Le nouveau précurseur: journal du soir

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04 octobre 1914
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iliuiauche 4 Octobre îl> ci.\y tiKrVTOMK 80e année - S73 Le Nouveau Précurseur A-"BONTSTEnS<3^HnsJTrS - <aVBB. an an ta.00 fr.; atr nsot» a.50 tr.; oote 8-®2 £• ETHUECa, • 1S.CO t.; . 8.00 fr.; • 1'® £• BOUAND? . #*.00 fir.; . HOO fr.j » « 00 £. urxJaiWHfae, . aa.oc fr. . is.oc a-.; • Î5HÎ0K POSTALB, » 48.00 fe.| • *1.03 fr.; • lO.BÔfr. M ttcmmiM a» poaon^t>M|it nfea lira* JOURNAL DU SOIR Tîl£rsfiia { ÎSuSSà««: »• *«-* { 39, VîOLLE BOURSE. - ANVERS. A 3ST5STOTvTŒ 3 «usauntas. la petit» li^e tr. 0.80 I Réclam» 1» ligne. . . «r. 1.50 • { à 4 lignes • 1.00 ! fàm xmas. U iigi» . > 1.54 BCjOfCtàMS. la bgiw, - o 50 Chronique Anvers . - 3 00 Ls* **x*maa* lie i'Uraxtfer et tU la Betçigw KMC rêçut* nw par PA.0OW :,TTOi, i. fian Att M<rtyr$, è Ih tmtili, », Ma» ét k tvm-m, * PuHt, m Je, '<£* SoëKTK. * l M&'-U. r f (Autour d'Anvers Plusieurs forts de la première ligne ont dû cesser leur feu et les troupes belges ont dû s'abriter derrière la Nèthe. M&ê* depuis hier midi un revirement important s'est produit. Les nôtres sont parvenus à repousser deux attaques de l'adversaire et lui ont fait subir de fortes pertes. Enfin, sans que nous puissions les confirmer, les nouvelles les plus heureuses nous viennent des opérations des alliés dans l'ouest de la France. Cette nuit et ce matin de violents combats seront livrés autour de notre ville. Dimanche, 11 heures matin. — La situation dans la position d'Anvers est station-naire.A l'heure où nous paraissons les combats continuent toujours. Du ministre français S victime d'un accident \ On télégraphie de Bordeaux que M. Jules Guesdes a été victime d'un accident. L'auto dans lequel il se trouvait avec un ami est entré en collision avec un autre Véhicule. M. Jules Guesdes a été contusionné.' L'aide de l'Australie L'Etat de Victoria (Autsralie) a fait un ^ Jftveau versement de £ 5,000 (125,000 fr.) 1 à'l'assistance belge. ■:4 • "A la population d'Anvers Le lieutenant général, commandant de la position fortifiée d'Anvers, prie le bourgmestre de faire connaître l'avis suivant : Les personnes désirant quitter là position fortifiée d'Anvers, peuvent le faire librement. Il est bien entendu que pendant toute la durée des opérations du siège, aucune autorisation de rentrer dans la position ne sera accordée. Anvers, le 3 octobre 1914. Le lieutenant général commandant, DEGUISE.. Le bourgmestre, J. DE VOS. Un ministre anglais à Anvers Le ministre de la marine d'Angleterre, M. Winston Churchill, est arrivé hier à Anvers. Il a eu plusieurs conlèrences avec le Roi, le ministre de la guerre et le commandant de la position fortifiée d'Anvers. Le ministre a marqué l'intention de l'Angleterre d'entreprendre une forte attaque des Allemands devant Anvers, attaque à exécuter par des troupes anglaises. M. Winston Churchill compte rester encore quelques jours à Anvers. La situation en France Voici le communiqué du gouvernement français concernant la journée de vendredi A notre aile gauche, l'action violente engagée depuis hier continue en particulier. , dans la région de Roye, où nous avons repoussé toutes les attaques, bien que sui cette partie, le front de l'ennemi ait été renforcé par de nouveaux prélèvements opérés sur le centre de sa ligne. Au centre rien à signaler de Reims à l'Argonne. Dans l'Argonne, le 18me corps allemanc (armée du Kronprinz) qui avait essayé d< se glisser par le bois de la Grurie, a été refoulé au nord de la route de Varennes la-Iïarazée à Vienne-la-Ville. En Woevre et sur les hauts de la Meuse notre progression