Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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s.n. 1918, 30 Mai. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0c4sj1bt2z/
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i» ANNÉE N* 33. it CeaflotM la numéro Du 3o Mai au i" Juin igil. LE PEUPLE WALLON ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUDI Tontes les correspondances doivent être adressées à l'administrateur : 25, Rue de Belle-Vue, BRUXELLES ABONNEMENTS -( On s'abonne à tous les bureaux de poste) : Un an, 10 fr. — Six mois, 6 !r. — Trois mois, fr 3.50 ANNONCES : fr. 0,75 la ligne, Secrétariat dxj jouhnaï. a Charleroi : J LKUSIBR, 40, Rae Léon Bernus, « En Angleterre, la @our, les Tribunaux, le Parlement, la No« blesse, ont parlé français jusqu'au temps de Proissart. Mais dès que les communes et la bourgeoisie saxonne ont reconquis leur in* fluence politique, la langue nationale a remplacé le français. Il en sera de même chez nous. » Emile de LAVELEYE. avis H NOS LESTEURS ET ABONNÉS Nous avons annoncé il y a quatre mais, an paraissait, qus le PEUPLE WALLON transporterait aussitôt qu possible son siège en Wallonie. C'est chose décidée aujourd'hui. A ceci s'ajoute une autre nouvelle : Le PEUPLE WALLON se publiera à LIÈGE et deviendra QUOTIDIEN. Nous pourrons ainsi élargir le débat des idée? que nous avons entrepris, et étendre plus largement aust l'efficacité de nctre propagande. A nos amis qui ont bien voulu, dès le premier jour, nous apporter l'appui de leur dévouement en «'inscrivan comme abonnés de si* mois et d'un an, c'est avec plaisir que nous leur continuerons le service du quotidien. Nou saisissons cette occasion pour les remercier 9ncore du témoignage de sympathie qu'ils ont eu le courage de nous donne dès la première herra. Une interruption de quelques numéros est nécessaire pour l'organisation matérielle de nos futurs services, (lu'on nous en excuse, et à bientôt ! Le PEUPLE WALLON Les variations ** belges «» du Ministre Lorand La fusion espérée (flamande-wallonne) pi certains nationalistes obtus est une chimèr Elle ne e'esi pas faite depuis des siècles ; elle r se fera pas demain, ni'après-demain. La persuasion des intellectuels, la contrain brutale ou déguisée du gouvernement, s épuiseront vainement. Jules DESTRÉE, La Nouvelle Revue, 1914. Lorand s'est décidé à parler et à écrire propos de la question flamande-wallonne, i a connu le succès facile qu'a tout conférencie étranger, plastronnant de\ant un public choi et chauffé à blanc par la réclame tapageu-faite ù l'orateur. Le p. 5 février 1918, en présence de la fleu du cléricalisme belge et du monde haut hupp de Home réunis au Théâtre Argentina, sous le auspices de la Ligue It ilo-Belge dont il. est u des vice-présidents, ;yjrès avoir payé son tribi: d'admiration à nos bons magistrats jçrévicul tei'r- dont l'attitude ne. peut rru'enchaniter le gredins de tout acabit, il a entretenu son audi toire de la question des races en Belgique. Le cléricalisant organe belge Les Nou miles (1) signale que « M. Lorand 'fit reniai qiicr que jamais dans l'Iiistoire belge, 'il n eut des querelles entre Wallons et Flamandi II s'aoit d'une question intérieure et non d nationalité. M. Lorand revendique le droit d la Nation belge. La Nation belge existe depui des siècles ; elle existera toujours. Le 10 mare 1918, Lorand faisait à nouvea de la surenchère « belge » dans II Secolo. 