Le nouveau précurseur: journal du soir

1255 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 11 Août. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z02z31pp4b/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Hardi 11 Août 1914 CINQ CENTIIUE» 80" Le Nouveau Précurseur j^riOUTS^S M^ENTS z ««n7rv>" »-R an 12.00 fr.; six mois 6.50 tr.! trois moi» 3 50 !: SoTTOIPi rr ' 16.00 fr.; . 8.00 fr.; - 4.S0 <r. EKï ., S2.00Ir.; » 16.00 fr.; . 8.00 L. Es^h* f S:SSS:i : ftKfci '• *&* Tout t bonnement se poursuit Jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Aiwer» »u bureau do journal et dans tous ln» bureaux des aMÉM an R^fffaHML JOURNAL DU SOIR TÉLÊPHORES { N« «c4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A3>TlsroISrCE3 : Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » 4 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . - 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 Chronique Anvers ...» 3 00 Les antionces de L'étranger et de Ut Belgique sont reçues aussi par l'Agenc* Havas, 8, place (Us Martyrs, à BruadUs, 8, Plac« dé la Bourse, à Paris, et 20, Hiffh Holborn, à Londres, En route pour le Camp français I y routes sont bien gardées. — Gare aux espions. — Dans la forêt de Soignes. — Les canons sont prêts, les hommes aussi. — Les uliions patrouillent. — Dans le camp français. — C'est le réveil. — L'espion dans le camp. — Vive la France! — Vive la B et ai au e. — L'arc de triomphe. Vendredi soir, l'un des nôtres et un île ses amis qui tenait le volant, ont rendu i\ la Patrie un service énorme que nous ne désirons pas préciser. Toute la nuit ils ont cotoyé la mort. partis le vendredi soir vers les .9 heures, ils Étaient revenus à Anvers le samedi vers 11 lieuves, noirs de poussière, fourbus, affamés. Il a fallu garder le silence sur tout cela, gssi longtemps que le silence était un devoir. viintenant, on peut parler et lé journaliste ::;nend ses droits. Voici un récit simple, sans phrases, ' sans vantardise, aussi beau dans sa simplicité que l'acte même qu'il raconte. Le «Nouveau Précurseur» est fier de compter de-pareils hommes parmi les siens. ZEDE. La nuit de vendredi à samedi. Il est 9 heures du soir. L'auto ronfle furieusement, impatiente de voir du pays en état de guerre et de bouffer des kilomètres. On part à toute vitesse, mais on ne va pas loin de ce train. A la porte de la ville il faut montrer patte blanche, puis vingt mènes plus loin encore, puis encore et tou-i jiirs: Cela n'en finit pas. On ne fait pas lieux cents mètres sans devoir s'arrêter devant un «halte!» impérieux, qui sort de derrière une demi-douzaine de fusils baïon-nettés. Ce n'est pas pour rire. Tous ces gens, soldats, gardes civiques_ou villageois armés, prennent leur tâche au sérieux. On a signalé plusieurs automobiles avec des espions à bord et ceux qui gardent les routes sont bien décidés à ne pas les laisser passer. Cela continue ainsi jusqu'à Contich. A partir de là, on n'est plus arrêté que trois ou quatre fois jusqu'au fort de Waelhem. Là, ça devient plus sérieux encore. Au premier poste, on nous prévient de faire bien attention, car le second poste n'hésite pas » tirer sur l'automobiliste qui ne s'arrête pas immédiatement. Tout a été rasé autour de ce fort. La superbe et quadruple rangée d'arbres, les arbustes cachant oc fort comme sous un bouquet de verdure, les quelques maisons d'alentour, le petit vélodrome, tout a. été abattu, tout est par terre. Cela fait peine à. voir. Nous passons Malines.puis nous arrivons à Bruxelles,après avoir été arrêtés nous ne savons plus combien de fois. A Bruxelles nous allons au ministère de la Guerre prendre nos papiers pour continuer notre route. Nous voilà repartis. L'avenue de Ter-.vueren est entièrement barrée de voitures de tram placées au travers de la route. Sur cent mètres de longueur c'est la plus belle course- aux obstacles qu'on puisse imaginer. A chaque instant il faut faire machine eu arrière pour contourner ces barrages. Et chaque fois il faut montrer ses papiers et donner le mot de passe. Il est une heure de la nuit lorsque nous arrivons à Quatre-Bras, à côté de la forêt