Le matin

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s.n. 1914, 19 Janvrier. Le matin. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fj29883r2f/
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^„di 19 Janvier 1914 HUIT — fTTlVrfe tfSlfll^ïirïlMrTR» 21 me Année — N° 10 REACTION 00 VlEILXÊ BOURSE, 39 asivers Téléphone Rédaction s »1? fr- 1S.OO iFïïïiis .... ®SO W* tenoâ .... » iPnan; *§ §8 I a'-oo I ïïranœ Angleterre, Allemagne et Union a.OO, - Hollande et «laie,partr"MSl™u-*„ ,, ~ ort. [ tond-Duché, par trimestre, fr. T.OO. .» nnnrsuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 Axvi-:n« Téléphone Administration : S 451 C. de CAUWER, Directeur AttTionees s Annonces ia petite ligne, fr. 0 30 Annonces financières irt * J. oi» Réclames la lime, > 1.3SO Faits divers corps lit. » ÎÎOO Chronique sportive - - ici. » 3 OO Faits divers fin id. » 3Ï.OO La Ville id. > SS OO Emissions Prix à convenir. Les annonces <U la France, de l'Angleterre et il* l'Amérique sont exclusivement venues uf Bruxelles chez MM. J. Lebkguk A O. JOTTRjSTJYJLj QUOTIDIEN L'IMPOT SUR LA RICHESSE ACQUISE lkiw>> — - — ^ — Il es{ certain que ce sont moins des cons S itérations fiscales que la politique qui a in L> à M. Caillauz son projet d'impôt si Ha richesse acquise. Ce projet est une pn Lière satisfaction donnée au parti radie dont il est, et au parti socialiste dont ! n'est pas mais dont il recherche les symp: Hies. En France d'ailleurs, comme eh ! nous radicaux et socialistes voisinent < si près qu'ils se confondent parfois. Ai «us du ministre français, l'impopulari je cet impôt dans toutes les classes autr que démocratiques est plutôt une recon mandation. Peu lui chaut donc d'avoir ui mauvaise presse du côté capitaliste et bou: geois; pour lui, l'essentiel sera d'avoir doz lé tout au moins un commencement d'exi enta à la menace qui pend depuis si Ion; 'temps en France sur le capital et sur revenu. Et comme M. Caillaux gagne bon ; mal an un million dans des affaires final cières, il aura même eu là un geste ne mai quant pas d'élégance puisqu'il sera la pn mière victime de la loi qui portera son noi Mais M. Caillaux n'est pas seulement i 'homme d'affaires très connu dans les m [lieux financiers ; inspecteur des finance [professeur d'économie politique à l'Ecole d [sciences sociales et politiques, il est enti ;b la Chambre il y a quelque vingt ans av iune solide préparation. Il fit partie, en qu: [iité de ministre des finances, du ministè Iffaldeck-Rousseau et de celui de Clemei ceau et fut une première l'ois président c conseil en 1911. Il est à la tête du conse (l'administration de sept établissements f lanciers différents et l'on pense bien qi :1a situation qu'il occupe n'est pas de natui à nuire à ses affaires privées. Il en u: d'ailleurs, on vient de le voir, d'une faç< désintéressée, du moins a priori, car dai ,ces conditions, les inconvénients de se [système de taxation nouvelle du capital p revenu n'ont pas dû lui échapper. Ce système, le Matin l'a résumé la sema le dernière dans ses dépêches. Rappeloi donc que la richese acquise, c'est-à-dire capital, dans le sens courant du terme, d< pent imposable à partir de .70,000 franc Réduction faite d'une part de 5,000 fran par enfant à charge du contribuable. C'es m 6 ce'u^"c'> s'f 3 un enfant et po.; jSede 35,000 francs, paiera comme s'il i jpossédait que 30,000 francs; il ne paiei également que sur cette base, s'il a 40,01 panes et deux enfants, et ainsi de suit (Voila qui est équitable et très démocrat F;-', de plus, en France, ce dégrèvemei spécial acquiert le caractère d'une vérit; We prime à la repopulation. i