est toujours lente, mais continue. Les Allemands bombardent le front sud est de la place d'Anvers, sans avoir pu ob tenir encore des effets considérables su: les ouvrages. Ils ont prononcé plusieurs attaques d'in îanterie qui ont été repotissées. L'armée allemande forte de quatre corp d'armée, est établie entre la frontière de 1; Prusse orientale et le Niemen. Elle a ei son aile gauche rejetée sur Mariampol e Suwalka. Au centre, la ville d'Augustovo a ét prise par les Russes. A l'aile droite allemande, la lutte conti nue autour d'Ossovetz (entre Lyck et Bie lo stock). En Galicie, les arrière-gardes autrichien nés reculent en désordre au-delà de la Vis-tule.Des colonnes serbes et monténégrines avancent sur Serajevo. Un départ pour Ostende L'administration de la marine organise demain lundi 5 courant un voyage payant d'Anvers à Ostende par la malle à turbines Ville de Liège. Ce bateau partira à 1 heure de l'après-midi du quai Jordaens. Le prix de la traversée est fixé uniformément à 10 francs par personne adulte et à 5 francs par enfant de moins de 12 ans. Ces prix sont payables à l'embarquement. Aucun billet de faveur ne sera admis ni délivré pour ce voyage. Comme le service des buffets ne fonctionne pas à bord, les passagers sont invités à se munir éventuellement des vivres nécessaires. Les bagages de poids et de volume normaux pourront être admis gratuitement.L'embarquement pourra se faire à partir de 10 heures. Les mines sous-marines On télégraphie de Londres qu'un vapeur a heurté une mine flottante à Tynemouth, sur la côte du Northumberland, et a coulé. 1 Deux hommes de l'équipage ont été sauvés.Les Serbes Les Serbes continuent leur marche triomphale.Des colonnes serbes et monténégrins avancent sur Serajevo. Un communiqué officiel de Nisch dit: Les troupes serbo-monténégrines avançant en Bosnie, après avoir occupé le district de Romanie, ont eu un combat extrêmement violent avec des forces ennemies considérables. L'issue de la bataille fut que l'ennemi fut repoussé et que ses positions, qui commandent Valacenitza, Igrichte et Kralieva Gora, furent occupées par nous. Des mesures ont été prises pour empêcher un nouveau bombardement de Bélgrade. Notre artillerie a coulé un bateau à moteur près d'Orchava et a causé de sérieux dégâts aux chantiers autrichiens de réparation de navires. Des autres parties du frond, rien de nouveau à rapporter. Des prisonniers racontent qu'une panique générale s'est déclarée dans les rangs ennemis, le 24 septembre, près de Gutchevo, après qu'un régiment hongrois, entièrement démoralisé, eût pris la fuite. D'autres faits du même genre concordent a donner une piètre idée du moral des troupes autrichiennes. Prague, capitale de l'Autriche Nous avons dit hier que les autorités militaires faisaient fortifier Vienne en vue d'un investissement par les troupes russes. Dans la crainte de cet événement le gouvernement n pris des mesures pour se rendre à Prague qui sera ainsi la capitale de l'Autriche. Le ministre d'Italie Le marquis Carrignani, ministre d'Italie accrédité auprès du gouvernement belge est arrivé à Anvers hier, venant d'Angleterre. 