de Soignes. Nouvel arrêt. Nous mon trons nos papiers. Ils sont en ordre. — Allez vous traverser la forêt à vous deux seulement? nous demande le commissaire de police. — Naturellement, pourquoi pas? — C'est que c'est bien dangereux.La forêl est sillonnée do uhlans allemands. Il n'j a pas une demi-heure, ils ont encore tire sur deux automobiles pour dévaliser les voyageurs, car ce sont des fuyards de Liégt et ils n'ont pas d'argent. Ils veulent s< procurer des habits civils pour se rendri en Hollande où ils espèrent être à l'abri di danger. C'est co que deux d'entre eux qui nous avons "arSêtës ce midi nous ont dit VoUs ferez donc bien de tenir le revolve au poing et de ne pas attendre qu'on vou attaque... .— Parfait, mais nous n'avons pas de re volvêr,.. Allons toujours, on verra après. Nous traversons, — non sans une légèr appréhension, nous 1 avouons volontiet s, la sombre et mystérieuse forêt-,pleine d'om bres effrayantes, par cette nuit calme. La route de Namur est devant nous, Ion eue et belle, de çi, de là, bordée de maison riantes et propres. Là recommence le jei des sentinelles et des arrêts. Ce ne son plus des soldats ni des gardes civiques regn liers Ce sont des villageois volontaires o bien des hommes de la garde civique no active La plupart sont armés de fusils cl chasse, plusieurs de revolver quelque: uns ont en outre un sabré. Us ont le bra entouré d'un ruban tricolore et portent 1 cocarde belge au chapeau. A les voir ain an milieu de la nuit, on les presdiatt pot des volontaires de 1830. Ils son! plus sév res encore que les soldats que nous avor rencontrés près de» forts d'Anvers. Nous traversons Wavre. En P'C"J "iilie de la commune, près de la Grand Place, route est barrée de gros chariots, de bani et d'échelles. Pas de danger qu \ïn outom. bile passe par cette rouie,en pleipe vitess car pour contourner ceii obstacles on 0 par deux fois obligé de passer ehr le fro toir. , . . . Ces obstacles dépassés, notre iniachii reprend sa course folle à du 80 a 1 heur Pour non», U s'agit d'arriver, a notre bi avant le jour pour ne pas être surpris p; les patrouilles rte uhlans. Mais nous avoi beau forcer notre machine jusqu'à! fan e c fmatre-vingt-dix, on n'avance pas, à eau des arrêts à chaque coin, a chaqie cari four Nous traversons- des villages bond de soldats. Les chewiix donnent \eut si lés, rassemblé» soit près de I# gard, soit la Grand*Place du village. Tout doucement, Je jour commence poindre et dans la brume matinal? no voyons les canons attelés, prêts t), enti dans la danse macabre. Gembloux ëst derrière nous déjà et dans le lointain, la citadelle de Namur s'estompe" faiblement aans un léger brouillard. Namur! Nous passons à l'état-major prendre le mot de passe pour aller plus loin. Un officier nous demande où nous allons. f — Ah, niais, si vous allez par-là, faites bien attention de ne pas tomber entre les mains des.uhlans dont les patrouilles sillonnent les routes. N'abandonnez jamais le revolver. Si vous les voyez, tirez dessus, mais ne 7bus arrêtez pas une minute, ce serait la .xiort. Et surtout pas de panne ou vous êtes cuits... Bigre! çt il fait déjà très clair! Décidément noip avons eu tort de ne pas nous armer poiir ce raid. Tant pis, à la guerre comme à! la guerre, et si nous voyons ces fameux uhlans, nous leur ferons un pied de nez a défaut de pouvoir leur envoyei des pruneaux de plomb. Comme consolation, c'est plutôt maigre, mais enfin. Un officier prend le même chemin que nous et nous pilote. — Suivez-moi toujours, dit-il. Si vous voyez que' je prends de la vitesse, faites de même, car ce sera signe qu'ils sont là; surtout, ne Idécollez pas. Fort bien, mais cet officier monte une machine très forte en même temps que très légère; il part à du 110, iilors que nous atteignons tout au plus du 50. Il ne nous faut donc pas longtemps pour le perdre de vue. La superbe vallée de la, Meuse, si grandiose,si magnifique se réveille devant nous. Des buées de brouillard montent et vont s'accrocher aux sommets dei rochers. L'admirable panorama est plus magnifique encore dans cette aurore silencieuse. Tout le long de la vallée, collés ;iux coteaux, les villas et châteaux dorment encore Demain peut-être, tout cela sera fracassé par les bdullets de canon; ce site admirable sera m feu; le léger brouillard vaura fait place jaux gros nuages de fumée s'élevant des brasiers, cependant que la Meuse cha-riera les corps de centaines et de centaines d'hommes, amis et ennemis, qui dans ce paysage majestueux, se seront entretués. Que tout cela est profondément triste... " Majs l'heure n'est pas aux rêveries. Nous avons autre chose à faire. Ce sont les canons, déjà placés en ordre de bataille qui nous rappellent à la réalité. Voici un poste de soldats belges campés près d'un pont. Leur petit camp est endormi ehcore. Les hommes ont fabriqué au moyen de planches recouvertes de paille de grandes huttes sous lesquelles ils dorment. Là ils sont... mais non, ne donnons pas de détails. La sentinelle, nous a couchés en joue aussitôt quelle a vu arriver l'auto, et un sous-officier accourt. Nous sommes en règle. On écarte les deux chariots qui font office de portes au petit camp. — Passez, nous dit le gradé, mais faites attention aux uhlans, on vient d'en signaler une patrouille pas loin d'ici. — Vous ne leur donnez pas la chasse? — Impossible. Nous ne pouvons quitter notre poste et eux ne viennent pas à portée de fusil. Mais ils ne perdront rien à attendre, allez... Nous passons encore une demi-douzaine de ces petits camps. Grâce aux multiples arrêts, nous pouvons suivre de près l'auto de l'officier qui nous précède. Soudain, cet officier se retourne et faisant signe d'accélérer notre marche, il nous désigne le baut de la colline. Crénom! ils sont là ... — Qui donc, me demande mon compagnon.— Les uhlans parbleu! En avant, il s'agii , de ne pas se faire prendre avant d'avoii accompli notre mission. Au fait, avons-nous dit que nous étions en mission? Ce n'es plus une indiscrétion, puisque déjà quatre > jours se sont passés depuis lors et que tou ' tes les positions sont changées. Les uhlans nous poursuivent. Maintenant, c'est une course folle, irifer nale. Le moteur ronfle, on dirait qu'il v? 5 éclater sous l'effort trop grand. En quel J ques instants nous perdons nos poursui l vants de vue. Il n'y a pas à dire, on respiri plus librement. , Et voilà des pantalons rouges! Ce son n nos alliés. «Vive la France!» c — Qui vive! nous répond un petit lignan français, nullement surpris par cet lion: s mage a sa patrie... a Vrai, on préfère entendre le «Qui vive! ■i de nos alliés que le «AVer da!» german r que, Nous sommes dans la zone française; ;i faut exhiber de nouveaux papiers. La ser tinelle les examine et ce n'est qu'après le u avoir trouvés en ordre qu'elle répond à ne a tre première exclamation par un vigoureu: .s «Vjve la Belgique!». L'aceueilvdans ce campement ami est clu ? l'eureux, sincère. 5Î Les soldats se lèvent de leur couchetl t- pour venir nous serrer la main et demandt fies nouvelles de nos victoires. l6 Le temps presse, nous devons continiu s. notre route. Plus loin, nous passons ennoi it, devant un campement; il est mixte, puisqi ti les pantalons rouges des lignards fiança is fraternisent avec les pantalons verts de m [u carabiniers. Puis, ce sont des petits post 3e de peu -d'importance. e- Enfin, nous voici au but de notre voyag es C'est un véritable camp que nous voyou >1- A peine, le sous-lieutenant averti par à sentinelle, nous a laissés entrer, qu'un clî ron sonne. Des bâillements multiples répo à tiefij;. C'est le réveil. Il est quatre heur us et demie 4w matin. Les pioupious sorte cr de tous les côtés en se frottant les yeu p-aucuns, nus jusqu'à la ceinture, se lave à grandes eaux, d'autres sont déjà tout habillés et bottés comme leur commandant que nous trouvons installé devant un bureau dans une petite maison isolée. Il nous accueille avec cordialité, tout en nous faisant remarquer qu'il nous attendait avec impatience. Notre mission terminée, l'officier nous montre son camp. Dans une grande place servant en temps ordinaire de garage, une bonne centaine d'hommes dorment encore,: chaudement couchés dans la paille. — Eh bien, vos hommes sont bien logés ici, fîmes-nous à un sous-lieutenant. — Comment donc, on n'a jamais si bien dormi. Surtout moi, j'ai une chambre à coucher privée, voyez, elle est là. Il nous montre une superbe auto-limousine à moitié enfoncée dans un fossé. — A qui appartient cette voiture? — A nous, pardieu, nous l'avons barbotée à M. le curé. — ??? — Eh oui, et nous avons barbotté M. le curé en même temps. — Je ne comprends pas. — Mais c'est bien simple. Ce curé était simplement un espion allemand, déguisé en prêtre qui avait eu le toupet de s'introduire dans notre camp. Il n'ira cependant pas raconter ce qu'il a vu, puisqu'il est déjà enterré.