teia s'appelle prendre les choses en doi C e' Caillaux s'y attache surtout e j,. ?,n ,?n impôt progressif. On a vu, dai ® dépêches dont nous parlons, que cet. ogression ne dépasserait jamais le taux c J,, :i' f.1 cependant le langage des agenci graphiques devient quelque peu sibyll b7,i;lrnpi0rte 4e Préciser. En réalité cet lfc e,,® caPital n'est possible que calci - ur l_e revenu et- le projet de M. Caillai; mînnv U^ne !orf,e de complément ou poi iWt , e remaniement de celui c rapot sur le revenu dont est saisi le Séni ies m ! ,rnmis^re précédent. Voici, p; Soins™? -m' af'n d'ennuyer le lecteur Ireniî S!SS1 î!e' comment l'on procédera. C si (;tahi;Ur tSe un.caP'tal dont le reven « revoM ■ aU fixe t'e 4 % et c'est Sl e chiffre' élevant la ^axe à mesure qi. lérim';-f,C-apitaI Professe, qu'est ea hspaieii^L™ Cîîpital de cent niil ait' imomV, „/° sur le revenu — ce qi Ncs-l^uV % = 4'000 îl 1 fr- 50 = < tital m donc'P°ur 100,000 francs de ce Cme s T8 d-™Pôt' ce n'est pi S coefficient ca.pual est de 230,000 franc lVl «t de 500e(W.Pf°rté à t'63 %' à 3'30 ' hrailL à^â o^8', \4f> % s'il e: 16.04 , , /o s il est de o million W i ,estd.e 10 millions, etc. Pique ruriLI0ft'-d'un® sirQplicité aritli e'; %ction* m "î re' Mais ici surgisseï Slir Plusieurs 1 'i y en ailrait de Quoi rem * Présentent d'Pn™es .de journaux. Elle lecteur ax e^es-mômes à l'esprit ( faité d'éconnm-11 pa,^cPuru quelquefois u F°umoin^,poll,tique avec une hal; ia*es d'Etal"' ,onSée au chapitre des fi ro'i'- Mais fi'il ien fa5re facilement so «ions éconnm! °r en del1Qrs des considd alarme nnà • on comPrend aue c 81 le Princinp m-V01slJîs dans cet imP^ <i'sP03itmn?eme\ foiS la loi voté' maintenanfTr H°nt"ell?s anodine f,Spr avec d'ant^f '^e ,.9ueStion vient s-Nnisxuo dp i-m iî dmsistance que I ï^'equel'aS • 110 Paraît avoir d'au I'"3 6tatiquPS » .f, n Existe-t-ii des rai temple' soit le taux du rêvent r qu'un e'anitit 4 %? Y en a-t- aMe sur laV.U f 100'000 francs soit im lr n°tre cart r, 1 i/2 % de ce revenu . clair our. ?ous 11 en voyons pas. ' lls de M Canli mille francs dans le m est un qui n'a Pas (lup ce.' ïCOuP plus nnôni'1Cr ^a^ile, produiror e'est toute' in f aifS celles d'UI1 rentie rei>tes d'Etat rm ° et qui la P'ac aura donc en emprunts de ville: '!en Comt " C,-,-Cas ce qu« l'on aP dation; enr ù P ^que un manque d 1 M- Ul»aux - c'est dans 1 moindre intention irrévérencieuse que no citons le ministre français auteur du proj E comme terme de comparaison — M. Caillai ne sera taxé que sur la base du revenu < 4 % au même titre donc que le petit renti . qui, lui, ne retire de ses fonds d'Etat qi J" 3 ou 3 1/2 pour cent, ou même moins. 5" Peut-être voudra-t-on voir une diff ir rence entre le revenu de la richesse aequi 3"| et le gain variable de la spéculation. L'un aj l'autre cependant ont le capital pour or !l gine et le premier n'est assurément p f-~ moins recommandable que le second. Cert ?z le capital du financier est en général pl important que celui du rentier et c'est qui permet au fisc de se rattraper. Ma tout cela est. bien aléatoire et manque < 3S stabilité. De plus, si l'on passe des modal l~ tés de l'impôt à son application pratiqu Je on tombe dans un véritable gâchis. Il n aura d'autres bases que la déclaration c contribuable pareille à celle que prescrit loi pour les successions. Evidemment, t »" doit écarter l'idée de fraude, celle-ci ét-a te un délit relevant du code. Seulement, 1 in gens les plus scrupuleux le deviennent beai 1_ coup moins quand il s'agit du fisc; de plu l" il est en cette matière un sentiment av 3" lequel il faut compter: c'est la tendance < n* chacun à exagérer