11 prendra la direction de la légation d'Italie. Les bombes de Paris La Tribune de New-York, commentant l'action du dernier «Taube» au-dessus de Paris, qui laissa tomber une bombe à deux pas du consulat américain, dit dans un article qu'il intitule «Les nations neutres menacées», ((Les méthodes barbares de l'Allemagne»:« Les Etats-Unis ont manqué de très peu de se voir dans l'obligation de demander compte à l'Allemagne de ses pratiques militaires, qui constituent un outrage à l'humanité. S'écartèf loin de la sphère d'activité militaire et tuer des personnes inoffensives dans une ville lointaine, est en contradiction avec toutes les notions de combat civilisé. C'est là l'opinion de tout l'univers neutre, et le kaiser l'aurait l'expérimenté à ses K-ais si l'aviateur avait laissé snid safanui bup aqtuoq es .laqiuoi avait touché l'ahibassade américaine. » aTest Les Allemands rewlent ; Comme suite aux batailles près de Simuo c de Agoustovo où s'est particulièrement distinguée -la colonne qui opérait le mouvemen tournant, les Allemands sur toute la ligne de: gouvernements de Souwalky et de Lonya se ; retirent précipitamment. Les sections qui tentaient d'attaquer la for teresse d'Ozo Vedo sont surtout pressées de battre en retraite. Le bombardement n'a pas donné de résul tat, les casemates bétonnées n'ont pas mèmi été détruites. Dans la Pologne méridionale Kalisch et d< Petrokow où se trouvaient les Allemands de 5 puis le commencement de la guerre, «e son i mises à se concentrer des forces considérable i venues du front de l'ouest. t Ici ont déjà commencé des combats d'avant garde et le brillant combat de cavalerie qu s eut lieu par l'attaque d'une division de cava lerje à Andreevo et Kieltzi où cette dmsioi fonça. dans une colonne d'infanterie de l'a vant-garde allemande qui prenait l'offensive Cette colonne fut coupée en.'deux et mise e: fuite nous laissant tous les trains militaire,:-En général, on s'aperçoit que le.s mouv'e ments de troupes allemandes se produisent en Russie avec beaucoup de peine et que lea Allemands prennent exclusivement pour leurs mouvement de troupes ies routes pavées sur lesquelles leur artillerie se meut plus facilement.L'armée allemande forte de quatre corps d'armée, est établie entre la frontière de la Prusse orientale et le Niémen. Elle a- eu son aile gauche rejetée sur Mariampol et Suwalki. Au centre, la ville d'Augustovo a été* prise par les Russes, A l'aile droite allemande, la iutte continue autour d'Ossovetz (entre Lyck et Bielostok) En Galicie, les arrière-gardes autrichiennes reculent en désordre au-delà de la Vistule. A la recherche (les cadavres Un officier supérieur français, à la nouvelle des épidémies qui se déclarent aux champs de bataille ennemi, lte typhus à Bruxelles, le choléra en Autriche, dévoila une idée qui germa en France, il y a une quinza. ne d'années: celle de dresser les chiens à l'exemple des admirables chiens du mont St-Bernard, comme adjoints aux services de santé en temps de guerre. Après des essais, en Allemagne, en Suède, en Angleterre, en Italie, même en Hollande, après que l'expérience eut justifié pleinement la théorie, car c'est par centaines que, au cours de la guerre du Trans-vaal, des blessés qui avaient échappé aux recherches des brancardiers furent sauvés par les chiens, et que les morts y furent découverts. Ainsi en Francé, le chien de guerre est à l'ordre du jour. Dans la guerre des Balkans les alliés se sont très bien trouvés du service sanitaire ctes chiens, aussi en Belgique à cette heure, nos blessés auraient-ils, eux aussi, besoin de leur présence. Nos soldats, nos réservistes, cantonnés aux châteaux, fermes,villas, auraient dû être suivis du chien de garde sauveur. Les Anglais les emploient même comme ravitailleurs. Ils les dressent à porter les vivres dans les rangs et au besoin un supplément de cartouches. Ces amis fidèles, ces bonnes et intelligentes bêtes, sont dressés très facilement, car le premier instinct du chien est de chercher, le second rapporter, son flair est infaillible et l'odeur du sang l'attire. Cette œuvre ignorée chez nous aurait dû être étudiée et naître dès les premières alarmes, elle est sublime et nécessaire comme toutes celles