1 y défendait « l'unité belye », s'inspirait de soi disant décisions d'organismes officiels et pri vés, flamands — et wallons (lesquels?) -pour en conclure qu'il ne s'agissait que d « querelles de famille, telle la question de langues qui n'a rien à faire avec la neutra lité. Etrange famille belge » divisée en clan wallons et flamands dont une moitié ne com prend pas la langue de l'autre moitié et réci proquement. Lorand parlait tout différemment en 1912 tout animé d'un beau mordant pour démontre l'incompatibilité séculaire entre les aspiration démocratiques wallonnes et la politique con servatrice, agricole et cléricale des Flandres il ne visait à rien moins qu'à nous doter d Home Rule, comme pour l'Irlande. Dans l'Express du i3 juin 1,912, sous 1 titre suggestif « Séparation », flétrissant 1 politique corruptrice du Gouvernement belge il signalait l'éventualité inéluctable de voir « l pays wallon demander, réclamer, exiger la sé paration non plus administrative, jjue quelques uns opposaient aux vexations flamingantes, mai législative et gouvernementale, afin que let provinces les plus actives, les plus riches, le plus instruites, les plus avancées en civilisatioi cessent d'être gouvernées et tenues sous le joug comme c'est le cas depuis 28 ans, par le curés, les moines et les seigneurs qui imposen aux paysans flamands de voter à leur gré pa pression ou par corruption. » Du coup, le vénérable ministre d'Etat, h sénateur Emile Dupont, qui s'était contente di réclamer au Sénat une timide séparatioi administrative •, était dépassé par Lorand l'apôtre d'une séparation législative êt y ou vernementale , c'est-à-dire une saparation j>o litique comme la préconisait Jennissen, l'auteu du projet le plus radical. Lorand constatait l'impossibilité absolue pou les Wallons de conquérir à l'avenir le pouvoii en Belgique, chose' indésirable du reste puisqu'elle mécontenterait les Flamands qui se (Saignent encore aujourd'hui alors qu'ils ont h haute main sur les ministres « belges > depuis 1884 et qui, sous les cabinets Rogier et Frère- (1) 15 Mars 1918. ,r i Orban, d'essence plutôt wallonne, étaient p'O "e fondément irrités. Les Flamands reprochaient ; ces ministres de gorger des deniers publics 1; c province de Liège et d'abandonner la Flandr y au paupérisme. « L'alternance nécessaire des partis au pou loir apparaît de nouveau comme impossible El alors fatalement l'idée d'un divorce 01 à d'une séparation amiable doit reparaître che 1 les vaincus et les opprimés qui sa disent qu 1 la 11 allonie est assez grande, assez riche e ;i assez active pour être un Etal autonome et s. e donner ses lois, qu'elle est ?ri" somme plu important qu un Etat allemand comme Bad r ou le Wurtemberg, même que la Bavière. é Et l'idée séparatiste est née et grandit. s Lorand entendait même faire jouer à 1 n Wallonie un rôle international en lui découvran I suffisamment de titres pour constituer u; Etat autonome : ei Jennissen devenait un mo s- déran-tiste. Mais l'Etat autonome wallon est ai indispensable pour le salut de la Wallonie s'érigeait donc en ennemi de l'Etat Belge, don la liquidation entraînait la disparition du fau ménage flamand-wallon. y Cet Etat autonome devait en outre être re connu par les Puissances et cette nationalit e wallonne, en opposition avec le sophisme poli tique de « la nation belge », devenait une ques s don extérieure à débattre entre Wallons el Etrangers. a La preuve est désormais établie que Loram 1 conspirait dès le i3 juin 1912 contre la nolioi de « l'Etat Belge » et puisque les arrêtés-loi pris par le Havre sont inopérants à l'égard de activistes du territoire occupé, ils peuvent pro e duire leurs effets en s'appliquant au ministr s Lorand, le chaleureux défenseur de 1' « Eta Wallon ». Le 18 juin 1912, le député de Neufchâteau Virton publiait un article aussi sensationne que le premier : « Home Rule ». Il y vantait les beautés du fédéralisme, qu est la base