— Venez donc admirer, nous dit un lieutenant, le beau cadeau que j'ai eu hier. Voyez quel superbe cheval allemand et ?a jolie carabine. — On vous a donné ça? — C'est-à-dire, qu'ayant capturé une patrouille de uhlans, je me suis offert ces souvenirs de la part du chef, puisque lui ne peut plus rien en faire, étant enfermé dans une cave. Maintenant tout le camp est debout. Les sentinelles sont relevées, quelques soldats ont fait de grands feux au-dessus desquels se balancent les casseroles remplies d'eau. D'autres coup nt du bois pour alimenter le feu; d'autres encore, — au moins une dizaine, — moulent du café dans de petits moulins en métal, d'autres distribuent le pain. Tous so^t gais, frais et dispos. Pas un homme ne semble fatigué. Nous en faisons la remarque au commandant. —' Bien, nous n'avons pas marché encore, nous dit-il, et nous sommes bien nourris. Si nous ressentons une fatigue, c'est celle de ïa trop longue attente après le moment d'entrer en action. Soudain, c'est une ruée générale, des cris, des exclamations, des rires, des lazzis. — Quoi? les Prussiens sont-ils là? — Oh! non, fait le commandant, c'est 'e postier qui distribue le courrier. Vous comprenez, les mamans et aussi les promises envoyent de leurs nouvelles. Nous faisons nos adieux... — Vous savez, nous dit un sous-off, si vous rencontre» les uhlans, ayez pas peur s'ils, ne sont pas plus de quinze, ils n'osent rien faire. Us préfèrent tourner les talons. — Notre mission est accomplie, maintenant, nous n'avons plus peur. Le commandant nous conduit jusqu'à notre auto. Au moment de quitter le camp, les sentinelles présentent les armes et toute la troupe, comme un seul homme, nous salue d'un formidable: «Vive la Belgique!» En repassant par Namur, nous remarquons près de la gare, l'Arc de Triomphe que les Namurois avaient co' struits pour la Joyeuse entrée de notre cher Roi et de la famille royale. Il n'a, malheureusement, , pas pu servir... encore. Espérons, cependant, que bientôt notre Roi bien aimé, notre Albert, comme l'appellent nos soldats, passera au-dessous à la tête de son armée victorieuse. Pierre Corrl. A ANVERS Un bruit odieux Un des nôtres est parti pour la guerre.. Comme officier de réserve,il fait partie d'un des régiments de la 3me division qui défendirent si vaillamment les forts de Liège. Nous sommes absolument sans nouvelles de lui, et sa femme éplorée n'en a pas plus que nou depuis le commencement des hostilités.Nous espérons encore que c'est son isolement dans un des forts qui l'empêche de nous écrire, mais déjà des bruits sinistres circulent. Un odieux personnage, que nous voudrions pouvoir aller giffler,. prétend qu'il tieiit d'un des nôtres que notre collaborateur a été fusillé comme traître. Il an a menti. Nous connaissons trop le courage et la loyauté de notre ami pour ne pas savoir que sll a succombé, c'est sous des balles ennemies qu'il est tombé. A l'Hôtel de Ville L'hôtel,de ville continue d'être assiégé par les femmes e t les parents des miliciens en campagpe qui vont toucher la rémunéra-, tion. Un service d'ordre a été établi pour dégager les entrées et les sorties de l'hôtel de ville. De nombreux employés de l'hôtel de ville se trouvant sous les drapeaux ou faisant leur service à, la -garde civique, le personnel est aidé par des instituteurs et des personnes de bonre volonté qui se sont spontanément offertes, de sorte que la besogne avance rapidement. Il faut se taire Répétons ce que nous imprimions hier en gros caractères: U faut sè taire. C'est un