Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 10 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 24 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xp6tx36d2w/
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QUATRIEME ANNEE. — N® 2033 Le Numéro : 10 oentfmes DIMANCHE 10 MARS 1918. =v PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XXE SIECLE QUOTIDIEN BELGE - LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28ter Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mt>is — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois - . 9 fr. par trimestre Directeur : Fernand NEURAY Trop de voyages On annonce que M. Camille Huys-mans, en sa qualité de secrétaire du Bureau socialiste international, va conduire aux Etats-Unis une délégation de socialistes d'Angleterre, de Belgique, de France et d'Italie. La Belgique y sera représentée par M. Henri De Mail. Le but de ce voyage ? Convertir M. le président W-ilson, M. Samuel Gompers et les syndicalistes américains au programme de paix élaboré à Londres par les socialistes et au projet de Conférence internationale si cher à la presse allemande.De ce programme et de ce projet, nous avons dit ce que nous pensons. Nous n'y reviendrons pas. Aussi bien, espérons-nous que le réalisme de nos alliés américains les gardera des faiblesses . . . (Censuré) . qui ont fait dans notre vieille Europe le jeu du manager de l'entreprise de Stockholm. De nombreux indices nous donnent à penser que les milieux politiques et syndicalistes du Nouveau-Monde sont plus près du bon sens de nos tranchées que du désarroi de nos clubs et, dame, dians nos tranchées on »e voit pas de très bon : oeil toutes ces histoires de conférences ; internationales. A preuve, la. lettre sui- 3 vante, écrite du front de l'Yser par un ! de nos adversaires d'avant la guerre à 1 an de nos amis socialistes : ] Comment ne s'est-il pas trouvé un jour- < nal en France pour poser cette simple quas- j tion : Bolo est condamné à mort, Caillaux, < Bumbert, Cavallini et d'autres sont en pri- j son, inculpés die tractations avec l'ennemi. (Treize lignes censurées) Voilà ce que le poilu, même socialiste, non < intoxiqué par la propagande défaitiste, se i iemande dans la candeur de son âme. i l'inquiètent. Il aime lies choses claires, sim- J l'outes ces ruses, comme dit Beulemans, pies et nettes. Et toute la cuisine qui se < fabrique à l'arrière est le contraire de cela. ^ tfoità. ee, qu'il faudra dire-. Voilà ce qui ne • sera certainement pas dit. Nous avons l'im ) pression censuré. . . ■ - i Et cela nous déroute. Sans doute, on criie ] bien haut : Jusqu'au bout ! Mais quel bicut ? Une paix bâclée par les diplomates < professionnels et d'occasion — . . . . ( •ensu.ré — ou la paix par la , rictoire ? Si l'an est pour celle-ci, alors pie l'on ferme la 'gueule, . censuré . . . , à ceiux qui préconisent l'autre. El ] ;h!a.cun à sa plaie pour la contredanse, au son du canon. N'est-ce pas ton avis ? La censure respectera-t-elle la franchise de cette lettre ? A vouloir en atténuer la/ sévérité, . . (Censuré) . . Admettons cependant que le ton en ;oit un peu dur et que nous aurions hésité à en écrire tous les termes. On comprendra qu'un soldat soit moins timide, f lorsqu'il écrit sous le feu de ces « ge- c lossen » que M. Huysmans e |Censuré) ... « Heure viendra qui tout payera », dit < me inscription tracée au haut de cette £ 'euille venue de l'Yser et six lignes rap- c sellent en lettres de deuil trois des milliers de crimes sur lesquels on convie . es prolétaires belges à passer l'éponge : I « Le 24 août à Louvain, ramenant un prisonnier belge, la soldatesque le pend | à un réverbère devant la gare. Le 6 septembre, le cavalier Baekelandt est désarmé ; on le ligote, puis on lui ouvre le ventre à coups de baïonnette. Le j soldat Lootens a vu près de Sempst, t attachés à un