de la structure politique de 1 Suisse et des Etats-Unis, ces deux république 1 souvent citées comme exemple, et signalait qu s le fédéralisme est en corrélation avec toutes 110 traditions et nécessités. Revenant une fois di plus sur l'oppression politique de la Walloni j par la Flandre et l'hypothèse de moins en moin probable de modifier celte situation le poli » ticien libéral indiquait comme remède l j Home Rule » pour la Wallonie, j Ecoutons-le : 3 « En Irlande, ce sont les ruraux caiholique. qui le réclament, et la gloire des libéraux d'An gleterre. grâce au cœur et au génie de Glad s slone, a été de reconnaître la justice de leur. revendications, et après vingt-cinq ans de lutte. î et au prix de terribles meurtrissures pour lew ! parti, de tenir aujourd'hui la promesse faiti par le Grand Vieillard. ici, nous sommes dans la situation inverse l ce sont, depuis vingt-huit ans, les ruraux (le. campagnes flamandes qui nous gouvernen contre le gré des villes et des populations indus-> trielles du pays wallon. Il est certain que cela ne peut durer el qui 1 y aurait cent fois plus de raison de nous don ner le Home Rule qu'il n'y en a de le concéda aux catholiques irlandais. » Cela ne peut plus durer et pourtant cek dure encore. La W allonie attend sa libératior et l'Irlande son « Home Rule . Mais quelh différence de vaillance nationaliste entre le deux peuples! Quelle leçon d'énergie et dt virilité les Irlandais ne nous donnent-i' pas! Affamés, ruinés, dépouillés par un puissant voisin, violentés dans leur conscience, ce mo-1 deste peuple irlandais a éprouvé du moins le bonheur d'avoir des défenseurs tels O'Connell Parnell et toute une légion de conspirateurs. Ils luttaient avant la guerxe pour le « Home Rule que leurs adversaires protestants qualifiaient de Rome Rule » ; ils voulaient être 1 délivrés des chaînes séculaire- forgées par un peuple qui prétend avoir donné au monde le régime parlementaire. Au 110m du patriotisme, de la fameuse I « Union Sacrée , on ! .• inviia au silence, ou ! les menaça, on usa de représailles, rien ne put éteindre leur ardeur nationaliste. Le Gouvernement anglais ayant décrété le service obligatoire en Irlande tout en promettant le « Home Rule ou autonomie politique, un mouvement formidable s'est produit • contre cette décision. Lïpiscopat irlandais en tête lui a donné l'allure d'une guerre sainte. Des curés irlandais ont requis leurs paroissiens à prêter le serment de rési-lance devant l'eucharistie exposée après la grand'messe du dimanche.Tous les partis, nationalistes et Sinn Feiners, ouvrie -, catho-licrues et socialistes se sont coa-t lises pour résister à la conscription. Devant cet élan unanime, 1 ministre anglai.-: Georges Llovd s'est décidé' à n'appliquer la résolution qu'après avoir réalisé l'autonomie politique de l'Irlande. Voila une preuve concluante qu'un petil 1 peuple, au mépris du temps et des Circonstances. 11e s'e;t point décidé à abandonner son droil de disposer de lui-même 'i le corollaire inévita-( ble qui est I indépendante. C'est un exemple qu les Wallons feraient bien d'imiter. Ils sont restés les seuls à ne pas faire entendre leur' voix à l'extérieur, è ne pas revendiquer leur; place dans la politique internationale. 1 Ils ont le seuls à 1 ^ - dans une doucc 1 quiétude leurs admira xlr s politiciens don 1 l'inoubliable !.' -ti 0! naye tri'a n."