Le nouveau précurseur: journal du soir

1728 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 26 Juin. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 09 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0c4sj1bb8z/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

■Vendredi fi G Juin 1914 CÏTOQ CM INTIMES 80"" année — IV0 ÎÎT Le Nouveau Précurseur ABOOSri^EIs/nEÎSrTS • ANVERS. un an 12.00 fi\; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, » 15.00 fr.; . 8.00 fr.; - 4.50 fr. HOLLANDE, - 82.00 fr.; » 16.00 fr.; - 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 82.00 fr.; • 16.00 fr.; » 6.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.; • 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des JOURNAL DU SOIR rÉLÉHHOHES { Î^Sàtioa: K° { 39, VIEILLE BOURSE. - AMVERS. A.^SrjSTOKTOE 3 Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 Réclames, la ligna. . . fr. î 50 - 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . » 3^50 Financières, la ligne . . » 0.50 Chronique Anvers ...» 3.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Havas, 8, place des Martyrs, à BrumtUei, S, Place de la Bourse, à Paris, et SO, Hiqh Holbom. à Londres. Au Dehors ANGLETERRE Le bill des finanoes La Chambre des communes a repoussé par 303 voix contre 265 l'amendement de l'opposition au bill des finances regrettant la suppression pour cette année des subventions destinées aux municipalités. Les travaillistes et quelques radicaux se sont abstenus.Les partisans de M. O'Brien ont voté contre le gouvernement. Puis le bill a été adopté en seconde lecture à mains levées. FRANCE Pour la flotte Au Sénat,M. Chautemps,rapporteur du budget de la marine dit qu'en 1920, il manquera à la flotte française, pour conserver la supériorité sur les flottes de l'Italie et de l'Autriche, 4 superdradnougts. M. Chautemps conclut qu'il faut porter la flotte de guerre de 28 cuirassés à 33, pour former 4 escadres de 8 unités et un cuirassé amiral hors raiig. Le rapporteur demande que les quatre cuirassés supplémentaires soient des croiseurs de bataille. Excès de protectionnisme A la Chambre des députés, M. Pugliesi Conti, de la droite, déveoppe la motion suivante : La Chambre, résolue à protéger le travail national, invite le gouvernement à déposer d'urgence un projet de loi frappant d'une taxe lçs employeurs de la main-d'œuvre étrangère. M. Abel Ferry, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, déclare que le gouvernement ne peut accepter cette proposition. Il s'agit, dit-il, de connaître la meilleure façon de protéger le travail. Ce serait un mauvais moyen que de frapper la production. Avez-vous, dit le sous-secrétaire d'Etat,calculé la répercussion de cette proposition? M. Colliard, ancien président de la commis-sion du travail, dit que la question est à l'étude, mais qu'aucune commission n'est encore nommée. Il demande qu'on surseoie au vote sur la proposition jusqu'après la nomination de la commission compétente. Le ministre du travail appuie cette demande de sursis. Le président du conseil maintient que le gouvernement ne peut qu'étudier la question et demander à la Chambre de confier à' sa commission du travail, dès qu'elle sera nommée, le soin de se prononcer sur la proposition. Les commissions devant être nommées dans quelques jours, ce n'est qu'un • court ajournement. (Appl.) La motion d'ajournement déposée par M. Colliard, mise aux voix, est adoptée par 452 voix contre 104. ALLEMAGNE L'Empereur et l'escadre anglaise Le «Lokal Anzeiger» reçoit de Kiel la nouvelle que l'empereur Guillaume II s'est rendu jeudi après-midi à bord du vaisseau amiral anglais «George V» où il est resté environ une heure. AUTRICHE-HONGRIE L'archiduc-héritier en Herzégovine L'arciùduc François-Ferdinand est arrivé ieudi après-midi à Badilidza. Comme à toutes les gares où il a passé, l'archiduc a été accueilli par les ovations de la population. ITALIE Séance parlementaire tumultueuse La chambre a tenu séance jeudi, de 10 h. du matin à 10 heures du soir. Il n'y a eu qu'une courte interruption des débats vers midi Cela est dû au fait que le gouvernement, pour vaincre l'obstruction des socialistes contre le projet des mesures financières, a demandé à la chambre