Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 17 Mars. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9k45q4sf8n/
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Aisirdi 1 mars ISftl J& CIXQ CENTIMES 80™ année — l\"° ?6 Le Nouveau Précurseur AB03STÎSTElvr3ErNra?B 7 ANVERS. un an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.: trois mni« 8 50 fr INTERIEUR, . 15.00 fr.; . 8.00 fr.: . 4 50 fr HOLLANDE, » 33.00 fr.; » iS.OO fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 82.00 fr.; » le.00 fr.; « 8.00 fr. UNION POSTALE, » 48.00 fr.; » 81.00 fr.; • 10.60 fr. Tortt *bonn«Hient »o pourrait rsfus formol. ON S'ABONNE à Anvtrs »n bar»*» da >oura«à et daaa Im bureaux dos postas en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉMOÏES { «• *«4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AKTisronsrcnE s - ORPSSAlEfiS, la petite SgDO. fr. O.SO I RiCLAsnis, la ligne. . i fr. 1.50 • 1 à i lignes . « 1.00 I Faits MTEKS, ta ligne. . » 2.00 FDUKOïfcRis, la ligne . . » 0.50 ' CimesKaws Aimais . . . » 3.00 L*3 annonças ci-e tclr<*».§er et de ta Bttyiçu* iertt rtçuat entaet peu• L'Agence Eiumm, t, place dos Itartyn, à BmxelbH, S, Place «f» As Eetirse, à -Ports, et Su, High Soiiom, à Londres. UN DRAME AU „FIGARO" Les excitations politiques,les luttes acli; nées contre des personnes ont parfois ( conséquences bien graves. Hier, Madame Caillaux, -la femme actue du ministre, exaspérée des attaques p< sonnelles que le Figaro dirige contre s mari, et cela au moyen de lettres que le n nistre des finances adressa jadis à sa pi uière femme, s'est rendue dans le bureau jl, Gaston Calmette, auteur de cette oai oagae, et a déchargé plusieurs coups de t volver sur le directeur du journal, jl. Gaston Calmette est mort dans la nu Mme Caillaux a été arrêtée et écrouée. Le drame Voici comment le Figaro rapporte 1 péripéties du drame. 11 était six heures et demie. M. Gast< Calmette accompagnait à la porte de s cabinet un visiteur quand une carte 1 lut préseatée.G'était la carte de Mme José] Caillaux. Froidement notre directeur montra cet carte à l'ami qui prenait congé de lui. Gelu [i eut un geste de stupeur: _ Vous la recevez? dit-il. — Sans doute. Je ne puis refuser de ri cevoir une femme. ZI M. Calmette donna ordre qu'on il troduisît la visiteuse. Mme Caillaux s'avançait au même me ment, très calme, les deux mains plongéi dans un manchon M. Calmette s'effa( pour la laisser passer, et referma la por de son cabinet derrière lui. Au même me nient cinq détonations éclataient. Des ri dacteurs se précipitaient et trouvaient de vaut M; Calmette, debout, très pâle, ap puvé à un fauteuil, Mme Caillaux, arnu d'un revolver qu'ils lui arrachaient d< pains. Tandis quo Madame Caillaux gagna le vestibule de la rédaction, en proférai des paroles de vengeance iricompréhcnsi blés pour ceux d'entre nous qui survenaier i te moment, — car le bruit des détonation t'avait pas été perçu aux étages supérieui de l'hôtel, — le blessé était étendu dans u fauteuil, et recevait de ses collaborateur te premiers soins, cependant que les mé dtoins étaient mandés par téléphone, et qu ie la Pharmacie Normale arrivaient les se tours nécessaires. .Notre directeur avait conservé toute s lucidité, tout son sang-froid. Tandis qu'o le déshabillait pour panser la blessure qu'o iperçut à ce moment — une trace de bail lui rayait le milieu de la poitrine d'un trai sanglant — >1 rtiurmurâ (et cette .paroio i dépeindra tout entier aux yeux de ceux qu le connaissent) : ,,Je vous prie de mexcu ïtr..." , .. On avait étendu le blessé sur un divai et à ce moment s'était révélée 1 existenc tac blessure plus grave.Une seconde bail avait perforé le côté gauche. A hauteur d1 point où le projectile avait pénétré, la cein ture trouée du caleçon portait une larg latlie de sang. , , .. M. Calmette avait subi avec un admirabi ulme la fatigue des premiers pansements, murmurait : ,,Je ne suis pas très bien. 1 avait accepté quelques gouttes d'un cordia tt semblait sommeiller; Le t'igaro raconte alors l'arrestation d Mme Caillaux que nous résumons ci-aprè (après une autre version. L'agonie M. Calmette, continue le Figaro, avait ét transporté d'urgence dans une voiture d ara Mince à la maison de santé de la Sociét