sa fortune vis-à-vis ( !u monde et à la dissimuler vis-à-vis de l'Etf Il en résulte sous ce rapport des habitud de mensonge qui sont passées dans n ^s mœurs, qui s'y sont ancrées. Pour que, da: l'espèce, l'Etat n'ait pas à en souffrir, faudra donc un contrôle incessant nécess tant une augmentation du nombre des fon ■e tionnaires; autant dire que l'on aboutira une recrudescence de cette maladie si on lu reuse pour l'Etat, maladie particulière i u régime républicain et que l'on nomme l~ fonctionnarisme. Quoi qu'en pense M. Cai ie laux, que ce reproche préoccupe visibh - ment, au point qu'il s'en défend à l'avai 'e ce, il sera bien difficile aussi de ne p 111 tomber dans un système inquisitorial 1S vexatoire que ne tardera pas à devenir ii ® tolérable. 3t Et ce qui précède ne constitue enco; qu'un côté de la question — côté que noi n'avons fait qu'effleurer; car le projet ^ vise que le capital et le revenu sous je forme des biens immobiliers, du nuraérai: et des titres. Mais il faudra nécessaireme: s> que l'on en vienne aux fonds de produi 33 tion, en d'autres termes au capital industri tels que bâtiments, machines, matières e: ploitables et main-d'œuvre. Or, c'est ici qu y a lieu d'attendre le ministre frança 'a quant à la valeur démocratique de son pr< w jet; car de même que les commerçants î p- manquent pas de faire payer par exemp l" leurs droits de patente à leurs clients, 1 " industriels auront soin de se décharger c l~ nouvel impôt, soit par une diminution ad< quate de leurs frais de production, salaire l_ etc., soit par une augmentation non moii 'n proportionnelle du prix de leurs produit ls De sorte que l'impôt frappera les patroi ;e industriels mais que ce seront les ouvrie ,e et les consommateurs qui le paieront. Qi ÎS fera en outre le ministre pour le capit n improductif: parcs, galeries de tableau -e œuvres d'art, bijoux? En vertu de quelli l_ règles ces richesses acquises seroni-elli x taxées?... [r On se le demande, cela et bien d'autri 'e choses. Bref, il y aura là, au point de vr tributaire, une expérience intéressante doi |r nos voisins vont faire les frais et que, pi le les temps qui courent, l'on aurait grand tu a dans les autres pays de ne pas suivre avt d attention. 10 f ie Reportage parisien J0 (Correspondance particulière du Matin.) - Un deame politique turc à Paris. — Une tros lS vaille de M. Vlviani. — Une gaffe de I f> Noulens. . Paris, 11 janvier, est bien ainsi que j'avais toujours imagii 3, la Ville... Sous la fenêtre de ma chambre se di roulent les quartiers .turcs de Kassim pach . semés de cyprès et de jardinets v.er'ts qui soi i+ des cimetières — puis toute la Corne d'Or. C nom est d'une exactitude rigoureuse. Le sole l'incendie : c'est un bleu profond, broché ei'o 's Je la suis jusqu'à ses dernières limites à l'ei 't droit où le Barbysès et le Cvdaris v apporte] n depuis des siècles leur filet d'eau tranquille., e L'attentat fomenté contre le général Cher _ pacha m'a remis l'autre jour en mémoire c< lia-nes d'un roman inconnu et qui évoque c< " pendant mieux peut-être que toutes les pag< que Loti lui a consacrées, la ville du sultan < 1 son ciel de caresse. Et j'ai pensé qu'en véri: >t nous ignorons autant Constanlinople après avo î, lu tant de livres qui la décrivent, après l'avo 15 visitée, même après y avoir \écu, que les des c sous tortueux et terribles d, la politique, d< . mœurs et des affaires de. l'Orient. Car c'est ne tre tort immense de considérer la. Turquie eor temporaine ainsi qu'une nation semblable au - nOfcres, moderne et civilisée, et il faut, toute : i, lumière brusque d'une agression aussi à an va j il que celle