-Vie ci tableau de leur el'l'ra;-auto activité \ I n< - seule préoccupation hnr^^olle a la peau (: èlrt réélu. Pour ne vas perUrs ce siège où Leur. I muscles fessiers se sont incrustés, ils épousai ; toutes les idées les plus vulgaires, les plu; plates, les plus jœureuses, les plus immédiates les plus localisantes de leurs électeurs. El ce; ' fondres d'éloquence, ces hommes d'Etat, à qu sans cloute leur patelin érigera un jour une fontaine sans eau, en face de la gare, ou uni statue en bronze, en forme de calorifère près de la maison communale ou de l'abattoir, tou; 1 génies de la politique mondiale apportant 1 1 l'élude des questions les plus vastes, inléres-> sant la nation entière el les autres pays, leui i courte vue de taupe. » Les Wallons ont cent fois plus de raisor i d'obtenir leur autonomie que les catholique; t irlandais, comme l'écrivait le ministre Lorand Et si Gustave Hervé prend aussi la défense des Irlandais que tout le monde juge dignes ' d'intérêt, le régime belge nous aurait-il fail tomber si bas qu'aucune intervention wallonne 1 ne surgisse quelque part! Nous ne pouvons 1 êtro les fils dégénérés des Wallons de i83o. Si le « bois mort ;> s'amasse, il ne rçprésent que le passé. Le « bois vert » est là, vivant actif, force latente qui 11e demande qu'à être dirigée. C'est notre vaillant prolétariat de Wallonie qui sera debout, quand lo soU de la petite patrie se fixera. Il fondera la Wallonie nouvelle, purifiée du régime belge, régénérée par le S. U., l'instruction obligatoire et les réformes ouvrières. Alors seulement il pourra dire, lui aussi, qu'il a une patrie. E. Houba. La Supériorité Wallonne Sous ce litre /'Opinion Wallonne donne un extrait du rapport de M. 'Jean Roger au Congrès Wallon de Liège. Nous le reproduisons ici parce qu'il reste d'actualité. Population de la Belgique wallonne : 2,715,269 habitants répartis comme ci-dessous : Province de Hainaut 1,282,867 Province de Liège 888,3/j 1 Province de Luxembourg 23i,3i5 Province de Namur '362,842 (Populalion de la Belgique flamande 3,238,838 habitants.) Tableau de l'accroissement de la population mettant à néant la légende de la prolixité flamande : Wallonie : Groupe flamand : Liège . . . . 125 °/o Anvers . . . 140 °/0 Hainaut . . . 90 • FlandreOccident. 34 » Namur . . 63 » Flandre Orientale 40 » Luxembourg. 37 » Limbourg. . 53 » Moyenne : 78 3/4 °/o Moyenne : 66 3/4 "lo (L'accroissement de la population a donc été de 12 0/0 plus élevé en Wallonie.) Im Wallonie est la grande région industrielle belge. Nombre de personnes occupées dans l'industrie en Belgique (par milliers de personnes) : Wallonie: 52o; Pays flamand: 892. Cheveu\-1110leurs (vapeur, gaz ou pétrole) par milliers : Wallonie: 422; Pays flamand: i54-Situation industrielle de la Wallonie. I. — Mines de houille. — En 1901, l'industrie houillière est représentée par 119 exploitations actives. Elles ont produit 22,210,410 tonnes de combustibles, pour une valeur de 338,274,000 fr. Les salaires payés ont été de 169 millions 916,000 francs. II. — Mines métallurgiques. Fer, pyrite, colamine, manganèse. Production : 2,i34,7i5 tonnes de minerai. Valeur : i,54i,o5o francs. III. Usines sidérurgiques. — a) Hauis fourneaux : 46 actifs. Production : 764,180 tonnes de fonte. Valeur : 47,264,000 francs. b) Fabriques de fer : 4i6 actives. Production : 671,420 tonnes. Valeur : 55,176,000 francs. c) Aciéries : 4i6 actives. Production : 1,142,730 tonnes. Valeur : 134,711,000 francs. IV. — Fonderies de minerais de zinc. — Usines actives: 12, avec 524 fours. Production : 127,170 tonnes. \aleur : 53,378,000 francs. V. — Fabriques de plomb et argent. — Usines : 6 avec 6 fours. Production : plomb, 18,760 tonnes. Valeur : 5,860,000 francs. Production : argent, 169,450 tonnes. Valeur : 19,735,000 francs. VI. — Verreries et cristalleries. — Usines : 5a avec g3 fours. Valeur des produits: 69,912,01x1 francs. VII. — Carrières. — Exploitées : 1,747. Production : 53.883,980 francs. La valeur totale de la production