudi soir le bruit courait à Anvers que des eavaliers allemands étaient entrés à Bruxelles par la porte de Louvain. Ils auraient été leux mille et la population les auraient accueillis avec le calme que M. le bourgmestre Max lui avait demandé instamment de conserver.Au ministère de la guerre nous n'avons pu sbtenir aucune confirmation de ce bruit et 011 nous a renvoyé au communiqué officiel jui parle de patrouilles allemandes circulant autour de Bruxelles pour couper les communications.Nous tenons donc la nouvelle répandue à Anvers — comme tant d'autres — comme erronée. SALUT! Salut, ô premiers morts de nos premiers [combats, 0 vous tombés au sevil de la grande espérance Dont palpite, le cœvr ébloui de la France, Héros, je vous salue et ne vous pleure pas! La Gloire vous a pris, pieuse, dans ses bras, ?t d'un baiser d'amour sacre votre vaillance, Vt la Victoire, avant que son vol ne s'élance, Posera ses pieds nus où marchèrent vos pas. Lorsque le Coq gaulois de son bec héroïque iura crevé les yeux de l'Aigle germanique, Vous entendrons son chant vibrer au clair [soleil: ■ialut à vous, Héros, qui, d'une main hardie, Cueillerez le laurier triomphal rt vermeil ~'our l'offrir a l'autel sanglant de la Patrie! Henri de Bégnier, de l'Académie française. (du Gaulois) 1 » A LIEGE Au fort de Pontisse — Récit d'un blessé allemand AMSTERDAM, 20 août. — Nous empruntons iu Tijd ce récit de l'attaque dirigée vendredi lernier, dans la nuit., contre le fort de Pon-isse.C'est un récit fait au correspondant de laastricht du journal hollandais De Tijd par m soldat allemand qui a participé à l'assaut, ut blessé et se trouve en traitement dans une mbuiance, à Visé. « Vers dix heures du soir, raconte-t-il, nous artons en plusieurs détachements de 200 hom-îes. Nous étions porteurs <le couteaux,de sacs e sable, d'outils de terrassiers, de boucliers t de bombes, afin de nous protéger, de nous étendre et de nous retrancher à chaque pas, i nécessaire. Pontisse tirait à chaque quart 'heure un coup de canon isolé, comme si on tenait à signaler que l'on n'était pas en-ormi. A 350 mètres des premiers ouvrages de éfense vers lesquels nous avancions, je re-us la blessure qui m'a mis hors de combat, e sol était parsemé de chausse-trapes, de sodés pointes d'acier acéré, retenues dans le ol par un trépied. J'ai trébuché sur le pre-îier et le suivant m'a blessé au genou. Je ais reste à moitié évanoui, et c'est dans cette ituation que j'ai assisé à toute une partie du ombat. » Je ne sais qui a donné l'alarme, mais tout coup des faisceaux de lumière se montrè-snt au-dessus du fort. Puis on entendit grin-sr les machineries des canons, et bientôt les étonations éclatèrent. Les nôtres se couchè-3nt à plat, mais avec ces terribles engins,qui isent le sol en même temps qu'ils portent u loin, on a toujours quantité de victimes, eu après le feu du fort cessa. On laissait •anquillement les nôtres approcher du fil bar-elé. Combien il en est parmi nous qui sont imbés dans ces maudits pièges composés 'une fosse profonde, de forme conique, au >nd de laquelle est placée une pointe de la ingueur d'un sabre, je n'ose l'évaluer! C'est ar centaines quo des camarades, morts ou blessés, ont été transportés en même temps que moi. » Pas le moindre petit bout de terrain de ces forts n'est sùr. Quelques-uns d'entre nous vs'étaient abrités derrière un petit monticule. Soudain le monticule sauta en l'air et nos hommes furent, décimés. Avait-on le malheur de s'approcher ' d'un tas de gravier qui semblait déposé comme par hasard, soudain on était enseveli sous une pluie de pierres qui allaient même atteindre ceux qui gisaient blessés. » Nos troupes tiraient au hasard, jetaient des bombes au hasard, et plus tard elles fuyaient au hasard. Par dizaines