dont faillit être victime Gherif pacf _ pour nous faire comprendre enfin que la Tu: f quie a conservé ses mœurs traditionnelles, qui ri qu'on pense, et q .e l'assassinat a été élevé pi '. elle à la hauteur d'une institution d'Etat. " "Il eût été difficile de prévoir :1e drame qi ^ s'est passé hier, écrivait vendr »di M. j. Bail t ville, eîans un quartier riche et tranquille eJ r Paris.Que la révolution jeune-turque et, le cou 0 ele force d'Enver bey dussent se traduire pt , une fusillade dans une maison moderne de Ps ris, voilà ce qu'on n'eût pas imaginé. Les coup eie feu, suivis dé mort d'homme, qui ont reten rup de la Pompe rappelleront utilement au pi atbIio que lu tragédie politique n'a p s dispar us de la scène du monde et peut surgir à et moment... Le général Cherif pacha a heui lx sement échappé à l'attentat qui était di j' contre lui. Ce girondin ottoman s'est attir haine des conventionnels de son pays,une h: er qui ne pardonne pas. Condamné à mort Je contumace après l'assassinat de Mahm Ghevket pacha — auquel il s'est toujours S- fendu d'avoir participé — le général Ch se pacha a pour ainsi dire reçu la visite de l'e e* cuteur de ce jugement..." , J'ai eu l'honneur de pénétrer hier dans appartements où s'est déroulée la sc'ène as gique, au cinquième étage d'un des luxi es immeubles construits près du lycée Janson iS Sailly... Les murs en sont criblés de ba 30 J'ai vu, encore étendu dans l'antichambre cadavre du meurtrier, un "fidaï" à la , énergique et complètement rasée, au long 7" laquelle le sang coulait... La pièce où se te i_ le général semblait avoir fait l'objet d'un si e, tant elle était dévastée. Chérif, presque cha 'y le front haut, le teint mat, la figure coupée lu une épaisse moustache d'un noir d'encre, la yeux profonds, l'allure martiale et le v )n bref, parlait : L'attentat dirigé contre moi " un crime politique. Là-bas. on veut ma n Je "sais" que je mourrai assassiné, t es écrit. Mais'mon heure, sans doute, n'était 1- encore venue... De ce dernier attentat j'aei S, nettement le gouvernement actuel de la ■.q quie; j'ai la conviction entière que l'instiga 10 du crime est le grand-vizir Saïd Halim pa I qui est le frère de ma femme, la princesse h 'f1 neh d'Egypte, petite-fille de Méhémet-Ali.' Le ton du directeur de "Mècheroutiette" BS &pre. Il semble qu'une colère mal contenue 33 éclater à tout instant, comme une tempête js milieu de ses paroles. Mais il n'en est rier. j'i si l'œil lance parfois un regard dur, c'est j : s'attendrir aussitôt et s'emplir de mélanc J" une mélancolie d'oriental, plus poignante p; 37 . que plus résignée... à Et le général nous montre une lettre que ri- amis fidèles lui ont fait parvenir après s'en tu emparés. (Mahomet seul, avec Allah, sait je moyen de quelles ruses!) Elle était adr^ i par Asmi bey, ancien préfet de police de Ci l~ tantinople à Talaat, le ministre de l'intér î_ actuel: "Soyez persuadé, écrit Asmi, que 1- individu (Chérif pacha) nous cause plus 3,s préjudice que vous ne le pensez, et il en et capable. Il a une situation assez important !_ Paris, et des rapports avec les ambassad< d'Angleterre et de Russie. Cet individu est pable d'agir contre les mesures prises pou e sécurité de l'Etat. L'acteur Eddine (arrêt ls Paris le jour du drame) séjournera ici pen< le quelques mois, durant lesquels nous poun la avoir des renseignements complets sur la r*e de Chérif. J'ai écrit, à Bedry bey de nous a cher Burhan Eddine à 1,000 piastres par n Naturellenisfit., il acceptera.'