qui intéressent nos blessés. MARTINE. Les aviateurs anglais Un communiqué de l'amirauté donnant le compte-rendu des opérations du service aéronautique et naval dit: Le 27 septembre, une forte escadre d'aéroplanes fut envoyée à Ostende, et puis ce campement aéronautique fut transféré ailleurs. Beaucoup de bonne besogne fut accomplie par les aéroplanes ayant l'appui d'automobiles armées. Les bases avancées ont été établies à quelque distance à l'intérieur. En plusieurs occasions, il y eut des escarmouches entre les automobiles et des bandes de uhlans, toutes heureuses pour nous, l'ennemi essuyant chaque fois des pertes en tués, blessés et prise = ûers. Les automobiles et aéroplanes aidèrent aussi plusieurs fois les forces de l'artillerie et de l'infanterie françaises. Les aviateurs navals firent aussi des reconnaissances s'étendant à des distances considérables en pays ennemi et firent aussi de la belle besogne en laissant tomber des bombes sur des positions militaires importantes et sur des chemins de fer. L'attaque de Dusseldorf a été effectuée par une escadre d'aéroplanes détachés. M. Pdax et ia presse anglaise T.e Dailil Mail publie un long article taisant l'éloge du bourgmestre Max, disant qu'il tiendra une haute place dans les rangs des héros de la guerre. LE FORT DE WSELHEM Voici comment « Le Matin » relate la fin du fort de Waelhem: Vendredi, vers quatre heures de l'après-midi, alors qu'une seule des coupoles de Waelhem pouvait tirer encore, le fort fit tout à coup silence. Etait-ce la fin de son action? Un obus venait-il; de fracasser les machineries de sa dernière tour mobile? Les Allemands le crurent e» envoyèrent trois bataillons d'infan-etrie en reconnaissance jusqu'à quatre cents mètres du fort. Comme nos hommes les avaient laissé s'approcher sans leur tirer un coup de fusil, les Allemands firent volte-face pour prévenir les leurs. Bientôt cependant ils revinrent à l'assaut cette fois en force considérable. Les témoins affirment qu'il y avait au moins deux régiments entiers d'infanterie. A peine ceux-ci furent-ils arrivés a portée, que le fort se mit à faire Jeu par tous le? moyens qui lui restaient, canons, mitrailleu-' ses" fusils. Ce fut un véritable carnage dans les'rartgS ennemis. On les vit s'abattre «comme des dominos», nous disait le soldat qui 1 nous contait cet épisode. Les Prussiens onl 1 laissé là des centaines de morts ét de blessés, Au sujet de la fin du fort même, nom avons pu recueillir les renseignements sui : vants: Au fur et à mesure de la destructior de ses ouvrages, le commanda)!! Do Wit voyant augmenter autour de lui le nombre ! des hommes désormais inutiles, permit a ccum qui désiraient sortir du fort de s'en aller' ; Quelques-uns seulement consentirent à béné ' ficier de cette latitude. Il fallut que le corn ' mandant, d'ailleurs blessé, ordonnât finale 5 ment aux artilleurs, dont il n'avait plus em ploi. de s'en aller. Ils quittèrent la forteresse ; en ruines, au moyen d'une échelle, le pon ' ayant sauté. Finalement !e commandant resta seul sve< « trois lie «es hommes, parmi les canons de monté:-. Firent-ils sauter ce qui restait di fort, nous ne pourrions l'affirmer ? On ne sai ; encore quel a été le sort du commandant D< Wit. Quel qu'il puisse être, honneur à c< • brave ! LA BELGIQUE DOS ESPOIRS NOTRE DEVOIR Le moment est venu, je crois, dans ies terribles circonstances que nous traversons, de parler un peu de notre' chère patrie, de ses destinées, de nos espoirs concernant son avenir et de ce que nous avons à faire pour que ces espoirs deviennent des réalités. Le cardinal Imperiali disait un jour: « Il n'y a point d'homme que la fortune ne vienne visiter