à quoi elle a consenti, de discuter le projet pendant toute la journée. La séance a été marquée par de vifs incidents. Il y a eu échange d'apostrophes. On a été jusqu'aux voies de fait, notamment lorsque le député républicain, Cbiesal Eugène, renversa les urnes de vote. A la suite de cet acte et sur la proposition du président adoptée â une grande majorité, M Cliiesa a été censuré et exclu des 'séances jusqu'à lundi prochain. Après l'incident soulevé par M. Chiesa, la Chambre a repris la discussion des questions inscrites à son ordre du jour. La séance a été levée à 10 heures 30 sans autre incident. RUSSIE Le programma militaire La Douma, dans une séance secrète, a adopté 14 projets concernant la réorganisation de la défense du pays, Ce sont: Un projet relatif aux crédits nécessaires à la construction d'une nouvelle fabrique de poudre;Un projet de loi prolongeant de trois mois la. période de service actif à accomplir par les troupes de l'armée de terre; ! Un projet de loi portant ouverture de crédits pour la construction d'une route stratégique à la frontière de l'ouest; Un projet de loi portant ouverture de crédits dans le but d'activer le renforcement de la flotte de la mer Noire de 1914 à 1917; Un projet relatif aux crédits complémentaires nécessités par une acquisition de mines; Un projet relatif aux crédits nécessaires à l'entretien du matériel d'aviation; Un projet concernant les crédits afférents à l'entretien d'une garnison particulière dans la forteresse Pierre-le-Grand; U nprojet concernant un crédit supplémentaire de 100 millions de roubles destinés aux dépenses secrètes du ministère de la Marine, j au cours de l'exercice 1914; Enfin, un projet de loi portant interdiction ! temporaire d'exporter des chevaux par les frontières européennes et par la mer Noire; La Douma a voté, par 213 voix contre 31, le crédit de J)0 millions de roubles pour l'exécution du grand programme militaire et le crédit de 105 millions de roubles pour l'augmentation de la flotte de la mer Noire de 1914 à 1917. ALBANIE A Durazzo Pour autant que l'on puisse comprendre les dépêches, un armistice serait conclu à Durazzo. Cet armistice durerait jusqu'à lundi matin; mais il pourrait être rompu à chaque instant. En attendant les habitants de Durazzo continuent à élever des défenses autour de leur ville,et les assiégeants préparent leurs moyens d'attaque. A Valona Il faut croire que la nouvelle de la prise de Valona était fausse, car, le commandant du croiseur russe «Terez» fait savoir que la ville est tranquille, mais qu'on s'attend à une marche en avant des insurgés, de Fieri sur Valona.Cette dépêche, ou plutôt sa transmission est datée du 25 juin, donc d'hier. En fait elle peut être antérieure à la prise de' Valona, prise qui aurait eu lieu avant-hier, 24 juin. L'attitude des puissances A une question posée par un membre de la Chambre des Communes, Sir Edward Grey répond que l'Albanie a toujours été une source de soucis pour les grandes puissances et qu'elle fait en ce moment l'objet d'une nouvelle consultation entre elles. L'orateur ajoute ne pas pouvoir s'engager j au nom du gouvernement anglais à envoyer i des troupes en Albanie. Une question similaire de la part d'un au-; tre député amène Sir Edward Grey à répon-dre que l'Angleterre agit de concert avec les autres puissances dans la question albanaise et ne'songe pas du tout à prendre de responsabilité personnelle. « L'Angleterre, dit en terminant l'orateur, n'a pas encore notifié son adhésion au traité de Bucarest. Elle se propose de le faire très prochainement. » GRECE ET TURQUIE. Réponse grecque à la note turque C'est aujourd'hui que doit être connue la no-i te grecque répondant à celle de la Turquie au sujet des mauvais traitements subis par les 1 Grecs en Asie Mineure. La note est rédigée dans un style très modéré. Elle insiste sur les informations inexactes que possède la Porte en ce qui concerne la situation des Musulmans en Macédoine. Le gouvernement grec a cherché, par tous les moyens, à empêcher et à réduire leur émigration, Sans songer à user de violences pour atteindre ce but. Après avoir déclaré accepter l'échange des biens éntre les réfugiés, à la condition que les émigrants soient laissés libres