de ces sept branches de l'industrie wallonne est di près do 800,000 ono de francs. Exportations belges en 1911 (en millions de francs) Wallonie seule : Acier et fer, 267,1; houille crue, 81,7; voilures, machines, 221,7; verreries, 87,9; zincs 112,0; produits chimiques, 75.6; teintures, couleurs, 79,2 ; pierres, 3o,6 ; drogueries, 21_,3 ; diamants taillés, 99,0. Pays flamand : Lin, iog,4; fils de lin, io3,6. Se fabriquent dans les deux régions : Laines, 346,7; graines, iii,4; engrais, 48,7; fils cl tissus de laine, 4g,3; peaux, 161,1; fils et tissus de coton, 79,2 ; céréales et farines 206,6; sucre, 61,7; graisses animales, 47,7: animaux vivants, 42,7. La Wallonie est la plus importante région agricole et forestière belge. Surface eiccupéo par les grandes cultures : (céréales, plantes industrielles, fourrages, ëtc (en milliers d'hectares) Wallonie : 817,8; Pays flamand : 752,2. Surface boisée (en milliers d'hectares) : Wallonie : 3^3; Pays flamand : n8,6. Revenus des forêts (011 millions de francs): Wallonie i4,2; Pays flamand : 5,i. Salaire des ouvriers agricoles du sexe masculin: Wallonie : avec nourriture : 5.3o; Pays flamand : avec nourriture : 3.62. Wallonie : sans nourriture : 8.5i ; Pays flamand : sans nourriture : 6.37. La Wallonie jouit d'un meilleur niveau d'existence matérielle que le peuple flamand. Personnes assistées (par centaine d'habitants): W'allonie : 12; Provinces flamandes: 24. La Wallonie est la région la plus instruite de la Belgique. Le groupeivaMondonne Le groupe flamant, une moyenne de 74 °'0 de donne une moyenne de lettrés. 65 5/10 °/o de lettrés. Le groupe des mili- Le groupe des miliciens wallons donne une cien flamands donne une moyenne de 5 6/10 °/° moyenne de 10 11/10 % d'illettrés. d'illettrés. Ecoles Wallonie: 2,21 A écoles Pays flamand : 1.022 officielles avec 224,700 écoles officielles avec élèves, soit 99 élèves par 152,100 élèves, soit 148 école. élèves par école. Wallonie: 1,796 écoles Pays flamand : 936 d'adultes. écoles d'adultes Bibliothèques populaires : Wallonie : 343 bibliothèques avec 827,113 volumes et 40,819 lecteurs. Pays flamand : 192 bibliothèques avec 632,814 volumes et 3i,535 lecteurs. Quelques chiffres curieux relatifs aux tendances des lecteurs dans les deux groupes de régions. Ouvrages relatifs à : Sciences Sciences morales physiques Industrie Romans et et commerc. littératures administr. mathémat. Oroup eftamand 3.178 165,730 15,712 12,577 > wallon. 23.769 345.145 26.045 41.945 Budget de l'Instruction publique. Wallonie : 1,613,609 francs. Pays flamand : 80g,402 francs. Nous avons à dessein — faute de chiffres précis — écarté la province de Brabant qui est d'un classement difficile, iant. par la situation de Bruxelles, conquise' par l'élément wallon et français extraordinairement puissant, que par la répartition à peu près çgale — mais point définie par la statistique officielle — du restant de son ierritoire entre Wallons et Flamands. Population totale du Brabant : 1/(69,677. Les Deux Patriotismes En noire Europe — où les intérêts des peuples lurent presque toujours sacrifiés ^iux convenances des princes, je ne sais pas de conflit do conscience plus déchirant que celui qui se présente souvent entre le patriotisme civique el le patriotisme national des citoyens. Le conflit se présente dans les Etals formés par groupements de Nations différentes et seul parmi ces Etats composites la Suisse, avec le iens admirable de la liberté — celle-là qui repose sur tout le droit des autres — seule la Suisse a pu éviter, par sa Constitution fédé-ralive si p ofondément sage, de déchirer l'âme de ces citoyens, entre ces deux sentiments de patriotisme, tous deux