une fois dans sa vie; mais lorsqu'elle ne le trouve pas prêt à la recevoir, elle entre par là porlé et sort par la fenêtre. » D'autre part, un écrivain français, dont le nom m'échappe malheureusement, écrivait que s'il est détestable de compter sur sa chance, lorsqu'on entend par ce- mot, la chance spéculative ou hasardeuse, il est certain toutefois, qiie tout individu rencontre au moins une fois dans sa vie, la chance, c'est-à-dire l'occasion de pouvoir s'élever matériellement ou moralement au dessus de son niveau primitif. Il ajoutait que la seule vraie chance, consiste à avoir le flair ou le talent de saisir au vol cette chance, cette occasion là. Ce qui est vrai pour tout individu, l'est aussi pour un groupement, pour une nation.Ces réflexions me sont venues à la suite d'une opinion que j'ai entendu émettre, il y a quelque temps et m'a péniblement impressionné.Selon cette opinien,lorsque les Allemands seront chassés de notre pays, notre rôle serait terminé et nous n'aurions plus qu'à attendre la conclusion de la paix et nous contenter d'une bonne indemnité de guerre. Je ne dirai pas que ce compatriote n'est pas animé de sentiments patriotiques, loin de là, mais comme il y en a encore trop parmi nos nationaux, il ne voit que le clocher qui l'a vu naître, il envisage les événements et leurs conséquences sous un autre angle que nous, il fait partie enfin, sans s'en rendre compte, de ces esprits étroits et timides dépourvus d'initiative,qui ont tant contrarié notre grand roi Léopold II, lorsqu'il cherchait à doter notre pays du vaste empire colonial que tant de puissances nous envient. Comment, alors que nous sommes victimes d'un des plus lâches guet-apens que l'histoire ait enregistré, que notre pays a été saccagé, que nos femmes et nos enfants ont été ignoblement égorgés, que notre ennemi est occupé à nous dépecer tout vifs, qu'il s'est installé chez nous comme en un pays définitivement annexé, qu'il a fait venir de chez lui des comptables et des directeurs de banque pour saigner à blanc nos populations et s'emparer de l'actif de nos caisses publiques et particulières, que déjà il commence la germanisation de notre pays en nous imposant sa langue barbare et en installant chez, nous et dans nos meubles, ses familles qui fuient l'invasion russe et qui se figurent qu'à Bruxelles en territoire allemand, elles sont plus en sûreté qu'à Berlin, quoi alors nous nous contenterions, après avoir ignominieusement chassé l'ennemi, d'une indemnité? Nous ferions du plus odieux de tous les crime? dont l'histoire ait souvenance, une question de gros sous ? Ah, mille fois non, ce serait trop naïf ! Comment! voilà dix ans que l'invasion de notre pays est méthodiquement préparée les 14.lignes, de chemin de fer qui se concentrent et s'arrêtent à Malmédy sur notre frontière et le vaste camp retranché d'El-Senborn en sont les témoins éloquents L'Allemagne qui a exigé, lors des négociations à l'occasion 'de l'affaire d'Agadir les deux bandes de territoire aboutissant au Congo et n'ayant pour elle d'autre inté rêt que celui de lui permettre, au momeni qu'elle aurait choisi, de créer un incideni diplomatique et de nous enlever, si pas toui au moins une partie de notre colonie, l'Allemagne qui s'est annexée, à des moment* toujours bien choisis par elle,des province? de la Pologne,- du Danemark, de l'Autriche et de la France, l'Allemagne rêvait de s'an nexer la Belgique, la Hollande, le Da.ne mark et la Suisse et de créer l'empire d'Eu rope, et nous nous contenterions, après sor écrasement définitif, d'une inderrinité?Maif ce serait à désespérer de notre bon sens! Non, ce n'est pas. là l'opinion de la majorité des Belges. Ce