- Chérif pacha sourit, d'un sourire amer, el peu désabusé, d'un sourire qui fait mal... e- eu la sensation en le regardant, en l'écout 11 comment dire? de regarder et d'écouter is mort... Car cët homme qui va, vient,il pas : j_ cadés et les mains dans les poches, mourri mort violente... C'est certain: le Comité t'i . et Progrès le veut et les fidaï manquent ri Ie ment leur coup... 3s ils ont perdu hier... Ils auront la belle, hé lu * * » s, is Les bals de l'Opéra, qui, appartiennent l'histoire, vont, être remis en faveur. Ainsi e décrété le ministre de l'instruction publi — et des beaux-arts — d'accord avec les ■s recteurs de l'Académie nationale de musie Peut-être le 2 janvier 1916 pourrons n al donc, dans ces conditions, fêter leur deu: x, me centenaire. C'est en effet à cette date îS l'année 1716 que ces fêtes furent institu >g avec l'agrément du régent. On sait à quel pi elles firent fureur jusqu'il y a une dizs d'années. Les écrivains les plus illustres "" célébrèrent et certains artistes y découvre '® des sujets de tableaux, de dessins et d'aqua: it les d'un charme ou d'une ironie pénétra ir Balzac y a situé maintes scènes de ses rom; C'est là que Lucien de Rubempré fait la r «C contre d'Esther, là "dans cette foule no lente et pressée qui va, vient, serpente, te ne, retourne, monte, descend et qui ne p être comparée qu'à des fourmis sur leur de bois". Et c'est là encore que Gavarni ce le les plus pittoresques légendes de ses lit graphies les plu3 admirables. N'a-t-on pas que Gavarni fut le moraliste même des bals TOpéra? Le second Empire les connut étincelants H ce ne fut qu'après 70 qu'ils s'encariaillèr. en dépit de Strauss et de Métra — voire j: récemment de Ganne, le Ganne des "Sait , banques" et de la "Marche Lorraine", le i 'e me qui recevait il y a quelques jours la ci de la Légion d'honneur. Quoiqu'il en soit, on travaille à constri un plancher éblouissant dont on recouvrir cette occasion les fauteuils de velours ro ,, et la salle où Tristan pleura, où Parsifal ,J conquit le graal, où Raoul et Matho clamer leurs amours, sera livrée de nouveau à je >. sais quel public avide de Tango, de Ion jf promiscuité, de tàtements anonymes et d'ivr iS se .vulgaire, à tous les chiens-lits de Paris, ; !_ grouillante cohue des masques, au peuple ,s frac de cérémonie, aux bourgeois en bore >1 aux femmes qu'on embrasse sous l'œil e lé municipaux en grande tenue, aux sons le ir tains des valses, des polkas, des quadrilles ii» des maxixes... !- Ah ! oui, vraiment, les bals de l'Opéra n< is manquaient! Seraient-ce les chiffonniers ré i- parus avec leurs crochets et leurs lânter i- qui auraient réclamé ce nécessaire accesse x de leur époque glorieuse? Et' se peut-il < a toute la fausse dorure dont on a paré les t e de' l'Opéra, toute la sotte sentimentalité d a on les a agrémentés pour , nous laisser croir v des fêtes merveilleuses, puissent encore à ii point céler l'absurde bacchanale qu'ils n'ont t somme jamais cessé d'être, durant toute 1 existence ? n Quelles pires inanife lïtions, en outre, i- la bêtise, de l'indicible platitude humaine po e rait-on donner"? Demain, des cent.' -es et « V centaines de gens se précipiteront à l'Op J' en des divertissements dont la seule peu; - fait hausser les épaules et soulève le cœur, s se rouleront, dan-; le calembour, élans la rné ti j sance, dans la calomnie, dans îe mal : ils nn - teront sur les tables et agiteront des grelo u ^ils souilleront des réputations, saliront i out blancheurs et videront des coupes après ave •eu- crié, santé, chanté faux... rigé Ah! nous devons une bien vive reconnai i la sance à M. le ministre de l'instruction pub line que — et des beaux-arts I à cet excellent ; par Vivian!, qui profite de chacun de ses passag oud au ministère