dans leur choix, la note exprime l'espoir que le gouvernement impérial tiendra les promesses qu'il a faites de façon que rien ne vienne troubler, à l'avenir, les relations entre les deux pays, j Eglises et écoles grecques en Turquie • La Porte a adressé jeudi soir au patriarcat : oecuménique une réponse écrite à sa dernière lettre qui notifiait la décision de la fermeture i des églises et des écoles grecques. On assure que cette réponse se référant aux mesures prises par le gouvernement recommande au patriarcat de rouvrir les églises et les écoles. Les Juifs de Salonique La presse grecque mène une vive campagne contre la population juive de Salonique. Cette campagne a été organisée depuis le début de l'occupation grecque; elle a déjà eu des conséquences désastreuses pour l'élément juif de ces contrées et il est bien regrettable que le gouvernement de M. Venizelos ne se soit pas encore préoccupé de ces excès. Les journaux grecs accusent la population juive de Salonique de tous les crimes imagi- ; nables. Il ne se passe pas de jour où les feuilles en question ne trouvent un sujet des plus futiles pour y découvrir le juif et s'attaquer;à lui avec rigueur. Ces attaques continuelles contre les israéli- j tes causent une vive surexcitation parmi la , masse grecque, l'incitant à haïr tout ce qui : est juif, et lui ont déjà fait commettre des fautes lourdes. Les journaux grecs affirment que les jtïtfs de Salonique sont antipatriotes, qu'ils désirent le retour à la domination ottomane, qu'ils entretiennent des relations avec les comités révolutionnaires bulgares, etc. Et cela se répète tous les iours. <; Le «Makedonia» va même jusqu'à demander au gouvernement héllénique l'expulsion de tous les juifs de Salonique, soit quatre-vingt-dix mille âmes, les deux tiers des habitants! Ce journal s'attaque aux israélites qui conti- } nuent à porter le fez. Porter cette coiffure, ; c'est, à ses yeux, manquer de patriotisme! Cet- : te vague d'antisémitisme cause parmi les juifs j de Salonique un malaise marqué. MEXIQUE i La médiation Les délégués des puissances médiatrices se déclarent heureux et satisfaits. Il n'y a "vrai-ment pas de quoi. Ils ont obtenu des Etats-Unis, que c.euxci laissent les Mexicains régler entre eux la | question de l'administration du pays et qu'ils : ne réclameront ni indemnités ni excuses du j Mexique. Ils estiment que les conversations entre les délégués du général Huerta et des rebelles ! commenceront très prochainement à Niagara Falls, sous la tuteîfermorale des médiateurs, et qu'elles aboutiront, car il est impossible i que les partisans du .général Huerta n'aient : pas le patriotisme nécessaire pour s'accorder j sur les questions intérieures alors que la médiation a réglé toutes les autres questions. Les médiateurs nous paraissent avoir l'illusion facile. Le gouvernement proposé M. Oreliano Urrutia, ancien ministre du président Huerta, est arrivé à Niagara Falls afin de pressentir M. Cabrero, un des délé- ; ; gués du général Carranza, au sujet de l'in- ! ' stallation à la' présidence de M. Rabasa. M. : Urrutia affirme que tous les partis mexicains i accepteraient cette nomination. Il suggère également la nomination de M. , Miguel Silva comme ministre de l'intérieur, : de M. Zubaran comme ministre des affaires étrangères, de M. Jaime Gurza comme minis- I tre des finances et de Mr Villa ou de M. An- j gelés comme ministre de la guerre. Il est peu probable que les constitutionna- i listes et surtout Carranza acceptent cette : combinaison. La prise ZaGatecas Le colonel fédéral Orneas annonce que le général Villa a pris mardi la place de Zacate- j cas, ville importante du centre du Mexique; ; la prise de la ville a été précédée d'un com- ; i bat sanglant. ; Des monceaux de cadavres restés sur les : ■ collines de la ville témoignent de la férocité j de l'assaut. Le général Villa menait l'attaque. ■ Les fédéraux auraient perdu 400 tués et 2,000 . blessés tandis que les pertes des partisans du général Villa seraient de 500 morts et 800 blessés, 5,000 fédéraux ont, été faits prisonniers. La protection des intérêts miniers La Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont conclu pour la protection des intérêts miniers ; au Mexique un accord