Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 13 Novembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g15t728g13/
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-DERNIÈRE HEURE, 7bmm iu ml'a l LES DEPORTATIONS EN BELGIQUE Un plaidoyer de von Bissing L'indignation en Hollande Le gouverneur von Bissing vient de présenter un plaidoyer en laveur des déportations dans une interminable interview accordée au « New-York Time? ». a thèse germanique est on ne peut plus (Simple. L'industrie belge n'existe que par l'importation des manières premières et l'exportation des produits fabriqués. L'Angleterre, pour bloquer l'Allemagne, a arrêté net les divers tratics. Résultat : 500.000 sans-travail. Les autorités germaniques ont essayé de parer à là crise. Elles ont commencé par autoriser les communes à ouvrir des chantiers. Mais quand la dette communale s'est trouvée augmentée de 364 m liions de travaux improductifs, il a fallu songer à autre chose. On a essayé de rouvrir" tes usines et on y est arrivé dans une çœaine mesure. Von Bissing ajoute, d'au-ire pari, qu'il a envoyé des agents en Angleterre pour tâcher d'obtenir une reprise limités des importations des matières premières, l'Allemagne s'engageant â ne pas consommer les produits fabriqués et à les exporter à 75 0/0 de leur valeur. Résultat m}. Des centaines de milliers de sans-tra-vai! se sont trmivés à la charge de la communauté. Un certain reombre d'cur/riers ont commencé à émigrer en Allemagne pçRir trouver dn travail Von Bissing cite le ch'ffre 4e 30.000. L'adoption des mesure* de contrainte a été dictée par la nécessité de remédier à la crise. L s sç^uverneuT général allemand ne né-gli ? qu'un détail, c'est que cette crise n'existe que par le fait de la violation et de l'occupation de la Belgique. D'après le Telegradf, la ligue antimila-Tifite internationale organise, à Amsterdam, un grand meeting de protestation contré les déportations belges. Les déportations de la Belgique soulèvent un cri d'horreur dans le monde entier. D'après la Nieuwe Courant, les Allemands invoquent encore une fois les nécessités de la guerre pour réduire les Belges à l'esclavage, contrairement aux règles des droits des gens. LÉ PAPË PROTiSTÊRAIT ^ome, on téîégraphie que, dans les mili ix du Vatican, on annonce comme imminente une note dans laquelle le Pape protesterait vivement contre cette oppression allemande en Belgique, qui viole la liberté individuelle et provoque sur plusieurs parties du territoire belge occupé des émeutes sanglantes. ' ' 1 ■ " 1 I I r II lj h ) i ) » : t \ | i' I 4° . ».— m~ç-* —r- L'ALLEMAGNE ET LA NORVEGE On est mécontent en Allemagne de la Note de la Norvège Un télégramme officieux de Berlin à la a Gazette de Francfort » annonce que la réponse norvégienne à la note allemande autorise l'usage des eaux territoriales norvégiennes aux sous-marins de commerce, mais maintient complètement le point de vue norvégien en ce qui concerne les submersibles de guerre. Le gouvernement berlinois délibère actuellement sur les termes de sa réponse à la Norvège. « On espère, dit la « Gazette de Francfort », qu'il sera encore possible d'entamer des négociations. » D'a.utre part, les « Dernières Nouvelles de Munich » publient en gros caractère la note officieuse; suivante datée de Berlin: On peut dire du contenu de la réponse norvégienne à la note allemande qu'il n'est * pas très satisfaisant. Il dépend de la discussion verbale avec le ministre de Norvège de savoir si toute nouvelle négociation aurait des chances de succè^. — i— . ..