sacrifié qu'il faut faire à son pays que de retenir la langue même et surtout quand on a qielqirè chose d'intéressant à raconter. Hier soir, nous étims. sur la plate-forme d'un tram, surchargé de voyageurs. Un monsieur racontait ct^ qu'il avait vu; aujourd'hui, disait-il, j\i été à..., j'y ai vu toute la lime division qui défilait vers... Ce renseignement si précieux pour l'envahisseur, l'inconscient le donnait en présence d'une vingtaine di personnes dont il ne connaissait aucune. t Il parlait pour parler, )0ur le besoin de se montrer quelqu'un qui connaît quelque chose. i On aurait dû lui casser li... comme disait M. Caillaux. t Pour le faire taire, nous a/ons fait dévier la conversation; mais assurément il a re-l pris ailleurs Ses divulgation? malsaines el inconscientes. Més amis, taisez-vous, taiaz-voiîè; vous » ne savez pa£ qui vous écoute Saisie d'armes 1 La police continue à saisir désarmes. Aujourd'hui elle a saisi 25 caiipes de sa-s bres et de baïonnettes, 25 caisséà de fusils de chasse et autres et 15 caisses le harna :: chements dans un magasin du "Lnnal d< l'Amidon L" Dans an entrepôt de la rue Vele, on i saisi ciiq caisses de vieilles armes \ feu. G r Nos prisonniers de guerre ,v II eà beaucoup question d'envoyer en An o gleteii'e les prisonniers de guem qui son ,e internés près d'Anvers et à Brugîs. js Dr cette manière on ne sera pis oblig )s en Belgique de les faire garder par de j's trcftpss et de les nourrir. L'Angeterre i beaucoup plus de facilités que ncus pou e garder et nourrir des bouches innées. Allemands et Autrichiens à Arvers ii- Nous avons donné hier, sous notre ru n- brique: «Dans le Pays», la décision du gou esj vernement de laisser séjourner en Bdgiqu ntl les Allemands qui obtiennent un permi x I spécial' de l'autorité communalç^et qui en r> I trent dans l'une des catégories suivantes: 1. Allemands, honorablement connus, ayant quitté leur pays depuis de longues années sans esprit de retour; 2. Allemands, époux de femmes belges ou ayant des enfants nés en Belgique; 3. Religieux ou relig^uses de nationalité allemande, appartenant à des communautés établies en Belgique, lorsqu'ils sont fixés dans le pays depuis un certain temps et ont été inscrits, dès leur arrivée, aux registres de la population; 4. Dames de compagnie, gouvernantes, employées, servantes au service de maîtres honorablement connus et inscrites aux registres de la population. Nous faisons observer que cette autorisation ne s'applique pas aux communes comprises dans la position fortifiée d'Anvers. De ces dernières communes les Allemands et les Autrichiens restent explusés; hier encore on en a arrêté plusieurs qui espéraient pouvoir continuer à séjourner dans notre ville. Un Anversois à l'Etat-major anglais Le gouvernement angilais vient de désigner Wiljy Walford en qualité d'attaché militaire à l'état-major belge. Il s'est rendu à son poste lundi dernier. M. Willy Walford est le fils de l'armateur Walford d'Anvers et le frère de M. Francis Paget Walford, de Laveleye, en villégiature à Ostende. Le choix du gouvernement s'est porté sur M. Willy Walford non seulement parce que brillant officier il s'est distingué à la campagne d'Albanie, mais, ayant longtemps habité, la Belgique et connaissant le flamand, il pourra plus utilement guider l'état-major et les commandants des troupes anglaises dans les plans stratégiques. Au Tribunal de Commerce Le président et le référendaire du Tribunal de Commerce d'Anvers, à cause des difficultés de l'heure présente, notamment de l'absence forcée d'un grand nombre des membres du tribunal et de la presque totalité du personnel du greffe requis pour la défense nationale, prient instamment Messieurs les avocats et Messieurs les huissiers de bien vouloir surseoir, dans la mesure du possible, pendant la période troublée, à l'introduction de causes nouvelles, et de limiter les demandes, le cas échéant, aux mesures provisionnelles absolument urgentes.La rue général Léman C'est la Vieille Route, près de la Pépinière, à laquelle le collège échevinal donne ■le nom de rue général Léman. Le collège vient d'envoyer au vaillant