analogue à celui déjà signé pour les concessions pétrolifères. RE PU U QUE ARGENTINE Le budget Le gouvernement a proposé un projet de budget pour 1915, Les dépenses seront de 50 •millions de piastres papier inférieures à celles prévues dans le budget 1914. C'est un excellent exemple que la jeune Amérique donne aux Etats du vieux continent. Nouvelles de l'Étranger o»»* ïVime Sarah Bernhardt Mme Sarah Berhardt, entièrement rétablie les suites de son èntorse dont elle souffrait léjà quad elle était à Anvers a quitté Dax, se rendant en automobile à sa propiété de Bel-Le-Isle.Une dépêche ultérieure dit que au cours de son voyage, Madame Sarah Bernaerdt s'est fait une nouvelle entorse et qu'on a dû la transporter à bord du bateau «France» où elle séjournera pendant la saison des bains. Les syndicats allemands Le neuvième congrès des syndicats d'Allemagne vient de se tenir à Berlin. Du rapport de la commission générale, il ressort que, malgré la lutte engagée par le i gouvernement contre les syndicats et malgré la crise économique actelle, le nombre des membres s'est accru, depuis 1910, de 530,000 et atteint actuellement le chiffre total de 2,548,763. Une statistique établit également le nombre des membres qui sont sortis des syndicats, soit en raison de la situation économique, soit par suite de l'incorporation dans l'armée de 65,000 jeunes gens. Les sommes dépensées par les syndicats, en secours aux sans-travail se sont élevées, en 1913, 3 16,300,000 francs. Des recettes de tous les syndicats se chiffraient, en 1913, par un total de 102,500,000. francs; les dépenses par 93 millions. Quant à la fortune des unions centrales, elle se montait, à la fin de 1913, à 110 millions de francs. 'L'Union des domistiques compte 10,000 membres; celle des ouvriers agricoles, 19,000 membres.Le chemin de fer de Bagdad La «Gazette de Francfort» annonce qu'une nouvelle partie du chemin de fer de Bagdad sera ouverte le 1er juillet prochain. Le charbon en Russie La douma a adopté sans débat un projet de loi soumis par le conseil des ministres et permettant l'importation en franchise, de douane à partir du 7 juillet et jusqu'à la fin de l'année des charbons étrangers nécessaires aux chemins de fer de l'Etat et à ceux appartenant à des-compagnies particulières. Monnaie de fortune La Société américaine de numismatique obtient en ce moment un vif succès en exposant à New-York les types de monnaies créées par les révolutionnaires mexicains. Ceux-ci, qui avaient des mines d'argent à leur disposition, n'avaient par contre, ni ateliers, ni instruments de frappe. Ils se contentèrent donc de fabriquer, au moyen d'outils rudimentaires, à Par-ral, dans l'Etat de Ch.ihuahua, des pièces de monnaie tout aussi primitives. Les pièces d'une piaste, d'une demi-piaste en argent, les pièces de cuivre de deux centavos, qui figurent à l'exposition de la Société américaine de numismatique sont certainement les plus grossières qui aient été frappées dans les temps modernes. Elles n'en intéressent que davantage les collectionneurs. La piaste révolutionnaire à les mêmes dimensions et le même poids que le dollar mexicain. Elle porte, sur une face, l'inscription: «II — Del Parral — 1913», au centre d'une couronne; l'autre côté porte mention de la valeur «1 Peso.» La demi-piastre porte d'un côté, l'inscription: «Fuerzas constitucionistas, 1913», avec un bonnet phrygien et une couronne; de l'autre côté, la valeur «50 centavos», au centre d'une couronne avec le millésime 1913. C'est une copie de la monnaie, oficielle. Pour la fabrication des pièces de 2 centavos, on s'est tout simplement servi des fils de trolley des tramways. Chose remarquable: la monnaie frappée par. le général Villa est cotée en dessous de celle du général Carranza. . Le dollar du général Carranza vaut 24 cents, soit 1 fr. 20; celui du général Villa 23 cents (1 fr. 15), alors que le peso fédéral est coté 33 cents (1 fr. 65.) Le procès de Mme Caillaux Dans le procès de Madame Caillaux, qui commencera le 20 juillet, il y aura 50 térrïoins à charge et 20 à décharge. L'hebdomadaire «Cri de Paris» qui est d'ordinaire bien renseigné écrit que Mme Caillaux ne doute plus aujourd'hui de son acquittement. Elle sait que tout le monde est