également augustes, tous deux également vénérables. J'entends par patriotisme civique l'attache-rhént du citoyen à l'Etat clans lequel il vit. J'entends par patriotisme national l'attachement du citoyen pour la nationalité à laquelle il appartient. Qu'est-ce qu'une nation ? Qu'est-ce qu'un Etat ? Une i\ation c'est un groupe d'hommes à qui une langue commune a permis un échange séculaire de pensées, une communauté séculaire de sentiments et qui veulent travailler ensemble à la réalisation de certains idéals, à la défense do certains intérêts : idéals et intérêts qui, découlant de la commïrûidn des pensées, sont essentiellement intellectuels, moraux. Un Etat, c est un ensemble de populations et de territoires groupés pour assurer le bon fonc-lionnement d'institutions politiques, juridiques, économiques, d'intérêt public. Et l'on comprend très bien, à comparer attentivement ces deux définitions, que rien ne soit plus aisé que de confondre les deux notions : l'Etat, la Nation (i). Dans la pratique, souvent elles se superposent exactement; souvent un Etat est au service d'une Nation; souvent, par les intérêts que YEtat prend sous sa tutelle, se trouvent ces « inlérêts essentiellement intellectuels et moraux » qui constituent les intérêts nationaux proprement dits. Mais il arrive aussi cp.10 l'Etat, afin de faciliter le bon fonctionnement de ses institutions , trouve utile et sage de comprimer le sentiment national, qui déborde les limites de son territoire el crée par-dessus ses fronlières certaines solidarités intellectuelles et morales — sources bientôt, d'intérêts politiques, juridiques, économiques et ensuite d'<; irrédentismes » gênants. On entend par « patriotisme » le sentiment d'attachement soit à l'Etat dans lequel on vit, soit à la nation dont on fait partie. Et la tragédie commence, le conflit entre les deux patriotismes se déchaîne quand la politique d'un Etat vise à déraciner, à comprimer, à diminuer 1e sentiment national de certains de ses concitoyens. Revue de la Presse Une Interview du ministre Helleputte. Du Vlaamsch Nieuws, ig-5-i8 : « Une interview importante du plus flamanc des ministres du Havre est publiée dans h presse hollandaise. Significative est avant tou sa déclaration des desiderata minima qui seloi lui, sont adoptés par lo « Vlaamsch Belgiscl Verbond en Hollande, lin voici la teneur : « Ceux de nos compatriotes qui se sont don nés la peine de creuser profondément la ques lion des langues afin de tâcher d'assurer l'ave nir du pays en maintenant l'unité, sont toiu unanimes à déclarer aujourd'hui que la solu tion consiste dans la réalisation d'une com plèle égalité en droit et en fait entre nos deuï groupes nationaux, Wallons et Flamands, auss bien qu'entre la langue de ces groupes. Les populations flamandes et wallonnes doivent posséder chacune avec leur langue, une auioriti propre dans le domaine intellectuel, commi aussi dans "leur développement matériel. Dani chacun des territoires linguistiques, l'unité mo ralo des classes sociales doit être assurée paj une communauté de langue, et chaque group* linguistique doit jouir, dans sa vie publique d'égales libertés et d'un égal respect. Ce programme d'unilé nationale qet facile l réaliser; il ne porte atteinte ni à la liberté ni aux droits individuels, mais assure dans le (1) Et de plus la langue française est généralement Ignori par ceux qui prétende s'en servir. On dira, on écrira sou vent : les nationaux d'un Etat pour dire les citoyens, lei régnicoles d'un Etat. La nationalité belge ou suisse pour dlri l'indégénat belge ou suisse. Parlons clairement . nous nou: entendrons mieux.

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