nos hommes tombaient dans les chausse-trapes et les pièges, tandis que les pierres et les obus pleu-vaient sur nous. Ce fut une aventure infernale et je ne sais pas comment j'ai pu en sortir. J'ai dû ramper par terre, en m'aidant de mes deux mains et d'un pied. Je me suis finalement évanoui et me suis retrouvé dans une ambulance, » Impressions d'une Parisienne PABIS, 9 août. — (Lettre reçue le jeudi 20 août). — Je ne crois pas que des années d'existence puissent nous redonner les émotions paT lesquelles nous sommes passés en une seule semaine. A l'angoisse des premières minutes succéda l'espoir, de jour en jour plus fervent,d'être les maitres des barbares; après la veillée d'armes survint la prometteuse aurore. A peine sorti de sa tanière 1; monstre germanique sentait s'abattre sur lui la puissance de l'honneur, et c'était du Nord, de nos amis les Belges,que nous venait cet admirable commencement de revanche. Quand la marche de l'ennemi sur Liège lui fut apprise, la France frissonna. Toute la bravoure de nos amis, toute la force de leurs droits seraient-elles suffisantes pour arrêter la sauvagerie prussienne? Nous eûmes peur pour eux. Crainte vaine, le lion belge ne devait pas trembler devant l'aigle malfaisant, et la lutte qu'il soutint, qu'il soutient toujours, cette lutte qui est désormais une des plus belles actions d'éclat de l'histoire guerrière des mondes, a mis le peuple français dans un délire indescriptible. Tous ceux d'ici voudraient passer la frontière, aller secourir les héros, prendre leur place, se faire tuer pour eux. Il nous paraissait que nos troupes étaient trop lentes à les secourir, que notre tactique militaire eût dû brûler les étapes et voler à leur aide. Notre fièvre, sans doute, brouillait nos idées. Il fallait que les choses se passassent comme elles se sont passées,il fallait que notre plan de défense, si admirablement dressé, ne subit aucun changement, il fallait que le lion redoublât d'énergie pour nous attendre.Et quand hier, enfin, la nouvelle officielle nous fut communiquée que nos troupes l'a.-vaient rejoint, un cri de soulagement, de délivrance s'échappa des poitrines, et ce fut, ici, l'allégresse. On pavoise comme si, déjà, la victoire était à nous. A toutes les fenêtres, à côté des couleurs françaises,flotte le drapeau belge.Nous l'avons fait nôtre et nous l'acclamons. Ah! le réconfortant spectacle que cette confiance en nos amis et en nous-mêmes, qui transporte tous les Français sans exception! Jamais, de mémoire d'homme qui vît partir des troupes à la guerre, on n'assista à un tel enthousiasme. Nous n'en sommes plus aux guerres d'intérêts politiques; cette fois c'est la défense raisonnée, la révolte nationale contre les ennemis de notre sol, de nos idées, de notre civilisation. Sus, aux brutes, aux criminels, aux parjures! Ils ont commencé par massacrer nos frères, les Français d'Alsace, ils ont assassiné des enfants, de prêtres, ils ont envahi un pays que, par traité, toute l'Europe respectait, ils ont souhaité sa mort et voulu les dépouiller. Ils n'auront rien que notre haine justifiée, que nos logiques représailles.Nous ne savons que par de laconiques dépêches le merveilleux état d'esprit, des populations belges; nous voudrions qu'elles vissent le nôtre. On ne peut tenir nos hommes. Hier, il a fallu expédier à la frontière un régiment colonial qui devait attendre sa destination Faute de pouvoir le retenir plus longtemps, on lui a donné satisfaction. A tous les cris': «les Belges et les soldats do l'Est, vont les tuer tous; il ne nous en restera plus. Nous nous somma battus à travers le monde, nous avoa* vaincu partout, n0U5 ue vou]ons paâ

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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