arbre, les cadavres de ] deux carabiniers dont on avait ouvert le ventre et arraclié les entrailles c A Stockholm, à Berne et parfois- r même à Londres, on appelle cola les <■ ■rimes du capitalisme. Sur l'Yser comme à Louvain et à Sempst, on appelle ;ela les crimes de l'Allemagne et nous ",royons bien qu'on n'est pas près de parler autrement à Washington. STYLO. ww LÀ mmi ALLEMANDS IN 8SL9IW Une dépêche de La Haye annonce que e conseil de guerre d'Anvers vient de condamner à mort plusieurs dames dont une religieuse, ainsi qu'un prêtre. ' WWW Un accident de vicinal près de Bruxelles c t Le dimanche 24 février, vers 7 h. 1/2, le tram vicinal qui quitte à 6 h. 1/2 la place s Rouppe, à Bruxelles, et se dirige vers Hal, i a. déraillé entre Zuen et le Gros-Tilleul par suite de la rupture d'un essieu. Les deux voitures qui suiyaient la locomotive se télescopèrent et grimpèrent l'une sur l'autre au milieu d'un choc effroyable qui jeta line panique insensée parmi les voyageurs, fout le train sauta des rails et les voitures se renversèrent. Il y eut un moment d'émoi indescriptible, coupé par les cris déchirants des nombreuses victimes. Aussitôt le personnel de la ligne, renforcé des ouvriers , lu dépôt, mandé par téléphone, et aidé des ; passants et des habitants de Zuen, orga-ijjsa le sauvetage des malheureux qui gisaient blessés pêle-mêle sous les décom- | bres des voitures. On retira ainsi 44 bles- < sés, plus ou moins grièvement atteints, 1 dont une bonne vingtaine furent transpor- î tés à l'hôpital Saimt-Pierre de Bruxelles. J i POLITIQUE DE GUERRE « Nous vivons tous sous un régime démocratique qui, en temps de guerre, n'est que le régime du bavaruage • Ce n'est pas nous qui écrivons cela. Cest un socialiste et non des moindres, c'est Gustave Hervé en applaudissant, dans la « Victoire » de samedi matin, aux déclarations énergiques de M.Clemenceau. Citons la partie essentielLe de cet article : En état de guerre^ il n'y a ras d'abord la liberté, puis la guerre. Il y a d'abord la guerre. Il y a ensuite la guerre. Il y a„ après, la guerre. Il y a la .guerre, c'est-à-dire : ily a le saluit public', et lui seul. La liberté de la presse n'est pas au-dessus du salut public. Laliberté de la presse peut devenir une menace pour le salut public. Les campagnes du « Bonnet Rouge » étaient un sabotage de la défense nationale.Les campagnes des journaux défaitistes lui pullulent à Paris, à la barbe de notre rigre national, peuvent finir à la longue par ramener à l'intérieur et au front l'état l'esprit redoutable qui nous a tous alarmés à l'époque des mutineries et des grèves parisiennes du printemps de i'an passé. La guerre supprime toutes les libertés : a liberté de circuler, la liberté de vaquer i ses affaires, la liberté de commercer; on le voit pas pourquoi une seule liberté subsisterait : la liberté de saboter le moral du peuple par des campagnes de presse. Ma doctrine de gouvernement peut paraître réactionnaire factionnaire ou non, :'est la seule doctrine iq^ii, appliquée avec ntelligence, puisse sauver un pays engagé lans une guerre comme celle qui ensanglante le monde depuis bientôt quatre ans. On s'est beaucoup moqué de Sembat lors-pi'il écrivit son livre : « Faites un roi, iinon faites la paix ! » Sembat, qui depuis pi fil que temps déraille si souvent, ne déaillait pas quand il écrivit ce titre en apparence si paradoxal sous sa plume républicaine.La grosse supériorité de nos ennemis rair les Alliés, pour la conduite de la guerre, c'est qu'ils vivent sous le régime de_ a dictature, taudis que nous, r.odS vivoQ» -ous sous un régime démocratique, qui en emps de guerre n'est que le régime du >aivardage. L.a nation d'instinct le sent, elle qui a lonné spontanément à Clemenceau, dans e pays, à cause de la. poigne qu'on lui ittribue, une sorte de dictature morale. Nos socialistes, s'ils continuent, finiront - je les en préviens — par nous ramener a dictature tout court. » ■ ■ I WWW M ... L'Espagne et le ravitaillement des Alliés Washington, 9 mars. Le département d'Etat a annoncé la si-mature d'un accord avec l'Espagne en vue l'approvisionner l'armée du général Per-bing.