qui fait la force de l<r Belgique, c'est non seulement son espri d'entreprise qui n'entrevoit pas de limite? à l'activité humaine, mais aussi son espri prudent et pondéré, les deux se concilien parfaitement chez nous, parce que notre caractère est ainsi fait, c'est notre qualitt nationale. Ces Belges trop timides, aux que'.s je fais allusion au début de cet arti cle, se représentent-ils exactement l'impor tance que la Belgique a acquise dans 1< monde ? Je leur dirai donc qu'au point de vue de: sciences et des arts, nous ne sommes dé passés par aucun pays e(. que' pour <^e qu concerné notre expansion et notre activité il n'y a pas une entreprise de quelque en veigiue qui se crée eians le monde, san: que la Belgique n'y soit intéressée. Que c< soit en Cîiiue. en Argentine, en Russie, ai Omad"! ou en Egypte, sans compter jiotr< Ccî"u:'\ na no ut la Belgique, qui représent' comme importance la quatrième puissant industrielle de l'Europe et dont le mouve ment commercial s'élève à un° fois et de mie celui de fAutriche-Hongrie, partou dis -je. la Belgique possède d'immenses in tévèts. Pas plus que sur le vaste empire d ! l'Angleterre, le soleil ne se couche su l'étendue de nos conquêtes agricoles, finan cières et industrielles. Qu'espèrent et qu'attendent donc les Bel i ge patriotes et plus ambitieux ? Tls espè rent que quand la brute abjecte, ce Jiohen ; zollern maueiit, sera définitivement tçrras sée, leur pays sortira de cette agressio: d'incendiaires et d'assassins, non pas sev ! se ement débarrassé de la présence des hor- * les dé Guillaume le fou et pourvu d'une Donne indemnité, mais enrichi d'un nota- ( Die accroissement de territoire. Rendons vo î.ux Prussiens la monnaie de leur pièce. Ils ions considéraient déjà comme annexés et ve traitaient d'impertinente la résistance de to ia placé d'Anvers ! Nous serons plus géné-t*eux qu'eux, nous nous contenterons d'une faible portion de leur territoire. ra Notre pays a été si souvent amputé, au :'Ours des siècles, qu'il serait impardonna- di: ble de ne pas prendre notre revanche alors jue nous avons été aussi lâchement atta- vi< jués. Et qu'on ne craigne pas que l'assimi- vo lation de populations rhénàneâ soit pour re nous fort laborieuse; d'abord parce que pa nombre de cellçs-ci ont avec nos popula- ' tions wallonnes une affinité de race, com- vi< mune, qu'elles sont de toutes les popula- ta tions allemandes les plus sociables ét les fu plus traitabies et ensuite parce que notre gouvernement saura se montrer pour elles, pi paternel et libéral, et employera à leur bc égard des procédés, qui. seront aux antipo- pè des de ceux qu'avait en affection, tant en sa Pologne qu'en Alsn.ce-Lorraine et au Schles- tr wig-Holstein, la clique militaire . prussien- d' ne, et qui au bout d'un demi voire d'un de siècle entier, ont si lamentablement fait ne faillite. jo Il est même à présumer que ces popula- 1 à tions seront au bout de fort peu de temps, : q\ heureuses dé Se trouver en territoire belge, ! be car, tandis que la vie deviendra impossible t ne en Allemagne et que la misère y régnera al en maîtresse, par suite de la ruine de l'in- ! pj dustrie et de la finance, de la perte de ses éc colonies et du boycottage de ses produits par ses adversaires et leurs colonies, elles ee jouiront en Belgique, au même titre que cc nôus, de la prospérité générale. m Bien des gens disent: « Nous sommes n, pays neutre, nous ne devons pas quitter 01 le territoire national. » si Cette opinion ne résiste pas à la simple ^ réflexion. Neutres, nous l'étions effective-ment et nous ne demandions qu'à le rester. jr Notre pays était l'Eden de tous les étran- s-gers qui venaient y faire