pour accomplir un exploit sens dé- tionnel. Il y a quelques années, il éteignait 1 erif étoiles du "ciel. Le voici, qui rallume, aujou sé- d'hui, le grand lustre de l'Opéra. Cet homr finira à la Compagnie du gaz, vous verrez,., les tra- » _ » * leux -de- xi vient d'en arriver une bien bonne au no lies, veau ministre de la guerre, M. Noulens. Il • Ie fait chevalier de la légion d'honneur à l'oec face s|on du 1er janvier, le capitaine Thiebai de '-capitaine d'artillerie territoriale dans la 6n naît région; 43 ans de service; deux campagne ègp> Dans la réserve du 10 août 1879". ave> Ou plutôt, M. Noulens a signé, sur la pr Par position régulière des chefs du capitaine Thi les baud, la nomination "mécanique" «.a celui- >rbe au grade dç chevalier. Qui était "ce capitai: est Thiebaud, le ministre ne s'en inquiéta pa iort. Thiebaud, Dupont, Durand, tout ça, c'est d • est militaires, sans plus. Autant d'années de se Pâs vice: la croix. •use Qr |i se trouve que ce capitaine de territ UI'~ riale, qui étale triomphalement depuis que 'eur ques jours son ruban rouge tout neuf, n'e pha, au|re que l'ex-sous-lieutenant Georges Thi 'mi" baud, de l'état-major politique du général Boi langer I Ses campagnes datent, l'une de 188 fs'' Georges Thiebaud avait alors la mission c ! va crier: "Vive Boulanger I" dans toutes les m • a" nifestations, et de persuader chaque mat ■» e dans les journaux boulangisles aux lecteu 'our bénévoles que la République était bonne 3 e' f... par terre. L'autre est plus récente. Le liei lrce tenant Georges Thiebaud était aux côtés < Syveton, de Deroulède et de Guérin. A cet 8 époque, il criait: "Vive l'armée !" et continu! L', h. couvrir d'injures la République et les rép , blicains. Il passa même devant la Haute-Coi 'e en compagnie de ses chefs et se signala à l'a !ns; tention publique en s'enfuyant un beau mati lVtt Par !es toits!... , La République, qui est, comme la femme i et Sganarelle, vient ele décorer son fidèle enn .„es? mi. Mais M. Noulens, que l'on a renseigné d ;. a puis, est aujourd'hui dans la plu-s grande d solation... Qu'a-t-il fait, grands dieu-:, qu'a-t „ ,~ fait! Est-ce une nouvelle affaire du Paty ■ f. a Glam ? Va-t-il être obligé, le pôvre, ele rés font gner ses fonctions ? Va-t-on interpeller ? ■nne l.a gaffe, èu tous cas, est joyeuse. On en bien ri à la Chambre... et chez les nation Usteî"" Guy Marfanx LOIS, J LES FAITS DU JOUR sac- de LA MISSION LIMAN von SANDERS lion >re- Le comte Reventlow expose dans la "Deutscl , Tageszeitung" le point de vue militaire dans laB ' question de la mission allemande en Turqui alors que la presse officieuse a défendu la co ception qui régnait au ministère des affair il étrangères: que la question de la mission mil qUa taire allemande était avant tout une question i; di- térieure de la Turquie. [ue. Le comte Reventlow ne partage pas cet dè- °Pinîr>" /îa Un général allemand, écrit-il, ne peut p ^"^2 être le jouet des désirs franco-russes. Si l'< avait soutenu l'affaire de la mission militai ,c.g avec calme, mais avec plus d'énergie qu'on i ,"'lt l'a fait, on aurait évité un spectacle qui fait joie de tous les ennemis de l'Allemagne. ; jT Que nous désirions avoir de bonnes relatioi avec nos voisins russes, c'est bien. Mais, dai "J cette affaire, il est impossible de ne pas trouv . que l'attitude de la Russie est extrêmement pe Jj' amicale; elle a été anti-amicale dès le début I de façon qui n'est de mise qu'entre puissanc t dont , les rapports sont tendus. u-i" Lors de leur présence à Berlin, M. Sazono h0I et M. Kokovtzoff, ou bien n'ont pas abordé e jjjj tout cette question ele la mission