Victor Hugo, à Neuilly. Les docteurs Har s» et Reymond qui l'accompagnaient 1 font immédiatement installer dans une de thambres du rez-de-chaussée. Devant l'aggravation des symptômes, lo Meurs Hartmann et ïleymond, qu'avaier rejoints le docteur Cunéo, et notre collabo nteur Maurice de Fleury, décidaient d'in lervenir. Hélas! l'état de M. Calmette éta («espéré. La mort suivait bientôt. Les chirurgiens ont aussitôt rédigé le pr lès-verbal suivant, qui fut communiqué h presse: * ir- «Au moment de l'arrivée de M. Calmette les à la maison de santé, l'état de shock était tel que toute tentative opératoire sembla im-11e possible. A-la suite d'injection intra-vei-r- neuse de sérum..., etc., le pouls se remonta on un peu sans que cependant le malade eût ii- complètement repris connaissance, e- » A miuit 15, profitant de cette très légère dj amélioration, on décida de tenter une in-n- tervention. Mais en raison de son extrême e- faiblesse, M. Calmette a succombé au début même de l'opération. it. « Neuilly, 17 mars, 1 heure du matin. «■Docteur Bernard Cunéo, ^Docteur E. Reymond, »Docteur Hartmann.» os L'arrestation )n Au bruit des coups de revolver, des ré-5n dacteurs et des huissiers se précipitèrent U1 dans le bureau de M. Calmette. Mme Caillaux, sans émotion apparente, priait un huissier, qui lui tenait les mains, te de la laisser. i- — Je ne. veux pas m'enfuir. J'ai mon auto en bas pour aller au poste aveç les agents. s- L'huissier, cependant, ne la quittait pas. Elle répéta: i- — Lâchez-moi. Je suis une dame. , Elle traversa, hautaine, le groupe de rédacteurs pâles d'horreur. Elle les toisa, et :s dit d'une voix qui ne tremblait pas: a — Puisqu'il n'y a pas de justice en ,e France... — Taisez-vous, lui cria l'un de nous. - Après ce que vous avez fait, vous devez vous taire! —- Ce n'est pas à vous que je parle, ré-e pondit-elle sur un ton froid. :s Et elle demeura pendant vingt minutes — car les agents apparus réclamaient on ne it sait quoi avant de se saisir d'elle — elle t demeura debout, tranquille et assurée. - A la fin, quelqu'un supplia les agents de l'emmener, de ne pas nous imposer le sup- s plice de voir cette femme paisible, à deux s pas de celui qui agonisait. * Elle approuva de la tête. Et comme on l'emmenait, elle fit une inclination de tête " à celui qui avait parlé: — Merci, monsieur, dit-ellS. Et elle partit, marchant devant les agents. a Le mobile de Mme Caillaux 1 Madame Caillaux fut conduite au com-, missariat de police où M. Carpin, commis-l sa ire de police l'interrogea, mit o oApixque avec uumiu ucoioiun. \ Elle décline son état civil. —■ Henriette Rainouard, née à Paris, le 6 décembre 1874, épouse divorcée de M. Léo 0 Claretie, remariée à M. Joseph Caillaux, mi-> nistre des finances, demeurant à Paris, 22, e rue Alphonse-do-Neuville. x Cotte formalité une fois remplie, M. Car-pin l'invite à lui expliquer les raisons qui e la déterminèrent à tirer sur M. Calmette. Et Mme Caillaux, de la même voix assurée, entreprend son récit. ; A grands traits elle fait d'abord au ma- 1 gistrat l'historique de la campagne menée , contre son mari par le directeur du Figaro. Puis elle dit: 3 — La publicité donnée à une lettre inti-s me, jadis adressée-par M. Caillaux à une amie, m'a blessée au plus profond de l'âme. En outre, j'ai été avertie que M. Calmette s'apprêtait à publier également une corres-^ pondance d'un caractère strictement privé, échangée entre mon mari et moi... g " Je voulus faire cesser cette campagne, qui ne paraissait pas dévoir finir. Mais e comment l'arrêter? Je pris conseil. Je fus s me renseigner, auprès d'un ami très sûr, sur les moyens que nous pourrions em-s ployer pour éviter que cette polémique ne t continuât. " Les réponses qui me furent faites me découragèrent. On me représenta en effet t que tous les hommes politiques, que tous les fonctionnaires publics, s'exposaient à la o critique et qu'ils devaient se résigner à su-à bir les attaques de leurs adversaires. " Il y a bien, me suggera-t-on, la cour d'assises, mais en semblable matière, risquer des poursuites,c'est aboutir à l'acquittement triomphal de celui qu'on poursuit On me démontra donc qu'il n'y avait p;v-grand'chose à faire pour arrêter la campagne du Figaro. — Auprès de qui donc, madame, interrompit M. Carpin, auprès de qui donc avei vous cru devoir prendre conseil? Mme Caillaux para le coup sans se troubler.