d'accord que M. Cal-mette aurait pu avoir la vie sauve s'il était tombé entre les mains d'un chirurgien plus expert et elle est décidée à provoquer l'intervention du docteur Doyen qui lui à promis son assistance. Il y aura donc de beaux débats entre les docteurs Doyen et Hartmann I dans la clinique duquel M. Calmette a été transporté. Le docteur Doyen démontrerait que de grandes fautes ont été commises dans les soins apportés à Calmette. «Le Cri de Paris» en conclut que le procureur général demandera aux jurés de répondre négativement à la question subsidiaire de blessures ayant occasionné la mort sans intention de la donner. Dès l'instant que l'on admet cette thèse,la peine serait si minime que la prison préventive la couvrirait. Les ennuis d'un capitaine de navire L'affaire des six cents émigrants hindous amenés à Vancouver par le vapeur japonais «KomagataJMaru»paraît impossible à résoudre. On sait que les autorités canadiennes interdisent le débarquement de ses émigrants comme pouvant provoquer des désordres dans les centres ouvriers, qui sont hostiles à l'introduction de la main-d'œuvre asiatique et réclament énergiquement l'exclusion de ces concurrents.De leur côté, les Hindous qui,"en leur qualité de sujets britanniques, revendiquent le droit de débarquer librement dans1 toute colonie anglaise, se refusent obstinément à se lais* ser ramener dans leur pays par le capitaine Yamamoto, du «Komagata-Maru», dont ils sont virtuellement maîtres, jusqu'à ce que la justice du Dominion se soit prononcée sur le droit dont ils se réclament. Le capitaine du vapeur Japonais ne sait comment se tirer d'affaire. Il mettrait son espoir dans les deux croiseurs de son pays l'«Asama» et l'«Azuma», qui font en ce moment une visite au Canada; il leur demanderai de l'aider à maîtriser et à rapatrier ses Hindous à demi révoltés et menaçant de se livrer à bord aux pires extrémités. Il tenterait de gagner la limite de trois mires des eaux territoriales, et alors les croiseurs japonais pourraient intervenir sans crainte de complications internationales. NOS ECHOS AUX NOUVEAUX ABONNÉS NOUVEAU PRÉCURSEUR sera servi gratuitement dès ce Jour jusqu'au 30 juin à tous cesix cfuà g'ubonnent^ Le prix de l'abonnement est 12 francs par an. * * * La Semaine d' nvers Le Royal Yacht Club de Belgique fête cette année le 25me anniversaire de sa fondation. A cette occasion, il organise de grandes fêtes nautiques au cours desquelles se disputeront les régates internationales à la voile, la «Coupe du Roi» et le «Schel-dejuweel». Ces courses auront lieu les 11, 12 et 13 juillet prochain, sur le parcours Hanswèert-Anvers (25 1/4 milles) et Anvers-Bath et Bath-Anvers (30 milles). Le dimanche 12 juillet, le Roi viendra à Anvers et passera à Bath, la revue des yachts pavoisés. Tous les yachts, tant ceux ayant pris part à la régate, que ceux à vapeur, à voile ou à moteur ayant suivi la course, y prendront ^part. Le samedi 11 juillet, le comité organisateur offre un banquet aux yachtsmen étrangers.La distribution des prix aux vainqueurs se fera le lundi 13 juillet, à 9 heures du soir à l'hôtel de ville. Aux colombophiles Ils sont nombreux à Anvers les colombo philes. Nous leur signalons un arrêt de .la Cou] d'appel de Liège capable de désagrégei les puissantes sociétés qui organisent de: concours entre pigeons. Ces concours viennent d'être déclarés pa: les magistras de Liège, de simples jeux d< hasard. Il résulte de cette décision que les pro priétaires des pigeons qui ont gagné de: prix n'ont aucune action pour se faire re mettre le montant de ces prix; il pourrai en résulter aussi, et ceci est plus grave, qui les organisateurs des concours tomberaien sous l'application de la loi pénale qui in terdit l'exploitation publique des jeux d' hasard. Nous employons intentionnellement 1 conditionnel «il pourrait», car la décjsioi de la Cour de Liège nous paraît fort pei solidement établie. Elle a été rendue en cause d'un colombophile de Verviers qui réclamait le prix que son pigeon, disait-il, avait gagné, la commission organisatrice du concours déclassait ce pigeon disant qu'il résultait de son examen matériel qu'il n'avait pas été en état de fournir l'étape; que par conséquent, il y avait, fraude. La