militaire, e bien l'ont traitée dans un esprit amical. On a arrangé sans doute avec la France ct l'Angleterre la campagne contre la mission mil ,n( (aire allemande, et, depuis lors, les intrigues ",u ' les pressions n'ont pas discontinue. im_ Si, dès les premières objections russes, l'A n(C lemagne avait opposé à la Russie une répons .0j~ négative, très claire, sans aucun détour, con portant toutes les conséquences nécessaires, lifo Russie se serait résignée; et, si elle ne s'éta ± pas résignée, fort bien! C'est elle qui aurait e ,„e dans ce cas, beaucoup plus à risquer que l'en pire allemand. er,t Bref, on pouvait éviter la tournure qu'oi n'g prise les événements. Il semble qu'un blu jjji franco-russe ait été mené avec succès conti çS_ l'Allemagne, et que toutes les re'présentatior l ja de Londres — amicales et cherchant à arrange en les choses — ont fait le reste. ies' Il est vrai que la "Gazette de Francfort" a; in- sure que la nomination de Liman pacha a et poste d'inspecteur général,' qui avait tant caus de mauvais sang à Berlin, est rapportée, ras Fox 3es 'f* ? tue Etranger fl Le froid et ia neige ce LA GLACE PERFIDE. — 4 MORTS ™ RUREMONDE, 18. — Trois séminaristes pa tenaient sur un étang aux environs de Rure , monde lorsque le nommé Blokhuis, originaii de Munster, se laissant entraîner à un endro où la glace n'était pas solide, tomba à l'eai .-.j.g Ses compagnons se portèrent à son secour: mais l'un d'eux nommé Schager, originaire el Ijg Dusseldorf, disparut également. Le troisièm di- parvint à se maintenir sur l'eau et fut, retii ,n_ par des personnes accourues à ses cris. Le ts: deux cadavres furent retirés peu après.Le cou lès rageux sauveteur, nommé Neuhaus, qui ava >ir été frappé d'une congestion par le froid, est mort la nuit dernière. s- Un garçon de 15 ans, nommé Loonljens, li- s'est également noyé dans les mêmes sircon- tf. stances. es Le bourgmestre de Rurémonde a. pris un ar-a- rêté interdisant le patinage sur les- étangs de es la ville et des environs. 'e EN FRANCE PARIS, 18. — Le froid continue en France et particulièrement, dans le Midi. A Marseille, à l'abondante chute de neige n succédé un froid de 8 degrés -au-dessous de -1_ zéro. Les routes carrossables sont devenues a impraticables à cause du verglas. ' » On signale de Cerbère que" la circulation des l" trains est, rétablie entre cette ville et Perpi-ie gnau, niais à partir de Perpignan ' la marche s- des trains est toujours suspendue élans la direction du nord. De Perpignan, on signale "de nombreux cas de' congestion provoqués par le froid, dont C1 quelques-uns suivis de mort. A ' la frontière :: franco-espagnole, deux carabiniers se sont per-^ dus dans la neige. r- EN ESPAGNE 0_ MADRID, 18. — La neige est tombée abon-dominent dans la matinée. Des accidents sans sj grande importance ont été causés par îe mau-e_ vais état des voies, notamment de celle con-j. duisant au cimetière. L'entreprise des pompes ç,. funèbres ayant refusé d'assurer le service,pour jg la raisein que la route était impraticable, les convois ont dû se faire au moyen d'automobi-jn les, notamment, celui de Mme'Silvela, femrno du député,, directeur du journal "Mana'na", à cl°n'; le cercueil a été transporté sur un camion i- automobile militaire. M. Polavieja, le ministre je de la justice, et l'évêque de Sion, qui suivaient ie le cercueil à pied, glissèrent et tombèrent dt lourdement. Relevés assez fortement contu-j- sionnés, ils refusèrent néanmoins d'abandon-r> ner le cortège. L La politique allemande je CE QU'ON BIT ?