fortune et que V( nous recevions, sans distinction d'origine, avec la même sympathie. Mais l'Allemagne, et à sa remorque, l'Au-triche-Hongrie, nous ayant déclaré la guerre, nous sommes belligérants au même titre que nos alliés et nous espérons bien que nous ferons toute la campagne avec eux. C'est bien le moins, le Prussien ayant occupé notre capitale et notre pays, que nous lui rendions sa politesse et que nous allions lui présenter la note de toutes les ruines qu'il a accumulées chez nous. Pourquoi cette augmentation de territoire?Au point de vue de l'intérêt général, parce qu'avec nos alliés nous devons coopérer à affaiblir politiquement l'Allemagne. Celle-ci voulait se rapprocher du littoral, nous devons l'en éloigner pour lui ôter l'envie de recommencer. Une perte d'argent se reconstitue, mais un amoindrissement physique est irréparable. Il faut que l'Allemagne garde un souvenir durable de ce qu'il lui en a coûté de ne pas avoir attaché plus d'importance à un «morceau de papier » au bas duquel elle avait apposé sa signature. A notre point de vue particulier, parce que notre territoire est devenu trop exigu. Tandis que l'Allemagne, qui pourtant ne voulait faire de nous qu'une seule bouchée et ejui avait bien d'autres visées, possède des territoires immenses, et notamment toutes les provinces du Nord, ejui n'ont qu'une population très clairsemée, notre pays est surpeuplé et l'exiguïté de son territoire, qui se fait déjà notablement sentir, sera bientôt un obstacle sérieux à son développement..N'oublions pas que si malgré le teuton, à la poudre sèche et au glaive aiguisé, la paix avait pu être maintenue pendant près : d'un demi siècle, après la fin des hostilités ; actuelles, qui constituent le plus atroce ; attentat à la civilisation et dont seul un ] Hohenzollern a osé prendre là responsabi- j lité, le rêve des pacifistes ne sera peut-être , plus une utopie. Je disais que notre territoire devient trop ! exigu et la preuve nous en est fournie par le morcellement de la propriété agricole et par le fait que nombre de nos industries ont dû recourir au territoire étranger pour j établir leurs usines ou leurs filiales. "Voyez entr'autres exemples, la Vieille Montagne dans le Limbourg hollandais et Eu-pen, la première ville allemande, passé notre frontière, qui regorge de peignages de laine, de filatures et de tissages, appar- c tenant à des firmes de Verviers et de ses environs. r Nous devons pourtant chercher à mainte- ^ nir notre domaine agricole, première source de prospérité pour notre pays, car, sans grande culture, pas d'industrie sucrière et c pas de grand élevage possibles, à conserver nos Ardennes si poétiques et si reposan- lT-tes, où nous allons retremper nos forces r chaque année et notre incomparable litto- c ral où le riche étranger nous apporte c annuellement son or ? Quant à la-Campine. nous pouvons la considérer, d'ores et déjà, comme sacrifiée, c car les nombreux charbonnages dont Vex- ( ploitation ,ne tardera pas à y être entre- f prise et qui amèneront dans leur pér.phé- A< rie un développement industriel métallur T gique et autre formidable, en rendront 1c- ( séjour peu agréable, mais porteront notre prospérité à un degré in oui et constitue- j ront pour Anvers une ample compensation pour la diminution de son transit vei s l'Ai- 1 lemagne. Si la Belgique possède à l'heure t actuelle une population de près de 8,000,000 d'habitants, vu l'état, de prospérité nationale auquel il y a lieu de s'attendre, nos j honnêtes populations porteront, d'ici 50 à q «m 60 ans ce chiffre à minimum 15,000,000 d'habitants. Ce résultat n'est toutefois possible, que si nous obtenons une augmentation