— Permettez-moi, monsieur, de gardei pour moi seule ce secret. Et elle poursuivit: — J'étais très contrariée par les difficultés que je viens de vous dire, lorsque j'appris que d'autres lettres, plus intimes encore que celle déjà publiée, étaient en h possession de M. Calmette et cju'elles devaient être divulguées. — Qui donc, madame, interrompit encore M. Carpin, vous avait ainsi renseignée? Mme Caillaux entendit conserver par devers elle cet autre secret. — Je me suis renseignée, et j'ai su; c'est tout ce que je puis vous dire à ce sujet. " Mais sachant qu'on se promettait d3 poursuivre la campagne sur ce terrain, je pris la décision de faire justice moi-mêtnc." Mme Caillaux raconte le drame Ici, Mme Caillaux interrompit quelques instants son récit, semblant se recueillir et cherchant à rassembler ses souvenirs, afin de faire un récit d'une précision définitive. — Cet après-midi même, reprend Mme Caillaux, je sortis daus l'intention d'acheter ie browning qui devait me servir et que vous avez actuellement entre les mains. J'en fis l'acquisition chez Gastinne-Renette, puis je revins chez moi, où je chargeai l'arme. » Vers cinq heures, je fis avancer mon auto et je me rendis au Figaro pour demander des explications à M. Calmette. Il était absent et on me fit attendre pendant de très longues minutes. Je finis par m'impatienter et j'insistai auprès du garçon pour qu'il fit passer ma carte. M. Calmette me reçut enfin. » A peine étions-nous entrés dans son cabinet qu'il me pria très courtoisement de m'asseoir. Je n'en fis rien. Alors, il me demanda quel était le but de ma visite. » — Vous devez le savoir, lui répondis-je car vous pensez bien que je ne suis pas venue chez vous pour vous dire bonjour! » En achevant ma phrase, je sortis mon revolver et je me mis à tirer sur M. Calmette. Le directeur du Figaro était debout entre son bureau et la fenêtre de son cabinet. En voyant mon geste, il essaya de s'effacer, de se courber pour tâcher d'éviter les balles, mais mes projectiles portèrent, et je vis M. Calmette revenir vers la porte en chancelant. II s'effondra sur un fauteuil qui était là... Mais déjà on était accouru et un monsieur m'avait désarmée... Ensuite, je me '"M. Carpin constata, sur ces mots, que ie browning était vide de ses six balles. La femme du ministre avait donc épuisé toutes ses munitions. M. Carpin ne manqua pas de le lui faire observer.: A cela, Mme Caillaux, répondit froidement:— Je n'ai pas eu l'intention de tuer M. Calmette. J'ai seulement voulu lui donner une leçon. Je regrette maintenant mon geste, et il me serait même très agréable d'avoir des nouvelles rassurantes de M. Calmette.On ne put, malheureusement, répondre au désir de Mme Caillaux. M. Caillaux au commissariat Bientôt le ministre des finances arrivait au commissariat. M. Caillaux, après avoir assisté à la séance du Sénat, était rentré au ministère des finances. C'était l'heure de la signature et le ministre avait dans son cabinet M. Pri-vat-Deschanel, secrétaire général du ministère, Mtre Maurice Bernard et M. Franklin-Bouillon, député, lorsqu'un coup de téléphone de M. Paoli, directeur du cabinet de M. Hennion, l'informa du drame du Figaro. Le ministre quitta immédiatement se3 collaborateurs et, accompagné de M. Franklin-Bouillon, il se fit mener en automobile au commissariat du Faubourg-Montmartre. Il y arriva à 7 heures 20. Nerveux, son visage marquant une vive émotion, il se précipita sous la voûte, et, d'un geste prompt, il écarta le sous-brigadier oui défendait la porte. — Je suis, jeta-t-il en passant, je s le ministre des finances... Le sous-brigadier s'écarta, surpris, e : barrassé. Alors M. Caillaux lui dit: — Vous pourriez bien saluer... Le sous-brigadier rectifia la position, ; lua militairement, et,M. Caillaux s'engoi ; fra dans le commissariat. On fit alors évacuer les locaux aux no: breux journalistes qui s'empressaient. Pendant que le juge d'instruction pot suivait son interrogatoire, M. Caillaux : tendit dans le cabinet du secrétaire, où vi rent bientôt le rejoindre, très affectés, M Malvy et Ceccaldi, députés, ainsi que difJ rents amis. Les magistrats durent annoncer au n nistre des finances quo Mme Caillaux ail être arrêtée. — Vous allez l'arrêter? s'écria le min tre des. finances. — Monsieur le ministre, je vous le d mande à vous-même. M. Caillaux fit un signe de décourag ment, et dit: . — Que voulez-vous, je regrette qu'il si ! si grièvement atteint, mais je ne peux p la désapprouver. ; Et M. Caillaux raconta au magistrat 1 J craintes qu'il éprouvait depuis le mat qu'il avait même manifestées à plusieu membres du Sénat au sujet de l'état d'e prit de sa femme. Ce matin, dit-il, quand ellç est revenue chez M. Monier, président élu tribunal ( personne que Mme Caillaux n'avait pas voi lu nommer et dont il est question plus hau je lui ai trouvé des yeux hagards qui m'o inquiété et j'ai tenté de la rassurer. Héla je n'ai pas réussi. La dernière entrevue ^ Les magistrats autorisèrent M. Caillaux s'entretenir avec sa femme avant que cell ci ne fut écrouée à Saint-Lazare. Les deux époux se rencontrèrent dans i bure.au mis à leur disposition. Sobre enti'i vue, d'ailleurs, qui fut touchante, mais q ne se prolongea pas plus de trois ou quat minutes. Lorsque Mme Caillaux se fut séparée i son mari, le commissaire de police prit s dispositions pour diriger l'inculpée sur prison Saint-Lazare, où elle fut menée e auto par deux inspecteurs de police. Les époux Caillaux Le ministre M. Joseph Caillaux — que Figaro appelait „Jo" — avait épousé, e i secondes noces, la femme divorcée de ! Léon Claretie. Il était lui-même divorcé de sa premièi femme, Mme Gueydan. L'émotion à Paris Inutile de dire l'émotion que ce dram à Paris, dans toute' fa r runic et rnoui l'étranger. L'acte inconsidéré, impulsif de Mme Cai l*ux, défendant le repos et l'honneur de se mari, a abouti au résultat que voulait ol tenir, par d'autres moyens, les inspirateu; i de la campagne du Figaro. | M. Caillaux a donné sa démission de m nistre, la crise ministérielle est virtuelle ment ouverte en France. (Voir Dernière Heure.) I /Sk h <r-> FRANC La démission de M. Caillaux Hier après-midi, Mme Caillaux, seconi femme du ministre des finances, s.'est rendue ; „Figaro" et a tiré plusieurs coup de revolv sur M. Gaston Calmette, auteur de la camp gne, menée contre le ministre. Nous donnons plus loin des détails de drame, M. Gaston Calmette est mort dans la soirt Ce drame a amené la démission de M. Ca: laux, démission qui a été communiquée dans soirée aux ministres réunis. M. Malvy, puis M. Doumergue, sont ail aussitôt insister auprès de M. Caillaux pour faire, revenir sur sa décision. Mais M. Cailla a refusé. Les ministres, estimant que cette décisi ne pouvait Ctre 'définitive, ont décidé de se ré nir à nouveau mardi à midi. L'Impôt sur I© revenu iLe sénat, discutant l'impôt sur le revenu, nrlrmt.é l'article aoDliauant le svs<tème d'abo iiis nement aux valeurs étrangère» sauf les fon 'd'Etats étrangers et 'les emprunts coloniaux. H- Le budget de la guerre 14 chambre a adopté le budget de la guerr ;SfI ÂNGLETERR Autour du Home rule iLa divergence de vues des deux partis pi ir- litiques, conservateur et libéral, s'est telleme accrue ces. derniers jours qu'on ne peut pli n_ escompter une reconciliation à propos de l'ii troduction du Home rule bill. Ce sont les frai ' tions extrômes qui ont prévalu dans le pai conservateur au Parlement et ont fait donm leurs chefs avec une intansigence sans e: u- poir. ïit Hier Bonar Law a annoncé à la Chambre hau qu'il proposera contre le gouvernement un v< S- te de défiance et le ministre président a prom de le faire discuter aussitôt. D'ailleurs à « Chambre basse M. Asquith a déclaré que gouvernement faisait siennes toutes les d< clarations émises par M. Churchill au sujet c e~ Home rule bill. fs RU SSII Le successeur de M. 8azonow cs Dans certains milieux berlinois le bruit cou: n' que le successeur de M. Sazonow au ministèi rs des affaires étrangères serait M. Chebeko, arr s- bassadeur de Russie à Vienne et ancien consei! 1er .d'ambassade à Berlin. ITALII M, Salandra ut M. Salandra continue ses démarches pou si ■constituer un ministère. Il appartient à la vieille droite libérale; mai depuis quelque temps, il s'est rallié à la poli tique de M. Giolitti. Plusieurs fois ministre des finances dans le « cabinets Sonnino et Fortis, M. Salandra pass 3- pour être un halbile économiste. Au point de vue religieux, le nouveau .ca m bine-t conservera l'attitude de neutralité ob servée par M. Giolitti; toute lutte entre le Va tican et l'Etat semble devoir être écartée pa suite de l'abandon du projet sur l'antériorit 0 du mariage civil. Les milieux financiers accueillent avec faveu lo M. Salandra, qu'ils considèrent comme le seu 33 homme d'Etat capable de restaurer les finan la ces du royaume, ALBANIE Le premier ministre [q Le premier cabinet albanais est constitui ^ sous la présidonce de Turkhan pacha que nou: . avons fait connaître il y a quelques jours i *• nos lecteurs. En dehors du président du conseil, on : ■e compte Essad pacha et Aziz pacha qui furen signalés, dans le ,.Temps" comme prétendant: au Trône d'Albanie. Le cabinet apparaît plutôt musulman qu< a chrétien. à Les officiers hollandais' qui avaient eus um: prisonniers par les partisans d'Essad pacha ; Tsavero ont été relâchés, mais la gendarmerii n albanaise est impuissante à contenir les ban i- des albanaises qui continuent à piller les villa ges chrétiens. L'Insurrection en Epire L'insurrection s'étend. La proclamation du gouvernement provisoir invitant tous les hommes valides entre dix-hui et trente ans à se ranger sous les drapeau: a été accueillie avec enthousiasme. Xes souscriptions destinées à former le tré Jsor de l'Etat autonome arrivent en quantité sa tisfaisante. — Le résultat des négociations entre le majo L ' Thomson,, le plénipotentiaire du prince Guil ; laume, et M. Zographes est attendu avec anxié i té, mais le leader épirote refuse d'accepter le le " garanties offertes par les Albanais. tu Le bruit court toujours avec persistance qu 3r les Epirotes marchent sur Korytza. chine Révolution latente f; De plusieurs télégrammes arrivés de plu ia sieurs parties de la Chine; il résulte que le opérations du ,,iLoup blanc" no sont des signe s- précurseurs d'une nouvelle guerre civile a lp sud du pays. Ce serait Sun-Jat-Sen qui four ,s nirait aux pillards les armes et l'argent et qi n'attend que le moment de voir les, partisan du „Loup blanc" en nombre assez considé rable pour se mettre ouvertement à leur téti Dès à présent on dit que ces troupes bie armées sont fortes de 30,000 hommes. De 'bataillons entiers de troupes régulières sor passés avec armes et bagages du eûtes des re 11 belles ot dans les 'cercles politiques de Pékin n- • n n in cra îo ci tii-a t.infi nomme t.p^.s nessimiste. Nouvelles de l'Étranger E La Moselle non canalisée A la Chambre de Prusse, le ministre de l'intérieur, M. de Breitenbach, a déclaré que le T gouvernement était opposé à la canalisation de " la Moselle. Cette décision est très importante pour le trafic sur le Rhin. Pudibonderie allemande >- Un curieux procès est en instance devant le tribunal de Berlin. Il s'agit de décider si la te . vue de mannequins en cire, trop sommaire- »- 5 ment vôtus, exposés aux devantures des maga- is ; sins, offense la morale publique. Le tribunal, la • très embarrassé a renvoyé son jugement à le ; huitaine. ; Une tête mise ô prix U | Le colonel Sovfet bey, commandant de la > place de Constantinople. sous le ministère Kia-mil pach, fut récemment condamné à mort par 1 contumace par une Cour martiale. Aujourd'hui, 1' „Osmanischer Lloyd" annonce que le gouvernement publiera l'offre ^ d'une récompence de 200 livres à qui le tuera. ^ Le Doyen de l'Alsace Le baron Fernand de Turckheim, le ,,Doyen de l'Alsace" célébrera cette semaine le 103me r anniversaire de sa naissance. Le baron est une r | personnalité intéressante. Né à Strasbourg, le 20 mars 1811, d'une • famille très considérée, il était le petit-fils de ; Lily Schoenemann, qui fut la fiancée de Goethe. r Son parrain fut le général Rapp, une des . gloires militaires de l'Alsace. Le jeune baron 3 montra de bonne heure des dispositions spéciales pour la musique; il devint un virtuose du piano. Etant à Paris sous le gouvernement de Juillet, il se lia d'amitié avec Chopin, dont il jouait encore, il y a trois ans, deux compositions inédites devant les invités qui fêtaient , son centenaire. Le baron Fernand de Turckheim habitait Strasbourg au moment de la guerre. Pendant le bombardement, il assura le ravitaillement des habitants enfermés dans les caves et collabora l'installation de plusieurs ambulances. Après l'annexion, il opta pour la France, se 1 fixa d'abord à Cannes, puis à Montreux. Pendant 'plusieurs années et quoique déjà plus ! que sexagénaire, il s'adonna à des études sur i l'histoire des religions et publia ses œuvres ' ' en cinq langues. Plus tard il s'occupa activement de la propagation de la littérature dans les masses et dans ce domaine s'adressa spé-: cialement h l'armée française pour se borner : ensuite l'armée coloniale. Il entretint lui-5 môme une' correspondance suivie avec les bé-1 néficiaires Qe fies largesses et cette occupation constituait encore jusqu'à ces temps derniers, : | avec la musique, l'unique travail de ce vaillant [ i et généreux centenaire. ' Le baron s'est marié en 1843. II a célébré l'an dernier ses ,,noces de fer". Sa femme, aujour-* d'hui plus que nonagénaire, partageait avec lui l'utile et belle tâche à laquelle tous deux ont consacré leur verte vieillesse. [ Suivant une dépêche de Rome, M. Marconi » se livre en ce moment à des essais de télé- - phonie sans fil, qui ont déjà donné des résultats - intéressants. Entre autres, M. Marconi, à bord d'un navire de guerre italien, au ,large des côtes de Sicile a pu recevoir des messages de Clisten (Cor-nouailles), qui se trouve à 1,750 milles de l'en-3 droit où il était. t 'Le lendemain, des signaux par téléphonie i sans fil, adressés du Canada, ont été reçus par la flotte (4,000 miles). Enfin, par radio-téléphonie, une conversation eut lieu entre navire en marche. NOS ECHOS s , Monnaie de papier Les nations dont les finances sont mal administrées arrivent forcément à devoir émettre beaucoup de papier-monnaie ot, plus tard, à rendre obligatoire l'acceptation des billets de banque, comme s'ils étaient " non de la monnaie fiduciaire, mais de véri-j tables lingots de métal précieux. C'est ce ] qu'on appelle le „cours forcé''. Nous n'avons pas en Belgique le cours i forcé des billets de banque, mais quelque s cliose qui en approche beaucoup. Si tout créancier est en droit de refuser les billets de banque qu'on lui offre en paiement, le ï débiteur peut aller les déposer à la caisse de t consignation et, moyennant quelques for-- ! malités judiciaires, il peut se faire procla-ï j mer légitimement libéré. H Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 6 La Faute de Béatrix 18 v» 8 W2 ti VÛV -3 » * m J'JSTUS MILIS FORMAN de l'anglais par E. PIERRE LUGUE te paroles s'adressaient aux deux hon mais il regardait Stambolof, et l'ai < ' limide et suppliant de sa voix ne poi :p manquer de frapper celui-ci; pourtai "«ha la tête. — Merci, pas ce soir, répondit-il, moi au; besoin de dormir. Je ferai plutôt, 1 ' M pas sur la terrasse pour respirer aval gagner mon lit, Une autro fois, si voi "!'K être assez bon. 1 P^sa une main sur l'épaule de Farin ~ Vous m'aceomp;ignez, dit-il. roui, oui, certainement. "uclianan se détourna. j-Umine vous voudrez, comme vous voi ■?!., Bonne nuit! à tous les deux. ùiiV un Moment, un demi-appel ho: 3 Presque de regret existant dans .. *> Puis il sortit de la pièce, les épaul ' 'ces par une fatigue subito. «mbolof, avait sa vje beaucoup liiar lrS ^raSiQue3 qu'il ne pouvait 0 I,.'1 ?"wigtemps après cette soirée il co 1 » a Hallam Farmg que l'un d'eux ét Implication et l'attitude de Buchan Uiilsse®?nt. fatigué de ses épaules, l'esp ijli solitaire, sans amitié qui sembl Pour .n & lui comme i! quittait le sal "er, seul, dans son studio. — Si seulement j'étais allé avec lui, disait le Russe, qui sait. ? m Les deux hommes se rendirent sur la ter-[ rasse où la lune mettait encore son rayonne-» ment d'argent. Ils allamèret une cigarette et marchèrent de long en large, aspirant avec délices l'air doux de cette nuit d'été. " — Puis-je parler librement? dit Stambolof après un court silence. Nous ne nous connaissons pas depuis longtemps, mais il y a entre nous, n'est-ce pas, une sympathie qui rend possible une entière franchise do pa- T rôles... Vous devez partir d'ici 1 Vous ne pouvez pas rester! — Oh! oui, dit Faring énergiquement, oui je dois partir!... Je recevrai quelques télé-grammes demain, et. je dirai que l'un d'eus m'appelle à New-'iork pour des affaires 