Cour de Liège, confirmant un jugement de Vervien a refusé d'examiner ce moyen, disant qu'il y avait une simple opération de jeu pour laquelle la loi refuse toute action en justice. * * * Pour la protection des animaux Plier soir se sont réunis dans la salle des conférences de la Société royale de Zoologie, les membres de la Société royale an-versoise contre cruauté envers les animaux. Cette œuvre humanitaire tenait son assemblée annuelle, sous la présidence de M. Julien Koch. Dans l'assemblée, MM. Despéroux, secrétaire; L. Van Peborgh et L'Hoëst, membres du comité; Mme Chris-tiane et M. Smekens. M. Despéroux a donné lecture du rapport annuel sur les travaux de la société. Dans ce rapport est notamment dit que depuis l'ouverture de la nouvelle fourrière, on y a hébergé 877 chiens et 898 chats.Dans . le courant de l'année 1913, on a dressé 140 procès-verbaux du chef de sévices envers des animaux; 69 de ces procès-verbaux ont été suivis de condamnation. M. J. Koch fait part à l'assemblée des mesures prises par le gouvernement anglais pour assurer un transport moins inhumain aux chevaux destinés aux divers abattoirs du continent. L'on procède ensuite à la réélection des membres sortants du comité. Ce sont MM. van de Werve de Vorsselaer, baron A. von Ohlendorff et Jones. Enfin, M. II. Kausler, trésorier, expose la situation financière de la société. L'assemblée se clôture par la lecture du rapport du surveillant de la nouvelle fourrière, M. Dufloux. Ce rapport relate que depuis le 18 mai 1913, date de l'ouverture de la fourrière, jusqu'au 31 mai 1914, il est entré 1,647 i chiens; 1,389 de ces pensionnaires ont été abattus. Par contre, le nombre des chats entrés est de 1,398 et l'on n'en est venu reprendre que 250. * * * L'anniversaire de notre fille C'est , mercredi prochain le vingt-neuvième anniversaire de la proclamation de la constitution de l'Etat indépendant du Congo. Cette proclamation, qui marqua officiellement l'entrée des Belges dans la vie coloniale, fut faite à Vivi, le 1er juillet 1885, après là reconnaissance du nouvel Etat par les puissances signataires du traité de Berlin, lesquelles avaient ainsi consacré l'oguvre de civilisation dont le programme ; avait été établi par le roi Léopold II, à la • conférence géographique de 1876. ! Au Congo, des fêtes se préparent pour le . ; 1er juillet. | Il y aura, entre autres, un «Te Deum», : la remise de distinctions honorifiques aux ; soldats, aux travailleurs et aux indigènes I de la colonie, une revue des troupes, une ' exposition de produits de culture ' vivrière | et d'objets fabriqués par les indigènes, des régates internationales et coursés en canots automobiles, un concours de tir à l'arme de guerrej avec le Prix du Gouvernement, matches de football, courses pédestres. Un concert sera donné par la musique militaire. Au programme'figurent également un , dîner de gala et un bal. i * * -* - ! Des 3elges à l'étranger 5 ; Le tribunal correctionnel de Lille a ren-" du hier son jugement dans l'affaire des ^ frères de la Doctrine Chrétienne, résidant ' à Bruxelles, et des typographes tournai-k siens, arrêtés "le 10 mai à Lille, au moment où ils votaient dans plusieurs bureaux. 3 i Les frères Jallet et de Cloedt ont été con-■ damnés à deux mois de prison et 200 francs 3 d'amende, et à l'interdiction de faire usage 1 de leurs droits civils pendant trois ans, 1 , Le frère Cyrille Lesame, d'Annapes, qui est en fuite,"a été condamné à six mois ———"" — a Feuilleton du «Nouveau Précurseur" 46 LA PLUS FORTE Grand Roman PAR | Robert SA.IIWHLLE l — Mon bon Monsieur Tournel, votre chemin de la Révolte me paraît bien dange- reux. , , i J'y ai tout à l'heure remarqué des figu- i res qui ne me reviennent pas. : Faites-moi donc conduire jusqu'à la bar- j rière, s'il vous plaît. j _ Certainement, et avec la plus grande j joie! s'exclama M. Tournel. i 1 — Oh! Dodolphe! cria la femme Bartel, ; prends bien soin fie Mme la vicomtesse, no- j tre chère bienfaitrice! Oui, tu as raison, mon fils; c'est bien la poule aux œufs d'or. Fin de la première partie DEUXIEME PARTIE Le crime d'une mère I TAMARA PETROVINA Ce jour-là, 28 juin — 18 selon le vieux style grégorien — 1879, la chambre à cou-•cher de Mme la comtesse de la Rochebriant, d'habitude si élégante en l'harmonieuse disposition de son ameublement Louis XV, présentait un aspect insolite cle désordre et de confusion. Tout y anonçait un prochain voyage. Des cartons de toutes dimensions, des sa- ^ hets à gants, des coffrets et des écrin à ijoux traînaient pêle-mêle sur les conso- - Sur tous les meubles s'amoncelaient des : aiJ obes, des écharpes, des dentelles, des fan- ! te reluches. ; ce Une énorme malle ouverte bâillait à cô- ; é d'une autre plus petite. er) Des sacs de maroquin, des boîtes à cha- fo leaux, des plaids s'étageaient sur le par-[uet. ...