3eanflfeS' j£-^^ Le numéro S centimes Lundi io janvic 1916. A. BOGHAERT-VACHE, Rédacteur en chef. Adresser toutes les coaunuoicatioas A LA section flénérale du «Quotidien» ndus. US, boulevard Militaire Le» manuscrit» non Inséré» ne «ont pas re Gaston BONNET, Directeur général. UOTIDIEN Alfeed-W. GASPART, Directeur de la Rédaction. ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNS IiA PUBLICITÉ ARTHUR LAURENT Administration pour la Belgique Rue du Midi, 70 (près de la Bourse) Le journal décline toute responsabilité quant à la teneur de» annonce». la mei des Indes ri pcf d'actualité d'appeler L'attention sur les trois villes-citadelles de l'Afghanistan, t si curieusement enclavé entre la fhine te Turkestan russe, la Perse et l'Inde -[aise : Herat, Kaboul et Kandahar. .(L"trois forteresses évoquent dans l'histoire une sanglante renommée. Herat, Kaboul Kandahar ont été, en effet, le théâtre «•événements sanglants. Massacres, révolut'ons sièges, bombardements, prises d'asLjt'rieû ne leur a manqué pour donner à leur'nom une célébrité peu enviable. Voyons ce que sont, aujourd'hui, ces trois cités du triangle stratégique afghan. Herat, dans l'Afghanistan occidental, s'étend sur l'Iléri-iUid et possède une population évaluée à 100,000 habitants, en majorité musulmans chyites. La ville, protegee par une citadelle et des remparts en terre, possède un édifice remarquable, la « grande mosquée », construit au treizième siècle. La vallée, bien arrosée, très peuplée, produit du froment, de l'orge, du maïs, du riz, des raisins de table. Autour de ses villages fortifiés s'étendent de riches vergers et des jardins bien cultivés. Herat produit des soies et fabrique des tapis; mais son importance tient surtout à sa situation stratégique entre la Transcaspie russe et l'Inde anglaise ; située â 100 kilomètres de la frontière russe, Qu'atteint presque le chemin de fer transenspien. elle commande, d'autre part, l'entrée delà vallée de Kaboul, dont les eaux se rendent à l'indus. Hérat est, traditionnellement, « la clef de l'Inde ». Alexandre le Grand, avant de pénétrer dans ce dernier pays, passa plusieurs mois à faire le siège d'Aria. Au moyen fige, les géographes la citent comme la plus importante ville du Khorassan. Longtemps disputée entre les Persans et les Afghans, elle tomba, en 1717, au pouvoir de ces derniers. Au dixneuvième siècle, la rivalité anglorusse a donné une nouvelle importance à liérat, qu'assiégea, en 1S38, le chah de Perse, .soutenu secrètement, par les Russes ; mais les Anglais, pour faire diversion, occupèrent Bouchir. cl les Persans durent lever le siège. Eu lS:>b\ Herat fut livré à la Perse. En 18(32, la ville lut assiégée et prise par les Afghans, soutenus par tes Anglais. Depuis cette époque, malgré de nombreuses convoitises, Hérat est resté la propriété de l'émir d'Afghanistan, aujourd'hui ami des Anglais. Kaboul, capitale de l'Afghanistan, sur une rivière du même nom, dans une haute vallée, à 1,702 mètres d'altitude, possède une population d'environ G0,000 habitants. C'est une ville mal bâtie, sans voies régulières, sauf deux grandes rues commerciales ou bazars qui la coupent de l'est à l'ouest. Le quartier de Bala-Hissar, à l'extrémité sudest, était fortement défendu par une enceinte en partie détruite par les Anglais, en 1S8U. Elle renferme la citadelle et, au-dessous d'elle le palais et les jardins do l'émir; ruagré des marais situés au nord, la ville est salubre. L'industrie locale, qui consiste en fabriques d armes, est peu importante. La position de Kaboul, au point où se croisent les routes de Perse, de l'Inde et de Kandahar, fuit cependant de son bazar un entrepôt très Fréquenté. On y trouve des soieries, des étoffes, des fruits. Soumi- au khans de Kandahar, Kaboul devint, avec Timour-Chah, la capitale de ^Afghanistan, en 1774. En 1842, un soulèvement avant détruit une armée anglaise venue pour remettre sur te trône le filsexiléde liniflurCliah, les Anglais prirent et détruisirent en partiela ville. A la suite du traité feGandamak, qui autorisait la présence à Kaboul, d'un agent anglais, cet agent fut massacré dans une émeut»; les Anglais reprirent une seconde fois la ville et y laissèrent de nouvelles ruines. La troisième ville de l'Afghanistan, Kandahar, csl située sur un plateau, ù 1,0(33 mètres d altitude,que contourne au nord-ouest l'Argcudab supérieur, affluent de rililmcnd, J qui s'abaisse, au sud-est, vers le Tarnak. Sa population est estimée à près de 80,000 habitants. La ville est défendue par un mur et un fossé;au nord, s'élève la citadelle où fut as"W", par Eyouh-Khan, en 1880, le général ■iglaîs Primrose, que délivra le général HoJfls. On trouve, a Kandahar, le mausolée JAhmed-Chah, dont la coupole dorée et foaillêe domine la ville.Il y a un bazar très ^portant, au centre duquel s'élève le dôme «Jchnr-Souk. (^ndahar, situé à l'intersection des routes v [rsHerat, et Méchccl, Kaboul, l'Inde (le öwmm de fer Sind-Pichin arrive, à TchaJ"M 100 kilomètres au sud-est de Kanda- p. est un centre industrielet commercial, e^» environs produisent en quantité du vin *? fruits. Une mine d'or y est exploitée. v'l'c fabrique des soies et des feutres. Les J^ns importent de la soie, clés ustensiles trou ."glcmpsdisputée par les Turcomans, CyCrSn,IS \IcsMongols, rebâtie par Nadirj' 0I!l/.'Jl.puis,par Ahmed-Chah, en toha'rf 'alcurdeladynastie afghane, Kanu' eapilale jusqu'à la mort de ce

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