■> — — Li Chambre grecque est convoquée pour aujourd'hui, séance de pure forme, après ?uoi elle s'ajournera « sine die ■». SUR LA SOMME Les Français occupent tout SaillM ILS ONT FAIT 227 PRISONNIERS ET PRIS HUIT MITRAILLEUSES COMMUNIQUES FRANÇAIS - 15 heures. Au nord de la Somme, nous avons, au cours de la nuit, réalisé quelques progrès au nord de Saillisel, ainsi que dans la •partie est de ce village. L'ennemi a violemment bombardé toute cette région. Au sud de la Somme, après un vif bombardement, les Allemands ont effectué une attaque sur nos tranchées au suÂ-est de Berny. L'attaque a été brisée par nos feux dans son ensemble. Des fractions ennemies qui avaient réussi à prendre pied sur quelques points de nos éléments avancés en ont été rejetés immédiatement par uns vive contre-attaque de nos troupes. Nous avons intégralement maintenu nos positions. La lutte d'artillerie a été particulièrement violente toute la nuit dans les spctpvrs Ablaincourt-Gomiécourt. Un coup de main effectué par nous sur une tranchée allemande en face d'Armancourt a parfaitement réussi. Canonnade intermittente sur le reste du front, plus active dans la région du bois Fumin (rive droite de la Meuse). 23 heures. Au nord de la Somme, nos troupes achevant la conquête de Saillisel ont réduit, à la grenade, quelques îlots dans la partie est du village où des fractions allemandes résistaient encore. Tout le village est maintenant en no.tre possession. Les pertes subies par les Allemands au cours de cette lutte ont été très élevées à en juger par les nombreux cadavres qui couvrent le terrain conquis. Le chiffre des prisonniers valides faits par nous est actuellement de 220 hommes et 7 officiers. Nous avons pris huit mitrailleuses. Sur le reste du front, rien à siqnaler en dehors de la lutte d'artillerie habituelle. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 12 novembre, matin. Une émission de gaz a été réussie, la nuit dernière, contre les tranchées ennemies, au sud d'Ypres. Rien à signaler sur le reste du front, en dehors du bombardement habituel. 9 h. 30 soir• L'artillerie ennemie a tiré violemment toute la journée, surtout dans la région de Lesbœufs et d'Eaucourt-l' Abbaye. Nous avons réussi successivement deux émissions de gaz, une de grand matin et une autre dans la journée, sur les tranchées ennemies au nord de l'Ancre. Rien d'important à signaler sur le reste du front. Les Belges ad njatei) de football du faFG de? prises La Ligue de Football Association bat l'équipe de la cavalerie belge par 3 à 1 Temps maussade et jeu médiocre, telle est l'impression que la plupart des spectateurs ont l'apportée du match joué dimanche au Vélodrome du Parc des Princes eh présence d'une foule de deux mille spectateurs égayés par une musique militaire française. La première partie du match fut assez vivement disputée, bien que les gardiens de but n'eurent quasi pas à intervenir. La ligne des demis belges fut très active et ramena la balle plus souvent chez l'adversaire que ne le firent les demis français. Malheureusement, malgré de très belles descentes de l'extérieur droit belge, nos compatriotes ne parvinrent pas à menacer sérieusement les buts de l'adversaire. Le centre avant belge principalement enleva toute efficacité aux efforts de son équipe par un jeu beaucoup trop individuel. Quant à l'aile gauche, elle fut absolument nulle- Durant la seconde moitié du match, les avants français firent quelques attaques très rapides et terminées par dç_ bons essais. Le gardien de but belge, très quelconque, les laissa passer à peu près tous. Les quelques rares fois que Balyu et que Goetinck bien servis par Varillon, qui était passé à l'extérieur droit, pour céder sa place à Goetinck, firent des passes, ils mirent les buts en