de territoire, car sinon nous étoufferions entre nos frontières et notre essor serait arrêté net. Un Londres avec ses six millions d'habitants n'est possible qu'en Angleterre, à cause des ressources variées et inépuisables de l'immense empire anglais. Nos populations se verraient alors contraintes à émigrer et ce seraient toutes forces perdues pour la mère-patrie. Quel est maintenant notre devoir, le devoir de ceux qui ne sont pas sous les armes, de tous ceux qui sont valides et qui ne savent à quoi employer leur temps, alors que toute industrie et tout commerce sont arrêtés?Pour lui permettre de poursuivre honorablement la campagne en pays ennemi, il faut que notre souverain bien aimé puisse disposer de toute son armée. Mais alors me direz-vous, qui fera le service de ravitaillement, qui gardera les voies ferrées, nos frontières et les territoires au fur et à mesure de leur occupation par nos troupes? Mais ce sera nous, parbleu, la garde civique militarisée et les nombreux volontaires qui ne demandent qu'à porter le fusil. S'il manque d'équipements, comme c'est probable, ne suffit-il pas, pour faire de bons soleiats, d'adopter le vêtement que nos pères ont porté, la blouse bleue, le brassard et la cocarde trico^res, de sentir battre dans sa poitrine un cœur ardent et d'être anime d'une volonté inébranlable de défendre son pays? Lee teutons que nous avons vu défiler, il y a quelques jours, par nos rues et qui ressemblent plus à des échappés d'une cour des miracles, qu'à des adversaires dignes de nos superbes troupiers, sont-ils donc si terribles que nous n'en viendrions pas à bout? Pourquoi alors se sauvent-ils chaque fois, qu'ils n'ont pas pour eux une supériorité numérique écrasante? Avons nous donc oublié notre histoire ef ee qu'on fait nos ancêtres en tant de circonstances tragiques, et notamment leurs milices improvisées en 1830? Ne sommes-nous donc plus dignes d'eux? Avons-nous oublié les jugements que l'histoire a portés sur leur valeur et méconnaîtrons-nous notre devise nationale? Notre sang s'est-il donc abâtardi au point que nous restions indifférents au spectacle d'un peuple ami s'enrôlant volontairement en masse pour venir défendre notre indépendance? i PATRIE D'ABORD! JL^o MoBitenr ORDRE DE LEOPOLD. — Sont nommés che valiers: Le capitaine commandant Firmin Delporte du corps de la gendarmerie; Le capitaine commandant de réserve Léo nard Devenyns, du 6me régiment du corps de; volontaires; Le lieutenant -de îéserve Chaudoir, du 2me régiment de lanciers, et l'adjudant de 2me classe Emile De Pau\\ .'.u corps de la gen darmerie. DECORATION MILITAIRE— La décoratior militaire de Ire classe est -décernée au 1er ma réehal de logis chef Druwe, Arsène-Augustin du corps de la gendarmerie, par applicaiior de l'article 4.des arrêtés royaux du !ô septem bre 1902 et du 17 juillet Ï9-12, relatifs à la c!é coration militaire. La décoration militaire de 2me classe est dé cernée à l'adjudant de 2me classe Délaitre Georges, au maréchal des logis chef Verschaf fel Léon-Désirér et au 1er maréchal des logo Verschelde Auguste, du corps de la genelar merie, par application ele l'article 4 des arrê tés royaux du 15 septembre 1902 et du 17 juil let 191?, relatifs à la décoration militaire. ARMÉE. — Ont été comtmissionnés en qua lité d'officiers auxiliaires: Dans l'artillerie: Le maréchal des logis Sa main A.-A , de l:artillerie montée de la posi tion fortifiée d'Anvers; Dans le génie: -Le 1er sergent-major George G.-A.-L., du dépôt central du génie. Daws lé corps des volontaires: L'élève ch l'école militaire Oust D., du âme régiment di ôorps des volontaires.

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