- BERLIN, 18. — Les "Munchner Neuesto ;- Nachrichten'.', journal national libéral, publient î- cette dépêche de Berlin: -il " Dans les cercles bien informés, on ne croit le pas qu'un changement de chancelier se produise i- très prochainement. M. Zimmermann et M. von Jagow préféreraient, un poste à l'étranger à a ceux qu'ils occupent, à la Wilhelmstrasse, ce qui i- n'est, un secret pour personne. Le fait de mêler le grand' amiral von Tirpitz à de semblables combinaisons est, une manœuvre perfide. Quant ù admettre que l'anglophile docteur Soif, secrétaire d'Etat, aux colonies, pourrait, devenir ^ secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, voilà % une combinaison au moins bizarre." La "Gazette de'Voss", ràelieale, dit: " On a de plus en plus l'iippression que lès conservateurs tendent à une dissolution du Reichstag dans l'espoir que, pour les nouvelles ie élections, ils pourraient compter sur l'appui du ja gouvernement." J La situation en Orient ÎS LA MISSSON MILITAIRE ALLEMANDE CONSTANTINOPLE, 18. — Le général Per-tow pacha,- ancien aide de camp du général von der Goltz, nommé dernièrement au commandement du lime corps, remplacera le général Li-tç man von Sanders au commandement du 1er corps. LA TURQUIE ET LES ILES ss CONSTANTINOPLE, 18. — Plusieurs jeur- m naux déclarent que puisque les grahdes puia- re sances ne prennent pas en considération les ré- !e serves formulées par la Turquie au sujet des la îles, la Turquie regardera leurs décisions comme nulles. Elle devra dès lors agir comme dans la ls question d'Andrinople. IS LES RELATIONS GRECO-TURQUES ;u CONSTANTINOPLE, 18. — Le personnel de e{ la légation turque à Athènes partira demain-, La 3S légation grecque est attendue le même jour. LES RELATIONS SERBO-QREQUES [u BELGRADE, 18. — Le gouvernement serbe 1U et le gouvernement grec, désirant rés'oudrte définitivement les questions économiques qui se posent à Salonique, se préparent à désigner j_ une commission à qui en sera confié le règle--,j. ment. LE MINISTRE SERBE CE LA GUERRE ,e BELGRADE, 18. — Le roi a signé un ukase nommant ministre de la guerre le"colonel d'in-la fanterie Douchan-Stefanovitch. -it Le même ukase place le général Bejanovitch * à la disposition du ministre de la guerre. i- LA QUESTION ALBANAISE , PARIS, 18. — On mande de Vienne an j,f "Temps": " Dans les cercles politiques on ne cache pas les appréhensions que l'on ressent, d'Une ,1 intervention possible de l'Italie en Albanie. L'Autriche-Hongrie désire en effet éviter une action militaire, mais d'autre part, elle ne Se risquerait pas à laisser L'Italie agir seule. " On mande de Valona au ï'Ternps" : u " l>a situation se compliqua ici de jour en ié jour. Ismaïl Ktiemal dément aujourd'hui qu'il ait demandé àia commission internationale de contrôle de se substituer au gouvernement provisoire. Il n'est pas douteux cependant que cette demande a été formulée. Ismaïl Ktiemal fait aujourd'hui machine en arriére. On ignore sous ejuelle influence. " ALBANAIS ARRETES AU PIREE ATHENES, 17. — Aujourd'hui Sont, arrivés au Pirée, à bord du paejuebot roumain '-Empereur Trajan'VlG Albanais qui préteiidaienl avoir été expulsés par les autorités de Constanlinople. 1. ne enquête faite par la police du Pirée •! il .établi que ces individus sont affiliés au co-, ( mitu jeune-turc et ont été envoyés en Albanie ^ pour organiser eles bandes ele pillards-dans ie >» nord dè l'Epire. Ils ont été arrêtés. LA CftSflPAGNE ELECTORALE EST e OUVERTE EN BULGARIE s ,SOFIA, 17. - - La campagne électorale est - déjà ouverte et promet de devenir très ardente, •t j Deux manifestes électoraux viennent de pà-

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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