danger. Un seul goal vint les récompenser. Parmi les Belges, Verbeek et Goetinck furent brillants durant toute la partie. La ligne de demis fut très.bonne pendant la première moitié du jeu, particulièrement Hanse. Au second time elle le fut moins. L'équipe française était visiblement mieux entraînée que la nôtre et ses avants s'entendaient fort bien. Devant " les buts elle était très dangereuse. Il est regrettable que les journaux parisiens aient annoncé comme équipe de l'armée belge un team ne comprenant que 3 ou 4 de nos meilleurs joueurs sous les armes, alors qu'il ne s'agissait que d'un » onze » choisi parmi nos régiments de cavalerie par deux ou trois joueurs. Ce match aura démontré à suftisance la nécessité de créer au sein de l'armée un Comité sportif chargé de s'occuper de l'organisation des réunions athlétiques à l'armée et d'en assumer les responsabilités- Ci-dessou^ la composition des équipes : Beiges : Pay (S. C. Anderleçktois) ; Ver-beeck (U. S. Gilloise); Cocquyt (R. C. Gand); Silverans (F. C. Liège); Hanse (U. S. Gilloise); Commandant Daufresne de la Chevalerie (F. C. Bruges); Gœtinck (F. C. Bruges); Varillon (Berschot F. C.); Balyu (F. C. Bruges); Carremans (Antioerp F. Lieutenant Marneffe (F. C. Mons). Français : Jacques (O-); Vialemontel (C. A. P.); Barques (O.): Poulain (C. A P.); Brétille (C. A. P.); Lina (I. A. O.); Ninot (O.); Niggli (U. S. Suisse);; Hakelboat (u F.); Tullig (U. S. Suisse); Daniel (U. S. Suisse), SUR LE FRONT ROUMAIN Les Roumains reprennent une vigoureuse ollsnsive sur le îronUe Macédoine En Dôkoudja îes Alliés continuent à avancer COMMUNIQUE ROUMAIN FRONT NORD ET NORD-OUEST. — Dans la vallée du Trotus, nos troupes ont attaqué et occupé le mont Alunis, à 3 kilomètres au nord, de Guiosa, et le mont Prestesele, à 7 kilomètres au nord d'Aqas. Dans la vallée de l'Uzu, notre artillerie a détruit la fabrique d'bgvolgy. L'ennemi a livré huit attaques dans la ' direction du sommet de Cernica, entre Sla-nic et Oituz; toutes ont été repoussées. /I la suite de ce s attaques, nous avons passé i l'offensive sur tout le front depuis Vran-: ce a jusqu'à Slanic de Moldavie et nous avons occupé les sommets de Lu/pcei et de Y atamoarta. bans la vallée du Buzeu, une attaque '■ enmemie a commencé â 6 heures du soir sur la rive droite de la rivière et a été repoussée à 8 heures. A Tabla-Butzi, à Bratocea et â Prede-' lus, actions de patrouilles. Dans la vallée de la Prahova, actions d'artillerie ennemie. Dans la direction de Leresti et Caudesti, un combat est en COUTS. Dans la vallée de l'Oltu, nous continuons â progresser sur la rtvé aauche; sur la ' rive droite, l'ennemi a attaqué avec vio- ■ lence. Dans la vallée du Jiul, une violente attaque ennemie a obliaé nos troupes à se retirer légèrement vers le sud. Combats violents dans la localité d'Or-sova.• FRONT SUD. — Sur le Danube, quel-' ques coups de canon. En Dobroudja, nous avons avancé nis-qu'au front Topalcisme-Granasuf ou nous t avons fait cent prisonniers. COMMUNIQUE RUSSE FRONT ROUMAIN DE 'TRANSYLVANIE. — Dans la vallée d'Arguis, l'ennemi a i fait des attaques sans succès. FRONT ROUMAIN DU DANUBE. — , Nous continuons d'avancer vers le Sud. . LA MORT DU PRINCE HENRI [ DE BAVIERE Genève, 12 novembre- — C'est sur le front : des Carpathes que le prince Henri de Ba-vière, neveu du roi de Bavière, a été blesse mortellement le 7 novembre. Il succomba le lendemain. LES STOCKS DE CEREALES DE CONSTANTZA Bucarest, 12 novembre. — Tous les stocks de céréales du district de Constantza ont pu être chargés sur wagons vers l'intérieur du pays, en sorte que les Allemands n'ont rien trouvé à leur arrivée dans la ville. — r ' Le Kaiser à Bruges 1 Une réception qui manque d'enthousiasme s La misère de nos compatriotes 1 Une dépêchet de Rotterdam signale que le Kaiser était à Bruges vendredi dernier, 8 et qu'il y a reçu un accueil plutôt froid : z Rotterdam, 12 novembre. s On sait que le kaiser est venu récemment ■ à Bruges. Il a rencontré, même de la part - de ses soldats, un accueil exceptionnelle-" ment froid. La misère qui va s'accentuant ■ chaqu® jour, le triste spectacle que donne ■" quotidiennement de ses excès l'autorité all- lemande, ont rendu plus vivace la haine et " plus dédaigneuse la fierté du peuple belge 1 opprimé. a Les habitants de Bruges ont vu des pn- • sonniers russes, destinés à de rudes tra-t vaux sur les côtes, implorer la pitié des passants et crier la faim; ils ont vu — mal-3 gré cent cinquante mille marks payés par 3 la ville pour racheter leur liberté — douze " cents des leurs menacés par des patrouilles ■ qui pénétrèrent la nuit dans leurs demeu-3 res, arrachés à leurs foyers, rassemblés - comme le bétail d'un troupeau, pour être t destinés on ne sai à quelles besognes, et 1 dont Je seul crime était d'être demeurés " valides ; ils ont entendu des civils, emme-t nés nuitamment dans des wagons heriftéti- quement clos, vers des destinations incon-c nues, chanter avec une héroïque résigna-1 tion des chants patriotiques... t Par contre, Bruges subit l'outrageant t despotisme de hobereaux tels que von But- ■ tler, qui y dirige le service des postes, ou t l'insultante visite d'officiers bulgares eit 3 turcs qui y viennent voir le Béguinage, 3 dans l'espoir, peut-être, de pouvoir quelque jour le détruire'. Aussi bien, quand Guillaume II arriva ■ à Bruges, vendredi .dernier, y fut-il reçu 3 d'une manière qui! manquait singulière- - ment d'enthousiasme; toute la population 1 avait clos ses portes et ses fenêtres; et la - troupe, qui pourtant avait pu calmer sa faim la veille eu «sa partageant les vivres 1 saisis à Zeebrug^ sur le « Batavier », ma-1 nifesta avec beau' oup de réserve son loya-lisme. Peut-être craignait-on même d'au- - très surprises; t»«.r on remarqua à cette occasion que des mesures de précaution : fjort m'nutieuFlvs avaient été' prises par des forces de ôlice plus nombreuses que de coutume. La vilie aux nobles traditions a juste-a ment pensé que le kaiser n'étan pas digne -• de provoquer des manifestations popu-i laires. — Le gouvernement allemand vient de dé-t' porter encore en Allemagne et d'emprisonner dans des camps de concentration qualifiés <c camos de représailles notamment au camp >• d'Holzmuden. 20Ô notMes français dçs départements envahis. LA TRAITE DES BLANCS PAR L'ALLEMAGNE ld.ll ouvriers polonais astmuss au \mâ forcé De gJaves désordres auraient éclaté à Varsovie A l'une des dernières réunions de la Commission du Reichstag, le député polonais Trcunpzinski a fnit des révélations sensationnelles sur l'organisation par l'Allemagne du travail forcé che>z les ouvriers polonais. U y a actuellement en Allemagne, déclare l'orateur, S'SÔ.ÔOO ouvriers et ouvriè-; res originaires du royaume de Pologne. « Au moment de la déclaration de guerre il y en avait 250.000. Tous ceux-ci, sans 1 qu'il soit fait distinction de sexe, ni d'âge, ont été retenus de force à l'intérieur des frontières allemandes Mais on s'est aperçu que leur nombre était encore insuffisant pour effectuer tous les travaux industriels 1 et agricoles qui manquaient de main- ■ d'oeuvre, et, dès lors, l'office central du travail a pris à tâche de recruter des travailleurs dans le royaume de Pologne. U a réussi ainsi à se procurer environ 80.000 ouvriers. » Après avoir exposé les conditions ex- • traordinaires des contrats de travail imposées à ces « volontaires », le député pour- ■ suivit : « Ce n'est pas tout. Dans certaines régions de la Pologne on a enlevé de force, 1 pour les transporter en Allemagne, des ■ contingents importants de travailleurs. C'est ainsi qu'à Rembertov, près de Varsovie, 800 ouvriers ont été transportés de | l'autre côté de la frontière sans que leur ■ famille, restée au pays, ait pu jusqu'iei connaître le lieu de leur séjour. L'opéra- ■ tion avait revêtu le caractère d'une véritable razzia. Les agents recruteurs avaient en effet entouré la foule au moment où elle sortait d'une église et mis la main sur toutes les personnes en état de travailler. « Ce fait s'est répété à Vilna. « Nous possédons d'autre part des preuves écrites que dans le gouvernement de Varsovie le travail forcé a été systématiquement organisé, avec, comme but, l'exportation des travailleurs en Allemagne. « a été interdit aux villes polonaises de faire exécuter des travaux publics, l'administration militaire et l'agriculture alle-; mandes ayant besoin de l'intégralité de la ; main-d'œuvre du royaume. « Pour contraindre les Polonais à émigrer, on crée artificiellement le chômage dans leur pays. » Ces révélations ont produit à la Commission du Reichstag une vive sensation qui s'est traduite sur-le-champ par une consigne sévère de la censure. On apprend à Londres, dans les milieux polonais, que de graves désordres, pro-' voqués en partie par la disette, et en partie par les mesures oppressives du gouver-: neur allemand, viennent d'éclater à Varsovie.La proclamation d'autonomie du royaume de Pologne n'a provoqué aucun enthousiasme.i — >-«>«»-< Une démarche de l'Allemagne à Athènes ; Les officiers grecs ont fait remise aux 1 officiers français de toutes les munitions destinées à la flotte grecque et qui se trouvaient dans l'arsenal et dans les dépôts des petites lies de Leros et de Kyra. Les garnisons helléniques chargées de la garde de ces dépôts ont été remplacées par des troupes françaises. Le drapeau français a été arboré sur les sous-marins de la flottille grecque de Sa-! lamine qui ont été immédiatement occupés par des équipages français. Le ministre d'Allemagne à Athènes a remis au gouvernement »rec une note dans laquelle il est dit que l'Allemagne considérerait la Grèce comme sortie de la neu-' tralité si elle remettait à l'Entente le maté- ' riel de guerre réclamé. ' >-«»©<»-< L'ELECTION PRESIDENTIELLE t AUX ETATS-UNIS Une scandaleuse manifestation de l'ambassadeur Bernstojf V > Le correspondant particulier du Petit Pa-' risien à New-York télégraphie : t « D'après mes informations personnel-s les, l'ambassadeur Bernstorff provoqua à - Washington dans la nuit de mardi dernier - un véritable scandale. L'ambassadeur était au théâtre où les résultats de l'élection ■ étaient projetés sur un écran, aussitôt qu'ils étaient ccftmus. i Au moment où l'on put croire que M. ■ Hughes serait élu et pendant que la plu-1 part des spectateurs étaient debout et i applaudissaient, l'ambassadeur allemand, . également debout et dans une extrême su- • rexcitation, s'écria en gesticulant : « Ils sont punis ! Ils sont punis ! Us sont pu- i nis ! » faisant allusion à la défaite des dé- 1 mocrates. Alors les républicains qui ap- ■ pilaudissaient se turent brusquement et 1 commencèrent à huer l'ambassadeur alle-1 mand et la manifestation se prolongea jus-i qu'au départ de celui-ci ; naturellement ces 5 faits sont vivement cîmmentés dans toute la société de Washington. LES CAUSES DU SUCCES DE M. WILSON Après enquête, il se confirme que l'élec-j tion de M. Wilson est due surtout à un appoint de votes progressistes et aux vo- - tes des femmes. Si la scission qui s'était > produite en 1912 entre progressistes et républicains fut évitée en 1916 grâce à l'influence personnelle du colonel Roosevelt dans les Etats de New^York et de ITllinois, - en revanche elle subsista dans les Etats du Kansas, de Washington, de Californie et dans d'autres Etats de l'Ouest et ame- [ na finalement le succès des démocrates. 3 Le vote des femmes dans tout l'Ouest donna un appui considérable au vote des progressistes et décida du résultat final. Ce qu'il y a dans les Journaux de Lundi matin LA DEPORTATION DES OUVRIERS BELGES Le Matin. — L. Dumont-Wilden : On arrache les gens à leur famille,_ à leur foyer, à leur village contre tout droit ; on pourchasse comme des réfractaires les hommes qni refusent de travailler pour les ennemis de leur pays, et c'est vraiment un appel désespéré que le gouvernement lance aux neutres. Ecouteront-ils, cette fois ? Ils _ ont laissé passer sans une protestation la violation de la neutralité belge et, malgré l'émotion de l'opinion, c'est à peine s'ils ont protesté contre le crime du « Lusitania. » Voici le moment de ressaisir l'occasion, qu'ils ont manquée. de jouer un beau rôle dans guerre. Ne seront-ils pas émus par le cri déclinant d'un peuple qui, de toute évidence, n'a oas voulu la guerre, qui y a été contraint par le plus monstrueux asteûtat contre le droit des f?ens dont l'histoire fasse mention et oui pave son courage et sa loyauté par un effroyable martyre 1 Le Rappel. — M. Albert Milhaud : En réalité, les Allemands ont rétabli le ser-vacre dans le^ pays occupés. Après le banditisme du déibut qui, en Belgique, dans le Nord, puis en Pologne, les a poussés à enle ver 'es stocks dé marchandises, ils en sont arrivés à enlever le matériel humain, un peu partout, a l'usage de l'industrie ou de far mée hocihes. fis tournent les forces latentes que recèlent les pays occupés contre la caust» même de ces propres pays et de leurs habitants, contre le droit humain, contre le droit des gens. LA REPRISE DE SAILLISEL Le Petit Parisien ■ Ce village s'étend, on le siS.t, en majeure partie à l'est de la' route de Rocquigny a Rancourt, sur une longueur d'environ 600 mètres. A 1.00 mètres à l'est s'élèvent uhe dizaine de maisons de chaque côté du chemin qui relie Saillisel à la ferme « Le Gouvernement », située à 1.500 mètres au sud- 6 St. C'est dans ce pâté de maisons que les Allemands résistèrent le plus longtemps. Leurs tirs de barrage diminuèrent d'intensité dans la matinée d'hier, les pièces ayant été exactement repérées par nos observateurs. A leur tour, nos artilleurs « tendirent le rideau ». ■Les sections allemandes qui n'avaient pas voulu abandonner le terrain se trouvèrent complètement isolées. Elles offrirent néanmoins une résistance opiniâtre, utilisant de nombreuses mitrailleuses que nos obus n'avaient pu détruire. Les nôtres opérèrent avec une grande prudence. Ils parvinrent à entourer Tîlot. Ce-luixi, complètement investi, nos grenadiers firent « du beaû travail ». Deux heures après, la résistance de l'ennemi était réduite. Les cadavres allemands jonchaient le terrain. Près de cent soldats valides furent capturés. Un très grand nombre de blessés furent également relevés et éva/aés. La prise de Saillisel va nous permettre de poursuivre notre mouvement débordant au nord du bois de Saint-Pierre-Vaast dont nous tenons les lisières nord et nord-ouest. Toute l'organisation des tranchées du bois s'appuyait sur le village de Saillisel qui en était, en quelque sorte, la clé. LA SITUATION DANS LES BALKANS Excelsior : Dans la Boucle de la Cerna, les Serbes ont poursuivi leurs avantages. Le village de Po-lok est tombé en leur pouvoir, ce qui les rend maîtres de tout le massif du mont Cuke. En face de ce massif, sur la rive droite, ils tiennent également les pentes du Starkov-Grob jusqu'à Petatino. Plus à l'ouest, dans la boucle même, ils ont progressé au nord de Velieselo, ce q%i les met à l'alignement de nos positions de Gardilovo, Kenali et Ne. gocani. Ces succès rendent à nos héroïques alliés quelques nouveaux coins du territoire natal ; ils ont aussi pour conséquence de ■nous délivrer de toute menace sur notre flanc droit, entre Kénali et Monastir. Le Petit Parisien, lieutenant-colonel Rous-set : Falkenhayn, quelle que soit la puissance de son effort, ne parvient pas à se frayer un chemin jusqu'à la iplaine valaque. Tantôt il avance un peu, tntôt il recule de même. A la prise d'une position, conquise dans quelque vallée, répond l'abandon forcé d^un point qu'il occupait dans une autre. Des fluctuations incessantes, mais sans progrès effectifs nulle part, voilà à quoi se réduit cette lutte, à laquelle on avait donné l'anéantissement de la Roumanie peur enjeu. C'est certainement cette indécision qui a déterminé Hindenburg, — obligé d'autre part à envoyer sur le Carso des renforts aux Autrichiens en détresse, — à déployer sur la rive manu—wmm— droite du Danube des masses importantes d'ar. tillerie et à jeter les Bulgares dans des entreprises téméraires. Mais ceux-ci devront bien vite renoncer à de pareilles aventures, pour peu que l'on soit en état de les presser,eu Macédoine, où les Sebes viennent encore de les chasser des monts du Tchouk, dans la boucle de la Cerna, en leur faisant <300 prisonniers. Forcés de se défendre, rivés en Dobroudja au char de Mackensen, il ne leur resterait pas beaucoup, je crois, de moyens pour attaquer. Ainsi, ni dans l'ensemble ni dans le détail, l'affaire orientale ne donne les solutions foudroyantes qu'Hindenburg avait escomptées. LA PRESSE ENNEMIE LE DISCOURS DU CHANCELIER Les Dernières Nouvelles de Munich considèrent que le sort de la Belgique est la partie essentielle de l'exposé : Si le chancelier n'a jamais indiqué l'annexion de la Belgique comme but de guerre, c'est une promesse pour l'avenir. Les représentants de tous les partis y ont vu une sorte de programme. Us étaient tous d'accord qu'on me pouvait pas songer à une simple annexion de la Belgique. La grands difficulté est quand on examine le problème de près. Il est exact que le chancelier n'a jamais parlé de l'annexion de la Belgique, mais il a dit également que la situation antérieurs de la Belgique ne devait plus exister de nouveau et que la Belgique ne doit pas demeurer sous l'influence franGo-anglaise. G'est c» point de vue qu'ont adopté les représentants des deux fractions libérales du centre et da la droite. Seulement, les représentants des deux groupes des sozialdemokraïes et des Po^ lonais ont gardé une attitude de Complète renonciation. « o ->«#»<- S5 La Fête du Roi à Lyon UNE MANIFESTATION EMOUVANTE La fête du roi Albert et de la reine Elisabeth de Belgique a été célébrée solenne'le< ment dimanche à Lyon. Le matin, se trouvaient réunis, dans ia salle des fêtes du Conservatoire, tous lea membres de la colonie belge, très nombreuse à Lyon, ayant à sa tête M. Mulatier, consul de Belgique; les colonels Martin et Paulis, de l'armée belge, etc. La musique militaire du régiment des guides de Belgique, qui egt venue se faira entendre à Lyon, au profit des œuvres de guerre, prêtait son concours à cette cérémonie.Parmi les autorités françaises qui avaient tenu à se joindre aux Belges pour célébrer la fête du Roi, on remarquait le général Ebener, gouverneur de Lyon; commandant la 14e région; M. Bazin, secrétaire général de la préfecture ; M. Le^ banc, adjoint au maire de Lyon et les membres du corps consulaire de tous les pays alliés. La colonel Marcin, le colonel Paulis et M. Mulatier, consul de Belgique, ont prononcé d'émouvants discours dans lesquels ils ont rendu hommage au roi Albert, à lai reine, à la vaillante armée belge et au pein pie belge qui supporte avec un courage in< domptable les atrocités de l'occupation al-lemande et attend avec une foi inébranla* ble l'heure de la victoire des alliés et de la délivrance de la Belgique. Le colonel Marcin a terminé son discours en disant : « Nous sommes un petit peuple, mais noutf avons un grand Roi. Vive le Roi ! » L'assistance, deboait, a acclamé chaleureuse* ment le Roi, la Reine, et la famille royale. •La musique des guides a exécuté d'unaf façon remarquable l'hymne belge et la Marseillaise. Le soir, à cinq heures, en la primatialai Saint-Jean, une même cérémonie célébrait, sous la présidence de Mgr Bourchany, lea deux noms d'Albert et d'Elisabeth de Belgique, dont les fêtes patronales tombent respectivement le 15 et le 19 novembre. Le Te Deum a été exécuté par la SchoW du séminaire. Le discours de circonstance a été prononcé par le R. P. Barret. Prograflnrrie des Spectacles du lundi 13 novembre Opéra. — Relâche. Comédie-Française (102-22). — Le Passe-Monta-gne Le Chandelier. Opéra-Comique (106-76). — Relâche. Odéon. — Relâche. Porte-Saint-Martin (453-53). — L'Am&ZOBe. Sarah-Bemliardt. — Relâche. Variétés (Gut. 09-92). — S h. 15 : Kit (Max Dsârly) Théâtre Réjane (C. 38-78). - 8 h. 1/9 : Mister Nobody. . , Gymnase (102-65). - La Petite Dactylo. BoulteS-Pârislens (145-58). — 8 h. 1/8 : Fa<SOn9 UD Rêve ! Trianon-Lyrique* — Relâche. Nouvel-Ambigu (436-31-. — La ROUSSOtte. Thé4tre-Antoine. — Une amie d'Amérique. Palais-Royal. — 8 h. 30 : Madame et son filleul. Renaissance (487-03). — 8 h. 1/4. : Le Chopin. Athénée (282-23) — L'Ane de Buridan. Comédie-Mondaine (Marcadet 04-70). — Francll- l0Châtelet. — Les Exploits d'une petite Française. Cluny (G. 07-76). — 8 h. 1/4 : Le Truc de la Bonlche. Oélazet (A 16-80). — Une nuit de noces. Grand-Guignol (Central 28-34). — La marque de "V la Bête ; In extremis ; Ah I quelle averse I Théâtre Edouard-Vil (Louvre 32-60). — AU Blght, revue. Ba-Ta-Clan. — Ça murmure 1 revue. Vaudeville (102-69) — Crésus ; les Grandes Chasses du duc de Montpensler en Indo-Chine. impérial. — 8 h. l 2 : Le Voyage du Prince Amour ; Après nous -, l'Huile sur le (eu. Llttle-Palace (Tél. Gut. 42-90). »— 9 heures : Non i tu jardines ; les Deux Dindons. Folies-Bergère (Gut. 02-59). — 8 û. 1/2 : L'Archiduc des Folies- lurg^re. opérette-revue. La Cigale, — Vas-y, mon Pote. Casino de Paris, 16 rue de Clichy. — 8 h. 80 : Charles Simore . Reria Varty ; Lorenz^ Mario et les plus amusantes attractions de music-l\all. Européen, 5. rue BiOt. - 8 h. 30 : Lto poules à Michon. Clrque-Médrano (240-65). — 8 h. 1/9. — Attractions.Nouveau-Cirque (Central 41-84). — 8 h. 1/9 : Nouveau spectacle d'attractions. Omnia-Cinéma. — Tous les Jours sans lnterrup tion de 2 heures à 11 heures, 5. boulevard MontmartreTivoli-cinéma, 14, rue de la Douane. Matinée de 2 heures à il heures. Aubert-Palaco, 24 boulevard des Italiens mat! aèt jvisiis, k î Si Si. Pivigiiuiiue du soir. Electrlc-Paiaoe. — Tous les Jours sans interruption de 2 h. 1/2 à minuit (salle éclairée), 5. boulevard des italiens. Cinéma-Palace, 42, boulevard Bonne-Nouvelle. — Luna Park's Sfcating, — Tous les Jours eii mat et en soirée Entr. 1 fr- Attraction Thé. Orch. da 50 mus. dir. par Leduc. Mercredi soir 8 h". 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