[Cette nouvelle est à rapprocher de la dépè-lie que le « XXe Siècle » die vendredi publiait , propos de la signature d'une convention ommercaale firanco-e&pagnole.j ■■ - a/»/%. .. Ho^rBledémufibremecidelaPoIog e .ES POLONAIS ALLEMANDS ELEVENT UNE PROTESTATION SOLENNELLE Les organisations politiques et les orga-îes de presse de la Pologne allemande ont édigé à. l'unanimité une protestation dans aquelle on lit notamment : La nouvelle iniquité commise contre nous . douloureusement déchiré les cœurs polo-lais, partout ou ils se battent. L'arrachement , la patrie de la terre de Cholni a provoqué les clameurs d'alarme dans tout le pays, 'arsovie, Cracovie, Lwow, tout le royaume t. toute la Pologne autrichienne ont déjà élo-'uemiment donné cours à leur indignation. ;t nous, Polonais, vivant dans les limites de 'empire d'Allemagne, de la capitale de Ut ;rande Pologne jusqu'à la Baltique, de l'anti-ue terre de Silésie jusque dans les centres bénans de Wastphaliens de notre laborieuse migration ouvrière, nous nous unissons à ette solennelle protestation de toute la na-ion polonaise. ...Personne ne peut nous enlever nos droits Listoriquies nationaux et moraux sur le ter-itoire de Cholm. En qualité de fils d'une seule et même nère-patràe commune, nous nous dressons en in seul bloc, avec toute la Pologne, dans des enttments de douleur et d'indignation, et tous élevons une protestation solennelle'de-ant Diem devant l'histoire, devant le trîbu-lal des nations, contre le nouveau partage ie la. Pologne. Toutes les associations de Posnanie ont idhéré, sans aucune exception, à cette pro-estation.Sous le dur régime de l'autorité prus-iienne, la protestation unanime des Polo- îais est aussi méritoire que significative. ■ ' ■■ Le nouveau ministère serbe est censtiîué Athènes, 7 mars. On mande de Corfou que le ministère lerbe a été reconstitué de la façon sui 'aïite : Présidence du Conseil et Affaires étrangères, M. Pachitch ; Finances, M. Tèr-liitc.h ; Agriculture, M. Nentich ; Justice, d. Giacovitz ; Guerre, M. Marzioh ; Inté-■ieur, M. Bowrechich ; Cultes, M. Giova-îovitoh. (Radio.) Nos soldats dans le secteurde Nieuport M lis y signalent leur présence par deux raids fructueux dans les positions allemandes «.* Un récit officiel des derniers échecs de l'ennemi Le communiqué officiel du Grand Quartier Général belge annonce samedi soir ce qui suit : Dans la journée de vendredi, nous avons chassé l'ennemi des derniers éléments de nos tranchées avancées de la région de Kippe où il avait réussi à prendre pied le 7 mars. L'ascendant pris par nos trouves sur les Allemands s'est encore magnifiquement affirmé cette nuit au cours de deux raids effectués dans la région de Nieuport. Entrant résolument dans les tranchées de première ligne de l'ennemi., l'un de nos détachements attaqua les défenseurs dont un grand nombre furent tués sur place et vingt-deux ramenés prisonniers dans nos lignes. L'autre reconnaissance enlevait un fort avancé allemand : trois hommes furent capturés. { L'activité d'artillerie signalée depuis quelques jours devant notre front persiste ; nos batteries maîtrisent celles de L'adversaire. [On remarquera que le communiqué ci-dessus révèle la présence de nos soldats dans le dangereux et important secteur de Nieuport, que nos alliés français et britanniques ont tout à tour tenu depuis trois ans, et dont la reprise 'par les troupes belges est aujourd'hui un fait accompli.] D'autre part, le communiqué hebdomadai du G.Q.G. belge parle de tentatives alterna des dans le secteur de Dixmude, puis il fi le récit des grosses attaques de l'ennemi da les journées des 6 et 7 mars, que nos soldî ont anéanties de la brillante façon que r* sait. En voici le texte : i Au cours de la semaine écoulée, les A lemands ont déployé devant le front bel; une activité inaccoutumée. Les coups mains se sont multipliés et ont été co duits par des forces nombreuses et b.i choisies. Ces raids ont été exécutés pri cipalement contre nos postes avancés,« la" région de Nieuport, ou <:ix. t°nt"t>« adverses osffit avorté. Les Allemands n'o pas eu plus de succès ni au nord de Di mude, ni dans la zone de Merckean. C'est ainsi que, un peu avant l'aube < 6 mars, après un bombardement d'ui violence inouïe, des détachements de tro pes spéciales d'assaut, appartenant à tre régiments différents ont attaqué simult nément une série de nos postes avancés < deçà de- l'Yser. Désorganisée par nos ba rages d'artillerie et de mitrailleuses i sud de Bijkenhoek et de Ouid -Stuyveker kerke, l'attaque ennemie est parvenue faire irruption soudainement dans toi nos postes de Riegersvliet, sauf dans i seul où la vaillante résistance d'un offici et d'une poignée d'hommes se prolongi Longuement et permit l'avance de nos co tre-attaques. Celles-ci, effectuées par un demi-bata Ion de cavaliers à pied, après une prép ration précise d'artillerie, nous rem: aiprès une lutte sanglante qui dura jusqu la tombée du jour, en possession de toi les postes perdus. Au cours de ces coi bats, les pertes ennemies ont été partie lièrememt sévères. Indépendamment < très nombreux morts et blessés abando nés sur le terrain, un total de 125 priso niers, dont 3 offiioers, ainsi que 9 mitra: leuses, sont restés entre les mains de ni braves cavalière. Le lendemain 7 mars, de grand mati sous le couvert d'un bombardement pari rulièrement violent, l'ennemi a attaqi nos postes à l'ouest de la route de Stuyv keni-kerke, à Dixmude. A l'issue d'ur lutte corps à corps, une contre-attaqi re immédiate nous a remis en possession du n- terrain perdu en nouis laissant quelques Llt prisonniers. A l'est de la route, le combat fut aussi jû très violent ; même les premières contre-attaques que nous y avons exécutées ne réussirent pas complètement Après des tl- alternatives diverses, nos troupes parvin-rent à réoccuper pendant la journée du 8 Ie tous les postes perdus la veille, u- De notre côté des coups de main ouf été m entrepris contre divers postes allemands. n\ Nous avons fait ainsi plusieurs prison-nier? à l'est de Rijkenboek. La xnultipli-n*ê A- toutes ces actfoq* locales a proyo-dt qâiié une grande récruides'can'ce dans l'àcti-x- vité des deux artilleries devant tout ie front. lu te s Lb rei AlMrt lêliciîG sestronpes s ie leur vsillancB lu à Le roi Albert, a tenu à porter lui-même 1S ses félicitations aux soldats qui se sont ® si brillamment distingués dans le com-^ bat de Regersvliet. a. Le général de Blauwe qui avait ordonné la contre-attaque en plein jour, il- par un beau soleil, leur avait déjà té-a- moigné sa satisfaction pour l'énergie et ti Je courage avec lesquels ses ordres pré-à cis et bien conçus furent exécutés. Ce succès de nos troupes est remar-a~ quable, tant par la résistance obstinée le opposée à l'attaque ennemie, que par la a- vigueur et le mordant des contre-atta-ti- ques, l'habileté et la précision de l'ar-1- tillerie. Le combat, avait duré quatorze 5S heures contré des troupes d'élite nombreuses et fortement appuyées par l'ar-j' tillerie et les mitrailleuses engagées, non )(ï pas en vue d'un simple coup de main, e_ mais pour une action offensive effec* ,e tive. C'est ce que le roi a souligné dans ie ses félicitations. Le raid des gothaî sur Paris Douze escadrilles à l'attaque - Un goth abattu - Les victimes (Communiqué officiel de 11 h. 30) L'attaque aérienne allemande de cet! nuit sur Paris a été menée avec des force considérables. Dix à douze escadrilles d. vions de bombardement se sont, succédée: suivant, dans leur r/arche vers Paris, le vallées de l'Oise et de la Marne, ainsi <pi la ligne de chemin de fer de Creil à Pari: Les avions delà défense du camp retrar ehé ont pris l'air au nombre de 61; à heures, 30 avions avaient pris 1 air, 21 h. 15, 42; à 21 h. 20, 45. Une moyenn constante de 40 avions au moins n a cess de croiser au-dessus de l'aggîomerato parisienne. Le nombre total des victimes actuelb ment connu est de 9 tués et 39 blessés. Les points de chutes des bombes, tant su Paris que sur les localités de la périplién sont de beaucoup moins nombreux que lor lu précédent raid. Au moment même du raid, notre aviaiio 3u front, qui se tient constamment en lia son étroite avec celle du camp retrancht sst allée bombarder des^érodromes de d< part ennemis, notamment à la Yille-at Bois et à Epreux. Un Cotha abattu On a découvert ce matin, en forêt, d Compiègne,1 un Gotha qui y a été abattu a retour du raid sur Paris. L'appareil est complètement détruit; se quatre passagers sont carbonisés. 1 Attaque boche à Ypres a Elle se développe sur un Iront de 1,600 mètres et est repoussée Le communiqué britannique de samedi p après-midi annonce ce qui suit : s Hier soir, à la suite d'une grande acti-i- vite d'art'tierie soutenue tout le jour n l'Est d'Y près, l'infanterie allemande, cov-s verte par un violent bombardement, a at-e taqué sur un front d'environ seize cents mètres au Sud de la route de Menin, au Nord du, Château, de Polderhoeh. En dépit 2 1 d.e l'intensité da feu, de l'artillerie et de la ^ ciplence de l'attaque, l'ennemi a été rejeté R nrr- pertes sur tous les points, sauf vers ^ Polderhoeh, où il est parvenu, à penétrer sur un front d'environ deux cents mètres 11 dans quelques-uns de vos postes avancés. La lutte s'est poursuinie, cette nuit, a,vec violence sur ce point, où nous avons rétabli toutes nos positions. r Vn détachement, ennemi, qui tentait e hier soir d'aborder nos liqnes à l'Est de s Neuve-Chapelle, a été rejeté par nos feux. Ce matin, au cours d'un coup de main n effectué avec succès sur les tranchées allemandes de la même région, les Portugais ont fait un certain nombre dé prisonniers. ' Un autre raid, exécuté ce matin au Sud de Fleurbaix, par des troupes du West-End, leur a permis de ramener des jri-sonniers.Le communiqué britannique de la luit annonce un raid sur Mayence; nos lecteurs e le trouveront en Dernière Heure. " wwvv — Le prince des poètes, Paul Fort, est can-didat au fauteuil -qu'occupait M. Mézières à l'Académie fran«u«»- LA POLITIQUE FRANÇAISE Le succès ie M. Clemenceau et l'opM De notre Chroniqueur parlementaire Les adversaires du cabinet rompt aient bien profiter de l'interpellation Emile Constant pour mettre M. Clemenceau» sinon en 'échec, du moins en mauvaise posttire. Ils n'ont finalement rallié que 75 voix contre 400. Ce scrutin prouve que le ministère est plus solide que jamais, et qu'on n'aura pas le « vieux » en bataille rangée On ne pourra le renverser qu'en le faisant tomber dans un piège. Mais sa vigueur et sa rudesse n'excluent ni la souplesse, ni la prudence. Ne sont-ce pas là d'ailleurs des qualités du roi de la jungle ? Et puis, il est soutenu, porté, protégé par l'opinion publique avec laquelle la majorité comptera toujours, bien qu'elle affecte quelquefois de la dédaigner. M. Clemenceau a obtenu un magnifique succès, l'un des plus beaux de sa longue carrière. Il a trouvé des phrases brèves, concises, acérées, qui ont piqué, secoué, et finalement enlevé l'assemblée Tout le monde avait fini par remarquer que M. Clemenceau affectait de ne jamais répondre à M. Ren.audet qui, dit-on. en était fort vexé. Hier, M. Renaudel a réussi à vaincre le dédain affecté de M. Clemenceau. Mais ce qu'il a pris pour son rhume, dirait Gavroche. et avec lui tout son pprti ! La majorité qui supporte avec impatience la tyrannie socialiste, mais qui est obligée de !a subir parce qu'elle est inorganisée, était visiblement ravie. Elle marquait les coups avec complaisance. Ses applaudissements, ses rires semblaient crier au Tigre : « Continuez de griffer, vous êtes en forme ! ». Après le vote de l'ordre du jour de confiance, la majorité a tenu à donner à l'ex-J.rême-gauche une nouvelle leçon en ren-"voyant aux calendes grecques une de- ; mande d'interpellation sur la politique gé- [ nérale, bien que M. Clemenceau n'y fit aucune opposition et qu'elle fut déposée par MM. Albert Thomas et Marcel Sembat qui comptent parmi les plus considérables et , les,plus sympathiques de leur parti. Les socialistes comprendîont-ils la' leçon ? Il n'est point douteux que beaucoup d'entre eux ne demandent qu'à, rallier la majorité. M. Clemenceau l'a insinué sous une forme plaisante. Ce n'était un mystère pour personne dans le monde poiilique. Mais oseront-ils s'arrêter dans la voie des concessions à une minorité turbulente et entreprenante dans la « course à l'abîme », pour employer l'expression de l'un d'eux, M. Alexandre Varenne ? Il est encore permis de l'espérer. A. VIRE Y. lisez le ie Mars LA KAT10B BELGE Grand journal quotidien d'union nationale ECHOS Uij Livre gris congolais Le ministère des Colonies de Belgique prépare uti « Livre Gris congolais » sui la guerre d'Afrique. Le livre gris eera divisé' en six chapitre; jui montreront par les documents officiels :ju'en Afrique comme en Europe, les Aile rnands ont considéré comme « chiffons de papier » les traités les plus solennels. uwyv Chronique du défaitisme M. Louis Piérard ayant publié dans 1< :< Mercure de France » un article où il dénonçait les responsabilités des socialistes italiens officiels dans le désastre de 1'! 5onzo, se l'est vu: reprocher amèremenl dans uoe lettre à la même revue par ut rédacteur du « Journal du Peuple », M. lacques Mesmil. M. Piérard a rispo&té par des témoigna. r€S gt des preuves qui tranchent le débat, puis 'il a demandé à son contradicteur si, Dui oui non, il approuve l'Italie d'être entrée en guerre aux côtés de la France, de l'Angleterre et de la Belgique ? La question est d'autant moins oiseuse 5ub M. Jacques Mesnil, malgré son indulgence pour le défaitisme en tous pays al liés, est auithentiquement belge : il s'appelle en réalité, Dwelsbauwers et est frère lu professeur de l'Université de Bruxelles sxpulsé de celle-ci pendant la guerre poui germanophilie. Equipements Toub les officiers belges s'habillent a» s'équipent, à des prix raisonnables chej Lévy, G, boulevard Saint-Martin, a Pari^ fournisseur du Ministère des Colonies da Belgique. (Visiter ov écrire). vwwi Fiançailles Oni annonce les fiaaiçailles de Mademoiselle Marthe Buyi, de Bruxelles, qui a obtenu un si éclatant succès en sciences geo-ogiques, sortie première dés Universités lu Pays de Galles, et de M. Raymond Bernard brigadier aui corps des autos-canons, revenu récemment de Russie, décoré d©-:roix de chevalier de Saint-Georges de .i' >,t 4" allasse et delà médaille Saint-Georges, fils de M. et Mme G. Bernard-Thiriart', d« Liège. VWVVfc 1.'Union belge de iïarites L' « Union belge de Nantes » nous envoie le bilan de ses opérations du 5 décembre 1914 au 31 décembre 1917. La colonie beige, lans la Loire-Inférieure, comprend b 19c personnes. L'Union belge soutient les fa-nilles privées de leur chef, les familles 1 ombreuses, des orphelins, des vieillards, les infirmes. Elle a recueilli, en ,î ans, 75,615 francs ; les frais d'administration je sont élevés à 10 pour cent; les frais des recherches, fêtes patriotiques, etc., a 1(j jour cent également. 80 pour cent des sotm-nés recueillies ont donc été distribuées en secours de toute espèce. Ce résultat fa il îonweur à 1' « Union belge » et aux membres de son comité. LA VIE MILITAIRE se trouve aujourfl'hui en deuxième page. Les Flamands centre les akitvistes ■■ Une leçon du député Anseele aux gens du Kaiser Des manifestations éloquentes de la population de Malines et de Saint-Trond Toutes les nouvelles venues de Belgique établissent de plus en plus la complicité des aktivistes avec le gouvernement aile- : mand et la réprobation unanime du peuple flamand contre les traîtres du Consei des Flandres. Un radio allemand date de Bruxelles donne l'information suivante : Le gouverneur général, baron de Fal- ■ kenihausen, a reçu' mardi les délégués du Conseil des Flandres, auxquels il a déclaré : « L'état des choses, tel qu'il existait avant la guerre en Belgique, en ce qui concerne ' la cause flamande, ne doit pas se irpro- 1 duire. Tous nos efforts doivent être consacrés à l'établissement d'une Flandre libre délivrée de la pression wallonne, d une Flandre vraiment flamande, ce qui répond au grand et ancien bu! du mouvement flamand. VOUS POUVEZ ETRE St'ItS D'AVOir, .4 CET EFFET L'ENTIERE SYMPATHIE DU PEUPLE ALLEMAND ET LA PROTECTION DE SON GOUVERNEMENT » On raconte, en Belgique occupée, que, j vers la fin de janvier, arrivait à Gand une ! mission de six ou sept hauts personnages j venant de Berlin. Ils ne firent point cou- , naître eur nom ni leur qualité, mais on a ; cru reconnaître en eux des officiers supé- . rieurs, voire un général. ! Cette mission fit comparaître devant elle le député Anseele, directeur du Vooruit et leader du parti socialiste gantois. On com- •' mença par entretenir Anseele du morne- ! ment activiste et on l'interrogea finalement aktiviste et on l'interrogea finale- 1 rer le peuple flamand. A cette question, 1 Anseele éclata de rire, puis il déclara r ci 1 qu'il ne voulait pas se mêler (l'une telle < plaisanterie, et qu'il perdrait voûte auto- i rité s'il prêtait son concours à une fumis- 1 terie à l'écart de laquelle se tenaient soi- ] gneusement les gens intelligents. ; « Mais, insistèrent les déléguas allemands, des aktivistes nous ont très sérieusement affirmé que lu peuple flamand su-a-it une oppression insupportable et qu'il ittend de l'Allemagne seule sa libération » Ils ajoutèrent, que. les aktivistes avaient nème demandé que l'Allemagne maintînt les troupes dans la partie flamande du pays après la conclusion de '-a paix, pour empêcher les ennemis de l'Allemagne l'user de pression sur le peuple flamand. \n:-eele répliqua, dit-on, qu en faisant cette iemande à l'Allemagne, les aktivistes avaient eu une excellente idée à leur point le vue personnel, car ils n'ignoraient pas lue si la protection des baïonnettes allemandes leur était retirée, ils feraient bien, s'ils tenaient à leur peau, de s'en ùlicr per l'avant-dernier train. Tout décontenancés, les hauts personnages déclarèrent qu'on les avait trompés. L'un d'entre eux demanda cependant à \11seele une entrevue pour le lendemain. Son interlocuteur lui dit que pour régler les questions sociales, l'Allemagne irsti-Aierait en Belgique un conseil de piarante nembres rétribués, dont vingt seraient désignés par le gouvernement général, treize aar les Flamands et sept par les Wallons, >t il offrit à Anseele d'en friire partie. Anseele aurait accepté, à la grande satisfaction du délégué allemand : « Seulement, ijouta-t-il, je mets trois conditions à mon icceptation ». — Lesquelles? demanda l'Allemand, car ;oyez assuré que nous ferons notre possi->le pour vous satisfaire. — Eh bien ! dit Anseele, il doit être en-endu que parmi les vingt membres nom-nés par le gouvernement général, il n'y uira pas un seul akliviste, parce que les luvriers n'en veulent pas ; ensuite, le gouverneur général publiera un arrêté animant celui qui a décrété la séparation adini-ùstrative ; enfin, le gouverneur général iffiichera une proclamation dans laquelle il

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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