«g ,'rès affairée, Prascovia, la soubrette russe *e Le la comtesse, entrait et sortait, apportant ^ ihaqoie fois des piles de linge on de vête- ^ nents qu'elle emballait sous la surveillan- ; :e de sa maîtresse. i y€ Assise dans un fautueil auprès d'une fe- 1 ^ îêtre ouverte, Angèle dirigeait ces prépara- j U] ifs et donnait ses ordres en un russe assez ; ^ :orrect. j te « Celte robe de velours violet me sera inu- j fS île;, serrez-là avec les effets qu'on m'expé- • liera plus tard. « N'oubliez pas de saupoudrer ces fourru- \ jc pes avec du poivre et du camphre. [ n <( Mettez cette veste de grenadine fîfms le j compartiment du fond.» u- Au milieu de la chambre, dans ce désordre, unp petite fille vêtue d'une robe blan- s< che décollette, g'amusait avec un superbe g terre-neuve, g C'était; un véritable colosse, h poil rl'ar- g gent tachd^ de roux, magnifique spècfine® •* des chiens qui SC.nt importés de Spitzberg v ou du Labrador. L'animal était paresseusement allongé t sur le tapis et, avec la débonnaire placidité v qu'on remarque chez- les chiens de cette r taille, se laissait tiràï les oreilles, ouvrir les r ■paupières, entre-ch-oquer i.es .dents «ana ja- y mais grogner ni manifester aucune impa- | F tience. i r On eût dit qu'il éprouvait quelque dou- j ir à se laisser taquiner de la sorte par te main mignonne aux doigts fins et dé-s.L.e groupe formé par l'enfant et le terre-uve présentait un motif de tableau qui rai tenté plus d'un peintre. [mpossible, en effet, d'imaginer une peti-créature aussi délicieusement jolie que ;te fillette. Bien qu'âgée de cinq ans seulement elle paraissait six, tant elle était grande et rte pour son âge. Mais la robustesse des formes n'excluait ,8 ehez elle cette distinction des lignes, tte délicatesse des attaches, qui consti- . ent ce que faute d'un meilleur terme, on nomme la race. Un visage d'un modelé très pur, de grands ux de velours, frangés de longs cils, s'ou-ant tout étonnés dans un teint de nacre, îe forêt de cheveux noirs, tombant en bou-?§ l^urjj^ptes sur des mignonnes épaules, lie était Mlle Tarqara, fille g't unique en-rft des îa Rgqhebriant, celle qui pour toute maison s'appelait Tamara Pétrovna. On sait qu'il est d'usage, en Russie, d'a-uter au nom de baptême de toute person-3 le prénom de son père. Cette désignation remplace le titre de ou mademoiselle. D'instant eh"instant, Ajîgeie iiiterr-ompaji m travail et, allongeant la tête par la raiide baie ouverte, laissait flotter son re-ard sur l'étincelante Néwa, dont les eaux lauques, libérées des glaces de l'hiver, îmtlgênt cfc;-;:riçr fvpu$ le p-oleil de rejouantes ei'chantoy^ntes gieviwûesj'. Et k mesure que s '.on œil suivait les len-3S et sonores ondulations de ëe noble fleu' e, plus large qu'un lac, la jeune femme révoltait en son esprit le cours des événe-îents qui s'éLaient déroulés dans sa vie dénis le jour où elle avait quitté la France ou* gutyi--çj Fh.'umvjo dont elle portait le :om. gix années ont passé depuis que la fille du banquier Frémont est devenue comtesse de la Rochebrient. Six années! un laps de temps très court certes, si on le compare à la durée d'une existence humaine. Mais il peut être trop long si on le mesure d'après les douleurs, les déceptions, les déchirements qu'il peut contenir. Combien ces six années avaient modifié le visage d'Angèle de la Rochebriant, en avaient altéré le caractère! Ce n'étaient plus la figure enjouée et naïve de la jeune fiancée, éblouie par les brillantes et fallacieuses promesse de la vie, que nous avons vue épancher ingénument ses espérances à l'oreille d'une mère. Ce n'était plus le même front de l'épouse déià voilé par lçs premières désiellusions, mais dont les nuages s'étaient presque effacés par les joies de la maternité triomphante, qui à la villa Nikolsky assistait au baptême de son enfant. C'était à jyrégçnt la physionomie austère et réfléchie d'une femme qui a longtemps gardé dans le secret de son âme une souffrance vaillamment supportée, mais qui réclame tous les efforts de la volonté pour ne ' pas éclater.- Les yeux avaient cette clarté lucide ei froide que laissent après elles les larmes répand ùeé en secret. La bouche était resserrée comme si elle craignait de laisser échapper une plainte trop forte. t Tous les traits portaient une expression d'immense lassitude, fît cependant un éclair de révolte traver-i sait par moment ces prunelles jadis rêveuses.Le front était contracté comme par l'ef I fort d'une lutte intérieure. j Aux coins des .lèvre», un pïï, disant 1a vo j Jouté tyvfjU «ernplacé le sourire. » ' Soudain là porte sVuvrit et le comte Pier ) re de la Rochebriant entra dans la chambre —BM.1W fMIIBl'Y»7i»iniwnii 1 I I | Sur lui aussi les six ans écoulés avaient laissé leurs empreintes. Les plaisirs et les débauches d'unë' vie à outrance avaient plombé son teint, terni son regard, meurti ses paupières. Un réseau de rides presque imperceptibles se dessinait sur les tempes, et un commencement de calvitie éclaircissait le sommet de son crâne. Toutefois, c'était toujours le beau cavalier ; aux conquêtes faciles, et il gardait cette ! distinction innée qui ne s'acquiert jamais j et ne saurait non plus disparaître complè- j ! tement, Il s'approcha de sa femme, jeta un regard mécontent sur les paquets éparpillés dans la chambre, puis croisant les bras: — Ainsi donc, madame, fit-il d'une voix âpre et mordante, votre décision est irrévo- .. cable? Vous ne VOU? raviserez pas? Angéle réprima un léger tressaillement, comme si le son de fcette voix heurtait en elle quelque fiîjre intime. •— A quoi bon, monsieur, revenir sur ce sujet? Ne me suis-je pas suffisamment expliquée déjà? — Oui, si par explication vous entendez l'exposé de griefs plus ou moins imaginaires.Imaginaires! interrompit avec une douloureuse ironie la jeune femme. ------- Imaginaires et nés dans une cervelle aussi tourmentée que la vôtre. Encore faut-il qu'avant d'exécuter un pa-, reil coup de tête vous en pesiez toutes les conséquences. — J'ai tout considéré et me sens de force à supporter les inconvénients, d'ailleurs peu ■ | sévlôUîe qu'entraînerait ce que vous appelez j un coup de tête- ■ j Ce départ me parait nécessaire pour évi-| ter une catastrophe certaine où sombrerait jusqu'à l'apparence l'honneur si compromis de votre maison. ! Le' comte Pierre de la Rochebriant s'étira :àgeusement la moustache. — Catastrophe... honneur compromis, rrommela-t-il avec colère. Comme toutes les femmes, vous vous plaisez à vous grisez de grands mots. Angèle ne répondit rien. Elle s'était levée pour aller prendre un paquet et le plaça dans un des comparti-nents de la malle. — Alors, reprit le comte après un court silence, vous allez partir sans vous inquiéter des potins, des calomnies et £es médisances qu'on ne manquera £às de déchaîner contre vous? — Je vous, l'ai ^éjà dit, ma santé, qui existe un chan^ejftènt de climat, le désir de re- après une si longue séparation mes parents, la nécessité de faire connaître à notre enfant sa véritable patrie, voilà des raisons plus que suffisantes pour satisfaire les curiosités et désarmer toute malveillance. — On ne manquera pas toutefois de s'étonner de ce que je ne vous accompagne pas. — Allons donc! s'écria Angèle, les prétextes abondent. Ne pouvez-vous alléguer les entraves de votre carrière, vos préoccupations diplomatiques?Que sais-je encore, aj outa-t-ellè avec une amertume contenue, vos nombreux engagements d'homme du monde qui vous enchaînent en Russie? — Il est vrai, répliqua le comte, que je ne saurais me dérober à l'invitation de mon ami -e prince Wronsky. Vous savez qu'il organise des chasses à l'ours en ses terres dans le gouvernement de Minsk. L'ombre d'un sourire dédaigneux effleura les lèvres d'Angèle. La chasse h laquelle il faisait allusion était fixée pour l'automne. (A continuer.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes