Le petit belge

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s.n. 1914, 09 Août. Le petit belge. Accès à 10 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ff3kw58631/
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DIMANCHE 9 AOUT 1914 v Administraloa 4, Impasse de la Fidélité, 4 Brnxelln» ABONNEMENTS pour toute la Belgique tin an . 8 franci Six mois , 4 — Trois mois 9 — Pour l'étranger, te port en sut: DIMANCHE 9 AOUT 1914 Direction et Maciioa : 4, Impasse de la Fidélité, 4 Uruxelles ANNONCES & KÉCLAMiiS —0— Pour tout ce qui ooncerne la publloi té «dresser direotementet eiolusivemen I la DIRKWION BU JOURNAL, i. jm passe de la Fidélité â Bruxelles EDITI ON *¥* Un hommage mérité au • Département de la guerre La « Belgique militaire » n'est pas suspecte i de flagornerie' envers le ministère de la guerre. L'hommage que le général de Heuscli y rend à M. de Broqueville et à ses collaborateurs, mente d'autant plus d'être souligné. Voici ce que M. de Heusch écrivait le 1er août, premier jour de la mobilisation (n° du 9 août) : « Il n'est pas possible de voir le Ministre de la guerre et ses collaborateurs prendre 1 s mesures les plus graves avec plus do sang-froid et de décision. Qu'on nous ac cu io, si l'on veut, de la manie de l'éloge dithyrambique, nous ne cesserons de diro que le fait d'avoir réveillé l'esprit national en décrétant le service général, au risque de déséquilibrer un grand parti politique, joint au fait d'avoir su prendre résolument ses responsabilités devant la crise épouvantable qui vient de s'ouvrir, placent le Ministre de la guerre très haut dans la reconnaissance de la nation. Nous avons vu de près nombre des opérations qui accompagnent la mise s#r pied de paix renforcé, puis sur pied de guerre de notre armée; partout, nous avons constaté do l'ordre, de la méthode, du sang-froid, et. vraiment, il serait difficile de faire mieux Il y a des grains de sable qui, parfois, font grincer^ un rouage de la mSbhine; mais, aussitôt, l'initiative intelligente y remédie. Comment ne aas être satisfait de ce que nous voyons, alors que cette mobilisation s effectue par une armée en pleine voie de réorganisation, dont certains corps ne sont pas complètement formés et tandis que le provisoire r<%nait encore dans bien des uni-tées et des services... Malgré cela, tout ce gigantesque travail se continue normalement, et notre armée sera en mesure, >n temps utile, de s'aligner, au P*ed> attendant les événements. Déjà a disparu le spectre qu'on ne cessa d agiter : les permissionnaires no rentreront pas; avant qu'ils aient quitté leurs clochers, une nuée de cavaliers auront fait irruption sur notre territoire, empochant les soldats de joindre leurs corps. Ils s6nt I '-"^t rei ■' ' t »■£-. V ):/..iriU| S»/y..\« - , ' 1. disons'ie, a i énergique cfe-cision du gouvernement. Surpris, nous *ie le sommes pas, et notre ami C Prudent, si pessimiste naguère dans ces colonnes, dira avec nous que Tes précautions prises ont. dépassé toutes ses espérances. »> — Félicitations méritées M. Schollaert, président de la Chambre, a adressé cette dépêche au général Léman, l'héroïque défenseur de Liège : « LE CŒUR DEBORDANT D'ENTHOUSIASME ET DE FIERTE PATRIOTIQUE J'ACCLAME LE GLORIEUX DEFENSEUR DE LIEGE. » Le droit des gens —»o«—■ M. Carton de Wiart, ministre de la justice, vient de constituer un Comité des griefs de la Belgique au point de vue du droit des gens. II siégera au ministère de la justice. Ce Comité, dont M. Carton de Wiart a pris la présidence, est composé de MM. van Ise-ghem, président à la Cour de cassation; Nys et Vernaegen, conseiller à la Cour d'appel ; F. Catfcier et Wodon, professeurs à l'Université de Bruxelles. iC'e comité est chargé de recueijjir les faits et renseignements relatifs aux violations du droit des gens qui seraient commises sur notre territoire ou vis à-vis de nos nationaux pendant la durée du temps de guerre. Il se réserve le droit de porter ces faits à la connaissance de l'opinion publique par la voie de lu presse ou par tout autre moyen. Il tiendra procès-verbal de ses travaux afin de pouvoir s'en servir en temps et lieu dans l'intérêt de l'Etat. . , 1 Le public est invité à faire connaître immédiatement au ministère de la justice tous les faits de violation, du droit des gens, commis par les Allemands. --— — Une visite de M. de Broqueville à Anvers Le ministre de la ^guerre a fait vendredi une visite détaillée de la position fortifiée d'Anvers. La plus grande activité règne partout. Les travaux d'armement et a'appro-priation des forts, batteries, tranchées, ouvrages, etc. sont terminés. Les troupes de forteresse composées des anciennes classes de milice ont été remises à l'exercice et à tous les travaux que comporte la défense de la place. Officiers et soldats sont animés du meilleur esprit. L'annonce officielle par le ministre des succès remportés par la division de fer, a provoqué partout les applaudissements chaleureux. De ce côté-là aussi nous sommes parés contre tout événement. Le général gouverneur Dufour a pris les mesures les plus rigoureuses vis-à-vis des espions. D'autre part, des officiers et soldats allemands faisant partie des équipages do navires marchands seront internée pendant toute la durée de l'état de siè^e sur des bateaux ancrés au large et d'où il leur sera interdit de sortir sous peine d'être fusillés.- V Un télégramme d® « • f*m . • f* £ significatif S de M. Poincaré ue LA LECION D'HONNEUR A LA '{■ . VILLE DE L5ECE * M. Poincaré vient d'adresser au Roi des Belges le télégramme suivant : ■a- , « Je suis heureux d'annoncer à Votre Ma- de jesté que le gouvernement de La République de vient de décores* de la Légion d'Honneur la /té vaillante Ville de Liège. Il tient à honorer ït. ainsi les courageux défenseurs do la place et x 1armée belge toute entière AVEC LA- ls, QUELLE L'ARMEE FRANÇAISE VERSE e; DEPUIS CE MATIN, SON SANG SUR y LES CHAMPS DE BATAILLE. (S.) R. Poincaré. » ue 311 t^ÎE*TE DU DECRET OFFICIEL de , «Officiel» publie le rapport suivant au nt président de la République : le 0 . « Pans, t août. Monsieur le président, •i 'Au m,oment où l'Allemagne, violant délibé-, icment la neutralité de la Belgique, reconnue ee par traites, n'a pas hésité à envahir le terri->r, t01.re belge, la ville de Liège appelée en pre-i. mière ligne à subir le contact des troupes 5a allemandes vient de réussir dans une lutte e_ aussi inégale qu'héroïque à tenir en échec l'ai-rs mee des envahisseurs. Ce splendide fait dar-il mes.constitue pour la Belgique et pour la ville t de Liège en particulier un titre admirable de F «*e , " convient que le gouvernement de la Kr]-'Mhliq»1P I^rna^^-y-i yT- l-' e- ^ J'ai en conséquence, l'honneur de vous proposer de décider que la Croix de la Légion re d'honneur est conférée à la ville de Liège. i Le ministre des affaires étrangères, | £ Gaston DQUMERGUE. n- Le président de la République française : Sur proposition du ministre des affaires __ étrangères, décrète : Article 1er. — La croix de Chevalier de la S Légion d'honneur est conférée à la ville de Liège. » Echange de télégrammes entre e. le Roi Albert et M. Poincaré n» Le roi des Belges a adressé au président r de la République le télégramme suivant : , Bruxelles, 6 août 1914. A Son Excellence Monsieur Poincaré, ?- Président de la République fran çaise, Paris. ^ Je tiens à exprimer à Votre* Excellence en — mon nom et au nom de mon peuple, ma plus profonde gratitude pour l'empressement avec lequel la France, garante de notre indépendance et de notre neutralité est venue, répondant à notre appel, nous aider à repousser les armées qui, au mépris des traités ont envahi le sol de Belgique. ALBERT. » 1S. Le président de la République a répondu : Paris, 7 août. "S S. M Albert I", roi des Belges, ,e" Bruxelles. •P Je remercie Votre Majesté de son télé-> gramme. îr" J'avais eu l'occasion de lui donner naguère l'assurance précise des sentiments de la F rance its pour la Belgique. du L'amitié de mon pays pour le peuple belge io- s'affirme aujourd'hui sur les champs de ba-ux taille. Les troupes françaises sont fières ae seconder la vaillante armée belge dans la dé-_ t'ense du sol envahi et ddns la glorieuse lutte , pour l'indépendance. de Raymond POINCARRL. » oir LA REPONSE DE M. SCHOLLAERT AU de PRESIDENT DE LA CHAMBRE FRANÇAISE.Voici le télégramme que M. Schollaert a adressé au président Deschanel : 11155 j - « Dans les graves evenements qui se dc- — roulent, votre démarche si bienveillante et si flatteuse nous touche tous fortement. » Nous vous en témoignons, à vous et à vos collègues, notre profonde gratitude. Victime d'une agression inqualifiable parce qu'elle a loyalement rempli son devoir, la Belgique saura opposer une résistance opiniâtre n l'envahisseur. Aucun sacrifice ne nous coûtera et. quoi qu'il advienne, l'honneur sera sauf. Notre chère et valeureuse armée mon- ; trera que nous méritons de vivre indépen-i edi dants et libres. iée » Le souve n y- des liens personnels qui vous ai- attachent à notre Patrie nous est précieux ro- et nous vous remercions de nous les rappèler. ou- » Agréez, Monsieur le Président, 1 assu-de rance de ma haute considération. ses . » F. SCHOLLAERT. » 'A* UN TELEGRAMME DU PRESIDENT DU je SENAT FRANÇAIS M. Dubost, président di^Sénat français, a uc- adressé vendredi au pmndcnt du S^nat ro- belge, le télégramme suivant : « Assuré de traduire les sentiments unani-res mes de mes collègues, je vous adresse le témoignage de leur admiration pour la lutte hé-Jes roïque des tTOupes belges et des vœux ardents des pour le succès et la gloire de nos armées. — 5ol- (Signé : Antonin Dubost.) UN SALUT DE PARIS, A BRUXELLES 6Ur Le télégramme suivant est parvenu à 3.ur l'Hôtel de Ville : fu- « Max, Bourgmestre- Bruxelles. De Paris 7-8-14, à 18 h. 55. Paris dont les élws ont taft de fois reçu une si touchante hospitalité d<'; représentants et de la population de Bruxcîl , leur ênvoie en cette heure sacrée ou la Belgique tout entière se lève pour la sauvegarde tu son indépendance nn fraternel salut. Vive : -Belgique! Vive la France! Adrien Mithouard, L Président du Conseil Municipal de Paris. 1 La France enverrait cinq corp. es d'armée, soit 185,000 hommes Du « Times » : a- je « La brave petite Belgique agit admirable' }a ment. Ses paroles sont nobles, de môme seN Br actes. Victime d'un attentat qu'elle n'a pa . préparé, elle fait face à l'orage et donne V • l toutes les nations un exempîe qui augmenté encore son crédit et électrise toute l'Europe. Il résulte de sa proclamation que c'est 1 • R général von Emmich qui commande en che 1 l'armée allemande de la Meuse. Il commandai jusqu'en ces derniers temps le 10e corps d'aiv <■ mée de Hanovre. Ce corps est avec lui, de mêmt. ( que le 7e. D'autres corps ont été cités, mai" u leurs noms ne doivent être acceptés que sou? , réserves. t } La garnison belge qui a tenu tète pen- , dant deux jours à 80,000 Allemands a bien mérité de son pays. 5- Elle ne sera plus longtemps seule. Dans le. ' i.e livre- bleu distribué mercredi soir au Parle^j i- ment anglais, il est fait allusion à UNF » < > OFFRE FRANÇAISE DE CINQ CORP>r s D'ARMEE POUR AIDER LA BiELGIQl r " e Et il est probable qu'aussitôt que la mobiV; - sation française sera complète, s'effectuera uni^j "- avance française vers la ligne Mézières-Nanu:-,^ , c Déj«\ quelques troupes ont été envoyées e avant voui aider les Belges à maintenir la )• -m C di' N.'mur.nui c-t pp.ms ACCLAME LES BELCES 'T a Le président du conseil municipal de ra- 1 ris a fait pavoiser l'hofcel de ville aux cour | i. leurs belges. . , , . Le baron Guillaume a remercie M. 1 om-caré d-e la décoration de la. Légion d houneur s décernée à la ville de Liège. Un de nos confrères a demande au comte a Jean de Caste flâne, ancien député français e venu de Paris à Bruxelles pour amener des objets de pansement destines a la 0ix)iix-Rouge ce qu'où dit là-bas : e t Ce que l'on dit? a-fr-il .répondu. Mais on i ne parle que des Belges, de la Belgique, d* votre armée admirable, de 1 heroisme tranquille de vos merveilleux soldats ! bi 1 on 't veut être acclamé, porté en triomphe a t'a-ris il faut être Belge. Votre bannie-re tiV colore flotte partout; devant les journaux ou , s'inscrivent,au fur et à mesure,les hauts faits de vos soldats, on pousse des vivats. Les Français vous aimaient hier, ils vous admi-n rent maintenant! » LA PRESSE FRANÇAISE APPLAUDIT i- CHALEUREUSEMENT A LA DECORA- TION DE LIECE. ai Tous les journaux parisiens disent que . c'est par une acclamation générale que sera ' accueil® le ge6te du président de la Reçut)»-que donnant à La ville de Liege la croix de la Légion d'honneur. Le « Petit- Parisien » dat que Liege depuis trois jours se couvre de gloire. Le souvenir é- de sa va'illance indomptable et 1Jénergie avec laquelle il a arrêté la barbarie teutonne res-re teront célèbres dans l'histoire de^ peuples i ce combattant pour leur indépendance. Le geste de M. P.oincaré a traduit le sentiment de ?e tous les Français et consacré à jamais 1 al fi Liance des deux peuples. :1,e M. Cliémeneeau, dans V « Homme libre », l' écrit : « La Belg'ique vient de prendre en trois jours une des premières places d'honneur dans les armées européennes .» De l'oEclair» : « La grande cite wallonne V a bien mérité de la patrie française. La croix des braves n'aura jamais mieux ete placée que sur son blason. » a Le « Figaro » publie une lettre ouverte de Ptobert de Fiers adressée au Roi des Belges, dans laquelle il est dit que le peuple belge lé- a donné à l'univers un exemple de bravoure et et d'énergie tel que l'histoire te conservera dans là gloire de ses hauts faits et dans la os piété de ses souvenirs. Le pays du bien-être ne est devenu le pays du bien-mourii*. La lettre a ajoute : ■ ue a Nous pensons, Sire, que r hommage de p notre rospectueaise et profonde reconnais->û- sauce à la Reine est le meilleur moyen qui ra nous soit offert de plaii-e à Votne Majesté. >n- Nous nous empressons de le saisir. » m- Le « Gaulois » dït que la Belgique se cou-vre de gloire. La victoire pour elle nous •«s donne avec l'exemple le temps nécessaire ux dont nous lui devons de la reconnaissance, îr. Pour en perpétuer la niémoj§e, de même que su- la France a décoré la ville de Liège, les femmes françaises broderont pfois tard uni éten- • dard aux couleurs belges qu'elles offriront y respectueusement à la Reine des Belges. DANS LE NORD ? ^ Nos comiîatriotes, qui sont tiès nombreux iat dans le Nord de la France, ont manifesté un vif enthousiasme à 'la nouvelle de l'héroïque . résistance de Liège. La population française "j" s'es tassociée: à leur joie.C'est ainsi qu'à Douai ■ . un train composé exclusivement de réserviste? f" de notre armée regagnant Bruxelles a été ac-_ cueilli par des acclamations délirantes. Une foule immense, qui avait envahi la gare, criait sans discontinuer « Vive la Belgique », tandis: l que nos compatriotes répondaient « Vive la France! ». Le train s'ébranla aux sons de la; à o Brabançonne » et de la « Marseillaise ». Les témoins de la cette scène rapportent que l'en thousiasme de nos compatriotes partant i our ris la guerre esr admirable. IL i! Il silp i ? L'état de siège est proclamé dans tout kle pays. Il n'y aura cependant pas d'expulsion en masse des Allemands de Bruxelles.J • L© «Moniteur» publie à ce propos l'ar a rêté royal suivant qui étend l'état de siège où il n'existait pas encore : , Sur la proposition de Notre conseil des ft ministres, Vu l'article 53 du décret-loi du 24 décem bre 1811, •jr* Nous avons arrêté et arrêtons : • ^ i° L'état de siège est proclamé dans le Bra- bant, lw Hainaut, la Flandre orientale, la i Flandre occidentale et la prtwinee d'An-^ vers, qui constituent, à dater de ce jour, i des postes militaires. 2° Les commandants militaires des pro-,, vinoes sont revêtus, sous l'autorité du mi-'•? nistre de la guerre, du commandant en ohef 5 sur toutes les autorités civiles de leur res-; sort, ainsi qu'il est dit dans la circulaire du 11 janvier 1815; 3° tribunaux militaires ne se substi-c' tueront pas aux tribunaux civils, l'état de « siège ne comportant pas nécessairement 1 oette conséquence. 4°. Les bourgmestres du ressort des postes militaires prendront toutes les mesures et I ordonnances de police requises par le com-. mandant militaire de la province. En cas de ; l refus de leur part, le commandant militaire i'--- agira conformément à l'article 101 du susdit lu décret, ainsi libellé : i' « Dans les places en état de siège, l'auto-■' » rite dont les magistrats étaient îevêtus » pour le maintien de l'ordre et de la police ! » passe tout entière au commandant d'ar-' » mes, qui l'exerce ou leur en délègufc telle r » partie qu'il juge utile. » \ 5° Notre ministre de la guerre est chargé • j de l'exécution du présent arrêté. f Donné en Notre quartier-général, le i 7 août 1914. ALBERT, "j Par lie Roi : ^1 Le ministre de la guerre, . Ch. de BROQUEVItLE. ^ \ Le ministre de la justice, V; TT^OARTON DE WIART. J) Une proclamation ) de \ l'Einpereur d'Allemagne ! IOC 111 prétend ne tirer l'épée que pour répondre à une aggression " scélérate " La « Gazette de l'Allemagne du Nord » s nous apporte le texte d'une proclamation de i- l'empereur Guillaume « à l'armée allemande et à la flotte allemande ». Elle est datée du 6 août. La voici dans son texte : T « Après une paix de quarante-trois ans, i- j'appelie aux armes tous les hommes valides d'Allemagne. Il s'agit de protéger nos biens les plus sa-e crés, la commune patrie, notrg foyer contre ■a une agression scélérate. Nous sommes envi-i- ronnés d'ennemis : c'est là la caractéristique Ip de la situation. Nous devons nous attendre a une lutte difficile et à de grands sacrifices. J'ai confiance que le vieil esprit guerrier vit •S encore dans le peuple allemand, cet esput ir puissant militaire qui attaque l'ennemi par--c tout où il se trouve et à tout prix, et qui a ete s- depuis toujours la crainte et la terreur de nos 2S ennemis. .. Le l'ai confiance^ en cet esprit, soldats alle-le mands ! Et chacun de vous vit la volonté en-,i_ flammée et indomptable de la victoire. Lnacun de vous sait, quand il le faut, .mourir en héros. Souvenez-vous de (notre passe grand et 8^°" •*' rieux; souvenez-vous que vous etes des Aiie-15 mands. ■ir Que Dieu soit avec nous! Au palais, à Berlin, 6 août. ATIA/TÏ? ie GUILLAUME. » f A Dans une autre proclamation, publiée e&a" lement par la « Gazette de l'Allemagne du Nord ». l'Empereur dit entr'autres : ÎS> « Je suis forcé de tirer l'épée pour repousser une attaque, complètement injustifiée, et avec !re toute la force, dont dépose l'Allemagne, de; ia faire la guerre pour la défense de 1 empire et de notre existence nationale. J'ai fait tous mes re efforts, depuis le commencement de mon règne ro pour préserver la nation allemande de la gueire et pour conserver la paix, même dans le cas çle ac^u®1;a.i . ^ que c.était pour raoi un devoir possible pour éviter la guerre, mais mes efforts 1 " ont été vains. J'ai la conscience pure, et je suis convaincu de la justice de notre cause > De durs sacrifices d'hommes et d argent ,u" seront demandés à la nation allemande us la défense de la patrie, que nous impose le deh ire de Fennemi. Mais je sais que mon peuple me îe. soutiendra loyalement, unanimement, resolu-ue ment, comme dans les jours sombres, il a sou-m. tenu mon grand-père » 'n: L'Allemagne se débrouillera comme elle en n voudra avec Russie et la France et nous pouvons laisser aux historiens le soin de fixer les responsabilités. Mais l'Empereur eut bien pu dire à son armée et à sa flotte pourquoi ux l'Allemagne se rend coupable vis-à-vis de la un Belgique d'un acte que le chancelier de Î |UC pire a lui-même, le 4 août, qualifie « d at-\SJ\ teinte au droit des gens jçg. C'est nous qui sommes victimes d une « ag-1C_ gression scélérate ». A . ,. ne La proclamation impériale, eut pu le aire. ait dis Ja la •. -es en >ur ^wasBii iwnwunuiBuejMumHi Contribution à i histoire diplomatique de la guerre -lt »Oi-—■ * Une dépêche de George V ; La réponse du Tsar ! Le '((Handelsblad», d'Amsterdam, repro- I duit, d après le «Times», le texte des derniers ?e telegrammes échangés entre le roi d'Angle- r tei-re et le tsar avant la conflagration européenne.es LA DEPECHE DE GEORGE V s û Le 1er août, le ministre d'Angleterre à ' Saint-Pétersbourg a remis au tsar une lettre 1 personnejie de S. M. Georges V, lettre dont 1 - voici le texte : l s ® « Mon gouvernement a reçu du gouverne- <3 l~ ment allemand la communication suivante : a r, » Le 29 juillet, le tsar pria télégraphique- _ ment 1 empereur d'Allemagne d'intervenir en 3- tre 1 Autriche et la Russie. L'empereur ac-i- quiesça immédiatement et fit des démarches xf. a Vienne. Sans en attendre les résultats, la 3. Russie a mobilisé contre l'Vutriche. Par télé-:e 8:r^mme l'empereur avisa le tsar que cette aiti- a tpde réduisait ses efforts à néant. • L'empereur lui demanda, en outre, de sus- 0 le P^ndre toute opération militaire contre l'Au- b triche. Le tsar n'en fit rien et, malgré cela, . i empereur poursuivit ses négociations à Vien ^ ne, allant aussi loin qu'il lui était permis n » d aller vis-à-vis de son allié et dans la ligne 1 ?t indiquée par l'Angleterre. Pendant ce temps, d i- Petersbourg ordonnait la mobilisation géné ;e raie de l'armée et de la flotte. L'Autriche ne 9 e répondit donc plus rien aux démarches de l'em- r< pereur d'Allemagne. Cette mobilisation était dirigee nettement contre les Allemands et c'est pourquoi l'empereur a envoyé un ultimatum à la Russie. Il a demandé, d'autre part, à la France, si elle gardait la neutralité en cas de « conflit. » Tel est donc le texte de la déclaration aile- ï e mande. Je crois, poursuit le roi d'Angleterre, I que nous nous trouvons en présence d'un mal- I é entendu. Mon vœu le plus"ardent est de ne lais- I ser échapper aucun moyen d'éviter la terribic, J c catastrophe qui menace le monde entier. Je" vous adresse donc un appel personnel pour dissiper ce malentendu qui, d'après moi, est survenu et permet encore de pousuivre les , pourparlers de paix. Si vous croyez qu'il est en mon pouvoir d'intervenir dans ce sens, je ferai tout au mond? pc^.r faire reprendre les négociations par les deux Etats en ccuse. ^ HU TSA3 \ [ — j U< „T< «ja i pioposition, si je n'avais pus <tv«r cv ".>u. ^ l'ambassadeur d'Allemagne la notification de en ^ la déclaration de guerre. Depuis l'envoi de de l'ultimatum autrichien à Belgrade, la Russie ne a fait tout ce qui était en son pouvoir pour résoudre pacifiquement la question soulevée par l'Autriche. Le but des Autrichiens était d'écraser la Serbie et d'en faire un pays vassal, pour rompre l'équilibre des forces balkaniques, qui pour mon Empire présente un intérêt vital. L Toutes les propositions pacifiques, y compris celle de votre gouvernement, ont été rejetees par l'Allemagne et par l'Autriche. La déclaia qi P tion de guerre austro-serbe m'a obligé de mobiliser une partie de mon armée, bien qui ce moment déjà mes conseillers militaires m en- se gageaient à proclamer la mobilisation gené- q raie, à cause de la rapidité de la mobilisation n allemande comparée à la nôtre. J' y ai été q bientôt contraint, il est vrai, par la mobilisa-» tion générale autrichienne, le bombardement w e de Belgrade, la concentration des troupes au- u e trichienmes en Galicie et de .préparatifs mili-„ taires secrets entrepris par l'Allemagne. ^ o « La preuve que mon attitude était justihee n se trouve dans la brusque déclaration de guerre g de l'Allemagne, qui m'a pris complètement a :s l'improviste, puisque j'avais donné à 1 empe- A reur Guillaume l'assurance catégorique que U l" mes troupes n'entreraient pas en action aussi c c longtemps que les pourparlers n'étaient pas b 1_ rompus. L? » En cette heure solennelle, je veux encore c a vous donner l'assurance que j'ai fait tout ce (J ?• qui était en mon pouvoir pour éviter la guerre. (j ?t A présent que j'y suis poussé, j'espère que c] II votre pavs n'hésitera pas à appuyer la 1-rance q l," et la Russie. Dieu nous bénisse et nous pro- (] ;e tège. » 1: L'italie affirme ? sn à nouveau t sa neutralité « La léjgation d'Italie à Bruxelles commu- ^ nique vendredi la note officielle suivante : ^ a. « On ne sait rien à la légation d'Italie ; lu d'un prétendu ultimatum allemand. » L'Italie reste et entend rester neutre. » . Le « Journal de Roubaix » publie à ce su- t cr jet cette importante dépêche de Rome : de « Le gouvernement italien a pris sa déci- . et sion de neutralité, après avoir mûrement rc-es fléchi à cet acte et à ses conséquences. ne On a fait néanmoins des tentatives déses re pérées pour essayer d'entraîner l'Italie dans as le a casus Eœderis ». ' jjr Vendredi matin même, l'ambassadeur cl Al-ts leniagne a remis une note rappelant à 1 Ita-lis lie qu'elle s'était engagée à secourir 1 Allemagne en cas d'attaque de la France, nt Mais dans les sphères officielles, on entend ur toujours dire que l'Italie ne se laissera pas éfi intimider. » ^ On télégraphie de Rome « que Tambassa-)U" deur d'Italie à Vienne est arrivé porteur d'une lèttre autographe adressée par 1 empereur d'Autriche au roi Victor-Emmanuel, en » On ignore ce que contient cette lettre, >u- mais on est convaincu qu'elle tend a entraî-:er ner l'Italie dans le conflit. » ^ L'ambassadeur d'Autriche à Rome vient ]a de rejoindre son poste après avoir reçu do m. son goiuemement des instructions très £>re-af. cises au sujet de la politique autrichienne dans les Balkans. Il s'agit sans doute d'alle-cher l'Italie par des promesses et des con-° cessions. 10-1 Mais l'Autriche n'est pas seule à agir à Rome. On mande à F «Echo de Paris» qu'un envoyé du gouvernement russe et un envoyé du gouvernement allemand sont arrivés à Rome, chargés de missions secrètes auprès du gouvernement italien. ' Le «Giornale d'Italia» dit que l'heure est grave ootir l'Italie. LR ut 'U1. aaiKwi m n ή i « I - ha SliilatHÀi »o«-— VENDREDI, 6 HEURES. .On nous assure que le gouverneur militaire de Liège n'aurait accordé aux troupes allemandes que quatre heures d'armistice au lieu des vingt-quatre qu'elles demandaient. VENDREDI, MINUIT. Tou% les forts de Liège sont intacts. Le moral de la garnison est excellent. O" dit déjà que les Allemands avaient été stupéfaits de la résistance que les troupes belges leur avaient opposée à Liège où ils pensaient entrer sans coup férir. Le fait que les soldats allemands faits prisonniers ne possédaient plus de cartouches donne .à penser I qu'elles étaient parties sans être munies des approvisionnements nécessaires après le combat Elles pensaient en trouver à Liège. SAMEDI MIDI On était sans riouvelles samedi à midi au ministère de la guerre. Mais les officiers avaient l'air joyeux et l'on s'est borné à nous dire que a cela allait très bien ». Il est probable que nous ne serons plus officiellement renseignés avant 9 h. du soir. On a des raisons de supposer qu'un engagement a dû avoir lieu dans la région de Tongïes. LA Mera le Liêgg o>ï«o>i<o— UN FOURRIER ET UN CAPORAL LIEGEOIS ABATTENT DIX-SEPT UHLANS, DONT UN OFFICIER. Au cours du combat livttt jeudi matin, & Je scient-fourrier B-ooxn&s 'L îio btysl <».«<• ;hes des soldats ennemis et s étaient mis en levoir de les fouiller pour s'assurer qu'ils ie portaient pas de documents, lorsqu'ils durent se retirer devant l'apparition-d une cinquantaine de uhlans. Tous deux sont sortis indemnes de cette aventure. L'ASPECT DE LIECE VENDREDI MATIN Un de nos confrères raconte une visite qu'il a faite à Liège : « Arrivé à Ans jeudi, vers minuit, nous sommes descendus vers Liège. On nous disait que toute la ville était e.n feu. A la vérité, je n'ai vu qu'une maison de la rue Sœurs-de-Has-que qui flambait. Nous avons descendu vers Liège par Sainte-Marguerite sans rencontrer ni un soldat ni un garde civique. Pendant la nuit jusque vers 4 h. 30, les forts ont tonné à de longs intervalles et des shrap-nells sont tombés sur la ville, causant des dégâts matériels. Vers 5 heures, on nous annonce que les Allemands gardent les ponts. En effet, nous les rencontrons fumant tranquillement leurs cigares au Pont Neufy'Ils sont là une dizaine bien à leur aise, causant avec des habitants. La ville, que nous traversons de l'Evêché à Saint-Martin, dort encore. C'est à peine si quelques habitants sont sur les. portes. Placc du Théâtre, un obus a creusé le ^ol au pied d'un arbre. Beaucoup de vitres brisées, quelques toitures emportées. Il est 5 heures environ quand nous nous apercevons que la Citadelle brûle. Il paraîtrait que ce sont nos troupes elles-mêmes qui y auraient mis le feu- et auraient rendu -impossible l'emploi de nos canons. De même, les Belges ont fait sauter une arche dû pont des Arches. Plusieurs centaines de Liégeois ont gagné Ans pour prendre le train pour^ Bruxelles, la $are des Guillemins étant fermée. . À Ans, des trains emportent plusieurs centaines de Hgnards qui rejoignent l'armée principale. Un autre train descend, à 8 heures, vers Liège, avec tous'les civils fuyards qui, apprenant que les soldats allemands ne leur feront aucun mal, se décident à réintégrai la ville. A Montegnée, un ofritier allemand du 165° et un soldat donnent ordre au machiniste d'arrêter le train. Les compartiments sont visités un par un afin de s'assurer qu'ils ne contiennent pas d'armes. Quelques revolvers sont confisqués. L'officier, qui baragquine quelques mots en français, autorise les voyageurs à eaitrer à Liege ou à Tetourner vers Bruxelles. A Ans, nous demandons au chef de gare de nous autoriser à partir de suite avec une locomotive et un wagon à J'effet de transporter vers Waremme fusils, cartouches qui se trouvent en gare d'Anîf. Nous prions le chef de station de diriger les quatre locomotives qui sont sous le hall vers Tirlemont.,Ce à quoi il accède avec plaisir, A Waremme, où nous arrivons d. 10 heures, nous apprenons qu'une échauffourée a eu lieu la veille entre des cavaliers allemands et nos soldats. Une vingtaine d'Allemands sont res-! tés sur le carreau, sans qu'il y ait eu un seul blessé de notre côté. » LA RETRAITE DES TROUPES. — LEUR BRAVOURE ET LEUR ENDURANCE Quelques notes d'un journal bruxellois sur les conditions dans lesquelles se fit la re- - traite des troupes qui avaient défendu Liege : ' « On sait aujourd'hui pourquoi elle fut or-" donnée par le général Léman. Les aoupes, qui î avivent accompli des prodiges, avaient le plus • grand besoin de repos. Pour ce, il n'était pas - possible de les laisser dans les intervalles ou elles étaient à chaque instant l'objet d'escarmouches, souvent nés graves. Que faire 51^°" i les retirer à i'abri des forts de la rive gauthe r i Certes, c'était exposer la ville elie^ème a i certains inconvénients, mais le salut générai C n'impose-t-i4 pas parfois de douloureux sacrifices. Le général Léman sut virilement en pren-dre ia responsabilité. Il prépara donc cette retraite avec méthode et intelligence. Aucun ef-" fecrif.ne fut laissé en arrière. Tous les batailj t nt été avertis avant même que se Mj m Ec 221 «nq centaneg te anmft-» ■ EDITION «M «Sa* cennudes le numéro rrvhw H,

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