1_ urgentes... Non, après ce qui s'est passé ce it Soir, je ne peux pas rester... Cet homme n'est-il pas fou? s- — Bien près, je pense. Atcz-vous remar-'s qué ses yeux et la forme de son crftne? I est sauvage ot mélancolique h l'excès pai is tempérament; du genre do mélancolie 1( plus dangeureux... Je suis aussi mélanco-8■ lique, mais d'une façon toute différente; j( ne deviendrai- pas fou. Buchanan peut l'êtri très facilement. Il est plus nerveux qui vous ne voudriez le croire, et irritable e i- rusé... Ce qu'il a fait ce soir était méchanceté pure. J'en fus très irrité un moment l- mais après, quand j'y réfléchis, je n'éprou-3a vrai plus que la pitié... Le malheureux es es à peine responsable de ses actes. — Cela nen est pas plus heureux pour si de femme. t- — C'est certain, et il ne l'en a pas moin n- insultée. Encore une fois, je le plains...I! es lit très seul. n, Faring détourna les yeux. 'it — Vous avez été très bon ce soir, dit Fa ùt ring avee embarras, de vous occuper de lu on comme vous l'avez fait; je crois que je l'au rais étranglé... Je vous suis très reconnais m i ' '■■■ sant... je tiens à ce que vous le sachiez. Stambolof sourit tristement. — Mon ami, dit-il, la situation était, à ui moindre degré, si semblable à une autre d' laquelle vous avez sans doute entendu par 1er, que je devais me hâter par tous le: moyens en mon pouvoir d'empêcher ce...c qui est arrivé dans un aiitre cas. — Oui, je sais, j'y pensais...oh! pour l'a mour de Dieu, qu'adviendra-t-il? Béatrix U peut endurer plus longtemps cette torture elle est au bout de ses forces... elle n'est pa faite pour supporter de pareilles choses mais pour le bonheur! Le Russe regarda le jeune homme ave étonnement. — Vous avez une plus grande dose de pé nétration que je ne le soupçonnais, dit-i C'est très vrai, elle n'est pas faite pouf sup porter le malheur. Quelques femmes l'en durent toute leur vie, d'autres, plus nerveu ses peut-être, ne le peuvent pas. Qu'advien dra-t-il de tout cela?... je ne poux vous ré pondre. L'avenir est dans la main de Diei nous ne pouvons qu'attendre et surveille] Dieu est singulièrement intolérant sur c sujet, je le sais par expérience: j'ai veut intervenir dans ses- affaires... vous voye le résultat. Je ne suis plus un homme, j suis un malheureux parcourant la terre, un chose torturée par le désespoir, et qui n - peut mourir!... J'ai cru voir remuer quelqu chose sur la pelouse. Non, c'est probable i ment l'ombre d'un arbre que le vent balar ce... je croyais que quelqu'un se glissa î vers l'autre côté de la maison. Je me troir t pais...L'autre côté de la maison !...C'est 1 que le pauvre Buchanan est assis seul, ave pour compagnie, la tristesse et l'amertun: 7 qui lui rongent le cœur... Non, décidémen i rien ne bouge... je me suis trompé...Al - pauvre Buchanan!... venez ami. rentrons, -■ est très tard. Bggaw n —a*—'i ■ *""ni IV t Dans le sanctuaire dos anciens Dieux î La pièce que Buchanan* appelait son stu-. dio était une annexe, une dépendance à l'é-; preuve du fou, costruite en briques et ne communiquant avec la maison que par un étroit passage fermé de doubles portes sem-" blables il celles d'un coffre-fort. Ce bâtiment 5 avait été construit par le premier proprié-! ! taire de Buchanan-Lodge, fameux orienta-3 liste, pour renfermer une bibliothèque de > grande valeur et sa collection de porcelaines de Chine et du Japon, d'armes et de bois . sculptés, collection destinée après sa mort au musée métropolitain de New-York. A l'intérieur, la pièce avait soixante pieds - carrés; une étroite galerie courait sur trois • côtés, éclairée par de petites fenêtres qui laissaient pénétrer un jour diffus. Celles-ci, - aussi bien que les grandes, avaient été grillées comme les fenêtres d'une prison. Quand - Buchanan prit la maison il fil arracher les grilles, disant que c'était un défi aux vo- i, leurs, et il encombra la haute salle — on ne peut dire „orna" — d'un assortiment hé-e téroclite de trésors que son pèro lui avait J légués. De la galerie, sur laquelle était une z série de figures sculptées, restes do temples o japonais (dragons, éléphants et monstres o grimaçanls), il fit pendre des broderies e persanes et turques et de très belles tapis-e sériés flamandes du quinzième siècle. Au haut plafond il suspendit des lanternes chi- - noises en cuivre découpé. En bas, des trô-t nés vénitiens et des tables de marbre côtoyaient avec des stalles venant d'un temple .ja- à ponais,.et l'effigie d'un chevalier florentin 3, en armes regardait dans l'ombre un samou- e rai revêtu de son exquis vêtement de lutte t, en or travaillé. i! A un puriste, cette grande pièce eût sem- il blé une chambre d'horreurs; mais en dépit de tout elle avait, malgré son caractère bi zarre, une sorte de majesté barbare. Entrant là pour la première fois on ne riait pas, on haletai ton croyait pénétrer dans le grand hall de quelque farouche conquérant, plein de dépouilles de temples et de villes. C'était un lieu obscur, 'même le jour, plein de points ténébreux durant la nuit, de coim où des dieux étranges, des démons, des bêtes symboliques grimaçaient et ricanaient. Dieux de pierre iet de cuivre patinés pai les siècles, dieux de croyances mortes, de rites oubliés, paraissent étrangement solennels dans leurs niches, armes qui tuaienl les hommes au commencement du monde casques tombés de têtes royales, tout inspirait un certain respect aux railleurs de ces temps de dynamite et de démocratie. Des doigts profanes touchaient délicatement ces reliques, car elles personnifiaien! des nations lointaines dont les frontières son: depuis longtemps oubliées. Il y a dans le; choses anciennes un je ne sais quoi qu commande le respect,on dehors de la question du prix qu'elles peuvent atteindre i la salle des ventes. Buchanan traversa l'étroit, passage qu réunissait son musée h la maison et pouss: la porte de for derrière lui. Elle ne fermai plus automatiquement, le mécanisme étai depuis longtemps hors d'usage. Il tourm deux ou trois clefs qui commandaient l'allumage des lampes suspendues; de petite lueurs jeaunos apparues soudain dans l'om bre tombèrent travers l'or terne, la pier re et le amrbre jauni,produisant un effet dif fus, bizarre et étrangement impressionnanl Il tourna une autre clef: la grande lamp qui reposait sur sa table, une table.byzan tine en marbre craquelé. encVrSssé de pierre de couleur, brilla comme un soleil parmi le étoiles. — Enfin! dit Buchanan avec un gran< soupir de soulagement, secouant les épau les comme pour en faire, tomber le fardeai qui pesait. Encore une journée finie, Die j merci! et quelle journée, quelle, journée ! 11 parlait à haute voix comme les liom-! mes qui vivent presque toujours seuls, i — Quelques heures de plus, je serais dc-S venu fou! La soirée l'avait réellement bouleversé, la scène du dîner spécialement; ses nerfs étaient horriblement malades. Stambolof, sans se rendre compte que depuis long-i temps ils allaient de mal en pis, avait devi-! né juste; ses yeux clairvoyants avaient bien vu. La vie solitaire que menait Buchanan, l'humeur noire qu'il cultivait, le inan-: que d'exercices corporels avaient fait leur œuvre; il s'était cru très fort, et brusquement, dans une irrésistible explosion de méchanceté qui l'avait épouvanté lui-même, il s'était au contraire senti très faible. Son petit speech railleur n'avait pas été prémédité, ses nerfs l'y avaient poussé daus un moment où la possession de soi l'avait coin-* plètement abandonné. Chez un homme plus franc, le même éclat se fût produit avec une violence furieuse. 11 en était demeuré terrifié, détendu et très déprimé. Assis près de la table byzantine, il se versa un verre de whisky et sentit ses mains trembler; il les regarda avec haine. — Quelques heures de plus, répéta-l-il en buvant avidement, je serais devenu fou! ' Pourquoi le diable m'a-t-il poussé à fairo venir cet homme?.:. Pourquoi ne l'ai-jo pas laissé ?... C'est une faute. Il répéta ce mot sans interruption:«C'est - une faute..., une faute!» en fronçant les . sourcils d'un air farouche, les mains cris-3 pées sur ses genoux. — J'aurais dû être aimable avec lui, avec 3 les autres; j'aurais dû grimacer, sourire, 3 flatter, écouter les conversations stupides pendant des heures et des heures. Oh! ma-1 lédiction! Que ces marionnettes vermoulues soient maudites !... En aurai-je jamais i fini avec tout cela? j (A continuer)

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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