Le mouvement géographique: journal populaire des sciences géographiques

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s.n. 1914, 19 Juillet. Le mouvement géographique: journal populaire des sciences géographiques. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qj77s7kb2d/
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19 JUILLET 1914. TRENTE-ET-UNIEME ANNÉE. - N° 29. LE MOUVEMENT GÉOGRAPHIQUE ABONNEMENTS Belgique .... 12 francs par an. Union postale . . 15 — — On s'abonne au siège du journal et dans tous les bureaux de poste. JOURNAL PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE A.-J. WAUTERS, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DB LA COMPAGNIE DD CONGO POUR LI COMMERCE ET L'iNDCSÎRIl BUREAUX ADMINISTRATION ET REDACTION 13, rue Bréderode, à Bruxelles. Adresse télégraphique : « Congo • Téléphone n° 564. SOMM VIItE : Bruxelles et ses faubourgs. — M. Charles Buis. — Les religions dans l'Inde britannique. — La question du pétrole en Perse. — Nouvelles et informations. — Congo allemand. — Chronique géographique. — Cartes et livres reçus. BRUXELLES ET SES FAUBOURGS DEUXIÈME ARTICLE. (Voir le plan publié dans le numéro précédent.) LAEKEN (1). $E)armi les quatorze faubourgs qui encerclent Bruxelles ^5 celui de Laeken occupe le premier rang sous lt rapport du développement pittoresque de ses promenade: publiques, le cinquième sous celui de sa superficie territoriale et des dépenses administratives que s'imposent se; habitants, le sixième sous celui de la population. Les plus anciens actes qui révèlent l'existence du hameav de Laeken, datent du xie siècle. Au xue, son nom est déj; orthographié à peu près comme il l'est de nos jours : Laeken en 1157, Lake, en 1221. En 1176, la cure de son églisi pas-a aux religieux de l'abbaye d'Afflighem qui y firen édifier une chapelle plus vaste et dont la Vierge fit di nombreux miracles. Le chœur seul existe encore. Le villagi fut uni à Bruxelles, en 1331. Aux siècles suivants, plusieurs familles nobles possé daient des manoirs dans le village qui, aux xvne e xviii0 siècles, devint le lieu de promenade favori de 1: population bruxelloise; maintes guinguettes champêtres le Tivoli, l'Amour, le Gros Tilleul, le Pannenhuys, 1; Maison Rouge, y furent longtemps populaires. D'autre part depuis que les églises paroissiales avaient cessé d'être de lieux de sépulture, l'aristo ;ratie et la haute bourgeoisie di Bruxelles avaient fait du cimetière de Laeken leur « Pèn Lachaise ». C'est là que fut enterré Louis David, qui mouru à Bruxelles, en 1825. Là, reposent aussi Rogier, le bourg mestre Rouppe, les architectes Poelaert et Balat. La plu populaire de ces tombes est celle de la Malibran, la chan teuse inoubliée, que Lamartine et de Musset ont chantée. Le village a largement profité de la résidence princièr €t royale qui s'y développe depuis cent et vingt-cinq ans Son origine est dans une vaste propriété patricienn située sur le coteau de Schoonenberg (Beaumont) et don des agrandissements et des transformations successive depuis 1375, ont fait un magnifique domaine, tant sou le rapport de la beauté du site que de l'importance de ■constructions A la fin du xvme siècle, les gouverneurs généraux pou l'Autriche, l'archiduc Albert de Saxe-Tesschen et Marie Christine, s'en étant rendus acquéreurs, y firent édifier, su les plans de Montoyer, le château qu'on y voit encor aujourd'hui; sa première pierre fut posée en 1782. Sou lé consulat, Bonaparte l'habita ; après ie couronnement, i devint une de ses résidences; l'ex-impératrice Joséphin s'y fixa pendant quelque temps. Après la révolution de 1830, Laeken devint la résidene (1) Arthur Cosyn, La:ken ancien et moderne, 1 vol. in-8°, d 206 p., avec cartes et illustrations. Bruxelles, 1904. — 367 — favorite des souverains belges, qui ne cessèrent d'étendre les limites du domaine et d'embellir le parc privé, qui a aujourd'hui une superficie de 164 hectares. L'érection de l'église Noire-Dame sur les plans de Poelaert, date de 1854; c'est un monument commémoratif, élevé par souscription, en l'honneur de la reine Louise, femme de Léopold Ier, morte à Ostende, en 1830. Le devis s'élevait à 800,000 francs. Déjà en 1858, les dépenses faites et à faire s'élevaient ensemble à près de 3 millions. On était loin de compte. Les travaux furent interrompus vers 1875, à la suite de certains mouvements constatés dans les maçonneries de la tour, a-t-on dit. Pendant une trentaine d'années cette nouvelle église a présenté un aspect de ruines ; des arbrisseaux et l'herbe poussaient entre ses pierres. En 1904, le gouvernement a fait voter des fonds pour l'achèvement de l'édifice, dont le roi Léopold II chargea un architecte allemand : le professeur von Schmidt, de Munich. Le dôme pyramidal attenant au chœur de l'église abrite une crypte, réservée aux sépultures des membres de la famille royale de Belgique. En 1877-78, de grandes molifications furent apportées au domaine .à la suite de l'incorporation [de la Montagne du Tonnerre et de ses abords. C'est alors qu'on construisit le parc public, d'une contenance de 60 hectares, qui renferme le monument élevé, en 1880, par souscription nationale, à la mémoire de Léopold I (1). La promenade est ornée, en outre, non loin du lieu dit du « Gros Tilleul », d'un trio d'édifices assez hétéroclite : c'est, d'abord, la belle fontaine de Neptune, moulage en bronze d'après celle de Jean de Bologne, à Bologne; puis une tour japonaise et un restaurant chinois qui, tous deux, jouèrent un rôle inattendu dans les débats de l'annexion du Congo. A partir de 1903, des travaux gigantesques furent entrepris au château môme, que Balat avait déjà doté de serres grandioses et d'une curieuse chapelle en fer. Sur des plans de l'architecte français Girault, le palais devait être considérablement agrandi, d'importantes annexes devaient y être élevées ; la dépense était évaluée à 35 ou 40 millions. La fin du roi Léopold II, décédé dans le pavillon des Palmiers, le 17 décembre 1909, fit interrompre et modifier ces projets fastueux qui n'avaient, du reste, aucun caractère d'urgence. La commune doit surtout ses derniers et magnifiques embellissements aux idées particulières que Léopold II ne cessa de manifester et d'appliquer en matière de succession royale, combinées avec son goût pour les dépenses volup-tuaires en faveur de ses résidences, tant en Belgique qu'à l'étranger, idées que la fortune de l'Etat indépendant du Congo développa en lui d'une façon extraordinaire, pendant les dernières années de son règne glorieux. Le texte d'une lettre écrite,en 1857, par le duc de Brabant au roi, son père, un discours de M. Th. de Lantsheere, ministre de la justice, à la Chambre des représentants, la donation royale de 1891, les fondations de la Couronne, de Niederfulbach, des Sites et de la Côte d'Azur, le livre de M. Félicien Cattier, l'Acte additionnel de la reprise du Congo, le procès des princesses royales, le (1) Celle-ci produisit une somme de 252,705 francs à laquelle le Roi ajouta 200,000 francs, le comte de Flandre, 50,000 francs et l'État 1 million. Le monument est dû aux plans de l'architecte De Curte; la statue qu'il renferme est de Guillaume Geefs. — 368 — réquisitoire du procureur générai joitrana, ia convention intervenue cette année entre le gouvernement belge et LL. AA. BR. les princesses de Belgique, sont les sources principales qui permettront de dessiner un jour la figure compliquée du grand bâtisseur que fut le roi Léopold II, souverain du Congo (1). Une autre conception royale, dont on peut voir présentement les ruines, à Laeken, est un tunnel construit sous le parc et le château, qui devait permettre au roi Léopold II d'accéder directement du chemin de fer à la porte de ses appartements. Elle a coûté, à l'État, un nombre respectable de millions. M. le ministre des finances de S net de Naeyer y a attaché son nom. Sous le régime de Léopold Ier qui, toute sa vie, avait marqué, comme son succes=eur, une prédilection particulière pour Laeken, la commune avait bénéficié largement des transformations qui, du côté de Molenbeek aussi bien que du côté de Saint-Josse-ten-Noode et de S.'haerbeek, avaient rattaché le noyau rural du faubourg à la banlieue bruxelloise. Les aménagements du canal de Willebroek, le prolongement de la rue Royale-Sainte-Marie et de la rue des Palais, la construction des gares du Nord et de la station de l'Allée-Verte, la construction de la collégiale élevée à la mémoire de la Reine Louise, les travaux plus récents du port maritime expliquent la rapide transformation de Laeken et le développement de sa population, au cours de ces cinquante dernières années. Voici des chiffres empruntés aux statistiques officielles : 1786 1,066 1866 9,312 1814 1,163 1880 17,856 1837 2,630 1890 25,289 1842 3,480 1900 30,438 1856 5,048 1913 39,854 La belle commune de Laeken, d'une superficie de 925 hectares, est actuellement administrée par un Conseil, sous la présidence de M. Emile Boekxstael, bourgmestre depuis trente-sept ans. SAINT-JOSSE-TEN-NOODE (2). L'histoire de cette commune tient presque toute entière dans le chapitre concernant la lutte que, depuis près d'un siècle, elle soutient eu vue de la conservation de l'autonomie que lui a donnée l'arrêté du Comité du salut public, du 14 fructidor an III, (31 août 179j), faisant suite à diverses mesures d'organisation administrative, et qui enleva à Bruxelles, toute sa banlieue, c'est-à-dire le patronage et l'autorité qu'elle exerçait, de temps immémorial, sur sa « cuve ». Cette autonomie accordée par la République, en -1795, . Ten-Noode faillit déjà la perdre sous l'Empire, car en 1803, Napoléon décida l'annexion de la commune à Bruxelles, ainsi que de celles d'Ixelles et d'Etterbeek, à la ville. Les événements de 1815 firent avorter le projet. Sous le gouvernement hollandais, la régence de Bruxelles demanda l'incorporation de Ten-Noode et des communes environnantes. Tout en rejetant la demande, le gouvernement (1) J'ai déjà essayé d'en tracer un premier état dans quelques chapitres de moi livre : Histoire politique du Congo belge, 1911. (2) Eug. Van Bemmël : Histoire de Saint-Josse-ten-Noode et de Schaerbsek, un vol. de de 216 p., avec cartes. Bruxelles, 1869. — 369 —

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