commandant de la 3me division, le télégramme suivant: «Plein d'admiration pour la défense héroïque de la position de Liège, le coltlège des bourgmestre et échevins a décidé de donner votre nom à une rue de la ville d'Anvers. ; Honneur à vous et à vos vaillants soldats. , Vive la Belgique! Le secrétaire, Le bourgmestre L ApG. POSSEM1EHS. 7. DK VOS. Drapeaux anglais Un lecteur nous fait observer qu'aux fa-" çad'tes des maisons on voit peu de drapeaux ^ anglais. , «C'est un tort, dit-il,' et c'est un manque ^ de tact envers notre précieuse alliée.» s Certes, il vaudrait mieux qu'à côté des 1 drapeaux belges et français, il y eut aussi r de très nombreux drapeaux anglais; nous engageons beaucoup les Anversois à arbore les couleurs de l'Angleterre à côté de celle1 de la France. Mais ne nous accusons pas de manqiK de tact à la suite d'un fait normal. ? Les drapeaux anglais sont plutôt rares i s Anvers, plus rares surtout que les drapeau> français; ils sont bien plus difficiles i\ r^et tre ensemble. L'ETAT-MAJOR SE TAIT L'ETAT-MAJOR GENERAL DE L'ARMEE BELGE EST TRES AVARE DE RENSEIGNEMENTS.IL A RAISON; LES MARCHES ET LES MA-i NŒUVRES DE L'ARMEE DE DEFENSE, BELGES, FRANÇAIS ET ANGLAIS DOIVENT RES TER AUTANT QUE POSSIBLE SECRETES, JUSQU'A CE QUE LEUR EFFET SOIT PRODUIT.LA GRANDE BATAILLE EST IMMINENTE. PEUT-ETRE EST-CE POUR DEMAIN. Nouveau succës des Belges Les A lemands sont parvenus à jeter des troupes peu nombreuses sur la rive gauche de la Meuse, au Nord de Liège. Des troupes suffisantes belges les attendent de pied ferme. Dans une première rencontre, lavant-garde allemande a été repoussée. Les Allemands sur l'OURTHE Sur la LESSE, les Français Les Allemands se fortifient sur la lifgne de l'Gurthe. lis sont a quelques heures de marche de la Lesse sur laquelle les Français s'appuyent depuis dimanche. Et puis, tous les emplacements sont pris à nos façades par les drapeaux belges et français. Notre correspondant demande-t-il qu'on supprime ceux-là? Ce ne serait pas à faire. La Croix Rouge de Belgique La soudaineté de la déclaration de la guerre n'a pas été sans surprendre ceux à qui incombe la lcmrde tâche de seconder les services de la'Croix Rouge de l'armée même. Après les débuts difficiles et délicats de la mise en branle des services si multiples et si variés l'ordre s'établit. Il est intéressant de donner à ce propos quelques indications au public et de faciliter ainsi l'af-fluence des dons de toute nature et de stimuler encore si possible le généreux élan de la population non combattante . Tous les dons en espèces doivent être adressés à Mme Van Aubel, avenue des Arts n. 144. Les dons en nature doivent être adressés au dépôt de réception rue de la Princesse, n. 16, placé sou^ la-direction de Mlle Alice Joostens. On y reçoit tout ce qui peut servir: Literies, bois de lits, vins, chemises, toiles et, linges servant à la confection, objets de toute nature pouvant servir à des malades et à des blessés, objets de pansements, etc. On demande avec insistance d'envoyar des bas ou de la laine pour en tricoter. Au dépôt de la rue de la Princessen.16, on se charge également de faire enlever chez les donateurs ce qu'ils veulent mettre à la disposition du comité de la Croix Rouge, mais qu'ils ne peuvent transporter eux-mômes.Citons ainsi en exemple le cas de M. Max Osterrieth, qui vient de faire don au comité de toute sa provision de vins restée à la 1 campagne. Ces quelques 2,000 bouteilles se-! ront transportées à Anvers et serviront à l ranimér les forces de nos vaillants soldats ' blessés. ' Si les dons de cette importance ne sont pas rares il y a nombre d'hiffnbles contributions qui sont acceptées avec reconnaissance. Au dépôt de la rue de la Princesse on voit arriver des femmes du peuple ap ^ portant dans leur grand tablier bleu qui,de* linges, des chemises, qui, des couvertures ' des chaussettes, parfois elles s'excusent de ne pouvoir faire plus, parfois elles hésitent il faut que le public sache que le granc nombre de petits dons si minimes soient-ils aideront puissamment le comité à faire face aux nécessités formidables qui surgi ront. Ce n'est pas dans les circonstances pré sentes que la ville d'Anvers, généreuse er tout temps, faillira à sa tâche de grand< j consolatrice. Les lettres à nos soldats ' Il est rappelé que les adresses des cori/es pondances pour les troupes mobilisées doi vent indiquer les numéros des régiment bataillon, compagnie, etc., etc., la divisioi auxquels les destinataires appartiennent. En cas de doute, s'abstenir de mention I ner lç numéro de la division d'armée. I On fera de même lorsque les destinataire appartiennent à l'un dûs régiments de lignl dédoublés (21e, 22e, etc.). i II est recommandé de faire plutôt usag de cartes-postales, la correspondance à de couvert passe facilement; la correspondanc : fermée doit parfois être retenue pen/JaP des heures et des jours, dar^s Viiuéfet de L défense du na , L'observatîon s'applique surtout aux tel 1 très des soldats faisant partie am^ée en marche. Aux négociants en grains Le Moniteur de ce matin, publie l'arrêté ministériel que voici: Vu l'arrêté royal du 7 août 19U instaurant, dans des conditions déterminées, la garantie par le gouvernement belge de l'assurance contre les risques de guerre en ce qui concerne les achats de froment faisant l'objet de contrats conclus ou à.conclure avec des maisons américaines par des maisons belges ou des faisons de nationalité étrangla agréées au préalable par le ministre de la guerre; Revu les dispositions du même arrêté relatives à l'institution par le ministre des finances d'un comité chargé. de certaines opérations de contrôle; Arrête: Art. 1er.— Sont nommés membres du comité institué conformément à l'arrêté roval pie-cité:M. Danco, négociant en grains, à Anvers; M. Huybreclits, négociant en grains et graines, à Anvers. M. Quaeybaegens, courtier en grains, à '• Anvers. M. Stuyck, négociant en grains, graines etc., à Anvers; M. Van Rompa, fondé de pouvoirs du Comptoir commercial, à Anvers; M. Van Put, négociant en grains, à Anvers. Art. 2. Le comité choisira dans son sein le membre qui sera chargé des fonctions de président. M. Fonteyne, inspecteur <les douanes, à Anvers, remplira les fonctions de secrétaire. Art. 3.— M. Vuylsteke, ingénieur-administrateur de la «Meunerie bruxelloise», à Bruxelles, est délégué près du comité en qualitô de commissaire du gouvernement. Art. 4.— Le président du comité est charade la constitution du bureau auquel incomberont les divers travaux et écritures se rattachant à l'application de l'arrêté roval précité. 1 ;^rt: r°— Les maisons qui demandent à bénéficier des avantages prévus par le dit arrê-té sont tenues de fournir au comité toutes le* justifications qui leur seront réclamées. Art.6.— Dès que le comité a autorisé l'assurance, la maison intéressée doit souscrire 1 engagement de mettre la marchandise à la disposition du gouvernement belge et acquitter au bureau du receveur des accises à \n-vers, contre quittance, le montant de la prime calculée au taux de 1/4 p. c. de la valeur mentionnée. Art. ( — Sur la présentation des pièces vi- !?§*?•' ® i ' 10 com!té chnfge le secrétaire de télégraphier au consul belge du port d'em-; barquement l'information utile. Art. 8,— En cas de perte, par suite de faits de guerre, d un chargement assuré, avis doit en : être donné immédiatement par la maison intéressée au président du comité qui avise aux dispositions a prendre. Art. Pleins pouvoirs sont accordât comité pour arrêter toutes mesures d'evécu tion reconnues nécessaires. jour'ile"sa"publication} ^ '* Les journaux français ; Après une longue éclipse, heaucoun ,1, N?u7'lvnanÇaiS n0US sont avenus, i i\ous avons reçu ce mntîn .+ . ïe/o,™, do (,4, taTiZuTammenU Un de Bordeaux du 6 août n Gommes les «nouvelles», de ces murs | nesf °ne0,'e d0 nons' sont «fejà iolntai- j La garde civile Les citoyens qui veulent Se faire incornn 1 rer dans la garde civile do police peuvent ^ présenter demai» mercredi, de 2 à i heures au bureau du commissaire Evers rue du Jardin, 13, (école communale). ' ELes doivent être nanties d'un certificat S fni °ni"e l'?."dui.te délivré par le commis-salle de police do leur section.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes